Ayrault « Moscovici n’avait pas d’information» ; tu rigoles tout le monde était au courant
Une affaire traitée directement dès décembre par l’Elysée, la justice, l’intérieur, Moscovici et pourtant personne n’était au courant (L’Elysée et le ministère des finances ont lancé des enquêtes dès décembre). On a sciemment posé les mauvaises questions à la Suisse. Pour avoir la réponse : « Cahuzac n’a pas de compte en Suisse ». Evidemment les comptes avaient été transférés. Pour un peu on affirmerait que non seulement on ne connaissait pas la fortune de Cahuzac mais qu’en plus, on ne le connaissait pas ! Et pourtant d’après Ayrault « c’était le plus compétent pour occuper ce poste » ; ça donne évidemment froid dans le dos par rapport aux compétences des autres candidats potentiels à ce poste. Il est vrai qu’en matière d’incompétence, on ne peut contester Ayrault. Le Premier ministre s’est défendu dans l’affaire Cahuzac, en volant au secours de Pierre Moscovici, sous pression depuis dix jours. Le ministre de l’Economie a-t-il demandé au fisc d’enquêter dés le mois de décembre, comme l’affirme Valeurs Actuelles? «A ma connaissance, non. J’ai demandé à Pierre Moscovici au mois de décembre quelles étaient les informations dont il disposait, il a dit exactement ce qu’il a dit à tout le monde : «Il n’avait pas d’information.» Il ne «croit pas un seul instant », qu’il ait instrumentalisé l’administration fiscale, comme l’affirme Médiapart. Et pas question de le sortir du gouvernement. «Faudrait-il encore qu’il ait fait des fautes et des erreurs.» Il a promis qu’une commission d’enquête verrait le jour et que les ministres concernés «viendront devant.» Jean-Marc Ayrault, à qui il est reproché d’avoir choisi Cahuzac au Budget au moment de former le gouvernement alors que des rumeurs semblaient circuler déjà à l’époque sur ses finances personnelles, s’est défendu avec véhémence. Il n’y avait «aucune » rumeur», a-t-il assuré. «Tout le monde dit ça après». Le locataire de Matignon a justifié son choix, rappelant que Cahuzac était considéré, y compris à droite comme un «brillant» président de la commission des finances à l’Assemblée lors du précédent quinquennat. C’était «le plus compétent» alors pour occuper le poste de ministre du Budget.