Archive pour le Tag 'est'

Page 2 sur 28

Energie: Attendre trop des panneaux solaires et des éoliennes est un mensonge  

Energie: Attendre trop des panneaux solaires et des éoliennes est un mensonge  

par

Jean-Baptiste Fressoz

Historien

L’historien Jean-Baptiste Fressoz s’insurge, dans une tribune au « Monde », contre le mythe d’un remplacement programmé des énergies fossiles par les énergies renouvelables. L’histoire de l’énergie est une histoire d’accumulation : depuis deux siècles, toutes les énergies n’ont toujours fait que croître. L’histoire de l’énergie est aussi une histoire de symbiose : il faut énormément de bois pour extraire le charbon, énormément d’acier et donc de charbon pour extraire du pétrole. Si l’on parle beaucoup des énergies nouvelles, les énergies que nous utilisons sont anciennes. En 2022, le bois produit par exemple deux fois plus d’énergie finale que le nucléaire dans le monde. En Europe, le bois pèse plus lourd que toutes les autres renouvelables réunies. Et, bien évidemment, le pétrole et le charbon continuent de croître.

Le fait que le solaire et l’éolien soient devenus compétitifs, y compris face au charbon, pourrait faire croire qu’après tant de faux départs la transition serait bel et bien engagée, que le monde est sur le point de changer de base. Il ne s’agit pas ici de critiquer la « transition », si on entend par ce terme le développement des énergies renouvelables. Mais il est déraisonnable d’attendre des panneaux solaires et des éoliennes plus qu’ils ne peuvent offrir.

Premièrement, la production électrique ne représente que 40 % des émissions mondiales, et 40 % de cette électricité est déjà décarbonée. Sortir les fossiles de la production électrique mondiale avant 2050 représenterait un succès aussi extraordinaire qu’insuffisant au regard des objectifs climatiques. Faire de l’électricité sans carbone n’est d’ailleurs pas une grande nouveauté : une cinquantaine de pays très différents – de l’Ethiopie à la Suisse, en passant par la France, le Brésil ou l’Uruguay – ont déjà largement décarboné leur électricité… sans que cela ne provoque une baisse drastique de leurs émissions !

Deuxièmement, comme toutes les autres énergies, les renouvelables sont prises dans un écheveau infini de symbioses matérielles. Selon des calculs récents, la construction d’une infrastructure de production énergétique renouvelable à l’échelle mondiale représenterait environ 50 gigatonnes de CO₂ pour fabriquer les panneaux solaires et les éoliennes ainsi que les matériaux qui les composent. Cela veut dire qu’il faudrait orienter 3 % des fossiles vers la production des infrastructures renouvelables.

Aérien et Environnement- « Tout miser sur les carburants d’aviation durables est une erreur »

Aérien et Environnement- « Tout miser sur les carburants d’aviation durables est une erreur »

Pour développer les SAF, ces carburants sans pétrole auquel le gouvernement va dédier 200 millions d’euros, selon l’annonce d’Emmanuel Macron ce mardi. Mais pour le directeur général d’Air Caraïbes, Marc Rochet, cette solution s’avère trop chère et surtout pas assez économe en émissions carbone. Interrogé par La Tribune lors du Paris Air Forum, ce vendredi, il détaille d’autres pistes à privilégier selon lui.

Invité au Paris Air Forum organisé par La Tribune ce vendredi, le directeur général d’Air Caraïbes et président de French Bee a, en effet, souligné les ressources limitées en biomasse. « Il y a déjà actuellement un vrai débat sur comment utiliser cette matière qui n’est pas en quantité suffisante pour le secteur du transport aérien », pointe-t-il, estimant que les quantités disponibles ne répondent qu’à 20% des besoins de l’aviation.

Et ce n’est pas la seule difficulté à laquelle se heurtent ces carburants d’un nouveau genre, selon lui. Car ils coûtent bien plus cher que le kérosène. Entre quatre et cinq fois plus et « nous ne voyons pas de baisse significative du tarif à venir », explique Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities, également présent au Paris Air Forum ce vendredi. « Une énergie qui coûte quatre fois plus cher, je n’ai pas tendance à y croire », tance Marc Rochet qui avance un troisième argument : « je voudrais que tout le monde soit conscient que quand un avion vole une heure, une minute, ou 100 kilomètres, qu’il soit alimenté à 100% par du SAF ou par du kérosène, il émet la même quantité de CO2 dans l’air ».

En effet, en vol, rempli de carburant vert ou polluant, l’avion brûle la même quantité de CO2. En aparté, Marc Rochet a précisé que les économies de CO2 sont réalisées lors de leur confection puisque les SAF ne nécessitent pas d’énergies fossiles. Même s’ils sont donc moins polluants, Marc Rochet fait valoir qu’ils sont certes « une très belle solution », mais qu’il faut « une quantité d’électricité incroyable pour en produire qui est, actuellement, totalement hors de portée de ce qu’on sait produire ».

Baisser la consommation et davantage de passagers

« Je crois que les SAF feront partie du dispositif mais tout miser là-dessus est une erreur et nous allons le payer très cher », conclut celui qui plaide davantage en faveur d’innovations technologiques au service d’une baisse de la consommation des avions. « À chaque saut technologique, elle diminue de 25% », assure-t-il, estimant « qu’on ne va pas assez vite ». Ainsi, « vous revenez assez vite à l’émission de gaz carbonique actuelle ou d’il y a 10 ans », fait-il valoir, considérant qu’« on ne met pas assez le paquet là-dessus ».

En outre, au défi de la hausse des coûts induite par la décarbonation du secteur, il affirme que les solutions sont multiples et passent par des avions plus modernes, une réforme du contrôle aérien, déployer du matériel électrique dans tous les aéroports, optimiser les trajectoires ou encore concevoir des avions plus légers. Il avance également la possibilité d’une meilleure optimisation de la place à leur bord. Et d’expliquer que « nous avons été les premiers et les seuls à densifier l’avion en mettant dix sièges de front dans nos A350, plutôt que 8 ou 9. Bien sûr, c’est moins confortable, mais avec ça on est capable de produire des prix qui attirent le client car ils restent accessibles ». « Je pense que l’industrie devra être capable d’absorber une partie de ces coûts », conclut-il, n’excluant toutefois pas qu’une partie de cette hausse devra être supportée par le client.

Des innovations technologiques et plus de passagers à bord des avions : une solution qui devrait également permettre à la compagnie de répondre au grand nombre de voyageurs à venir. Un point sur lequel alerte la députée écologiste, présidente de la commission transports et tourisme, Karima Delli, craignant que le nombre de passagers actuel, 4,3 milliards, soit doublé. Répondant, lors du Paris Air Forum, à Marc Rochet, elle dénonce que « lorsque vous multipliez le nombre de voyageurs transports et que vous doublez votre flotte, même si vous parvenez à baisser votre consommation de 25%, le bilan reste catastrophique. La question qui se pose est donc de savoir comment allons-nous réguler une croissance qui va ne faire que s’accélérer ». Face à ce phénomène, « certains aéroports décident de baisser le nombre de vols. Il y a, en effet, cette réflexion au niveau européen », fait-elle valoir.

Environnement- « Tout miser sur les carburants d’aviation durables est une erreur »

Environnement- « Tout miser sur les carburants d’aviation durables est une erreur »

Pour développer les SAF, ces carburants sans pétrole auquel le gouvernement va dédier 200 millions d’euros, selon l’annonce d’Emmanuel Macron ce mardi. Mais pour le directeur général d’Air Caraïbes, Marc Rochet, cette solution s’avère trop chère et surtout pas assez économe en émissions carbone. Interrogé par La Tribune lors du Paris Air Forum, ce vendredi, il détaille d’autres pistes à privilégier selon lui.

Invité au Paris Air Forum organisé par La Tribune ce vendredi, le directeur général d’Air Caraïbes et président de French Bee a, en effet, souligné les ressources limitées en biomasse. « Il y a déjà actuellement un vrai débat sur comment utiliser cette matière qui n’est pas en quantité suffisante pour le secteur du transport aérien », pointe-t-il, estimant que les quantités disponibles ne répondent qu’à 20% des besoins de l’aviation.

Et ce n’est pas la seule difficulté à laquelle se heurtent ces carburants d’un nouveau genre, selon lui. Car ils coûtent bien plus cher que le kérosène. Entre quatre et cinq fois plus et « nous ne voyons pas de baisse significative du tarif à venir », explique Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities, également présent au Paris Air Forum ce vendredi. « Une énergie qui coûte quatre fois plus cher, je n’ai pas tendance à y croire », tance Marc Rochet qui avance un troisième argument : « je voudrais que tout le monde soit conscient que quand un avion vole une heure, une minute, ou 100 kilomètres, qu’il soit alimenté à 100% par du SAF ou par du kérosène, il émet la même quantité de CO2 dans l’air ».

En effet, en vol, rempli de carburant vert ou polluant, l’avion brûle la même quantité de CO2. En aparté, Marc Rochet a précisé que les économies de CO2 sont réalisées lors de leur confection puisque les SAF ne nécessitent pas d’énergies fossiles. Même s’ils sont donc moins polluants, Marc Rochet fait valoir qu’ils sont certes « une très belle solution », mais qu’il faut « une quantité d’électricité incroyable pour en produire qui est, actuellement, totalement hors de portée de ce qu’on sait produire ».

Baisser la consommation et davantage de passagers

« Je crois que les SAF feront partie du dispositif mais tout miser là-dessus est une erreur et nous allons le payer très cher », conclut celui qui plaide davantage en faveur d’innovations technologiques au service d’une baisse de la consommation des avions. « À chaque saut technologique, elle diminue de 25% », assure-t-il, estimant « qu’on ne va pas assez vite ». Ainsi, « vous revenez assez vite à l’émission de gaz carbonique actuelle ou d’il y a 10 ans », fait-il valoir, considérant qu’« on ne met pas assez le paquet là-dessus ».

En outre, au défi de la hausse des coûts induite par la décarbonation du secteur, il affirme que les solutions sont multiples et passent par des avions plus modernes, une réforme du contrôle aérien, déployer du matériel électrique dans tous les aéroports, optimiser les trajectoires ou encore concevoir des avions plus légers. Il avance également la possibilité d’une meilleure optimisation de la place à leur bord. Et d’expliquer que « nous avons été les premiers et les seuls à densifier l’avion en mettant dix sièges de front dans nos A350, plutôt que 8 ou 9. Bien sûr, c’est moins confortable, mais avec ça on est capable de produire des prix qui attirent le client car ils restent accessibles ». « Je pense que l’industrie devra être capable d’absorber une partie de ces coûts », conclut-il, n’excluant toutefois pas qu’une partie de cette hausse devra être supportée par le client.

Des innovations technologiques et plus de passagers à bord des avions : une solution qui devrait également permettre à la compagnie de répondre au grand nombre de voyageurs à venir. Un point sur lequel alerte la députée écologiste, présidente de la commission transports et tourisme, Karima Delli, craignant que le nombre de passagers actuel, 4,3 milliards, soit doublé. Répondant, lors du Paris Air Forum, à Marc Rochet, elle dénonce que « lorsque vous multipliez le nombre de voyageurs transports et que vous doublez votre flotte, même si vous parvenez à baisser votre consommation de 25%, le bilan reste catastrophique. La question qui se pose est donc de savoir comment allons-nous réguler une croissance qui va ne faire que s’accélérer ». Face à ce phénomène, « certains aéroports décident de baisser le nombre de vols. Il y a, en effet, cette réflexion au niveau européen », fait-elle valoir.

Le travail est aussi une émancipation (Laurent Berger)

Le travail est aussi une émancipation (Laurent Berger)

Laurent Berger se livre dans le Figaro , à quelques jours de passer la main à Marylise Léon à la tête du premier syndicat de France.

Le secrétaire général de la CFDT, qui quittera ses fonctions le 21 juin, vient de publier Du mépris à la colère. Essai sur la France au travail, aux Éditions du Seuil.

LE FIGARO. – Vous écrivez dans votre ouvrage qu’il n’est pas encore temps de tirer toutes les leçons de l’épisode de la réforme des retraites, mais qu’il est plus que temps de remettre le travail au cœur de la réflexion. S’en est-elle à ce point éloignée?

Laurent BERGER.- J’en veux pour preuve qu’il est revenu dans le débat public avec la crise pandémique. Avant cela, le travail n’était plus dans le débat politique. C’est un sujet qui est pris en tenaille. Il y a d’un côté une vision où on le considère uniquement comme une donnée économique et productive, qui a un coût. De l’autre, il est vu comme un facteur d’aliénation, de misère. Et entre les deux, il y a des millions de salariés qui le considèrent comme ce qu’il est, à savoir une réalité sociale, qui occupe une bonne partie de leur journée. Tous ces gens ont le sentiment…mais pour Laurent Berger, Le travail est aussi une émancipation.

Sciences- Qu’est-ce qui est plus grand que l’infini ?

Sciences- Qu’est-ce qui est plus grand que l’infini ?
par
Julien Rouyer
Agrégé de mathématiques et doctorant en informatique., Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) dans The Conversation

Quel est le plus grand nombre que tu connais ? Quand on pose cette question à un tout jeune enfant, il répond souvent cent (100) ou mille (1 000), parfois un million (1 000 000). Mais, si on lui fait remarquer qu’il peut ajouter 1 à ce nombre et obtenir cent un (101) ou mille un (1 001) ou encore un million un (1 000 001), il réalise qu’il peut recommencer et obtenir à chaque fois un nombre encore plus grand. D’une certaine manière, mathématiquement, l’infini, c’est ça : pouvoir toujours ajouter 1 à n’importe quel nombre, aussi grand soit-il, et construire ainsi des nombres de plus en plus grands.

Votre avis compte ! Participez à notre grande enquête de lectorat
On en vient donc à la conclusion qu’il n’y a pas de nombre plus grand que tous les autres.

Cependant, en mathématiques, quand un objet n’existe pas, comme « le nombre qui serait plus grand que tous les autres nombres », on a toujours la liberté de l’inventer ! Il faut seulement que ce nouvel objet n’entraîne pas de graves paradoxes logiques, c’est-à-dire des résultats contradictoires.

On peut alors dire que l’infini est un nouveau nombre, différent de tous ceux qu’on peut construire en ajoutant 1 encore et encore : l’infini est ce qui est au bout de ce processus… qui ne s’arrête jamais ! On a donc décidé de créer cet objet, l’infini, qui représente un nombre plus grand que tous les autres, et on a choisi un symbole pour le représenter (comme le symbole 1 représente le nombre un, 2 le nombre deux, etc.). Ce symbole, c’est : ∞.

Mais alors, me diras-tu, Pénélope, qu’obtient-on si on ajoute 1 à l’infini ?

Un nombre plus grand que l’infini, lui-même plus grand que tous les nombres usuels ?

Puisque la place de « nombre plus grand que tous les autres » est déjà prise par ∞ et puisque ∞+1 est lui aussi un nombre plus grand que tous les autres, eh bien on n’a qu’à dire que « l’infini plus un », c’est encore l’infini et donc on peut écrire ∞+1=∞.

On déduit de cela que ∞+2=∞+1+1=∞+1=∞, et ainsi de suite ∞+3=∞, ∞+4=∞, etc.

Autrement dit, l’infini serait un nombre qui absorbe tous les autres, un peu comme un trou noir absorbe et fait « disparaître » toute la matière qui s’en approche…

C’est bien joli tout ça mais c’est drôlement abstrait. Concrètement, c’est quoi l’infini ? Voilà le problème : l’infini est une construction de l’esprit humain, un concept mathématique utile aux progrès de la science autant qu’un concept philosophique. L’infini est, par essence, quelque chose d’abstrait, et certainement une preuve de la puissance de l’intelligence humaine, capable de concevoir des objets qui n’existent pas dans la nature.

L’infini est une idée qui permet de représenter le fait d’aller très loin ou d’attendre très longtemps, quel que soit le contexte. Si on s’intéresse aux étoiles et aux planètes, l’infini, ce serait plutôt des milliards de milliards de kilomètres.

L’infini est une chimère : dans le monde physique dans lequel on vit, l’infini n’existe pas : le nombre d’atomes dans l’univers est fini (ils ne sont pas en quantité infinie). Les ressources en eau sur Terre ne sont pas infinies non plus. Selon les théories scientifiques qui ont émergé depuis les travaux d’Einstein il y a 100 ans, même l’univers lui-même est fini : il est en expansion, de plus en plus grand à chaque instant qui passe depuis sa naissance lors du Big Bang il y a 14 milliards d’années (l’âge de l’univers n’est pas infini) : il a un bord, une limite qui s’éloigne de plus en plus de nous. Qu’y a-t-il en dehors de l’univers, au-delà des limites de l’univers ? Mystère infini…

Finalement, pour répondre à cette épineuse question « qu’est-ce qui est plus grand que l’infini ? », je ne vois qu’une seule réponse : l’esprit humain.

Teknival : tout est nickel…… formidable !

Teknival : tout est nickel…… formidable !

Teknival dans l’Indre : « Tout est nickel », constate le maire de Villegongis après le départ des festivaliers. Il y a quelque chose de surréaliste dans le constat fait par les autorités qui constatent pratiquement que le festival dit teknival pourtant interdit n’a pas posé de problème. On oublie cependant de préciser que cette manifestation a exigé la présence d’environ 400 policiers et d’une centaine d’autres personnes notamment de santé. Sans parler des différentes installations mises à disposition par la préfecture notamment des installations sanitaires. Le tout aux frais de la princesse c’est-à-dire du contribuable. Sans parler non plus des centaines de festivaliers qui ont t consommé à la voix musique et drogue !

Jean-Marc Sevault, le maire de Villegongis (Indre), s’est dit satisfait au micro de France Bleu Berry ce mardi, après la tenue de ce Teknival 2023. « Pour moi, ça s’est bien terminé ! », a réagi l’édile après la tenue du festival sur un terrain privé qui, malgré l’interdiction, a réuni plusieurs dizaines de milliers de festivaliers entre jeudi 18 et dimanche 21 mai. Environ 30 000 personnes se sont installées sans autorisation durant quatre jours sur un terrain de 70 hectares dans le village Villegongis, au lieu-dit du Fouillereau.

« Je suis allé tous les jours voir ce qu’il se passait sur le site », raconte le maire. « J’ai toujours été très bien reçu par des gens calmes, très courtois et très accueillants. Certains m’ont même invité à déjeuner. Pour moi, c’est bien. »

>>> Teknival dans l’Indre : l’agriculteur propriétaire du terrain salue « des jeunes respectueux et très gentils »

Mardi 23 mai au matin, quelques festivaliers étaient encore sur place. Les opérations de nettoyage se sont poursuivies pour dégager les bennes à ordures pleines. Jean-Marc Sevault a d’ailleurs tenu à souligner au micro de France Bleu Berry la responsabilité des festivaliers : « Tout est nickel ! Il n’y a même pas un mégot, pas un bout de papier sur les 70 hectares que j’ai parcourus en long, en large et en travers. »

Un peu plus loin du terrain, là où les festivaliers ont fait leurs besoins, des opérations de nettoyage vont avoir lieu !

La question de la démission de Macron est posée

La question de la démission de Macron est posée

La démission de Macon se pose et pour preuve le président a même cru bon lors de sa visite en province la semaine dernière d’ indiquer qu’il n’était pas prêt à quitter sa fonction et d’ajouter qu’il assumerait sa responsabilité jusqu’en 2027. Le fait même qu’il réponde à cette interrogation prouve à l’évidence que la problématique existe. Si sa rupture avec l’opinion publique devait durer la crise politique et démocratique serait incontournable. Un récent sondage du Figaro montre que près de 80 % des Français n’ont pas du tout apprécié la dernière intervention à la télé du chef de l’État et qu’il doute tout autant du réalisme de son opération 100 jours. Il est clair que Macron mène le pays à la ruine dans tous les domaines : économique, social et démocratique. Une récente étude montre aussi que les trois quarts des Français sont très inquiets pour l’avenir du pays.

Ils ont sans doute raison car l’entêtement de Macron le pays droit dans le mur sur tous les plans sociaux, économiques et politiques. Dans les milieux bien « informés » ( en fait qui soutiennent le pouvoir), on affirme que la réforme des retraites est indispensable pour donner confiance aux marchés financiers et éviter une hausse des taux d’intérêt sur nos emprunts. En réalité, cette réforme risque de créer une telle instabilité politique qu’elle risque de provoquer aussi une crise économique et sociale qui sera encore plus préjudiciable à la crédibilité de la France pour les marchés financiers.

On est donc en droit de s’interroger sur l’idéologie de Macron. Pour trouver l’origine assez confuse de l’idéologie de Macron, il faut notamment se tourner vers Machiavel et le théâtre. Machiavel qui fut l’un des sujets de sa thèse et le théâtre qui lui permit de passer de l’adolescence à la majorité. Pour le reste, son idéologie est une espèce de patchwork qui repose d’abord sur le renvoi d’ascenseur aux grands financiers, sur un ego démesuré et sur une vision très américaine de la société. Il devient urgent de chasser Macron qui devient le pire danger du pays.

L’imposture commence avec sa candidature à la présidence de la république où grâce avec l’appui des financiers, il a réussi à s’imposer et à neutraliser François Hollande et le PS

Certains objecteront qu’un autre responsable, assez apprécié celui-là, à savoir Georges Pompidou, est lui aussi venu directement d’une banque. Cependant, c’était le choix de De Gaulle. Macron, lui, est le choix des financiers et de leurs experts courtisans.

Évidemment un groupe de pressions, sorte de lobby, qui n’agit que dans la coulisse. Il n’a jamais été possible d’analyser les conditions de financement de la campagne de Macron, la justice a enterré la question.

L’autre soutien déterminant est celui des socialistes nombreux qui avaient l’impression que Macron pourraient les représenter. Là aussi une immense imposture entre les déclarations électorales de l’intéressé fondé sur des positions de gauche et une gestion désormais nettement orientée à droite.

L’imposture confuse a entraîné le pays vers un déclin catastrophique tente en politique intérieure qu’en politique étrangère. En matière de politique étrangère, on peut prendre deux exemples pour illustrer le flou de Macron.

D’abord ces conversations indécentes avec le dictateur Poutine. Ce qui nous a fâché avec la moitié de l’Europe mais aussi avec l’Ukraine. Puis son revirement à 180° en faveur de l’Ukraine. L’hubris est sa boussole. Macron se pensait pendant un moment comme le nouveau dirigeant du monde. Autre exemple assez lamentable celui de l’Afrique où la France est progressivement chassée par des dictatures du fait de l’insuffisance de volonté politique et de moyens militaires.

En politique intérieure, la France se dirige tout droit vers la catastrophe. Tout les grands équilibres financiers sont dans le rouge, les budgets et la dette n’ont jamais affiché de chiffres aussi inquiétants.

En dépit de cette politique budgétaire en pleine dérive, la situation des grandes fonctions régaliennes est particulièrement lamentables

D’abord sans doute la question de la sécurité qui se caractérise notamment par l’abandon des banlieues aux trafiquants de drogue. Une drogue qui touche maintenant toutes les couches de la société. Il y a longtemps que la justice et la police ont renoncé à prendre en charge réellement cette question. Tout juste quelques opérations spectaculaires de temps en temps.

Il y a évidemment aussi et peut-être surtout dans le domaine économique le massacre de la politique énergétique. La France qui pouvait s’enorgueillir de disposer de l’énergie électrique la moins chère du monde a fini par accepter de jeter dans le marché des centaines d’intermédiaires qui se sont engraissés au détriment d’EDF et du nucléaire. L’affaire de Nicolas Hulot illustre l’incompétence politique et la mauvaise foi du pouvoir qui a renié ses convictions pour quelques voix écolo.

Deux autres domaines touchent aussi à la catastrophe, celui du système sanitaire et l’école. Un système sanitaire certes performant mais à bout de souffle concernant les moyens. Quant à l’école on mesure son déclin au fait que la France est renvoyée dans le fond des classements internationaux concernant l’évaluation des élèves.

La dernière imposture récente est évidemment celle de la réforme des retraites avec cette folie d’écraser toutes les institutions intermédiaires: Parlement, syndicat et autres organisations. Cela pour leur substituer de pseudos conventions citoyennes bien choisies « au hasard » afin de mieux les manipuler. Ou encore pour leur substituer des comités plus ou moins bidon.

80 % des Français dénoncent globalement la politique économique et sociale d’un président qui n’est plus soutenu que par 25 % à peine de l’opinion.

Parmi les grandes faiblesses de la France, il faut aussi souligner l’extrême pauvreté de nos armées qui d’après les experts ne tiendraient qu’une quinzaine de jours tout au plus en Ukraine. Pour preuve, la France pas même capable de tenir ses positions en Afrique et qui soutient au compte-gouttes l’Ukraine. Et ce n’est pas le ridicule service national universel–de quelques jours–qui va changer la donne d’autant qu’on y parle même pas de défense.

Jusqu’à quand va durer cette imposture ? Personne ne le sait tant qu’une respiration démocratique redonnant la parole aux électeurs ne sera pas permise.

Alimentaire : l’inflation est désormais structurelle

Alimentaire : l’inflation est désormais structurelle

Dominique Schelcher, le PDG de Système U, estime désormais que l’inflation dans l’alimentaire est structurelle . Il pointe les risques d’effondrement des ventes en magasin et lance un appel à l’ouverture sans tarder de nouvelles négociations commerciales pour faire baisser les prix.

On le constate dans les rayons, les prix n’en finissent pas de grimper. Est-ce que ça va continuer ?

DOMINIQUE SCHELCHER – Nous sommes déjà à 16,2% d’inflation sur les produits alimentaires sur un an. Vont s’ajouter les hausses de tarifs liées aux négociations commerciales qui viennent de se terminer et qui dépassent les 10%. Il faut donc s’attendre à une inflation de 25% fin juin. Car les résultats de ces négociations ne sont pas encore tous répercutés sur les étiquettes. Loin de là. Cette hausse va durer au moins jusqu’à l’été. A la rentrée, ça devrait se calmer. Mais, ne rêvons pas, la période a changé : même si la situation s’améliore, l’inflation que nous voyons est devenue structurelle.

Dans ce contexte, demandez-vous une ouverture de nouvelles négociations commerciales avec les industriels de l’agroalimentaire ?

Oui, et nous sommes suivis par le ministère de l’Economie. Bercy a écrit à tous les acteurs du secteur pour les inviter à renégocier dès le mois prochain. Cela pourrait permettre de faire baisser les prix à la rentrée. Les prix de certains produits comme les pâtes ou le café, ou même les céréales, pourraient déjà être revus à la baisse. Mais, le problème, c’est que les industriels ne veulent pas se mettre autour de la table. Je trouve cela étonnant, car l’an dernier, en mars 2022, tout le monde était d’accord pour le faire quand il s’agissait d’augmenter les prix en raison de l’explosion des coûts des matières premières et du fret. Curieusement aujourd’hui, lorsqu’il s’agit de baisser les prix parce que les tarifs du blé et de l’énergie chutent, ils freinent des deux pieds et personne ne veut s’engager. Je n’ai pas de problème à le dire, l’inflation est nourrie par l’attitude de certains acteurs qui veulent reconstituer leurs marges et qui ne se soucient pas des consommateurs. La situation actuelle n’a rien à voir avec celle de l’an dernier, quand l’inflation était subie par tous les intervenants. En ce moment, il y a des envies, pour certains, de rattrapage de leur rentabilité…

Vous remettez donc en cause tout le système ?

Oui, ce système des négociations annuelles n’est plus d’actualité. Il est dépassé. Il fonctionnait quand l’inflation était à zéro et stable, mais aujourd’hui, avec la forte variabilité des prix, il ne colle plus à la réalité. Les industriels reconstituent leurs marges depuis le second semestre 2022. Je me fie au rapport de l’inspection générale des Finances demandé par le ministre de l’Economie. Comme les coûts des matières premières et des intrants ont tendance à baisser, et que par ailleurs, les prix des produits qu’ils nous vendent continuent d’être conséquents, les industriels gagnent plus qu’auparavant. Ils n’ont aucun intérêt à ce que ça change, au moins à court terme.

Le gouvernement peut-il obliger l’ouverture de nouvelles négociations ?

Non, Bercy peut inciter mais le gouvernement n’a aucune marge juridique. Ces négociations annuelles sont inscrites dans le Code du commerce. C’est pour cela que j’en appelle aussi à l’opinion. Car les consommateurs sont les premiers perdants. Et cette perte se ressent déjà dans les rayons. Les Français réduisent leurs achats. Les volumes ont baissé de 9% les trois premiers mois de cette année. Les ménages les plus modestes n’achètent plus de poissons, de viande, de produits frais, de légumes, et de fruits… Près de 40 % des personnes les plus vulnérables sautent des repas, car ils n’ont plus les moyens de se nourrir. Avant, on parlait d’arbitrages, aujourd’hui de restrictions. Les consommateurs vont à l’essentiel. Attention, à la crise de pouvoir d’achat qui se profile. Elle promet d’être violente. Elle peut entraîner des tensions sociales importantes, dans un pays déjà à vif après le conflit sur les retraites.

Comme d’autres enseignes vous avez mis en place des produits à prix bloqués… cela ne suffit-il pas ?

Nous l’avons fait dès le mois de février : 150 produits à prix bloqués. Et nous voyons combien ces produits partent très vite. Leurs ventes connaissent une progression de 35%. A tel point que nous avons dû parfois changer de fournisseurs ou nous réorganiser, car nous ne parvenions pas à suivre et avions des ruptures de stocks. Mais la prise en charge de ces produits à prix coûtant représente pour nous des dizaines de milliers d’euros. C’est notre rôle. Mais cela a un coût. L’inflation est telle depuis plusieurs mois, que nous prenons sur nous. Si nous ne le faisions pas, les produits alimentaires seraient beaucoup plus chers dans nos magasins. Le paquet de pâtes coûterait bien plus si nous avions répercuté toutes les demandes de hausses de tarifs. Sans compter que nous poursuivons les promotions aussi souvent que nous le faisions auparavant, sur les fruits et légumes frais par exemple. Nous essayons d’accompagner au mieux les ménages. Mais nous n’avons pas tant de marge que cela.

Le risque c’est une baisse de l’activité, de la production, et même des emplois… il me semble que toute la filière risque de sortir perdante. Car cette moindre consommation peut durer. La baisse des volumes s’accélère. Les Français s’adaptent. Et on le voit de plus en plus, il y a un questionnement de plus en plus important autour du consentement à payer pour l’alimentation. En d’autres termes, « je vais acheter moins car c’est bon pour la planète ». Le changement est sociétal. Si les volumes continuent de s’effondrer, certains, qui ont des usines, vont avoir moins d’activité et auront du mal à les faire tourner autant. Et le danger concerne aussi les agriculteurs.

Le conseil constitutionnel définitivement discrédité

Le conseil constitutionnel définitivement discrédité

Il y a déjà longtemps que beaucoup s’interrogent sur cette espèce de conseil hybride que constitue le conseil constitutionnel dont le rôle se situe à mi-chemin entre le conseil d’État et une véritable cour suprême. Pire, qui n’est pas composé de juristes constitutionnalistes

Pas étonnant ce conseil constitutionnel est surtout composé de responsables politiques nommés par des politiques : trois membres sont nommés par le président de la république, trois membres sont nommés par le président de l’assemblée nationale et trois autres par le président du Sénat. On compte même aussi d’anciens ministres et même d’anciens premiers ministre.

Bizarrerie supplémentaire, les membres du conseil constitutionnel ne sont pas véritablement des spécialistes du droit et encore moins des constitutionnalistes.

Ils ont surtout été nommés là pour aller dans le sens des orientations des pouvoirs en place et en général jusque-là ont surtout servi les intérêts des plus puissants.

Avec le jugement inique récent concernant la réforme des retraites, ils ont montré une fois de plus leur bienveillance coupable à l’égard des détournements de la constitution. Ainsi autorise-t-il maintenant qu’une loi rectificative financière sur un sujet puisse être étudiée dans des délais très raccourcis et même sans le vote de l’Assemblée nationale.

Une vision très antidémocratique de la lettre et de l’esprit de la constitution. Ajoutons évidemment à cela qu’ils n’ont pas tenu compte du contexte politique et encore moins du contexte social qui se caractérise par une opposition de près de 80 % au projet de réforme des retraites.

Cette péripétie honteuse s’ajoute au discrédit du système politique tout entier qui montre les accommodements que prend le pouvoir avec la démocratie. Ainsi un pouvoir sans majorité à l’Assemblée nationale, condamné largement dans l’opinion publique, peut-il sans dommage prendre des orientations injustes et au surplus inefficaces sur à peu près tous les sujets.

De toute évidence, il faudra revoir un jour soit la constitution soit les conditions de son application pour permettre de donner aux orientations une autre légitimité démocratique, politique et sociale.

RETRAITES: MACRON propose la concertation quand tout est décidé

RETRAITES: MACRON propose la concertation quand tout est décidé

Nouveau foutage de gueule de Macron qui propose un « échange » aux syndicats dans un « esprit de concorde » après la décision attendue du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites.

Le président de la république qui jusque-là toujours refusé de recevoir les syndicats à propos de la réforme des retraites se propose désormais d’ouvrir une concertation lui-même mais uniquement lorsque le conseil constitutionnel aura définitivement arrêté la réforme. Bref une sorte de pos-concertation, concept assez nouveau qui relève davantage d’une politique de communication que d’une véritable volonté d’associations des organisations syndicales que Macron a toujours méprisées.

En outre, les discussions à venir sur la problématique travail et ses nombreux aspects n’est pas d’un président de la république. Il est vrai que son premier ministre est actuellement mis entre parenthèses avant sans doute d’être remplacé.

C’est l’éternelle question de l’ambiguïté de la gestion de Macron qui veut à la fois être au-dessus de la mêlée mais en même temps diriger seul le pays comme s’il était premier ministre ou même ministre. Une fois, il s’engage et quand la situation devient difficile il se désengage. Ainsi par exemple a-t-il pris le soin à presque chaque manifestation de grande ampleur concernant la réforme des retraites d’aller se promener à l’étranger et ou de se taire.

Il y a un vrai problème de légitimité pour Macron qui est désarmé très largement minoritaire dans l’opinion et ne dispose plus que d’un soutien de moins de 25 %. Par ailleurs, il est sans majorité à l’Assemblée nationale et ne peut même plus imposer la moindre loi. Le voir tenter de se rapprocher de la démocratie sociale paraît assez curieux car la priorité serait d’abord pour lui de résoudre d’abord la crise politique afin de se doter d’un gouvernement et d’une majorité.

« Le pays doit continuer d’avancer », a également déclaré le président de la République au terme d’un déplacement aux Pays-Bas.
« J’engagerai pour tout ce qui les concerne, les partenaires sociaux à pouvoir revenir – je sais que la période gardera encore les traces des désaccords du moment – mais je le ferai avec l’esprit de concorde et la volonté d’engager la suite, quelle que soit la décision » des Sages, a-t-il poursuivi.

Gestion de l’eau : un effort de tous est nécessaires (Jean Viard)

Gestion de l’eau : un effort de tous est nécessaires (Jean Viard)

Emmanuel Macron a présenté jeudi un plan eau avec plusieurs mesures : une tarification progressive (plus on consomme, plus on paye), davantage de sobriété, la réparation des fuites, le recyclage des eaux usées, etc. Voici ce qu’en pense le sociologue Jean Viard.

Est ce un moment politique important et un tournant à prendre dans nos comportements face au manque d’eau ?

Jean Viard : Avant, on était un pays où on avait trop d’eau, on avait des problèmes d’inondations : on a fait des barrages et on les a utilisés pour produire l’énergie hydroélectrique. Aujourd’hui, on bascule dans un autre monde qui est un monde de manque d’eau. Et encore, il convient de relativiser. Il tombe en France à peu près 500 milliards de mètres cubes d’eau, dont les deux tiers à peu près s’évaporent, et l’humanité en consomme à peu près 32 milliards. Les quantités sont considérables.

Il va falloir apprendre à gérer le manque d’eau. Première idée, celle de développer la culture du déplacement sur l’eau. On a des canaux, il y a la mer. Quand on voit les Américains, ils utilisent beaucoup plus que nous l’eau pour se déplacer. C’est extrêmement écologique Deuxième idée, économiser notre consommation. On utilise plus d’eau qu’avant parce qu’on a tous des douches et des baignoires : 147 litres par jour et par Français, dont plus de la moitié pour l’hygiène. Sans oublier lier que des grandes industries consomment beaucoup, comme les centrales énergétiques.

Pour le partage de la ressource, qui doit faire les efforts ?

Je pense que tout le monde doit faire des efforts, tout le monde doit baisser de 10 % sa consommation. Pourquoi ? Parce que plus il va faire chaud, plus il faudra d’eau pour l’agriculture. Mais en disant aux agriculteurs : vous n’aurez pas plus d’eau et vous en aurez pas moins. Cela va les obliger à faire reculer le maïs, qui consomme à peu près 60 % de la ressource, qu’on pourrait remplacer par du sorgho par exemple. Il faudrait aussi manger moins de viande, passer – comme le dit Thierry Marx – du bœuf-carotte au carotte-bœuf. Si on mange moins de viande, on utilise moins de prairies. Si on utilise moins de prairies, on peut mettre à la place des forêts en plantations pour avoir des arbres qui captent le carbone et qui vont devenir la base de la construction dans les villes. Ce sont donc des nouvelles chaînes qu’il faut mettre en place.

Donc pas de grosses contraintes pour les agriculteurs, qui sont les premiers utilisateurs de l’eau en France, mais un changement de paradigme tout de même?

Tout le monde doit restreindre sa consommation. Ceux qui ont des piscines peuvent mettre des bâches pour que l’eau s’évapore moins. On peut aussi modifier le système de paiement pour que les premiers mètres cubes soit quasiment gratuit, parce que c’est la survie. Les jardins représentent 6 % de la consommation familiale, c’est très faible. En ce moment, il y a des violences autour de l’eau. On l’a bien vu à propos des bassines, qui sont aussi liées à diversité des régions : dans certaines il y a trop d’eau, dans d’autre elle n’arrive pas à la bonne saison, ailleurs il faut des bassines. Ce sont des questions très complexes et moi je rêve de grandes émissions à la télévision où on explique tous ces enjeux.

Inflation: Le retour rapide de la BCE à 2 % est une illusion

Inflation: Le retour rapide de la BCE à 2 % est une illusion

La Banque centrale européenne (BCE) continuera à relever ses taux d’intérêt pour freiner la dynamique « sous-jacente des prix, qui reste trop élevée », a déclaré ce mercredi sa présidente Christine Lagarde, lors d’une audition au Parlement européen. Comme la plupart des banques centrales dans le monde, la BCE maintient donc sa cible d’inflation à 2 %, un objectif inchangé depuis la fin des années 1990. Certains économistes commencent pourtant à douter de la crédibilité de cette cible. Faut-il la relever à 3 %, voire 4 % ? C’est le débat de la semaine de La Tribune entre Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique de Saxo Bank, et Gilles Moëc, chef économiste de chez Axa.

Le sujet est tabou chez les banquiers centraux mais il commence à agiter le cénacle des économistes. Le débat a été (re)lancé par Olivier Blanchard, ex-chef économiste du FMI, en novembre dernier. Dans une tribune publiée dans le Financial Times, cet économiste respecté et écouté plaide pour que la cible d’inflation (« inflation targeting ») des grandes banques centrales – actuellement de 2 % – soit revue à la hausse, à au moins à 3%. La question mérite en effet d’être posée alors que l’inflation est désormais bien supérieure à 5 % dans les pays développés.

Cette cible d’inflation à 2 % est devenue au fil des années l’alpha et l’oméga des politiques monétaires, surtout à la Banque centrale européenne (BCE) dont le premier mandat est la stabilité des prix en zone euro. Elle permet en principe aux banques centrales de gérer les anticipations d’inflation des agents économiques dans une communication bien cadrée, avec une marge de manœuvre suffisante pour ajuster la politique monétaire.

Pourtant, cet objectif d’inflation ne repose sur aucune base scientifique. La petite histoire raconte que c’est un ministre de l’économie néo-zélandais qui avait estimé, dans les années 1980, que le niveau d’inflation idéal serait de 2 %, avant de demander à la banque centrale de son pays de trouver des arguments pour appuyer ses dires ! Toujours est-il que toutes les banques centrales ont depuis progressivement convergé vers cette cible de 2%, même, plus tardivement, la Réserve fédérale aux Etats-Unis, pourtant pas très adepte de ce genre de dogme.

Cet objectif est resté à 2 %, y compris pendant la longue période de désinflation qui a accompagné la mondialisation des échanges. Mais la pandémie, la guerre en Ukraine, les tensions sino-américaines et la flambée des prix de l’énergie marquent le grand retour de l’inflation. Et cette inflation, longtemps considérée comme « provisoire » par les grands argentiers, semble bien installée dans nos économies, et pour longtemps. Ne serait-ce qu’en raison du coût de la transition énergétique qui fera de facto flamber les prix. Le consensus des économistes est sans appel : les économies seront confrontées à une période d’inflation structurellement plus élevée que ces trente dernières années.
Alors, les banques centrales doivent-elles relever les objectifs d’inflation ?

Il est désormais clair que l’inflation va se maintenir pendant au moins plusieurs années au-dessus de la cible de 2%. Ce qui pose logiquement un problème de crédibilité pour les banques centrales. Certes, les anticipations d’inflation à long terme sont ancrées autour des 2 % dans de nombreux pays. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la cible d’inflation est réaliste. Le vrai sujet, me semble-t-il, concerne le changement profond de nos économies, et en particulier, la transition énergétique vers une économie décarbonée qui doit s’étaler sur des décennies. Ce temps long correspond d’ailleurs à l’horizon des banques centrales.

Il faudra bien ajuster l’objectif d’inflation au coût inflationniste de la politique énergétique, et d’une manière plus générale, au changement structurel du rythme d’inflation. Pour autant, le débat est sans doute prématuré aujourd’hui. Les banques centrales ne peuvent pas ouvrir deux fronts à la fois, l’un concret, sur la lutte contre l’inflation, et l’autre, plus académique sur le niveau idoine d’inflation dans les années à venir.

La priorité des banques centrales est bien de ramener les anticipations des agents économiques vers les 2 %. Cependant, nous devrions être capable d’amorcer ce débat à la fin de l’année, lorsque les effets de base pèseront sur le niveau d’inflation, sous réserve que les prix de l’énergie ne s’envolent pas à nouveau au second semestre, avec la hausse de la demande chinoise.
Ce débat doit être posé même si les banques centrales acceptent finalement que l’objectif d’inflation puisse être dépassé pendant un certain temps. C’est une question de crédibilité. Les agents économiques doivent faire confiance à la banque centrale pour ramener l’inflation au taux cible.

Il existe en effet des forces structurelles dans l’économie qui sont inflationnistes, comme le coût du verdissement de l’économie, les changements démographiques ou, peut-être, une déglobalisation. Dès lors, nous pouvons comprendre que maintenir un objectif d’inflation à 2 %, alors que la tendance ressort plutôt à 3 %, risque de plonger les banques centrales dans des politiques monétaires perpétuellement restrictives. Pourtant, relever l’objectif d’inflation serait à la fois extrêmement difficile à faire et même potentiellement dangereux à court terme. En pratique, ce n’est jamais le bon moment pour le faire !

Lorsque l’inflation était très faible, certains économistes plaidaient déjà pour relever l’objectif d’inflation pour tenter de relever les anticipations des agents économiques en signalant que les politiques monétaires n’allaient pas rester très accommodantes pour longtemps. Un raisonnement valide mais dans un contexte où les banques centrales avaient déjà du mal à arrimer l’inflation à un niveau proche de 2%. Monter à 3 % risquait alors d’accentuer le problème de crédibilité de la banque centrale.

C’est un peu la même chose aujourd’hui. Dans les faits, ramener l’inflation à 3% contre 6% actuellement en zone euro serait déjà une performance, mais relever l’objectif d’inflation à 3 % dans ce contexte c’est prendre le risque d’installer durablement une inflation à 4%. Regardez comment les marchés ont salué la décision de la Réserve fédérale de remonter ses taux de 25 points de base : ils montent parce qu’ils anticipent une baisse des taux directeurs au second semestre. Alors, imaginez si les banques centrales décident de relever leur objectif d’inflation à 3 % : cela renforcerait les anticipations de baisse des taux, ce qui serait totalement contre-productif dans la lutte contre l’inflation en assouplissant les conditions financières.

Enfin, du moins en Europe, ce débat serait une croisade perdue d’avance. La BCE et de nombreux gouverneurs de banques centrales sont en effet profondément attachés à cette cible de 2%. Car la lutte contre l’inflation est consubstantielle à la BCE.

Et puis, dernier mot, nous avons très bien vécu lorsque l’inflation était en-dessous de 2 %. Nous pouvons faire de même au-dessus sans modifier explicitement l’objectif. A partir du moment où la BCE n’affiche pas sa préférence, nous pouvons désormais considérer l’objectif de 2 % comme un plancher, et non plus comme un plafond, comme ces dernières années. Les agents économiques s’ajusteront toujours à ce que souhaitent les banques centrales.

Prix du carburant: la ristourne de Total est une escroquerie

Prix du carburant: la ristourne de Total est une escroquerie

La vérité c’est que Total a surtaxé les prix lors de la distribution à l’occasion de la montée des cours de pétrole. Total (et les autres) continue d’ailleurs actuellement avec des prix à la pompe de près de deux euros le litre décorellés du niveau du pétrole à la production. Il ne s’agit donc nullement d’une ristourne mais d’un prix économiquement plus juste. Notons que le phénomène de surtaxation n’est pas nouveau quand les cours du pétrole tutoient les sommets; mais là, il atteint des niveaux sans précédent. Notons aussi l’hypocrisie du gouvernement qui récupère d’autant plus de fiscalité que les prix de vente sont hauts. La nouvelle indemnité carburant constitue par ailleurs constitue un relatif échec puisque réclamé seulement par la moitié des bénéficiaires potentiels. <

Ce dispositif est mis en place depuis le début de l'année pour succéder à la ristourne du gouvernement, dont le prix était passé de 18 à 30 centimes par litre de carburant à la rentrée pour finir l'année 2022 à 10 centimes. Alors que ces remises carburant s'adressaient à l'ensemble des automobilistes, le gouvernement souhaite désormais cibler les plus modestes d'entre eux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler à travers le versement d'un chèque de 100 euros.

Imaginée en fonction de critères de revenus, l'indemnité carburant est censée bénéficier à 10 millions d'automobilistes qui peuvent la demander depuis le 16 janvier dernier et ce, jusqu'au 28 février. Mais d'après le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires lors de la séance du jour à l'Assemblée nationale en plein débat parlementaire sur la réforme des retraites, ils sont encore trop nombreux à ne pas avoir formulé leur demande en ligne alors que les premiers versements surviennent depuis dix jours.
"Plus d’un Français sur deux qui peut bénéficier de ce chèque n’a pas encore fait cette demande et il s’agit d’une mesure forte en faveur des gros rouleurs et des familles les plus modestes", a indiqué Christophe Béchu.

L'augmentation tendantielle des prix des carburants vers la barre des 2 euros le litre ralentit donc mais celle-ci devrait bel et bien être franchie dans les prochaines semaines. En effet, la récente instauration de l'embargo européen sur les produits pétroliers russes devrait à terme pousser à la hausse les prix, notamment du gazole.

Darmanin est un agitateur pour le député LR Aurélien Pradié

Darmanin est un agitateur pour le député LR Aurélien Pradié

Pour Alain Pradié, député LR, vice-président exécutif des Républicain, Darmanin est un agitateur, témoin ses propos accusant les opposants à la réforme de la retraite de bordéliser le pays. S Gérald Darmanin veut faire la leçon à la Nupes, qu’il commence à se la faire à lui-même», a rétorqué Aurélien Pradié. «On peut être opposé à cette réforme-là sans être un affreux gauchiste qui voudrait bordéliser le pays», a-t-il renchéri.

Aurélien Pradié a aussi dénoncé dénoncé le «coup de menton» de la première ministre Élisabeth Borne. Critiqué par le député du Lot, le report à l’âge de départ à 64 ans «n’est plus négociable», a en effet affirmé cette dernière, invitée ce matin sur Franceinfo.

«le petit coup de menton de ce matin commence à me faire penser que, au fond, les macronistes ne changeront jamais». Le gouvernement compte pourtant sur le vote des députés LR pour obtenir une majorité dans l’hémicycle. «Je ne serai pas dans une opposition bête et méchante, comme personne chez les Républicains, mais nous avons une condition sur la table», a-t-il averti.

Le député du Lot (LR) s’est dit prêt à ne pas voter la réforme en cas de rejet de l’amendement permettant à ceux qui ont commencé à travailler «avant 21 ans» de partir «dès leurs 43 ans de cotisation».

Electricité: où est le soulagement pour les TPE ?

Electricité: où est le soulagement pour les TPE ?

La plupart des grands médias reprennent purement et simplement les informations du ministère de l’économie en titrant : « soulagement pour les prix de l’électricité concernant les petites entreprises ». En réalité, le gouvernement a décidé d’un bouclier tarifaire avec un maximum de 280 € par mégawatt heure quand le prix de marché e entre 70 et 80 euros

D’abord 280 € le méga watts heure,c’est le double du prix payé par les particuliers et autres petites activités économiques. C’est surtout très au-dessus du prix de marché de gros qui se situe actuellement autour entre 70 et 80 € le mégawatt heure. On objectera à juste titre que les fournisseurs d’électricité achètent dans le cas de contrat à long terme et qu’il leur faut donc lisser le prix.

Grâce aux augmentations invraisemblables de l’électricité ces derniers temps, ils ont tous engrangés des profits injustes. Grâce à des contrats à caractère léonin, ils imposent à leurs clients des hausses considérables à l’occasion des renouvellements de contrat. Des hausses qui peuvent multiplier par 4,5 ou même 10 le prix de l’électricité.

C’est le résultat de la politique énergétique française qui a tué pendant des années la filière nucléaire et les tarifs réglementés qui l’accompagnaient. Normalement si Fessenheim n’avait pas été fermé, si des centrales n’avaient pas été mal entretenues, la France serait toujours exportatrice d’électricité et les prix réglementés tourneraient autour de 70 € le mégawatt heure. Macron avec Hollande d’abord , seul ensuit,e a largement contribué à étouffer le nucléaire; il a favorisé une immense pagaille dans le secteur en permettant à des énergéticiens de s’enrichir alors qu’ils ne produisent rien, ne transporte rien.

Conclusion, ce n’est pas vraiment un calot de mettre en place un bouclier tarifaire pour les petites entreprises avec un plafond de 280 € le mégawatt heure quand en faite ils ne devraient payer qu’autour de 70 €.

12345...28



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol