Archive pour le Tag 'Etats-Unis'

Page 4 sur 70

Ukraine: Favorable pour signer l’accord sur les minéraux avec les États-Unis !

Ukraine: Favorable pour signer l’accord sur les minéraux avec les États-Unis !

Encore un véritable retournement de situations avec désormais l’accord de l’Ukraine pour signer un texte sur l’exploitation des minéraux ukrainiens par les États-Unis. Une très large ouverture du président ukrainien mais qui pourrait bien révéler les nombreux trous dans la raquette quand il va s’agir de préciser les garanties solides que dans le même temps Zelinsky espère. Dans son post X, le président ukrainien a annoncé être prêt à signer «l’accord sur les minéraux et la sécurité» avec les États-Unis, «à tout moment et sous toute forme qui conviendra».

«Nous considérons cet accord comme un pas en avant vers une plus grande sécurité et des garanties de sécurité solides, et j’espère sincèrement qu’il fonctionnera efficacement», a ajouté Volodymyr Zelensky.

Et c’est qui de se soumettre aussi à une nouvelle séance de remerciements envers l’Amérique. Bref des changements de positions très brutaux qu’il est sans doute la place à de nombreuses incertitudes voire encore des retournements de situation notamment de la part de Poutine et d autres.

«Nous sommes reconnaissants envers l’Amérique», réitère Volodymyr Zelensky

 

« Diplomatie » Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

« Diplomatie » Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

Politique- Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

politique- Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

Nouvelles péripéties sociales : un juge annule les licenciements massifs aux États-Unis

Nouvelles péripéties : un juge annule les licenciements massifs aux États-Unis

 

 

Le nettoyage à la tronçonneuse des effectifs de fonctionnaires dirigé par Musk semblent rencontrer quelques nouvelles difficultés juridiques. Un juge a ordonné jeudi 27 février au gouvernement des États-Unis d’annuler les licenciements massifs qui font partie du plan de Donald Trump et d’Elon Musk visant à réduire les effectifs de l’État fédéral, ont rapporté des médias américains.

 

Sa décision ordonne au Bureau de direction et du budget (OMB) de retirer les directives envoyées à un certain nombre d’agences fédérales, qui ont entraîné le licenciement de milliers d’employés. L’OMB «n’a pas le pouvoir (…) d’embaucher et de licencier des employés d’une autre agence», ce pouvoir revenant «aux agences elles-mêmes», a estimé le juge fédéral William Alsup, lors d’une audience à San Francisco, selon le Washington Post.

 

Aide au développement : réduction de 90 % de la part des États-Unis

Aide au développement : réduction de 90 % de la part des États-Unis

Trump a annoncé mercredi 26 février  la suppression de 92% des financements de programmes à l’étranger par l’agence américaine de développement, l’USAID, se targuant de «faire économiser près de 60 milliards de dollars aux contribuables». Le président Donald Trump a signé un décret le 20 janvier, dès son retour à la Maison-Blanche, ordonnant un gel de l’aide étrangère américaine pour 90 jours, le temps d’un réexamen complet afin d’évaluer sa conformité avec la politique qu’il entend mener, notamment contre les programmes favorisant l’avortement, le planning familial ou encore prônant la diversité et l’inclusion.

 

Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

Vote à l’ONU : les États-Unis rejoignent le camp des gangsters

Vote à l’ONU : les États-Unis rejoignent le camp des gangsters

Lundi, trois ans après le début de la guerre en Ukraine, les États-Unis se sont alliés à la Russie – mais aussi à la Corée du Nord – pour la première fois dans le cadre de plusieurs votes à l’ONU portant sur un projet de paix en Ukraine. Ce nouveau positionnement entérine la fin du soutien américain à Kiev, qui était constant sous l’administration Joe Biden depuis le lancement de l’invasion russe. Ces votes esquissent par la même occasion une rupture entre Washington et les pays occidentaux.

 

États-Unis : risque de catastrophe sanitaire

États-Unis : risque de catastrophe sanitaire

 

Alors que des cas de rougeole et de coqueluche se déclarent un peu partout dans le pays, Robert Kennedy Jr a récemment promis de démanteler les institutions sanitaires américaines.

Taux de vaccination en baisse, nouveaux cas de rougeole et arrivée d’un vaccinosceptique à la tête du ministère de la Santé : aux États-Unis, des acteurs de la santé s’alarment d’un «désastre annoncé». Depuis le début de l’année, plus de 120 cas de rougeole ont été recensés au Texas selon un bilan actualisé mardi, une dizaine dans l’État voisin du Nouveau-Mexique et une poignée d’autres à travers le pays, faisant craindre un retour en force de cette maladie contagieuse grave, quasiment éradiquée grâce à la vaccination. «La rougeole, c’est le signe avant-coureur» d’une crise à venir, affirme à l’AFP le pédiatre infectiologue Paul Offit, pointant la baisse des taux de vaccination depuis la pandémie de Covid-19.

 

e sujet sont aujourd’hui plus de deux fois plus nombreux qu’avant la pandémie, dit Jennifer Herricks, qui participe à un suivi national. Cela s’est traduit par exemple par l’arrêt des statistiques vaccinales dans le Montana ou la fin de la promotion des vaccins en Louisiane. Autant de signes d’un changement dans la place accordée à la vaccination, jusqu’ici considérée comme la pierre angulaire des politiques de santé. «C’est un signe annonciateur de ce que nous commençons à voir et sommes sur le point d’observer au niveau fédéral, avec Robert Kennedy Jr», prévient Richard Hughes.

Ukraine – États-Unis accord sur les minerais stratégiques

Ukraine – États-Unis  accord sur les minerais stratégiques

Acceptation par l’Ukraine  d’un accord sur ses minerais avec les États-Unis, sans clauses défavorables pour Kiev.
Selon cet accord, les États-Unis développeraient conjointement avec l’Ukraine les richesses minières et les revenus qui en seraient issus iraient dans un fonds nouvellement créé qui pourrait être «conjoint à l’Ukraine et l’Amérique», a dit à l’AFP cette source s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. «Les responsables gouvernementaux travaillent sur les détails. (…) Nous envisageons une visite à Washington vendredi pour signer l’accord», a déclaré cette source.
Selon la source ukrainienne, les termes de l’accord comportent une référence à la «sécurité», mais ne mentionnent pas explicitement le rôle des États-Unis. «Il s’agit d’une clause générale qui dit que l’Amérique investira dans une Ukraine souveraine, stable et prospère, qu’elle travaille pour une paix durable et que l’Amérique soutient les efforts pour garantir la sécurité», a-t-elle dit.

 

ONU- Ukraine: les États-Unis votent avec la Russie

ONU- Ukraine:  les États-Unis votent avec la Russie

Les États-Unis  se sont alliés lundi 23 février à la Russie lors de votes sans précédent à l’ONU sur le conflit ukrainien, poussant leur idée d’une paix rapide sans condamnation de Moscou, ni défense des frontières de l’Ukraine. Alors que l’administration de Joe Biden avait toujours soutenu Kiev, les votes américains à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité mettent en lumière le changement radical de la politique américaine avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche. Washington a salué un «accord historique» par la voix de son ambassadrice à l’Onu.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi avec le soutien de la Russie une résolution américaine demandant une paix rapide en Ukraine mais sans référence à l’intégrité territoriale du pays, malgré les objections des alliés européens de Kiev.

La résolution qui «demande instamment qu’il soit mis fin au conflit dans les plus brefs délais et plaide pour une paix durable» a recueilli 10 voix pour, dont celle de la Russie, et aucune contre. Les quatre pays de l’UE (France, Slovénie, Grèce, Danemark) et le Royaume-Uni se sont abstenus.

Risque inflationniste aux États-Unis pour la Fed

Risque inflationniste aux États-Unis pour la Fed

 
Contrairement à Trump, la banque fédérale américaine pense que les droits de douane vont venir alimenter de manière significative l’inflation. Une évolution inévitable quand on sait que la majorité des biens sont importés aux États-Unis et que certains vont subir des augmentations qui peuvent varier de 10 à 50 % pour les droits de douane .

D’après le compte-rendu publié mercredi de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, les responsables de la banque centrale américaine ont globalement « pointé les risques » d’une hausse de l’inflation, plutôt que des dangers pour le marché du travail.

« En particulier, les participants ont cité les possibles effets de changements potentiels dans les politiques commerciales et d’immigration », est-il écrit dans les ‘minutes’ de la réunion des 28-29 janvier, soit environ une semaine après l’investiture de Donald Trump à la Maison blanche.

Les responsables de la Fed ont cité également la possibilité que les « développements géopolitiques perturbent les chaînes d’approvisionnement ».

Si la banque centrale croit toujours que les pressions sur les prix vont s’atténuer, « d’autres facteurs ont été mentionnés pour leur potentiel de nuire au processus de désinflation », est-il rapporté dans le document, alors que des entreprises en contact avec la Fed ont indiqué qu’elles entendaient « répercuter sur les consommateurs les coûts de production plus élevés qui résulteraient de potentielles taxes douanières ».

Par ailleurs, des participants à la réunion ont noté que certaines mesures de l’inflation, parmi les préoccupations principales de la Fed, ont « récemment augmenté », dit le compte-rendu de la réunion.

 

La fin de l’État de droit aux États-Unis

La fin de l’État de droit aux États-Unis

 

Donald Trump étend les pouvoirs de la présidence au-delà de ce qu’aucun autre de ses prédécesseurs n’avait jamais osé, observe Alain Frachon, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Chaque jour un peu plus, une Amérique s’en va, celle à laquelle on s’était habitué en Europe. Notre Amérique pratiquait l’Etat de droit à l’intérieur et, à l’extérieur, elle avait inventé en 1945 « l’ordre libéral international ». Elle y était infidèle, elle ne respectait pas ses propres règles, mais, tout de même, cela lui avait plutôt réussi et à nous aussi. C’est fini. Donald Trump n’en veut plus. Il démolit, il casse, il dit que le « système » ne profite plus aux Américains, ni à la maison ni à l’étranger. Une autre Amérique arrive – dure aux faibles.

A domicile, Trump tord le cou aux normes et coutumes de la démocratie américaine. Il viole la mécanique voulue par les Pères fondateurs, celle d’un présidentialisme tempéré par les contre-pouvoirs que sont le Congrès et le judiciaire – l’ensemble formant aux Etats-Unis ce qu’on appelle « le gouvernement ».

Le républicain mène le pays sur la voie de la démocratie « illibérale ». On connaît la recette : le vainqueur des élections devient propriétaire de l’Etat. La justice, la police, la fonction publique, l’armée, l’université, tout lui appartient et tout doit se soumettre. Entre le chef et « son » peuple, foin des médiations institutionnelles.

Trump étend les pouvoirs de la présidence au-delà de ce qu’aucun autre de ses prédécesseurs n’avait jamais osé. Il s’attache à démanteler l’administration fédérale. A coups d’intimidations et de mensonges, la besogne est assurée par l’homme le plus riche du monde, Elon Musk. Celui-ci opère en dehors de tout mandat, au sein d’une structure extérieure à l’administration, formée par Trump et n’ayant de comptes à rendre à personne d’autre. Les petits « hackeurs » de Musk ont obtenu les codes de paiement du Trésor américain et disposent des dossiers personnels de millions d’employés fédéraux. Pour en faire quoi ?
Dans ce type de régime, il faut réécrire ou enterrer le passé. Au département de la justice et au FBI (la police fédérale), on soumet à un test de loyauté les procureurs et les inspecteurs qui ont enquêté sur les responsabilités de Trump dans l’assaut contre le Congrès.

Politique-L’Europe vassalisée par les États-Unis

Politique-L’Europe vassalisée par les États-Unis

 

 

Les Big Tech façonnent toujours plus notre quotidien, bien au-delà de leur valorisation financière exceptionnelle. Dans ce contexte, l’économiste Julien Pillot, chercheur à l’Inseec, décrypte comment leur domination sur des infrastructures essentielles et des technologies clés leur confère un pouvoir sans égal, rendant complexe toute tentative de régulation. D’autant plus que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche se place sous le signe de l’alliance entre géants de la Tech et pouvoir politique, ce qui redessine les enjeux de souveraineté et de démocratie.

 

par Julien Pillot
Enseignant-Chercheur en Economie, INSEEC Grande École dans The Conversation 

Dans quelle mesure la valorisation financière exceptionnelle des Big Tech affecte-t-elle leur capacité à faire face aux contraintes légales ?

Julien Pillot : Il ne faut pas s’y tromper : les Big Tech tirent moins leur puissance de leur valorisation exceptionnelle que du caractère incontournable de certaines de leurs infrastructures, technologies et services. Songeons aux données de santé des Français qui ont été confiées à Microsoft, ou aux données relatives à la maintenance et la gestion des pièces d’usure du parc nucléaire français confiées à Amazon… L’Italie, de son côté, négocie avec SpaceX la mise en place d’un système de télécommunication satellitaire essentiellement dédié aux services de l’État, y compris dans des domaines aussi sensibles que le militaire, la diplomatie ou la protection civile. Ce qui prête à sourire quand on sait que cette négociation intervient juste quelques jours après le lancement du projet de constellation Iris2, réseau satellitaire propriétaire devant offrir aux États membres de l’Union européenne (UE) des services de connectivité sécurisés.

Les Big Tech ont également la main sur des technologies clés dans l’intelligence artificielle (IA), ou des infrastructures essentielles à l’image des câbles sous-marins…

J.P. : Effectivement. Outre de heurter le discours de façade autour de la construction d’une souveraineté numérique européenne, ces quelques exemples montrent surtout une fascination pour les Big Tech nord-américaines – pour ne pas dire une certaine soumission. Il faut reconnaître l’efficacité de leurs solutions, mais cela ne saurait excuser la grande passivité de l’Union européenne qui, faute d’avoir su mener avec force une véritable politique industrielle dans le numérique, s’est laissé vassaliser par les États-Unis et ses champions de la Tech.

Comment, dans ces conditions, les États peuvent-ils se montrer fermes dans l’application de l’arsenal juridique – pourtant bien fourni en Europe en ce qui concerne le numérique ?

J.P. : Les sanctions financières qui sont régulièrement prononcées à leur endroit pour non-conformité aux règlements européens, ou dans le registre de l’antitrust, ne semblent en effet pas particulièrement dissuasives. Seuls le seraient des remèdes comportementaux, qui entraveraient la capacité de ces entreprises à maintenir leurs pratiques en l’état et/ou exercer pleinement leur pouvoir de marché, ou plus encore des bannissements temporaires ou définitifs du marché européen. Ce que prévoit, par exemple, le Digital Services Act (DSA) pour les entreprises convaincues d’infractions répétées. On verra si l’UE ira jusqu’à bannir X de son marché intérieur. Quand on voit comment le commissaire européen Thierry Breton a été lâché par l’exécutif européen après avoir rappelé publiquement à Elon Musk ses responsabilités au titre du DSA, nous sommes légitimement en droit d’en douter…

Comment les stratégies de monétisation uniques des géants de la Tech influencent-elles leur rapport aux lois et réglementations ?

J.P. : En dehors de l’agenda politique des grands leaders de la Tech, on touche là au cœur du problème : ils tirent à la fois leur revenu et leur influence de la collecte et l’exploitation massive de données personnelles. Or, on peut voir que le revenu moyen par utilisateur (ARPU) est maximal dans les zones où la réglementation autour de la protection de la vie privée est la moins stricte. Ce qui peut aisément se comprendre : moins les données sont anonymes et plus les données sont sensibles, et plus elles ont de la valeur pour celui qui va les exploiter.

Il ne faut pas s’y tromper : derrière le discours idéologique autour de la disparition volontaire de la vie privée avec Internet qu’aiment à claironner les géants de la Tech, et leurs intenses campagnes de lobbying, il y a d’abord une histoire de gros sous. Mais l’histoire de s’arrête pas là. Bien des pratiques de marché des géants de la Tech sont aujourd’hui dans le viseur des autorités de concurrence car (potentiellement, pour les affaires encore en cours d’instruction) constitutives d’abus de position dominante. Sans entrer dans un inventaire à la Prévert, on comprend bien que ces entreprises ont pu prospérer sur l’absence de régulation, sur la lenteur de nos procédures antitrust, et osons le dire, quelques réticences à encadrer trop sévèrement cette sphère numérique pourvoyeuse d’emplois, de croissance et d’outils forts pratiques à l’usage.

Qu’est-ce qui peut changer avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, avec notamment la nomination d’Elon Musk dans son équipe ?

J.P. : Je me souviens de l’époque où on m’interrogeait sur les raisons qui poussent Elon Musk à acheter Twitter. Je répondais toujours :

« Personne ne met 44 milliards de dollars sur la table pour acheter une entreprise structurellement déficitaire si ce n’est pas pour en faire un énorme levier d’influence. »

Et c’est exactement ce qu’il s’est passé. Twitter, devenu X, a été transformé pour servir un dessein politique, mais aussi culturel, voire civilisationnel, illibéral et conservateur.

Sous couvert de libérer toutes les paroles, et de redonner aux utilisateurs le pouvoir de contrôler la qualité du contenu partagé à travers les signalements et les « notes communautaires » (« community notes »), il s’est surtout agi de mettre l’algorithme au service de la diffusion de contenus volontairement clivants et choquants, car les plus susceptibles de générer de l’engagement. Le vrai problème est donc désormais le risque que, dans un contexte de défiance envers les élites et les médias traditionnels, les faits soient ramenés au même niveau que les opinions. Pire, avec le concours des algorithmes, dont l’opacité est toute sauf fantasmée, les opinions majoritaires peuvent s’établir en faits. Avec tous les risques de manipulation et ingérence que l’on peut redouter de la part d’entreprises qui ne font pas grand cas de la démocratie.

Il devient donc de plus en plus difficile, dans un contexte de coexistence de centaines de vérités alternatives, de faire vivre ensemble une communauté nationale et un projet démocratique…

J.P. : On voit d’ailleurs à quel point, depuis l’élection de Donald Trump, les choses sont en train de se mettre en place du côté de la Tech nord-américaine. D’un côté, Musk poursuit ses provocations et ingérences tous azimuts pour déstabiliser, notamment en Europe, les gouvernements trop progressistes à ses yeux. Quant à Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook, Threads, Instagram, WhatsApp), il vient de diffuser une vidéo dans laquelle il affirme saisir l’opportunité de l’élection de Trump pour stopper le (coûteux) programme de fact-checking et lutter contre la censure, au bénéfice de ses utilisateurs… mais aussi de la nouvelle administration. Il en profite d’ailleurs pour tacler violemment l’UE en déclarant par exemple :

« L’Europe dispose d’un nombre croissant de lois, institutionnalisant la censure et rendant difficile la construction de projets innovants. »

On peut conclure par conséquent que l’élection de Donald Trump constitue un point de bascule majeur…

J.P. : Effectivement, car il n’hésitera pas à user de tous ses leviers, économiques, diplomatiques et militaires, pour mettre la pression aux pays tiers, alliés ou non, et protéger les intérêts des entreprises nord-américaines, à plus forte raison qu’elles servent à asseoir sa gouvernance et son idéologie. De ce fait, au-delà des seules considérations juridiques, il sera peut-être difficile de trouver suffisamment d’appui à la Commission européenne pour affronter Donald Trump et ses alliés numériques frontalement sur le terrain de l’antitrust et de la régulation.

Ce serait un aveu de faiblesse, mais surtout une formidable erreur. Car, chaque seconde perdue dans ce combat, renforce le capitalisme de surveillance, faisant la part belle aux influenceurs en tout genre, et à la prédation de ressources, notamment énergétiques et métalliques, pour alimenter leurs si gourmands serveurs et intelligences artificielles.

L’Union économique européenne sous la dépendance des États-Unis

L’Union économique européenne sous la dépendance des États-Unis

 

L’essor de partis d’extrême droite en Europe, conjugué à la réélection de Donald Trump, présage d’un basculement vers une nouvelle alliance transatlantique qui pourrait démanteler le projet européen lui-même, alertent les chercheuses Sophia Besch et Tara Varma, dans une tribune au « Monde ».

 

Vendredi 14 février, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le vice-président américain, J. D. Vance, a prononcé un discours remettant en cause les piliers traditionnels de la relation transatlantique. Il a soutenu que la véritable menace pour l’Europe ne provenait pas d’acteurs extérieurs telles que la Chine ou la Russie, mais plutôt de ce qu’il a décrit comme l’échec de l’Europe à écouter les préoccupations populistes des électeurs. Ses propos sont une preuve supplémentaire que l’alliance transatlantique, et plus largement le projet européen, sont attaqués de l’intérieur, par des dirigeants et des mouvements déterminés à réviser l’ordre mondial à leur avantage.

Depuis plus de soixante-quinze ans, la relation transatlantique, incarnée par l’OTAN et divers forums de dialogue entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, a constitué un pilier des démocraties libérales et des sociétés ouvertes. Cependant, l’essor de partis révisionnistes d’extrême droite en Europe, conjugué à la réélection de Donald Trump, présage d’un basculement vers une nouvelle alliance transatlantique, qui pourrait remodeler, voire démanteler, le projet européen lui-même.
Le mépris affiché par Trump envers l’UE et l’OTAN lors de son premier mandat, puis de nouveau durant la campagne présidentielle de 2024, a posé les bases d’un changement radical de la politique étrangère américaine. Ses positions trouvent un écho chez les figures influentes du courant « Make America Great Again » (MAGA), y compris parmi les magnats de la tech qui, galvanisés par ses succès électoraux, ambitionnent désormais de démanteler les régulations fiscales et normatives européennes, qu’ils perçoivent comme des entraves à l’activité de leurs entreprises.

Leur ascension a encouragé et enhardi un groupe de dirigeants européens désireux de limiter l’influence de l’UE sur leurs politiques nationales. Ils prônent un retour au nationalisme, qui rejette toute supervision supranationale en matière d’énergie, de migration, de régulation des plateformes numériques et de défense. En promouvant une souveraineté plus insulaire, ils remettent en cause les institutions mêmes qui ont assuré la stabilité….

Ukraine: Les États-Unis veulent un accord commercial profitable

Ukraine: Les États-Unis veulent un accord commercial profitable

 

Des ressources ukrainiennes en échange de la paix c’est le deal proposé par les États-Unis. Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, en visite à Kiev, a affirmé mercredi que les États-Unis voulaient obtenir un «accord de coopération économique» en échange de leur soutien à l’Ukraine, crucial pour faire face à l’invasion russe. «Nous aimerions conclure un accord de coopération économique. Et en échange de cet accord, les États-Unis continueront à fournir un soutien matériel à l’Ukraine, à la population», a déclaré Scott Bessent lors d’une rencontre avec le président Volodymyr Zelensky.

Le chef d’État ukrainien a de son côté dit espérer finaliser des accords économiques avec les États-Unis à l’occasion de la Conférence sur la sécurité de Munich prévue pour la fin de la semaine. «Pour ma part, je ferai tout pour m’assurer que notre équipe de responsables gouvernementaux travaille dans les deux prochains jours à pouvoir finaliser certains accords à Munich,» a déclaré Volodymyr Zelensky pendant une conférence de presse avec Scott Bessent.

123456...70



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol