La France davantage mondialisée que les Etats-Unis, la Chine et le Japon !
Dans son étude Ernst & Young prend en compte cinq critères totalement objectifs: l’importance des échanges commerciaux dans l’activité économique (PIB), les flux de capitaux, les mouvements de main d’œuvre, les échanges technologiques et «l’intégration culturelle». Même ce dernier aspect fait l’objet de mesures quantitatives simples et incontestables, tels les échanges téléphoniques internationaux. À quoi s’ajoutent les jugements qualitatifs de quelque 800 «global business leaders» (décideurs privés internationaux) – le public naturel de Davos – qui s’expriment en particulier sur les réglementations de chaque pays. En clair, l’image plus ou moins protectionniste de chaque économie nationale. Au total, la France est classée au 14e rang des pays les plus ouverts, sur les 60 pays les plus importants de la planète par leur PIB. Les États-Unis, la Chine et le Japon, les trois premières puissances économiques mondiales, n’arrivent respectivement qu’en 25e, 44e et 43e position. À l’inverse Hongkong, Singapour, l’Irlande, la Belgique et la Suisse occupent le haut du classement, leur faible taille les obligeant tout naturellement à s’ouvrir aux autres et à jouer la carte de la division internationale du travail. L’Allemagne figure pour sa part en 11e position. «Depuis 1995, la France a progressé de sept places», soulignent les auteurs de l’étude, dont la finalité est de décrypter pour les entreprises multinationales les vagues de fond de la mondialisation. «Bien que la globalisation continue, son rythme s’est ralenti par rapport aux niveaux atteints avant la récession (de 2008-2009) et sa nature a changé», considère toutefois James Turley, le président d’Ernst & Young. Selon lui, bien plus que les investissements internationaux, «la technologie est maintenant le premier moteur de la mondialisation». Il s’agit avant tout des technologies de l’information et des réseaux sociaux, qui vont «permettre aux entreprises d’établir de nouvelles relations avec les consommateurs». Autre tendance forte, «les perspectives de croissance fortes vont au-delà des pays traditionnels des Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine)». Les nouveaux marchés porteurs englobent désormais «le Mexique, la Turquie, l’Indonésie et l’Afrique en général de plus en plus attractifs pour les entreprises, et ce malgré les risques qu’ils peuvent présenter», souligne l’étude d’Ernst & Young, qui a été réalisée en collaboration avec l’Economic Intelligence Unit de Londres.