Archive pour le Tag 'européenne'

L’industrie automobile européenne à la dérive

L’industrie automobile européenne à la dérive

L’industrie européenne automobile est doublement victime du calendrier irréaliste de la commission européenne pour orienter le secteur vers l’électrique. Un calendrier complètement impossible à tenir compte tenu du rythme actuel de substitution de l’électrique au thermique. En cause bien sûr le retard de l’industrie européenne et les coûts inaccessibles pour nombre d’automobilistes.

S’ajoute désormais les droits de douane des États-Unis mais aussi la stratégie de conquête des automobiles électriques chinoises à la fois plus performante et plus compétitive. Conclusion le secteur automobile européen se dirige vers la catastrophe avec des dizaines de milliers d’emplois supprimés.

Les ventes de véhicules en Europe restent inférieures de 25 % à leur niveau de 2019 et tous les analystes s’accordent sur le même étiage ces prochaines années. Les usines sont loin de tourner à plein, au point de laisser craindre de sévères réductions d’effectifs. Comme celles en cours en Allemagne chez Volkswagen, le numéro un européen, où 35.000 suppressions d’emplois sont prévues d’ici à 2030.

Les groupes allemands (Volkswagen, BMW, Mercedes Benz), déjà à la peine en Chine, sont désormais touchés par la politique protectionniste américaine.

Afrique- Guerre en RDC et Union Européenne

Afrique- Guerre en RDC et Union Européenne

Le conflit actuel entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda remonte aux années ’90. Depuis donc pratiquement 30 ans, aucun processus de résolution n’a été réellement mis en place par les acteurs, par des instances internationales, ou par l’Europe. Mais s’agit-il réellement d’une guerre entre États ? Ne faut-il pas tenir compte de beaucoup d’autres facteurs, et développer des processus de résolution appropriés ? Par Gérard Vespierre (*) analyste géopolitique. dans La Tribune

Le conflit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda est complexe, enraciné dans des tensions politiques et économiques, mais il est aussi conforté par le manque de bonne gouvernance. Il se concentre principalement dans l’est de la RDC, le Kivu, très riche en ressources naturelles. Le Rwanda est accusé de soutenir le groupe rebelle M23, actif dans le Nord-Kivu, tandis que Kigali affirme vouloir protéger ses intérêts sécuritaires face à des groupes armés hostiles opérant depuis la RDC.

Le M23, ou Mouvement du 23 mars, est un groupe armé formé en 2012 par d’anciens rebelles intégrés dans l’armée congolaise. Ils reprochent au gouvernement de Kinshasa de ne pas avoir respecté les accords de paix signés en 2009. Le M23 a repris les armes en 2021, et a gagné du terrain au début de cette année. Son rôle est controversé : certains le voient comme un outil du Rwanda pour influencer la région et accéder aux ressources naturelles, tandis que d’autres soulignent ses revendications liées à la protection de la communauté tutsie.

À la lumière de ces éléments, on constate que ce conflit ne constitue pas une guerre ouverte entre deux États, mais représente le choc de différences ethniques, d’intérêts économiques privés, avec d’importants dispositifs de corruption, touchant les sphères politiques, du Kivu à Kinshasa.

Il faut donc dégager un processus de stabilisation qui tienne absolument compte d’une caractéristique fondamentale, à savoir l’hybridité de la situation. Au lieu d’un processus rigide, il faut dégager un cheminement souple, tant dans le nombre de partis qui doivent être représentés (y compris le M23 que Kinshasa a longtemps exclu)) que dans le calendrier, et la formulation des mesures de résolution à adopter.

L’implication européenne dans le règlement de ce conflit, long, n’a pas été particulièrement efficace. Pourtant, le coût humain en est particulièrement élevé. Selon les estimations disponibles, le nombre de morts s’exprime en centaines de milliers, celui des blessés en dizaines de milliers, et ce sont plusieurs millions de personnes qui ont été déplacées, à l’intérieur de la RDC, ou se sont réfugiées dans les pays voisins.

L’UE a exprimé son soutien à la RDC face aux offensives du groupe rebelle M23. En 2024 Bruxelles a lancé une batterie de sanctions contre des membres du M23 ; en juillet de la même année, l’aide militaire envers le Rwanda est suspendue. Plus récemment, le 17 mars 2025, des sanctions ont été prises contre certaines personnalités et entreprises rwandaises impliquées dans le conflit, conformément à la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

On connaît malheureusement les effets limités, ou au moins tardifs des sanctions, qui plus est, vis-à-vis d’interlocuteurs non gouvernementaux. D’autre part, une stratégie de sanctions, très précise et concentrée, ne reflète pas l’enchevêtrement des racines du conflit, la pluralité des causes. Cette diversité d’origines implique une diversité des champs de résolution.

Paris et Bruxelles ont invité le président du sénat congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, accompagné d’une délégation de sénateurs, fin mars. L’Union européenne souhaitait ainsi consolider les engagements européens en faveur de la paix et de la sécurité dans la région. Mais une telle démarche ne représente pas un format permettant d’engager un réel processus de règlement. Elle n’offre donc pas de résultat possible.

Naturellement Bruxelles s’applique à soutenir les initiatives diplomatiques aboutissant au dialogue, mais sans toutefois organiser ce dernier. Cette stratégie risque d’accentuer la perte d’influence européenne dans la région des Grands Lacs. Les initiatives politiques de résolution de ce conflit se situent donc ailleurs.

Doha a en effet organisé le 19 mars, une réunion entre Félix Tshisekedi, président du Congo, et Paul Kagame, président du Rwanda. Les deux présidents se sont donc entendus pour engager des discussions de paix et ont décidé un cessez-le-feu immédiat, et inconditionnel.

Cette réunion se tenait au lendemain du jour où devait intervenir une discussion en Angola, à Luanda, entre la RDC et le groupe armé rebelle M23. Ce dernier a annulé sa participation à la suite d’une série de sanctions décidées par Bruxelles, la veille de cette rencontre. Une action qui, selon le M23 sabote le processus en prenant parti pour la RDC. On retrouve dans cette réaction l’inadéquation du profil des décisions de l’UE, par rapport au profil du problème.

La diplomatie qatarie s’est donc posée habilement en médiateur, et non pas en soutien à l’un ou l’autre des partis. Ces pourparlers ont également mis en avant la nécessité de poursuivre les discussions dans le cadre d’un processus de médiation régionale, tels que ceux déjà entrepris à Luanda et Nairobi. Il a même été convenu de les coordonner afin de renforcer leur efficacité. Les négociations se poursuivent à ce jour, dans un contexte de baisse de l’intensité des combats. Le M23 a d’ailleurs évacué la ville de Walikale pour favoriser le dialogue.

Ces discussions offrent un nouvel espoir pour une résolution pacifique, bien que des défis majeurs restent à relever, à savoir le retrait des groupes armés du Kivu, l’instauration d’un dialogue inclusif, et finalement, les garanties sécuritaires régionales. Cela sera-t-il l’occasion d’inviter prochainement des représentants du M23 à se joindre aux discussions, directement, ou dans un premier temps, séparément ?

Les deux présidents, Paul Kagame et Félix Tshisekedi ont tenu à exprimer leur reconnaissance envers Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, soulignant l’importance du rôle de médiateur joué par Doha, et les progrès obtenus.

Des voix européennes se lèvent néanmoins pour appeler, dans le cadre de ce conflit, à plus d’efficacité dans la politique extérieure de l’Union. Une levée des sanctions, par exemple, pourrait participer à réduire l’isolement de l’UE.

Plusieurs responsables européens, à l’image Hilde Vautmans, ont souligné l’importance de transformer les engagements en actions concrètes, afin de parvenir à garantir la souveraineté, et l’intégrité territoriale de la RDC.

Souhaitons que nous puissions voir à l’œuvre dans la résolution de ce conflit, à la fois, l’efficacité d’une médiation régionale, et des engagements européens porteurs de résultats.

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(*) Diplômé de l’ISC Paris, Maîtrise de gestion, DEA de Finances Dauphine PSL, Fondateur du média web : www.le-monde-decrypte.com Chroniqueur géopolitique sur IdFM 98.0

Droits de douane : l’union européenne heureuse de suspendre aussi sa réplique

Droits de douane : l’union européenne heureuse de suspendre aussi sa réplique

Finalement cette décision du président américain de suspendre pendant trois mois- sauf 10 % à 25% !- son plan d’augmentation des taxes arrange aussi l’union européenne qui avait bien du mal à harmoniser sa réponse compte tenu des divergences internes en Europe.

L’union européenne affirmait que sa riposte serait mesurée et ciblée . La mollesse de l’Europe a d’ailleurs été reconnue comme une qualité par le président américain !La présidente de la Commission européenne dit vouloir «donner une chance aux négociations» avec les États-Unis, mais maintient la pression sur son partenaire américain.

Au cours des derniers mois, l’Union européenne a été frappée à trois reprises par des droits de douane décrétés par le président américain. D’abord des taxes visant l’acier et l’aluminium, puis l’automobile et enfin des droits de douane de 20% sur tous les produits européens.

Mercredi après-midi, Bruxelles avait adopté ses premières mesures de riposte : des taxes contre une série de produits américains comme les motos, le soja ou la volaille pour répondre à celles sur les métaux. Pour répliquer aux autres droits de douane (automobiles et le 20% généralisé) des mesures devaient en théorie être présentées en début de semaine prochaine.

Trump refuse les propositions de l’Union économique européenne

Trump refuse les propositions de l’Union économique européenne

Face à Trump qui a décidé d’augmenter les droits de douane sur les produits importés d’Europe de 20 %, l’UE a proposé d’annuler tous les droits de douane sur les produits industriels échangés entre les deux pays. Une proposition que Trump juge insuffisante et qu’il a refusée.

Donald Trump a assuré que le déficit commercial accusé par les Etats-Unis avec l’UE allait «disparaître rapidement» grâce à une augmentation des achats d’énergie américaine par les pays européens. «Il faut qu’ils achètent et qu’ils s’engagent à acheter un montant équivalent (à ce déficit commercial) en énergie», a encore dit Donald Trump.

Automobile émissions de CO2 : recul de la commission européenne

Automobile émissions de CO2 : recul de la commission européenne

Face à l’écroulement des ventes deux voitures électriques, la commission européenne est bien contrainte de revoir ses objectifs. Les constructeurs automobiles européens pourraient disposer de trois ans, au lieu d’un, pour se conformer aux objectifs d’émissions de CO2 de l’Union européenne (UE) pour 2025 concernant les voitures et véhicules utilitaires, montre une proposition publiée mardi par la Commission européenne.

Au-delà la commission européenne sera sans doute aussi contrainte de revoir son calendrier relatif à l’arrêt de la vente de voitures automobiles à propulsion thermique. Théoriquement l’objectif de 2035 est toujours prévu mais sera sans doute remis en cause.

Pourtant le mois dernier, la Commission européenne a confirmé son objectif selon lequel toutes les voitures et camionnettes neuves vendues dans l’UE à partir de 2035 ne devront plus émettre de CO2, ainsi qu’un objectif intermédiaire de réduction des émissions pour 2030.

Les préoccupations écologiques risquent de s’effacer en tout cas de faire l’objet d’une révision du calendrier compte tenu des dangers d’écroulement de l’industrie automobile européenne face à celle de la Chine.

Défense-Ukraine : une force de résistance européenne ?

Défense-Ukraine : une force de résistance européenne ?

Lors de la réunion des alliés qui défendent l’Ukraine l’idée d’une force européenne de résistance a été évoquée mais son concept et ses conditions de mise en œuvre laissent encore place à beaucoup de flou. Du flou sur sa localisation et sur les conditions de son caractère opératoire.

Macron a parlé d’envoyer en Ukraine des troupes militaires de plusieurs États européens qui auront « un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe ». Si les contours de cette force d’intervention restent flou, elle vise à répondre au président ukrainien qui demande à l’UE de « prouver » qu’elle « peut se défendre ».

« Ce serait des forces de quelques États » européens qui seraient « présentes dans des endroits stratégiques pré-identifiés avec les Ukrainiens », a expliqué le chef de l’État lors d’une conférence de presse à l’Élysée.

« Elles signeraient un soutien dans la durée et auront un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe », a encore précisé le président. Cette proposition « franco-britannique » avait déjà été évoquée par le chef de l’État début mars après un rendez-vous avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

« Ces forces de réassurance n’ont pas vocation à être des forces de maintien de la paix, elles n’ont pas vocation à être des forces présentes sur la ligne de contact, elles n’ont pas vocation à être un substitut aux armées ukrainiennes », a insisté Emmanuel Macron.

Restent plusieurs questions clefs. Combien de militaires faudrait-il envoyer alors que la plupart des pays européens peinent à recruter pour leurs armées? Quels matériels utiliser? Qui pour commander et avec quel mandat?

Et surtout si les troupes sur place évoquées par Emmanuel Macron ne viennent pas dans un but de « maintien de la paix », seraient-elles prêtes à se battre contre les forces russes si besoin? Vladimir Poutine a jusqu’ici toujours fait savoir de son côté qu’il était opposé à ce type d’intervention.

Cette proposition du chef de l’État, même si elle reste pour l’instant peu précise, a notamment pour but de lui mettre la pression.

Ukraine : une force de résistance européenne ?

Ukraine : une force de résistance européenne ?

Lors de la réunion des alliés qui défendent l’Ukraine l’idée d’une force européenne de résistance a été évoquée mais son concept et ses conditions de mise en œuvre laissent encore place à beaucoup de flou. Du flou sur sa localisation et sur les conditions de son caractère opératoire.

Macron a parlé d’envoyer en Ukraine des troupes militaires de plusieurs États européens qui auront « un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe ». Si les contours de cette force d’intervention restent flou, elle vise à répondre au président ukrainien qui demande à l’UE de « prouver » qu’elle « peut se défendre ».

« Ce serait des forces de quelques États » européens qui seraient « présentes dans des endroits stratégiques pré-identifiés avec les Ukrainiens », a expliqué le chef de l’État lors d’une conférence de presse à l’Élysée.

« Elles signeraient un soutien dans la durée et auront un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe », a encore précisé le président. Cette proposition « franco-britannique » avait déjà été évoquée par le chef de l’État début mars après un rendez-vous avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

« Ces forces de réassurance n’ont pas vocation à être des forces de maintien de la paix, elles n’ont pas vocation à être des forces présentes sur la ligne de contact, elles n’ont pas vocation à être un substitut aux armées ukrainiennes », a insisté Emmanuel Macron.

Restent plusieurs questions clefs. Combien de militaires faudrait-il envoyer alors que la plupart des pays européens peinent à recruter pour leurs armées? Quels matériels utiliser? Qui pour commander et avec quel mandat?

Et surtout si les troupes sur place évoquées par Emmanuel Macron ne viennent pas dans un but de « maintien de la paix », seraient-elles prêtes à se battre contre les forces russes si besoin? Vladimir Poutine a jusqu’ici toujours fait savoir de son côté qu’il était opposé à ce type d’intervention.

Cette proposition du chef de l’État, même si elle reste pour l’instant peu précise, a notamment pour but de lui mettre la pression.

Effet Trump : un rapprochement entre l’union européenne et l’Inde

Effet Trump : un rapprochement entre l’union européenne et l’Inde

Le retour de Donald Trump incite l’Inde et l’Union européenne à se rapprocher.Malgré des positions différentes face à la Russie, Bruxelles et New Delhi ont repris leurs négociations, suspendues en 2013, en vue de parvenir à un accord commercial.

par Sophie Landrin

New Delhi, correspondante du Monde

Les cercles diplomatiques ont longtemps murmuré que l’Inde se méfiait de l’Union européenne (UE), ce grand ensemble économique et politique supranational de 27 pays. New Delhi préférait négocier en bilatéral avec Paris ou Berlin, plutôt qu’avec Bruxelles. Les temps ont-ils changé pour le géant asiatique avec son 1,4 milliard d’habitants en quête de croissance et de développement, mais aussi pour une Europe en quête de nouveaux partenariats, chamboulée par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ? Les deux blocs partagent la même faiblesse, leur dépendance à la Chine.

Narendra Modi et Ursula von der Leyen ont pris date en s’engageant, le 28 février, à New Delhi, à finaliser un accord de libre-échange « mutuellement avantageux » d’ici à la fin de l’année 2025 et à diversifier la coopération en l’ouvrant sur la sécurité et la défense.

« Je veux que cette visite marque le début de cette nouvelle ère. Le premier ministre Modi et moi partageons le même point de vue. Il est temps de faire passer notre partenariat stratégique UE-Inde au niveau supérieur. Pour notre propre sécurité et notre prospérité », a assuré la présidente de la Commission européenne.

L’Europe est le premier partenaire commercial de l’Inde, devant les Etats-Unis et la Chine. Le commerce de marchandises a atteint 135 milliards de dollars (124 milliards d’euros) en 2023, celui des services 53 milliards de dollars, mais les marges de manœuvre sont grandes, car le sous-continent ne représente pour l’instant que 2,2 % du commerce de marchandises de l’UE, dont elle est le dixième partenaire. La Commission espère trouver dans le marché indien de nouveaux débouchés, notamment pour les voitures, les produits agricoles, le vin et les spiritueux.

Les diplomates avertis rappellent cependant que les discussions ont démarré en 2007, sans jamais aboutir. A cette époque, les deux partenaires s’étaient donné deux ans pour parvenir à un accord commercial. Près de vingt ans ont passé et rien ne s’est concrétisé. Les deux protagonistes ont repris, en juin 2022, les négociations.

Europe: Les 27 pays de l’union européenne acceptent le plan de 800 milliards de réarmement

Europe: Les 27 pays de l’union européenne acceptent le plan de 800 milliards de réarmement

 

Feu vert des Européens pour le plan « réarmer l’Europe ». Une victoire pour  la future défense de l’Europe. Un succès qui revient en partie à Macron  pour  les idées qu’il prônait de longue date même si les ambiguïtés demeurent dans le détail. Macron retrouve du crédit au plan international qui pouvait lui être aussi utile  pour redorer une image très affaiblie au plan intérieur.

Ce plan vise à mobiliser quelque 800 milliards d’euros, dont 150 milliards sous forme de prêts, pour renforcer les capacités de défense du continent. Ces fonds doivent servir en priorité à investir dans les domaines où les besoins sont les plus urgents comme la défense anti-aérienne, les missiles, les drones et les systèmes anti-drones ou encore les systèmes d’artillerie.

La présidente de la Commission européenne a également proposé un assouplissement des règles budgétaires pour favoriser des investissements dans la défense. Et ce, sans souci du respect de la règle qui limite leur déficit public à 3 % de leur PIB.

La Commission entend aussi utiliser des fonds d’aide aux régions les plus défavorisées de l’UE, les fonds dits de cohésion, pour financer des projets de défense. Le total de ces fonds pour la période 2021-2027 est de 392 milliards d’euros, mais Ursula von der Leyen n’a pas précisé les montants qui pourraient être disponibles pour des investissements dans la défense.

 

« L’Europe fait face à un danger clair et immédiat d’une ampleur qu’aucun d’entre nous n’a connue dans sa vie d’adulte », avait écrit Ursula von der Leyen dans une lettre adressée aux dirigeants des 27, mardi. « L’avenir d’une Ukraine libre et souveraine, d’une Europe en sécurité et prospère, est en jeu », avait-elle assuré dans cette lettre, qui présente un plan en cinq volets destiné à renforcer la défense européenne.

Avec le renforcement spectaculaire de la défense européenne, Emmanuel Macron peut par ailleurs se targuer de voir validées les idées qu’il prônait de longue date, même si les résistances, liées à la méfiance suscitée par la France et son président, sont loin d’être toutes dissipées.

A Bruxelles, de nombreux diplomates européens s’accordent à dire que « Macron avait raison », pour reprendre l’expression de l’un d’eux. « L’Histoire lui donne raison sur l’autonomie stratégique », acquiesce Sébastien Maillard, de l’Institut Jacques Delors. Selon lui, le président français, marqué par la victoire en 2016 de Donald Trump et du Brexit, « a compris tout de suite qu’il devrait faire l’Europe dans un monde de brutes ».

A Paris, on observe des revirements spectaculaires, comme celui de l’Allemagne, mais aussi du Danemark, parmi les plus attachés à l’Otan et à l’alliance avec Washington jusqu’ici, et maintenant déterminé à afficher l’autonomie de l’Europe.

(Avec AFP)

« Diplomatie » Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

« Diplomatie » Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

Politique- Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

politique- Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

Union européenne : un plan industriel de 100 milliards

Union européenne : un plan industriel de 100 milliards

Un plan industriel de 100 milliards dans l’union européenne. Cette stratégie est une réponse à la concurrence croissante de la Chine et des Etats-Unis, et affirme que l’Europe peut s’imposer dans le domaine des technologies vertes. Bruxelles veut privilégier le « made in Europe » .

Environnement, simplification, débureaucratisation, compétitivité… L’Union européenne déploie sa stratégie pour sauver son industrie en péril, menacée par la concurrence mondiale et une productivité en berne. Quand Donald Trump signe ses décrets présidentiels à un rythme quotidien depuis son bureau sous l’œil des caméras, le paquebot de la Commission européenne tente de modifier son cap et d’accélérer la cadence. Quand Elon Musk coupe à la hache dans les services publics américains, l’Europe veut montrer qu’elle « sait se réformer, sans tronçonneuse », selon Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission pour la prospérité et la stratégie industrielle.

Difficile de rivaliser avec le rouleau compresseur américain, malgré le sentiment d’urgence qui saisit les dirigeants du Vieux Continent. Le nouveau pacte pour une industrie propre (« Clean Industrial Deal »), présenté mercredi à Bruxelles, est une usine à gaz de 40 mesures qui seront déclinées afin de déployer les leviers d’action…

Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

La guerre des plates-formes américaines contre la régulation européenne

La guerre des plates-formes américaines contre la régulation européenne

 

« La régulation européenne qui entrave la loi des plateformes est insupportable aux géants américains de la tech »


par Patrick Barban

Professeur de droit privé à CY Cergy-Paris Université

Un geste de Mark Zuckerberg a suffi pour que les règles de Meta mutent en l’espace d’une journée. Or, si la « loi des plateformes » n’est guère qu’un contrat, ce dernier est soumis à un ensemble de règles permettant de protéger les utilisateurs et de s’assurer que les informations transmises respectent les valeurs propres de cet Etat, rappelle le juriste Patrick Barban, dans une tribune au « Monde ».

Comment Mark Zuckerberg a-t-il pu aussi rapidement modifier les règles de ses plateformes Meta pour les aligner à son revirement politique en faveur de Donald Trump ? En une journée, il a pu supprimer le fact-checking, autoriser les commentaires discriminants vis-à-vis des personnes LGBT+ et des femmes. Plus récemment, sa plateforme a été accusée d’invisibiliser des publicités et des profils promouvant la pilule du lendemain.

La clé de voûte de l’architecture des réseaux sociaux de Meta (3 milliards d’utilisateurs) réside dans les fameux « standards de la communauté » qui contiennent les règles de modération et constituent, chez Meta, ce que l’on pourrait appeler une « loi des plateformes ». La même structure existe sur toutes les autres plateformes, à commencer par X.

C’est en effet ce texte qui juridiquement permet à Meta de coordonner la modération et de sanctionner les utilisateurs récalcitrants par des techniques de shadow ban [bannissement caché] consistant à masquer du contenu, à supprimer des publications ou des profils. Or, dans une société privée de type Meta, ces règles sont sous le contrôle de la seule société, elle-même sous le contrôle d’un unique homme.

Quand cet homme passe de démocrate soucieux de respect des différentes minorités sur ses réseaux à républicain masculiniste, il suffit d’un geste de sa part pour que l’infrastructure mute entièrement en l’espace d’une journée. La mue est totale et Meta va passer du relativement bon élève de la modération à un ersatz de ce qu’est devenu le réseau X.

Cette « loi des plateformes » est la clé du pouvoir juridique au sein du réseau. Il s’agit banalement d’un contrat, c’est-à-dire d’un accord de volontés entre l’exploitant de la plateforme et son utilisateur, reproduit en très grand nombre.

L’Union économique européenne sous la dépendance des États-Unis

L’Union économique européenne sous la dépendance des États-Unis

 

L’essor de partis d’extrême droite en Europe, conjugué à la réélection de Donald Trump, présage d’un basculement vers une nouvelle alliance transatlantique qui pourrait démanteler le projet européen lui-même, alertent les chercheuses Sophia Besch et Tara Varma, dans une tribune au « Monde ».

 

Vendredi 14 février, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le vice-président américain, J. D. Vance, a prononcé un discours remettant en cause les piliers traditionnels de la relation transatlantique. Il a soutenu que la véritable menace pour l’Europe ne provenait pas d’acteurs extérieurs telles que la Chine ou la Russie, mais plutôt de ce qu’il a décrit comme l’échec de l’Europe à écouter les préoccupations populistes des électeurs. Ses propos sont une preuve supplémentaire que l’alliance transatlantique, et plus largement le projet européen, sont attaqués de l’intérieur, par des dirigeants et des mouvements déterminés à réviser l’ordre mondial à leur avantage.

Depuis plus de soixante-quinze ans, la relation transatlantique, incarnée par l’OTAN et divers forums de dialogue entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, a constitué un pilier des démocraties libérales et des sociétés ouvertes. Cependant, l’essor de partis révisionnistes d’extrême droite en Europe, conjugué à la réélection de Donald Trump, présage d’un basculement vers une nouvelle alliance transatlantique, qui pourrait remodeler, voire démanteler, le projet européen lui-même.
Le mépris affiché par Trump envers l’UE et l’OTAN lors de son premier mandat, puis de nouveau durant la campagne présidentielle de 2024, a posé les bases d’un changement radical de la politique étrangère américaine. Ses positions trouvent un écho chez les figures influentes du courant « Make America Great Again » (MAGA), y compris parmi les magnats de la tech qui, galvanisés par ses succès électoraux, ambitionnent désormais de démanteler les régulations fiscales et normatives européennes, qu’ils perçoivent comme des entraves à l’activité de leurs entreprises.

Leur ascension a encouragé et enhardi un groupe de dirigeants européens désireux de limiter l’influence de l’UE sur leurs politiques nationales. Ils prônent un retour au nationalisme, qui rejette toute supervision supranationale en matière d’énergie, de migration, de régulation des plateformes numériques et de défense. En promouvant une souveraineté plus insulaire, ils remettent en cause les institutions mêmes qui ont assuré la stabilité….

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