Archive pour le Tag 'étages'

Société- De l’ordre à tous les étages : il serait temps !

Société- De l’ordre à tous les étages : il serait temps !

Après les incidents et les violences qui non seulement se multiplient mais s’amplifient dans leur nature y compris avec des morts , le ministre de la fonction publique fait le vœu qu’on « remette de leur à tous les étages ». Il serait temps car désormais on assiste non seulement à des règlements de compte notamment dans le cadre du trafic de drogue mais aussi à des violences sur des scolaires qui banalisent la sauvagerie.

D’une façon générale, la discipline à tous les étages et mise en cause et d’une certaine manière l’État est comprise par son inaction hormis quelques manifestations spectaculaires mais très temporaires comme les opérations antidrogue. À tout le moins la problématique de la sécurité et de la violence mérite un débat urgent au moins dans le cadre du Parlement mais aussi évidemment des orientations très fermes car ce sont les règles de la république et de la démocratie qui sont en cause.
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, s’est exprimé vendredi 5 avril sur CNews et Europe 1 sur les récentes affaires de harcèlement et de violence scolaires survenues cette semaine en France. En réponse à ces actes, le membre du gouvernement a appelé à une sévérité accrue. « Il faut beaucoup de sévérité, il faut tout simplement remettre de l’ordre à tous les étages. On peut le faire et on doit le faire en remettant nos policiers dans nos rues. Il faut remettre de l’ordre à tous les étages de notre société », a-t-il déclaré sur le plateau de la chaîne.

« Cela commence évidemment à l’école et le Premier ministre a fait un sujet prioritaire d’appliquer les règles, tout simplement », en particulier en ce qui concerne le harcèlement, a poursuivi Stanislas Guerini, faisant référence à l’affaire Samara. Il a également souligné l’importance de l’autorité, mentionnant la nécessité d’appliquer la loi de 1905 sur la laïcité, estimant que ce principe était « le joyau de la République ».

 

De l’ordre à tous les étages : il serait temps

De l’ordre à tous les étages : il serait temps

Après les incidents et les violences qui non seulement se multiplient mais s’amplifient dans leur nature y compris avec des morts , le ministre de la fonction publique fait le vœu qu’on « remette de leur à tous les étages ». Il serait temps car désormais on assiste non seulement à des règlements de compte notamment dans le cadre du trafic de drogue mais aussi à des violences sur des scolaires qui banalisent la sauvagerie.

D’une façon générale, la discipline à tous les étages et mise en cause et d’une certaine manière l’État est comprise par son inaction hormis quelques manifestations spectaculaires mais très temporaires comme les opérations antidrogue. À tout le moins la problématique de la sécurité et de la violence mérite un débat urgent au moins dans le cadre du Parlement mais aussi évidemment des orientations très fermes car ce sont les règles de la république et de la démocratie qui sont en cause.
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, s’est exprimé vendredi 5 avril sur CNews et Europe 1 sur les récentes affaires de harcèlement et de violence scolaires survenues cette semaine en France. En réponse à ces actes, le membre du gouvernement a appelé à une sévérité accrue. « Il faut beaucoup de sévérité, il faut tout simplement remettre de l’ordre à tous les étages. On peut le faire et on doit le faire en remettant nos policiers dans nos rues. Il faut remettre de l’ordre à tous les étages de notre société », a-t-il déclaré sur le plateau de la chaîne.

« Cela commence évidemment à l’école et le Premier ministre a fait un sujet prioritaire d’appliquer les règles, tout simplement », en particulier en ce qui concerne le harcèlement, a poursuivi Stanislas Guerini, faisant référence à l’affaire Samara. Il a également souligné l’importance de l’autorité, mentionnant la nécessité d’appliquer la loi de 1905 sur la laïcité, estimant que ce principe était « le joyau de la République ».

 

Santé-Hôpital : pour la démocratie à tous les étages …et la gestion ?

Hôpital : pour  la démocratie à tous les étages …et la gestion ?

 

 

Comme la gauche bien pensante, la sociologue Dominique Méda invite Dans le Monde à se libérer des contraintes quantitatives en les remplaçant par la démocratie. Pas sûr que la gestion y trouve son compte. En effet si certains services sont particulièrement tendus d’autres en revanche mériteraient un sérieux audit. Ce qui manque à l’hôpital c’est surtout la cohérence de gestion. Les hôpitaux qui ont fait d’extraordinaires progrès scientifiques demeurent cependant aujourd’hui des sortes d’usines ingérables précisément du fait de l’autonomie des services

Chronique.

 

Jeudi 3 juin, l’association Notre hôpital, c’est vous a donné le coup d’envoi d’un projet de référendum d’initiative partagée (RIP) sur l’hôpital public. Si 185 parlementaires et 4,7 millions de nos concitoyens soutiennent celui-ci, une proposition de loi « garantissant l’égalité d’accès aux soins sur tout le territoire » serait soumise au vote des Français.

 

Son idée maîtresse est que « le fonctionnement des hôpitaux doit prioritairement être tourné vers la réponse aux besoins en santé ». La formulation est surprenante. N’est-il pas évident que l’hôpital est une institution entièrement organisée pour apporter une réponse adaptée aux besoins de santé de la population ? N’est-ce pas d’ailleurs l’objet des discussions qui ont lieu chaque année depuis 1996 au Parlement, lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le PLFSS ? Et l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie, l’Ondam – le total des sommes consacrées à la prise en charge collective des dépenses de santé, fixé au terme de ces débats –, n’est-il pas censé être le résultat d’une discussion bien informée ? N’est-ce pas au terme de celle-ci que les moyens nécessaires sont affectés aux différents volets de la politique de santé française ?

Alors que les hospitaliers se plaignent depuis plusieurs années de la crise qui affecte l’hôpital et maltraite soignants et patients, plusieurs publications confirment qu’il n’en est rien. Issues tant du monde de la recherche que de hauts fonctionnaires, pourtant d’habitude réticents à s’exprimer, elles dévoilent les logiques à l’œuvre depuis deux décennies.

Dans un article publié par Les Tribunes de la santé juste avant l’irruption de la crise sanitaire, Pierre-Louis Bras, ancien directeur de la Sécurité sociale et membre de l’inspection générale des affaires sociales, décortique le processus qui a conduit au malaise des soignants et au risque de submersion de l’hôpital. Il ouvre la boîte noire de la fabrique de ce chiffre fétiche. « L’Ondam constitue un élément majeur de la régulation des finances publiques, plus que le résultat d’une délibération sur la politique de santé. La démarche est fondamentalement descendante, la politique des finances publiques (objectif visé pour le niveau du déficit public, objectif visé pour le niveau des prélèvements obligatoires…) dicte le niveau de l’Ondam et les hôpitaux publics doivent s’y adapter », écrit-il.

Fixée hors d’une réelle prise en considération des besoins de santé et de l’activité des hôpitaux, imposée à ces derniers, mais aussi à la majorité parlementaire, systématiquement trop faible pour couvrir l’augmentation de l’activité, l’évolution de l’Ondam s’est traduite depuis des années par un rationnement du nombre de lits, des effectifs et des salaires et par un fort accroissement de la productivité des soignants dont l’aggravation des conditions de travail est parfaitement visible dans les enquêtes… et dans la rue.

Hôpital : pour la démocratie à tous les étages …et la gestion ?

Hôpital : pour  la démocratie à tous les étages …et la gestion ?

 

 

Comme la gauche bien pensante, la sociologue Dominique Méda invite Dans le Monde à se libérer des contraintes quantitatives en les remplaçant par la démocratie. Pas sûr que la gestion y trouve son compte. En effet si certains services sont particulièrement tendus d’autres en revanche mériteraient un sérieux audit. Ce qui manque à l’hôpital c’est surtout la cohérence de gestion. Les hôpitaux qui ont fait d’extraordinaires progrès scientifiques demeurent cependant aujourd’hui des sortes d’usines ingérables précisément du fait de l’autonomie des services

Chronique.

 

Jeudi 3 juin, l’association Notre hôpital, c’est vous a donné le coup d’envoi d’un projet de référendum d’initiative partagée (RIP) sur l’hôpital public. Si 185 parlementaires et 4,7 millions de nos concitoyens soutiennent celui-ci, une proposition de loi « garantissant l’égalité d’accès aux soins sur tout le territoire » serait soumise au vote des Français.


Son idée maîtresse est que « le fonctionnement des hôpitaux doit prioritairement être tourné vers la réponse aux besoins en santé ». La formulation est surprenante. N’est-il pas évident que l’hôpital est une institution entièrement organisée pour apporter une réponse adaptée aux besoins de santé de la population ? N’est-ce pas d’ailleurs l’objet des discussions qui ont lieu chaque année depuis 1996 au Parlement, lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le PLFSS ? Et l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie, l’Ondam – le total des sommes consacrées à la prise en charge collective des dépenses de santé, fixé au terme de ces débats –, n’est-il pas censé être le résultat d’une discussion bien informée ? N’est-ce pas au terme de celle-ci que les moyens nécessaires sont affectés aux différents volets de la politique de santé française ?

Alors que les hospitaliers se plaignent depuis plusieurs années de la crise qui affecte l’hôpital et maltraite soignants et patients, plusieurs publications confirment qu’il n’en est rien. Issues tant du monde de la recherche que de hauts fonctionnaires, pourtant d’habitude réticents à s’exprimer, elles dévoilent les logiques à l’œuvre depuis deux décennies.

Dans un article publié par Les Tribunes de la santé juste avant l’irruption de la crise sanitaire, Pierre-Louis Bras, ancien directeur de la Sécurité sociale et membre de l’inspection générale des affaires sociales, décortique le processus qui a conduit au malaise des soignants et au risque de submersion de l’hôpital. Il ouvre la boîte noire de la fabrique de ce chiffre fétiche. « L’Ondam constitue un élément majeur de la régulation des finances publiques, plus que le résultat d’une délibération sur la politique de santé. La démarche est fondamentalement descendante, la politique des finances publiques (objectif visé pour le niveau du déficit public, objectif visé pour le niveau des prélèvements obligatoires…) dicte le niveau de l’Ondam et les hôpitaux publics doivent s’y adapter », écrit-il.

Fixée hors d’une réelle prise en considération des besoins de santé et de l’activité des hôpitaux, imposée à ces derniers, mais aussi à la majorité parlementaire, systématiquement trop faible pour couvrir l’augmentation de l’activité, l’évolution de l’Ondam s’est traduite depuis des années par un rationnement du nombre de lits, des effectifs et des salaires et par un fort accroissement de la productivité des soignants dont l’aggravation des conditions de travail est parfaitement visible dans les enquêtes… et dans la rue.




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