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Croissance Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et inquiétude pour l’avenir

Croissance  Europe : résistance au second trimestre mais hausse de l’inflation et  inquiétude pour l’avenir

 

Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.

D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.

En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.

En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.

Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).

En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%. 

Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.

Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.

L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro.  L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin

 

Inflation: de temporaire à durable en Europe

Inflation: de temporaire à durable en Europe

Pendant des semaines et les mois, les responsables d’instituts économiques et les politiques ont tenté de minimiser le phénomène de l’inflation considérant qu’il s’agissait d’un phénomène temporaire. En gros qu’on retrouverait la situation des années précédentes avec une hausse des prix moyenne autour de 2 %.

 

En Europe,  l’indice des prix à la consommation, dans la zone euro, culminait le mois dernier à 8,9% de hausse sur un an, contre 8,6% en juin. Suivant la tendance européenne, la France a vu son inflation s’accélérer de nouveau en juillet, atteignant 6,1% sur un an contre 5,8% en juin. 

 

Si effectivement on  constate un tassement des prix du carburant par contre, les prix des biens de consommation, comme l’alimentaire, mais aussi les services, continuent d’augmenter. L’Europe souffre particulièrement de sa dépendance aux énergies  qui viennent pour l’essentiel de l’extérieur en particulier évidemment concernant le gaz. ( Contrairement aux États-Unis qui sont autosuffisants en matière d’énergie).

D’une part il est donc faux d’affirmer comme l’a fait le gouvernement français que l’inflation avait atteint son pic. Les prix continuent en effet d’augmenter officiellement d’un peu plus de 6 % (une inflation par ailleurs sous-estimée du fait de l’obsolescence de l’indice des prix de l’INSEE qui sous-estime la modification de structure de la consommation notamment la part des services et autres dépenses contraintes).

En fait, pour  l’année à venir il paraît difficile d’envisager un retour d’une inflation à 2 %. Compte tenu des tendances actuelles , on pourrait davantage se situer autour de 5 % et on sera loin du niveau des prix de 2023 par rapport à 2020 . On peut donc parler d’inflation structurelle.

Conjoncture Europe : résistance de la croissance au second trimestre mais hausse de l’inflation mais inquiétude pour l’avenir

Conjoncture Europe : résistance de la croissance au second trimestre mais hausse de l’inflation et   inquiétude pour l’avenir

 

Les chiffres du second trimestre sont relativement encore satisfaisants pour l’Europe au second trimestre mais des inquiétudes émergent sérieusement du fait en particulier de la montée de l’inflation qui pourrait tuer la croissance. Une inflation qui a d’abord été nourrie par les prix de l’énergie et maintenant par les prix de l’alimentaire et des services.

D’après l’estimation flash dévoilée par Eurostat mercredi 17 août, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire a accéléré de 0,6% entre avril et juin. Au premier trimestre, l’activité avait augmenté de 0,5%. L’institut de statistiques européen a révisé très légèrement à la baisse ses chiffres (-0,1 point). Aux Etats-Unis, la croissance a reculé à -0,2% sur la même période. Mais pour l’avenir la situation paraît moins favorable.

En dépit de ces chiffres relativement satisfaisant, les indicateurs avancés de la zone euro (indices PMI) et ceux de la confiance des ménages et des entreprises indiquent que l’activité est en train de s’essouffler dans une grande partie du vieux continent.

En Allemagne du fait notamment de la situation en Ukraine et de la pénurie de gaz russe, la croissance du PIB a stagné (0%) au cours du second trimestre après un premier trimestre à 0,8%.

Les pays du Sud semblent mieux s’en tirer. L’économie espagnole a accéléré de 1,1% au second trimestre après un début d’année décevant (0,2%). Quant à l’Italie, l’activité a rebondi à 1% après un premier trimestre particulièrement morose (0,1%).

En France, la croissance du PIB a accéléré de 0,5% au second trimestre après un premier trimestre catastrophique à -0,2%. 

Pour l’instant, la plupart des instituts de prévision (Insee, Banque de France, OFCE, Rexecode) ont écarté le scénario noir d’une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) mais l’inflation persistante pourrait changer la donne. En effet, une grande partie des salariés du privé ont enregistré une chute de leurs revenus réels, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, au cours du premier semestre.

Compte tenu du poids de la consommation dans l’économie tricolore, l’activité pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année. L’indice général des prix à la consommation qui s’est établi 6,1% en juillet pourrait continuer de miner le pouvoir d’achat des Français malgré les nombreuses mesures défendues par le gouvernement dans son projet de loi pouvoir d’achat adopté au début du mois d’août par le Parlement.

L’indice des prix à la consommation pèse toujours sur l’activité de la zone euro.  L’inflation a été propulsée à un nouveau record par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin

 

Perspectives croissance 2023 en Europe : vers la récession ?

Perspectives croissance  2023 en Europe : vers la récession ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

Croissance 2023 en Europe : vers la récession ?

Croissance  2023 en Europe : vers la récession ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

Scénario Croissance 2023: vers la récession en Europe ?

Scénario Croissance  2023: vers la récession en  Europe ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

 

Empreinte carbone Europe: Les importations aussi largement responsables

Empreinte carbone Europe. Les importations aussi responsables

 

Un nouveau rapport de l’Insee pointe que les Européens émettent 1,5 fois plus de gaz à effet de serre par habitant que la moyenne mondiale indique le Figaro. 

Une part importante des gaz à effet de serre émis pour la consommation des Européens est émise sur d’autres continents. D’après la dernière étude de l’Insee sur le sujet, un tiers de l’empreinte carbone de l’Union européenne est dû à ses importations.

L’empreinte carbone a pour objectif de mesurer la quantité de gaz à effet de serre émise pour répondre à la consommation des habitants en additionnant, par pays, les émissions liées à la production intérieure, les émissions directes des ménages mais aussi celles liées aux importations. Un calcul qui permet de ne pas se focaliser seulement sur la production sur le territoire national.

En 2018, cette empreinte carbone européenne a atteint 4095 millions de tonnes équivalent CO2, ce qui équivaut 11 tonnes par Européen, contre 21 aux États-Unis et 8 tonnes en Chine. C’est plus d’une fois et demi la moyenne mondiale. Cependant, «rapportées à leur PIB, leurs émissions de GES européennes sont inférieures à la moyenne mondiale», nuance l’Insee. Le poids économique de l’Union européenne sur la scène mondiale, en parité de pouvoir d’achat, est de l’ordre de 16% alors que son empreinte carbone représente 10,5% des émissions mondiales.

La France se caractérise, elle«par un mix énergétique, et, par ricochet, une production dans son ensemble mois carbonée que ses partenaires, notamment l’Allemagne », précise l’Insee. Cependant, malgré cette particularité, pour atteindre la neutralité carbone en 2050 avec une réduction de ses gaz à effet de serre de 55% en 2030, une baisse de ses émissions de 5,5% sera nécessaire chaque année de 2031 à 2050. «La marche est haute», prévient le rapport en précisant que le rythme de baisse a été de 1,7% entre 2005 et 2021.

De manière générale, l’Insee rappelle qu’au niveau mondial, les émissions de gaz à effets de serre ont augmenté de moitié (+49%) entre 2000 et 2018. Mais cette hausse est inégalement répartie puisqu’elles ont diminué de 6% sur le territoire européen tandis qu’elles ont triplé en Chine. Un fort écart qui s’explique notamment par le fait que les pays occidentaux sont davantage tournés vers une économie de service, moins émettrice de gaz à effet de serre.

Croissance : forte chute en Europe

Croissance :  forte chute en  Europe 

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

Croissance : vers la récession en Europe ?

Croissance : vers la récession en  Europe ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

 

Pénurie de gaz en Europe : une chute de croissance jusqu’à 6 % (FMI)

Pénurie de gaz en Europe : une chute de croissance jusqu’à 6 % (FMI)

 

Le FMI estime que la pénurie du gaz pourrait provoquer une chute de croissance jusqu’à 6 % dans certains pays. Principal pays sans doute affecté l’Allemagne. Autant dire que c’est l’ensemble de l’union économique qui pourrait se retrouver en récession ; En effet on ne prévoyait pour la zone euro qu’une croissance de 1,4 % en 2023.  l’Union pourra encaisser une chute des livraisons de gaz russe «allant jusqu’à 70%», en partie grâce à la baisse de la demande entraînée par l’inflation. En clair du fait de l’envolée des prix de l’énergie et de la perte du pouvoir d’achat des ménages.  Les Vingt-Sept devront s’appuyer sur d’autres sources d’approvisionnement ou faire preuve de sobriété.

Tous les pays ne seront pas égaux dans l’épreuve : certains, dont la Hongrie, l’Allemagne ou la Slovaquie sont en effet bien plus dépendants de Moscou. Un scénario plus pessimiste d’une coupure complète des approvisionnements serait bien plus délicat à gérer, nuancent les auteurs : la Russie, qui pesait jusqu’à 100% des importations en gaz de certaines nations, est en effet difficile à remplacer. Des pénuries pourraient même se voir dans les États les plus dépendants, selon le FMI, allant jusqu’à «40% de la consommation de gaz», et les prix augmenteraient, renforçant d’autant l’inflation.

Regardant différents scénarios, les experts soulignent que quatre pays européens – la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque et l’Italie – pâtiraient tout particulièrement d’une interruption complète des livraisons, voyant leur croissance fortement affectée, «la chute concomitante du produit intérieur brut pouvant atteindre jusqu’à 6%». Ces pays comptent aussi parmi les plus vulnérables en cas de limitation des approvisionnements, avec la Croatie. Berlin verrait aussi sa croissance limitée de plusieurs pour cents, alors que d’autres capitales, dont Paris, Athènes, Dublin et Luxembourg souffriraient moins. L’Hexagone, la Belgique et les Pays-Bas, ainsi, «pourraient s’adapter» à la situation, notamment grâce aux importations de gaz naturel liquéfié (GNL), note le document.

Les auteurs s’attardent plus longuement sur l’exemple allemand. Une rupture des approvisionnements pourrait mener à des pénuries de gaz équivalentes à 9% de la consommation nationale, sur la seconde moitié de l’année, et jusqu’à 10% en 2023. Les conséquences seraient probablement endossées par les entreprises, en particulier durant l’hiver à venir, et les prix augmenteraient fortement. «Les impacts économiques peuvent être réduits de manière significative», jusqu’au tiers, voire aux trois cinquièmes, grâce à des mesures d’économie d’énergie, y compris du côté des ménages ou des entreprises consommant de grandes quantités de gaz, avancent les documents.

Dans tous les cas, les populations comme les États doivent se préparer au pire. C’est d’ailleurs l’ambition de la Commission européenne, qui demande notamment aux membres de réduire volontairement leur consommation de gaz de 15 % dès le 1er août et jusqu’au 31 mars 2023. En France, l’exécutif prend la menace au sérieux : début juillet, Élisabeth Borne jugeait ainsi l’hypothèse d’une rupture des approvisionnements russes «crédible». Pour l’heure, les efforts du bloc européen restent insuffisants, selon l’Agence internationale de l’énergie, qui s’est dite «inquiète pour les mois qui viennent».


Après la Covid, la variole du singe en Europe

Après la Covid,  la variole du singe en Europe

 

Déjà 4500 cas confirmés de variole du singe en Europe et le nombre deux cas a été multipliés par trois en 15 jours.

Dans un communiqué, le directeur régional de L’OMS a appelé les pays européens à « augmenter leurs efforts dans les prochaines semaines et mois pour éviter que la variole du singe ne s’installe dans une zone géographique plus grande », alors que l’Europe compte désormais plus de 4500 cas confirmés en laboratoire, soit 90% des cas enregistrés dans le monde depuis la mi-mai.

Cela correspond à 90% des cas enregistrés dans le monde depuis la mi-mai, lorsque cette maladie jusque là endémique seulement dans une dizaine de pays d’Afrique a commencé à se multiplier en Europe.

Epicentre de cette nouvelle contagion, l’Europe compte désormais 31 pays ou territoires ayant rapporté des cas de variole du singe.

 Les experts de l’OMS avaient considéré samedi la flambée des cas comme une menace sanitaire dont l’évolution était très inquiétante, mais sans atteindre pour le moment le stade d’une urgence sanitaire mondiale.

 

Repenser l’OTAN en Europe

Repenser l’OTAN en Europe

 

Alors que se tient, fin juin à Madrid, un sommet de l’Alliance atlantique visant à définir son nouveau concept stratégique, le directeur de la division « recherche » au Collège de l’OTAN, Thierry Tardy, détaille, dans une tribune au « Monde », les quatre points d’équilibre à trouver dans un environnement mondial complexe et incertain.

 

Une réflexion sans doute utile quand on constate que les occidentaux sont bien impuissants à aider suffisamment un petit pays comme l’Ukraine face à la Russie. Même si l’Ukraine ne fait pas parti de l’OTAN, c’est évidemment un allié de l’Occident.La question qui se pose est de savoir si le temps serait plus efficace en cas d’attaque par exemple d’un pays balte par la Russie NDLR

 

Une nouvelle fois dans son histoire, l’OTAN est confrontée à une situation de grande incertitude stratégique. L’évolution et la complexité des menaces, le bouleversement constitué par une Russie impériale et guerrière, l’émergence de la Chine et la compétition stratégique qu’elle implique sont autant de marqueurs d’un environnement incertain, qui défie l’ensemble des acteurs de la sécurité et de la défense.

C’est dans ce contexte que l’Alliance atlantique va adopter, lors de son sommet du 28 au 30 juin à Madrid, son nouveau concept stratégique, douze années après celui de Lisbonne en 2010. Le document brossera le portrait dudit environnement, définira le mandat et les objectifs de l’OTAN pour les années qui viennent, et portera le message d’une Alliance à la fois pertinente et faisant preuve d’une constante adaptation. Dans ce débat, pourtant, les alliés devront s’entendre sur un certain nombre de points d’équilibre, qui détermineront l’avenir de l’Alliance.

En premier lieu, l’OTAN doit trouver le juste équilibre entre, d’une part, son mandat principal d’alliance militaire autour des concepts de dissuasion et de défense et, d’autre part, sa présence dans un champ sécuritaire élargi. Bien sûr, la guerre en Ukraine a repositionné l’OTAN sur la défense collective et son article 5, selon lequel une attaque contre l’un des alliés sera considérée comme une attaque contre l’organisation tout entière. Mais la diversification des menaces a aussi conduit l’Alliance à investir d’autres domaines de nature hybride, telles la cybersécurité, la lutte contre le terrorisme, mais aussi la lutte contre la désinformation ou, plus récemment, la contribution à la réponse au changement climatique. L’OTAN peut difficilement se tenir à l’écart de ces défis tant ils touchent la sécurité de ses Etats membres, mais elle doit aussi veiller à ne pas diluer son mandat dans des tâches pour lesquelles elle n’offrirait que peu de valeur ajoutée.

Le deuxième dilemme qu’il conviendra de trancher est celui du rôle régional ou global de l’OTAN. L’Alliance doit-elle se concentrer sur la zone euro-atlantique telle que définie dans son propre traité constitutif ou doit-elle se projeter en dehors, dans la mesure où les menaces existantes l’y obligent ? Vingt-cinq années de gestion des crises, des Balkans à l’Afghanistan, en passant par le golfe d’Aden et la Libye, offrent un bilan mitigé, et les alliés ne sont plus disposés à se réengager dans de telles opérations. Mais, aujourd’hui, l’agenda global est surtout déterminé par la Chine, qui pose la question du rôle de l’OTAN dans la zone Asie-Pacifique. Pour le moment, le défi chinois a surtout été perçu dans sa dimension européenne, notamment en lien avec les investissements chinois dans les nouvelles technologies ou les infrastructures critiques, ou les attaques cyber. Mais qu’en sera-t-il lorsque, le pivot américain vers l’Asie aidant, l’OTAN sera sollicitée pour contribuer à la réponse occidentale au défi chinois ? Et quel serait l’impact d’une implication de l’OTAN en Asie pour le mandat de défense collective de la zone euro-atlantique ?

Europe : pour un contrôle du lobbying

Europe : pour un contrôle du lobbying

 

Ce sont, à ce jour, 12 489 organisations recensées, soit près de 50 000 personnes à effectuer du lobbying auprès de l’UE, dont environ 24 000 personnes travaillant à temps plein et 1500 qui ont accès au Parlement. Mais l’Organisation non gouvernementale Transparency International estime quant à elle à environ 26 500 le nombre de lobbyistes présents de façon régulière à Bruxelles.

Si les GAFA sont bien connus, les lobbies sont riches (voire très riches…) et variés ! Organisations œuvrant dans le business, ONG, consultants et cabinets d’avocats, Think tanks…

Le lobbyisme prend bien des formes. Les plus représentés dans la capitale belge sont les « in-house ». Employés par les grands groupes, ils représentent leurs intérêts auprès des décideurs européens. L’AmCham ou American Chamber of Commerce, l’organisation « maison » la plus connue, ne représente pas moins d’une soixantaine de firmes américaines, parmi lesquelles, la désormais célèbre Pfizer.

 

Le Conseil de l’Europe a exhorté jeudi les gouvernements européens à plus de «transparence» et de «responsabilité» en matière de lobbying, pratique certes «légitime» mais qui doit être encadrée par des «règles détaillées pour prévenir les risques de corruption». «Il est essentiel que les normes de lutte contre la corruption soient pleinement respectées», écrit le Groupe d’États contre la Corruption (Greco), l’organe anticorruption du Conseil, dans un rapport portant sur 2021 et centré sur les gouvernements.

 

Le Greco, qui reconnaît que «le lobbying est une activité légitime qui peut contribuer au processus démocratique et à une prise de décision éclairée», appelle toutefois «les gouvernements européens (à) accroître la transparence et la responsabilité» sur cette pratique. Cela permettrait aux citoyens de savoir quels sont les «acteurs qui cherchent à influencer les décisions politiques» et contribuerait à «réduire (…) le risque de pratiques de corruption», estime le Greco. Celui-ci préconise notamment la création de «registres des lobbyistes et en indiquant le caractère formel ou informel des contacts, l’identité des personnes rencontrées et les sujets abordés». «Le public a le droit de savoir qui influence les décisions politiques (…) Les gouvernements devraient adopter des règles détaillées pour prévenir les risques de corruption», a déclaré le président du Greco, Marin Marcela, cité dans un communiqué.

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Guerre en Ukraine : Protéger surtout les plus faibles en Europe

Guerre en Ukraine : Protéger surtout les plus faibles en Europe

Afin de renforcer le budget européen sur fond de conflit en Ukraine, les eurodéputés socialistes Sylvie Guillaume et Pedro Marques, dans une tribune au « Monde », proposent d’instaurer une taxe sur les transactions financières et une autre sur les bénéfices exceptionnels des grandes multinationales.

 

La guerre russe contre l’Ukraine entraînera inévitablement un choc économique sévère d’une ampleur incertaine dans l’Union européenne (UE). La hausse rapide des prix des denrées alimentaires et de l’énergie touche les Européens les plus vulnérables, aggravant la pauvreté énergétique et dégradant les conditions de vie.

Les prévisions économiques présentées par la Commission européenne illustrent clairement l’impact négatif de la guerre sur notre économie – la croissance ralentit considérablement et l’inflation atteint des niveaux jamais vus depuis l’introduction de la monnaie unique.

Ce sombre tableau exige une action immédiate. Nous, les socialistes et démocrates, qui luttons depuis longtemps pour une Europe plus juste, sommes déterminés à prendre la tête des efforts visant à protéger les citoyens européens, en particulier les personnes les plus vulnérables, contre les ondes de choc de la guerre.

Nous le devons aux Ukrainiens. Si nous ne restons pas forts et unis, nous ne serons pas en mesure de les aider. Nous le devons à nos citoyens, car nous leur avons promis de défendre nos valeurs. L’absence de réponse européenne aux récentes crises financière et migratoire nous a enseigné une leçon douloureuse : seuls les populistes et les forces destructrices profitent de l’inaction de l’UE.

Jusqu’à présent, la Commission a choisi de parler des sanctions et de la reconstruction de l’Ukraine. Ce sont des priorités très importantes, mais, pour conserver le soutien des Européens, mener à bien ces priorités et empêcher la montée du populisme, nous devons aussi protéger les citoyens des répercussions de la guerre ; c’est le sens de la résolution du Parlement européen adoptée au mois de mai, avec plusieurs objectifs et idées concrets. Nous demandons à la Commission européenne et aux Etats membres de l’UE de les prendre en compte immédiatement et d’en faire une priorité claire.

La première chose à faire est de conserver un maximum de flexibilité dans les règles budgétaires européennes aussi longtemps que nécessaire pour permettre une réponse efficace à l’évolution de la situation économique. Cela est possible grâce à la « clause de sauvegarde générale », qui permet de déroger transitoirement aux règles budgétaires européennes en cas de récession économique majeure.

L’UE a introduit cette clause avec la réforme budgétaire de 2011 en réponse à la crise financière, mais elle ne l’a activée qu’en mars 2020 afin de permettre aux gouvernements de réagir à la pandémie de Covid-19.

L’inflation augmente encore en Europe

L’inflation augmente encore en Europe

Pendant des semaines et des mois des autorités officielles et des experts ont soutenu que l’inflation était de nature conjoncturelle. Conclusion qu’il était inutile d’y accorder beaucoup d’importance et que la situation rentrerait dans l’ordre en 2023. Force est de constater qu’il ne s’agit nullement d’un événement éphémère. Cette inflation est bien structurelle. Elle découle notamment de l’augmentation des matières premières aussi bien industrielles qu’alimentaires, de la restructuration de l’appareil de production et de la logistique ainsi que des effets de la guerre en Ukraine sans parler de la sécheresse qui pèse sur les prix agricoles.

L’un des facteurs explicatifs revient aussi de la situation post covid. Au cours de la crise sanitaire pour prendre en charge la maladie en même temps que les conséquences sociaux économiques des milliards ont été déversées par les banques centrales de manière assez aléatoire. Il faut évidemment un jour ou l’autre remboursait les dettes qui en résultent et l’inflation et le moyen traditionnel de faire payer aux ménages le prix d’une politique monétaire accommodante pour ne pas dire complètement laxiste et insuffisamment ciblée.

Sur l’ensemble de la zone euro, l’inflation a atteint le taux record de 7,5% sur un an en avril.  Elle  progresse un peu partout en Europe.

En Allemagne, l’indice des prix à la consommation a atteint un nouveau record en mai, à 7,9% sur un an. .  Pour trouver un chiffre d’inflation aussi élevé, il faut remonter à janvier 1952, à l’époque de l’Allemagne de l’Ouest. En Espagne, l’inflation est également repartie à la hausse au mois de mai pour atteindre 8,7% sur un an, soit 0,4 point de plus qu’en avril, selon une estimation publiée lundi par l’Institut national de la statistique (INE). Cette nouvelle hausse survient alors qu’un léger ralentissement avait été observé en avril (8,3%), laissant espérer un début de modération après un pic à 9,8% atteint en mars, le niveau le plus élevé en Espagne depuis 37 ans.

Au Royaume-Uni, l’inflation a atteint en avril son niveau le plus haut en 40 ans, à 9% sur un an. En France, après avoir atteint 4,8% au mois d’avril, l’indice des prix à la consommation pourrait dépasser la barre symbolique des 5% d’ici juin. « Nous avons aujourd’hui en France un taux d’inflation d’un peu moins de 5% », a indiqué lundi le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, à la veille de la publication de l’indice des prix à la consommation par l’Insee. Sur l’ensemble de la zone euro, l’inflation a atteint le taux record de 7,5% sur un an en avril. L’indicateur pour mai, qui sera très scruté, est également attendu pour mardi.

Dans ce contexte, la Banque centrale européenne (BCE) plaide pour une hausse graduelle des taux. Le taux de référence de la BCE est actuellement fixé à -0,5%, niveau auquel il campe depuis 2019. Il s’agit du taux d’intérêt que paient les banques qui confient une partie de leur dépôts dormants aux banques centrales de la zone euro. Cette politique, entamée en 2014, visait à soutenir le crédit aux ménages et aux entreprises pour stimuler l’activité économique et, in fine les prix.

Mais face à cette inflation record, sortir des taux négatifs en septembre « est logique », estime Philip Lane chef économiste de la BCE, qui s’exprimait lundi dans les colonnes du quotidien économique espagnol Cinco Días. D’après lui, un rythme « de référence » pour y parvenir consisterait en deux hausses de « 25 points de base » chacune, en juillet et en septembre, a-t-il déclaré confirmant ainsi la perspective récemment dessinée par la présidente de l’institution, Christine Lagarde. «Sur la base des perspectives actuelles, nous devrions être en mesure de sortir des taux d’intérêt négatifs d’ici la fin du troisième trimestre», soit en septembre, avait écrit cette dernière dans une note de blog publiée la semaine dernière sur le site internet de la BCE.

Aux Etats-Unis, la banque centrale (Fed) est plus offensive. Alors qu’elle relève habituellement ses taux directeurs par tranches d’un quart de point de pourcentage, début mai, elle a eu recours à une forte hausse d’un demi-point, pour la première fois depuis 2000/ L’objectif : juguler l’inflation record, qui s’affichait à 8,3% sur un an en avril. Lundi, lors d’un discours virtuel devant l’Université Goethe de Francfort, en Allemagne, Christophe Waller, un responsable de la Fed a anticipé plusieurs hausses des taux directeurs d’un demi-point d’ici la fin de l’année, « jusqu’à ce que l’inflation soit revenue proche de notre cible de 2% ». Il estime cela possible sans faire grimper le chômage.

Les taux, qui se situent dans une fourchette de 0,75 à 1,00%, devraient, selon lui, être relevés d’ici la fin de l’année jusqu’à dépasser le niveau dit «neutre», considéré comme compris entre 2,00 et 3,00% environ. Il a ainsi dit être sur la même ligne que les attentes des marchés, évoquant des taux en hausse de 2,5 points au total sur l’année, passant de la fourchette de 0 à 0,25% dans laquelle ils se trouvaient jusqu’en mars, à 2,5-2,75%. «Si nous devons faire plus, nous le ferons», a-t-il encore assuré. Et de souligner : un tel mouvement doit permettre de réduire «la demande de produits et de main-d’œuvre, (l’aligner) davantage sur l’offre et (aider) ainsi à maîtriser l’inflation».

 

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