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Politique-Européennes: Raphaël Glucksmann: espoir ou bouée de sauvetage pour la gauche ?

Politique-Européennes: Raphaël Glucksmann: espoir ou bouée de sauvetage pour la gauche ?

Jamais encarté dans un parti, le député européen Raphaël Glucksmann sera la tête de liste des socialistes aux élections européennes de juin. Il incarne le nouvel espoir d’une gauche toujours très malade de ses contradictions. Les sondages n’accordent aujourd’hui que de l’ordre de 10 % au parti socialiste ( pour 6 à 7% aux « Insoumis ». La victoire est donc hors de portée mais un tel score constituerait une bouée de sauvetage qui permettrait OPF de reprendre la main sur la direction de la gauche Interview dans la tribune.

- Le projet de loi immigration ouvre une crise politique qui percute le second mandat d’Emmanuel Macron. Que dit-elle selon vous de sa pratique du pouvoir ?

RAPHAËL GLUCKSMANN – C’est à la fois un naufrage idéologique et une politique de gribouille. La faiblesse profonde de ceux qui ont le pouvoir a offert au Rassemblement national un triomphe idéologique et politique majeur sur le sujet qui constitue le cœur de sa vision du monde. Cette défaite-là, nous allons la payer dans les mois et les années qui viennent. Ce n’est pas juste un moment ou une séquence comme on adore dire en politique, c’est une crise. Nous n’avons pas encore perdu les élections face à l’extrême droite, mais nous semblons avoir déjà perdu la bataille idéologique. Tant qu’on n’aura pas de cap clair face au RN, on peut faire tout ce qu’on veut pour les amadouer, transgresser toutes les lignes rouges, ça les fera progresser. Vous avez vu le sourire de Marine Le Pen ? Quelles que soient les contorsions du président à la télévision pour nous expliquer qu’il s’agit d’une défaite de l’extrême droite, ce sourire restera la vérité du moment.

Le texte touche à plusieurs totems : le droit du sol, la déchéance de nationalité, les quotas, la préférence nationale… sans que cela ne soulève aucun débat dans la société. La France s’est-elle droitisée ou est-elle résignée ?

Il y a une droitisation réelle, en particulier sur les questions d’immigration. Et il y a aussi, en face, un abattement, une forme de résignation. Comme si ceux qui portent une vision humaniste de la République avaient déjà perdu. Il n’y a pas que CNews en France, il y a aussi des millions de citoyens qui attendent une autre offre. Et c’est ce qui permettra de sortir de cette impression de plus en plus partagée de défaite inexorable.

Que dites-vous aux macronistes qui se sont abstenus ou ont voté contre le texte ?

Je les remercie d’avoir tenu bon. Ils ont fait primer leurs convictions sur les logiques d’appareil et sur les pressions hiérarchiques : c’est le premier pas d’un être libre. Emmanuel Macron a trahi sa promesse d’ouverture et de modernité, mais y a-t-il jamais vraiment cru ? Cette année, qui a commencé par la réforme des retraites et s’est conclue par la loi Darmanin, marque en tout cas la mort du « et en même temps ». À nous de faire émerger une alternative, dès l’année prochaine aux élections européennes.

La Nupes a voté comme un seul homme contre le texte. Cela veut-il dire qu’elle n’est pas morte, comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon ?

Qu’il y ait une opposition unanime à ce texte est une excellente chose ! Mais le projet que l’on porte sur la question européenne n’est évidemment pas le même que celui de Jean-Luc Mélenchon, ni même du Parti communiste. Nos différences sont fondamentales, ce ne sont pas des nuances. Nous ne sommes pas d’accord sur ce que nous voulons faire de l’Union européenne, sur l’émergence d’une véritable puissance politique européenne, sur la guerre en Ukraine, qui ébranle notre continent, sur les relations de l’Europe et du monde. Pour qu’il y ait union, il faudrait s’accorder sur des principes que Jean-Luc Mélenchon bafoue. Et, pour qu’une alternative émerge, il faut d’abord de la clarté.

Vous serez tête de liste aux élections européennes, soutenu par le Parti socialiste, qui a suspendu sa participation à la Nupes. Ce n’est pas forcément clair pour tout le monde.

On pourra tout me reprocher, mais pas l’absence de clarté. Nous avons toujours assumé ces divergences de fond sur l’Europe et nous avons expliqué depuis le début avec Place publique qu’elles devaient logiquement se traduire en offres politiques différentes aux élections européennes de 2024. Et je suis convaincu qu’une large majorité des électeurs de gauche, y compris parmi ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon aux dernières présidentielles, vont trancher le 9 juin. On va se rendre compte ce jour-là à quel point l’attachement viscéral à la construction européenne, à la démocratie, aux droits humains reste dominant au sein de la gauche française.

Daniel Cohn-Bendit, qui vous a apporté son soutien, plaide pour une alliance entre socialistes, écologistes et radicaux de gauche. Vous aussi ?

Permettez-moi d’abord de me réjouir que Dany – sans doute la personnalité française qui a le plus incarné l’Europe ces dernières décennies – ait rompu avec l’illusion macroniste et nous apporte son soutien ! On s’est assez disputés sur Emmanuel Macron depuis 2017 pour que je souligne combien cette bascule est importante et qu’elle en appelle d’autres. Sur votre question, j’ai appris que les dynamiques politiques en plein jour comptent infiniment plus que les négociations de salles obscures. Quand on a lancé Place publique fin 2018, on a mis tout le monde autour d’une table en cherchant à trouver le plus petit dénominateur commun. Ça ne marche pas. Donc je suis totalement focalisé sur notre propre dynamique. Il faut que les sondages augmentent, qu’il y ait des milliers de jeunes qui nous rejoignent, comme c’est le cas actuellement, qu’on fasse une campagne enthousiasmante, que nous devenions un aimant politique et alors on verra. Nous serons toujours ouverts aux gens qui partagent notre vision de l’Europe, mais nous n’attendrons personne.

C’est le 9 juin 2024 qu’on doit renverser la table… ces élections sont vitales !

Sur quel thème allez-vous faire campagne ? Vous êtes le candidat de quoi ?

Du refus de l’impuissance ! Le candidat d’une puissance européenne écologique et solidaire qui défend ses principes et ses intérêts avec force, le candidat d’un grand take back control européen – oui, le fameux slogan des Brexiters, mais porté à l’échelle continentale. Le candidat d’une Europe qui s’affirme face aux empires autoritaires qui attaquent nos démocraties, face aux multinationales qui n’obéissent à aucune règle, face à la catastrophe climatique qui menace de tout emporter et face aux grands intérêts privés qui minent l’intérêt général. Le candidat d’une Europe adulte qui construit enfin sa propre défense sans dépendre des élections dans le Michigan pour savoir si Varsovie ou Berlin seront défendus. Le candidat de la fin de l’impunité des puissants et celui de la relocalisation de la production en rompant avec le dogme du libre-échange. Nous irons parler aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux habitants des zones désindustrialisées qui voient dans l’UE un cheval de Troie de la globalisation néolibérale. Et nous leur dirons que les choses peuvent changer. L’Europe sera la solution à leurs problèmes si nous sommes assez forts en 2024 pour changer les politiques industrielles, commerciales, économiques de l’Union. Faire émerger cette puissance européenne, démocratique et juste, c’est le combat de ma vie !

Faites-vous partie de ceux qui pensent que Jean-Luc Mélenchon est le problème ou en tout cas l’obstacle au rassemblement de la gauche pour 2027 ?

Je refuse d’enjamber les élections européennes ! Nous commettrions tous une erreur immense si on lançait dès aujourd’hui un débat sur 2027. C’est le 9 juin 2024 qu’on doit renverser la table. Notre continent est en guerre, nos démocraties sont attaquées à l’extérieur et à l’intérieur, Trump va peut-être redevenir président des États-Unis la même année, la catastrophe climatique n’attend pas : ces élections sont vitales !

François Ruffin pourrait-il être un bon candidat pour la gauche en 2027 ?

Ce qui est certain, c’est que Ruffin fait du bien à la politique. Sur les questions sociales, il est la voix aujourd’hui qui porte le plus car elle respire la sincérité. Je ne sais pas ce qu’il pense de plein de sujets cruciaux, sur l’Europe notamment, mais sa parole est originale, revigorante. Pour parler au-delà des sphères militantes, il faut sortir du pavlovisme et de sa zone de confort. Romain Gary s’est posé une question qui m’accompagne depuis l’adolescence : pourquoi les élites françaises n’ont-elles pas suivi le général de Gaulle à Londres ? Ce n’est pas parce qu’elles étaient pronazies, ni pro-allemandes, ni violemment antisémites. La vraie raison, c’est qu’elles aimaient trop leurs meubles. C’est très compliqué de sortir de ses meubles idéologiques ou militants. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation démocratique tellement grave que le fait de refuser de déplacer les meubles du salon quand la maison est en train de cramer c’est consentir à mourir. On a besoin de démarches qui soient sincères et empruntent des chemins différents. Et c’est ce que fait François Ruffin.

Européennes: Raphaël Glucksmann: un espoir pour la gauche ?

Européennes: Raphaël Glucksmann: un espoir pour la gauche ?

Jamais encarté dans un parti, le député européen Raphaël Glucksmann sera la tête de liste des socialistes aux élections européennes de juin. Il incarne le nouvel espoir d’une gauche toujours très malade de ces contradictions. Interview dans la tribune.

- Le projet de loi immigration ouvre une crise politique qui percute le second mandat d’Emmanuel Macron. Que dit-elle selon vous de sa pratique du pouvoir ?

RAPHAËL GLUCKSMANN – C’est à la fois un naufrage idéologique et une politique de gribouille. La faiblesse profonde de ceux qui ont le pouvoir a offert au Rassemblement national un triomphe idéologique et politique majeur sur le sujet qui constitue le cœur de sa vision du monde. Cette défaite-là, nous allons la payer dans les mois et les années qui viennent. Ce n’est pas juste un moment ou une séquence comme on adore dire en politique, c’est une crise. Nous n’avons pas encore perdu les élections face à l’extrême droite, mais nous semblons avoir déjà perdu la bataille idéologique. Tant qu’on n’aura pas de cap clair face au RN, on peut faire tout ce qu’on veut pour les amadouer, transgresser toutes les lignes rouges, ça les fera progresser. Vous avez vu le sourire de Marine Le Pen ? Quelles que soient les contorsions du président à la télévision pour nous expliquer qu’il s’agit d’une défaite de l’extrême droite, ce sourire restera la vérité du moment.

Le texte touche à plusieurs totems : le droit du sol, la déchéance de nationalité, les quotas, la préférence nationale… sans que cela ne soulève aucun débat dans la société. La France s’est-elle droitisée ou est-elle résignée ?

Il y a une droitisation réelle, en particulier sur les questions d’immigration. Et il y a aussi, en face, un abattement, une forme de résignation. Comme si ceux qui portent une vision humaniste de la République avaient déjà perdu. Il n’y a pas que CNews en France, il y a aussi des millions de citoyens qui attendent une autre offre. Et c’est ce qui permettra de sortir de cette impression de plus en plus partagée de défaite inexorable.

Que dites-vous aux macronistes qui se sont abstenus ou ont voté contre le texte ?

Je les remercie d’avoir tenu bon. Ils ont fait primer leurs convictions sur les logiques d’appareil et sur les pressions hiérarchiques : c’est le premier pas d’un être libre. Emmanuel Macron a trahi sa promesse d’ouverture et de modernité, mais y a-t-il jamais vraiment cru ? Cette année, qui a commencé par la réforme des retraites et s’est conclue par la loi Darmanin, marque en tout cas la mort du « et en même temps ». À nous de faire émerger une alternative, dès l’année prochaine aux élections européennes.

La Nupes a voté comme un seul homme contre le texte. Cela veut-il dire qu’elle n’est pas morte, comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon ?

Qu’il y ait une opposition unanime à ce texte est une excellente chose ! Mais le projet que l’on porte sur la question européenne n’est évidemment pas le même que celui de Jean-Luc Mélenchon, ni même du Parti communiste. Nos différences sont fondamentales, ce ne sont pas des nuances. Nous ne sommes pas d’accord sur ce que nous voulons faire de l’Union européenne, sur l’émergence d’une véritable puissance politique européenne, sur la guerre en Ukraine, qui ébranle notre continent, sur les relations de l’Europe et du monde. Pour qu’il y ait union, il faudrait s’accorder sur des principes que Jean-Luc Mélenchon bafoue. Et, pour qu’une alternative émerge, il faut d’abord de la clarté.

Vous serez tête de liste aux élections européennes, soutenu par le Parti socialiste, qui a suspendu sa participation à la Nupes. Ce n’est pas forcément clair pour tout le monde.

On pourra tout me reprocher, mais pas l’absence de clarté. Nous avons toujours assumé ces divergences de fond sur l’Europe et nous avons expliqué depuis le début avec Place publique qu’elles devaient logiquement se traduire en offres politiques différentes aux élections européennes de 2024. Et je suis convaincu qu’une large majorité des électeurs de gauche, y compris parmi ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon aux dernières présidentielles, vont trancher le 9 juin. On va se rendre compte ce jour-là à quel point l’attachement viscéral à la construction européenne, à la démocratie, aux droits humains reste dominant au sein de la gauche française.

Daniel Cohn-Bendit, qui vous a apporté son soutien, plaide pour une alliance entre socialistes, écologistes et radicaux de gauche. Vous aussi ?

Permettez-moi d’abord de me réjouir que Dany – sans doute la personnalité française qui a le plus incarné l’Europe ces dernières décennies – ait rompu avec l’illusion macroniste et nous apporte son soutien ! On s’est assez disputés sur Emmanuel Macron depuis 2017 pour que je souligne combien cette bascule est importante et qu’elle en appelle d’autres. Sur votre question, j’ai appris que les dynamiques politiques en plein jour comptent infiniment plus que les négociations de salles obscures. Quand on a lancé Place publique fin 2018, on a mis tout le monde autour d’une table en cherchant à trouver le plus petit dénominateur commun. Ça ne marche pas. Donc je suis totalement focalisé sur notre propre dynamique. Il faut que les sondages augmentent, qu’il y ait des milliers de jeunes qui nous rejoignent, comme c’est le cas actuellement, qu’on fasse une campagne enthousiasmante, que nous devenions un aimant politique et alors on verra. Nous serons toujours ouverts aux gens qui partagent notre vision de l’Europe, mais nous n’attendrons personne.

C’est le 9 juin 2024 qu’on doit renverser la table… ces élections sont vitales !

Sur quel thème allez-vous faire campagne ? Vous êtes le candidat de quoi ?

Du refus de l’impuissance ! Le candidat d’une puissance européenne écologique et solidaire qui défend ses principes et ses intérêts avec force, le candidat d’un grand take back control européen – oui, le fameux slogan des Brexiters, mais porté à l’échelle continentale. Le candidat d’une Europe qui s’affirme face aux empires autoritaires qui attaquent nos démocraties, face aux multinationales qui n’obéissent à aucune règle, face à la catastrophe climatique qui menace de tout emporter et face aux grands intérêts privés qui minent l’intérêt général. Le candidat d’une Europe adulte qui construit enfin sa propre défense sans dépendre des élections dans le Michigan pour savoir si Varsovie ou Berlin seront défendus. Le candidat de la fin de l’impunité des puissants et celui de la relocalisation de la production en rompant avec le dogme du libre-échange. Nous irons parler aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux habitants des zones désindustrialisées qui voient dans l’UE un cheval de Troie de la globalisation néolibérale. Et nous leur dirons que les choses peuvent changer. L’Europe sera la solution à leurs problèmes si nous sommes assez forts en 2024 pour changer les politiques industrielles, commerciales, économiques de l’Union. Faire émerger cette puissance européenne, démocratique et juste, c’est le combat de ma vie !

Faites-vous partie de ceux qui pensent que Jean-Luc Mélenchon est le problème ou en tout cas l’obstacle au rassemblement de la gauche pour 2027 ?

Je refuse d’enjamber les élections européennes ! Nous commettrions tous une erreur immense si on lançait dès aujourd’hui un débat sur 2027. C’est le 9 juin 2024 qu’on doit renverser la table. Notre continent est en guerre, nos démocraties sont attaquées à l’extérieur et à l’intérieur, Trump va peut-être redevenir président des États-Unis la même année, la catastrophe climatique n’attend pas : ces élections sont vitales !

François Ruffin pourrait-il être un bon candidat pour la gauche en 2027 ?

Ce qui est certain, c’est que Ruffin fait du bien à la politique. Sur les questions sociales, il est la voix aujourd’hui qui porte le plus car elle respire la sincérité. Je ne sais pas ce qu’il pense de plein de sujets cruciaux, sur l’Europe notamment, mais sa parole est originale, revigorante. Pour parler au-delà des sphères militantes, il faut sortir du pavlovisme et de sa zone de confort. Romain Gary s’est posé une question qui m’accompagne depuis l’adolescence : pourquoi les élites françaises n’ont-elles pas suivi le général de Gaulle à Londres ? Ce n’est pas parce qu’elles étaient pronazies, ni pro-allemandes, ni violemment antisémites. La vraie raison, c’est qu’elles aimaient trop leurs meubles. C’est très compliqué de sortir de ses meubles idéologiques ou militants. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation démocratique tellement grave que le fait de refuser de déplacer les meubles du salon quand la maison est en train de cramer c’est consentir à mourir. On a besoin de démarches qui soient sincères et empruntent des chemins différents. Et c’est ce que fait François Ruffin.

L’ARN messager, un espoir pour les autres maladies

L’ARN messager, un espoir pour les autres maladies

 

 

Un article de France Info fait le point sur l’espoir que suscite la technologie de l’ARN messager pour soigner y compris les maladies les plus graves.

 

Cette piste est étudiée depuis de nombreuses années, mais la mise sur le marché de vaccins à ARNm contre le Covid-19 a fait gagner cette technologie en crédibilité.

Le premier succès d’une longue série ? Encore inconnu du grand public il y a deux ans, l’ARN messager s’est imposé durant la pandémie de Covid-19, à la faveur des succès obtenus par les vaccins de Pfizer-BioNTech, Moderna et bientôt CureVac. Après des années de recherches, cette technologie a obtenu sa première validation commerciale, et prouvé qu’elle pouvait être mature dans le domaine médical. Et si l’ARNm affole désormais les investisseurs, c’est parce que les champs d’application sont multiples : infections virales, cancers voire médecine régénératrice…

Le principe est renversant, puisqu’il consiste à déménager le laboratoire directement dans les cellules du patient, pour y produire certaines protéines. Pour obtenir ce résultat, il faut d’abord passer commande. Cette information est portée par des brins d’ARN messager qui vont « coder » la synthèse de telle ou telle protéine, à la manière de notices de montage. Mais pour être en capacité d’entrer dans les cellules et de remplir leur mission, ces brins doivent d’abord être vêtus d’une tenue de protection adaptée, par exemple des capsules de lipide (liposomes). Sans ce vecteur, ils seraient dégradés en un clin d’œil.

Les vaccins à ARN sont composés de brins génétiques encapsulés dans des petites particules graisseuses, afin de les protéger jusqu’au cytoplasme de la cellule. Cette information va permettre la synthèse de la protéine Spike, l’antigène qui déclenche une réponse immunitaire. (PIERRE-ALBERT JOSSERAND / FRANCEINFO)

Ces brins d’ARN messager permettent de commander la production d’un antigène, cette protéine qui va entraîner une réponse immunitaire dans l’organisme, et donc une protection à moyen terme. Dans le cas du Sars-CoV-2, l’ARN messager va guider la production de la fameuse protéine « Spike » présente à la surface du coronavirus. Lors d’une exposition future au virus, les anticorps et certaines cellules immunes pourront identifer cette protéine et donc neutraliser le virus. Le principe est le même pour les autres infections virales : Zika, dengue, fièvre jaune… En théorie, il suffit de passer commande des protéines qui déclencheront une réponse, mais à condition de trouver les plus intéressantes.

« La pandémie a permis de créer une opportunité pour cette nouvelle classe de vaccins, dont la vitesse a pris tout le monde de court », souligne le chercheur du CNRS Bruno Pitard, spécialiste de ces vaccins. Mais prudence, car le Covid-19 était « vraiment un cas d’école ». Il a été relativement aisé d’identifier le bon antigène, en partie grâce aux travaux menés en 2002 sur l’épidémie de Sars-CoV. Par ailleurs, cette protéine S est  »très immunogène », c’est-à-dire capable d’induire une forte réponse immunitaire. Développer des vaccins à ARNm pour d’autres infections virales pourrait donc s’avérer bien plus complexe.

Vers de possibles vaccins « à la carte » ?

Depuis de très nombreuses années, les travaux sur l’ARN messager portent également sur le traitement des cancers. En effet, les cellules cancéreuses expriment des protéines particulières (TAA, tumor-associated antigens), qui peuvent être mutées ou issues de mutations, exprimées en très grande quantité, ou exprimées alors qu’elles ne devraient plus l’être dans des tissus adultes. « Vous pouvez donc faire un vaccin codant cette protéine, comme pour la protéine Spike, de façon à ce que la réponse immunitaire la reconnaisse et détruise les cellules tumorales », résume Steve Pascolo, l’un des trois cofondateurs de CureVac, une société allemande pionnière dans les technologies ARNm, aujourd’hui chercheur à Zurich (Suisse).

Une première piste consiste donc à imaginer des vaccins quand la plupart de ces protéines sont déjà connues, par exemple pour certains cancers du sein héréditaires. Mais le plus souvent, comme dans le cas de cancers déjà déclarés, ces protéines, ou « pool » d’antigènes, ne sont pas les mêmes selon les patients. Il faut donc adapter la réponse à l’aide de « vaccins thérapeutiques ». Cela consiste à réaliser une biopsie des tissus cancéreux du patient, puis un séquençage génétique, afin de concevoir un vaccin individualisé et unique. 

Un diagnostic précoce resterait essentiel, mais l’ARNm permettrait ensuite d’aller très vite. Il suffit en effet de produire la séquence génétique de la protéine ciblée et non plus la protéine elle-même (une aventure toujours complexe, car il faut notamment recréer à l’identique sa configuration spatiale). A titre d’exemple, il n’avait fallu que 48 heures à Moderna pour « dessiner » son vaccin, après la publication de la séquence génétique du virus par des équipes chinoises, le 11 janvier 2020. Une quarantaine de jours avaient suffi avant de lancer de premiers essais. Cette médecine « à la carte » n’en est toutefois qu’à ses prémices et le coût de production de l’ARNm est à ce jour rédhibitoire.

L’échec récent d’un essai de phase 2, dans un projet de CureVac contre le cancer de la prostate, illustre toutefois la difficulté du pari. Pour le moment,  »quelques cellules parviennent toujours à changer un peu leurs protéines de surface et à s’échapper », souligne Steve Pascolo. Par ailleurs, les cellules tumorales expriment également des inhibiteurs qui empêchent nos cellules immunitaires de faire leur travail. « Les ARNm doivent donc agir sur différents fronts : à la fois sur les cellules tumorales, pour bloquer ces molécules qui entraînent l’inhibition, et sur le système immunitaire », résume Chantal Pichon, professeure de biologie moléculaire et cellulaire à l’université d’Orléans (Loiret).

Des projets tous azimuts

Avec le succès des vaccins contre le Covid-19 (qui ont assuré 270 millions de dollars de revenus à BioNTech en 2020), les géants de l’ARNm disposent d’une capacité accrue pour mener des projets tous azimuts. En janvier, la société d’analyses Globaldata dénombrait ainsi 44 essais cliniques en cours mobilisant l’ARNm, dont la moitié consacrées aux cancers – citons par exemple l’essai de phase 2 mené par BioNTech sur les mélanomes. Le mouvement devrait encore s’intensifier car les chéquiers sont sortis. Début avril, le groupe français Sanofi a déboursé 160 millions de dollars pour acquérir la start-up britannique Tidal Therapeutics, qui travaille sur des applications en oncologie.

Mais d’autres débouchés sont encore évoquées. Le Français Stéphane Bancel, PDG de Moderna, a d’ailleurs bon espoir de proposer une solution pour améliorer la revascularisation après un infarctus. L’idée est d’administrer, dans les 48 heures, de l’ARNm codant la protéine VEGF, qui alerte les cellules souches et entraîne la fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins, afin de limiter la survenue d’insuffisances cardiaques.

« Le monde n’a pas encore réalisé toutes les combinaisons et permutations que nous pouvons utiliser pour pouvoir créer des produits extrêmement efficaces. »

Stéphane Bancel, PDG de Moderna 

sur le site Ark-Invest.com

CureVac s’est aussi associé avec un hôpital universitaire du Massachussetts pour élaborer des thérapies des maladies de l’œil. TranslateBio veut coder la protéine CFTR pour guérir les fibroses kystiques, qui entraînent une obstruction des poumons. Ce traitement fait actuellement l’objet d’une étude clinique de phase 1/2 et repose sur des inhalations en plusieurs doses. Là encore, la société veut capitaliser sur l’aura acquise par la technologie pendant la pandémie. « Nous avons vu l’impact de l’ARNm dans le paysage des vaccins (…) et j’espère qu’il pourra jouer un rôle similaire dans le traitement des maladies pulmonaires », a ainsi déclaré Steven Rowe, chercheur principal de l’essai.

Steve Pascolo cite aussi des domaines inattendus, comme la dégénérescence rétinienne ou l’esthétique : « On pourrait en principe faire coder l’élastine, une protéine de la peau qui n’est plus produite à l’âge adulte. » Et de lancer avec enthousiasme :  »Pour chaque maladie, il y a en théorie une solution avec l’ARN messager ! » La formule fait sourire son ami Bruno Pitard, qui joue la carte opposée, celle de la prudence : « On sait très bien qu’on ne va pas pouvoir tout faire avec ça. Il faut être raisonnable. » Le chercheur nantais rappelle que dans les années 1990, tout le monde parlait de la thérapie génique. « Trente ans après, on y est encore à peine. »

Une technologie crédible grâce au Covid-19

Après avoir connu toutes les peines du monde pour obtenir des financements, les promoteurs des technologies ARNm veulent désormais surfer sur la vague. Il faut dire qu’après le travail de pionniers, comme la biochimiste hongroise Katalin Kariko, peu de sociétés ont relevé le pari – CureVac, BioNTech et Moderna ont été créées en 2000, 2008 et 2010. Après son départ de CureVac, il a fallu dix ans pour que Steve Pascolo obtienne un financement public pour une plateforme ARNm à Zurich, en 2016. Sans jamais déchaîner les passions de ses confrères.

« Il y a quelques années, quand je donnais une conférence sur l’ARNm, je conservais toujours quelques diapositives de côté. Il fallait meubler à la fin, car personne ne posait de questions… »

Steve Pascolo, chercheur à Zurich 

à franceinfo

La communauté scientifique « a cru pendant très longtemps, et c’était vrai au départ, qu’on ne pourrait pas exploiter l’ARNm car il était très facilement dégradable », résume Chantal Pichon, tandis que les anticorps monoclonaux, les vecteurs viraux, les thérapies géniques et les petits ARN interférents (des tueurs d’ARN messager) suscitaient davantage d’intérêt. Il a d’abord fallu produire des ARNm de meilleure qualité, avec des nucléotides modifiés, une stabilisation des séquences et des progrès sur les « coiffes » de ces petits brins. Il a également fallu améliorer les vecteurs, afin qu’ils acheminent correctement l’information jusqu’aux cellules.

« Tout ça a maturé gentiment dans les laboratoires de recherche, les bio-tech. Mais c’est une danse à trois : il faut un bon ARNm, un bon système de vectorisation et un bon antigène », insiste Bruno Pitard. Au départ de son aventure, Steve Pascolo injectait à ses souris des doses de 800 microgrammes d’ARNm, contre 30 microgrammes dans le vaccin de BioNTech. Et ce n’est pas fini : le chercheur anticipe déjà de futurs brevets permettant d’accroître la qualité des ARN ou des vecteurs chargés de les acheminer.

La France en retard sur l’Allemagne

Depuis plusieurs années, quelques équipes françaises travaillent d’ailleurs sur ce dernier créneau. A Nantes (Loire-Atlantique), la start-up In-Cell-Art utilise des centaines de composés pour son « Nanotaxi » et à Orléans (Loiret), l’équipe de Chantal Pichon travaille sur une autre formulation. La société Flash Therapeutics, basée à Toulouse (Haute-Garonne), a breveté en 2015 un vecteur nommé « LentiFlash ». Alors que Moderna ou BioNTech utilisent une stratégie chimique, avec des liposomes, cette start-up française a développé une stratégie biologique, qui consiste à emballer l’ARN dans une enveloppe de cellule humaine et une capside de virus débarrassée de tout gène viral.

La PDG de Flash Therapeutics, Pascale Bouillé, a vu les regards évoluer durant la pandémie. « Au mois d’octobre, raconte-t-elle, la Direction générale des entreprise, la BPI… Tout le monde nous a sollicités pour qu’on dépose des projets », chose faite le mois suivant. La start-up a obtenu 1,5 million d’euros en janvier, soit une subvention à hauteur de 80% des dépenses (contre environ 50% habituellement). « C’était la première fois qu’on m’attribuait davantage que demandé », commente-t-elle. Ironie du sort, elle s’était déjà alliée à Chantal Pichon, en 2018, pour obtenir une demande de financement auprès de la BPI. Mais celle-ci, à l’époque, n’avait pas donné suite.  »Ils nous ont dit que nous n’étions pas assez avancées et trop dans la recherche. » Entre-temps, l’ARNm est bien devenu une priorité.

Aujourd’hui, la France ne possède aucun site capable de mener une production industrielle d’ARNm, mais il ne faut pas nécessairement y voir un mal tricolore. Rares sont les pays déjà armés et ce sont bien les Etats-Unis et l’Allemagne qui font figure d’exception. Flash Therapeutics se donne deux ans pour parvenir à créer sa plateforme et va travailler en collaboration étroite avec des cliniciens du public sur le développement de médicaments, pour prouver qu’ils fonctionnent. En effet, rappelle Pascale Bouillé, « c’est bien beau de construire des usines, mais qu’est-ce qu’on met dedans, si l’on n’a pas de technologie dont on est propriétaire ? »

Les scientifiques français vont donc devoir investir ce nouveau terrain de jeu. Pour aboutir à ces vaccins à ARNm, « il y a eu un dialogue entre deux domaines scientifiques, l’immunologie et la nanomédecine, qui se sont nourris l’un l’autre », souligne Chantal Pichon, qui espère la mise en place d’interfaces entre des équipes issues de plusieurs domaines d’expertise. « De plus en plus de collègues veulent travailler sur l’ARNm et nous proposent des collaborations », se réjouit-elle. Fin mars, une conférence virtuelle de la Société française de nanomédecine a rassemblé 500 participants de 32 pays, dont de nombreux Français – chose encore impensable il y a deux ans. Cette fois-ci, le train est en marche.

Un espoir dans «4 à 6 semaines», Macron ment !

Un espoir dans «4 à 6 semaines», Macron ment !

 

 

Il est évident que Macron est beaucoup plus sensible à l’évolution de l’opinion publique vis-à-vis des mesures restrictives que vis-à-vis de l’évolution de la situation sanitaire. Ses  déclaration d’hier sont complètement irresponsables quand il affirme. « Dans quatre à six semaines, nous aurons vacciné encore plus de Français, nous aurons avancé sur les traitements, ce qui permettra normalement d’avoir un impact sur l’épidémie comme cela a été le cas dans d’autres pays », précisait par la suite l’Élysé.

 

En deux mois en effet,  la France n’a été capable de vacciner que 2,5 millions de personnes. Le rythme de vaccination pourra difficilement s’accélérer car la France manque cruellement de vaccins et la plupart des centres  de vaccination sont fermés. Au mieux en quatre ou six semaines on pourra vacciner un à 2 millions de personnes. À ce rythme, il est impossible d’atteindre le seuil des 70 % annoncés pour l’été. Et cela d’autant plus que le seuil d’autoprotection collective est désormais de 90 % du fait des modes de propagation des variants.

 

En fait Macron pense utiliser les quatre à six semaines qui viennent pour transférer la responsabilité des mesures de confinement aux collectivités locales qui ainsi porteront le  chapeau politique du mécontentement. Car pour l’heure, et pour les « quatre à six semaines » qui arrivent, c’est plutôt le durcissement qui se profile avec la menace permanente d’un reconfinement général. Si le président de la République veut tout faire pour éviter d’en arriver là, ce sera au prix de mesures territorialisées fortes comme à Nice ou Dunkerque où la population se retrouve à nouveau sous cloche. Des décisions difficiles auxquelles le chef de l’État tente de mouiller les élus locaux.

Le vaccin de Johnson & Johnson autorisé aux États-Unis: un grand espoir

Le vaccin de Johnson & Johnson autorisé aux États-Unis: un grand espoir

 

Les autorités américaines viennent de donner leur autorisation pour l’utilisation du vaccin de Johnson & Johnson qui présente deux avantages logistiques conséquents: il ne s’administre qu’en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur. 

 

Ce vaccin présente deux avantages logistiques conséquents: il ne s’administre qu’en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur. L’efficacité du vaccin était lors des essais de 85,9% contre les formes graves du Covid-19 aux États-Unis. Toutes régions de l’essai clinique confondues, elle était de 66,1% contre les formes modérées de la maladie, et globalement «similaire» pour toutes les catégories de population (âges, ethnies). Les effets secondaires les plus fréquemment observés étaient une douleur à l’endroit de l’injection, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires.

L’entreprise américaine s’est engagée à acheminer 100 millions de doses aux États-Unis avant la fin du mois de juin. Avec 600 millions de doses commandées au total à Pfizer et Moderna, les États-Unis disposeront déjà, d’ici la fin juillet, d’assez de vaccins pour immuniser la quasi-totalité de la population. Et il faudrait ajouter les possibilités offertes par le nouveau vaccin.

 

Fibre en zone rurale: un espoir ?

Fibre en zone rurale: un espoir ?

S’il est clair que la fibre progresse dans les zones relativement urbanisées, il en va différemment dans les zones rurales où le plan accumule tous les retards. Au mieux on peut espérer que les centres bourgs seront desservis par le câble.

Il en va différemment pour les habitats en zone diffuse. Là, on pourrait se raccorder avec le vieux réseau aérien quand il est encore en bon état et-ou  installer des câbles aériens. Ce serait aussi l’occasion de remplacer le vieux réseau de cuivre dans un état lamentable; en effet les fils tiennent parfois les poteaux quand ils ne sont pas tout simplement couchés dans les fossés.

Orange a indiqué, dans un communiqué, avoir retenu l’offre d’un consortium regroupant La Banque des Territoires (Caisse des Dépôts), CNP Assurances et EDF Invest, pour prendre une participation de 50% et le co-contrôle d’Orange Concessions. La transaction valorise Orange Concessions à 2,675 milliards d’euros, précise le communiqué. Elle devrait être finalisée d’ici la fin de l’année 2021. Orange disposera d’une option d’achat à terme lui permettant de prendre le contrôle et de consolider Orange Concessions.

Le groupe précise que les réseaux opérés par Orange Concessions pour le compte des collectivités territoriales seront ouverts à l’ensemble des opérateurs.

 

Alzheimer: un espoir ?

Alzheimer: un espoir ?  

 

Bruno Dubois, professeur de neurologie, chef du service à la Pitié-Salpêtrière dit son espoir dans un nouveau médicament. (Interview JDD)

 

Le nouveau médicament du laboratoire Biogen, actuellement examiné par les autorités sanitaires américaines, peut-il constituer une lueur d’espoir?
L’espoir le plus lumineux, ce sont les énormes progrès conceptuels réalisés ces dernières années. On n’est plus dans la contemplation de la maladie ; on tient peut-être le chemin de la solution. Tout cela irrigue la recherche pharmaceutique. Par le passé, certaines molécules étaient parvenues à faire diminuer les plaques amyloïdes dans le cerveau des malades, c’est-à-dire une des deux lésions caractéristiques d’Alzheimer, mais ça restait sans effet sur les symptômes. Ce sont les échecs thérapeutiques dont on a beaucoup parlé depuis dix ans. L’aducanumab, lui, semble réduire le déclin cognitif chez une partie des patients dans la phase initiale de la maladie. Un effet positif sur l’autonomie et les performances cognitives, c’est une première et quelle promesse! On tient peut-être un fil de la pelote. Mais prudence : les résultats des essais cliniques n’ont pas encore été publiés. Si l’efficacité était confirmée l’an prochain, 2021 serait la deuxième date la plus importante depuis la description de la maladie par Aloïs Alzheimer en 1906.

 

Quels autres traitements en développement vous semblent-ils prometteurs?
La molécule BAN2401, un anticorps qui vise lui aussi à éliminer les plaques amyloïdes, donne des résultats encourageants. La phase 3 de l’essai clinique a démarré. D’autres médicaments ciblant la protéine Tau sont en cours de développement.

Votre centre est très impliqué dans les essais cliniques. Est-il facile de recruter des patients?
Non, c’est difficile car les essais sont contraignants. Ils nécessitent des rendez-vous mensuels, avec ponction lombaire et bilans sanguins. Les patients les plus jeunes soignés dans le service, ceux âgés d’environ 65 ans, sont souvent les plus impliqués.

Puisqu’il semble si difficile de guérir Alzheimer, pourra-t-on un jour la prévenir?
Traiter les gens déjà malades, c’est peut-être trop tard. Impossible de remonter le temps ; on peut seulement espérer bloquer le processus ou en ralentir l’aggravation. Notre objectif est de poser un diagnostic le plus tôt possible, avant la perte d’autonomie, voire avant les symptômes. Pour cela, nous allons nous appuyer sur d’énormes progrès dans l’identification de marqueurs biologiques associés à la présence de lésions. Certains de ces marqueurs étant présents quinze ans avant la survenue des symptômes, on sera capables un jour d’identifier les sujets sains à risque et d’empêcher l’arrivée de la maladie. Je défends l’idée d’une clinique du risque qui va nous permettre de passer d’une vision un peu fataliste, centrée sur l’accompagnement des malades, à une approche d’amont, plus globale et dynamique. Bien sûr, il faudra évidemment expliquer aux personnes ainsi dépistées qu’elles ne sont pas malades, mais à risque. Cela relève encore de la médecine fiction mais, si les médicaments tiennent leur promesse, on peut imaginer que certains puissent être donnés en prévention.

 

Mais comment pourrait-on repérer les personnes à risque?
Il n’est pas question de dépister tout le monde à coup de PET-scan ou de ponction lombaire. Pour apprendre à mieux évaluer le risque, nous suivons, à l’Institut de la mémoire et depuis 2013, une cohorte de 318 personnes âgées, sans troubles cognitifs au départ, dans le cadre d’une grande étude baptisée Insight et financée notamment par l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) et la Fondation pour la recherche sur Alzheimer (FRA). Au bout de cinq ans, parmi les 88 personnes qui avaient au départ les lésions cérébrales de la maladie, 15 seulement ont développé des symptômes. Ce qui semble valider l’hypothèse que nous avions formulée en 2007 : la présence de lésions ne suffit pas à annoncer la survenue de la maladie ; seule la présence des symptômes associés à ces lésions définit l’affection. Mais la controverse scientifique n’est pas éteinte : mes collègues d’Harvard ou de la Mayo Clinic aux États-Unis sont persuadés du contraire ! Pour nous, et les données actuelles de la littérature scientifique le suggèrent, d’autres facteurs doivent être associés aux lésions pour que la maladie survienne. Une fois achevés, tous ces travaux nous permettront d’élaborer un algorithme prédictif pour repérer, dans la population des personnes âgées, le petit nombre chez qui les lésions sont présentes et évoluent. Notre équipe a identifié une corrélation entre un marqueur sanguin et les lésions amyloïdes du cerveau. Ça reste fragile, et on n’en est pas encore à diagnostiquer Alzheimer grâce à une prise de sang.

 

Le dépistage, c’est pour demain ou après-demain, mais que faire dès aujourd’hui?
On a l’idée de créer des centres de prévention de la démence et je vais d’ailleurs en parler mardi, lors d’une conférence à l’Académie de médecine. Je les imagine comme des structures de repérage des facteurs de risque dont certains sont modifiables par des interventions ciblées. En complément, nous développons, avec l’agence régionale de santé d’Île-de-France, une application de repérage de troubles cognitifs accessible sur smartphone. Ce projet baptisé Santé-Cerveau va permettre aux gens de s’évaluer au moyen de questionnaires et de tests validés. Ça leur donnera des indications sur leur fonctionnement cognitif. Au besoin, ils seront mis en contact avec le centre mémoire le plus proche de chez eux. En mobilisant la population, on peut espérer retarder un peu l’entrée dans la maladie.

Alzheimer: un espoir ?

Alzheimer: un espoir ?  

 

Bruno Dubois, professeur de neurologie, chef du service à la Pitié-Salpêtrière dit son espoir dans un nouveau médicament. (Interview JDD)

 

Le nouveau médicament du laboratoire Biogen, actuellement examiné par les autorités sanitaires américaines, peut-il constituer une lueur d’espoir?
L’espoir le plus lumineux, ce sont les énormes progrès conceptuels réalisés ces dernières années. On n’est plus dans la contemplation de la maladie ; on tient peut-être le chemin de la solution. Tout cela irrigue la recherche pharmaceutique. Par le passé, certaines molécules étaient parvenues à faire diminuer les plaques amyloïdes dans le cerveau des malades, c’est-à-dire une des deux lésions caractéristiques d’Alzheimer, mais ça restait sans effet sur les symptômes. Ce sont les échecs thérapeutiques dont on a beaucoup parlé depuis dix ans. L’aducanumab, lui, semble réduire le déclin cognitif chez une partie des patients dans la phase initiale de la maladie. Un effet positif sur l’autonomie et les performances cognitives, c’est une première et quelle promesse! On tient peut-être un fil de la pelote. Mais prudence : les résultats des essais cliniques n’ont pas encore été publiés. Si l’efficacité était confirmée l’an prochain, 2021 serait la deuxième date la plus importante depuis la description de la maladie par Aloïs Alzheimer en 1906.

 

Quels autres traitements en développement vous semblent-ils prometteurs?
La molécule BAN2401, un anticorps qui vise lui aussi à éliminer les plaques amyloïdes, donne des résultats encourageants. La phase 3 de l’essai clinique a démarré. D’autres médicaments ciblant la protéine Tau sont en cours de développement.

Votre centre est très impliqué dans les essais cliniques. Est-il facile de recruter des patients?
Non, c’est difficile car les essais sont contraignants. Ils nécessitent des rendez-vous mensuels, avec ponction lombaire et bilans sanguins. Les patients les plus jeunes soignés dans le service, ceux âgés d’environ 65 ans, sont souvent les plus impliqués.

Puisqu’il semble si difficile de guérir Alzheimer, pourra-t-on un jour la prévenir?
Traiter les gens déjà malades, c’est peut-être trop tard. Impossible de remonter le temps ; on peut seulement espérer bloquer le processus ou en ralentir l’aggravation. Notre objectif est de poser un diagnostic le plus tôt possible, avant la perte d’autonomie, voire avant les symptômes. Pour cela, nous allons nous appuyer sur d’énormes progrès dans l’identification de marqueurs biologiques associés à la présence de lésions. Certains de ces marqueurs étant présents quinze ans avant la survenue des symptômes, on sera capables un jour d’identifier les sujets sains à risque et d’empêcher l’arrivée de la maladie. Je défends l’idée d’une clinique du risque qui va nous permettre de passer d’une vision un peu fataliste, centrée sur l’accompagnement des malades, à une approche d’amont, plus globale et dynamique. Bien sûr, il faudra évidemment expliquer aux personnes ainsi dépistées qu’elles ne sont pas malades, mais à risque. Cela relève encore de la médecine fiction mais, si les médicaments tiennent leur promesse, on peut imaginer que certains puissent être donnés en prévention.

 

Mais comment pourrait-on repérer les personnes à risque?
Il n’est pas question de dépister tout le monde à coup de PET-scan ou de ponction lombaire. Pour apprendre à mieux évaluer le risque, nous suivons, à l’Institut de la mémoire et depuis 2013, une cohorte de 318 personnes âgées, sans troubles cognitifs au départ, dans le cadre d’une grande étude baptisée Insight et financée notamment par l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) et la Fondation pour la recherche sur Alzheimer (FRA). Au bout de cinq ans, parmi les 88 personnes qui avaient au départ les lésions cérébrales de la maladie, 15 seulement ont développé des symptômes. Ce qui semble valider l’hypothèse que nous avions formulée en 2007 : la présence de lésions ne suffit pas à annoncer la survenue de la maladie ; seule la présence des symptômes associés à ces lésions définit l’affection. Mais la controverse scientifique n’est pas éteinte : mes collègues d’Harvard ou de la Mayo Clinic aux États-Unis sont persuadés du contraire ! Pour nous, et les données actuelles de la littérature scientifique le suggèrent, d’autres facteurs doivent être associés aux lésions pour que la maladie survienne. Une fois achevés, tous ces travaux nous permettront d’élaborer un algorithme prédictif pour repérer, dans la population des personnes âgées, le petit nombre chez qui les lésions sont présentes et évoluent. Notre équipe a identifié une corrélation entre un marqueur sanguin et les lésions amyloïdes du cerveau. Ça reste fragile, et on n’en est pas encore à diagnostiquer Alzheimer grâce à une prise de sang.

 

Le dépistage, c’est pour demain ou après-demain, mais que faire dès aujourd’hui?
On a l’idée de créer des centres de prévention de la démence et je vais d’ailleurs en parler mardi, lors d’une conférence à l’Académie de médecine. Je les imagine comme des structures de repérage des facteurs de risque dont certains sont modifiables par des interventions ciblées. En complément, nous développons, avec l’agence régionale de santé d’Île-de-France, une application de repérage de troubles cognitifs accessible sur smartphone. Ce projet baptisé Santé-Cerveau va permettre aux gens de s’évaluer au moyen de questionnaires et de tests validés. Ça leur donnera des indications sur leur fonctionnement cognitif. Au besoin, ils seront mis en contact avec le centre mémoire le plus proche de chez eux. En mobilisant la population, on peut espérer retarder un peu l’entrée dans la maladie.

Sahel: cauchemar ou espoir ?

 Sahel: cauchemar ou espoir ?

Pour la militante Hindou Oumarou Ibrahim, la renaissance doit passer par la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre la pauvreté et l’insécurité, et par un renouveau démocratique. Dans une chronique au Monde elle porte un regard cauchemardesque sur le Sahel sans renoncer à l’espoir.

Tribune.

Le Sahel est en train de vivre un cauchemar éveillé. Depuis dix ans, nos pays font face à toutes les crises. Celle de l’insécurité d’abord, qui est la mère de toutes les batailles. Or le Sahel est une région de paix et de collaboration. La dureté de son climat a longtemps obligé les communautés si différentes du Sahel à vivre ensemble, à collaborer, à partager les ressources naturelles et à échanger leurs produits agricoles.

Mais depuis une dizaine d’années, les trafiquants, les terroristes et les fondamentalistes s’emploient à monter les communautés les unes contre les autres. Du Mali au Niger, du Tchad au Burkina Faso, des groupes venus d’ailleurs imposent une idéologie de haine et de conflit et s’attachent à diviser les communautés qui vivaient en harmonie.

Pour cela, ils s’appuient sur le deuxième fléau qui, depuis une dizaine d’années, s’impose comme un tueur en série dans toute la région : le changement climatique. Ce phénomène ne concerne pas que la fonte de la banquise au Groenland ou la montée des mers qui menacent les petites îles. Il est en train de détruire nos écosystèmes, nos ressources naturelles, faisant craindre le retour des grandes famines dans la région.

Le changement climatique provoque aussi la migration des hommes qui quittent les campagnes, puis les grandes villes d’Afrique, pour aller risquer leur vie sur la Méditerranée. Les communautés, fragilisées par la désertification, les grandes sécheresses suivies d’inondations destructrices, sont alors manipulées par les groupes terroristes et fondamentalistes qui veulent transformer la pénurie des ressources en conflits communautaires.

Au Burkina Faso, au Mali et partout dans la région, la situation est en train de se durcir entre éleveurs, cultivateurs et parfois même pêcheurs, au point que des villages entiers sont parfois massacrés. Et cela, c’était avant la grande crise du Covid-19 qui frappe la santé des peuples d’Afrique, à cause du virus d’abord, mais aussi parce que la crise sociale et économique engendrée par la pandémie accentue encore l’insécurité alimentaire.

Nos pays font de plus face depuis des années à une forte instabilité politique, avec des changements multiples de gouvernements, des processus démocratiques affaiblis, des reports d’élections… Rien qu’en 2020, cinq élections présidentielles doivent ou devraient se tenir. Ailleurs, ce sont des élections législatives qui doivent avoir lieu. Mais dans de nombreux pays, les peuples sont en colère contre leurs dirigeants, incapables de répondre aux crises qu’ils traversent, de leur apporter la paix, la sécurité et le développement.

Ils sont en colère, car ce n’est pas le monde que nous voulons, mais bien celui dans lequel nous vivons. Le Sahel est considéré comme l’une des régions les plus pauvres du monde. C’est vrai quand on regarde les indicateurs des grandes institutions internationales. Mais, dans notre cœur, nous les Sahéliens, nous savons que nous disposons d’une autre richesse.

Le Sahel est sans doute l’une des régions les plus jeunes du monde. Sa force est cette jeunesse qui la compose. C’est donc une région d’espoir qui doit désormais se réveiller de ce cauchemar, où l’on massacre ses voisins pour un peu d’eau potable ou de terre arable, et même des humanitaires qui viennent pour aider les populations les plus pauvres.

En 2015, nous avons adopté les objectifs de développement durable, mais nous n’avons pas assez progressé dans leur mise en œuvre. Le développement du Sahel doit se reposer sur trois piliers regroupant ces objectifs, misant sur sa jeunesse, son environnement et son agriculture et sa longue histoire de coopération.

Pour cela, nous devons saisir l’opportunité offerte par la crise sanitaire pour lancer un green deal pour le Sahel. Un green deal qui apporte, partout dans le monde rural du Sahel, des investissements pour l’agroécologie, des infrastructures vertes pour la santé, l’énergie et les transports, des moyens pour s’adapter au changement climatique. Les pays riches sont en train de consacrer des milliards de milliards de dollars pour se reconstruire. Et nous, que faisons-nous ?

 

L’hydroxychloroquine: espoir contre le coronavirus ( DG de Novartis)

L’hydroxychloroquine:  espoir contre le coronavirus ( DG de Novartis)

 

La molécule est toujours l’objet d’une polémique non seulement française mais mondiale. Il est vrai qu’il n’existe aucun traitement officiellement reconnu contre le virus chinois. Devant le soutien de l’opinion publique, de certains experts la chloroquine a été réhabilitée en France après avoir été condamnée. Le ministre de la santé a autorisé son utilisation. L’industrie pharmaceutique est aussi très attentive aux perspectives crédibles d’un futur traitement. L’hydroxychloroquine est le plus grand espoir de traitement contre le coronavirus, estime pour sa part le directeur général de Novartis Vas Narasimhan dans une interview publiée dimanche par le journal suisse SonntagsZeitung.

Novartis, dont la division de médicaments génériques Sandoz fabrique ce médicament aujourd’hui prescrit contre le paludisme, le lupus ou l’arthrite, s’est engagé à donner 130 millions de doses si les nombreux essais cliniques en cours confirment l’efficacité de ce traitement contre le Covid-19, la pneumonie virale provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2 apparu en Chine en décembre dernier.

“Les études précliniques chez l’animal ainsi que les premières données des essais cliniques montrent que l’hydroxychloroquine tue le coronavirus”, déclare Vas Narasimhan au SonntagsZeitung. “Nous travaillons avec les hôpitaux suisses sur de possibles protocoles de traitement pour l’utilisation clinique de ce médicament, mais il est trop tôt pour affirmer quoi que ce soit de définitif.”

Novartis, ajoute-t-il, est en demande d’ingrédients actifs afin de fabriquer davantage de doses au cas où les essais cliniques seraient concluants.

Trois autres médicaments produits par le laboratoire suisse – Jakavi contre le cancer, Gilenya contre la sclérose en plaques et Ilaris contre la fièvre – sont également étudiés pour leurs effets contre le Covid-19, précise le DG de Novartis.

Tous les groupes pharmaceutiques comme Sanofi, Bayer, Teva ou Roche testent actuellement certains de leurs produits contre le coronavirus.

Croissance Chine : un espoir avec le léger rebond des prix à la production en janvier ?

 

 

L’indice des prix à la production a progressé de 0,1 % sur un an en Chine. La question est de savoir si celle-ci est porteuse d’un petit espoir de remonter de la croissance ou au contraire le signe de la détérioration de la compétitivité provoquée, d’une part par la baisse des exportations d’autre part par la montée de l’endettement. Les prix à la production en Chine ont légèrement progressé en janvier, pour la première fois depuis mai 2019, montrent les statistiques officielles publiées lundi, même si la fermeture prolongée des entreprises à cause de l’épidémie de coronavirus signifie que cet élan ne devrait pas durer.

 Par ailleurs, le  tassement enregistré de l’industrie manufacturière s’inscrit dans la tendance baissière de la croissance liée à des facteurs surtout structurels. Les véritables effets du virus chinois ne se feront sans doute sentir qu’à partir de février. En effet, l’activité dans le secteur manufacturier en Chine a progressé en janvier mais à son rythme le plus faible en cinq mois. En cause évidemment,  le ralentissement mondial qui pèse sur l’usine du monde mais aussi des problèmes structurels  internes notamment d’endettement. En clair nombre d’unités de production sont portées à bout de bras par la banque centrale qui vient d’ailleurs de décider d’injecter encore 174 milliards de dollars. Avant la crise du virus chinois, on avait constaté un certain redressement de l’industrie manufacturière.

L’indice PMI manufacturier calculé par Caixin/Markit s’était  établi à 51,1 le mois dernier, contre 51,5 en décembre. Il est inférieur au consensus, qui anticipait un indice à 51,3, mais reste pour un sixième mois consécutif au-dessus du seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.

Ces statistiques, essentiellement basées sur les PME tournées vers l’export, sont légèrement plus optimistes que les données officielles communiquées depuis notamment la déclaration du virus

L’indice des prix à la production (PPI) a progressé le mois dernier de 0,1% en rythme annuel, une hausse conforme au consensus, après un déclin de 0,5% en décembre.

L’indice des prix à la consommation (CPI) a progressé en janvier de 5,4% en rythme annuel, à son rythme le plus élevé depuis octobre 2011, après une hausse de 4,5% en décembre. Le consensus anticipait une progression de 4,9%.

 

Greffe tête humaine « réussie » : un espoir pour Trump (et les autres)

 

 Greffe tête humaine « réussie » : un espoir pour Trump (et les autres)

Un chirurgien a annoncé la réussite dune  greffe de tête, ce qui constitue évidemment un immense espoir tous les responsables notamment politiques qui souffrent d’un affaiblissement des neurones. Le président américain Donal Trump  pourrait être l’un des premiers bénéficiaires de cette avancée scientifique. Un progrès qui  pourrait aussi profiter d’autres personnalités, d’autres responsables y compris en France notamment dans les milieux politiques. Reste à savoir si le nombre de donneurs sera suffisant car les besoins sont immenses. En effet la transplantation n’a été effectuée que sur des cadavres. Or la transplantation à partir d’êtres vivants aurait  plus grandes chances de succès. . Le neurochirurgien italien Sergio Canavero a annoncé en effet avoir réalisé la « première greffe de tête humaine », lors d’une conférence de presse à Vienne (Autriche), vendredi 17 novembre. L’opération a duré 18 heures et s’est déroulée en Chine sous la direction du  professeur Xiaoping Ren, de l’université médicale Harbin. Le compte-rendu de l’opération a été publié dans une revue médicale spécialisée, Surgical Neurology International (en anglais). De nombreux scientifiques ont accueilli cette annonce avec beaucoup de réserves. Franceinfo revient sur cette opération en quatre questions. L’opération a été réalisée sur deux cadavres. Les deux équipes de cinq chirurgiens ont réalisé simultanément deux décapitations sur deux hommes de même gabarit « qui ont fait don de leur corps à la recherche, et dont les familles ont signé un consentement » approuvé par le bureau Human Research Ethics de l’université médicale Harbin, rapporte Sciences et avenir. La tête du receveur a été  »reconnectée » au corps du donneur, précise le site spécialisé. « Certains nerfs comme les nerfs phréniques qui innervent le diaphragme venaient du donneur. D’autres, comme le nerf vague qui part du cerveau du receveur, ont dû être rabouté [assemblé] à celui du corps pour innerver les organes. Les vaisseaux sanguins aussi ont été reconnectés un à un », détaille Sciences et avenir. Depuis 2013, Sergio Canavero annonce qu’il sera le premier à greffer une tête humaine sur un corps humain. En 2015, il avait réitéré sa promesse, tout en appelant à des levées de fonds. Entre-temps, le neurochirurgien a annoncé, en 2016, la greffe réussie avec une tête de singe, rapporte The Guardian (en anglais). Mais l’animal n’a pas repris conscience après la transplantation. Il a été maintenu en vie une vingtaine d’heures avant d’être finalement déclaré mort. Même s’il avait survécu, il aurait été paralysé à vie puisque sa colonne vertébrale n’avait pas été ressoudée, détaille le quotidien. Mais chez certains humains la perte de mobilité est peut-être moins importante que le manque d’intelligence !

 

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Euro foot 2016 : espoir, déception mais aussi ennui

Euro foot 2016 : espoir, déception mais aussi ennui

Du fait notamment des résultats de l’équipe de France l’euro foot 2016 a suscité un grand enthousiasme populaire. La France avait de sérieux chances de l’emporter face au Portugal d’où l’immense déception après la défaite. Un manque de chance sans doute, aussi peut-être aussi en cause un physique atteint sauf pour un joueur, Sissoko qui a surnagé au cours de cette rencontre particulièrement stressante mais aussi ennuyeuse. À noter encore une fois l’excellente  prestation du gardien de but français. Cet euro foot 2016 ne restera sans doute pas dans les annales concernant la qualité du jeu. La plupart du temps les matchs ont été cadenassés par les défenses, de ce fait ce ne sont pas toujours ceux qui ont produit le meilleur jeu qui l’ont emporté. D’une certaine manière, c’est la caractéristique du foot moderne, les défenses prennent le pas sur les attaques. Bref hormis le suspense le spectacle est ennuyeux. Les tirs au but deviennent de plus en plus rares, les contre-attaques aussi et on passe la plupart du temps à transmettre la balle en arrière ou à faire circuler le ballon de manière latérale. Bref c’est le foot des défenses qui triomphent. La meilleure preuve c’est cette victoire du Portugal qui certes mérite d’avoir remporté la victoire finale mais dont le jeu insipide tout au long de cet euro foot témoigne de ce qu’est le plus souvent le foot moderne. Pour ce match France Portugal la France n’a pas suffisamment imposé sa vitesse et son engagement et s’est englué dans le faux rythme imposé par les Portugais. Reste cependant que cette équipe de France a quand même fait rêver le pays en dépit de son parcours souvent très accroché. Le bilan reste de positif car cette compétition européenne aura fait émerger une nouvelle génération de jeunes joueurs très talentueux.

SNCM : nouvel espoir de reprise ?

SNCM : nouvel espoir de reprise ?

Le feuilleton continue mais sans doute à la clé des restructurations pour le futur repreneur. Un espoir car Bruxelles serait prêt  à annuler l’exigence remboursement des 400 millions d’aides publiques « indues » ( uen exigence qui rend tout projet de reprise illusoire).Autre conditionne : ne pas inclure dans le projet les subventions de la desserte Corse-Marseille. Bruxelles exige  uen solution définitive d’ici un mis ou deux. Cela fait plus de 5 mois maintenant que la SNCM – qui emploie 2000 personnes -est placée en redressement judiciaire. Or l’une des principales difficultés, c’est qu’elle doit rembourser à Bruxelles 440 millions d’euros d’aides publiques, jugées indûment perçues. Une somme colossale qui bloque tout projet de reprise. Mais aujourd’hui, la Commission européenne semble prête à lever cet obstacle. Dans un courrier adressé au gouvernement et aux administrateurs judiciaires, courrier que France Info s’est procuré, Bruxelles laisse entendre que certains candidats au rachat répondent à ses exigences. En cas de reprise, la Commission réclame, en effet, que la nouvelle entité restructurée soit radicalement différente de la SNCM actuelle. « Certaines des offres soumises à ce jour et que vous nous avez transmises le 21 avril (…) semblent être de nature à assurer une discontinuité économique pour autant qu’elles n’incluent pas la convention de DSP (la délégation de service public) dans le périmètre des actifs dont la reprise est proposée » indique la Commission européenne. Il faut aussi que le repreneur potentiel n’inclut pas dans son projet la manne financière de la délégation de service publique à savoir plusieurs dizaines de millions par an pour assurer la liaison entre Marseille et les ports corses. Dans ces conditions, Bruxelles demande au tribunal de commerce de Marseille de ne plus attendre et de trancher l’avenir de la SNCM dans les meilleurs délais. La Commission européenne qui exclut  une prolongation de six mois ne serait prête à accepter qu’un nouveau délai « d’un mois voire de deux mois » afin de « ne pas compromettre les efforts engagés aux fins d’une solution ».

« 2015 retrouver l’espoir en matière d’avenir », ( Valls)

« 2015  retrouver l’espoir en matière d’avenir », ( Valls)

 

Il fallait oser, il l’a fait et ne comptons pas sur notre Clémenceau d’opérette pour reculer ; « On va retrouver l’espoir  en matière d’avenir ». Eh oui l’ espérance concernant le passé, c’est pas évident donc autant investir le futur avec des banalités. Des banalités quand même nuancées par d’autres  sages et insipides propos : « ile faut être à la fois prudent et lucide ». ce qui n’empêche pas le volontarisme bien maîtrisé   » mais nous pouvons  faire mieux »  Tout est dit, le contraire aussi, en fait  rien n’est dit,  c’est le degré zéro de la politique et de la dialectique. Avec en plus le politique qui se défausse de sa propre responsabilité en ajoutant ‘ »tout cela si chacun joue le jeu ».Non seulement nos responsables actuels sont pour la plupart incompétents mais en plus culturellement nuls. De vrais produits du système, des apparatchiks incultes qui n’ont pas dû lire un livre  depuis leur sortie de l’école. Même la ministre de culture ignore le denier ouvrage de Modiano, le récent prix Nobel de littérature. Ah oui mais elle lit quand même beaucoup a-t-elle ajouté : « des fiches des collaborateurs », sans doute des sondages, des notes de technocrates, de l’administration ou de courtisans. Cette déclaration de Valls a fait l’objet de dépêches de l’agence AFP d’une part et de l’agence Reuters d’autre part. Notes reprises à peu près intégralement et sans commentaire  par la presse docile et légitimiste. Bref la nullité banalisée par des médias qui se plaignent ensuite de la crise de la presse.

 

Extrait : «    Selon les chiffres publiés vendredi matin par l’Insee, la croissance française a été faible sur l’ensemble de l’année 2014, à +0,4 Pour le Premier ministre français, les faibles taux d’intérêt et la chute du prix du pétrole vont aider la France à dépasser l’objectif de croissance que s’est fixé le gouvernement.  Il faut être prudent, il faut être lucide, mais je pense en effet que cette année 2015 est celle qui permet de retrouver l’espoir en matière d’avenir. » Interrogé sur les chiffres de la croissance et de l’emploi du quatrième trimestre, le Premier ministre Manuel Valls a confirmé, vendredi 13 février lors d’un point presse à Honfleur, « penser » pouvoir « faire mieux » que l’objectif actuel du gouvernement de 1% de croissance cette année. Le chef du gouvernement a notamment cité les paramètres macro-économiques favorables (taux d’intérêt et prix du pétrole bas…), ainsi que les effets qu’il attend « si chacun joue le jeu » du pacte de responsabilité mis en place par le gouvernement.  Manuel Valls a également souligné : « Un objectif nous préoccupe bien sûr plus que tout, c’est la question du chômage. Nous allons recréer de l’emploi. Mais l’entrée sur le marché du travail notamment des jeunes fait qu’il y a toujours, dans les prévisions, des chiffres qui restent négatifs. » Selon les chiffres publiés vendredi matin par l’Insee, la croissance française a été faible sur l’ensemble de l’année 2014, à +0,4%, et l’emploi a connu une nouvelle année noire avec 67.600 suppressions nettes de postes (-0,4%). »

 

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