Archive pour le Tag 'étrangers'

Canada: Interdiction d’acheter des logements pour les étrangers !

Canada: Interdiction d’acheter des logements pour les étrangers


Une curieuse décision du Canada qui vise à interdire d’acheter des logements pour les étrangers. Évidemment, on comprend que le gouvernement du pays tente de résoudre la crise de l’offre. Pourtant, il s’agit d’une évidente attaque des principes économiques internationaux. Certes avec la crise ici ou là des contrôles renforcés sont mis en place pour contrôler la bonne efficacité des investissements étrangers. Pour autant les interdictions sont très rares saufs quand elles mettent en cause la défense d’un pays.

Cette mesure faisait parti du programme électoral d’un Trudeau qui semble un peu démuni face à la difficile problématique du manque de logements. Une décision qui risque en outre d’être contredite par les instances de régulation de l’économie mondiale.

Les étrangers n’ont plus le droit d’acheter de logements au Canada à compter de ce dimanche et pour les deux prochaines années, une interdiction destinée à lutter contre la pénurie de maisons et appartements dans le pays.

Des exceptions sont prévues pour les réfugiés ou les résidents permanents, et la loi ne s’applique qu’aux résidences en ville et pas aux structures touristiques, comme les chalets d’été.

Certains experts doutent que la mesure soit efficace, car les étrangers représentent moins de 5% des propriétaires de logements au Canada, selon l’agence nationale des statistiques. Ils estiment qu’il vaudrait mieux accélérer la construction de logements neufs.En tout cas une mesure assez contradictoire un chef d’État qui se déclare libéral mais pratique aussi le protectionnisme nationaliste qui rappelle un peu parfois Macron et ses contradictions.

Proposition de vote des étrangers : pour quoi faire ?

Proposition de vote des étrangers : pour quoi faire ?

 

Droit de vote des étrangers : Darmanin «fermement opposé» à la mesure défendue par Houlié (LREM)

 

 

Inquiet sans doute de la dérive droitière de la majorité le député LREM de la Vienne, Sacha Houlié souhaite imposer un marqueur de gauche avec la proposition d’autoriser le vote des étrangers aux élections locales. Selon l’exposé des motifs, le texte vise à «accorder le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne résidant en France». «Je présenterai cette proposition au groupe (Renaissance) à la rentrée dans la perspective qu’il la reprenne», appuie l’élu dans La Croix .

C’est typiquement une mesure d’affichage de gauche surtout pour un député de Poitiers qui n’est pas une ville vraiment concernée en premier par les vagues migratoires. La question qui se pose est de savoir pour quoi faire ?

Ce n’est sans doute pas la priorité des immigrés eux-mêmes qui dans leur grande masse souhaitent surtout une régularisation de leur papier et un logement accessible.

Problème, la mesure défendue par Sacha Houlié ne trouve guère de résonance au sommet de l’État. Pire, elle se heurte à une fin de non-recevoir directement adressée par Beauvau. Selon nos informations, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a en effet indiqué à l’intéressé qu’il était «fermement opposé» à son projet. Une position sans ambiguïté, qui rejoint d’ailleurs celle du président de la République : Emmanuel Macron ne s’est jamais déclaré favorable, lui non plus, à une telle solution.

De son côté, la présidente du groupe macroniste à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, indique au Figaro vouloir la création d’un «groupe de travail sur les questions d’immigration pour travailler (ce sujet) ensemble, dans toutes ses composantes», afin d’allier «humanisme et efficacité»

PL : La suppression de l’ avantage fiscal sur le gazole va favoriser les pavillons étrangers

PL : La suppression de l’ avantage fiscal sur le gazole va favoriser les pavillons étrangers

 

 

Les députés avaient déjà voté la suppression de la vente des poids-lourds à énergies fossiles en 2040. Dès 2030 , ils vont supprimer l’avantage fiscal spécifique sur le gasoil. Résultat comme c’est une mesure franco-française, ce sont surtout les pavillons étrangers notamment de l’Est de l’Europe qui seront les grands bénéficiaires de ces mesures. En effet le marché routier est européen et permet notamment à tous les pavillons étrangers via le cabotage d’intervenir massivement sur le marché français. Le pavillon français est tellement en  position délicate qu’il a pratiquement disparu du champ international. Les députés ont donc  programmé samedi 10 avril la suppression d’un avantage fiscal sur le gazole routier à l’horizon 2030, malgré les mises en garde de la droite sur ses conséquences sur le secteur du transport routier, lors de l’examen du projet de loi « climat ».

L’Assemblée nationale a largement adopté cette mesure par 73 votes pour, six contre et neuf abstentions. La majorité souhaite ainsi donner un coup d’accélérateur au renouvellement des flottes de poids lourds au bénéfice de camions roulant à l’hydrogène, au bio-gaz ou au bio-diesel. Avec un horizon: la fin de la vente des poids lourds à « énergie fossile » en 2040 voté dans l’hémicycle.

Pour la droite, cet objectif pour 2030 relève du voeu pieux et risque d’avoir de sérieuses conséquences tant sociales qu’économiques sur un pavillon français déjà fragilisé par le dumping issu très majoritairement des pays de l’Est.

Des tests exigés pour les chauffeurs-routiers étrangers

Des tests exigés pour les chauffeurs-routiers étrangers

 

Des tests pourraient être exigés pour les chauffeurs-routiers étrangers se rendant en France. On pourrait commencer par l’Irlande qui impose des tests de ce type pour tous les passagers d’Europe d’ailleurs .

«Si le gouvernement français revient avec cette exigence, nous devons gérer cela et nous assurer que nous pouvons le faire d’une manière qui ne perturbe pas les chaînes d’approvisionnement», a déclaré Ryan à la radio RTE. «Ce serait exigeant, mais je suis convaincu que nous serons en mesure de le faire.»

À noter que la France pour l’instant n’a imposé de tests que pour les voyageurs étrangers à l’union européenne. Or L’Irlande est membre de l’Union européenne, mais pas de la zone de libre circulation Schengen.

Le ministre français des Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré dimanche que Paris tiendrait des consultations cette semaine pour «renforcer les mesures de contrôle au sein de la zone européenne».

Mais il a averti qu’il pourrait être difficile d’accepter les tests antigéniques rapides des conducteurs irlandais.

«Entre la France et l’Irlande, les tests PCR fonctionnent parce que nous avons les mêmes; les tests antigéniques ne fonctionnent pas car l’Irlande ne les reconnaît pas encore », a-t-il déclaré.

LR en faveur d’un référendum pour l’expulsions des étrangers délinquants

LR en faveur d’un référendum pour l’expulsions des étrangers délinquants

L’annonce du président de la République visant à organiser un référendum sur la préservation de l’environnement a poussé le parti LR à accélérer son projet de référendum d’initiative populaire. Olivier Marleix, député d’Eure-et-Loir, y travaillait en coulisses depuis deux mois. «Puisque M. Macron ne juge pas utile de proposer un référendum aux Français sur ce sujet, nous proposons de le faire dans le cadre d’un RIP, procédure inscrite dans la Constitution depuis Nicolas Sarkozy», explique le parlementaire.

«Suite aux nombreux attentats terroristes, l’expulsion des étrangers dangereux est une urgence. Si ces étrangers prêchant la haine, identifiés comme tels par le renseignement, étaient expulsés, cela ferait baisser la pression et servirait d’exemple. C’est une condition sine qua non si l’on veut recréer une communauté nationale apaisée», conclut-il.

 

Investissements étrangers : la chute mondiale

Investissements étrangers : la chute mondiale

Selon la Cnuced, les investissements transfrontaliers ont chuté de -49% au premier semestre 2020 par rapport à la même période l’an dernier (- 75 % dans les pays riches). Du financement des infrastructures aux fusions et acquisitions, toutes les principales formes d’investissement étranger ont été touchées. « La baisse a été assez drastique », a déclaré le directeur de la Division de l’investissement et des entreprises à la Cnuced, James Zhan, en conférence de presse.

La chute des IDE devrait ralentir au second semestre, donnant lieu à une baisse annuelle de -30% à -40% sur l’ensemble de l’année, conforme aux précédentes prédictions de la Cnuced. Cependant, comme l’a souligné James Zhan : « Les perspectives restent très incertaines, et dépendent de la durée de la crise sanitaire et de l’efficacité des interventions politiques visant à atténuer les effets économiques de la pandémie ». Les risques géopolitiques accroissent également l’incertitude, a-t-il expliqué.

Un référendum pour expulser les étrangers délinquants ?

Un référendum pour  expulser les étrangers délinquants ?

 

Les Républicains proposent un référendum d’initiative partagée pour permettre l’expulsion des étrangers délinquants..

«Avec leurs deux groupes parlementaires, Les Républicains ont aujourd’hui les moyens de proposer un texte ambitieux aux Français sur la question de l’expulsion des étrangers présentant une menace à l’ordre public en France. Le référendum d’initiative partagée (RIP) nous permet de passer par-dessus la tête d’un exécutif frileux et de nous adresser directement au peuple», explique Olivier Marleix.

Le député d’Eure-et-Loir, propose cette initiative en accord avec le président des Républicains, Christian Jacob, pour traiter autant le problème de la radicalisation que celui de la délinquance.

 

Investissements étrangers : contrôle européen

Investissements étrangers : contrôle européen

Dès maintenant la commission économique appliquera un plus grand contrôle européen des investissements étrangers. Ceci étant la responsabilité finale incombera aux Etats. L’objectif est de protéger certains secteurs stratégiques notamment visés par les Chinois.

« L’UE est et restera ouverte aux investissements étrangers. Mais cette ouverture n’est pas inconditionnelle », a commenté le vice-président de l’exécutif européen, Valdis Dombrovskis.

Parmi les entreprises chinoises qui inquiètent les Européens figure le géant chinois des télécommunications Huawei, soupçonné d’espionnage pour le compte de Pékin.

Pressée par le Président français Emmanuel Macron, malgré les réticences de plusieurs Etats membres, la Commission européenne avait présenté sa proposition sur le filtrage des investissements en septembre 2017.

L’UE est la principale destination des investissements directs étrangers dans le monde: ils s’élevaient à 6.441 milliards d’euros fin 2017. D’une certaine manière , l’Europe est une véritable passoire !

« Reconduite systématique des « étrangers » menaçants ( Darmanin )

« Reconduite  systématique des « étrangers » menaçants ( Darmanin )

Le ministre de l’intérieur a recommandé au préfet  »reconduire systématiquement les étrangers » ayant commis des  »infractions graves » ou  »représentant une menace grave pour l’ordre public » et de lui rendre compte  »personnellement » du nombre de reconduites chaque trimestre.

 

« Je vous demande de mettre systématiquement en œuvre les procédures à même d’interrompre, dans les meilleurs délais, la présence de ces personnes sur notre territoire », écrit le ministre de l’Intérieur dans ce courrier, écrit quatre jours après l’attaque perpétrée par un ressortissant pakistanais devant les anciens locaux de Charlie Hebdo. Aussi, le ministre fait référence aux  »événements survenus récemment » qui « doivent vous inviter à la plus grande vigilance ».

 

Le ministre incite les préfets à privilégier trois « leviers ». D’abord une « coordination étroite » entre  »forces de sécurité »,  »autorité judiciaire » ou  »administration pénitentiaire » pour  »préparer l’éloignement des étrangers incarcérés avec toute l’anticipation nécessaire ». Il leur demande aussi une  »mise en œuvre complète et systématique de toutes les procédures administratives pertinentes », en rappelant que le  »droit actuel » permet de procéder à des « refus ou retraits de titre » voire de  »la nationalité française ». Enfin, il veut les voir utiliser  »tous les outils opérationnels » pour procéder à ces « éloignements » à savoir  »rétention »,  »assignation » ou  »participation à des vols groupés ».

 

« Nous menons actuellement une réflexion sur les dispositions législatives que nous pourrions prendre dans les prochains mois afin de faciliter certaines procédures », écrit encore Gérald Darmanin.

La Biélorussie expulse les journalistes étrangers

La Biélorussie expulse les journalistes étrangers

 

En retirant les accréditations de journalistes étrangers la Biélorussie pratique une forme d’expulsion et de censure. L’objectif est d’empêcher que les journalistes ne couvrent les immenses mouvements de protestation contre la dictature d’un président qui a truqué les dernières élections pour être reconduit alors qu’il a déjà effectué 26 ans au pouvoir.

Le durcissement du régime est  faciliter par l’appui politique fourni par Poutine lui aussi dictateur depuis une vingtaine d’années et qui s’apprête à faire un bricolage constitutionnel pour rester au pouvoir pendant encore 20 ans.

La Biélorussie a donc retiré les accréditations de certains journalistes travaillant pour des médias étrangers et couvrant les manifestations qui ont éclaté après une élection présidentielle contestée, a-t-on appris samedi auprès d’organisations de presse et d’une association de journalistes.

Les accréditations, accordées par le ministère des Affaires étrangères, ont été retirées à 17 journalistes dont un journaliste vidéo et un photographe de Reuters, deux de la BBC et quatre de Radio Liberty, a déclaré l’Association biélorusse des journalistes.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères n’a pas pu être joint dans l’immédiat.

Un porte-parole de Reuters a confirmé dans un communiqué que les journalistes de l’agence de presse avaient été privés de leur accréditation, ajoutant “nous n’avons pas connaissance d’un quelconque acte de nos journalistes biélorusses qui pourrait justifier la perte d’une accréditation”.

“Nous espérons que les autorités vont rétablir leurs accréditations pour garantir que nos journalistes puissent apporter une information indépendante et objective dans l’intérêt du public”, ajoute le porte-parole.

Sur son site internet, Radio Liberty cite le ministère des Affaires étrangères expliquant que la décision de révoquer les accréditations a été prise pour des raisons de sécurité. Le ministère n’a pas souhaité dire combien de journalistes avaient perdu leur accréditation, explique Radio Liberty.

Lors d’une réunion du gouvernement le 23 juillet, le président Alexandre Loukachenko avait menacé d’expulser des journalistes étrangers, les accusant d’inciter à des manifestations le visant avant l’élection du 9 août.

Alexandre Loukachenko dément les accusations de l’opposition qui dénonce une élection truquée. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour réclamer le départ du dirigeant, qui est au pouvoir depuis 26 ans.

Économie : investissements étrangers en France: un équilibre à trouver

Économie : investissements étrangers en France: un équilibre à trouver

« On assiste depuis 2014 et le décret Montebourg, pris pour appréhender l’opération d’acquisition d’une partie d’Alstom par General Electric, à un élargissement continu du champ d’intervention de l’Etat en la matière, poursuivi avec la crise sanitaire actuelle » tribune de Romaric Lazerges et Luc Lamblin  dans l’Opinion.

 

Vue du quartier de la Défense

 

 

« Bien que parfois méconnu des acteurs économiques, le contrôle des investissements étrangers dans des secteurs jugés stratégiques n’en finit plus d’être renforcé. Un décret du 22 juillet 2020 vient ainsi d’abaisser encore le seuil de déclenchement du contrôle pour les investisseurs non-européens.

On assiste depuis 2014 et le décret Montebourg, pris pour appréhender l’opération d’acquisition d’une partie d’Alstom par General Electric, à un élargissement continu du champ d’intervention de l’Etat en la matière, poursuivi avec la crise sanitaire actuelle. Sont aujourd’hui concernés non plus seulement la défense nationale et la sécurité mais aussi les télécoms, l’énergie, la santé, les transports, l’alimentaire, les données, les biotechnologies, etc. A part le luxe et les spiritueux, presque tous les grands secteurs figurent ainsi désormais dans la liste des secteurs dits « sensibles ».

Par ailleurs, dans la loi PACTE, l’Etat a renforcé les mesures des sanctions dont il dispose en cas d’absence de demande d’autorisation ou de méconnaissance des engagements prévus par cette autorisation. Le ministre de l’Economie dispose par exemple d’un pouvoir d’injonction et d’un panel de sanctions incluant la suspension des droits de vote, l’interdiction de la distribution de dividendes, le retrait de l’autorisation, en plus de la possibilité d’infliger une amende pouvant atteindre le double du montant de l’investissement ou 10 % du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise cible.

La France a ainsi mis en place au fil des années un véritable arsenal réglementaire destiné à protéger ses intérêts stratégiques. Le code monétaire et financier continue certes de proclamer, dans son article L. 151-1, que « les relations financières entre la France et l’étranger sont libres », mais on peut se demander si l’expansion continue du régime de contrôle ne tend pas à faire du principe de liberté l’exception pour les opérations les plus significatives.

Souveraineté. Pour être acceptable, ce dispositif constamment renforcé doit être utilisé de manière à assurer une bonne conciliation entre l’objectif de souveraineté et la nécessaire attractivité économique du territoire. Trois exigences nous semblent à ce titre primordiales : la célérité, la proportionnalité, et la prévisibilité.

La célérité est dans la majorité des cas un acquis ; l’administration du Trésor s’efforçant d’effectuer le contrôle d’une façon adaptée et respectueuse des impératifs de calendrier des parties prenantes, tout en se concentrant sur les opérations les plus sensibles.

La proportionnalité de l’intervention étatique reste parfois une préoccupation, même si elle est en général assurée grâce à un dialogue efficace entre les services de l’Etat et les investisseurs. Peu de transactions donnent lieu à un refus de la part de l’Etat. Très souvent, en revanche, l’Etat conditionne son autorisation à la signature de lettres d’engagements par les investisseurs. Il est nécessaire que ces engagements restent proportionnés aux objectifs poursuivis. A défaut, on prend à court terme le risque d’alourdir inutilement leur mise en œuvre et leur suivi à la fois pour l’Etat et les entreprises concernées, et à moyen terme celui de détourner des investisseurs potentiels du territoire national.

L’exigence de prévisibilité apparaît enfin comme le principal axe d’amélioration. Le ministère de l’Economie ne publie pas les critères qui justifient qu’un contrôle préalable est nécessaire, selon les secteurs sensibles et les types d’investisseurs. Cette approche peut s’expliquer : elle vise pour l’Etat à conserver le maximum de marge de manœuvre afin de se prononcer au cas par cas. L’absence de critères objectifs connus des acteurs contraint cependant ces derniers, selon leur stratégie et leur tempérament, soit à une prise de risque en réalisant une opération sans solliciter l’accord de l’Etat alors qu’il y existe un doute sur le champ du contrôle, soit à une prudence excessive conduisant à demander une autorisation pour des opérations non significatives, ce qui alourdit la charge pesant sur les services de l’Etat et les délais de décision.

Enfin, il faut souligner qu’avec l’entrée en application en octobre 2020 du dispositif de coopération au sein de l’Union européenne sur les mécanismes nationaux de contrôle des investissements étrangers, qui conférera à la Commission européenne un rôle consultatif sur certaines opérations, la France devra veiller à ce que ce nouveau mécanisme de coopération n’ait pas d’effet négatif sur les investissements sur le territoire national et en Europe. »

Romaric Lazerges, associé au département Droit Public du cabinet Allen & Overy, et Luc Lamblin, Counsel au cabinet Allen & Overy.

Investissements étrangers : la Chine ouvre ses portes, pourquoi ?

Investissements étrangers : la Chine ouvre ses portes

 

Il faut que la Chine soit vraiment en mauvaise posture économique pour envisager la pénétration de capitaux étrangers presque sans limite. Aujourd’hui les capitaux étrangers ne peuvent s’investir que dans des co entreprises et en restant minoritaires avec au plus 49 % des actions. Dans le même temps évidemment la Chine ne se prive pas d’investir à peu près partout et sans condition. Le problème nouveau c’est l’écroulement de la croissance en raison du tassement économique mondial d’une part, aussi des actions punitives réciproques entre les États-Unis et la Chine. On ne peut faire on ne peut guère faire confiance aux chiffres officiels de la Chine qui ont tous des caractères très politiques. On peut cependant supposer qu’à erreur constante cela donne une indication des tendances. Or ces tendances sont très mauvaises. Preuve du net refroidissement économique, l’activité manufacturière en Chine s’est nettement contractée en juin, selon un indice indépendant publié lundi, au moment où les tensions commerciales entre Pékin et Washington s’exacerbaient sur fond de nouvelles surtaxes douanières réciproques. L’indice des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur manufacturier, calculé par le cabinet IHS Markit pour le groupe de médias Caixin, s’est établi à 49,4 en juin, contre 50,2 le mois précédent. Il s’agit de son plus bas niveau depuis quatre mois. Un chiffre supérieur à 50 témoigne d’une expansion de l’activité et, en deçà, d’une contraction.

Ce résultat est inférieur aux attentes d’un panel d’analystes interrogés par l’agence financière Bloomberg, qui misaient en moyenne sur un indice de 50,1. En pleine guerre commerciale entre Pékin et Washington, «le mois de juin a été difficile» pour les entreprises chinoises, marqué «par une baisse des ventes, des commandes à l’exportation et de la production», a noté Caixin. Il s’agit d’une «nette contraction» du secteur manufacturier, a commenté Zhong Zhengsheng, analyste de CEBM, un cabinet affilié à Caixin. Et de manière fort logique les prix sont aussi à plat, comme la croissance. En effet la croissance semble à plat en Chine comme l’indique notamment l’évolution des prix, eux aussi complètement atone sur un an en Juin. Autant dire qu’on peut s’interroger sur une possible récession dans les mois à venir. Selon les données communiquées par le Bureau national de la statistique (BNS), l’indice des prix à la production (PPI) est resté neutre en juin sur un an, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient une progression de 0,3% après +0,6% en mai. Il n’avait pas été aussi bas depuis la contraction enregistrée en août 2016.Le ralentissement des prix à la production, considérés par analystes et investisseurs comme un baromètre de la demande industrielle, pourrait alimenter les inquiétudes d’une déflation et inciter Pékin à prendre des mesures de soutien à l’économie supplémentaires.

 

Pékin : légère ouverture aux investissements étrangers

Pékin : légère ouverture aux  investissements étrangers

 

De toute évidence, l’économie chinoise ne se porte pas bien ; en tout cas, elle subit un brutal  ralentissement dont certains aspects sont liés à la guerre commerciale que se livrent la Chine et les États-Unis mais d’autres à des facteurs structurels (comme le surendettement). La réduction des échanges internationaux de la Chine n’est pas compensée par une reprise de la consommation intérieure. Certes le solde est largement stable à la Chine notamment concernant les imports et s américains mais le volume a tendance à se tasser dangereusement. Sans parler des menaces de blocage de certaines technologies chinoises comme celle concernant toi Huawei (technologie 5G des mobiles et autres communications). Nombre de pays reprochent  aussi le manque de réciprocité de la Chine en matière de liberté commerciale. En effet si la Chine peut librement investir dans la plupart des pays développés et dans la plupart des secteurs ( y compris les équipements publics ou l’agriculture) il en va autrement pour investir en Chine où certains secteurs sont interdits et où de toute façon il n’est pas possible de prendre une participation majoritaire dans une société. Les investisseurs étrangers se plaignent de longue date d’un traitement inéquitable sur le marché chinois. La Chine dispose d’une « liste négative » qui définit les industries interdites et réglementées pour les investissements étrangers. Au 30 juillet, cette liste passera à 40 secteurs réglementés contre 48 actuellement, ont précisé le ministère du Commerce et la NDRC. Cette annonce intervient au lendemain d’une rencontre, en marge du G20, entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump, dans un contexte d’affrontement économique entre les deux pays.Le 20 juin, le Premier ministre chinois Li Keqiang avait promis une ouverture accrue du marché chinois. « Nous allons assouplir l’accès à un plus grand nombre de domaines afin de créer un environnement commercial internationalisé, axé sur le marché et fondé sur le droit », avait-il annoncé à des représentants de multinationales reçus au Palais du peuple, le siège du parlement chinois à Pékin. Impasse certes vers l’ouverture mais un pas modeste sans parler évidemment du tabou des libertés démocratiques et des droits de l’homme.

 

 

Une «vignette» pour les camions étrangers

Une «vignette» pour les camions étrangers

Refroidi par le fiasco de l’écotaxe poids lourds, le gouvernement reprend le dossier mais avec une extrême prudence pour ne pas mécontenter les routiers français. Du coup François Rugy, le nouveau ministre de l’environnement,  au lieu de taxer tous les poids-lourds propose de n’’imposer un nouvel impôt qu’aux transporteurs étrangers. Une vieille proposition par ailleurs soutenue par les transporteurs français qui il est vrai sont de plus en plus concurrencés non seulement sur le marché international mais aussi sur le marché national dans des conditions de concurrence discutables notamment sur le plan social et fiscal.

«Nous travaillons, comme d’autres pays d’Europe d’ailleurs, sur une forme de vignette, notamment pour permettre de taxer en quelque sorte les camions étrangers qui ne font que traverser la France. Il y en a qui ne font même pas un plein de carburant, donc ils ne paient même pas les taxes sur les carburants et ils ne paient pas l’usure des routes», a déclaré le ministre de l’environnement. Qui ajoute qu’il ne veut pas que se produise en France un accident tel que celui de Gènes. Un ministre de l’environnement dont les autres argumentations sont plus douteuses quand il évoque les investissements de transport. On sait en effet que la fiscalité transport est surtout destinée à boucher les trous du budget et non à améliorer les infrastructures. Quant à son allusion à l’accident de Gênes, elle est pour le moins inappropriée tant qu’on ne sait pas s’il s’agit d’un problème d’entretien ou  d’une question de conception technique. Reste à savoir enfin si cette nouvelle fiscalité sur les véhicules étrangers ira bien au financement des équipements transport.

En mai dernier, la ministre des Transports Elisabeth Borne avait déjà indiqué que le gouvernement travaillait à une «vignette» pour que les transporteurs routiers contribuent au financement des infrastructures, mais sans plus de précision sur l’origine des camions.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait dans la foulée souligné que «frapper les transporteurs par des vignettes parce qu’ils sont des utilisateurs importants de nos infrastructures routières, et donc qu’ils puissent participer aussi à la fois à l’entretien et au fonctionnement mais aussi à l’investissement pour permettre des infrastructures de meilleure qualité, ne me paraît pas être une mauvaise piste».

Startups françaises innovantes : 50% revendues aux étrangers

Startups françaises innovantes  : 50% revendues aux étrangers

 

Analyse de   Xerfi Canal diffusée par la Tribune. . Aujourd’hui, la réalité des startups françaises

souvent revendues aux étrangers du fait de l’absence de grandes entreprises mondiale du numérique en France et en Europe. 

 

Extraits :

« Présente avec la troisième délégation derrière les États-Unis et la Chine, à l’édition 2018 du Consumer show de Las Vegas, la France exhibe ses startups à fort potentiel. Fini le temps où le pays survendait son art de vivre, sa gastronomie, son luxe. Avec la French Tech, elle a clairement changé de registre. Elle a compris que l’attractivité était aussi une question de communication. Que la France devait investir dans sa marque. Et la « marque France », ce n’est pas celle de la France éternelle. C’est d’abord la French Tech, un pays pépinière qui se veut en prou de la révolution digitale. Il y a de la Com, là-dedans bien sûr. Personne n’est dupe. Il y a de la stratégie aussi : une volonté de chasser en meute à l’international. Mais il y a aussi une réalité. Oui la France a vu fleurir ces dernières années incubateurs et accélérateurs, dans les métropoles, dans les universités et les écoles, au sein même des grandes entreprises. Xerfi y a consacré une étude récemment, montrant, que derrière cette prolifération, il y avait du bon et du moins bon. Parfois de la « poudre aux yeux ». En arrière-plan, il y a aussi l’activité record du capital investissement. Aussi bien en termes de levée de fonds que d’investissement. Qui recouvre certes un décollage des LBO, mais aussi une montée en puissance des autres segments de l’amorçage et du développement.

Dans le même temps, rançon du succès, de plus en plus de jeunes pousses se font achetées. Même si le chiffre doit être pris avec des pincettes, la notion de startup n’étant pas clairement définie, on dénombre 250 rachats de startup par an, dont une cinquantaine implique des groupes étrangers. Selon l’institut Friedland, lorsque l’on resserre l’observation, sur les jeunes entreprises innovantes, 20% seraient revendues à horizon de 5 ans, et dans 50% des cas à des capitaux étrangers. Les jeunes pousses en conviennent. : entre le soutien de la BPI, l’abondance des fonds, la prolifération d’incubateurs et d’accélérateurs, le nouvel intérêt des groupes pour les parrainer ou les absorber, le contexte a significativement évolué en  10 ans.

Le capital est abondant. Il y’a de la gonflette et peut-être de la bulle. Il n’en reste pas moins, que tout cela traduit une véritable évolution de notre écosystème d’innovation. Le temps, où il s’agissait de faire grossir nos PME, pour les transformer en ETI, par croissance organique, celui du fléchage de l’épargne vers les actions non côtés, pour étoffer nos entreprises en fonds propres, paraît suranné. Le processus d’innovation se financiarise lui aussi.

L’industrie du capital investissement y joue un rôle clé. Cette dernière n’est efficace que si elle peut se déployer à tous les stades : amorçage, développement, transmission… jusqu’à la sortie par rachat ou cotation.

Les perspectives de sortie et les promesses sur la valeur terminale jouent un rôle essentiel dans l’incitation à investir au stade de l’amorçage, lorsque les profits ne sont encore qu’une promesse. Ce jeu d’enchère joue d’autant mieux que les grands groupes sont actifs en tant qu’acquéreur à la sortie. Ces derniers, compte tenu de leur surface financière, comme tenu des effets de réseau dont ils font bénéficier les entreprises en devenir, compte tenu de leur accès au financement externe, jouent un rôle décisif, pour crédibiliser les multiples en apparence délirant dont bénéficient les startups tout au long de leur développement. Autrement dit, être un pays pépinière, c’est admettre le rachat des jeunes pousses, et leur passage sous contrôle étranger, le cas échéant.

« >> Plus de vidéos sur le site Xerfi Canal, le médiateur du monde économique

 

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