Coronavirus : la Russie espionne le Royaume-Uni
Dans les régimes de dictature ou notamment les présidents sont élus à vie ( c’est fait pour la Chine, c’est en cours pour la Russie), on ne s’embarrasse pas de précautions pour piller et espionner d’autres pays. Aujourd’hui, c’est la Russie qui est en cause, elle est accusée d’avoir espionné les données scientifiques du Royaume Uni concernant le Coronavirus. Pour la Russie, comme la Chine, dans les interventions sont aussi régulières l’art des élections dans les pays démocratiques.
Il est clair que l’utilisation des nouvelles technologies modifie la problématique des relations diplomatiques entre Etats. les démocraties sont être menacées par la manipulation d’outils numériques depuis l’étranger. La vie politique est concernée mais d’autres pans de la société, dans le domaine économique, social voire sociétal.
Il serait sans doute temps que lONU s’approprie cette question pour étudier les conditions de sa régulation .
Selon le National Cyber Security Centre (NCSC), un groupe de hackers, connu sous la dénomination d’APT29 – ou encore des «Ducs» ou de «Cozy Bear» – s’est attaqué à des organisations travaillant à la recherche d’un vaccin contre le Covid-19. Les trois pays les plus touchés seraient le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada. L’organisme gouvernemental britannique chargé de la cyber-sécurité a précisé que ces hackers travaillent «presque certainement dans le cadre des services de renseignement russes». Les services américains et canadiens seraient arrivés à la même conclusion.
Le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab a jugé «totalement inacceptable que les services de renseignement russes ciblent ceux qui travaillent à la lutte contre la pandémie de coronavirus». Ceux qui courent «imprudemment après leurs intérêts égoïstes» devront «rendre des comptes» a-t-il dit.«Cette campagne malveillante d’APT29 touche principalement des cibles gouvernementales, diplomatiques, des groupes de réflexion, des acteurs de la santé et de l’énergie pour leur voler leur précieuse propriété intellectuelle», a-t-il expliqué.
Ces attaques seraient toujours en cours. Elles viseraient aussi bien «des cibles gouvernementales, diplomatiques, des groupes de réflexion que des acteurs de la santé et de l’énergie pour leur voler leur précieuse propriété intellectuelle». Selon le directeur des opérations du NCSC, Paul Chichester, le groupe de hackers «utilise divers outils et techniques, notamment des logiciels malveillants personnalisés connus sous les noms de »WellMess » et de »WellMail » et »spear-phishing »». Ce dernier procédé de «harponnage» est plus ciblé que le simple «phishing», en envoyant par exemple de faux mails officiels avec un lien frauduleux non de manière massive mais à des individus bien identifiés. Le groupe «Cosy Bear» serait largement impliqué dans les attaques contre le parti démocrate américain lors de l’élection de 2016.
Toujours ce jeudi, Londres a accusé la Russie d’avoir voulu interférer dans les élections législatives de décembre dernier, gagnées par Boris Johnson. Selon les résultats d’une enquête gouvernementale, Moscou aurait notamment acquis illégalement des documents sur les projets d’accord de libre-échange avec les Etats-Unis avant de les faire fuiter sur Internet, via la plate-forme Reddit. «Bien qu’il n’y ait pas de preuve d’une campagne russe à grande échelle contre les élections générales, toute tentative d’ingérence dans nos processus démocratiques est totalement inacceptable» a déclaré Dominic Raab.