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Les États-Unis souhaitent la paix en Ukraine pour relancer l’économie

Les États-Unis souhaitent la paix en Ukraine pour relancer l’économie


Il semble bien que les autorités américaines tentent maintenant de peser pour parvenir à une situation de paix en Ukraine à fin de relancer l’économie médiale dont la croissance est très menacée. On souhaite donc officiellement aux États-Unis que des négociations s’engagent. Le problème évidemment c’est maintenant de convaincre l’Ukraine de stopper sa reconquête mais aussi de parvenir à ce que la Russie non seulement souscrive un accord de paix mais le respecte.

Officiellement les négociations devraient concerner l’Ukraine et la Russie. Pour autant, les deux seules puissances qui peuvent peser dans le sens de la paix sont d’une part la Chine, également inquiète de l’évolution de l’économie internationale et des débordements de Poutine d’autre part les Américains.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a estimé ce lundi que mettre fin à la guerre en Ukraine constituait le meilleur moyen de répondre aux difficultés de l’économie mondiale, dans un message apparent à la Russie avant le sommet du G20 en Indonésie.

« Mettre fin à la guerre menée par la Russie constitue un impératif moral et tout simplement la meilleure chose à faire pour l’économie mondiale », a déclaré Janet Yellen à la presse en marge d’une rencontre avec son homologue français Bruno Le Maire.

La guerre lancée il y a neuf mois par Vladimir Poutine a de profondes répercussions économiques, avec l’envolée des prix de l’énergie et des produits alimentaires.

États-Unis : prochaine annonce du retour du clown Trump

États-Unis : prochaine annonce du retour du clown Trump

Il faut que la démocratie américaine soit bien malade pour que soit envisagée le retour du clown Trump dont l’incompétence n’a d’égal que sa mauvaise foi et son idiotie.

En effet ce qui caractérise surtout Trump c’est son mépris de la démocratie puisque notamment il a toujours refusé sa défaite face à Biden. Il a apporté une grande contribution pour faire de la démocratie américaine un grand cirque pathétique d’une grande nullité.

Rarement on aura vu un président intellectuellement aussi faible, aussi vulgaire. Ce qui ne l’empêche pas de conserver de nombreux soutiens dans l’opinion qui soutient les républicains.

C’est un peu le même contexte mondial qui favorise la médiocrité, le populisme et la vulgarité dans beaucoup de pays où les électeurs sont un peu perdu face à l’ampleur et la complexité de la crise. Exemple en Russie, en Chine, en Turquie et aux États-Unis bien sûr.

Face à la complexité de la crise qui affecte en particulier les plus défavorisés et les couches moyennes, les électeurs se réfugient dans des discours simplistes et radicaux caractérisés par la haine de l’autre à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.

L’ancien président Donald Trump se prépare à annoncer sa candidature pour reconquérir la Maison Blanche d’ici à la fin novembre, selon des sources proches des discussions en cours. Une situation qui le place au centre des attentions alors que les républicains vont tenter de traduire dans les urnes mardi leur actuelle dynamique lors des élections de mi-mandat.

Etats-Unis : hausse du chômage en octobre qui traduit le ralentissement économique

Etats-Unis : hausse du chômage en octobre qui traduit le ralentissement économique

Comme dans la plupart des pays occidentaux, les États-Unis pouvaient faire côtoyer forte inflation avec croissance. Or la tendance est en train de s’inverser sous l’effet du tassement général de l’activité au plan international et des conséquences de l’inflation. Le même phénomène devrait concerner à peu près tous les pays développés. Le problème c’est qu’on pourrait voir persister une forte inflation avec très nette tassement de la croissance voire récession et inflation.

Aux Etats-Unis où le taux de chômage est donc reparti à la hausse en octobre. Cette dernière reste toutefois légère, à 3,7% mais supérieure aux attentes. Les analystes avaient, en effet, plutôt tablé sur un taux de chômage à 3,6%.

Paradoxalement la bourse de New York s’est montré satisfaite de cette hausse du chômage car cette dernière pourrait être le synonyme d’un début de ralentissement du marché de l’emploi, souhaité pour lutter contre l’inflation, et mener à un ralentissement des hausses de taux par la Réserve fédérale américaine. Celle-ci a opéré, mercredi, le sixième relèvement de son taux directeur, désormais situé entre 3,75 et 4,00%.

Ce n’est pourtant pas ce que le président de la Fed, Jerome Powell, a laissé entendre. Lors de sa conférence de presse, il a prévenu qu’il faudrait « du temps » avant que les hausses de taux d’intérêt ne ralentissent l’inflation et que cela passerait sans doute par un ralentissement de l’économie. Les responsables de l’institution ont, eux aussi, dit anticiper « que de nouvelles hausses des taux seront appropriées »

L’environnement alibi du protectionnisme aux États-Unis

L’environnement alibi du protectionnisme aux États-Unis

À juste titre et avec retard, les différents gouvernements annoncent des plans de transition écologique afin de lutter contre les conséquences néfastes de l’industrie polluante, des transports et du logement.

La France par exemple a annoncé il y a quelques jours une planification écologique relativement timide. La première ministre s’est d’ailleurs bornée à reprendre les mesures pro environnementales déjà décidées sans véritable action stratégique d’ampleur.

Les États-Unis ont décidé de leur côté un vague problème de soutien à l’économie ave cune enveloppe de 430 milliards de dollars -. Une partie de ce plan sera mis à disposition des consommateurs pour favoriser les produits américains comme les automobiles par exemple.

Aussi, plusieurs milliards de dollars de crédits d’impôts seront également proposés aux industries les plus polluantes afin de les aider dans leur transition énergétique. C’est sur ce type de mesure, qui concerne des secteurs stratégiques, que la Française voit une menace à l’équilibre commercial.

Ce programme, « selon notre point de vue, a pour conséquence de ne pas mettre sur un pied d’égalité les Etats-Unis et les acteurs européens », a déclaré Mme Colonna, qui s’exprimait devant le Center for Strategic and International Studies, un cercle de réflexion de la capitale américaine.

Il faut noter que l’Allemagne aussi dans son plan de 200 milliards de soutien à l’économie se sert aussi de l’environnement comme alibi du protectionnisme.

États-Unis :un plan anti-inflation et de transition écologique

États-Unis :un  plan anti-inflation et de transition écologique

 

Le professeur Robert Bell, Brooklyn College, City University de New-York,  explique dans une tribune au « Monde », pourquoi selon lui la loi votée au mois d’août aux Etats-Unis révolutionne l’approche de la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Bien que l’existence d’une crise climatique soit de plus en plus reconnue, les solutions largement débattues pour y faire face – taxes sur le carbone et marché du carbone – n’ont tout simplement pas réussi à s’imposer à une échelle permettant de résoudre le problème.

L’Inflation Reduction Act (IRA), la loi sur la réduction de l’inflation signée par le président américain Joe Biden le 16 août, promeut une transformation verte selon une approche totalement inverse à celles qui ont échoué. Si cette approche était suivie par d’autres pays, le monde pourrait peut-être échapper au pire du réchauffement climatique ! Voici pourquoi.

Premièrement, cette loi est votée… alors que le marché carbone et la taxe sur le carbone n’ont jamais été adoptés au niveau national aux Etats-Unis. Certes elle est passée de justesse au Sénat, 51 voix contre 50, le 7 août. Mais le vote de la Chambre des représentants, le 12 août, était couru d’avance.

En signant la loi quatre jours plus tard, Joe Biden a lancé le plus gros investissement dans la transformation verte de l’histoire des Etats-Unis : 369 milliards de dollars sur dix ans, soit suffisamment longtemps pour rendre la transformation énergétique irréversible. Les chercheurs de Princeton ont estimé que cette somme d’argent fédéral engendrerait 3 500 milliards de dollars (environ autant en euros) d’investissements dans les infrastructures énergétiques d’ici à 2032 (« Preliminary Report : The Climate and Energy Impact of the Inflation Reduction Act of 2022 », août 2022, Princeton University Zero Lab).

États-Unis : risque de récession

États-Unis : risque de récession

 

Il y a «un risque» de récession aux États-Unis en raison des mesures prises pour ralentir l’inflation, qui vont nécessairement peser sur l’activité économique, mais il est possible d’y échapper, a déclaré dimanche 11 septembre la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.

Il y a forcément un risque de récession au États-Unis du fait  d’une remontée trop brutale des taux d’intérêt. Le problème étend que les banques centrales procèdent à des relèvements nouveaux sans avoir tenu compte des conséquences  des hausses précédentes sur la croissance. Bref, les banques centrales naviguent à vue avec le danger potentiel de la récession . 

Une récession aux États-Unis est «un risque lorsque la Fed, la banque centrale américaine, resserre sa politique monétaire face à l’inflation», a confirmé  la ministre de l’Économie et des Finances de Joe Biden, sur la chaîne CNN. «C’est donc évidemment un risque que nous surveillons, a-t-elle ajouté, mais nous avons un marché du travail solide, et je cEt ailleurs, il y a forcément un risque de récession au États-Unis du faîte d’une remontée trop brutale des taux d’intérêt. Le problème étend que les banques centrales procèdent à des relèvements nouveaux sans avoir tenu compte des ces faits des hausses précédentes sur la voie sans. Bref, les banques centrales naviguent à vue avec le danger potentiel de la récession NDLRrois qu’il est possible de le maintenir ainsi».

Face à une inflation qui avait atteint en juin son plus haut niveau en 40 ans, avant de ralentir un peu en juillet (8,5%), la banque centrale relève progressivement ses taux directeurs, afin de ralentir l’activité économique et desserrer la pression sur les prix.

Ces taux directeurs donnent le ton aux banques commerciales pour les taux d’intérêt des prêts qu’elles proposent à leurs clients particuliers et entreprises. Des taux plus élevés réduisent donc mécaniquement la consommation et l’investissement. «L’inflation est beaucoup trop élevée et il est essentiel de la réduire», a martelé Janet Yellen.

La Fed espère un «atterrissage en douceur», c’est-à-dire ramener l’inflation à son objectif de 2%, sans faire plonger l’économie dans la récession, ce qui provoquerait une poussée du chômage. «Je crois qu’il y a un chemin pour y parvenir. À plus long terme, nous ne pouvons pas avoir un marché du travail solide sans une inflation sous contrôle», a déclaré la ministre.

Alors que le PIB de la première économie du monde s’est contracté aux deux premiers trimestres de 2022, ce qui correspond à la définition classique de la récession, elle a de nouveau affirmé que ce n’était pas le cas. «Nous ne sommes pas en récession. Le marché du travail est exceptionnellement vigoureux. (…) Il y a près de deux postes vacants pour chaque travailleur à la recherche d’un emploi», a assuré Janet Yellen.

Le marché de l’emploi reste en effet très tendu avec une importante pénurie de main-d’œuvre. Le taux de chômage a cependant augmenté un peu en août, à 3,7%, notamment car le taux de participation a augmenté, signe que de nombreux travailleurs restés sur le côté de la route à cause du Covid, reviennent sur le marché.

Contre l’inflation aux Etats-Unis : Une politique efficace ?

Contre l’inflation aux Etats-Unis : Une politique efficace ?

Dans sa chronique, Arnaud Leparmentier, correspondant du « Monde » à New York, constate que les Américains, contrairement aux Européens, ont engagé plus vite la lutte contre l’inflation. Avec un début de succès.

 

Un article intéressant mais qui passe cependant sous silence le faite que les États-Unis sont autosuffisants en matière d’énergie, ce qui structurellement n’est pas sans incidence sur l’inflation NDLR

 

En finance, la règle fondamentale est de regarder devant et de ne pas atermoyer. C’est aussi ce qu’il convient de faire sur le front de l’inflation. Et l’évidence s’impose : les Américains font le job. Certes, il y eut beaucoup d’erreurs : d’abord, la Fed, la banque centrale, a cru que l’inflation n’était que passagère et a attendu le mois de mars pour commencer à relever ses taux. Surtout, Joe Biden a jeté de l’essence sur le feu avec son plan de relance inutile de mars 2021, alors que l’économie rebondissait. Mais, depuis, chacun fait son travail. La Fed, qui n’avait jamais sombré dans l’absurdité européenne des taux négatifs, a fait passer ses taux à court terme de zéro à 2,25 % en quelques mois.

Le gouvernement fédéral serre la vis budgétaire, à la différence des Européens, qui multiplient les mesures de soutien au pouvoir d’achat de leur population, et le déficit public est en chute libre. Il devrait baisser à 4 % du produit intérieur brut pour l’exercice clos en septembre 2022, après 15 % en 2020 (sous la présidence Trump) et 12,4 % en 2021 (sous Biden). Ce reflux massif s’explique par la fin des aides liées au Covid-19 et les bonnes rentrées fiscales dues à l’envolée de Wall Street. Joe Biden se vante de son orthodoxie : le propos peut faire sourire, cette vertu s’expliquant en partie par son incapacité à faire adopter des plans d’investissement et sociaux aussi massifs qu’espérés. Il n’empêche, la Fed et le Trésor mènent de facto une politique concertée, rude budgétairement, moins stricte monétairement, qui devrait porter ses fruits.

L’administration Biden tente de mettre fin aux goulets qui entravent l’économie, avec des subventions massives à l’industrie des microprocesseurs, l’augmentation du trafic dans les ports californiens et les aides aux infrastructures. La Fed ne se ment pas en prétendant que l’inflation est uniquement due à des problèmes d’offre ou d’inflation importée contre laquelle la hausse des taux serait impuissante – une étude réalisée par quatre économistes de la Fed de New York, d’Harvard et de l’université de Maryland montre que l’inflation aurait été, fin 2021, de 6 % au lieu de 9 % sans les goulots d’étranglement, ce qui laisse quand même une contribution de 60 % à la demande excessive.

 

Résultat, l’inflation aux Etats-Unis semble avoir atteint son pic cet été, avec une hausse des prix annuelle retombée de 9,1 % en juin à 8,5 % en juillet. Le prix du gallon d’essence, qui avait dépassé les 5 dollars (5 euros) au printemps, a reflué autour de 3,80 dollars, et quand l’automobiliste va, tout va.

Microprocesseurs : L’Europe marginalisée par les États-Unis?

 Microprocesseurs : L’Europe marginalisée par les États-Unis ?

Un papier de la Tribune souligne  grande faiblesse industrielle de l’Europe dans la bataille pour la souveraineté dans les microprocesseurs. Dans les faits, les États-Unis ont gardé la haute main sur les logiciels de conception, la technologie substrat, et surtout sur les machines de fabrication. Et la bataille se joue en Asie où les Etats-Unis organisent début septembre un « Chip 4 » avec le Japon, Taïwan et la Corée du Sud, pour faire face à la montée des tensions avec la Chine.

Aux Etats-Unis, Joe Biden vient de signer le « Chips and Science Act », qui vise à relancer la production des semi-conducteurs aux Etats-Unis à partir d’une première enveloppe de 52,7 milliards de dollars (51,7 milliards d’euros) de subventions.

Dans le jargon des communicants, c’est ce qu’on appelle un « effet d’annonce ». Début juillet, Emmanuel Macron se rendait à Crolles dans l’Isère, peu de temps après le sommet « Choose France », réunissant des investisseurs internationaux à Versailles. L’occasion pour le président français d’annoncer au grand public une nouvelle extension de l’usine de puces électroniques de STMicroelectronics présente dans l’agglomération grenobloise. Ce nouveau projet (qui correspond à un investissement total de 5,7 milliards d’euros, constitué en partie par des fonds publics) est en fait porté par le groupe franco-italien ST et l’Américain GlobalFoundries et vise à fournir à l’industrie automobile européenne les puces qui lui sont désormais nécessaires sur le marché des voitures « intelligentes » et électriques.

Inflation États-Unis : tassement du rythme

Inflation États-Unis : tassement du rythme

 

L’indice des prix à la consommation (CPI) a stagné le mois dernier après une hausse de 1,3% en juin par rapport à mai, a annoncé ce mercredi le département du Travail. Sur un an, il affiche un bond de 8,5%, après +9,1% le mois précédent.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient un ralentissement moins marqué, avec en moyenne une augmentation de 0,2% d’un mois sur l’autre et de 8,7% en rythme annuel. Il s’agit de la plus forte décélération de l’inflation d’un mois sur l’autre depuis 1973.

La tendance s’explique d’abord par la baisse d’environ 20% des prix de l’essence. Les prix à la pompe se sont envolés au premier semestre en raison de la guerre en Ukraine, atteignant un niveau record à plus de 5 dollars le gallon (un gallon = 3,78 litres environ) à la mi-juin, selon l’association d’automobilistes AAA.

La montée en flèche des prix ces derniers mois s’explique également par le blocage des chaînes d’approvisionnement mondiales et les mesures de relance massives prises par le gouvernement au début de la pandémie de COVID-19.

L’indice d’inflation de base (« core CPI »), qui exclut l’énergie et les produits alimentaires, a lui augmenté de 0,3% le mois dernier et sur un an, il est en hausse de 5,9%, comme en juin. Le consensus le donnait en hausse de 0,5% d’un mois sur l’autre et de 6,1% en rythme annuel.

« Avec un indice CPI à 8,5% et une inflation de base à 5,9%, ce n’est pas encore la baisse significative que la Fed recherche. Mais c’est un début et nous nous attendons à voir des signes plus importants de réduction des pressions sur les prix au cours des prochains mois », a déclaré Paul Ashworth, économiste en chef chez Capital Economics.

 

 

La « Grande Démission »aux Etats-Unis

La « Grande Démission »aux Etats-Unis

Le chiffre des démissions  a atteint un plus haut historique dans les annales du département de l’Emploi. En août, 4,3 millions de personnes ont démissionné de leur poste aux Etats-Unis, faisant grimper le taux de turn-over parmi la population employée à 2,9 %. Un taux un demi-point au-dessus de son niveau d’avant-pandémie, et qui a bondi beaucoup plus rapidement que lors de la sortie de crise précédente. Papier de la Tribune (extrait)

Le phénomène donne déjà lieu à une formule : « The Great Resignation » - La Grande Démission. Elle illustre ce que beaucoup perçoivent déjà comme un tournant majeur dans le monde du travail : des salariés qui, avec la pandémie, ont modifié leur rapport au travail.

Les témoignages abondent dans la tech, mais pas seulement. A New York, un banquier se souvient d’une semaine où six salariés ont démissionné en deux jours : deux pour reprendre des études, un pour aller chez un concurrent, un autre pour changer de secteur… Dans une étude interne, 5 % de ses équipes disent envisager un changement de vie professionnelle, contre à peine 1 % avant la crise. Toujours sur la côte Est, une entreprise pharmaceutique doit proposer 100.000 dollars annuels pour espérer attirer un profil de technicien qualifié, bien au-delà de ce qui se faisait il y a encore deux ans.

Plusieurs phénomènes se conjuguent et s’amplifient. Avec la pandémie, la population adulte (plus de seize ans) hors du marché du travail (ni en emploi, ni en recherche d’emploi) aux Etats-Unis a gonflé de 5 millions de personnes, à 100 millions (sur 330 millions d’habitants). Et le plus surprenant est que ce chiffre est resté stable depuis l’été 2020 , malgré la forte reprise et les mois de croissance de l’économie américaine.

A l’examen, ce sont surtout les jeunes et les plus âgés qui sont sortis du marché du travail. Les premiers pour, peut-être, reprendre des études, les seconds pour partir… en retraite. Les aides aux ménages sous forme de chèques ont pu donner de l’air à ceux qui voulaient faire une pause. Les performances de la Bourse ont aussi permis à certains de gonfler leur patrimoine. Selon une étude de la Réserve fédérale de Saint-Louis (Missouri), ils sont ainsi plus de 3 millions à avoir anticipé leur départ en retraite.

Cela amplifie un problème structurel ancien aux Etats-Unis : le taux de participation au marché du travail (ceux en emploi ou en cherchant un) a chuté de près de 2 points en dix-huit mois, à 61,6 %, en septembre. Et les crises créent des effets de palier : le taux de participation était de 66 % aux Etats-Unis avant la « Grande Récession » de 2008…

Cette sortie d’actifs, conjuguée à la reprise et au changement de nature de certains postes, crée des pénuries qui accélèrent le flux des démissions. Car la loi de l’offre et de la demande est particulièrement élastique aux Etats-Unis : les employeurs peuvent licencier sans préavis leurs salariés… qui peuvent aussi les quitter d’un jour à l’autre.

Sur les routes de Pennsylvanie, les offres d’emploi s’affichent en grand sur les panneaux publicitaires. RHI Magnesita, un industriel de York, offre même 3.000 dollars de bonus à l’embauche. Et beaucoup de grandes chaînes ont relevé leur salaire minimum à 15 dollars de l’heure, contre parfois 10 à 12 dollars précédemment.

De quoi motiver des démissions en masse dans les métiers de services mal payés, qui connaissent des taux de démission record : 6,8 % dans l’hôtellerie et l’alimentation. La vente de détail a elle aussi connu en août un taux de départ plus élevé que la moyenne. Le taux de démission dans la finance ou l’immobilier reste finalement beaucoup plus limité, à 1,3 % en août selon les statistiques du BLS . Par régions, c’est dans le sud et le Midwest que les taux de départ sont les plus élevés.

Le mouvement pourrait se tempérer avec la hausse des salaires intervenue ces derniers mois. Le niveau des bas salaires a bondi de 6 % au troisième trimestre, selon Goldman Sachs, après une hausse déjà forte le trimestre précédent. La fin des aides exceptionnelles aux demandeurs d’emploi, la réouverture des écoles en présentiel et une croissance plus limitée devaient détendre le marché du travail cet automne. Des prévisions qui restent à confirmer.

 

Inflation : toujours plus haut aux États-Unis

Inflation : toujours plus haut aux États-Unis…et en France

Toujours plus haut pour l’inflation aux États-Unis. Conséquence,  il faudra s’attendre un relèvement encore plus important des taux par la FED. En France, la tendance à la hausse est également confirmée avec près de 6 % sur un an en juin, (+5.8%). Et la banque centrale européenne sera bien contrainte, elle aussi, de procéder à une hausse des taux notamment pour éviter un nouvel affaiblissement de l’Euro.

L’augmentation des prix à la consommation a encore accéléré en juin, de 9,1% contre 8,6% en mai, et se trouve désormais au plus haut depuis novembre 1981. Sur un mois, la hausse des prix s’élève à 1,3%, contre 1,0% en main, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi par le département du Travail.

La hausse est supérieure aux attentes des économistes interrogés par Reuters qui s’attendaient à une augmentation de 8,8% et de 1,1% sur l’année un mois pour juin. Dans la foulée, les Bourses européennes vacillent après l’inflation américaine: Paris, Francfort et Milan perdent autour de 2%.

Cette progression de grande ampleur pourrait inciter la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) à relever davantage ses taux directeurs après les avoir déjà rehaussés de trois quarts de points de pourcentage en juin, sa plus forte augmentation depuis 1994. Selon l’Agence américaine de l’Energie (EIA), le prix moyen de l’essence aux Etats-Unis a dépassé le mois dernier les 5 dollars le gallon (environ 3,8 litres), du jamais-vu dans le pays

Transfert de données aux États-Unis : l’ Irlande dit non

Transfert de données aux États-Unis : Irlande dit non

 

Rien est toujours complètement réglé entre les États-Unis et l’Europe concernant le transfert des données outre-Atlantique. En attendant, la Cnil irlandaise a pris la décision de bloquer les transferts des données européennes de Meta outre-Atlantique.

Désormais, les autres régulateurs européens, à l’instar de la Cnil en France, vont devoir donner leur avis sur le blocage des données des utilisateurs européens de Meta. Selon un porte-parole de l’IDPC, cité par Politico, ils disposent d’un mois pour le faire. Ensuite, le couperet pourrait définitivement tomber, et potentiellement mener à un arrêt des services de Meta (dont Facebook et Instagram) en Europe.

Cependant Meta se tirerait une balle dans le pied. L’Europe est son principal marché à l’export, et lui rapporte 19,68 dollars en moyenne par utilisateur, contre 4,89 dollars par utilisateur de la région Asie-Pacifique.

Etats-Unis: La folie des armes

 Etats-Unis: La folie des armes 

Après un long silence, une loi fédérale et une décision de la Cour suprême reviennent, aux Etats-Unis, sur le sujet du port d’armes à feu. Elles constituent un double test pour le système étatsunien, estime la juriste Anne Deysine, dans une tribune au « Monde ».

 

Avec 4 % de la population mondiale, les Américains possèdent 50 % des armes à feu en circulation dans le monde et l’on compte 50 fois plus d’accidents causés par les armes à feu aux Etats-Unis qu’en Allemagne et 250 fois plus qu’au Japon. 45 222 personnes ont trouvé la mort par arme à feu en 2020, soit 123 chaque jour et, parmi elles, 54 % se sont suicidées. Il y a eu, en 2022, plus de 200 fusillades de masse (impliquant quatre personnes ou plus, selon la définition du groupe Gun Violence Archive) qui ne représentent pourtant que moins des 5 % des morts violentes.

En conséquence, même si ce sont ces attaques qui choquent, surtout lorsque de jeunes enfants trouvent la mort, ou lorsqu’elles sont perpétrées par des suprémacistes blancs, interdire les armes d’assaut avant 21 ans ou en totalité ne saurait être la seule solution. Pourtant, quand la majorité des dernières tueries ont été perpétrées par des jeunes âgés de 18 à 22 ans (qui ont acheté ces armes de guerre du type AR-15 ou AK-47 parfois le jour même du massacre), le bon sens pèse pour un âge minimal de 21 ans, comme pour acheter de l’alcool ou un revolver.

 

Alors que la cause principale de ces nombreux décès est l’accès généralisé et facilité aux divers types d’armes à feu, aucune loi n’a pu être adoptée depuis la loi Brady en 1994, et la moindre réforme de bon sens est bloquée au Congrès. Pourtant, les raisons ont évolué : ce fut longtemps la pression multifacette (notation des élus, publicités négatives, lobbying) de la National Rifle Association (NRA). Aujourd’hui, le port d’armes est au centre d’une guerre culturelle sans merci entre républicains et démocrates, les premiers accusant les seconds de vouloir la mort du deuxième amendement et instrumentalisant la peur de leurs électeurs en martelant que les démocrates veulent leur confisquer leurs armes.

Généralement, après une tuerie, les élus partisans du port d’armes se contentent d’attendre que le choc et la colère s’atténuent et quand, par hasard, ils proposent des mesures, il n’est pas question d’interdire les armes de guerre, même pas pour les jeunes de moins de 21 ans. Même améliorer le système de contrôle des antécédents pose problème et les mesures acceptables sont toujours à la marge : bunkériser les écoles (quid des supermarchés et des hôpitaux, qui sont aussi visés ?), armer les enseignants (ce que beaucoup refusent) et cibler la santé mentale, qui est l’un des éléments à prendre en compte. Mais ces mêmes élus républicains votent systématiquement contre les budgets alloués à la santé ; et les Etats où la violence par armes à feu est la plus élevée, comme le Texas, refusent d’adhérer à la disposition de la loi santé d’Obama, l’Affordable Care Act, qui permettrait à leurs électeurs de bénéficier du Medicaid et de la prise en charge de soins psychiatriques.

La Cour suprême porte un coup à la démocratie aux États-Unis

La Cour suprême porte un coup à la démocratie aux États-Unis

 

Les deux arrêts, l’un sur les armes, l’autre sur le droit à l’avortement, rendus le 23 et le 24 juin par la plus haute instance judiciaire du pays, contrôlée par des juges proches de la droite religieuse, accentuent les fractures de la société américaine. ( papier du Monde)

 

Le grillage de protection qui enserre aujourd’hui à Washington le siège immaculé de la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis d’Amérique dit bien le péril qui la menace : celui de se couper du pays par pure dérive idéologique. En deux arrêts rendus le 23 et le 24 juin, les juges conservateurs de la Cour suprême, qui compte neuf membres, ont en effet sacrifié à deux totems de la droite religieuse : la défense intraitable des armes à feu au nom d’une liberté qui ne doit souffrir aucune limite ; et la lutte inlassable contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps.

 

Ces deux obsessions ont beau n’être partagées que par une minorité de leurs concitoyens, ces juges ont passé outre au sage conseil du constitutionnaliste John Freund selon lequel ils devraient ne jamais être influencés « par la météo du jour », mais tenir compte en revanche « du climat de l’époque ». Ils sont en effet revenus à la fois sur une loi restreignant le port d’arme en vigueur dans l’Etat de New York depuis plus d’un siècle, et sur le célèbre arrêt Roe v. Wade, réaffirmé en 1992, qui sanctuarisait le droit à l’avortement depuis 1973.

En confiant aux Etats le pouvoir de légiférer en la matière (en dépit de la vaine réserve du président, également conservateur, de la Cour suprême, le chief justice John Roberts), tout en les corsetant lorsqu’il s’agit d’encadrer le port d’arme, ces juges revendiquent sans vergogne d’être en mission pour un camp et que cette loyauté-là l’emporte sur toute autre considération. L’un d’eux, Clarence Thomas, a encore alimenté l’inquiétude en s’interrogeant sur la protection constitutionnelle dont bénéficient la contraception, les relations sexuelles entre personnes du même sexe et le mariage gay, au nom d’un ordre moral d’un autre âge.

Cet épilogue dévastateur pour l’image des Etats-Unis est le produit de la tyrannie d’une minorité permise par un système électoral outrageusement favorable aux Etats les plus conservateurs. Il a fait qu’un président largement battu dans le vote populaire, Donald Trump, désigne trois juges sélectionnés par un lobby, et que ces derniers soient ensuite confirmés par un Sénat qui est un reflet déformé du pays.

Que penser du rédacteur de l’arrêt contre l’avortement, Samuel Alito, lorsqu’il justifie ce revirement de jurisprudence au nom de celui qui avait mis fin à la ségrégation raciale ? L’arrêt du 24 juin ne consacre pas un droit nouveau, il en supprime un. On y relève une assertion selon laquelle l’avortement n’est pas « profondément enraciné dans l’histoire et les traditions de la nation ». Notons aussi le fait que deux des juges nommés par Donald Trump avaient assuré avant leur confirmation par le Sénat, pour passer l’obstacle, qu’ils considéraient Roe v. Wade comme acquis…

La Cour suprême aurait dû se tenir à distance de la polarisation mortifère qui divise de plus en plus profondément les Etats-Unis, pour préserver une légitimité essentielle. Le consentement des concitoyens la protège bien plus sûrement que l’inamovibilité de juges nommés à vie. En manquant à ce devoir de réserve, elle attise les passions. Ses membres sont déjà sous protection policière après qu’un homme armé venu pour tuer l’un des conservateurs après une fuite de la première mouture de l’arrêt contre l’avortement s’était rendu préventivement à la police.

 

Au cœur de la capitale fédérale, face à un Congrès assailli le 6 janvier 2021 par une horde contestant le résultat de la présidentielle, cette Cour suprême en état de siège est désormais une triste allégorie, celle de l’affaissement démocratique américain.

États-Unis : Trump toujours très présent !

États-Unis : Trump toujours très présent !

 

Le sursaut politique créé par les auditions de la commission parlementaire sur les émeutes au Capitole du 6 janvier 2021 est menacé par un risque d’affaiblissement des démocrates aux élections de mi-mandat et par la révolution conservatrice de la Cour suprême, expliqueAlain Salles,  du « Monde ».

 

 

La mise en scène par le Congrès américain des auditions sur la tragédie du 6 janvier 2021, quand des émeutiers, chauffés à blanc par l’encore président Donald Trump, ont pris d’assaut le Capitole, est à la fois spectaculaire et surannée. Derrière ce rite solennel, on assiste à une survivance d’une espèce menacée : l’espace démocratique, où la raison essaie de saisir ce moment de folie qui a saisi l’Amérique, pour l’acmé des années Trump.

La Commission refait défiler ces moments et de ces images, cent fois montrées, mais en leur apportant un éclairage cru pour établir la responsabilité du milliardaire et l’impuissance (et l’aveuglement) de son entourage. La commission a enquêté pendant plus d’un an, prenant le temps de convaincre les témoins de parler, pour essayer d’établir une chronologie minutieuse de l’engrenage politique et meurtrier du 6 janvier. L’état d’esprit est très différent des deux procédures d’impeachment lancées sans succès contre l’ancien président, où les élus étaient pressés par le temps et davantage soucieux de l’affichage politique que du résultat.

Le premier procès en 2019 – éclairé d’une étrange lumière rétrospective depuis l’invasion de la Russie par l’Ukraine – concernait les pressions présumées de Donald Trump sur le tout nouveau président Volodymyr Zelensky pour mettre en cause le fils de Joe Biden, Hunter, qui avait fait des affaires dans la région. Mais la proximité des primaires démocrates, puis des élections de novembre, et la résistance des républicains empêchaient la sérénité des débats.

 

Ce fut encore plus flagrant avec la seconde procédure pour incitation à la rébellion, une semaine après le 6 janvier 2021, dont l’objectif était d’agir avant la fin officielle du mandat du président battu, pour l’empêcher de se représenter. La justice, même parlementaire, ne se rend pas dans l’immédiateté.

Ce qui apparaît aujourd’hui au Congrès, c’est précisément le lent travail de fourmi de la commission qui a pu interroger à l’abri des regards publics une grande partie des protagonistes. La grande force de la restitution des deux premiers jours, les 9 et 13 juin, tient à la variété de ces personnalités qui ont soutenu Donald Trump et accepté de témoigner.

Pendant quatre ans, ils ont avalé sans broncher de nombreuses couleuvres, mais ont calé devant celle qui faisait vaciller la démocratie américaine : la mise en cause du résultat des élections et l’organisation de ce qui est qualifié de « sédition », avec de fortes présomptions pour penser qu’elle était l’œuvre de celui qui avait juré, en 2017, de respecter la Constitution.

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