Nutrition : nouveau système d’étiquetage
.La ministre de la santé s’explique dans le parisien sur le nouveau système d’étiquetage destiné à préciser la valeur nutritionnelle d’un produit. Reste à savoir comment les produits seront évalués et sur quels critères afin de ne pas réduire l’appréciation sur les seules teneurs en protéines, sucre, gras et sel. Bien d’autres nutriments sont à prendre en considération notamment les vitamines et les minéraux dans certaines carences seraient à l’origine de maladies graves ‘( impact nutritionnel qu’ignore l’INRA!). L’ Étiquetage qui va de la lettre A à la lettre E en passant par B, C et D (du vert au rouge) A présentant la meilleure valeur nutritionnelle et E la plus mauvaise Ministre de la Santé, Marisol Touraine, nous a reçus lundi pour nous annoncer, en exclusivité, le nouveau logo nutritionnel. Prévu dans la loi Santé, ce logo simplifié fera son apparition début avril dans les supermarchés.
Il doit permettre d’indiquer aux consommateurs la valeur nutritionnelle d’un produit, bien loin des étiquettes illisibles.
Quel logo figurera sur les produits industriels ?
MARISOL TOURAINE. Les résultats des études viennent de montrer que le plus pertinent des logos pour aider à manger sainement est le Nutri-Score. Cette vignette va du vert à l’orange foncé en fonction de la qualité du produit, type plats cuisinés ou sodas. C’est celle-là qui a donc été choisie. On a testé quatre pictogrammes pendant dix semaines lors d’une expérimentation dans soixante supermarchés dès septembre. Résultat : la qualité du panier moyen d’achat a le plus augmenté avec le Nutri-Score. En clair, les consommateurs ont été davantage attentifs et ont privilégié des aliments plus sains. En avril, je prendrai donc un arrêté pour que les industriels puissent apposer ce logo sur les paquets dans les rayons de supermarchés.
Quel est l’objectif d’une telle mesure ?
Une bonne alimentation est un facteur de bonne santé. Or, il y a 30 % d’adultes en surpoids, 15 % en obésité. Les familles défavorisées sont les plus touchées. Il y a aujourd’hui tellement d’indications sur les produits qu’elles sont trop difficiles à analyser. Il faut une information lisible afin que tout le monde s’y retrouve en un coup d’œil. L’idée n’est pas de dire aux gens de choisir entre un yaourt ou une pizza mais de leur dire laquelle des pizzas présentes dans les rayons est la moins grasse et salée. J’ai moi-même revu ma façon de consommer : je privilégie certaines céréales à d’autres. Cet étiquetage n’a pas pour objectif de dire aux Français : «Arrêtez les produits gras et sucrés» mais de donner à chacun les armes appropriées pour se protéger.
Sauf que ce logo reste facultatif. Si chaque industriel fait ce qu’il veut, cette mesure peut-elle être efficace ?
Certes, je ne peux pas leur imposer. Les règles européennes ne le permettent pas. Je le regrette mais c’est ainsi. Je compte sur la pression des consommateurs, qui demandent à être informés, pour que les industriels s’engagent dans cette voie. Certains joueront le jeu et cela aura un effet boule de neige. On ne peut pas parler de santé publique et ne pas être transparent. Aujourd’hui, tout le monde parle de prévention, c’est l’avenir de la santé.
Pourtant, l’Anses, gendarme de l’alimentation, doute de la pertinence de l’étiquetage pour diminuer obésité et diabète…
C’est précisément parce qu’il y a eu des interrogations qu’on a fait des études. Pour la première fois, l’intérêt de l’étiquetage nutritionnel est démontré. C’est totalement nouveau en France. Une intuition se dégage à l’échelle mondiale : pour lutter contre le surpoids, il faut simplifier l’information sur les emballages.
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a jugé ce système d’étiquetage «trop stigmatisant». Que répondez-vous ?
Il y a eu beaucoup de débats, d’obstacles et de faux procès. Je suis restée sereine. Je ne suis pas dans la revanche et je suis heureuse de passer de l’intuition à la démonstration. Je ne souhaite pas bannir le plaisir de manger et de partager. On a le droit à des excès, je ne vais pas mettre une étiquette sur de la crème au beurre d’une pâtisserie de quartier. Je veux seulement donner à chacun le moyen de choisir.
Nouvel étiquetage nutritionnel: comment et qui ?
Nouvel étiquetage nutritionnel: comment et qui ?
Un nouvel étiquetage pour indiquer la valeur nutritionnelle des produits mais un étiquetage d’une part facultatif et qui sera réalisé par les marques elles-mêmes. Le ministère de la santé vient en effet d’annoncer l’entrée en vigueur d’un nouvel étiquetage simplifié avec des notes allant de A (le produit est bon pour la santé) à E (le produit contient un excès d’ingrédients qui peuvent être néfastes pour la santé). La ministre de la santé s’explique dans le parisien sur le nouveau système d’étiquetage destiné à préciser la valeur nutritionnelle d’un produit. Reste à savoir comment les produits seront évalués et sur quels critères afin de ne pas réduire l’appréciation sur les seules teneurs en protéines, sucre, gras et sel. Bien d’autres nutriments sont à prendre en considération notamment les vitamines et les minéraux dont certaines carences seraient à l’origine de maladies graves (impact nutritionnel qu’ignore l’INRA!). L’Étiquetage qui va de la lettre A à la lettre E en passant par B, C et D (du vert au rouge) A présentant la meilleure valeur nutritionnelle et E la plus mauvaise. »L’étiquetage Nutri-score n’est pas obligatoire, seul celui de la Commission Européenne sur la teneur des différents nutriments l’est pour le moment, explique Benoît Vallet, le directeur général de la santé au ministère. Mais les marques qui désireront l’appliquer le feront elles-mêmes, il n’y a pas d’organismes chargés d’attribuer les notes des différents produits. En revanche, les inspecteurs de la DGCCRF effectueront des contrôles aléatoires fréquents pour vérifier la conformité. » C’est exactement le même principe que pour l’énergie label pour la consommation des produits d’électroménager. Le même principe également que pour le calcul de la pollution des véhicules automobiles dont l’affichage par les marques est plus que contesté. Pour faciliter le travail de ses marques, Le ministère de la Santé leur a fourni à cet effet un logiciel capable de calculer la valeur nutritionnelle de chaque recette. Il s’agit d’un algorithme mise au point au Royaume-Uni par le professeur Rayner d’Oxford qui travaille pour la Food Standards Agency. Cet algorithme fait la somme des ingrédients en excès et néfastes pour la santé et enlève ensuite au résultat obtenu les points de ceux bons pour l’organisme comme les fibres et les minéraux.