Archive pour le Tag 'euro'

Inflation Zone euro : 5,2 % en août au lieu de 5,3%

Inflation Zone euro : 5,2 % en août au lieu de 5,3%


Alors qu’une première estimation prévoyait une stagnation de l’inflation en août, Eurostat a finalement revu à la baisse son chiffre pour le mois dernier à 5,2%, soit 0,1% de moins qu’en juillet. C’est néanmoins bien plus que l’objectif de 2% fixé par la BCE qui a relevé ses taux, pour la dixième fois consécutive, le 14 septembre dernier. C’est en réalité un tassement de l’inflation très à la marge. L’inflation en zone euro est toujours autour de 5 %. Une inflation qui évidemment se cumule avec les précédentes et notamment celle de 2022. Les prix continuent donc de s’envoler et ne sont pas prêts de diminuer en tout cas pas avant 2025 voire au-delà. Tout dépendra notamment de l’évolution du prix de l’énergie.

Au total, l’inflation a été divisée par deux depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022 quand les effets de la guerre en Ukraine sur les prix du gaz et du pétrole se faisaient sentir à plein.

Dans l’ensemble de l’UE, l’inflation s’est élevée à 5,9% en août, après 6,1% en juillet.

La Banque centrale européenne (BCE) est donc condamné à mener une politique monétaire restrictive. Cette dernière mène depuis juillet 2022 une politique de resserrement monétaire et a déjà relevé ses taux à dix reprises d’affilée. Le 14 septembre dernier, elle a ainsi augmenté son taux de référence de 25 points de base. Désormais à 4%, il se situe au plus haut niveau de son histoire. Le taux de refinancement et le taux de facilité de prêt marginal se situent, eux, à 4,50% et 4,75%.

Le problème c’est que le très haut niveau des taux d’intérêt pèse sur l’activité économique.

La Commission européenne a, en effet, réduit de 0,3 point ses prévisions de croissance économique en 2023 et 2024, à respectivement 0,8% et 1,3%, dans un communiqué publié le 11 septembre. Bruxelles anticipe désormais une hausse des prix à la consommation de 5,6% en 2023 (-0,2 point, par rapport aux dernières prévisions en mai) et de 2,9% en 2024 (+0,1 point).

Inflation: + 5,3% en moyenne en zone euro ?

Inflation: + 5,3% en moyenne en zone euro ?

L’inflation dans la zone euro aurait ralenti en juillet à 5,3 % sur un an, après 5,5 % le mois précédent, a confirmé Eurostat, vendredi 18 août, dont les données montrent également une modération des tensions sous-jacentes. Par rapport au mois de juin, l’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes a légèrement reculé de 0,1 %.La hausse des prix demeure donc à un très haut niveau et le plus souvent sa mesure ne tient pas compte des évolutions structurelles de la consommation (les ménages changent la nature et le volume de leurs dépenses de plus en plus plombé par les dépenses contraintes).

En France, en juillet, selon l’Insee, l’inflation a bien poursuivi son ralentissement. L’indice des prix à la consommation (IPC) a ainsi augmenté de 4,3 % sur un an en juillet, après 4,5 % en juin, et de 0,1 % sur un mois après 0,2 % en juin. Selon l’Insee, « cette baisse de l’inflation est due, d’une part, à une baisse sur un an des prix de l’énergie plus forte que le mois précédent, et d’autre part au ralentissement des prix de l’alimentation et des produits manufacturés ». Malgré l’embellie, les budgets continuent à être rognés, notamment chez les étudiants : le coût de la rentrée 2023 est ainsi en forte hausse, selon l’UNEF et la FAGE.
Par ailleurs le problème de l’inflation se repose avec la nouvelle embellie des prix du pétrole et de l’énergie en général, électricité y compris.

Inflation Zone euro: + 5,3% en moyenne ?

Inflation Zone euro: + 5,3% en moyenne ?

L’inflation dans la zone euro aurait ralenti en juillet à 5,3 % sur un an, après 5,5 % le mois précédent, a confirmé Eurostat, vendredi 18 août, dont les données montrent également une modération des tensions sous-jacentes. Par rapport au mois de juin, l’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes a légèrement reculé de 0,1 %.La hausse des prix demeure donc à un très haut niveau et le plus souvent sa mesure ne tient pas compte des évolutions structurelles de la consommation (les ménages changent la nature et le volume de leurs dépenses de plus en plus plombé par les dépenses contraintes).

En France, en juillet, selon l’Insee, l’inflation a bien poursuivi son ralentissement. L’indice des prix à la consommation (IPC) a ainsi augmenté de 4,3 % sur un an en juillet, après 4,5 % en juin, et de 0,1 % sur un mois après 0,2 % en juin. Selon l’Insee, « cette baisse de l’inflation est due, d’une part, à une baisse sur un an des prix de l’énergie plus forte que le mois précédent, et d’autre part au ralentissement des prix de l’alimentation et des produits manufacturés ». Malgré l’embellie, les budgets continuent à être rognés, notamment chez les étudiants : le coût de la rentrée 2023 est ainsi en forte hausse, selon l’UNEF et la FAGE.
Par ailleurs le problème de l’inflation se repose avec la nouvelle embellie des prix du pétrole et de l’énergie en général, électricité y compris.

Inflation Zone euro: confirmée à 5,3% ?

Inflation Zone euro: confirmée à 5,3% ?

L’inflation dans la zone euro aurait ralenti en juillet à 5,3 % sur un an, après 5,5 % le mois précédent, a confirmé Eurostat, vendredi 18 août, dont les données montrent également une modération des tensions sous-jacentes. Par rapport au mois de juin, l’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes a légèrement reculé de 0,1 %.La hausse des prix demeure donc à un très haut niveau et le plus souvent sa mesure ne tient pas compte des évolutions structurelles de la consommation (les ménages changent la nature et le volume de leurs dépenses de plus en plus plombé par les dépenses contraintes).

En France, en juillet, selon l’Insee, l’inflation a bien poursuivi son ralentissement. L’indice des prix à la consommation (IPC) a ainsi augmenté de 4,3 % sur un an en juillet, après 4,5 % en juin, et de 0,1 % sur un mois après 0,2 % en juin. Selon l’Insee, « cette baisse de l’inflation est due, d’une part, à une baisse sur un an des prix de l’énergie plus forte que le mois précédent, et d’autre part au ralentissement des prix de l’alimentation et des produits manufacturés ». Malgré l’embellie, les budgets continuent à être rognés, notamment chez les étudiants : le coût de la rentrée 2023 est ainsi en forte hausse, selon l’UNEF et la FAGE.
Par ailleurs le problème de l’inflation se repose avec la nouvelle embellie des prix du pétrole et de l’énergie en général, électricité notamment

Zone euro: l’inflation « officielle » confirmée à 5,3%

Zone euro: l’inflation « officielle » confirmée à 5,3%

L’inflation dans la zone euro aurait ralenti en juillet à 5,3 % sur un an, après 5,5 % le mois précédent, a confirmé Eurostat, vendredi 18 août, dont les données montrent également une modération des tensions sous-jacentes. Par rapport au mois de juin, l’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes a légèrement reculé de 0,1 %.La hausse des prix demeure donc à un très haut niveau et le plus souvent sa mesure ne tient pas compte des évolutions structurelles de la consommation (les ménages changent la nature et le volume de leurs dépenses de plus en plus plombé par les dépenses contraintes).

En France, en juillet, selon l’Insee, l’inflation a bien poursuivi son ralentissement. L’indice des prix à la consommation (IPC) a ainsi augmenté de 4,3 % sur un an en juillet, après 4,5 % en juin, et de 0,1 % sur un mois après 0,2 % en juin. Selon l’Insee, « cette baisse de l’inflation est due, d’une part, à une baisse sur un an des prix de l’énergie plus forte que le mois précédent, et d’autre part au ralentissement des prix de l’alimentation et des produits manufacturés ». Malgré l’embellie, les budgets continuent à être rognés, notamment chez les étudiants : le coût de la rentrée 2023 est ainsi en forte hausse, selon l’UNEF et la FAGE.
Par ailleurs le problème de l’inflation se repose avec la nouvelle embellie des prix du pétrole et de l’énergie en général, électricité notamment

Inflation Zone euro : nouveau tassement à 5.3%

Inflation Zone euro : nouveau tassement à 5.3%.

Le taux d’inflation annuel de la zone euro a poursuivi sa baisse en juillet, tombant à 5,3% après 5,5% en juin et 6,1% en mai, à la faveur d’une nouvelle décrue des prix de l’énergie, a annoncé lundi Eurostat. Pour la France, , l’inflation ralentit à 4,3 % sur un an au mois de juillet, s’établissant à 4,3 % sur un an, après 4,5 % en juin et plus de 6 % en début d’année

La hausse des prix à la consommation reste cependant particulièrement élevée dans l’alimentation (10,8%, contre 11,6% en juin), selon les données détaillées de l’office européen des statistiques. Le taux d’inflation demeure très au-dessus de l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE).

Pour un Euro numérique

Pour un Euro numérique

Par
Valdis Dombrovskis

vice-président exécutif de la Commission européenne

Fabio Panetta

membre du directoire de la Banque centrale européenne

Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, et Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, exposent, dans une tribune au « Monde », le projet de monnaie numérique européenne qui sera présenté par Bruxelles le 28 juin.

Notre monde change. La révolution numérique a transformé la société à un point difficilement concevable il y a seulement dix ans. Elle bouleverse également les modes de paiement, la population privilégiant de plus en plus les règlements sous forme numérique. La pandémie de Covid-19 a accéléré cette tendance.

Les banques centrales du monde entier étudient aujourd’hui la possibilité de compléter la monnaie publique qu’elles mettent actuellement à disposition sous la forme d’espèces par une version numérique : une monnaie numérique de banque centrale. Dans la zone euro, l’euro numérique offrirait une solution de paiement numérique accessible à tous, partout, et sans frais.

Les espèces n’en restent pas moins essentielles : elles demeurent le moyen de paiement préféré pour les petits achats en magasin et les transactions de particulier à particulier. La plupart des habitants de la zone euro souhaitent pouvoir continuer de payer avec des billets et des pièces. C’est pourquoi la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) s’engagent résolument à faire en sorte que les espèces restent pleinement acceptées et disponibles dans les vingt pays de la zone euro.

Cependant, le recours aux espèces pour effectuer des paiements est, à l’évidence, en recul dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe. Alors que nous nous acheminons vers une économie véritablement numérique, la suite logique est d’adapter l’argent liquide à cette nouvelle ère.

Faire cohabiter l’euro fiduciaire et l’euro numérique permettrait à chacun de pouvoir choisir la méthode de paiement qu’il souhaite, et garantirait que personne ne soit laissé pour compte dans le cadre de la numérisation des paiements. Chose essentielle, les Européens auraient la possibilité de payer sous forme numérique à travers toute la zone euro, de Dublin à Nicosie et de Lisbonne à Helsinki.

Pour les consommateurs, l’euro numérique présenterait de nombreux avantages pratiques. Il serait facile à utiliser et sans frais. Où que ce soit dans la zone euro, chacun pourrait payer quiconque gratuitement avec des euros numériques, par exemple à l’aide d’un portefeuille numérique installé sur son téléphone. Pour cela, les utilisateurs n’auraient même pas besoin d’être connectés à Internet : ils pourraient également effectuer leurs paiements hors ligne.

La protection de la vie privée est un élément essentiel de l’euro numérique. La BCE n’aurait accès ni aux données personnelles des utilisateurs ni à leurs habitudes de paiement. La fonctionnalité hors ligne permettrait en outre d’assurer un plus haut niveau de confidentialité des données que toute autre méthode de paiement numérique disponible actuellement.

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zone euro, la chute de la productivité témoigne aussi de la médiocrité des emplois

zone euro, la chute de la productivité témoigne aussi de la médiocrité des emplois

En zone euro, la productivité, c’est-à-dire la richesse produite par emploi, est très loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant crise. Selon une nouvelle étude d’Allianz Trade dévoilée ce jeudi 4 mai, les gains de productivité sont en chute libre en zone euro. En cause la désindustrialisation mais aussi des emplois de moindre qualité notamment dans les services.

. Les économistes d’Allianz évoquent des phénomènes de « rétention » dans certains secteurs. Pendant la pandémie, de nombreux Etats européens ont mis en place des mesures d’urgence pour soutenir les entreprises et les salariés. Parmi les dispositifs employés, le chômage partiel a notamment permis d’éviter une hécatombe et des destructions de postes par millions. « Il y a sûrement eu des rétentions de main d’œuvre dans certains secteurs », a déclaré l’économiste de l’OFCE, Eric Heyer, lors d’un point presse.

« L’industrie n’a pas ajusté l’emploi à la conjoncture. Notamment dans la fabrication du matériel de transport, les entreprises ont préféré attendre une baisse des tensions sur l’approvisionnement des pièces plutôt que de débaucher , a-t-il ajouté. Dans les services, il y a sans doute un moindre recours aux heures supplémentaires ». La poursuite des aides aux entreprises a pu favoriser le maintien « d’entreprises zombies ». « Beaucoup d’entreprises ont été maintenues sous perfusion et auraient dû faire faillite sans les aides », a indiqué Mathieu Plane également économiste à l’OFCE.

L’autre facteur avancé par quelques économistes est le volume de travail par salarié. «Malgré les tensions sur le marché du travail, la durée du travail n’est pas revenue à son niveau d’avant crise. Cela permet de créer du travail », a ajouté Mathieu Plane. Le chercheur a également pointé le développement de l’apprentissage en France qui a sans doute contribué à la baisse de la productivité dans les entreprises. En effet, les apprentis sont comptabilisés dans les effectifs des entreprises alors qu’ils passent un volume de temps important en formation.

Enfin, les emplois créés peuvent également jouer en défaveur de la productivité. L’expansion des emplois de services aux entreprises (marketing, communication et à la personne (santé, enfance, vieillesse, livraisons) en Europe ne peuvent pas vraiment contribuer à améliorer les gains de productivité contrairement aux emplois industriels.

En outre, la précarisation du marché du travail avec des emplois de faible qualité et des revenus peu valorisés ne permettent pas non plus d’améliorer les gains de productivité alors que la rotation de la main d’œuvre est souvent élevée sur certains postes. Reste à savoir si le paradoxe d’une faible croissance riche en emplois va se prolonger.

Inflation : Toujours en hausse en zone euro

Inflation : Toujours en hausse en zone euro

Non seulement l’inflation ne se passe pas comme promis mais elle se maintient et même repart légèrement à la hausse en atteignant 7 % sur un an en avril. en zone euro est repartie à la hausse en avril.Un chiffre qui devrait inciter la banque centrale européenne a procédé un nouveau relèvement des taux d’intérêt pour refroidir encore la croissance pourtant très près de la stagnation

La principale contribution à la hausse des prix est venue de l’alimentation (y compris alcool et tabac), qui ont encore flambé de 13,6% en avril dans la zone euro, enregistrant tout de même un ralentissement par rapport à mars (15,5%). Bien qu’également en ralentissement de 0,4 point par rapport à mars, les tarifs des biens industriels sont restés en nette hausse de 6,2% en avril.

Parmi les 20 pays partageant la monnaie unique, le Luxembourg (2,7%) et la Belgique (3,3%) connaissent le taux d’inflation le plus faible. L’inflation a rebondi de 0,2 point en France, à 6,9% en avril. Elle fait mieux que l’Allemagne (7,6%) et l’Italie (8,8%), mais moins bien que l’Espagne (3,8%). Les taux les plus élevés ont encore été enregistrés dans les pays baltes : Estonie (13,2%), Lituanie (13,3%) et Lettonie (15%).

L’inflation avait atteint un record en octobre, à 10,6%, après un an et demi de hausse ininterrompue, accélérée par la guerre en Ukraine. Profitant d’un reflux des prix de l’énergie, elle avait, ensuite, reculé de novembre à mars, tout en restant nettement au-dessus de l’objectif de 2% fixé par la BCE.

La BCE a relevé ses taux de 3,50 points de pourcentage depuis juillet de l’année dernière dans le cadre d’une campagne sans précédent de resserrement monétaire visant à maîtriser la flambée des prix à la consommation.

(Avec AFP)

Chômage : stable dans la zone euro, pour l’instant

Chômage : stable dans la zone euro, pour l’instant

Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en janvier à 6,7% de la population active, comme en décembre, proche de son plus bas niveau historique, selon les données d’Eurostat publiées jeudi. Il est en baisse de 0,2 point par rapport à janvier 2022. L’indicateur avait atteint 6,6% en octobre, son point bas historique depuis avril 1998.

Globalement, le marché du travail résiste plutôt bien au net ralentissement de la croissance, provoqué par la guerre en Ukraine, et à la flambée de l’inflation. L’économie européenne a réussi à échapper à une récession au dernier trimestre, mais la croissance s’annonce très faible en 2023.

La tendance du chômage pourrait donc s’inverser d’ici la fin de l’année.

Quelque 13,23 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’UE en janvier au sein des vingt-sept États membres, dont 11,29 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique –la Croatie a rejoint la zone euro au 1er janvier. Le taux de chômage a légèrement baissé en France, à 7,1% (-0,1 point par rapport à décembre). Il est resté stable en Allemagne, à 3%. Outre l’Allemagne, les taux les plus bas de l’UE ont été enregistrés en République tchèque (2,5%) et en Pologne (2,8%). Le plus élevé a été relevé en Espagne (13%).

L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?

L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?

Par Gregory Gadzinski , Associate Professor of Finance, International University of Monaco dans the conversation


En 2022, le taux d’inflation annuel enregistré dans la zone euro fut le plus élevé (8,4 %) depuis sa création en 1999, notamment sous l’effet des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondial et de la crise énergétique engendrée par le conflit en Ukraine. La question qui se pose désormais est celle de sa trajectoire en 2023 et au-delà. Faut-il s’attendre à un ralentissement ou à une accélération de la hausse des prix ? En effet, plusieurs facteurs semblent aujourd’hui susceptibles de rapprocher l’inflation de l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne (BCE) tandis que d’autres, à l’inverse, risquent de la maintenir à des niveaux élevés.

Parmi les facteurs qui laissent penser que la tendance serait plutôt à un ralentissement de l’inflation, on peut déjà noter une baisse des prix des matières premières. Après un pic à 10,6 % en glissement annuel en octobre 2022, les derniers chiffres de janvier ont montré une baisse à 8,5 %. Cette chute des matières premières depuis leurs sommets historiques explique en grande partie cette décélération de la hausse des prix. En effet, l’alimentation et le logement/énergie représentent 35 % de l’indice global de l’IPCH (indice harmonisé des prix).
En supposant que nous n’assistions pas à une résurgence des tensions sur ces marchés à forte volatilité, l’effet de base (c’est-à-dire corrigé des causes transitoires) sera donc de plus en plus favorable dans les mois à venir, poussant les chiffres de l’inflation globale à la baisse.

Autre argument qui plaide pour un ralentissement de l’inflation : les anticipations d’inflation. De manière peut être surprenante pour le grand public, ces anticipations constituent en effet l’un des principaux moteurs de la hausse des prix aujourd’hui. Dans ce contexte, les banquiers centraux surveillent donc attentivement les enquêtes menées auprès des consommateurs et des prévisionnistes professionnels pour évaluer les sentiments d’inflation.

Or, selon le dernier rapport de la BCE, ces prévisions des consommateurs commencent à se stabiliser depuis plusieurs mois. Dans le même temps, les professionnels ont revu légèrement à la hausse leurs prévisions d’inflation IPCH pour 2023 et 2024 par rapport à l’enquête précédente (pour le quatrième trimestre de 2022), pour s’établir à 5,9 % et 2,7 % respectivement. Dans l’ensemble, ces deux indicateurs constituent un signal positif indiquant que les anticipations d’inflation à moyen terme sont toujours bien ancrées autour de l’objectif de la BCE, et que le scénario d’un dérapage de l’inflation n’est (pour l’instant) que peu probable.

Enfin, il ne faut pas oublier que les actions de politique monétaire mettent du temps à produire leurs effets (minimum 12 mois et un pic à 24 mois).

En bref, nous ne ressentirons l’impact de la première hausse des taux d’intérêt de la BCE (en juillet 2022) qu’à la mi-2023. Si l’économie de la zone euro a montré quelques signes de ralentissement au dernier trimestre de 2022, l’effet « retardateur » d’une hausse des taux d’intérêt aura certainement un impact plus important sur la croissance en 2023, attendue à 0,7 % après 3,5 % l’année dernière.

Cependant, un certain nombre d’arguments peuvent aujourd’hui laisser penser que les prix resteront à un niveau élevé. Tout d’abord, les chiffres de l’inflation restent supérieurs à 7 % dans les grands pays de la zone euro. L’Allemagne, la France et l’Italie n’ont pas sont encore connu de ralentissement significatif. En résumé, les prix des biens européens continuent d’augmenter.

Les recherches sur la persistance de l’inflation menées par la BCE ont montré que les prix sont actualisés peu fréquemment et de manière irrégulière, ce qui peut entraîner des « effets de second tour » qui mettent du temps à répercuter le choc inflationniste des matières premières au reste de l’économie. Il n’est donc pas surprenant de constater que les prix à la production ne sont pas encore entièrement transférés aux détaillants et grandes surfaces.

D’après Michel-Édouard Leclerc, patron de l’enseigne E. Leclerc, la hausse des prix pourrait atteindre un pic « entre avril et juin ».
Il est aussi intéressant de noter que les changements de prix semblent encore plus rares pour les biens industriels non énergétiques et surtout pour les services. Lors de sa dernière conférence de presse du 2 février dernier, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a tenu à souligner que l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) avait atteint 5,4 % en décembre, soit un record absolu dans la zone euro. La rigidité des prix reste d’ailleurs élevée dans la zone euro (plus qu’aux États-Unis), ce qui explique la posture « faucon » de certains responsables de la BCE pour lesquels la bataille contre l’inflation n’est pas encore gagnée !

Jusqu’à présent, la boucle inflation-salaire reste maîtrisée malgré les problèmes récurrents de pénurie de main-d’œuvre observée dans plusieurs pays. Toutefois, la BCE estime que le marché de l’emploi, plus que résilient en ce début d’année, pourrait entraîner une hausse des salaires.

Dans les années 1970, la boucle inflation-salaire avait été responsable de la forte persistance de l’inflation après le choc pétrolier. Dans un article de recherche publié en 2004, je concluais que le degré de persistance de l’inflation avait progressivement diminué lorsque les autorités monétaires avaient adopté une politique de ciblage de l’inflation, et que l’indexation des salaires était devenue l’exception plutôt que la norme. Cependant, comme l’a reconnu Christine Lagarde, les salaires constitueront une composante importante de la pression inflationniste dans les mois à venir.

Il existe un consensus sur le fait que la BCE (ainsi que la Réserve fédérale américaine, la Fed) avait tardé à relever son taux d’intérêt directeur l’année dernière.
Verrons-nous une autre erreur de politique de la part des banquiers centraux cette année ? Dans un article du Financial Times, le journaliste Martin Wolf rappelait que, lorsque l’inflation avait commencé à baisser au début des années 1970, la Fed avait réduit son taux directeur trop tôt. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les contrats à terme sur les taux d’intérêt (produits financiers qui engagent l’achat ou la vente d’un actif à un prix et une date déterminés) prévoient que la Fed comme la BCE pourraient baisser leur taux directeur dès cette année !

Au bilan, il reste difficile de dire quels facteurs vont l’emporter, notamment avec le climat d’incertitude que les autorités monétaires et budgétaires ne peuvent contrôler. Même si le consensus s’oriente vers une désinflation progressive de la zone euro, l’économie mondiale n’est pas à l’abri d’autres chocs géopolitiques impossibles à prévoir et qui pourraient nous rapprocher d’une trajectoire réinflationniste similaire aux années 1970. Si l’histoire ne se répète jamais, elle rime souvent, c’est pourquoi l’humilité et la détermination sont peut-être les meilleurs outils dont disposent les pilotes de la politique monétaire pour nous faire atterrir en douceur.

Zone euro-BCE : Un relèvement des taux taux d’intérêt de 0,50 point… À contre-courant

Zone euro-BCE : Un relèvement des taux taux d’intérêt de 0,50 point… À contre-courant

En relevant les taux d’intérêt de 0,50 point, la BCE veut lutter contre l’inflation qui demeure un très haut niveau en Europe en raison en particulier de la crise énergétique. une hausse peut-être à contretemps !

Le problème qui se pose est de savoir si cette décision dans la conjoncture présente est très opportune. En effet, contrairement à 2022 ,on a enregistré un net rebond de l’activité économique, il faut s’attendre pour 2023 à un net tassement de la croissance, on risque même de frôler la récession dans certains pays d’Europe.

Du coup,ce nouveau relèvement des taux va affecter la compétitivité des entreprises et plomber encore un peu plus le pouvoir d’achat des ménages donc aussi la consommation qui tire une bonne partie de la croissance.

Or dans le même temps les États-Unis se posent maintenant la question d’une diminution des taux d’intérêt justement pour faire face à la tendance baissière de la croissance.

Le pire c’est que la BCE entend poursuivre cette politique de relèvement des taux alors que parallèlement les États-Unis vont sans doute mettre la pédale douce sur le resserrement monétaire

Le Conseil des gouverneurs a donc annoncé ce jeudi qu’il relèvera «de nouveau» ses taux d’autant en mars pour lutter contre l’inflation.

La Banque centrale européenne (BCE) a relevé jeudi ses principaux taux directeurs de 0,50 point de pourcentage, comme lors de sa précédente réunion en décembre, et «les relèvera de nouveau» d’autant en mars pour combattre l’inflation, a-t-elle indiqué dans un communiqué à l’issue de sa réunion de politique monétaire.

Les taux d’intérêt de la BCE se situent désormais dans une fourchette comprise entre 2,5% et 3,25%, au plus haut depuis novembre 2008. L’institution compte augmenter «sensiblement les taux d’intérêt à un rythme régulier», mais entend «évaluer» les suites à donner à cette politique en mars, a ajouté la BCE.

Le futur euro numérique se précise

Le futur euro numérique se précise

Finalement le futur euro numérique devrait couvrir toutes les utilisations. Le lancement pourrait avoir lieu vers 2025. La BCE entend bien cependant conserver la mainmise sur ces utilisations et les banques conserveront eux aussi leur rôle. Une différence de taille avec les actuelles cryptomonnaies qui peuvent s’affranchir de tout intermédiaire.

Aussi, la BCE voudrait que l’euro numérique soit inclusif, c’est pourquoi elle travaille à une « nouvelle application numérique » simple à utiliser pour des paiements effectués en passant par des intermédiaires bancaires, a expliqué M. Panetta. Face à l’euro numérique, les crypto-actifs échangés via la blockchain promettent, eux, la décentralisation ou encore, comme le bitcoin, un nombre limité à 21 millions de jetons afin d’éviter les effets collatéraux de la planche à billets.

« Quel que soit l’endroit où vous voyagez dans la zone euro, l’euro numérique sera toujours reconnu » et « vous pourrez payer avec », a décrit Fabio Panetta.
Les premières versions de l’application « devraient proposer des paiements sans contact ou des codes QR », selon M. Panetta. Les supports pourront être des smartphones, cartes de paiement et autres montres intelligentes.

À mesure que la technologie évoluera, « d’autres formes de paiement pourraient devenir disponibles à l’avenir » en étant offertes par des « intermédiaires supervisés », a-t-il dit.
Ces derniers seront « les mieux placés pour identifier les cas d’utilisation des paiements conditionnels et de tout autre service de paiement avancé » en pouvant également intégrer l’euro numérique dans leurs propres plateformes, a-t-il relevé.
Pour les Etat comme pour l’UE, il s’agit de garder le contrôle sur le pouvoir monétaire, un enjeu d’autant plus important face à la forte inflation qu’elle tente de maîtriser depuis la crise Covid. L’émergence d’une monnaie électronique de banque centrale permettrait aussi au niveau européen de « disposer d’un puissant levier d’affirmation de notre souveraineté face aux initiatives privées du type Libra » (le projet de Facebook finalement abandonné par la firme sous la pression des régulateurs NDLR), plaidait en 2020 dernier François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France.

Zone euro: une inflation à 10%

Zone euro: une inflation à 10%…et durable

L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes (IPCH) a reculé à 10% en rythme annuel, montre la première estimation publiée mercredi 30 novembre par Eurostat.

Contrairement à ce qu’affirmaien t experts et gouvernement, l’inflation ne se tasse nullement et elle va prendre un caractère durable. Il faudra en effet compter sur une inflation encore supérieure de 5 % en 2023 et le cumul de l’inflation en 2022 et 2023 pèsera forcément lourdement sur 2024. L’inflation -qui se tasse légèrement- n’est nullement conjoncturelle, elle est clairement structurelle d’autant qu’il est peu probable qu’on assiste à un tassement des prix de l’énergie. Dans le détail, l’essentiel du ralentissement de l’inflation provient de la baisse des prix de l’énergie tandis que ceux des denrées alimentaires, une source d’inquiétude majeure, ont continué de progresser.

Alors que la BCE a déjà relevé ses taux de 200 points de base depuis juillet, un rythme sans précédent, afin de juguler une inflation record, très supérieure à son objectif d’environ 2%, le débat porte actuellement sur l’opportunité d’une nouvelle hausse de 50 ou de 75 points du coût du crédit en décembre.

Les partisans d’une accalmie dans la remontée des taux estiment que la BCE a fait suffisamment de progrès dans la lutte contre l’inflation pour justifier désormais de mesures plus modestes. L’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et les produits alimentaires non transformés, a néanmoins continué d’accélérer, à 6,6% après 6,4% alors que le consensus tablait sur un ralentissement à 6,3%.

L’inflation liée aux aliments transformés, à l’alcool et au tabac, une catégorie clé, s’est quant à elle renforcée à 13,6% contre 12,4%. Une mesure plus étroite de l’inflation, qui exclut l’énergie, les produits alimentaires non transformés, l’alcool et le tabac, montre que l’inflation s’est stabilisée à 5,0%.

Inflation : Toujours en hausse en zone euro

Inflation  : Toujours en hausse en zone euro

 

L’inflation en zone euro  au mois d’août 9,1% contre 8,9% en juillet, selon une première estimation publiée ce mercredi par Eurostat. La hausse des prix à la consommation au sein des 19 pays ayant adopté la monnaie unique connaît donc une accélération plus importante qu’attendue et culmine à un nouveau record historique. ( En France on passe curieusement de 6,1 à 5,8% !)

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un taux d’inflation de 9,0% sur un an en août. Dans le détail, l’inflation générale est poussée, comme c’est le cas depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, par les prix de l’énergie. Ces derniers restent, en effet, de très loin le principal moteur de la hausse générale des prix malgré un léger ralentissement, à 38,3% par rapport à août 2021 après une envolée de 39,6% en juillet.

Ceux de l’alimentation, de l’alcool et du tabac ont accéléré de 10,6% sur un an, ceux des biens industriels hors énergie de 5,0% et ceux des services de 3,8%, précise Eurostat. L’inflation hors énergie et produits alimentaires non transformés, un indicateur suivi de près par la BCE, a augmenté plus que prévu, de +5,5% contre +5,1% en juillet et pour le consensus Reuters. Une mesure encore plus étroite, qui exclut aussi l’alcool et le tabac, est en hausse de 4,3% après +4,0%. Le consensus Reuters le donnait à +4,1%.

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