Archive pour le Tag 'Europe'

Page 8 sur 43

PLAFONNEMENT DU PRIX DU GAZ en Europe : un dispositif très critiqué

PLAFONNEMENT DU PRIX DU GAZEn Europe : un dispositif très critiqué

Le moins que l’on puisse dire c’est que le dispositif de plafonnement du prix du gaz ne fait pas l’unanimité en Europe.Un dispositif en fait très virtuel car inopérant. La Commission européenne a proposé mardi un mécanisme temporaire permettant de plafonner les prix de gros sur le marché gazier de référence de l’UE, mais avec des conditions très drastiques afin de convaincre les États membres réticents vis-à-vis d’un tel dispositif.

Une proposition « insuffisante »Le dispositif proposé par la Commission européenne visait à plafonner pour un an, à partir du 1er janvier, les prix des contrats mensuels (pour livraison le mois suivant) sur le marché gazier néerlandais TTF, la « Bourse du gaz » européenne.

Le gouvernement espagnol a accusé mercredi la Commission européenne de se « payer la tête du monde » avec sa proposition visant à plafonner temporairement le prix du gaz, assurant qu’il allait s’y « opposer fortement ». Paris, de son côté, a dénoncé un « affichage politique ».

Le dispositif dévoilé par Bruxelles consiste à plafonner pour un an les prix des contrats mensuels sur le marché néerlandais de référence TTF. Il se mettrait automatiquement en place dès que ces prix dépasseraient 275 euros/MWh pendant deux semaines consécutives.

Or, les contrats mensuels n’ont dépassé 275 euros/MWh cette année que lors d’une très brève période fin août, avec un pic à environ 350 euros, quand les Vingt-Sept se faisaient concurrence pour remplir leurs réserves. Et les prix évoluent actuellement autour de 120 euros.

Interrogée par l’AFP, une porte-parole de la Commission a confirmé qu’au vu des conditions du mécanisme, ce dernier n’aurait pas été déclenché lors de la flambée des prix du mois d’août, où le plafond de 275 euros n’avait été dépassé que durant moins de deux semaines. Pour autant, « nous avons conçu » ce mécanisme « pour anticiper et éviter que cette situation ne survienne à l’avenir », a-t-elle précisé.

Autos Europe: Ventes Octobre en hausse sur tendance baissière annuelle

Autos Europe: Ventes Octobre en hausse sur tendance baissière annuelle

Toujours le même attentisme en dépit de la hausse Du mois d’octobre . Encore les interrogations vis-à-vis de l’électrique et l’augmentation du prix des voitures neuves. L’augmentation des ventes est encore plus marquée que les deux mois précédents (+4,4% en août puis +9,6% en octobre). Si le marché semble reprendre des couleurs il reste néanmoins, sur les dix premiers mois de l’année 2022, en retard de 8,1% par rapport à la même période en 2021.

Comme en septembre, le groupe Volkswagen, numéro un en Europe, a porté l’essentiel de ce rebond du mois d’octobre. Le groupe a vendu 190.255 voitures, soit une forte hausse de 41,7% sur un an, notamment sur ses marques Volkswagen, Audi, Skoda et Seat. Parmi ses marques, seule Porsche enregistre un recul de -16,2% ce mois-ci.
Le numéro deux Stellantis, qui avait bien résisté en octobre 2021, enregistre en revanche un léger recul de 4,3%, avec 141.500 unités vendues. Ses marques Peugeot, Fiat et Citroën sont toutes en baisse tandis qu’Opel et Jeep sont restées stables.

Enfin, le groupe Renault reste également stable avec 76.916 voitures vendues (+0.2). La forte performance de Dacia (+14,8%) contrastant avec la baisse de la marque Renault (-8,1%).
Reste que, sur les dix premiers mois de l’année, les ventes des trois groupes sont en baisse : -5,7% pour Renault, -10,4% pour Volkswagen et surtout -15,8% pour Stellantis.

Dans le détail, les ventes ont fortement repris en octobre en Espagne (+11,7%), en Italie (+14,6%), en Allemagne et surtout en Belgique (+21,6%). Mais sur les dix premiers mois de l’année, les immatriculations de voitures neuves sont en baisse. L’Allemagne et l’Espagne tirent toutefois leur épingle du jeu (respectivement -5,5% et -5,8%) comparé à la Belgique (-7,9%) et l’Italie (-13,8%).

Du côté de la France, les ventes d’automobiles ont progressé plus modestement que chez ses voisins. Le secteur a enregistré 124.981 immatriculations de voitures particulières en octobre, un chiffre en hausse de 5,45% sur un an, ce qui constitue, là aussi une augmentation pour le troisième mois consécutif. Mais tout comme les autres, il affiche une forte baisse sur les dix premiers mois de l’année (-10,3%).

Europe: L’Allemagne joue de plus en plus solo

Europe: L’Allemagne joue de plus en plus solo

Alors que la plupart des pays occidentaux tente desce désengager un peu de leur dépendance vis-à-vis de la Chine, l’Allemagne au contraire renforce ses relations. Le premier ministre allemand se rendra d’ailleurs prochainement en Chine sans concertation préalable avec l’Union européenne.

La dépendance de l’Allemagne aux importations chinoises s’accroît d’ailleurs . Sur la première moitié de l’année 2022, jamais les industriels allemands n’ont autant investi en Chine. La question d’une intervention plus poussée de l’Etat ou de Bruxelles sur ce sujet est posée.

Sur les six premiers mois de l’année, les importations allemandes en provenance de Chine ont grimpé de 45 % en valeur, Pékin étant le premier partenaire commercial de Berlin depuis six ans, devant la France et les Etats-Unis. Il n’y a donc aucun signe d’une quelconque réduction de la dépendance des importations vis-à-vis de la Chine .

En dépit des propos rassurants de Macron sur les rapports entre la France et l’Allemagne, le climat n’est guère à l’optimisme. Il est en effet clair que d’une façon générale- et déjà depuis longtemps- l’Allemagne a décidé de faire cavalier seul en poursuivant sa propre stratégie en fonction de ses intérêts économiques.

Ainsi dans beaucoup de domaines, le couple franco allemand est en panne. Notons d’abord que ce concept de de couple franco allemand n’est reconnu qu’en France. Bref un amour qui n’est pas totalement partagé. En cause , la conception de la gestion économique et financière. De l’autre côté du Rhin une conception orthodoxe et rigoureuse de l’action publique notamment dans le domaine financier. Et la France est considérée comme une sorte de parasite bavard qui vit en réalité au crochet de l’euro totalement soutenu par l’Allemagne. La France de son côté souhaiterait embarquer l’Allemagne dans nombre de projets européens quand l’Allemagne préfère des alliances avec les États-Unis ou des relations avec d’autres pays comme la Chine( en matière par exemple de batterie électrique pour l’automobile.)

L’Allemagne a préféré se lier avec la Russie en matière d’énergie en faisant du gaz russe sa principale ressource. À l’inverse, la France a misé sur le nucléaire. Une énergie contestée en Allemagne pour des motifs écologiques mais aussi politiques. L’Allemagne ne souhaite pas en effet que la France devienne une puissance industrielle internationale forte dans ce domaine.

On retrouve les mêmes oppositions concernant les questions de l’armement. Ainsi récemment l’Allemagne vient de décider un réarmement de l’ordre de 100 milliards en préférant du matériel américain et israélien au matériel européen. Pour l’avenir, de nombreuses oppositions demeurent concernant l’avion du futur(SCAF); l’Allemagne voudrait bien soutenir ce projet mais à condition de récupérer la technologie que maîtrise la France. ( Le rafale est en effet par exemple le meilleur avion du monde indiscutablement), même chose pour le char de l’avenir et la défense anti aériennes. L’obsession de l’Allemagne, c’est toujours de servir les intérêts industriels de son pays.

Vis-à-vis de l’Ukraine l’Allemagne a tardé à opérer son virage vis-à-vis de la Russie en raison des questions d’approvisionnement de gaz russe.

Pour bien marquer sa différence, l’Allemagne vient de déclarer qu’elle doit être le pays central de la politique de défense européenne renvoyant la France un rôle accessoire ! Et même considérant que le matériel français ne marche pas! ( ministre de la défense)

Le dernier débat concerne la régulation des prix de l’énergie. La France et de nombreux pays proposent de dissocier le marché de l’électricité et le marché du gaz. Aussi d’instaurer une sorte de prix bouclier pour l’achat de l’électricité avec également des approvisionnement européen commun quand l’Allemagne souhaite gérer seule cette problématique. Bref il y a de l’eau dans le gaz et même dans l’électricité dans le couple franco-allemand

Europe : risque de récession en 2023 avec persistance d’inflation forte (FMI)

Europe : risque de récession en 2023 avec persistance d’inflation (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) est moins optimiste que les gouvernements européens concernant les perspectives économiques de 2023 pour l’Europe. En fait, l’économie pourrait tutoyer la récession avec une prévision fragile de seulement 0,6 % pour la progression du PIB Bible. Mais parallèlement l’inflation se maintiendra.

En cause évidemment la situation notamment en Ukraine à l’origine d’une crise énergétique qui affecte particulièrement l’Europe ; La prévision est seulement 0,6% en 2023, soit 1,1 point de moins que ce qui était anticipé lors des précédentes prévisions, publiées en juillet. Quant à l’inflation, elle devrait ralentir en 2023, mais rester très élevée: le FMI attend 6,2% dans les économies européennes avancées, et 11,8% dans les économies européennes émergentes, respectivement.

«l’un des principaux risques à court terme est une nouvelle perturbation de l’approvisionnement énergétique qui, combinée à un hiver froid, pourrait entraîner des pénuries de gaz, un rationnement et des difficultés économiques plus profondes», a averti le FMI. «Les tensions sociales pourraient s’intensifier en réponse à la crise du coût de la vie», poussant les gouvernements à avoir «une politique budgétaire plus expansionniste qui pourrait contraindre les banques centrales à resserrer davantage leur politique monétaire».

«Devant faire face à une combinaison de croissance faible et d’inflation élevée qui pourrait s’aggraver, les décideurs européens sont confrontés à des arbitrages sévères et à des choix politiques difficiles.» Le prêteur international alerte encore quant aux «récessions techniques – au moins deux trimestres consécutifs de croissance négative du PIB – projetées dans certaines parties de l’Europe qui pourraient se transformer en récessions encore plus profondes à travers le continent».
À l’échelle mondiale, le FMI a maintenu à 3,2% sa prévision de croissance pour 2022, et a abaissé celle de 2023, à 2,7%.

Ventes Automobile en Europe : Léger rebond sur tendance nettement baissière

Ventes Automobile en Europe :Léger rebond sur tendance baissière

Un léger rebond de 9,6% au mois de septembre Surtout du aux progressions du groupe Volkswagen . Globalement cependant les immatriculations s’inscrivent dans une tendance baissière retrait même de 2021 est sans doute en retrait de 25 % par rapport à 2019.

Ce mois de septembre a été marqué par un fort rebond du numéro un européen, Volkswagen (+25,7%). Cela s’explique par des ventes en forte hausse notamment chez Skoda, Audi et Porsche. Une performance qui améliore ses chiffres sur les neuf premiers mois de l’année (-13,9% et 1,7 million de véhicules vendus).
Quant à son concurrent direct, Stellantis affiche un mois de septembre stable (+0,3%). Il est, par contre, le grand groupe le plus touché depuis début 2022 : -17,2% et 1,4 million de véhicules vendus. Il enregistre de forts reculs de ses marques Jeep, Fiat et Citroën.
Quant à Renault, le français se défend bien. Avec une légère baisse de ses ventes en septembre (-1,2%) et une plus modérée sur les neuf premiers mois de l’année (-6,4%), après de fortes chutes les années précédentes. Le groupe au losange est porté par les performances de sa marque économique Dacia.

En cause les difficultés d’approvisionnement d’équipements en prenant surtout de la Chine mais sans doute encore davantage des interrogations des automobilistes quant aux perspectives de la voiture du futur surtout compte tenu du prix de la voiture électrique

Quelles orientations pour la fixation des prix en Europe

gaz : Quelles orientations pour la fixation des prix en Europe

OPINION. Les ministres de l’Energie de l’Union européenne se sont réunis vendredi pour statuer sur les modalités de fixation du prix du gaz. Un document de travail liste les propositions en discussion. Des orientations ont été prises mais il reste encore des contradictions et des oppositions. Analyse. Par Charles Cuvelliez et Patrick Claessens, Ecole Polytechnique de Bruxelles et Université de Bruxelles.(la tribune)

Les 27 pays membres sont encore divisés sur la façon de faire baisser les prix de gros du gaz. Ici, il y a des divergences politiques à résoudre. D’un côté, 15 Etats sur 27 dont la Belgique, France, Italie, l’Espagne et la Pologne défendent la méthode forte: plafonner le prix du gaz sur le marché de gros, pour tous les producteurs. Autrement dit, imposer à tous les pays qui souhaitent nous vendre du gaz, un prix inférieur au prix actuel. NDLR

Comme c’est son habitude, la Commission a fait fuiter ses propositions (un « non-paper », comme on dit) pour calmer le marché du gaz dans l’Union que les ministres de l’Energie ont discuté ce vendredi sans parvenir à un accord au contraire des mesures sur l’électricité. C’était leur deuxième passage en conseil européen.
Le marché n’a évidemment pas attendu ces mesures pour évoluer drastiquement : le gaz liquéfié par méthanier a vu ses importations augmenter de 56 %. Les importations via les pipelines (non russes évidemment) ont augmenté de 17%. L’Europe est devenue le premier importateur de gaz par méthanier au détriment de l’Asie, qui a réduit ses importations (mais ce ne serait pas uniquement de notre faute : les confinements à répétition et des températures clémentes seraient aussi à l’origine de ce « déclassement »).
Malgré, cela, après avoir connu un pic, les prix du gaz se stabilisent aujourd’hui autour de 200 euros le MWh, ce qui est évidemment trop élevé. Les pressions sur les prix du gaz continueront, dit aussi la commission, jusqu’à l’hiver 2023-2024 car les contrats signés avec des prix d’avant la crise se débouclent maintenant et les nouveaux contrats se concluent avec les prix d’aujourd’hui. On n’a donc rien vu.

Bref, il faut des mesures qui visent des objectifs très précis : limiter l’influence de la Russie sur le prix du gaz alors qu’on n’importe plus que 9 % de notre gaz de chez eux, diminuer les prix du gaz pour les clients européens et agir sur les marchés de commodité en gaz et électricité, aussi à l’origine de cette volatilité.
Ne prendre que des mesures sur les prix, c’est prendre le risque d’augmenter la demande et aggraver le problème de pénurie. Or on veut un bon prix mais aussi assez de gaz pour passer l’hiver même si la demande de gaz a déjà diminué de 10 % comparé aux 5 années précédentes. C’est la preuve que les appels à la sobriété ont été entendus. Dans son « non-paper » précédent, pour le précédent conseil des ministres, la Commission évoquait aussi une obligation de diminuer la consommation. Les réserves de gaz sont excellentes avec un niveau de remplissage de 86,7 %, dit la Commission. Mais il faudra voir si on pourra réitérer cette planification avec succès lors de la prochaine période de remplissage des réserves qui commencera en avril 2023 jusqu’en octobre 2023.

Acheteur unique
La Commission dès lors insiste pour mettre en place le principe de l’acheteur unique pour donner accès à tous de manière équitable à de nouvelles sources de gaz sans surenchère d’Etats membres par rapport aux autres. Ce principe d’acheteur unique devrait aussi s’appliquer à l’achat de réserve de stockage. Il faut aussi des mesures de solidarité en cas de rupture ou disruptions dans un pays. La Commission prend soin toutefois de ne pas se renier : elle précise dans son « non-paper » que les règles du fonctionnement du marché ne sont pas vraiment en cause pour l’instant. C’est l’utilisation du gaz comme arme par les Russes qui explique la situation : la demande en gaz forcément dépasse l’offre. La Commission ne s’en cache pas : les fournisseurs de gaz bénéficient aujourd’hui de rentes exceptionnelles. Il faudrait au moins un plafond pour les prix de gros (wholesale) du gaz intra-européens (appliqué hors de l’Europe, ce prix plafond ferait fuir les vendeurs, ce qui nécessitera certainement des subventions).

Sur la période janvier-août 2022, 67 % du gaz importé venait encore des pipelines, 33 % des méthaniers. On ne sait pas re-router tel quel le gaz par pipeline. Il faut donc qu’on se lie à long terme, avec des engagements à la clé, avec des fournisseurs externes, durables pour arriver à s’entendre sur une réduction de prix raisonnable (on pense à la Norvège ou de telles discussions sont en cours). Si cela ne devait pas marcher, la Commission évoque tout de même la limitation des prix mais comment ? Elle ne le précise pas.
Pour le gaz liquéfié dans des méthaniers qui peuvent changer de route sur les océans en fonction des prix spots, il n’est pas pensable de conclure tels partenariats à long terme avec un prix stable du fait aussi de l’incertitude sur l’évolution des coûts de liquéfaction, gazéification et les coûts de transport, dixit la Commission. Mais la Commission ne désespère pas d’y arriver: elle se base sur le chiffre de l’AIE où l’Europe devrait capter 60 % des importations de LNG en 2025. Cela compte. Pour orienter les efforts en ce sens, elle voudrait créer un benchmark de prix du gaz liquéfié indépendant des prix du gaz pour estimer des prix raisonnables sur base des coûts réels de cette ressource (coûts de transport…). Cela aurait pour effet, espère la Commission, de limiter les pics de prix dans leur formation du fait de circonstances locales (pas assez d’infrastructure pour accueillir le gaz…) et garder, malgré ces facteurs locaux, des prix proches de la moyenne mondiale. C’est vrai que ce n’est qu’en Europe que les prix du gaz explosent de plusieurs centaines de %. Ce benchmark pourrait voir le jour dès la prochaine saison de remplissage de gaz à partir d’avril 2023.
Un vrai plafond sur le prix du gaz russe (pas sur son volume)

La Commission veut aussi mettre un prix maximum sur le gaz russe (mais pas interdire ses importations). Ce prix serait raisonnable avec une marge sur les coûts basée sur l’historique des prix appliqués par le passé. Toute importation au-dessus de ce prix serait illégale car il ne faut pas financer l’effort de guerre russe, dit la Commission (mais alors pourquoi ne pas simplement supprimer ?). Là, espère la Commission, la Russie serait prise à son jeu d’être bloqué par ses pipelines pour ses exportations de gaz qui se font principalement vers l’Europe. Si ce sont les Russes qui ont saboté les pipelines, ils auront neutralisé cette arme de stabilisation des prix sur le marché.

Le système ibérique étendu ?
Plus intéressant, on lit dans les mesures pour l’électricité qu’au-delà de récupérer les profits indus des producteurs qui ne produisent pas à partir de gaz (le conseil européen a marqué son accord), les Etats membres peuvent appliquer de la régulation des prix au détail. On apprend que l’Espagne et le Portugal pourront continuer leur mécanisme ingénieux de réduction des prix de l’électricité en ne subventionnant que le gaz utilisé à cette effet (ce gaz ne représente en plus qu’une faible part dans le mix d’électricité). Elle ouvre même la porte à étendre ce mécanisme ailleurs en Europe. Le conseil a entériné la mesure ce vendredi.

Enfin, la Commission a demandé à l’ESMA, le régulateur des marchés financiers, d’examiner pourquoi il n’y pas eu plus de coupe-circuit quand les prix ont commencé à s’affoler sur les marchés comme on l’aurait vu a en bourse sur les actions. Mais c’est s’attaquer aux symptômes et pas à la cause. Enfin et surtout, la Commission voudrait que les régulateurs EBA (le régulateur des banques) et l’ESMA se penchent sur les règles d’appels de marge que les négociants sur les marchés de commodité doivent apporter pour conclure des contrats à terme. Ce sont des montants astronomiques exigés par les chambres de compensation qui utiliseraient ces garanties au moment où ces contrats arrivent à terme, de peur que les acheteurs ne puissent pas honorer leur promesse. Tant l’ESMA que l’EBA ont déjà rejeté un assouplissement des règles pour ces garanties (pour les élargir à d’autres formes) car cela relève de la gestion des risques par les banques. Elles sont peu utilisées de surcroît et ne sont aux mains que de quelques banques.

Acheteur unique, prix plafond en échange d’autre chose, système ibérique pour diminuer les prix de gros de l’électricité. Le cocktail a de bons ingrédients mais fallait-il autant de temps pour le concevoir ?
Et combien de temps pour l’offrir, bien frappé, à la population ?
_____
Pour en savoir plus : Non paper on Emergency Gaz Market Interventions

Marchés financiers : secousses en Europe ?

Marchés financiers : secousses en Europe ?

Les situations en Italie mais aussi en Grande-Bretagne inquiètent les marchés .

Signe de cette défiance, les taux des emprunts à dix ans italiens grimpaient de 0,21 point, à 4,54 %, vite rattrapés par ceux des obligations britanniques à 4,24 %, en hausse de 0,41 point sur la journée. L’homme malade de l’Europe ne serait-il pas celui qu’on pense?

Raison de ces tensions: le «mini» budget présenté vendredi par Kwasi Kwarteng, qui prévoit 45 milliards de livres de baisses d’impôts en plus de 150 milliards de mesures de soutien énergétique aux ménages et aux entreprises, financé par 70 milliards de livres d’emprunts supplémentaires l’an prochain

Côté italien on attend des précisions sur les 200 milliards de dépenses envisagées pour soutenir l’économie alors que la dette atteint déjà des niveaux stratosphériques.

Parallèlement, on constate une tendance baissière de l’activité économique surtout pour 2023

Fitch Ratings est plus pessimiste sur la conjoncture de l’économie mondiale. L’agence de notation a revu en baisse ses prévisions, en ne tablant plus désormais que sur une croissance du PIB mondial de 2,4% en 2022 (-0,5 point de pourcentage par rapport à l’anticipation de juin) et de seulement 1,7% en 2023 (-1 point de pourcentage).

Selon Fitch, l’économie de la zone euro se contractera de 0,1% en 2023 (-2,2 points de pourcentage depuis juin), du fait de l’impact de la crise du gaz naturel. L’agence prévoit désormais une croissance américaine de 1,7% en 2022 et de 0,5 % en 2023, révisée à la baisse de 1,2 et 1 point, respectivement. “La reprise de la Chine est limitée par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 et par un effondrement prolongé de l’immobilier. Nous prévoyons désormais une croissance de 2,8% cette année et une reprise à 4,5 % l’année prochaine, soit des révisions à la baisse de 0,9 et 0,8 point respectivement”, souligne Fitch.

« Nous avons connu une sorte de tempête parfaite pour l’économie mondiale ces derniers mois, avec la crise du gaz en Europe, une forte accélération des hausses de taux d’intérêt et une aggravation du marasme immobilier en Chine », relève Brian Coulton, chef économiste chez Fitch, dont les prévisions reposent désormais sur l’hypothèse d’un arrêt “total ou quasi total de l’approvisionnement de l’Europe en gaz par les gazoducs russes”.

Sur le Vieux Continent, le Royaume-Uni et la zone euro, qui constituent la troisième économie mondiale, “sont prêts pour une récession plus tard cette année, avec la Banque d’Angleterre et la BCE affichant des prévisions pessimistes. La seule question est de savoir quelle sera son ampleur”, relève de son côté eToro, qui souligne que cette récession aura “des répercussions mondiales sur de nombreuses économies et entreprises” et “survient à un moment difficile, où la croissance américaine ralentit également et où la reprise chinoise est encore hésitante”.

On peut donc craindre de nouvelles turbulences pour la Bourse (CAC 40 , etc.) en Europe. L’économiste Patrick Artus redoute ainsi une poursuite du marché baissier sur les actions au cours des prochains trimestres.

Marchés: secousses en Europe ?

Marchés: secousses en Europe ?

Les situations en Italie mais aussi en Grande-Bretagne inquiètent les marchés .

Signe de cette défiance, les taux des emprunts à dix ans italiens grimpaient de 0,21 point, à 4,54 %, vite rattrapés par ceux des obligations britanniques à 4,24 %, en hausse de 0,41 point sur la journée. L’homme malade de l’Europe ne serait-il pas celui qu’on pense?

Raison de ces tensions: le «mini» budget présenté vendredi par Kwasi Kwarteng, qui prévoit 45 milliards de livres de baisses d’impôts en plus de 150 milliards de mesures de soutien énergétique aux ménages et aux entreprises, financé par 70 milliards de livres d’emprunts supplémentaires l’an prochain

Côté italien on attend des précisions sur les 200 milliards de dépenses envisagées pour soutenir l’économie alors que la dette atteint déjà des niveaux stratosphériques.

Parallèlement, on constate une tendance baissière de l’activité économique surtout pour 2023

Fitch Ratings est plus pessimiste sur la conjoncture de l’économie mondiale. L’agence de notation a revu en baisse ses prévisions, en ne tablant plus désormais que sur une croissance du PIB mondial de 2,4% en 2022 (-0,5 point de pourcentage par rapport à l’anticipation de juin) et de seulement 1,7% en 2023 (-1 point de pourcentage).

Selon Fitch, l’économie de la zone euro se contractera de 0,1% en 2023 (-2,2 points de pourcentage depuis juin), du fait de l’impact de la crise du gaz naturel. L’agence prévoit désormais une croissance américaine de 1,7% en 2022 et de 0,5 % en 2023, révisée à la baisse de 1,2 et 1 point, respectivement. “La reprise de la Chine est limitée par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 et par un effondrement prolongé de l’immobilier. Nous prévoyons désormais une croissance de 2,8% cette année et une reprise à 4,5 % l’année prochaine, soit des révisions à la baisse de 0,9 et 0,8 point respectivement”, souligne Fitch.

« Nous avons connu une sorte de tempête parfaite pour l’économie mondiale ces derniers mois, avec la crise du gaz en Europe, une forte accélération des hausses de taux d’intérêt et une aggravation du marasme immobilier en Chine », relève Brian Coulton, chef économiste chez Fitch, dont les prévisions reposent désormais sur l’hypothèse d’un arrêt “total ou quasi total de l’approvisionnement de l’Europe en gaz par les gazoducs russes”.

Sur le Vieux Continent, le Royaume-Uni et la zone euro, qui constituent la troisième économie mondiale, “sont prêts pour une récession plus tard cette année, avec la Banque d’Angleterre et la BCE affichant des prévisions pessimistes. La seule question est de savoir quelle sera son ampleur”, relève de son côté eToro, qui souligne que cette récession aura “des répercussions mondiales sur de nombreuses économies et entreprises” et “survient à un moment difficile, où la croissance américaine ralentit également et où la reprise chinoise est encore hésitante”.

On peut donc craindre de nouvelles turbulences pour la Bourse (CAC 40 , etc.) en Europe. L’économiste Patrick Artus redoute ainsi une poursuite du marché baissier sur les actions au cours des prochains trimestres.

Italie et chefs d’État en Europe : sauveur un jour, pestiféré le lendemain !

Italie et chefs d’État en Europe : sauveur un jour, pestiféré le lendemain !

 

On ne compte plus les chefs d’État qui ont endossé le costume de sauveur de leur pays. C’est notamment le cas en Italie, en Grande-Bretagne ou encore en France. La faute évidemment à une opinion publique un peu crédible qui prend pour argent comptant des promesses politiciennes. Mais la responsabilité surtout à ces  candidat à la posture de dieu grec pendant les campagnes électorales et qui après être élus se montrent à la fois inefficaces et contradictoires. C’est le cas aujourd’hui encore en Italie comme c’était le cas avec Macron, un président rarement aussi détesté sous la Ve République. Le cas aussi avec Boris Johnson.

Plus fondamentalement en cause un système démocratique sur les conditions d’émergence des leaders et responsables politiques et sur leur fonctionnement interne qui les coupe des réalités .

Demain l’Italie va donc se doter encore d’un nouveau sauveur.

Après Renzi le «rottamatore» (le démolisseur), Salvini le «capitano», et «Super Mario» Draghi, l’Italie pourrait, ce dimanche soir, se donner un nouveau sauveur pour redresser la barre. Plusieurs estimations placent Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, en tête avec plus de 20% des intentions de vote contre 4% en 2018.

Ces dernières années, l’Italie semble condamnée à la recherche perpétuelle d’une nouvelle figure providentielle. «Il y a toujours un moment où les médias et une partie de l’opinion se disent qu’une personne peut les sauver. Aujourd’hui une partie de l’Italie se dit qu’avec Meloni, c’est possible», analyse ainsi Marc Lazar, président de la School of Government de l’université LUISS à Rome. «Mais une partie de l’Italie investit tellement dans ce ‘sauveur’, que s’il n’est pas à la hauteur, l’opinion se renverse», poursuit-il. Et ce, très rapidement.

Mais le problème vaut pour nombre de pays d’Europe. À quand des responsables plus représentatifs et qui auront la décence de ne rien promettre ?

Un risque de guerre nucléaire en Europe ?

Un  risque de guerre nucléaire en Europe  ?

 

 Vladimir Poutine choisit donc l’escalade militaire alors que, sur le front ukrainien, les forces russes ont bien été obligées de reculer ces derniers jours. Le maître du Kremlin a décidé de frapper fort en organisant des référendums d’annexion dans le Donbass et en déclenchant la mobilisation des réservistes russes, voire de plus jeunes inexpérimentés à la chose militaire… Soit, entre 300.000 et 1 million d’hommes selon les sources ! ( un papier de la Tribune)

 

Lors de son allocution télévisée, Poutine explique ensuite qu’il pourrait utiliser toutes les armes à sa disposition (et donc l’arme atomique) pour défendre la sécurité de la Russie et son intégrité territoriale, précisant qu’il ne bluffe pas. Face à ces menaces, le président Macron a préféré temporiser. « Nous sommes une puissance dotée et responsable, et je pense qu’il faut, sur ce sujet, être à la fois clair et rigoureux », a-t-il déclaré, ajoutant : « Et nous resterons, comme les États-Unis d’Amérique, les Britanniques et les grandes puissances de ce monde, dans une conception, une doctrine que j’ai eu l’occasion de clarifier il y a plusieurs mois qui est de ne pas aller et de ne pas participer à quelque escalade que ce soit sur ce sujet. »

Cette fois-ci, le président français n’a pas souhaité répondre aux déclarations de son homologue russe. En février dernier pourtant, la France n’avait pas mâché ses mots face aux premières menaces russes dans ce domaine. Le ministre des Affaires étrangères d’alors, Jean-Yves Le Drian, avait rappelé très fortement que la France disposait aussi de l’arme atomique, et le président avait décidé de mettre en alerte pas moins de trois sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), pierre angulaire des forces de dissuasion française. À cette époque, alors que les troupes russes venaient d’attaquer l’Ukraine, les tensions étaient donc déjà montées d’un cran sur le front nucléaire.

Incontestablement, la guerre en Ukraine comporte une réelle composante nucléaire. Si cette thématique est peu relayée par les commentateurs et les responsables politiques afin de ne pas apeurer les opinions publiques, elle n’en demeure pas moins un enjeu central du conflit. Cet été, l’attention s’est portée sur la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par les forces russes et subissant de multiples bombardements. Le spectre d’un nouveau Tchernobyl planait alors que la Français avaient pris la route des vacances. Qui se souvient en cette rentrée que le 1er août dernier, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, tira la sonnette d’alarme lors de l’ouverture de la conférence d’examen du Traité de Non Prolifération (TNP) en déclarant : « L’Humanité n’est qu’à un malentendu, à une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire » ?

Ils sont nombreux à préférer détourner le regard et à parier sur un grand bluff russe. Ceux-là n’évoquent jamais l’élément suivant : depuis l’annexion par les Russes de la Crimée en 2014, de nombreuses voix en Ukraine se sont élevées pour rétablir le statut d’État nucléaire (militaire) de leur pays, une ligne rouge pour Vladimir Poutine, la seule peut-être, au-delà même de la question de l’OTAN. Ce dernier n’ignore pas que les Ukrainiens ont, à  de multiples occasions ces dernières années, regretté publiquement d’avoir renvoyé à Moscou, au milieu des années 1990, les milliers d’ogives nucléaires soviétiques qui se situaient alors sur leur territoire.

À l’époque, cet engagement avait été formalisé à travers le Mémorandum de Budapest signé en 1994, entre l’Ukraine et la Russie, mais également avec les autres puissances nucléaires que sont les États-Unis, la Grande-Bretagne, auxquelles se sont jointes par la suite la Chine et la France. En contrepartie du transfert de ces armes à Moscou et de la signature du Traité sur la non-prolifération des Armes nucléaires (TNP), les puissances nucléaires s’engageaient à respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Mais aucune disposition n’obligeait chacune des parties à venir en aide à l’Ukraine en cas d’attaque, d’où les regrets et la rancœur des Ukrainiens aujourd’hui, y compris vis-à-vis des puissances occidentales. Lors de la conférence de sécurité de Munich, le 18 février, six jours avant l’invasion russe, Volodymyr Zelensky expliquait ainsi dans son discours : « Nous n’avons pas cette arme, nous n’avons pas la sécurité ».

D’ailleurs, que Vladimir Poutine mette en alerte ses forces nucléaires dès le début du conflit, ou que la Biélorussie abandonne dans sa Constitution son statut « d’État non nucléaire » entre novembre 2021 et février 2022, montre que la situation de la sécurité collective en Europe n’est plus assurée. Une situation en réalité ancienne, peu reconnue par nos responsables politiques face aux opinions publiques. En annexant la Crimée en 2014, Vladimir Poutine a ouvert la boîte de Pandore en bafouant le Mémorandum de Budapest. Cette année-là, Ban Ki-moon, alors secrétaire général des Nations Unies, avait lancé une première alerte : « Les implications sont profondes tant pour la sécurité que pour l’intégrité du régime de non-prolifération nucléaire ». Récemment, l’ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski a déclaré que la Russie avait violé le mémorandum de Budapest et que, par conséquent, l’Occident pouvait « offrir » des ogives nucléaires à l’Ukraine afin « qu’elle puisse défendre son indépendance ». Quand Poutine souhaite imposer une « démilitarisation » de l’Ukraine, il a en tête le maintien de son statut d’État non nucléaire militaire. Une question s’impose : le président russe a-t-il décidé de mener une guerre préventive, comme les Américains en Irak ou les Occidentaux en Libye ?

Une chose est sûre : ses déclarations publiques au sujet de l’Ukraine manquent singulièrement de clarté. C’est bien parce que la diplomatie française, et l’Elysée en particulier, s’est concentrée en priorité sur les accords de Minsk  (et leur non-application) dans les semaines qui ont précédé le 24 février fatidique que la France n’a pas réussi à éviter la guerre. Si la France était garante de ces accords, elle l’était pourtant tout autant du Mémorandum de Budapest. On pouvait se demander en début d’année si notre pays avait réellement les moyens de maintenir la paix, mais on voit bien que nos dirigeants n’avaient pas forcément les bons arguments (ni les bonnes analyses) pour convaincre Poutine de ne pas engager une invasion massive de l’Ukraine.

De fait, par plusieurs aspects, la situation pour l’Europe est même plus dangereuse aujourd’hui que du temps de la guerre froide historique. Ces dernières années, on a bien assisté à une fragilisation des mécanismes internationaux de non-prolifération et de l’efficacité de la dissuasion entre puissances nucléaires. Sous Donald Trump, les États-Unis sont ainsi sortis de trois traités dans ce domaine. À bas bruit, tant les Russes que les Américains ont relancé un réarmement nucléaire notamment en construisant des ogives de « faible puissance », dites « tactiques », que certains experts ou généraux, aux États-Unis comme en Russie, souhaitent désormais utiliser sur les champs de bataille, une doctrine ouvrant pourtant la voie à une éventuelle escalade. En février 2020, lors d’un discours à l’École de guerre, Emmanuel Macron s’était fermement opposé à une telle évolution.

Dès 1993, le spécialiste américain de stratégie, John Mearsheimer, chef de file de l’école réaliste dans les relations internationales, avait averti qu’un conflit entre l’Ukraine et la Russie était possible. Dans la revue Foreign Affairs, il avait publié un article retentissant dans lequel il estimait que des « armes nucléaires ukrainiennes sont la seule dissuasion fiable contre une agression russe ». Un an plus tard, le Mémorandum de Budapest était signé, et le désarmement ukrainien était enclenché.

Aujourd’hui, John Mearsheimer estime que les risques d’une « escalade catastrophique » de la guerre en Ukraine sont très sous-estimés, comme il l’écrit dans son dernier article publié fin août dans Foreign Affairs. D’autant plus que, selon lui, les gouvernements russe, ukrainien et américain ont des objectifs contradictoires, mais de plus en plus maximalistes : entre une Russie désespérée, la volonté de revanche ukrainienne, un Joe Biden pressé par son opinion publique à quelques mois des midterms, et un éventuel accident à la centrale de Zaporijia… Le professeur à l’université de Chicago imagine alors dans son article différents scénarios qui pourraient conduire à « une guerre majeure en Europe, et peut-être même une annihilation nucléaire ». Nous n’avons plus qu’à espérer que cette nouvelle prophétie ne se réalise pas. En attendant, aucun camp n’est aujourd’hui prêt à faire des compromis.

Chefs d’État en Europe : sauveur un jour, pestiféré le lendemain !

Chefs d’État en Europe : sauveur un jour, pestiféré le lendemain !

 

On ne compte plus les chefs d’État qui ont endossé le costume de sauveur de leur pays. C’est notamment le cas en Italie, en Grande-Bretagne ou encore en France. La faute évidemment à une opinion publique un peu crédible qui prend pour argent comptant des promesses politiciennes. Mais la responsabilité surtout à ces  candidat à la posture de dieu grec pendant les campagnes électorales et qui après être élus se montrent à la fois inefficaces et contradictoires. C’est le cas aujourd’hui encore en Italie comme c’était le cas avec Macron, un président rarement aussi détesté sous la Ve République. Le cas aussi avec Boris Johnson.

Plus fondamentalement en cause un système démocratique sur les conditions d’émergence des leaders et responsables politiques et sur leur fonctionnement interne qui les coupe des réalités .

Demain l’Italie va donc se doter encore d’un nouveau sauveur.

Après Renzi le «rottamatore» (le démolisseur), Salvini le «capitano», et «Super Mario» Draghi, l’Italie pourrait, ce dimanche soir, se donner un nouveau sauveur pour redresser la barre. Plusieurs estimations placent Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, en tête avec plus de 20% des intentions de vote contre 4% en 2018.

Ces dernières années, l’Italie semble condamnée à la recherche perpétuelle d’une nouvelle figure providentielle. «Il y a toujours un moment où les médias et une partie de l’opinion se disent qu’une personne peut les sauver. Aujourd’hui une partie de l’Italie se dit qu’avec Meloni, c’est possible», analyse ainsi Marc Lazar, président de la School of Government de l’université LUISS à Rome. «Mais une partie de l’Italie investit tellement dans ce ‘sauveur’, que s’il n’est pas à la hauteur, l’opinion se renverse», poursuit-il. Et ce, très rapidement.

Mais le problème vaut pour nombre de pays d’Europe. À quand des responsables plus représentatifs et qui auront la décence de ne rien promettre ?

Soutien énergétique en Europe : Une aide peut-être dangereuse

Soutien énergétique en Europe : Une aide peut-être dangereuse

Les Etats européens annoncent des mesures d’ampleur pour limiter l’impact de la crise énergétique. Avec deux risques à souligner : rendre plus durable l’inflation (hors énergie) à court terme et rencontrer des difficultés pour financer ces mesures à moyen terme. Par Clémentine Gallès, Cheffe Économiste et Stratégiste de Société Générale Private Banking ( la Tribune)

 

Une crise qui fait grimper les prix du pétrole, puis du gaz et de l’électricité. Les tensions sur les prix de l’énergie ont commencé avec la reprise post-covid, soutenus par des demandes fortes et simultanées dans les principales économies. Elles se sont ensuite accélérées très nettement avec le début de la Guerre en Ukraine, avec une focalisation de ces tensions sur les prix du gaz européens, déstabilisant enfin les marchés de l’électricité.

Au total, les prix du pétrole en euros ont progressé de près de 40% par rapport à leur moyenne de 2019 (année de référence avant Covid), les prix du gaz de plus de 1000% et les prix de l’électricité de 700% sur le marché de gros à terme.

Un coût déjà bien visible sur le pouvoir d’achat des ménages

L’énergie représente environ 8% du panier de consommation moyen des ménages en Zone euro. Si son coût pour les ménages se stabilisait à celui observé en août, sa progression par rapport à 2019 pourrait représenter au total une perte de leur revenu disponible de l’ordre de 3,3%[1] pour 2022. Ce coût observé varie d’un pays à l’autre, selon les spécificités des marchés de l’énergie ou du fait de limites de prix mises en place par certains gouvernements. En France, par exemple, la hausse des prix de l’énergie a été contenue, permettant à la hausse des prix de l’énergie de représenter une ponction de « seulement » 2,2% du revenu disponible des ménages en 2022 par rapport à 2019.

Un coût déjà bien visible sur la balance commerciale

Une autre façon d’évaluer le coût de la crise énergétique à l’échelle d’un pays ou d’une région est de constater l’alourdissement de la facture de ses importations. Ainsi, au total de la Zone euro, la balance commerciale s’est rapidement dégradée en 2022 pour s’afficher déficitaire pour la première fois de son histoire (cf graphique 1). Si le déficit énergétique se stabilise au niveau de fin juillet, la facture additionnelle, par rapport à 2019, représenterait 450 milliards d’euros, soit près de 4% du PIB de la Zone euro.

Des aides substantielles annoncées par les Etats

L’institut Bruegel (cf.graphique2) évalue à 450 milliards d’euros l’ensemble des aides annoncées depuis un an au niveau national par les pays européens (près de 3% du PIB pour l’ensemble de Europe, en y intégrant le Royaume-Uni). Ces aides incluent les dépenses liées aux nationalisations, aux renflouements ou à l’octroi de prêt, alors qu’elles excluent les mesures supranationales, par ailleurs en cours de discussion au niveau de l’Europe. Ces mesures paraissent d’ampleurs nécessaires pour limiter l’impact de la crise énergétique pour les mois à venir.

Deux risques semblent cependant importants à souligner : (i) si le choc est temporaire, les mesures permettront aux économies de résister mais encourageraient les pressions inflationnistes en permettant les effets de second tour sur les prix hors énergie. Les banques centrales seraient alors incitées à renforcer le resserrement de leur politique ; (ii) si le choc dure, les Etats Européens rencontreront des difficultés à financer leurs mesures, surtout dans un contexte où les banques centrales commenceraient à réduire le soutien qu’elles leur apportent.

 

 

 

Inflation Europe: Hausse du pain jusqu’à 65 % en Hongrie

Inflation Europe: Hausse du pain jusqu’à 65 % en Hongrie

 

Le prix du pain a augmenté de 18% en un an dans l’ensemble de l’Union européenne, selon des chiffres publiés par Eurostat (en anglais), lundi 19 septembre. En France il pourrait augmenter encore de 20 30 %. Une flambée imputée à la guerre en Ukraine, « qui a considérablement perturbé les marchés mondiaux, car la Russie et l’Ukraine étaient de grands exportateurs de céréales, de blé, de maïs, d’oléagineux (notamment de tournesol) et d’engrais », explique le site de statistiques européennes.

« Une énorme augmentation par rapport à août 2021″, note Eurostat, puisqu’à cette période, « le prix du pain était en moyenne 3% plus élevé qu’en août 2020″. Parmi les pays membres de l’UE, c’est la Hongrie qui subit la plus forte hausse, avec 65% d’inflation en un an.

A titre de comparaison, la France fait partie des pays où cette hausse des prix a été la plus contenue, avec +8% d’inflation en un an. Cependant, les professionnels du secteur restent inquiets. « Ça a pris 20% depuis le début de l’année. Là, on attend encore une augmentation pour la rentrée », déplorait Jean-Yves Boullier, boulanger, au micro de France 2 le 9 août.

Car outre les matières premières, le prix de l’énergie est également en cause. Dominique Anract, boulanger et président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF), a prévenu, mardi 13 septembre sur RMC, que les prix de la baguette pourraient bondir de 20 à 30% à cause de la facture énergétique.

Les conséquences sont aussi importantes en Afrique qui importe la quasi-totalité du blé.

Le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné la perturbation des exportations de blé, a fait grimper les prix de celui-ci de 60 % en Afrique, a déclaré  à Abuja, la capitale nigériane, Akinwunmi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).

Lors d’une rencontre avec le président nigérian Muhammadu Buhari, le président de la BAD a averti que le conflit allait créer des problèmes mondiaux, en particulier pour l’Afrique, qui importe un pourcentage énorme de sa nourriture des deux pays.

« Le prix du blé a déjà augmenté d’environ 60 %. Le maïs et d’autres céréales seront également touchés. Il pourrait aussi y avoir une crise des engrais, car il y va y avoir un déficit d’environ 2 millions de tonnes. Et cela affectera la production alimentaire d’environ 20 % », a-t-il ajouté, notant que l’Afrique allait perdre jusqu’à 11 milliards de dollars américains de nourriture.

Par ailleurs, a-t-il indiqué, pour éviter une crise alimentaire sur le continent africain tout en atténuant l’impact du conflit russo-ukrainien, la BAD prévoit également d’aider les agriculteurs africains à cultiver du blé, du maïs, du riz, du sorgho et du soja dans le cadre de ce plan.

 

Crises : une Europe plus pragmatique et plus forte ?

Crises : une Europe plus pragmatique et plus forte ? 

 

Pour protéger les citoyens de la hausse des prix du gaz et de l’électricité, l’Europe sera bien plus efficace si les Vingt-Sept agissent ensemble et de façon coordonnée. Cette prise de conscience qui s’opère montre que l’UE sait faire preuve, quand il le faut, d’une capacité d’adaptation spectaculaire estime un papier du Monde.

Une prospective peut-être un peu optimiste concernant la future régulation de l’énergie qui restera sans doute encore soumise à la régulation par le marché. Même en cas d’évolution significative on voit mal le lien avec la droitisation constatée dans plusieurs pays. Une droitisation  qui vient surtout des  dérives de l’immigration et non pas des questions énergétiques NDLR

 

Cela ne va pas sans frictions ni remises en cause, mais l’Union européenne (UE) parvient depuis plus de six mois à maintenir une surprenante unité face au plus grand défi géopolitique de son histoire : le retour de la guerre entre Etats à ses portes. Cette résistance, qui dément la thèse d’un affaiblissement occidental, n’était sans doute pas anticipée par Vladimir Poutine. Elle constitue un autre revers de taille pour le maître du Kremlin, qui s’ajoute aux déboires de son armée en Ukraine comme au renforcement de l’Alliance atlantique.

Cette unité a pour moteur principal la capacité des Européens à s’adapter à une nouvelle donne internationale. Il s’agit un défi considérable, pour des institutions dont la rigidité n’a pas peu contribué à leur diabolisation par les populismes qui travaillent les Etats membres.

La volonté de transformation dans l’urgence se heurte aujourd’hui à une nouvelle épreuve, avec la crise énergétique que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a précipitée. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a tracé le cap d’une Europe protectrice, en matière d’énergie dans son discours sur l’état de l’Union prononcé le 14 septembre. Elle a en effet pour ambition de protéger les citoyens européens devant la flambée des prix du gaz et de l’électricité.

Pour y parvenir, la Commission se dit prête à réformer en profondeur des mécanismes de marché qui ont montré leurs limites, voire leurs dysfonctionnements, avec notamment un système de fixation des prix aberrant. L’enjeu est double. A court terme, il faut reprendre le contrôle du marché. A long terme, il s’agit de consolider une souveraineté énergétique trop longtemps négligée. Une notion préside désormais à la poursuite de ces deux ambitions : la solidarité.

Qu’il s’agisse du stockage du gaz, des efforts de sobriété, du plafonnement des prix de l’électricité et du gaz, des prélèvements sur les superprofits des énergéticiens ou du développement d’un futur marché de l’hydrogène, une prise de conscience est en train de s’opérer : l’Europe sera bien plus efficace si les Vingt-Sept agissent ensemble et de façon coordonnée.

Le contenu de ces propositions doit maintenant être finalisé avant de pouvoir recueillir l’assentiment des Etats membres, qui pourraient se prononcer d’ici à la fin du mois de septembre. Mais qu’en aussi peu de temps un tel aggiornamento énergétique soit prêt à être appliqué démontre que l’UE sait faire preuve, quand il le faut, d’une capacité d’adaptation spectaculaire.

Un sursaut s’était déjà manifesté lors de la pandémie de Covid-19. L’UE n’avait pas hésité à rompre avec ses dogmes en mutualisant les dettes engendrées par le plan de relance européen adopté au sortir de la crise sanitaire. Les avocats d’une efficacité renforcée, au besoin en rompant avec le carcan de l’unanimité des Etats membres, se font également entendre, qu’il s’agisse d’Olaf Scholz ou d’Emmanuel Macron, en dépit de l’affaiblissement du moteur franco-allemand provoqué par l’invasion par la Russie de l’Ukraine.

Cette Europe pragmatique et protectrice se veut également une réponse à la montée des forces politiques qui menacent de remettre en cause le projet européen au nom d’un nationalisme étriqué, particulièrement inadapté à l’amplitude des bouleversements en cours. Il s’agit d’une course contre la montre, à la veille des élections prévues en Italie, en Lettonie et en Bulgarie, qui interviennent après celles tenues en France et en Suède, toutes marquées par une poussée nationale populiste.

Europe : réforme du marché de l’électricité, enfin ?

Europe : réforme du marché de l’électricité, enfin ?

 

Bruxelles appelle à modifier « d’urgence » le marché européen de l’électricité.  Dépassé par la flambée des cours de l’électricité, eux-mêmes dopés par l’explosion des cours du gaz du fait de la guerre en Ukraine notamment, l’exécutif bruxellois appelle à une modification structurelle du marché européen de l’énergie. Mais si une telle réforme pourrait soulager la crise, elle ne suffira pas à la résoudre.

Bruxelles semble s’inquiéter enfin de l’envol des prix de l’énergie et de la mauvaise régulation notamment des prix de l’électricité. En cause évidemment le couplage infernal entre les prix du gaz et de l’électricité.Le problème c’est que nombre de pays dépendent du gaz pour produire de l’électricité;  surtout après le recul sur le nucléaire afin de satisfaire quelques électeurs écolos bobos.

« La flambée des prix [...] montre clairement les limites de [son] fonctionnement actuel », a fait valoir lundi sa présidente, Ursula Von Der Leyen. Même le chancelier allemand, Olaf Scholz (SPD), dont le pays dépend largement du gaz pour produire l’électricité, a plaidé ces derniers jours pour une modification substantielle du système, qui « ne peut pas être décrit comme fonctionnel s’il conduit à des prix aussi élevés ».

Le problème c’est que la libéralisation n’a pas incité à investir suffisamment dans les nouvelles technologies les moins polluantes

« Imaginons qu’on dispose d’assez de tranches nucléaires en France pour satisfaire l’ensemble de la demande des citoyens. Même si les marchés de l’électricité restaient interconnectés, le prix de l’électricité dans l’Hexagone serait alors beaucoup plus bas », souligne un ancien haut dirigeant d’EDF.

Ce  n’est donc pas seulement le marché interconnecté qui est responsable de l’envolée observée, mais tout simplement un manque d’infrastructures physiques. De fait, le mix réel a forcément un impact sur le prix de l’électricité, quelle que soit la structure du marché.

Autrement dit, si les pays de l’Union européenne ne devaient pas faire appel en permanence à des centrales à gaz ou au charbon pour produire leur électricité, le problème du couplage des prix entre les hydrocarbures et l’électricité ne se poserait pas. Or, même en plein été (période lors de laquelle la consommation est faible), ces centrales fossiles tournent à plein régime. Pour sortir de ce cercle vicieux et faire baisser mécaniquement les prix, il n’y a donc pas de secret : il est nécessaire d’investir dans de nouveaux moyens de production, même s’ils mettront plusieurs années à sortir de terre et réduire sensiblement la demande d’énergie.

1...678910...43



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol