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Société-Emeutes: l’absurde et le néant

Société-Emeutes: l’absurde et le néant

Par Romain Huët
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2 dans the Conversation

« Wala, ça a ouvert le Franprix. Hey, prends-moi un yop, prends-moi un yop ». Ailleurs, dans une autre ville de France, au beau milieu des affrontements, un homme mange tranquillement son sandwich, l’air de rien.

À Romainville, dans la nuit du 29 juin, j’assiste au pillage d’un bureau de tabac. Un gars ressort les bras chargés de sucettes qu’il balance en l’air tel un brave au bon cœur.

Toujours à Romainville, cette même nuit-là, des émeutiers tentent de brûler la laverie automatique. « Tout’es façons, elle n’a jamais marché » relativise un passant.

À Nanterre, dans la nuit du 27 au 28 juin, j’observe un gamin s’obstiner à jeter un cocktail Molotov dans un feu de poubelle déjà bien garni.

Ailleurs encore, une vidéo montre une femme bien à son aise qui profite d’un feu de poubelle pour faire cuire quelques grillades. Sur un autre snap (réseau social Snapchat), un type cagoulé court avec en mains une guitare électrique tout juste volée.

Ailleurs encore, un magasin alimentaire se fait piller. La « dame, elle a pris du coton, mdr (NDLR : mort de rire) ». Au cours d’un autre pillage, on entend crier « prends du mascarpone ». À Sarcelle, un homme déguisé en Spiderman a été aperçu dans les rues. À Rennes, un joyeux luron, un brin détraqué, est aux commandes d’un engin de chantier. Il s’amuse à fracasser un lampadaire.

Les révoltes de juin 2023 sont en train de faire l’histoire, une histoire supplémentaire de rupture avec les pouvoirs. Elles frappent par leur intensité, la rapidité de leur propagation, l’ampleur des destructions, et chose nouvelle par rapport à 2005, celle des pillages.

La circulation des vidéos sur les réseaux sociaux ajoute à la stupéfaction. Ces émeutes sont des révoltes politiques quand bien même elles ne se traduisent pas, dans le présent de la situation, par des slogans ou des revendications. Ce qui domine dans l’émeute, ce n’est pas la parole mais plutôt l’acte.

Elle confronte la société dans ce qu’elle sait déjà mais qu’elle dénie ou qu’elle se refuse d’affronter sérieusement depuis des décennies autrement que par une gestion technique du « maintien de l’ordre public ». Ces vies écrasées et méprisées se redressent et débordent. Elles font effraction dans ce qui leur est habituellement soustrait : la parole et l’audition politiques.

Au côté de la gravité de la situation et de ses déterminations politiques, une chose étonne : au milieu des affrontements, entre les tirs de mortiers, de feu d’artifice, des dizaines de vidéos montrent aussi des émeutiers hilares, amusés de leurs propres gestes et narquois.

Ils donnent le sentiment de jouir du moment présent. Ils développent un sens évident de la mise en absurdité de leurs propres gestes. On y croise des « fous » qui font toute sorte de « dingueries » c’est-à-dire des êtres qui osent des gestes transgressifs que le commun s’interdit d’accomplir par crainte ou par honte. Le temps d’un instant, au cours d’une nuit ou d’une marche blanche, certains en oublient les sentiments tristes qui les ont conduits dans la rue.

C’est un fait assez commun aux émeutes : elles sont un condensé d’affects et de sensations hétérogènes et souvent contradictoires. L’absurde côtoie la colère. L’humour se confond avec la violence des gestes. La joie se mêle aux larmes de la famille endeuillée de Nahel.

Les gestes nihilistes de saccage se mélangent aux plaintes dirigées sans équivocité à l’endroit des forces de l’ordre et de l’état. Rationalités politiques et gestes absurdes sont le propre des pratiques émeutières.

L’ivresse s’unit aux idées de vengeance. L’attaque de la maison de Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses, en est le témoignage concret. Mais au-delà des faits de violence directe, il y a une atmosphère propre aux émeutes qu’il convient de saisir. Quiconque n’a jamais participé à une manifestation émeutière pourrait être surpris sinon scandalisé par le caractère souvent joyeux et festif des émeutes. Au lieu de susciter de la répulsion chez les témoins ou les participants, ces violences sont à l’origine d’amusement, d’enthousiasme collectif, de vertige jusqu’à des formes d’ivresse qui produisent en chacun un profond sentiment d’irréalité. Faut-il encore se demander d’où provient cette joie là où l’on devrait a priori ressentir de la peine et de l’effroi.

La première raison est éminemment politique. Elle réside dans le fait que les émeutiers retrouvent une puissance collective. Ces corps assemblés tiennent la rue, non loin de là où ils vivent. Ils ont le sentiment d’occuper l’espace contre la volonté des ordres policiers. Cela produit l’effet grisant de la conquête d’une puissance qui échappe au travail de répression et d’encadrement par les forces policières. L’émeutier ne subit plus. Il inverse même les registres de la puissance puisqu’il oblige les symboles du pouvoir à fermer, à se barricader (institutions), à reculer et à se protéger (forces de police).

C’est le vertige tout à fait momentané d’une puissance retrouvée devant la mise en échec des pouvoirs, des ordres et des formes qui empêchent habituellement la vie quotidienne. L’espace physique de la rue est occupé tout comme l’espace médiatique. Aux invisibilisations politiques habituelles les révoltés font effraction dans le débat public. Les dénonciations sont limpides.

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La seconde raison suit la logique du spectacle. L’émeute emprunte particulièrement au registre carnavalesque.

Certes, dans ces émeutes, les déguisements sont rares mais, ces derniers jours, on voit de nombreuses mises en scène : un goût prononcé pour le feu (feux de poubelles, cocktails Molotov), un usage abondant des feux d’artifice (mortiers) et de pétards.

La circulation affolante des images sur Snapchat et TikTok ajoute à la mise en spectacle. Le geste n’existe pas seulement dans le présent de la situation. Il est vu, capté en vidéo et est promis à circuler voire à « percer » sur les réseaux. Des classements des villes les plus « chaudes » circulent sur quelques comptes Twitter. À cet égard, l’entrée de la ville de Marseille dans les émeutes a été fortement commentée.

Il n’y a de spectacle que pour être donné à voir. Le renversement momentané de l’ordre a quelque chose de plaisant car parodique. Le pouvoir quitte son raffinement habituel et est obligé à se déployer de manière grotesque : courir après les manifestants, les frapper parfois indistinctement, se cacher pour surprendre ses proies. Les rires éclatent là où les forces de police apparaissent empruntées, maladroites et débordées.

La troisième raison qui explique la joie émeutière réside dans le retournement du rapport avec les forces de l’ordre. Au respect qu’il leur est attaché dans la vie ordinaire, l’émeute ouvre une scène où il est possible de les insulter, de les rabaisser et de les humilier par le langage. Les forces de police peuvent aussi être attaquées et donc atteintes dans leurs corps. L’émeute s’alimente de ces ambivalences. Elle devient un temps symbolique de suspension des formes et offre un défi tantôt narquois, tantôt rageur aux forces de l’ordre. L’émeute inspire les passions et le chaos en réponse à la rigidité, l’ordre, le sérieux et à la froideur de l’État. Il y a donc un charme de l’émeute en tant qu’elle fait rupture avec les expériences ordinaires.

C’est une sensation qui appartient au voir ; un paysage désorganisé, des rues occupées, des forces de police désorientées, un espace urbain chaotique, c’est-à-dire autant de situations perceptibles qui semblent faire balbutier les structures du monde.

Le réel n’est pas anéanti : il est marqué, scarifié et abîmé. La colère trouve le sentiment de son bon droit dans le redressement des corps et leur charge contre le pouvoir. C’est une épreuve corporelle du politique.

TPMP et Hanouna: La télé dans le caniveau et le sordide

TPMP et Hanouna: La télé dans le caniveau et le sordide

Une nouvelle fois Hanouna et la chaîne TPMP fait dans le caniveau et le sordide. Le sulfureux député des Insoumis Louis Boyard ayant attaqué Bolloré, patron de la chaîne, l’animateur Cyrille Hanouna s’est cru obliger de traiter Louis Boyar « de merde ». L’émission d’ordinaire est déjà d’une vulgarité surprenante mais là elle tombe carrément dans le caniveau.

Il y a sans doute aussi une volonté chez Hanouna de provoquer le plus souvent le scandale pour faire parler de la chaîne C8 qui peine à trouver un autre public que celui des beaufs. Et évidemment Hanouna ne tolère pas la moindre critique vis-à-vis de son patron Bolloré.

De son côté, le député insoumis est également un provocateur en même temps sans doute qu’un arriviste. Reste que l’insulte d’hanouna est impardonnable. Le député a d’ailleurs porté plainte. Toujours aussi grotesque Cyrille Hanouna a décidé aussi de déposer sa propre plainte. Du vrai Guignol !

«On a la chance de faire une émission, donc on ne va pas faire une conférence de presse» commence ironiquement Cyril Hanouna, en référence à celle organisée plus tôt par l’homme politique dans laquelle il a annoncé vouloir «déposer plainte contre Cyril Hanouna pour “injure publique envers une personne chargée d’une mission de service public”».

Le plus gratiné dans l’affaire c’est que le député insulté a longtemps été un chroniqueur rémunéré dans l’émission de Cyril Hanouna !

Métavers: Le nouveau Far-West ?

Métavers: Le nouveau Far-West ?

 

OPINION.

.Par Bhagwat Swaroop, président et directeur général de One Identity, spécialiste de la sécurité unifiée des identités ( la Tribune, extraits )

 

Compte tenu de la diversité des moyens par lesquels les particuliers et les entreprises peuvent accéder au métavers, y compris les canaux numériques et physiques, l’énorme quantité de données recueillies dans le métavers crée à elle seule une nouvelle génération de problématiques de sécurité.

L’un des plus grands défis inhérents à cette nouvelle frontière des communications sera le développement exponentiel des identités numériques, qui ouvrira de nouvelles portes aux cybercriminels potentiels. Le problème est que les professionnels de l’informatique cherchent encore à maîtriser la sécurisation des identités dans ce monde axé sur le Cloud. Dès lors, bon nombre d’entre eux ne sont pas préparés à gérer l’explosion des identités numériques, qui va découler de l’avènement du métavers. Mais heureusement, il existe une voie à suivre pour y parvenir. En appréhendant le concept d’identité numérique tel qu’il se présente aujourd’hui, et son impact sur le nouveau paysage virtuel, les entreprises peuvent faire face au spectre croissant de ces menaces et tendre vers la résilience numérique.

 

La portée du concept d’identité est aujourd’hui phénoménale, et c’est précisément ce dont tirent parti les cybercriminels. Mais il est un facteur négligé par de nombreux professionnels de l’informatique : la façon dont la prolifération des identités rend les organisations plus vulnérables. En raison de l’évolution de nos lieux et modes de travail, de la course au Cloud et de l’augmentation spectaculaire du recours à l’automatisation, la quantité d’identités connaît un essor très rapide.

Ces volumes élevés d’identités proviennent de sources multiples ; ils sont donc non seulement difficiles à gérer, mais constituent également une porte d’entrée idéale pour les cybercriminels, qui cherchent à exploiter les points faibles que les organisations auraient négligés. Selon le Rapport Data Breach 2022 de Verizon (DBIR 2022), 61 % des violations de sécurité constatées au cours de l’année dernière consistaient en des « exploits » sur des informations d’identification. Il est clair que les professionnels de l’informatique et de la sécurité ont du mal à maîtriser le paysage toujours plus vaste des identités. Malheureusement, l’avènement du métavers ne va faire qu’étendre davantage la surface d’attaque des identités.

Ainsi, avec un paysage actuel des identités déjà en équilibre précaire, le métavers va non seulement exacerber les problèmes existants, mais aussi en créer de nouveaux, notamment sur le plan des accès. Les utilisateurs du métavers seront incités à rallier le monde numérique par de nouveaux moyens, qu’il s’agisse d’ordinateurs portables, de smartphones, de casques de réalité virtuelle ou de consoles de jeux. Il en résulte de nouveaux usages, et de nouveaux points d’accès que les cybercriminels pourront exploiter. Les professionnels de l’informatique vont donc devoir faire preuve d’adaptabilité pour définir leurs stratégies de gestion des accès, à mesure que les identités migrent dans le métavers.

L’accès, le respect de la vie privée et la gestion des identités sont autant de facteurs qui vont s’avérer essentiels pour assurer le bien-être et la sécurité des individus et des organisations dans le monde numérique. Kurt Opsahl, avocat général d’Electronic Frontier Foundation, une ONG internationale de protection des libertés et de la confidentialité sur Internet, note qu’en matière de données générées par des technologies gravitant autour du métavers, « le potentiel de manipulation ou d’utilisation abusive de ces données est réel ». Et qui ne serait pas seulement du fait des employeurs, ou bien de collaborateurs naïfs, mais aussi de cybercriminels. Et si l’on se fie à nos antécédents sur le Cloud computing et la transformation numérique, chaque avancée portée par une innovation entraîne une hausse des tentatives d’exploitation frauduleuse, dans les mêmes proportions et avec des répercussions hélas diamétralement opposées.

 

 

Politique:Éliminer Poutine et le poursuivre devant la cour pénale internationale

Éliminer Poutine et le poursuivre devant la cour pénale internationale

 

 

 

 

Poutine n’est évidemment pas le seul dictateur qui mérite d’être poursuivi en justice par la cour pénale internationale. Il présente toutefois la particularité de ne s’appuyer sur aucune idéologie, aucun parti, aucune organisation. Poutine ne suit que ses intérêts personnels ( Il détient une fortune personnelle de 40 milliards de dollars quand le salaire médian mensuel est de 500 € en Russie et que par exemple seulement 30 % de la population a pu être vaccinée contre la Covid. Poutine  règne comme un tsar par la peur tant vis-à-vis de ses collaborateurs que surtout vis-à-vis de ses opposants.

 L’éthique de Poutine est celle du KGB qui consiste à éliminer par la violence toute contestation y compris par l’emprisonnement et le meurtre.

 Il n’y a aucune rationalité idéologique voire même politique chez Poutine à moyen et longs termes le régime de Poutine est condamné car il a échoué économiquement et politiquement. C’est précisément parce qu’il est conscient sans doute de la catastrophe économique de la Russie et de l’affaiblissement politique de son pays que Poutine réagit comme une bête blessée en répondant la terreur sur son propre peuple et celui de l’Ukraine.

De ce point de vue, les experts se seront largement trompés dans cette affaire. Beaucoup imaginaient qu’on ne n’avait à faire seulement à une guerre médiatique avec un enjeu sur les deux seules provinces séparatistes du Donbass. L’enjeu va bien au-delà, les forces militaires russes ont pour objectif de détruire la démocratie en Ukraine et d’y substituer un pouvoir fantoche comme en Biélorussie. Surtout il n’est pas certain que Poutine s’arrête à l’Ukraine tellement la réponse des occidentaux est à la fois molle et lâche à la fois.

Poutine mérite donc d’être éliminé, d’abord suivi dans le cas de la cour pénale internationale voir éventuellement même interné car il est évident que la santé mentale du dictateur est largement affectée si l’on en juge par sa posture largement démentielle.

Pour l’instant,  les occidentaux prennent encore des pincettes avec Poutine. Clairement cela se traduit par un quasi abandon de l’Ukraine et de son chef d’État .

Même les sanctions économiques- rarement très efficaces–sont molles et peu adaptés à l’enjeu.

UE-Marché carbone étendu: pour plomber encore la compétitivité et le pouvoir d’achat ?

 

UE-Marché carbone étendu: pour plomber encore la compétitivité et le pouvoir d’achat ?

Avec ses nouvelles propositions  (application du plan climat), l ‘union européenne vise un double objectif d’une part diminuer d’au moins la moitié des émissions carbone d’ici 2030 d’autre part assurer la sécurité des approvisionnements. Et pour cela on compte en particulier sur la taxe carbone qui va s’appliquer aux frontières de l’Europe. La commission européenne espère jusqu’à 17 milliards d’euros de recettes annuelles supplémentaires pour le budget de l’UE, notamment via une taxe carbone aux frontières et un élargissement du marché carbone aux carburants et au fioul de chauffage, un dispositif controversé parmi les Etats. Le seul problème c’est qu’il faudrait évaluer en même temps les pertes de compétitivité car la taxe carbone va renchérir les produits destinés aux entreprises et aux particuliers.

Finalement les écolos ont réussi à convaincre nombre d’économistes d’internaliser la problématique environnementale via les prix du marché. La taxe carbone en très forte augmentation et progressivement applicable est supposée constituer le signal prix qui fera diminuer la consommation de produits à fort contenu de carbone.

 

Un pari un peu fou relevant le plus souvent d’analyse très théorique car la régulation pour atteindre des objectifs d’intérêt général ne saurait se limiter aux mécanismes de marché. Les économistes, la plupart très libéraux du fait de la formation se réjouissnte de la récupération par leur activité de la thématique environnementale. Les écologistes de leur côté sautent de joie à chaque augmentation de fiscalité qui limite, interdit et sanctionne.

La vraie régulation ne passe pas seulement par les prix mais par les progrès technologiques, par la normalisation aussi par le changement de comportement.

En l’absence d’alternative, le client final, entrepris ou particuliers subira tout simplement une taxe de plus qui viendra amputer la compétitivité et le pouvoir d’achat. Nombre de produits objets de la taxe carbone sont par ailleurs  réexportés et subiront donc un handicap de charge fiscale.
Longtemps envisagée, souvent repoussé, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) a été finalement adopté en juillet. L’idée ? Faire payer aux importateurs de marchandises en Europe les émissions polluantes liées à la fabrication de celles-ci, afin de mettre sur un pied d’égalité les entreprises de l’UE – soumises à des normes climatiques strictes – et leurs concurrents étrangers fortement émetteurs.

Mercredi, la Commission a notamment détaillé sa proposition qui se concentre finalement sur cinq secteurs (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité) selon les émissions carbone liées à leur production et le prix européen de la tonne de CO2. Après une période transitoire en 2023-2026, cette « taxe carbone » aux frontières apporterait 1 milliard d’euros de recettes par an au budget de l’UE. Un raisonnement totalement technocratique, ce qui n’est guère étonnant puisque la quasi-totalité des personnels de l’union économique sont des fonctionnaires.

Industrie : plombée par les approvisionnements et le prix des matières premières

 

 

L’activité industrielle se tasse un peu au regard des objectifs du faite en particulier des difficultés d’approvisionnement et de la hausse des matières premières. Les approvisionnements sont affectés par des causes conjoncturelles liées à une augmentation de la demande mais aussi par des causes structurelles liées à la  restructuration de l’appareil de production. S’ajoute à cela l’envoler du prix des matières premières et de l’énergie. Pour les matières premières et l’énergie, il y a évidemment aussi des raisons conjoncturelles du fait de la reprise de croissance mondiale mais aussi des raisons plus structurelles qui découlent de contraintes environnementales et du manque d’investissement dans le secteur énergétique depuis au moins deux ans. Selon le dernier point de conjoncture de la Banque de France portant sur le mois de septembre, le niveau d’activité de l’industrie hexagonale demeure cinq points inférieur à son niveau d’avant crise (95%). La part des chefs d’entreprise connaissant des obstacles d’approvisionnement continue de grimper passant de 44% en mai à 56% en septembre.

A l’opposé, l’activité dans les services et la construction continuent de progresser après un été favorable. A ces freins sur l’approvisionnement, s’ajoutent également les problèmes de recrutement. Au final, le produit intérieur brut (PIB) de l’économie française devrait progresser de 2,3% au troisième trimestre, selon la dernière prévision des économistes, conformément aux dernières projections. Sur l’ensemble de l’année 2021, la Banque de France prévoit une croissance de la valeur ajoutée de 6,3%, très proche de celle de l’Insee (6,25%). « L’économie française est quasiment revenue au niveau d’activité d’avant crise. L’activité a progressé au mois de septembre et en octobre », a déclaré l’économiste de la Banque centrale Olivier Garnier lors d’un point presse.

Brexit: vers un échec et le chaos logistique

Brexit: vers un échec et le chaos logistique

 

Sur le plan politique,  on se prépare désormais à un échec des négociations. Le problème sans doute,  c’est qu’on a notoirement sous-estimé les désordres que va provoquer une absence d’accord commercial sur la logistique de production et de distribution. Pour simplifier, sauf prolongation des négociations, les échanges entre les deux pays risquent d’être soumis aux règles de l’organisation mondiale du commerce donc à une forme de rétablissement des frontières avec le rétablissement correspondant des droits de douane et autres formalités administratives. Une opération très lourde qui va frapper la chaîne logistique et désorganiser les processus de production et de distribution. Un blocage qui sera grave pour l’union européenne mais qui risque d’être dramatique pour le Royaume-Uni qui commerce essentiellement avec l’Europe.

En théorie, les deux camps disent toujours vouloir trouver un accord commercial pour leurs relations futures, mais les négociations achoppent sur trois points principaux: les quotas de pêche et l’accès aux eaux britanniques – une question particulièrement sensible pour la France-, les mécanismes pour régler les litiges et les règles d’une concurrence équitable.

Selon un responsable de l’UE, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré vendredi aux dirigeants du bloc réunis en sommet à Bruxelles qu’un “no deal” était plus probable qu’un accord.

Boris Johnson a dit pour sa part qu’il était “très probable” que les ultimes négociations en cours échouent et que Londres sorte du bloc sans accord spécifique sur l’avenir.

La conséquence directe et immédiate sera un plongeon des valeurs boursières britanniques qui pourraient précipiter encore davantage le pays dans la crise.

VL 110km-h: le pour et le contre

VL 110km-h: le pour et le contre 

 

 

On sait que plusieurs sondages ont démontré que 90 % des français sont actuellement contre la limitation à 110 km/h de la vitesse des voitures sur autoroute. Pour autant le, JDD s’efforce de faire l’inventaire des avantages et des inconvénients de cette éventuelle mesure  pour limiter les gaz à effet de serre.

« Sur les 149 propositions formulées par la Convention citoyenne pour le climat, c’est celle qui a fait le plus polémique. Les 150 Français tirés au sort l’été dernier pour définir des mesures permettant de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 ont proposé dimanche un abaissement de la vitesse maximale sur l’autoroute. Cette réduction de la vitesse, de 130 km/h à 110km/h, n’a été adoptée qu’à 60% des voix, contre environ 90% pour le reste des autres mesures.

Déjà évoquée lors du Grenelle de l’environnement en 2007 mais jamais retenue, la limitation de la vitesse sur l’autoroute agite à nouveau les débats. Si pour certains, à l’image du député européen EELV Yannick Jadot, elle permet « d’avoir un impact substantiel, significatif, sur les émissions de gaz à effet de serre », d’autres, comme l’association 40 Millions d’automobilistes, dénoncent une « proposition malvenue et purement idéologique ». Coûts, effets sur la mortalité routière, pollution : voici les avantages et les inconvénients de la mesure.

En France, les transports sont le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre (GES). Ils représentaient en 2017 29,4% de l’ensemble des émissions de GES du pays. Plus que les poids lourds, les voitures particulières sont responsables de 53% des émissions du secteur et 16% des émissions totales de l’Hexagone. Or, d’après la majorité des chercheurs, plus la vitesse d’une voiture est importante, plus elle émet de gaz à effet de serre. Les membres de la Convention citoyenne pour le climat avancent qu’une réduction de 20 km/h pourrait réduire de 20% en moyenne les émissions de GES sur l’autoroute. 75% des études recensées par l’Ademe (l’Agence de la transition énergétique) affirment que « la limitation de vitesse sur les routes et les autoroutes entraîne une diminution des émissions et/ou des concentrations de polluants ».

La pollution de l’air provoque chaque année 48.000 décès dans le pays. Un abaissement de la vitesse maximale autorisée sur l’autoroute permettrait d’améliorer la qualité de l’air grâce à une baisse des émissions de particules fines et d’ozone, et donc de réduire le nombre de décès prématurés.

Autre argument en faveur du passage aux 110km/h mais qui ne relève pas de l’écologie : la baisse de la mortalité routière. Selon une étude du Commissariat général au développement durable (sous l’égide du ministère de la Transition écologique et solidaire) réalisée en mars 2018, sa mise en place permettrait d’éviter 22 morts, 198 blessés graves hospitalisés et 1.852 blessés légers par an sur l’autoroute.

Si l’on tient compte du report de certains automobilistes sur les routes secondaires, lié à cette baisse de la limitation de vitesse, et du nombre d’accidents supplémentaires sur celles-ci, la mesure empêcherait 13 personnes de mourir chaque année sur les routes. Ce qui représente un bénéfice économique de 149 millions d’euros par an, selon l’étude. Un impact qui demeure cependant limité car le taux d’accidents mortels est déjà très faible sur les autoroutes.

Rouler plus lentement, c’est aussi consommer moins. D’après les conventionnaires, la limitation de la vitesse sur l’autoroute permettrait « d’économiser 1,40 euros par 100 km » sur le coût du carburant. Toujours selon le Commissariat général au développement durable, 20 km/h en moins sur l’autoroute représentent une économie totale de 360 millions d’euros, mais aussi une baisse de 5,12% de la consommation de carburant, soit 1,45 million de tonnes de CO2 en moins par an. Pas non plus de quoi révolutionner le secteur, qui en rejette environ 135 millions par an.

Un abaissement de la vitesse permettrait de fluidifier le trafic autoroutier, ce qui éviterait des surémissions de polluants provoquées par des bouchons. Par ailleurs, selon le rapport de l’Adema, les nuisances sonores seraient moins importantes si la proposition venait à être appliquée.

Si les membres de la Convention citoyenne pour le climat jugent leur préconisation « relativement aisée à appliquer » puisqu’elle consiste essentiellement à modifier le Code de la route, celle-ci entraînerait des dépenses significatives pour changer la signalétique. En considérant qu’un nouveau panneau vaut 200 euros et qu’en placer 20 par jour représente 1.200 euros de coût salarial, le Commissariat général au développement durable estime le montant du remplacement à 1,6 million d’euros sur dix ans. La Convention, elle, table plutôt sur une installation « d’au moins un an, pour une application début 2021″. Le report d’une partie du trafic vers les routes départementales et nationales se solderait lui par une perte de 76 millions d’euros pour les concessionnaires d’autoroutes.

 

Inévitablement, le passage à 110km/h augmenterait les temps de trajets des automobilistes. Selon la Convention citoyenne pour le climat, ces derniers ne perdraient qu’entre 4 à 8 minutes par heure. Un laps de temps qui paraît insignifiant à première vue, mais qui a en réalité un véritable coût économique et social, notamment pour les personnes empruntant l’autoroute pour rejoindre leur lieu de travail.

 

Le Commissariat général au développement durable évalue même cette perte à près de 1,15 milliard d’euros. Selon lui, les recettes induites par la mesure (moindre accidentalité, moindre pollution, gain de carburant) seraient bien inférieures aux coûts, avec un bilan négatif de 554 millions d’euros. Le rapport conclut donc que la réduction de la vitesse sur l’autoroute a « peu d’intérêt à être mis[e] en œuvre (ou a minima pas de manière globale au niveau national) ».

Alors même qu’elle a été instituée par Emmanuel Macron à la fin du grand débat post-Gilets jaunes, une crise en partie déclenchée par l’abaissement à 80 km/h, la Convention citoyenne pour le climat s’attaque elle aussi à l’épineux sujet des limitations de vitesse. Elle reconnaît d’ailleurs qu’une telle mesure sera « complexe à mettre en place » du point de vue de son « acceptabilité ». Pour preuve, la pétition lancée par l’association 40 Millions d’automobilistes, qui revendique déjà plus de 400.000 signataires.

D’après la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne, qui s’est dit favorable à la mesure « à titre personnel », le gouvernement est « conscient de la sensibilité du sujet ». Elle a par ailleurs indiqué mercredi que l’Ademe est en train de réaliser un « bilan global » des conséquences d’une limitation à 110 km/h sur l’autoroute.

 

Dans ce bilan il faudra sans doute distinguer le volume de circulation sur autoroute urbaine où se déroule l’essentiel du trafic des autres autoroutes. On sait en effet que 80 % de la population environ est maintenant concentrée auprès des grandes zones urbaines et le trafic aussi ( NDLR). Le débat tout cas est ouvert et il est loin d’être refermé pour des questions écologiques bien sûr mais aussi technologiques et économiques.

Gauche : l’illusoire union entre la carpe et le lapin

Gauche : l’illusoire union entre la carpe et le lapin

 

Certains à gauche rêvent à nouveau de l’utopie de l’union de toute la gauche. Le problème, c’est que jamais sans doute les divergences n’ont été aussi grandes entre les différentes sensibilités. Pour faire simple, on compte à gauche des communistes, des gauchistes, des centristes mollassons, des sociaux démocrates et des libéraux. D’un côté,  des étatistes populistes et en face des courants qui adhèrent au libéralisme politique voir au libéralisme économique. Bref le mariage de la carte et du lapin. À l’extrême gauche, on se fonde surtout sur une idéologie complètement obsolète et on adopte une posture davantage syndicale que politique. En face les libéraux de la gauche ont du mal à théoriser leur idéologie et leur programme. Et la prise en compte justifié des aspects environnementaux constitue une sorte de voile pudique pour masquer les approximations voire les contradictions. Si la gauche devait s’unir, ce serait uniquement à partir d’une posture d’opposition. Une hypothèse qui n’est pas à écarter tellement Macron offre sur un plateau des occasions de s’opposer à sa démarche monarchique. Une posture d’opposition ne peut cependant constituer un programme et une éventuelle union éclaterait vite sous le poids des contradictions. Certains objecteront qu’à droite c’est un peu la même problématique  mais ce constat objectif ne résout rien à gauche. Il serait dommageable que le seul critère d’union de la gauche soit l’opposition. L’opposition au pouvoir actuel et la conquête du pouvoir sont bien insuffisantes pour constituer le ciment d’une alternative politique crédible. Pour tout dire la gauche a encore besoin d’une sérieuse introspection pour mettre à jour ses analyses et ses orientations.

 

Zone euro : sanctions contre l’Espagne et le Portugal pour dérapage budgétaire, pour l’exemple ?

Zone euro : sanctions contre l’Espagne et le Portugal pour dérapage budgétaire, pour l’exemple ?

 

 

La procédure de sanction engagée par les ministres des finances de la zone euro pose de sérieuses interrogations. Il s’agit en effet de la première procédure de ce type engagée alors que d’autres pays ne s’étaient pas privés à l’occasion de dépasser les critères de déficit lorsque cela les arrangeait. L’Allemagne ne s’en est pas privée en dépassant au début des années 2000 (pendant plusieurs années)  les 3 % fixés par l’union économique. Quant à la France c’est une habituée des dépassements. Il est évidemment plus facile de taper sur l’Espagne ou le Portugal que sur la France à fortiori l’Allemagne. L’autre interrogation porte sur l’opportunité de cette procédure dans une conjoncture marquée par l’affaiblissement de la croissance au plan mondial, un affaiblissement qui sera amplifié de 0,2 à 0,3 % du fait du brexit. Peut-être s’agit-il d’un avertissement indirect adressé à la France par l’Allemagne via les instances européennes. Pas sûr cependant que cet orthodoxie financière soit actuellement très adaptée à l’environnement économique ; un environnement économique caractérisé par un affaiblissement de la croissance (illustré par le recul de la production industrielle en mai en France, en Italie mais aussi en Allemagne). C’est donc une procédure de sanctions inédite qui s’ouvre pour deux pays européens. Les ministres des Finances de la zone euro vont « soutenir [mardi] la recommandation de la Commission européenne » et déclarer mardi l’Espagne et le Portugal en dérapage budgétaire, a annoncé lundi soir Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, à l’issue d’une réunion à Bruxelles des grands argentiers de la monnaie unique. Lors d’une conférence de presse avec le Néerlandais, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a précisé que s’ouvrira « une période de 20 jours » à partir du moment où les ministres de la zone euro  »vont dans notre sens ». Le Français a rappelé que les amendes possibles étaient « au maximum de 0,2% » du Produit Intérieur Brut (PIB) et au « minimum zéro ». Dans le cadre de cette échéance de vingt jours, l’exécutif européen « doit aussi proposer la suspension d’une partie des engagements de versements de fonds structurels européens » à partir de 2017. Selon une source européenne, les fonds concernés pour l’an prochain s’élèvent pour l’Espagne à 1,3 milliard d’euros et pour le Portugal à 500 millions d’euros. En 2015, le déficit public espagnol a atteint 5% du produit intérieur brut (PIB), bien au-delà du seuil du pacte de stabilité (3% du PIB) et des objectifs que lui avait fixés la Commission, à 4,2%. Quant au Portugal, il avait affiché un déficit public de 4,4% du PIB l’an passé alors que l’objectif fixé était de repasser sous les 3%. En 2016, le pays espère toutefois rentrer dans les clous. « Nous allons engager un processus de dialogue avec les ministres » de l’Espagne et du Portugal, a encore expliqué Pierre Moscovici, les incitant à faire valoir « le plus vite possible » leurs arguments pour expliquer pourquoi ils ont dérapé et ce qu’ils veulent faire pour améliorer leur situation budgétaire. Les deux pays disposent de dix jours à compter du constat de dérapage par leurs pairs de la zone euro.

 

(Avec AFP)

 

Hollande-Simplification : supprimer le sénat, le Premier, ministre, les départements…. et le reste

Hollande-Simplification : supprimer le sénat, le Premier, ministre, les départements….  et le reste

 

Hollande veut simplifier, en fait il va proposer de regrouper la fourniture des infos et les dématérialiser. Un  peu court pour un vrai choc. Du bricolage même. En fait l’enjeu c’est de réduire drastiquement le poids des structures administratives et politiques. Il s’agit de supprimer et non de regrouper. Trop d’institutions, d’administrations, de fiscalités, de procédures. Quelques exemples pourquoi maintenir un sénat qui fait double emploi avec le conseil économique et social (CESE). Pourquoi 348 sénateurs en France alors qu’il n’y en a 100 aux Etats Unis. Pourquoi un premier ministre alors que cette fonction est assurée dans d’autres pays par le président (Etats-Unis) par exemple). Du coup,  il ya 4 étages dans les institutions ; la présidence de la République (avec environ 1000 collaborateurs), le Premier ministre (avec environ 500 collaborateurs), les ministères et leurs cabinets (plusieurs milliers de collaborateurs), les administrations centrales (directeurs, directeur adjoint, sous directeurs, chefs de bureau etc., encore des dizaines de milliers). Une organisation également dupliquée au plan des collectivités avec des régions trop nombreuses (Il en faudrait à peine la moitié comparativement à ce qui se passe en Allemagne, en Italie, en Espagne). Des  départements qui ne servent à rien, des collectivités locales qui font double emploi (syndicats intercommunaux, communes). Partout des milliers de fonctionnaires qui entretiennent un objet social surréaliste, des procédures, des contrôles, des sanctions. Exemple, 3000 informations à transmettre par an pour les PME ( Hollande dixit), des avis d’imposition pour la taxe foncière de 12 euros dont les frais de recouvrement représentent au moins 50 euros., surtout des normes et des normes pour tout et en permanence (normes de  matière dites dangereuses, normes sanitaires, environnementales, sociales etc.) ;  interdiction par exemple à un apprenti couvreur de monter sur une échelle de plus de 4 mètres ! Des normes il en faut bien sûr mais en tenant compte de leur réel intérêt général et de la concurrence infranationale.  5,5 millions de fonctionnaires, soit 20% des emplois, 600 000 élus en France, un mille feuilles politique, de quoi tuer un pays, sa compétitivité, sa croissance, son emploi. Résultat, la croissance parmi les moins forte en Europe en 2014, 5 millions de chômeurs officiels (en fait 7 à 8 millions), le plus haut niveau de fiscalité au monde, 60 milliards de déséquilibre  de la balance commerciale et des déficits qui ne s’améliorent pas (budgets, sécu, retraites, Assedic etc.). Et un endettement maintenant de l’ordre de 100% du PIB. Les français ont compris, ils sont 74% à vouloir une vraie simplification, 66% à vouloir une diminution des charges des entreprises, 56% à vouloir une réduction du nombre de fonctionnaires. Hollande a-t-il enfin compris ou va-t-il se contenter  de banalisés ambigües habituelles comme lorsqu’il avait déjà annoncé le 29 mars 2013 son premier choc de simplification ?

SNCF : 1,3 milliard d’économies et le porte à porte

SNCF : 1,3 milliard d’économies et le porte à porte

Projet très ambitieux pour la SNCF d’abord en direction des clients en offrant le porte à porte (train plus parcours terminal) et économie de 1.3 milliards par an d’ici 2020 ; un projet qui s’inscrit dans le projet de  réforme globale du rail (et qui l’anticipe puisque la loi concernant le ferroviaire n’a pas encore été votée). Le projet de plan d’entreprise de la SNCF jusqu’en 2020, présenté en conseil d’administration le 15 octobre pour y être validé, prévoit une hausse du chiffre d’affaires de 3% par an et un 1,3 milliard d’euros d’économies d’ici 2020. « Retenez ce chiffre de croissance du CA: 3% annuels (donc plus ou moins 40 millions d’euros de CA en 2018) », précise le président de la SNCF Guillaume Pepy dans le magazine interne de l’entreprise, qui reprend un discours prononcé le 12 septembre face aux managers du groupe. Objectif: « financer nos investissements sans aucune dette supplémentaire. Grâce à notre marge opérationnelle portée de 3 à 4 milliards d’euros », a-t-il encore souligné. La SNCF prévoit des économies au niveau notamment des achats ou de l’informatique, à hauteur de 700 millions d’euros par an d’ici fin 2015, et une meilleure organisation de ses services, pour économiser 1,3 milliard d’ici 2020. L’endettement de la SNCF s’élève à 7 milliards d’euros.  Le plan stratégique « Excellence 2020″ comprend trois priorités: améliorer les transports du quotidien, tout particulièrement en Ile-de-France, réaliser 30% de son chiffre d’affaires à l’international d’ici 2018, et développer les solutions de transports « porte-à-porte » avec d’autres modes de transport. Ces « clients du quotidien » figuraient déjà parmi les priorités du précédent plan d’entreprise, validé en 2008. Pour 2013, c’est tout particulièrement le sort des passagers franciliens qui doit être amélioré. « L’Ile-de-France est une priorité nationale », selon Guillaume Pepy. Par ailleurs, la part de l’international dans le chiffre d’affaires, passé de 13% en 2007 à 24% en 2012, devra être de 30% en 2018. En répondant à des appels d’offres, et avec comme moteurs principaux sa filiale transport routier et logistique Geodis, et sa filiale de transports de passagers Keolis. Enfin, la SNCF veut proposer à ses clients des solutions porte-à-porte, simplifier le trajet avant et après le train, à travers les divers modes de transports existants, du bus au tram en passant par le vélo ou le covoiturage. Il s’agit, pour la SNCF, de vendre un ticket par trajet, regroupant l’ensemble de ces moyens de transport et de ces opérateurs. « Nous ne nous ferons pas marginaliser par Google », a commenté Pepy dans son discours du 12 septembre. Et, si elle a racheté, cet été, la société GreenCove Ingénierie, éditrice du site de covoiturage 123envoiture.com, ce n’est pas par le biais d’acquisitions qu’elle souhaite développer le porte-à-porte.

Le chômage et le CAC 40 au plus haut !

Le chômage et le CAC 40 au plus haut !

 

Plus le chômage augmente et plus la bourse grimpe, de quoi s’interroger sur la corrélation entre la valeur des entreprises et la situation socio-économique. En réalité , il y a longtemps que la bourse est déconnectée des réalités économiques. La financiarisation de l’économie portée à l’extrême conduit en fait à valoriser à partir d’anticipations de cours et non de résultats, jusqu’au jour où la bulle éclate ! Ce n’est pas pour l’immédiat grâce aux masses de liquidités consenties par la BCE aux banques (qui continuent de spéculer) mais qui ne sait pas comment prêter aux entreprises  (un des enjeux centraux de la relance pourtant). . Le CAC 40 a grimpé de 1,40 % à 3 912,95 points, au plus haut depuis près de deux ans, dopé par les chiffres de l’emploi américain. Wall Street et Francfort s’envolent vers de nouveaux records historiques. La Bourse de Paris qui avait été pratiquement insensible à la baisse des taux de la BCE jeudi a salué avec enthousiasme le recul du chômage aux États-Unis. Le CAC 40 a en effet avancé de 1,40 % à 3912,95 points, terminant ainsi au plus haut depuis juillet 2011. La veille il avait grignoté 0,05 % tandis que la banque centrale européenne avait ramené son principal taux directeur de 0,75 % à 0,5 %. Face au marasme économique persistant en zone euro, les marchés avaient largement anticipé cette décision, déjà largement intégrée dans les cours. Le Dax francfortois a grimpé de 2,02 % pour finir au jamais atteint en fin de séance de 8122,29 points. A Londres, le Footsie s’est adjugé 0,94 % pendant qu’à Wall Street le Dow Jones grimpait de 1,17 % parvenant à se hisser à plus de 15000 points, un sommet qu’il n’avait jamais atteint auparavant. Le Standard & Poor’s 500, indice de référence des gérants de fonds avançait quant à lui de 1,15 %, dépassant lui aussi un pic historique à plus de 1600 points. Outre-Atlantique, le taux de chômage officiel a reculé de 0,1 point en avril pour s’établir à 7,5 %, tombant ainsi au plus bas depuis décembre 2008. Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 a encore grimpé de 2,7 % ce qui porte ses gains depuis le début de l’année à 7,47 %.

 

Paradis fiscaux : Sarkozy et le G20 avaient pourtant réglé la question !

Paradis fiscaux : Sarkozy et le G20 avaient pourtant réglé la question !

 

L’ancien président de la République s’est en effet réjoui d’un tel exploit, en 2009. « La France s’est battue, pour que les paradis fiscaux, le secret bancaire, la fraude organisée, ce soit terminé. Les paradis fiscaux, la fraude bancaire, c’est terminé. Et je me battrai à Pittsburgh pour qu’il y ait des sanctions », affirmait-il le 23 septembre 2009, à New York, la veille d’un sommet du G20 à Pittsburgh, dans une interview diffusée sur TF1 et France 2.  Quelques heures après la déclaration du chef de l’Etat, les pays du G20 s’engageaient pour de bon à lutter contre les paradis fiscaux. Ils ont ainsi établi une liste noire de pays, basée sur des critères de l’OCDE en matière d’échanges de données bancaires, dans lesquels leurs banques avaient interdiction de s’installer. Une semaine plus tard, fin septembre 2009 donc, Nicolas Sarkozy était de retour en France. Et les banques françaises disaient avoir entendu le message : “les banques françaises ont pris la décision d’engager la fermeture de leurs filiales et de leurs succursales dans les paradis fiscaux d’ici mars 2010″, annonçait la Fédération bancaire française.  Où en est-on, trois ans plus tard ? Comme l’a révélé vendredi dernier Le Monde dans le cadre de l’Offshore Leaks, aucune banque française n’a de filiale dans un pays inscrit sur la liste noire des paradis fiscaux. Mais les critères d’inscription sur cette liste sont décriés par toutes les ONG. « La liste de 2009 reposait sur des critères de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques, Ndlr), mais ils étaient extrêmement lâches, permettant aux Etats pointés du doigt d’en sortir rapidement », décrypte ainsi pour le JDD.fr Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques. Ainsi, en avril 2012, comme le soutenait Les Echos, la BNP reconnaissait avoir des filiales aux Philippines et à Brunei.  Au niveau mondial, le constat est glaçant. L’évasion fiscale représenterait au moins 5.500 milliards d’euros selon le Fonds monétaire international (FMI), voire de 17.000 à 26.000 milliards si l’on en croit l’ONG Tax Justice Network. Concernant la France, on devrait y voir plus clair dans quelques jours. François Hollande a décrété que les banques française devront rendre publique la liste de toutes leurs filiales. Une loi sur les banques est en ce moment votée au Parlement. Et la liste noire devra être revue.

Gaël Sliman (BVA):  » Hollande pas crédible sur le chômage et le pouvoir d’achat »

Gaël Sliman (BVA):  » Hollande pas crédible sur le chômage et le pouvoir d’achat »

Gaël Sliman, le directeur général adjoint de BVA, est intervenu sur BFM Business, jeudi 4 avril. (BFM Business)   Malgré les efforts déployés, François Hollande ne semble toujours pas convaincre. Le chef de l’Etat, qui s’est exprimé à la télévision dans ce but, jeudi 28 mars, sera incapable de tenir ses deux plus grandes promesses, selon les Français. C’est ce qui ressort du dernier baromètre BVA pour BFM Business, BFMTV, Challenges et Axys (voir ci-contre). Intervenant dans l’émission Good morning business, jeudi 4 avril, Gaël Sliman, le directeur général adjoint de BVA, a livré son analyse de la situation. A propos de l’inversion de la courbe du chômage en 2013 : « 7% des Français pensent qu’il parviendra à tenir cet engagement. Soit quasiment personne. Même du côté des sympathisants de gauche, ceux qui croient encore en Hollande, ils ne sont que 15%.«   Deuxième promesse, répétée avec beaucoup d’insistance : ne plus augmenter les impôts payés par les catégories populaires et les classes moyennes. « C’était un élément important de son argumentaire, faisant passer le message d’une réduction de la dépense publique plutôt que de la fiscalité. Les Français ne sont que 18% à le croire« , détaille Gaël Sliman.Conclusion: « les deux grands engagements de 2013 ne seront donc, pour les Français, pas tenus. C’est bien plus important que l’affaire Cahuzac , même si elle n’arrange rien« , affirme le dirigeant de BVA. Car « François Hollande sera jugé sur des éléments fondamentaux comme le chômage et le pouvoir d’achat. S’il donne le sentiment de ne pas être bon sur ces sujets-là, et si en plus il ne peut pas être crédible sur la République exemplaire, ce sera encore pire. »

 

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