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Une inflation qui est ni normale, ni temporaire

Une inflation qui est ni normale, ni temporaire

 

 

Après avoir longtemps nié le caractère durable de l’inflation, nombreux experts proches du gouvernement conviennent maintenant que cette inflation est normale. Ils n’abandonnent  pas pour autant l’idée du caractère temporaire de la hausse des prix.

Première observation cette inflation n’est pas normale. D’abord elle résulte de phénomènes de spéculation sur l’énergie et les matières premières. Les difficultés logistiques ont également influencé la hausse des prix. Enfin la reprise constitue un bon motif pour donner des raisons d’exister à l’inflation.

En outre, on notera que l’inflation mesurée en France et particulièrement plus faible que celle par exemple de l’Allemagne qui enregistre une hausse sur 12 mois de 3,9 % sans parler évidemment des 5,3 % des États-Unis. Pourquoi une telle faiblesse de l’inflation en France alors que le prix des services notamment (ou le prix des légumes et des fruits) ont augmenté dans des proportions importantes. Tout simplement parce que l’indicateur INSEE est encore davantage plus faussé que précédemment. Il ne tient pas compte des déformations de la structure de la consommation. Une consommation qui a beaucoup évolué depuis la crise covid et qui ignore aussi les dépenses de logement qui flambe en ce moment. Le niveau de l’inflation France n’est donc pas normal. Un niveau de seulement 1,9 % à évidemment un objectif : bloquer la hausse des salaires et autres revenus.

Environnement : un traitement trop marginal par les médias est un manque de solutions concrètes

Environnement : un traitement trop marginal par les médias est un manque de solutions concrètes

 

Selon une enquête réalisée dans le cadre des Assises du journalisme, une majorité de citoyens rejette le catastrophisme et souhaite que la question environnementale soit davantage traitée, au contraire de la crise sanitaire dont ils sont rassasiés. Ils veulent aussi des solutions concrètes.

 

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La problématique environnementale est encore insuffisamment évoquée dans les médias et demeure surtout une préoccupation un sondage Viavoice .

Jérôme Bouvier, le président de l’association Journalisme et Citoyenneté, qui organise les Assises internationales du journalisme cette semaine, résume ici les résultats d’un sondage Viavoice commandé pour cet événement par Le Journal du Dimanche, France Médias Monde, France Télévisions et Radio France (voir la méthodologie en fin d’article).

 

 Lorsde la 14e édition des Assises du journalisme,)du 29 septembre au 2 octobre, des dizaines de débats avec des journalistes, experts et personnalités sont prévus. La thématique : urgence climatique et responsabilités journalistiques. « On avait lancé ce sujet, il y a deux ans et demi, mais le Covid a bouleversé nos plans, se souvient Jérôme Bouvier.

 

Covid-19 : le traitement est jugé excessif et anxiogène 

Interrogés sur la façon dont la pandémie a été traitée par les médias, les Français placent les adjectifs suivants en tête : excessive (45%), anxiogène (45%), catastrophiste (33%). Suivent les mots émotionnelle et mensongère, avant qu’arrivent, enfin, des notions plus positives, notamment utile et concrète. « C’est un des grands enseignements, qu’on observait déjà l’an passé mais il a augmenté au fur et à mesure que l’épidémie a été maîtrisée : les Français ont de plus en plus jugé le traitement catastrophiste avec une hausse de 5 points en un an. »

Covid-19 : la télé en tête

Pour s’informer sur le Covid, les Français ont privilégié les journaux télévisés (56%, – 5 points par rapport à octobre 2020), devant les chaînes d’info en continu (34%, – 1 point), les titres de presse écrite – en papier ou en numérique (30%, moins 2 points). Les journaux radios (29%, – 2 points), les médias numériques (24%, – 3 points) et les réseaux sociaux proposés par la communauté (11%, – 9 points, la plus grosse chute) suivent.  

Covid-19 : une information trop aanxiogène

40%, dans une autre question, pensent que le travail des journalistes a alimenté la peur de la pandémie, 34% que cette peur a été utilisée pour faire de l’audience et seulement 14% que les médias les ont aidés à maîtriser et à combattre cette peur.

Ainsi 60% des Français estiment que la place accordée à la pandémie par les médias a été trop importante (même score qu’il y a un an). Cette proportion est plus importante chez les 25-65 ans que chez les moins de 24 ans et les plus de 65 ans. 

Changement climatique : une insuffisance de traitement

A contrario 53% trouvent que la question du changement climatique et de l’environnement n’est pas assez présente dans les médias. Ce chiffre est en hausse de 5 points par rapport à février 2020, signe de la prise en compte du sujet par les Français. 30% pensent que la place accordée est la bonne et 13% qu’elle est trop importante.

Climat : le traitement est jugé anxiogène et catastrophiste

Pour qualifier son traitement, les adjectifs anxiogène (35%), catastrophiste (33%), moralisante (25%) arrivent en tête.

61% se disent tout à fait ou plutôt suffisamment informés sur ce sujet. « Mais si l’on regarde dans le détail, il y a 50% des Français qui répondent seulement ‘Oui, plutôt’ ; la couverture de ce sujet est donc perfectible », décryptent Adrien Broche et Stewart Chau, de l’institut Viavoice.

 Climat et Covid : les Français veulent des solutions

« Pour rendre compte de ces deux crises différentes, les Français ont un même souhait : ils veulent en priorité un traitement positif, constructif, qui leur apporte des solutions, à la fois dans les actions au quotidien mais aussi dans leur compréhension du sujet via le fact-checking, détaillent Adrien Broche et Stewart Chau, de l’institut Viavoice. Les médias doivent aussi se positionner en partenaires de l’action. »

Ce constat est partagé par le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS : « Il n’y a pas besoin de passer par le catastrophisme pour informer sur la crise climatique parce que le factuel est déjà assez alarmant. » « On ne peut plus seulement traiter les phénomènes climatiques avec des images impressionnantes en disant à chaque fois ‘waouh, c’est inédit’, poursuit-il. Parce que tout ça s’inscrit dans une continuité. »

Coauteur du rapport du Giec publié le 9 août, il juge que les médias s’en sont « plutôt bien emparés sur le moment » : « Mais, très vite, on est passé à autre chose alors qu’il faut une stratégie à long terme ; et que la question du climat ne soit pas cantonnée à la rubrique environnement des médias. Les journalistes qui traitent de politique ou d’économie notamment doivent traiter de la question climatique. »

Les Français sont assez durs avec les journalistes, puisque 35% seulement pensent que les journalistes sont suffisamment outillés, que leur culture scientifique est suffisante pour répondre à la nécessité de fournir des informations vérifiées et fiables scientifiquement.

Concernant les experts, une grande majorité pensent qu’ils ont été utiles pour comprendre la situation de la pandémie et ses enjeux. Il en est de même concernant la question climatique. 

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La Corée du Nord dont la population est affamée propose la fin de la guerre

La Corée du Nord dont la population est affamée propose la fin de la guerre

 

La fin de la guerre proposée par la voix de Kim Yo Jong, soeur du dirigeant Kim Jong Un, constitue en fait une sorte d’appel à l’aide déguisé. Compte tenu des folies du dirigeant, l’un des pays les plus pauvres du monde est de plus en plus affamé.

Pour s’en sortir , la dictature ressort la carte de la paix retrouvée avec la très riche Corée du Sud. Pour brouiller son appel de détresse, Pyongyang a annoncé qu’il était prêt à discuter des conditions d’un sommet inter-coréen. Kim Yo Jong a indiqué que cette proposition ne serait possible qu’à condition de garantir un respect mutuel entre les deux pays. En fait, il y a longtemps que la Corée du Sud respecte une Corée du Nord qui, elle ,multiplie les actions d’hostilité théâtrale.

« Selon la sœur du dictateur, en faite la numéro deux de la dictature,

Il  est possible de mettre un termes à un conflit qui dure depuis la partition de la Corée après la guerre de 1950-1953. Pour rappel, cette guerre s’était achevée sans traité de paix. Ainsi, les deux Corées sont officiellement toujours en guerre. Et Washington stationne toujours des troupes le long de la frontière, côté Corée du Sud. Selon la soeur de Kim Jong Un, un sommet bilatéral permettrait « le rétablissement du bureau de liaison inter-coréen et du sommet inter-coréen, sans parler d’une déclaration mettant fin à la guerre ». Et surtout de permettre l’arrivée de sacs de riz dont la population nord-coréenne est dramatiquement privée ne vivant que sur l’aide de la Chine conduite avec parcimonie pour maintenir la Corée d’une nord  en laisse.

La concurrence mondiale est vecteur de progrès pour l’OCDE

 La concurrence mondiale est vecteur de progrès pour l’OCDE

Mathias Cormann, nouveau secrétaire général de l’OCDE, évoque les ambitions pour l’organisation internationale dont il a pris la tête le 1er juin dernier.

On connaît mal votre parcours en France, qui est pourtant franchement atypique. Vous êtes le seul Belge à avoir été (temporairement) Premier ministre de l’Australie !

J’ai effectivement grandi dans la partie germanophone de la Belgique. J’ai ensuite effectué mon lycée et mes deux premières années de droits en français puis j’ai passé mon diplôme en flamand, à la KU Leuven. Au cours de ma dernière année, j’ai participé à un programme d’échange Erasmus au Royaume-Uni pour apprendre l’anglais, ce qui m’a conduit en Australie. Mon diplôme n’y étant pas immédiatement transférable, j’ai d’abord été jardinier deux mois dans une école. Mon premier vrai job a été chargé de recherche auprès d’un membre du Parlement australien. C’est comme cela que j’ai commencé à m’intéresser à la politique australienne. L’Australie est une nation de migrants qui offre de nombreuses opportunités.

Pourquoi avoir brigué l’OCDE ?

Parce que l’OCDE est une organisation importante, à un moment important de l’histoire. Et parce qu’il y a beaucoup à faire. J’ai été ministre des Finances d’une économie du G20 pendant plus de sept ans, j’ai participé à de nombreux forums internationaux, j’ai acquis une grande expérience en matière de pilotage économique, fiscal et politique. Je pense que ma formation européenne combinée à mon expérience et à mes réseaux en Asie-Pacifique pourront être bénéfiques aux membres de l’OCDE. Je suis très heureux que la majorité des membres ait accepté ma nomination.

Au-delà de la crise de la Covid, quels sont les principaux challenges de l’organisation pour les années à venir ?

La coopération internationale et un multilatéralisme efficace seront plus importants que jamais à l’avenir. Pour soutenir la reprise économique, mais aussi pour mener une action ambitieuse et efficace contre le changement climatique et parvenir à une neutralité carbone qui soit économiquement responsable, qui soit soutenue par les pouvoirs publics et qui ne laisse personne sur le bord du chemin. Nous devons également finaliser la réforme de la fiscalité internationale pour s’assurer que les accords internationaux soient efficaces et équitables dans un monde globalisé et de plus en plus numérisé. Par ailleurs, il nous faut mieux gérer les risques et les défis liés à la transformation numérique de nos économies, mais aussi savoir en saisir les opportunités. Enfin, je souhaite renforcer l’engagement de l’OCDE en Asie et dans la région Indo-Pacifique, ainsi qu’en Afrique.

« On peut se protéger de la concurrence et de l’innovation, mais on n’empêchera jamais ces innovations de se produire ailleurs. Ceux qui se retranchent derrière le protectionnisme prendront de plus en plus de retard »

Vous êtes un libéral convaincu. Comment faire vivre le libéralisme face au grand retour des Etats depuis la crise de 2008 et encore plus aujourd’hui après la crise de la Covid ?

Je crois que les principes économiques basés sur le marché fonctionnent. Je crois au pouvoir positif des marchés ouverts et du libre-échange. Comme je l’ai dit dans mon premier discours à l’OCDE, l’optimisation de la concurrence mondiale est un puissant moteur de progrès, d’innovation et d’amélioration du niveau de vie. Mais en tant que décideurs politiques, nous devons également veiller à ce que les marchés et les échanges fonctionnent pour les gens partout dans le monde. Car la concurrence mondiale, en particulier maintenant combinée à la transformation numérique rapide de nos économies, provoque également des perturbations sociales que nous devons mieux gérer.

Comment ?

Nous avons besoin de règles efficaces pour protéger nos valeurs et de garantir les conditions d’une concurrence équitable. Nous devons par exemple garantir l’accès à une éducation de haute qualité, à la formation supérieure et à la requalification pour que chacun puisse participer et bénéficier des opportunités économiques créées par la mondialisation et la numérisation. Les aides sociales sont nécessaires pour ceux qui éprouvent des difficultés. Nous devons veiller à ce que les marchés fonctionnent durablement sur le plan environnemental. Mais en fin de compte, même si c’est parfois inconfortable, la concurrence mondiale est – et doit rester – incontournable. On peut se protéger de la concurrence et de l’innovation, mais on n’empêchera jamais ces innovations de se produire ailleurs. Au fil du temps, ceux qui se retranchent derrière le protectionnisme prendront de plus en plus de retard. C’est une leçon essentielle de l’histoire. Et ce n’est pas ce que nous souhaitons pour les populations de l’OCDE et d’ailleurs.

Le multilatéralisme se porte-t-il mieux depuis le départ de Donald Trump ?

Il ne fait aucun doute qu’avec l’administration Biden, les Etats-Unis se sont réengagés dans un multilatéralisme axé sur des solutions positives. Le fait d’être parvenu à un consensus sur la réforme fiscale internationale au G7 puis au G20 et avec 132 des 139 pays du Cadre inclusif de l’OCDE est une première démonstration de ce qui peut être réalisé lorsque les Etats-Unis s’engagent de manière positive. J’espère que nous pourrons conserver cette dynamique sur les questions de changement climatique ou de commerce par exemple.

Sur le changement climatique, justement. Plus d’une vingtaine d’ONG ont dénoncé votre candidature à la tête de l’OCDE après que vous avez fait part de votre scepticisme sur l’objectif de neutralité carbone en 2050. Que leur répondez-vous ?

Il est inexact de me qualifier de sceptique. Je n’ai jamais été un climatosceptique. Ce que j’ai dit il y a quelque temps, c’est que poursuivre des mesures au niveau national qui, au lieu de réduire les émissions mondiales, ne font que déplacer l’activité économique, les emplois et les émissions vers d’autres parties du monde où, pour le même niveau de production économique, les émissions seraient plus élevées, n’a aucun sens. Prendre des mesures au niveau national qui nuisent à la fois à l’économie locale et à l’environnement mondial n’a aucun sens. Je soutiens depuis longtemps que, pour être vraiment efficace, l’action contre le changement climatique doit être à la fois ambitieuse, mais aussi, et c’est important, correctement coordonnée au niveau mondial. Et qu’en fin de compte, ce sont les résultats vérifiables qui comptent, davantage que les promesses.

Vous soutenez donc l’objectif de neutralité carbone en 2050 ?

Bien sûr. De plus en plus de pays s’engagent dans cette mission et c’est formidable. Le défi consiste maintenant à transformer ces engagements en résultats et à gérer la transition vers la neutralité carbone d’une manière efficace sur le plan environnemental, responsable sur le plan économique, et que cette transition soit soutenue par les pouvoirs publics et soit inclusive. Nous devons tous poursuivre ce même objectif. Pour cela, nous avons besoin d’une véritable coopération mondiale, qui soit ouverte d’esprit. Nous devons intégrer le fait que différents pays, différentes régions du monde, peuvent avoir des positions de départ et des circonstances différentes. Des pays ou des régions qui ont aussi des opportunités différentes d’apporter leur meilleure contribution possible à notre mission de réduction des émissions mondiales. L’essentiel est que chacun apporte une contribution proportionnée, authentique et vérifiable à l’objectif global. Pour cela, il est essentiel de mieux suivre les résultats, et pas seulement les engagements. C’est pourquoi l’OCDE vient de créer le Programme international pour l’action sur le climat, un outil permettant de suivre les performances des politiques climatiques, avec des données objectives et comparables dans différentes juridictions, y compris sur la tarification implicite du carbone.

Une tarification qui ne fait pas consensus pour l’instant…

En l’absence d’un accord mondial complet et approprié sur le prix des émissions, les pays peuvent et doivent utiliser tous les autres outils politiques disponibles pour maximiser les résultats de la réduction des émissions : incitations à l’investissement, à la production et à la consommation. Qu’il s’agisse d’investissements publics directs par le biais de programmes de subventions concurrentiels, de subventions, de soutien direct à l’innovation technologique ou de normes réglementaires ; tous doivent continuer à jouer leur rôle pour accélérer la transition vers la neutralité carbone. L’OCDE peut également jouer un rôle dans l’établissement de normes et de standards internationaux pour ses membres et au-delà – comme nous l’avons fait pour BEPS [érosion de la base d’imposition et transfert de bénéfices, N.D.L.R.].

Que change l’accord signé en juillet par le G20 prévoyant la mise en place d’une taxation exceptionnelle des 100 plus grandes entreprises du monde ?

C’est une réalisation multilatérale majeure, la plus importante mise à jour des règles fiscales internationales depuis très longtemps. Cette réforme rendra nos accords fiscaux internationaux plus sûrs, plus stables, plus efficaces et plus équitables. Elle se traduira également par une augmentation des recettes pour les gouvernements en France et dans le monde entier, les multinationales payant leur juste part d’impôt dans les pays où elles génèrent des bénéfices pertinents. Cent trente-trois pays et juridictions représentant plus de 90 % du PIB mondial soutiennent cette réforme. Elle doit maintenant être traduite en législation nationale dans les pays du monde entier pour entrer en vigueur. Je suis raisonnablement optimiste. Nous finirons par y arriver.

« Toutes les juridictions des Caraïbes ont adhéré à notre accord. Cela montre qu’elles comprennent parfaitement que l’environnement international a changé et qu’elles doivent s’adapter »

Que va changer l’introduction d’un impôt minimum mondial sur les sociétés ? Est-ce la fin des paradis fiscaux ?

L’accord fiscal mondial garantira que les entreprises paient au moins 15 % d’impôt effectif sur les sociétés. En d’autres termes, toute entreprise cherchant à minimiser ou à réduire à zéro sa dette fiscale en dehors de sa juridiction d’origine sera tenue de payer au moins 15 % d’impôt effectif sur les sociétés dans sa juridiction d’origine. Il est donc clair que cette mesure aura un impact sur les entreprises qui utilisent les paradis fiscaux pour minimiser l’impôt. Par contre, elle n’aura pas d’impact sur les entreprises motivées par des raisons non fiscales pour se baser dans ces juridictions. Toutes les juridictions des Caraïbes ont adhéré à notre accord. Cela montre qu’elles comprennent parfaitement que l’environnement international a changé et qu’elles doivent s’adapter.

La fin de la concurrence fiscale entre les Etats est-elle une bonne nouvelle ?

Ce n’est pas la fin de la concurrence fiscale. Le but de l’accord n’est pas d’éliminer la concurrence mais de la limiter sur la base d’un accord multilatéral qui tient compte des divers intérêts en présence, y compris ceux des petites économies et des juridictions en développement. L’objectif, c’est de faire en sorte que les multinationales paient des impôts là où elles opèrent et réalisent des bénéfices, dans un cadre juridique stable et sécurisé, ce dont le système fiscal international a tant besoin. Les juridictions ont encore la possibilité de se concurrencer sur le plan fiscal en s’appuyant sur une meilleure discipline fiscale ou sur des choix différents en matière de combinaison d’impôts directs et indirects.

Après BEPS, quel sera le prochain sujet « chaud » pour l’OCDE ?

Le prochain domaine dans lequel l’OCDE pourrait jouer un rôle important sera le rapprochement des pays du monde entier en vue d’une approche plus cohérente de la tarification du carbone. Cela pourra commencer par mesurer et déclarer correctement la tarification explicite et implicite du carbone. C’est un domaine auquel nous réfléchissons beaucoup en ce moment.

Uber: le statut de chauffeur est inconstitutionnel

Uber: le statut de chauffeur est  inconstitutionnel

 

 

Le référendum sur le statut de chauffeur Uber  salarié ou indépendant a été jugé inconstitutionnel par un juge de Californie. Cela pourrait entraîner la requalification des chauffeurs comme salarié.

La Californie vait adopté en 2019 un texte qui leur imposait de la requalifier comme des employés. Les deux sociétés et d’autres plateformes avaient remporté la partie : les électeurs avaient voté à 58,6 % en faveur de la ‘Proposition 22′, qui consacrait le travail rémunéré à la tâche mais accordait aux chauffeurs quelques avantages sociaux.

« Nous allons faire appel et nous pensons que nous allons gagner », a réagi un porte-parole d’Uber.

Climat : avec le rapport du GIEC, il est impératif d’agir dès maintenant

Climat : avec le rapport du GIEC,  il est impératif d’agir dès maintenant

 

 

Le dernier rapport du GIEC est la plus importante contribution scientifique sur le climat. C’est elle qui sera prise en compte lors du prochain grand sommet réunissant les dirigeants du monde entier. Par Eddy Pérez, Université de Montréal (*)

Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a présenté lundi 9 août le premier des trois rapports attendus d’ici 2022 dans le cadre de son sixième cycle d’évaluation du climat. Ces textes présentent la plus importante contribution sur l’état des connaissances actuelles sur la crise climatique, ses origines, ses causes, ses impacts, et les mesures de réponse à notre disposition.

Il s’agit d’un exercice rigoureux qui se tient à tous les cinq à six ans. Le rapport publié lundi a été approuvé par 234 auteurs et 195 gouvernements. C’est la plus importante contribution scientifique sur le climat et c’est elle qui sera prise en compte lors de la COP26 — ce grand sommet climatique qui aura lieu à Glasgow en novembre 2021. En 2022, le GIEC publiera deux autres rapports qui porteront sur les impacts des changements climatiques et sur les possibilités d’atténuation.

Essentiellement, ce rapport donne raison aux militants et activistes du climat, ainsi qu’à tous ces représentants des pays du Sud qui, en 2015, ont fortement insisté pour que les États membres de la Convention climatique de l’ONU s’engagent à garder la hausse des températures bien en deçà de deux degrés Celsius et, de préférence, à 1,5 degré Celsius, tel que stipulé dans l’Accord de Paris

Je suis directeur de la diplomatie climatique internationale du Réseau action climat Canada. Chargé de cours à l’Université de Montréal, j’enseigne la justice climatique et la coopération internationale. J’analyse et je suis les négociations climatiques internationales, surtout en ce qui concerne les obligations et responsabilités climatiques du Canada à l’échelle internationale, l’implantation des plans climatiques à l’échelle domestique et la finance climatique internationale.

Bien qu’une augmentation de la température de 1,5 °Celsius ait des conséquences bien pires que celles que l’on observe aujourd’hui, une telle hausse serait bien plus désastreuse à 2 °Celsius. Et le scénario deviendrait plus dangereux — et injuste pour les populations du Sud — si la température continuait d’augmenter au-delà des deux degrés Celsius. D’ailleurs, les vagues de chaleur extrêmes que le Canada et l’Amérique du Nord ont vécues cet été sont aujourd’hui 150 fois plus probables que depuis la fin du XIXe siècle.

Les conclusions de ce rapport permettent au GIEC d’être plus clair et plus incisif sur le lien direct entre l’activité humaine et le réchauffement climatique actuel. Le GIEC montre comment l’activité humaine a provoqué l’accélération du rythme du réchauffement au cours des quatre dernières décennies par rapport aux 80 années précédentes.

Image du Sommaire des décideurs (SPM.2) : Contributions évaluées au réchauffement observé en 2010-2019 par rapport à 1850-1900. a) : Réchauffement climatique observé (augmentation de la température de la surface de la planète) et sa plage très probable {3.3.1, encadré 2.3}. b) : Preuves issues des études d’attribution, qui synthétisent les informations provenant des modèles climatiques et des observations. Le panneau montre les changements de température attribués à l’influence humaine, aux changements dans les concentrations de gaz à effet de serre, aux aérosols, à l’ozone et au changement d’affectation des terres, aux facteurs solaires et volcaniques, et à la variabilité climatique interne. c) : Preuve de l’évaluation du forçage radiatif et de la sensibilité du climat. Le panneau montre les changements de température dus aux différentes composantes de l’influence humaine, notamment les émissions de gaz à effet de serre, les aérosols et leurs précurseurs, les changements d’affectation des terres et les traînées de condensation des avions. Les estimations tiennent compte à la fois des émissions directes dans l’atmosphère et de leur effet, le cas échéant, sur d’autres facteurs climatiques. Pour les aérosols, les effets directs (par rayonnement) et indirects (par interaction avec les nuages) sont pris en compte {6.4.2, 7.3}. IPCC (2021) Figure SPM.2

Nous pouvons constater nos empreintes digitales sur le système climatique. La science est en mesure de démontrer comment le réchauffement climatique actuel a rendu plus probables les incendies, inondations, tempêtes et vagues de chaleur que nous ressentons présentement. Nous vivons donc dans une planète avec un système climatique que nous avons altéré et qui est désormais moins stable.

L’Amérique du Nord, l’Europe, l’Australie, une grande partie de l’Amérique latine, l’Afrique australe occidentale et orientale, la Sibérie, la Russie et toute l’Asie connaissent déjà des températures extrêmes. L’accélération des changements dans les océans, les glaciers et les niveaux de la mer sont parmi les symptômes les plus visibles et les plus dramatiques de la crise climatique. Cette accélération se poursuivra même si le réchauffement causé par nos activités s’arrête.

Chaque augmentation de température, si petite soit-elle, aura des incidences sur la fréquence et l’intensité des phénomènes extrêmes. Ces derniers sont amplifiés avec chaque augmentation supplémentaire du réchauffement planétaire.

Changements prévus dans l’intensité et la fréquence des températures extrêmes sur terre, des précipitations extrêmes sur terre, et des sécheresses agricoles et écologiques dans les régions sèches. IPCC (2021)

S’il est vrai que certains changements dans le climat sont irréversibles, nous avons toujours le choix de mettre de l’avant des solutions audacieuses et responsables afin de protéger les populations des impacts les plus dévastateurs de cette injuste crise.

C’est d’ailleurs le message principal du Secrétaire général des Nations unies à la suite de la publication du rapport : « La viabilité de nos sociétés dépend des dirigeants des gouvernements, des entreprises et de la société civile qui exigeront des politiques, des actions et des investissements qui limiteront la hausse des températures à 1,5 °Celsius. »

Les différents scénarios

En 2015, les pays membres de la convention climat de l’ONU se sont donnés comme objectif de limiter l’augmentation de la température d’ici la fin du siècle à 2 °Celsius. Ils se sont aussi engagés à faire tout ce qui est possible pour que cette limitation ne dépasse pas la barre du 1,5 °Celsius.

Dans son rapport, le GIEC présente cinq scénarios différents pour illustrer comment les émissions peuvent augmenter pendant le reste du siècle. Dans tous ces scénarios, nous pourrions atteindre 1,5 °Celsius d’ici vingt ans. Cependant, dans les scénarios où les émissions seraient plus élevées, nous dépasserons plus rapidement l’objectif du 1,5 °Celsius au cours du siècle.

Changements prévus dans l’intensité et la fréquence des températures extrêmes sur terre, des précipitations extrêmes sur terre, et des sécheresses agricoles et écologiques dans les régions sèches. IPCC (2021)

En revanche, pour le scénario d’émissions le plus faible, le GIEC suggère que les températures augmenteront d’un peu plus de 1,5 °Celsius, avant de redescendre à la fin du siècle, à mesure que le carbone sera éliminé de l’atmosphère — ce qui est compatible avec l’objectif ultime de l’Accord de Paris.

Atteindre la carboneutralité

Le GIEC a donc confirmé l’importance de réduire rapidement les émissions de CO2, ainsi que celles des autres gaz à effet de serre pendant cette décennie et de paver la voie pour atteindre la carboneutralité vers 2050. Rien ne peut remplacer la réduction des émissions de gaz à effet de serre à la source.

 

S’il est vrai que les puits de carbone naturels — des réservoirs qui captent et stockent le carbone atmosphérique, comme les puits océaniques, la biosphère, les forêts et les tourbières — sont importants pour nous aider à atteindre le reste du chemin vers la carboneutralité, la quantité de carbone pouvant être absorbé par les écosystèmes et les océans est très limitée. Le GIEC émet même des réserves sur l’utilisation des technologies d’élimination de carbone artificielles qui peuvent avoir des incidences négatives importantes sur la qualité et la quantité de l’eau, la production alimentaire et la biodiversité.

Émissions anthropiques cumulées de CO₂ absorbées par les puits terrestres et océaniques d’ici 2100 selon les cinq scénarios illustratifs. IPCC (2021)

Limiter la hausse de température à 1,5 °Celsius ne sera pas facile. Mais, plus nous dépassons ce seuil, plus nous sommes exposés à de futurs risques imprévisibles et graves avec des points de bascule qui peuvent se produire à l’échelle mondiale et régionale. Le Secrétaire général de l’ONU a déclaré qu’aucune nouvelle centrale au charbon ne doit être construite après 2021. Il va sans dire que devons éliminer progressivement le charbon existant d’ici 2030, et tous les autres pays doivent suivre d’ici 2040 et mettre fin à toute nouvelle prospection et production de combustibles fossiles.

Le rôle du Canada

Le Canada doit réviser son plan climatique afin de s’assurer qu’il soit compatible avec cet objectif de réduction. Le pays n’atteindra pas ses objectifs climatiques sans un engagement clair visant à mettre fin à toute expansion du secteur pétrolier et gazier.

En 2018, le GIEC a d’ailleurs estimé que pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °Celsius, la production pétrolière mondiale devait diminuer d’ici 2030 de 37 % sous les niveaux de 2010 et de 87 % d’ici 2050.

Malgré ces conclusions claires, le Canada prévoit toujours une production de pétrole et de gaz bien plus importante en 2050 qu’en 2019. À lui seul, le secteur pétrolier pourrait émettre jusqu’à 200 Mt de CO2 le jour où il est censé atteindre la carboneutralité.

Le Canada est responsable de 2 % des émissions mondiales en moyenne, mais selon ses projections actuelles, son expansion pétrolière et gazière devrait épuiser jusqu’à 16 % du budget carbone mondial. Tout scénario qui mène donc à l’expansion des énergies fossiles pourrait tout simplement détruire notre planète telle qu’on la connait.

Les données présentées dans ce premier rapport du GIEC sont bouleversantes. Désormais, chaque tonne d’émissions, chaque fraction de degré aura un impact direct sur notre santé et notre sécurité.

Cependant, tant et aussi longtemps qu’il le sera possible, nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour nous protéger et protéger les gens qu’on aime des pires impacts des changements climatiques.

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(*) Par Eddy Pérez, Lecturer, certificat en coopération internationale, Université de Montréal

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

 

Tech : La régulation des plates-formes est devenue incontournable

Tech : La régulation des plates-formes est devenue incontournable

 

Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, et Jack Dorsey, PDG de Twitter expliquent  que la régulation est devenue incontournable pour les plates-formes dans le Wall Street Journal (extrait)

 

 

 

 

Apparemment, tout le monde dans la tech – et bien d’autres au-delà – veut avoir une activité de plateforme. Uber a utilisé ce terme à 747 reprises dans son prospectus d’introduction en Bourse en mai. We Co., la maison-mère du loueur de bureaux en difficultés WeWork, se targuait d’avoir une plateforme mondiale dans les documents de son introduction en Bourse qui n’a finalement pas eu lieu. Peloton Interactive, qui fabrique des équipements sportifs connectés, se désigne comme « la plus grande plateforme fitness interactive au monde ». Même Beyond Meat aime parler de ses « plateformes de produits à bases de plantes ».

Derrière l’engouement pour un terme en apparence anodin se cache un concept économique qui, dans ses diverses incarnations sur Internet, est devenu un tremplin pour une croissance et une richesse immenses. Les entreprises construites sur ce concept – de Facebook, YouTube et Twitter à Amazon, Uber et Airbnb – ont collectivement réuni des milliards d’utilisateurs et créé des centaines de milliards de dollars de valeur marchande en déployant des systèmes logiciels pour mettre en relation les créateurs de contenu avec une audience, les vendeurs avec les acheteurs, les chauffeurs avec les passagers, les hôtes avec les invités. Ces entreprises exercent un pouvoir sans précédent sur la façon dont les gens communiquent, sur ce qu’ils savent et regardent, et sur la façon dont ils font leurs achats et se déplacent.

Aidées par une approche non interventionniste du régulateur aux États-Unis, ces entreprises ont donné la priorité au recrutement, le plus rapide possible, de prestataires et d’utilisateur – et ont souvent balayé d’un revers de main les contraintes, contrôles et coûts supportés par les entreprises plus traditionnelles dans les secteurs qu’elles cherchaient à réinventer. « Nous sommes une plateforme », est répété à l’envi – pas un média, un commerçant, un fournisseur de services ou un exploitant de services automobiles.

Ce cadrage est désormais remis en cause de toutes parts. Utilisateurs, élus et régulateurs aux États-Unis et en Europe ont attaqué Facebook, YouTube et d’autres plateformes de réseaux sociaux pour en avoir fait trop peu alors que bigots, brutes et propagandistes étrangers inondaient leurs plateformes d’insultes et de désinformation. Amazon est sous le feu des critiques pour son contrôle laxiste de son marketplace, et Uber se bat contre une loi californienne qui pourrait obliger les entreprises de l’économie « collaborative » à traiter les chauffeurs comme des employés.

Le degré de responsabilité des entreprises technologiques à l’égard de leurs plateformes est devenu l’un des enjeux clés de notre époque. La façon dont cette question sera résolue aura des ramifications dans les décennies avenir pour le monde des affaires, l’intérêt des consommateurs et le discours social.

Pendant la plus grande partie de leur histoire, les entreprises tech ont été tellement concentrées sur les défis d’une croissance rapide que s’inquiéter de ce qui se passait sur leurs plateformes a été relégué au second plan, dit Geoffrey Parker, professeur d’ingénierie au Dartmouth College et co-auteur d’un livre sur l’essor de ces entreprises, titré Platform Revolution.

« Aujourd’hui, dit-il, cela leur pète à la figure. »

Les plateformes telles qu’on les connaît n’existeraient pas sans un texte de loi de 1996, l’article 230 230 du Communications Decency Act, qui exempte largement les services en ligne de responsabilités pour les contenus de tiers.

Ironie du sort, l’article 230 était au départ un projet visant à faciliter la modération de contenus. Il est arrivé après deux procès en diffamation avec des résultats contradictoires au début des années 1990 contre deux des entreprises qu’on appelait alors « portails Internet », hébergeurs de newsletters, forums et chat rooms où l’on trouvait des contributions d’utilisateurs.

Dans le premier cas, un tribunal fédéral a estimé que CompuServe n’était pas responsable pour les propos présumés diffamatoires à l’encontre d’un concurrent dans une newsletter de sa plateforme. CompuServe était considéré comme un distributeur : à l’instar d’une bibliothèque ou d’une librairie, il ne pouvait être tenu pour responsable pour chaque contenu qu’il véhiculait, a estimé la cour.

Quelques années plus tard, une publication anonyme sur un BBS (bulletin board system) du portail Prodigy évoquait une fraude chez le courtier Stratton Oakmont, à Long Island (N.Y.), qui sera plus tard au cœur du film de Martin Scorsese Le loup de Wall Street. Prodigy fonctionnait différemment de CompuServe, avec des directives de contenu et des modérateurs qui supprimaient parfois des messages. Stratton Oakmont a poursuivi Prodigy en justice, arguant que ces caractéristiques signifiaient qu’il était responsable de l’allégation de fraude faite sur sa plateforme. En 1995, un tribunal de l’État de New York a donné raison à Prodigy.

Cela a inquiété certains élus, qui ont eu peur que punir les entreprises tech qui modéraient certains, mais pas tous les contenus qu’elles hébergeaient, comportait le risque d’entraver le développement d’internet. Deux d’entre eux, le sénateur Ron Wyden, un démocrate de l’Orégon, et Chris Cox, alors élu républicain de Californie, ont déposé un projet de loi qui est devenu l’article 230, comportant la clause suivante : « Aucun fournisseur ou utilisateur d’un service informatique interactif ne doit être considéré comme l’éditeur ou le locuteur d’une information fournie par un autre fournisseur de contenu d’information. »

A l’époque, personne n’imaginait ce qu’internet allait devenir. Amazon n’avait pas deux ans, et Yahoo et eBay étaient également des enfants en bas âge. Google ne serait enregistré comme entreprise que deux ans plus tard, Facebook six ans plus tard, quant à Uber et Airbnb, ils n’ont vu le jour que plus d’une décennie après le vote de cette loi.

Mais cette série de mots a eu pour résultat d’offrir aux entreprises tech « une immunité incroyablement large » qui a été essentielle au développement des plateformes que nous utilisons aujourd’hui, note Jeff Kosseff, auteur d’un ouvrage sur la Section 230, intitulé, The Twenty-Six Words That Created the Internet. (« Les vingt-six mots fatidiques qui ont créé Internet »)

Get big fast

Cette loi a accompagné des évolutions technologiques et stratégiques. Le développement de connexions réseau plus rapides et d’une puissance de calcul accrue – en particulier après l’avènement du smartphone – a attiré plus de monde sur un internet toujours plus omniprésent.

En tirant parti de ce pouvoir, les entrepreneurs se sont emparés de modèles économiques qui devenaient plus intéressants pour les utilisateurs à mesure que plus de gens les utilisaient, dit le professeur Parker de Dartmouth – plus de contenu attirait plus d’utilisateurs, ce qui rendait la plateforme plus attrayante pour les créateurs de contenu, qui attiraient plus d’utilisateurs.

Ces facteurs sont liés à une autre caractéristique clé : la croissance rapide des plateformes a souvent nécessité relativement peu de coûts supplémentaires, surtout avec le bouclier juridique fourni par l’article 230. Elles étaient, comme on dit dans la Silicon Valley, hautement « scalable ».

Ces qualités – qui ont marché aussi bien pour les amis sur les réseaux sociaux que pour les vendeurs et les acheteurs, les chauffeurs et les passagers, et ainsi de suite – ont alimenté la croissance rapide des entreprises. Et les investisseurs en capital-risque et les entrepreneurs considéraient que beaucoup de ces marchés étaient des marchés où le gagnant rafle tout, d’où l’importance de grossir plus vite que la concurrence.

« Vous êtes en fait en mode survie », dit Tim Kendall, qui était directeur de la monétisation de Facebook de 2006 à 2010 ; il a plus tard été président de la société de partage d’images en ligne Pinterest. Il dit que lorsqu’il a rejoint Facebook, le site était loin derrière Myspace en nombre d’utilisateurs et qu’il n’était pas certain qu’il y arriverait. « Quand vous êtes en mode survie, vous n’êtes pas incités à prendre un peu de recul et réfléchir à la société et penser aux implications d’ordre supérieur, parce que vous voulez juste vivre et vous battre un jour de plus. »

Les dirigeants ont conservé cet état d’esprit même après que leurs entreprises sont devenues titanesques. Facebook a pris pour habitude au cours de la dernière décennie – bien après avoir conquis l’univers des réseaux sociaux – de lancer un nouveau produit ou une fonctionnalité quelconque pour mieux s’excuser après avoir été confronté à une volée de bois vert concernant les contenus, la vie privée et d’autres problèmes. Uber, aux prises avec son rival Lyft, s’est rué sur une ville après l’autre plus rapidement que les régulateurs ne pouvaient s’adapter.

« Chaque partie de votre corps vous dit que vous êtes David », indique M. Kendall, désormais à la tête d’une start-up appelée Moment qui aide les gens à diminuer le temps passé sur leurs smartphones. « Et aucune de ces entreprises ne sait quand elle devient Goliath. Elles sont pratiquement incapables de savoir qu’elles sont devenues Goliath, tant qu’elles n’ont pas été sanctionnées violemment par un régulateur ou un gouvernement ou une amende. »

Le retour de bâton

Les coups pleuvent de toutes parts ces derniers temps, et les entreprises plateformes répondent avec un mélange de défiance et d’efforts de conciliation.

Le flot de désinformation pendant la campagne présidentielle américaine en 2016 a suscité une attention sans précédent sur les responsabilités que Facebook, Twitter, YouTube et d’autres plateformes de réseau sociaux devraient assumer pour le contenu qu’elles diffusent. Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, le DG de Twitter, Jack Dorsey, et d’autres dirigeants, convoqués à des audiences du Congrès, se sont engagés à faire plus. Facebook affirme avoir embauché des milliers de nouveaux travailleurs pour renforcer la surveillance et la sécurité sur sa plateforme – un effort rendu plus complexe et plus coûteux par la nécessité d’adapter ses mesures à la myriade de marchés où le réseau est implanté à travers le monde.

Amazon dit avoir dépensé 400 millions de dollars l’année dernière pour adresser le problème de la contrefaçon et des produits qui ne sont pas aux normes, et est prêt à dépenser des milliards encore dans les prochaines années, après qu’une croissance rapide de vendeurs extérieurs sur sa marketplace a déclenché un afflux de produits de cette nature.

Utilisateurs et investisseurs aussi se méfient davantage des lignes de défense de ces plateformes.

En mars, le Wall Street Journal a révélé que Care.com, le numéro un américain de la mise en relation avec des baby-sitters et aides soignants par Internet, procédait seulement à une vérification très limitée du personnel aidant, parfois avec des conséquences dramatiques. L’entreprise a répondu qu’elle était une plateforme, et que, comme d’autres plateformes, elle ne vérifiait en général pas les informations publiées par les utilisateurs. L’action Care.com a plongé en Bourse dans le sillage de ces révélations, son DG a démissionné et, en décembre, a accepté de se vendre à IAC/InterActive Corp. pour environ 60 % de sa dernière valorisation.

En parallèle, tribunaux et élus sont en train de fixer de nouvelles limites aux libertés offertes par l’article 230. L’année dernière, le Congrès a adopté à une écrasante majorité une loi supprimant l’immunité des entreprises en ligne qui facilitent le commerce du sexe en ligne. Cette loi, qui répondait à l’explosion de la prostitution en ligne sur des sites comme Backpage.com, maintenant fermé, a été fortement contestée par les entreprises du Web, qui ont alerté sur le fait qu’elle était susceptible d’éroder les protections offertes par l’article 230.

En mars, une cour d’appel fédérale en Californie a rejeté une tentative d’Airbnb et de son concurrent HomeAway, une unité du Groupe Expedia d’invoquer l’article 230 comme défense contre une ordonnance de la ville californienne de Santa Monica les obligeant à s’assurer que les annonces locales sur leurs plateformes étaient conformes aux règles de la ville.

Airbnb est aussi en train de renforcer les mesures de sécurité sur sa plateforme après plusieurs incidents, dont une fusillade mortelle pendant une soirée qui a dégénéré dans une propriété louée via Airbnb. L’entreprise devait « assumer davantage de responsabilité pour les choses sur notre plateforme », a déclaré son patron, Brian Chesky, à propos des changements en novembre. « Notre secteur connaît une transition progressive, peut-être trop progressive. »

La bataille sur la responsabilité des plateformes dépasse les contenus. La Californie a adopté une loi qui entre en application le 1er janvier qui pourrait contraindre Uber et ses concurrents à traiter leurs chauffeurs comme des employés, susceptible de prétendre au salaire minimum et à des congés maladie payés. Uber a déclaré qu’il n’a pas à changer ses pratiques en raison de cette loi, et que ce n’est pas une entreprise de VTC mais « une plateforme technologique pour plusieurs types de places de marché numériques. »

Les entreprises plateformes ne vont pas disparaître. Elles ont amassé des millions et des millions d’utilisateurs avec des services qui mettent les gens en relation de manières utiles et nouvelles. Malgré le retour de bâton, nombre d’entre elles continuent de croître.

Mais le modèle est clairement en train de changer. La responsabilité de ce qui se passe sur les plateformes n’est plus une réflexion de second plan. Se déployer rapidement à grande échelle et moindre coût n’est pas sans contraintes. C’est ce que dit le professeur Parker : « L’ère de la régulation des plateformes est arrivée. »

2022: Un sursaut de la France est nécessaire ( maire de Cannes)

2022: Un sursaut de la France est nécessaire ( maire de Cannes)

Dans une interview à l’Opinion (extrait), le maire de Cannes déclare qu’il pourrait être candidat à la primaire envisagée cet automne. Avec son mouvement Nouvelle énergie, il travaille à un projet de gouvernement

 

Sur quoi se jouera la présidentielle de 2022 ?

Sur la présence ou non sur la ligne de départ d’une personnalité qui sera en mesure d’avoir une vision claire, un caractère fort et une détermination totale à mener une action résolue. La période actuelle présente un avantage. Comme il n’y a pas encore de cristallisation personnelle, cela permet de mettre dans le débat public les thèmes qui doivent mobiliser les Français pour les dix années à venir. Aujourd’hui il y a, selon moi, deux impératifs. Le premier est de faire émerger un diagnostic partagé. Oui, il y a un déclassement français. Notre déficit public est un très grave problème et on ne pourra pas continuer longtemps à dépenser deux fois plus que ce que l’on gagne comme actuellement. Notre déficit commercial et notre déclin industriel (la part de l’industrie manufacturière est passée de 18% du PIB à 10%, derrière l’Espagne), les ratés de notre modèle culturel et éducatif, les réalités de l’insécurité… sont des handicaps majeurs. Le second impératif est de sortir du fatalisme. « Cela a toujours été comme cela », » on n’y changera rien »… : c’est un discours qui existe à droite. Face à lui, nous devons montrer qu’une nouvelle espérance est possible. On peut être l’eldorado de l’Europe. La seule chose qui doit nous préoccuper est l’héritage que nous laisserons aux générations futures.

Quels sont les thèmes que vous voulez mettre au cœur du débat ?

La lutte contre la bureaucratie, d’abord. La réforme de l’Etat doit être la priorité des réformes. L’Etat est devenu inefficace et inorganisé. Il dilue les responsabilités et détruit de la richesse. Les tâches administratives représentent 7,7% du temps de travail. Revenir au niveau de notre allemand (3,7%) permettrait un gain de productivité de 22 milliards d’euros par an. Il faut remettre de l’efficacité dans le système et un principe de responsabilité à tous les échelons, tout comme il faut soulager le contribuable. Pour cela, il faudra partir du dynamisme entrepreneurial et local et mettre la subsidiarité au cœur de l’action publique.

Quels sont les autres sujets que vous voulez porter ?

Le déclassement éducatif m’inquiète beaucoup. Il faut faire en sorte que la France soit une grande puissance de l’instruction. Pour répondre au dérèglement climatique, il faut élaborer une stratégie scientifique, économique et politique, le contraire de la décroissance. La sécurité et la cohérence civilisationnelle doivent également être une priorité, donc la politique pénale et l’immigration. Enfin il faut réfléchir au fonctionnement de nos institutions. Quel que soit le Président, l’exécutif se retrouve très rapidement après son accession au pouvoir dans une spirale de l’échec. Emmanuel Macron en a été une nouvelle illustration. Il a même accéléré le phénomène avec sa gestion chaotique de la Covid. Un candidat à l’Elysée se présente toujours comme un super-héros qui va résoudre tous les problèmes des Français. Or, cela n’existe pas. Il faut sortir de cette infantilisation et remettre du bon sens…. Avec Nouvelle énergie, nous allons publier très bientôt les premières contributions des groupes de travail sur les institutions, la réforme de l’Etat, l’école. Sur tous les sujets, nous menons un travail de fond et élaborons des propositions destinées à constituer un projet de gouvernement.

Comment vous situez-vous par rapport à la primaire de la droite qui pourrait avoir lieu cet automne ?

Tout le monde est aujourd’hui conscient que l’on ne peut pas se permettre que la primaire ait lieu lors du premier tour de la présidentielle. A partir du moment où il n’y a pas de leadership évident, il faut bien qu’existe un processus de sélection afin de déterminer le mieux placé pour mener le travail qui n’a pas été fait depuis quarante ans.

Vous-même, pourriez-vous être candidat ?

Oui, comme d’autres. Mais ma préoccupation est ailleurs. Ce que je veux, c’est mettre dans le débat des thèmes et des propositions et que quelqu’un s’en empare. A ce stade, la priorité doit être le contenu plutôt qu’une démarche personnelle.

«Je veux sortir du débat sur les moyens de la fonction publique. Nous travaillons beaucoup sur la question de la motivation des fonctionnaires»

Et quelqu’un s’est-il d’ores et déjà emparé de ce que vous avez mis sur la table?

C’est encore trop tôt mais on peut noter des offres de qualité. Je trouve ce que produit Bruno Retailleau très cohérent et pertinent. La démarche de Michel Barnier est intéressante. Il est bien entouré ; son moratoire sur l’immigration, dont j’avais déjà parlé, est crédible. Valérie Pécresse a fait dès son entrée en campagne de la lutte contre la bureaucratie une priorité et j’en suis très heureux. La ligne de Laurent Wauquiez correspond le mieux à la sensibilité d’une grande partie de la droite. Xavier Bertrand est déterminé et professionnel…

Vous situez-vous dans la lignée de François Fillon en 2017 ?

Il y a beaucoup d’éléments communs ; c’est assez logique, j’étais dans ses équipes. Ce que je propose a été actualisé au regard de la situation actuelle et de mon vécu. Je mets aussi peut-être plus en avant la nécessité d’un redressement éducatif et scientifique. Nous devons libérer l’enseignement et mettre en place un modèle qui permette d’apporter de la raison critique à nos enfants et de leur apprendre à décoder le monde et pas simplement à coder l’informatique. Je veux également sortir du débat sur les moyens de la fonction publique. Nous travaillons beaucoup sur la question de la motivation des fonctionnaires. La France en compte plus de 5 millions, 33% des effectifs de la fonction publique se consacrent à des tâches administratives plutôt qu’à du service public en tant que tel. Si on passait à 25% comme en Allemagne, cela représenterait 450 000 agents libérés, donc permettrait à la fois de les valoriser, de renforcer le service aux usagers et d’alléger la charge sur les contribuables.

Emmanuel Macron est-il le favori de la prochaine présidentielle ?

Je ne suis pas un pronostiqueur mais un acteur engagé. En période de crise, un Président sortant a toujours potentiellement des atouts. On voit bien qu’Emmanuel Macron va jusqu’au bout surfer sur la crise de la Covid afin de tenter de maîtriser l’agenda politique. Il voudrait imposer son schéma : soit on serait avec lui, soit on serait un Gilet jaune extrémiste. Mais la vérité est plus subtile et le jeu plus ouvert. Nous sommes, comme en 1958, à un vrai virage. Les Français ont de plus en plus le sentiment qu’un sursaut est nécessaire. Soulever un espoir et les réconcilier avec la politique est possible à condition de ne pas faire du marketing et de la segmentation électorale. A nous de proposer une voie différente et forte.

Le Liban est sous dépendance du Hezbollah

Le Liban est sous dépendance du  Hezbollah

Pour le politologue franco-libanais, Antoine Basbous, c’est le parti islamiste Hezbollag qui, dans les faits, a pris le pouvoir. Il alerte mercredi au micro d’ »Europe Soir » sur la situation du pays. 

INTERVIEWUn an jour pour jour après les explosions qui ont tué plus de 200 personnes à Beyrouth, le Liban traverse l’une des plus grandes crises politique et économique de son histoire. Mercredi, une visioconférence internationale, co-présidée par Emmanuel Macron, a été organisée pour apporter une réponse humanitaire à ce que traverse le pays. Mais pour le politologue fanco-libanais, Antoine Basbous, cela n’est pas suffisant. Ce spécialiste du monde arabe et de l’islam était l’invité d’Europe 1 mercredi soir.

 Emmanuel Macron a annoncé mercredi une aide de 100 millions d’euros au Liban pour aider le pays à sortir de la crise économique et politique dans laquelle il est embourbé. Mais selon le politologue libanais Antoine Basbous, « le problème est ailleurs ». « Ce pays est colonisé par l’Iran à travers le Hezbollah. Le parti politique a sélectionné des dirigeants qui sont des télégraphistes chez lui pour diluer et déliter l’identité libanaise, et la remplacer », avance ce spécialiste du monde arabe et de l’islam.

Depuis la catastrophe, il y a un an, il n’y a plus de gouvernement au Liban. Et pour le politologue, cela profite au parti religieux islamiste, le Hezbollah. De la présidence de la République à l’Assemblée, en passant par le chef du gouvernement, « tous les pouvoirs » sont contrôlés aujourd’hui par le Hezbollah, s’alarme Antoine Basbous. Pourtant, depuis le « Pacte national » de 1943, le Liban est organisé selon un système confessionnaliste : les chrétiens maronites, musulmans chiites et sunnites doivent se partager les plus hauts postes de l’Etat.

Pour « sauver » le Liban, Antoine Basbous ne voit qu’une seule solution : « un mandat international pour le soustraire à cette tutelle iranienne ». Le Hezbollah est également responsable, selon lui, de l’explosion du port de Beyrouth, un an auparavant. « Ces 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium, qui les a acheminés ? Qui les a protégés ? Qui a permis à Assad de venir prélever ces barils d’explosifs et de les balancer sur sa population ? C’est le Hezbollah. Et qui empêche aujourd’hui l’enquête de progresser ? C’est évidemment le Hezbollah », clame le politologue.

Ce passe sanitaire si mal nommé

  • Ce passe sanitaire si mal nommé
  • Par Aurélie Jean  docteure en sciences et entrepreneure.Tribune dans l’Opinion  (Extrait)

    Dans cette maîtrise aléatoire du verbe, le nom donné (au passe) à ce document ((au passe) est son point faible voire son pire ennemi. Le passeport sanitaire incarne à lui seul la maladresse communicative de trop, qui enfonce encore davantage les citoyens dans un flou artistique quand il s’agit de la vie de la cité… et de ses habitants.

  • Beaucoup rejettent l’idée d’un accès relatif aux lieux publics selon la situation vaccinale des citoyens sous prétexte que la vaccination est avant tout un sujet de responsabilité individuelle uniquement. Allant jusqu’à statuer que les risques pris par les non vaccinés ne regardent qu’eux et leur destin, même dangereusement choisi. Seulement voilà, c’est méconnaître les mécanismes scientifiques et médicaux de la vaccination.
  • Notre système social de couverture médicale subit les conséquences financières d’une certaine irresponsabilité de la part de ses contributeurs et bénéficiaires à travers des dépenses pourtant évitables
  • Tout d’abord, en se vaccinant, on protège ceux – même une mince minorité – qui sont dans l’impossibilité de le faire pour des raisons de santé. Comme le cas d’un patient allergique à l’un des différents composants du vaccin. Le rôle de notre société est de donner consciemment et généreusement à ces individus les mêmes opportunités et libertés que nous.
  • De même, en atteignant un nombre significatif – plus exactement massif – de personnes vaccinées, on limite la propagation du virus et donc sa mutation. La mutation pouvant hypothétiquement remettre en question l’efficacité des vaccins aujourd’hui administrés.
  • Enfin, même si ce discours est difficile à recevoir, notre système social de couverture médicale subit les conséquences financières d’une certaine irresponsabilité de la part de ses contributeurs et bénéficiaires à travers des dépenses pourtant évitables. Force est de penser que le droit à une couverture maladie implique également des devoirs… les uns envers les autres.
  • .Selon le Larousse, le passeport est un document délivré par l’autorité de police pour permettre le passage des frontières de certains Etats. Il y a des symboles avec lesquels on ne joue pas, le passeport en fait partie. Représentation forte de l’identité, le passeport est pour beaucoup un signe de liberté qui, lorsqu’il est refusé ou obtenu, est une douleur ou une clé vers une nouvelle vie. On se rassurera tout de même, en reconnaissant avoir évité le pire en échappant au terme « carte d’identité sanitaire ». Même si on peut comprendre la démarche sémantique qui implique l’idée d’un justificatif pour passer les « frontières » de la vaccination, la figure iconique est trop forte.
  • Alors qu’on pensait avoir appris du choix maladroit du nom StopCovid donné à la première version de l’application aujourd’hui renommée TousAntiCovid – en quoi une application peut stopper la Covid ? –, l’histoire se répète. Même la transformation communicative discrète du mot « passeport » en « pass » ne rattrape pas l’erreur, car la marque est persistante. En revanche, par analogie au carnet de vaccination chez l’enfant puis l’adulte, il aurait été préférable et plus juste linguistiquement de nommer ce document carte de vaccination ou carte sanitaire pour inclure les tests PCR.
  • On n’a pas attendu le vaccin contre la Covid-19 pour expérimenter une politique de droits relatifs à la vaccination
  • On n’a pas attendu le vaccin contre la Covid-19 pour expérimenter une politique de droits relatifs à la vaccination. En 1985, en France, sans mes nombreux vaccins obligatoires, je n’aurais pas pu entrer en maternelle et commencer mon éducation que la France m’a généreusement offerte. Pour pouvoir candidater à la carte verte américaine, j’ai dû fournir mon carnet de santé français afin de démontrer l’état de mes vaccinations et en particulier celui contre la tuberculose, le fameux BCG. Sans ce vaccin révolutionnaire créé au début du XXe siècle par les médecins français Albert Calmette et Camille Guérin, je n’aurai pas eu le droit, à raison, de résider de façon permanente aux Etats-Unis. Les médecins Français et Américains avec lesquels je travaille ont quant à eux été obligés de se vacciner contre une dizaine de maladies comme la coqueluche, le tétanos, ou encore l’hépatite B, afin d’exercer leur métier. La raison invoquée est simple à saisir : protéger les autres.
  • Aurélie Jean est docteure en sciences et entrepreneure.

Politique–Tunisie: L’enjeu est de sauver le pays de l’emprise islamiste

Politique–Tunisie: L’enjeu est de sauver le pays de l’emprise islamiste

Pour Mezri Haddad, philosophe et ancien ambassadeur de Tunisie à l’Unesco, Kaïs Saïed a usé légalement de ses prérogatives présidentielles pour défendre le pays contre l’entrisme islamiste.( Le Figaro extrait)

« À l’issue d’une journée de manifestations massives de Tunisiens exaspérés par les turpitudes d’Ennahdha, en ce jour mémorable et hautement symbolique, la fête de la proclamation de la République le 25 juillet 1957, grâce à la lutte menée par le père de l’indépendance Habib Bourguiba, le président Kaïs Saïed a pris des décisions qui feront date dans l’histoire du seul et dernier pays arabe encore gouverné par des théocrates déguisés en démocrates, que certains idiots utiles de l’islamo-gauchisme en France considèrent comme des islamistes «modérés», ou des démocrates musulmans, ou encore des «islamo-conservateurs». Autant de casuistiques terminologiques pour récuser un fait historique, idéologique et politique incontestable, à savoir que l’islamisme, des Frères musulmans jusqu’à Daech et en passant par al-Qaida, puise dans la même doctrine théocratique, totalitaire et terroriste dont la naissance remonte à 1928 en Égypte. Comme l’avait si bien dit ici même dans Le Figaro le président Al-Sissi.. »

Pourquoi le short au bureau est-il encore tabou ?

Pourquoi le short au bureau est-il encore tabou ?

Le très sérieux journal les Échos s’interroge sur la question du port du short au bureau. Sans doute une question économique fondamentale dans la période ! Ou alors l’esprit de la journaliste qui prend aussi des vacances avec le réel . L’article s’interroge pour savoir pourquoi le port du short  est encore tabou au bureau. Les questions vestimentaires sollicitent donc l’intelligence en tout cas les fantasmes  des Français.

Ainsi s’est-on  aussi interrogé pour savoir si dans les collèges, le slip pouvait être apparent ou pas. Une question qui sans doute est responsable de l’écroulement du système de formation !

La journaliste devrait oser davantage pour demander que le port du string soit autorisé pour tout vêtement au bureau et pourquoi pas aussi à poil !

En cette période de vacances où l’information se fait rare où la plupart des journalistes sont en vacance,s la presse économique aussi se met à nu !

Energie : « Le sous-sol est sous-exploité en France »

Energie : « Le  sous-sol est sous-exploité en France »

 

Alice Chougnet, PDG et co-fondatrice de Geosophy, livre les perspectives et l’engagement pour la transition écologique de sa société.(Interview dans la tribune, extrait)

Pouvez-vous présenter brièvement votre entreprise ?

Geosophy est une start-up deeptech qui compte 7 salariés. Notre ambition est de généraliser la géo-énergie dans tous les bâtiments où cette source d’énergie propre peut être installée. En résumé, elle consiste à puiser de la fraîcheur en été et de la chaleur en hiver dans le sous-sol à une faible profondeur, de l’ordre de quelques mètres. Nous avons lancé, le mois dernier, un moteur de recherche capable de modéliser et d’évaluer le potentiel énergétique et financier de la géo-énergie en y entrant l’adresse d’un bâtiment.

Au départ, cet outil est gratuit pour la phase d’audit des risques géologiques des sous-sols. Ensuite, il devient payant et effectue des « scans » des sous-sols pour évaluer les critères techniques, les coûts, la faisabilité, le retour sur investissement et la valorisation immobilière des installations géo-énergétiques. Nous accompagnons également nos clients, principalement des sociétés foncières, dans toutes les étapes nécessaires pour faire aboutir ces projets.

Concrètement, comment participez-vous à la transition écologique et énergétique ?

L’inertie du sous-sol est sous-exploitée en France avec seulement 2% du chaud et du froid des bâtiments, qui sont générés par cette énergie. Et nous souhaitons participer à son développement, qui permettrait de rendre les bâtiments moins énergivores et moins émetteurs en carbone.

Pour l’heure, nous avons effectué des « scans » sur une centaine de bâtiments en France, ce qui représente l’équivalent de 5 000 tonnes de CO2 évités et à 70 Gigawatts d’électricité économisés par an. Et avec les nouvelles réglementations, notamment sur les bâtiments tertiaires, ces chiffres évolueront à la hausse sachant que le potentiel est supérieur à 1 million de bâtiments en France.

Comment Bpifrance vous a accompagné dans votre développement ?

L’apport de Bpifrance a été essentiel. Nous avons bénéficié d’une Bourse French Tech, qui nous a permis de nous mettre le pied à l’étrier et d’embaucher notre premier salarié. Ensuite, nous avons candidaté au concours i-Lab début 2019, trois mois seulement après notre création. Nous avons été nominés, mais nous n’avons pas gagné. Toutefois, ce concours nous a vraiment beaucoup aidé et nous avons pu réutiliser le même dossier pour candidater auprès de l’ADEME. Cela nous a permis d’obtenir une subvention de 200 000 euros pour financer notre R&D.

 

Par ailleurs, nous avons été reconnus en tant que deeptech ainsi que membre de la communauté du coq vert par Bpifrance. Nous avons pu donc rencontrer des entrepreneurs du secteur, afin d’échanger sur des problématiques communes.

Pour conclure, quels sont vos projets de développement ?

Après avoir obtenu 555 000 euros en pré-Seed, l’an dernier, nous envisageons d’effectuer une levée de fonds Seed de 800 000 euros en 2022. Ce montant nous permettra de financer notre développement international, qui débutera par le Royaume-Uni et l’Allemagne, des pays où les prix de l’immobilier sont élevés. Et nous visons d’y déployer nos outils fin 2023.

Tunisie: L’enjeu est de sauver le pays de l’emprise islamiste

Tunisie: L’enjeu est de sauver le pays de l’emprise islamiste

Pour Mezri Haddad, philosophe et ancien ambassadeur de Tunisie à l’Unesco, Kaïs Saïed a usé légalement de ses prérogatives présidentielles pour défendre le pays contre l’entrisme islamiste.( Le Figaro extrait)

 

« À l’issue d’une journée de manifestations massives de Tunisiens exaspérés par les turpitudes d’Ennahdha, en ce jour mémorable et hautement symbolique, la fête de la proclamation de la République le 25 juillet 1957, grâce à la lutte menée par le père de l’indépendance Habib Bourguiba, le président Kaïs Saïed a pris des décisions qui feront date dans l’histoire du seul et dernier pays arabe encore gouverné par des théocrates déguisés en démocrates, que certains idiots utiles de l’islamo-gauchisme en France considèrent comme des islamistes «modérés», ou des démocrates musulmans, ou encore des «islamo-conservateurs». Autant de casuistiques terminologiques pour récuser un fait historique, idéologique et politique incontestable, à savoir que l’islamisme, des Frères musulmans jusqu’à Daech et en passant par al-Qaida, puise dans la même doctrine théocratique, totalitaire et terroriste dont la naissance remonte à 1928 en Égypte. Comme l’avait si bien dit ici même dans Le Figaro le président Al-Sissi.. »

Passe sanitaire : débat surréaliste car le contrôle est impossible

Passe sanitaire : débat surréaliste car le contrôle est impossible

 

 

Le débat en France sur le problème du pass sanitaire prend de plus en plus un caractère surréaliste. En effet on ne cesse de multiplier les conditions d’application selon les lieux, le nombre de personnes, la nature de l’activité de sorte qu’il est difficile comprendre quelque chose.

Mais la principale faiblesse du pass c’est pratiquement l’impossibilité dans de nombreux cas de le contrôler sérieusement. Certes il sera difficile de présenter des pass trafiqués par contre on pourra aisément présenter un pass appartenant à une autre personne puisque l’identité elle-même ne sera pas contrôlée. On voit mal comment il pourrait en être autrement en particulier dans les manifestations de masse notamment sportive ou de loisirs. Tout ce cirque en fait  pour n’avoir pas à déclarer officiellement la vaccination obligatoire pour tous avec évidemment un délai qui imposerait par exemple la vaccination d’ici la fin de l’année. Bref un débat de sophiste, d’incompétents qui caractérise aussi la lâcheté des pouvoirs publics.

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