Archive pour le Tag 'Espagne'

Immigration clandestine : record en Espagne

Immigration clandestine : record en Espagne

 

46.843, le nombre de migrants clandestins arrivés en 2024 dans l’archipel espagnol des Canaries, l’une des principales voies d’entrée en Europe;  record historique de 46.843, en hausse de plus de 17% sur un anLes îles Canaries constituent la principale porte d’entrée des migrants clandestins en Espagne malgré l’extrême dangerosité de cette route atlantique, sur laquelle de nombreuses personnes périssent en tentant la traversée pour rejoindre l’archipel depuis la côte nord-ouest du continent africain.
Le nombre de décès serait de 58% supérieur à celui enregistré l’année dernière par l’ONG, qui recensait alors 6.618 migrants morts ou disparus sur les routes migratoires vers l’Espagne. Dans une Union européenne marquée par une forte poussée des mouvements d’extrême droite ou populistes et un net durcissement du débat sur l’immigration, l’Espagne fait figure d’exception. Son Premier ministre, le socialiste Pedro Sánchez, défend une approche positive de l’immigration, affirmant notamment qu’elle peut apporter une solution aux problèmes économiques de l’Europe et au vieillissement de sa population.

Espagne : nouvelles inondations en Catalogne et Andalousie

Espagne : nouvelles inondations en Catalogne et  Andalousie 

 

Une nouvelle  alerte intervient deux semaines après qu’une tempête méditerranéenne exceptionnelle a provoqué les inondations les plus meurtrières que l’Espagne ait connues depuis des décennies. La tempête du 29 octobre a fait 223 morts, dont la plupart dans la région de Valence, selon le dernier bilan officiel

 Le bureau météorologique national Aemet a placé mardi 12 novembre certaines parties de Valence, ainsi que la Catalogne dans le nord-est ou de l’Andalousie dans le sud en alerte rouge, le niveau le plus élevé, pour des pluies fortes ou torrentielles. Les autres parties de la cote sont placées en vigilance orange, comme les îles Baléares, jusqu’à jeudi. Et dès ce mardi soir, certaines régions ont dû faire face à des rues inondées, suite à des orages qui sont tombés jusqu’à 21 heures.

Plusieurs villes au nord de Valence ont été touchées par ces orages diluviens, sur la côte de Baix Maestrat où des quantités supérieures à 50 mm ont été comptées par l’AEMET. Les rafales de vents, entre 50 et 60km/h, sont attendues toute la nuit. Ces averses peuvent être «très fortes, sans exclure qu’elles soient localement torrentielles», précise l’AEMET. À Benicarlo, des images relayées sur les réseaux sociaux montrent des voitures aux prises avec les eaux montantes.

Inondations Espagne: au moins 200 victimes

Inondations Espagne:  au moins 200 victimes

 

 

Conséquence notamment du réchauffement climatique,  plus de 200 personnes sont mortes dans les inondations survenues mardi 29 octobre en Espagne. Dans la région de Valence, première touchée, les secours sont à pied d’oeuvre.


Entre recherche des disparus et grand nettoyage, secours et habitants restent fortement mobilisés, quatre jours après les inondations soudaines qui ont fait plus de 200 morts en Espagne.

 

Si les inondations sont finies, les dégâts sont de fait immenses, après la crue du ravin de Poio qui a surpris les habitants de la commune mardi dernier. La vase s’est infiltrée partout et le travail de déblayage est désormais immense.

Le Premier ministre Pedro Sanchez a fait état d’un nouveau bilan de 213 morts ce matin, annonçant l’envoi de 10.000 soldats et policiers supplémentaires.

 

 

Inondations Espagne : dégâts inestimables et les plus de 150 morts

Inondations Espagne : dégâts inestimables et les plus de 150 morts

 

«Nous avons déjà 155 morts dans la région de Valence, deux en Castille-La Manche et un autre en Andalousie, soit un total de 158 personnes, auquel s’ajoutent des dizaines et des dizaines de disparus», a déclaré le ministre de la Politique territoriale, Ángel Víctor Torres, lors d’une conférence de presse.

 

Le réchauffement climatique en cause. Les scientifiques estiment donc que «le changement climatique est l’explication la plus probable» à la violence des intempéries en Espagne «car une atmosphère plus chaude peut contenir plus d’humidité, ce qui entraîne des averses plus importantes». Des études précédentes ont déjà établi qu’avec 1,3 °C de réchauffement global, l’atmosphère peut contenir environ 9% d’humidité en plus.

Espagne : une croissance qui fait envie

Espagne : une croissance qui fait envie

La croissance de 2,5 % en 2023 de l’Espagne détonne par rapport à l’atonie des pays européens voisins. Pour rappel, l’an passé, la croissance française s’est, elle, laborieusement stabilisée à +0,9%.

Une croissance qui fait envie et qui provient notamment de l’activité touristique mais aussi de la hausse de la demande interne.
Les  dépenses des touristes étrangers ont augmenté de 24,7%, atteignant le niveau record de 108,6 milliards d’euros, contre 91,9 milliards en 2019, dernière année avant la pandémie. D’après l’organisation patronale Exceltur, cette dynamique devrait en effet se poursuivre cette année, avec un niveau de recettes touristiques nationales et internationales attendu autour de 200 milliards d’euros.

La demande intérieure, elle,  a contribué à hauteur de 1,7 point à la croissance enregistrée en 2023, contre 0,8 point pour la demande extérieure, précise l’INE.

Et alors que la France vient d’annoncer que son déficit public a atteint 5,5% du PIB en 2023, le gouvernement espagnol a confirmé la semaine dernière vouloir le sien à 3% cette année. . Il s’agit « de la plus grosse réduction du déficit de notre histoire », a poursuivi la numéro deux du gouvernement en précisant que cette baisse avait été atteinte malgré d’importantes dépenses pour atténuer les effets de l’inflation. Selon les calculs du gouvernement, 17 milliards d’euros ont été débloqués l’an dernier pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, rogné par la hausse des prix. Sans cela, le déficit espagnol « aurait atteint 2,5% » du PIB, selon la ministre.

À noter cependant que pendant plusieurs années l’Espagne a dû subir un plan de rigueur particulièrement contraignant.

Température en Espagne : 47° record

Température en Espagne : 47° record


47°C à Valence (Espagne), jeudi 10 août, selon les données provisoires de l’agence météorologique nationale. Il s’agit d’un record pour cette ville du sud-est de l’Espagne. L’aéroport a atteint 46,8°, « ce qui suppose 3,4°C de plus que le précédent record, enregistré en 1986″, détaille l’Aemet sur Twitter.

Six stations situées autour de Valence et de la ville voisine de Castellón ont enregistré jeudi des températures supérieures à 44°C. La veille, deux zones à proximité de Séville et de Grenade, en Andalousie, avaient dépassé ce seuil. L’épisode de canicule en cours devrait se terminer après la journée de vendredi. Ces chaleurs, ainsi que la sécheresse, favorisent le déclenchement d’incendies et la quasi-totalité du pays est en alerte rouge sur ce front. Les experts considèrent la multiplication de ces périodes caniculaires, ainsi que leur durée et leur intensité croissantes, comme des conséquences du changement climatique.

Espagne: une forte croissance à 2.5% e raison du contrôle des prix de l’énergie

Espagne: une forte croissance à 2.5% en raison du contrôle des prix de l’énergie


Des résultats très satisfaisants qui méritent d’être soulignés en Espagne avec une croissance dynamique, une inflation maîtrisée et le développement de l’emploi.

La croissance de l’Espagne sera de leur de 2,5 % en 2023 est à comparer à la moyenne de l’union européenne L se limite à 1 %. Même chose pour l’inflation maîtrisée à plus de pour cent en Espagne 5 % environ en Europe

Grâce notamment sa politique de contrôle des prix de l’énergie, l’Espagne obtient des résultats très remarquables à la fois concernant la croissance et la création d’emplois. Ainsi l’économie espagnole a créé plus de 600.000 emplois en seulement trois mois, entre avril et juin 2023. Par ailleurs la croissance devrait atteindre 2,5 % en termes de progression pour l’année 2023

La demande intérieure a été aidée par le plafonnement des prix du gaz et de l’électricité qui a permis de réduire l’inflation supportée par les ménages.

Train à hydrogène en Espagne

Train à hydrogène en Espagne

Pour la première fois sur le réseau ferroviaire espagnol, un train à hydrogène a circulé sur voie. Plus précisément entre Saragosse et Canfranc, dans les Pyrénées aragonaises, indique le constructeur ferroviaire espagnol CAF dans un communiqué publié ce mardi 6 juin. Il s’agit évidemment d’une phase de test pour ce projet baptisé FCH2Rail, mené par un consortium auquel participent Toyota, DLR et la compagnie ferroviaire espagnole Renfe.

Le train à hydrogène de CAF est un appareil bimode, capable de rouler également sous caténaires en traction électrique. Il est alimenté grâce à de l’hydrogène « vert » (produit à partir d’électricité renouvelable) fourni par le géant énergétique espagnol Iberdrola. Cet essai ne va pas en rester là. Il va se poursuivre « sur des lignes de Madrid et de Galice », sous différents types « de conditions climatiques », précise le constructeur. CAF prévoit de conclure ce projet d’ici à la fin 2024.

Le train à hydrogène est considéré comme une alternative intéressante au diesel pour circuler sur les lignes non électrifiées, pour peu que soient mises en place des filières d’approvisionnement « vertes » de ce carburant qui ne libère en brûlant que de la vapeur d’eau.

La plupart des constructeurs ont lancé ces dernières années des expérimentations dans ce domaine. Le plus avancé est Alstom, qui a fait circuler ses premiers prototypes en Allemagne dès 2018 et dont les trains roulent en service commercial dans deux régions du pays. Le constructeur français, qui a aussi vendu des modèles en Italie, travaille également à la mise au point d’un modèle bimode hydrogène/caténaire pour le marché français. Les premiers essais dans l’Hexagone de son prototype de petit train régional à l’hydrogène ont ainsi été menés en février dernier.

Train à hydrogène en Espagne

Train à hydrogène en Espagne

Pour la première fois sur le réseau ferroviaire espagnol, un train à hydrogène a circulé sur voie. Plus précisément entre Saragosse et Canfranc, dans les Pyrénées aragonaises, indique le constructeur ferroviaire espagnol CAF dans un communiqué publié ce mardi 6 juin. Il s’agit évidemment d’une phase de test pour ce projet baptisé FCH2Rail, mené par un consortium auquel participent Toyota, DLR et la compagnie ferroviaire espagnole Renfe.

Le train à hydrogène de CAF est un appareil bimode, capable de rouler également sous caténaires en traction électrique. Il est alimenté grâce à de l’hydrogène « vert » (produit à partir d’électricité renouvelable) fourni par le géant énergétique espagnol Iberdrola. Cet essai ne va pas en rester là. Il va se poursuivre « sur des lignes de Madrid et de Galice », sous différents types « de conditions climatiques », précise le constructeur. CAF prévoit de conclure ce projet d’ici à la fin 2024.

Le train à hydrogène est considéré comme une alternative intéressante au diesel pour circuler sur les lignes non électrifiées, pour peu que soient mises en place des filières d’approvisionnement « vertes » de ce carburant qui ne libère en brûlant que de la vapeur d’eau.

La plupart des constructeurs ont lancé ces dernières années des expérimentations dans ce domaine. Le plus avancé est Alstom, qui a fait circuler ses premiers prototypes en Allemagne dès 2018 et dont les trains roulent en service commercial dans deux régions du pays. Le constructeur français, qui a aussi vendu des modèles en Italie, travaille également à la mise au point d’un modèle bimode hydrogène/caténaire pour le marché français. Les premiers essais dans l’Hexagone de son prototype de petit train régional à l’hydrogène ont ainsi été menés en février dernier.

Salaires Espagne : accord patronat-syndicats

Salaires Espagne : accord patronat-syndicats


Les syndicats et le patronat espagnol se sont mis d’accord sur une hausse des salaires de 4% cette année et 3% en 2024 et 2025

Les syndicats et le patronat espagnol se sont mis d’accord sur une hausse des salaires de 4% cette année et 3% en 2024 et 2025 afin de compenser les augmentations de ces derniers mois. Cet accord concerne les salariés des conventions collectives et a été ratifié ce lundi par le syndicat UGT et par les organisations patronales CEOE et Cepyme.

Cet accord n’entraînera toutefois pas de hausse automatique et généralisée des salaires dans le pays mais servira de base à la négociation collective dans les différentes branches.

Avec une inflation contenue en dessous des 6% en début d’année contre 9,2 en moyenne dans le reste de la zone euro et une croissance de 5,5% en 2022 grâce au tourisme, l’Espagne est dans le peloton de tête des pays les plus dynamiques de l’Union européenne. Signe de cette bonne santé : le chômage a légèrement reculé pour atteindre 12,87% de la population active l’an dernier, avec une forte progression des emplois en CDI (+1,6 million), dopés par une réforme du marché du travail en vigueur depuis janvier.

En France, selon la Dares, l’indice du salaire mensuel de base (le SMB), qui représente le salaire brut hors primes dans le privé, a progressé l’an passé de 3,8% sur un an.

Selon la dernière étude* de Deloitte sur la question (le cabinet mène plusieurs fois par an des enquêtes dans le cadre des NAO en entreprises, les négociations annuelles obligatoires), « sur fond d’inflation couplée à une forte pression sociale et des tensions énergétiques, les entreprises privilégient toujours l’ensemble des dispositifs en leur possession et confirment leur tendance à revoir à la hausse les budgets d’augmentation pour l’année 2023″.

Concrètement, les budgets d’augmentation prévisionnels 2023 (soit l’enveloppe globale dédiée à ces augmentations) ont été relevés depuis cet été pour atteindre +4,8% pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) et +4% pour les cadres.

De quoi s’approcher des niveaux de l’inflation estime Deloitte. « En cumulant les augmentations réelles de 2022 et les budgets envisagés, les augmentations médianes se porteraient respectivement à 7% pour les non cadres et 6,5% pour les cadres sur 2 ans, ce qui permet de se rapprocher du niveau d’inflation » peut-on lire.

Ces moyennes couvrent évidemment des réalités sectorielles un peu différentes. « Les secteurs de l’Energie, , l’Industrie, la Grande Consommation et de l’Industrie de la santé affichent des budgets prévisionnels médians d’augmentation (hors promotion et ancienneté) de plus de 4,4% alors que le secteur public et les sociétés à but non lucratif envisagent des budgets médians de 2,1% (hors promotion et ancienneté) » souligne Deloitte.

Météo: comme en Espagne, déjà des pointes de chaleur en France

Météo: comme en Espagne, déjà des pointes de chaleur en France


En France, on pourra dans un premier temps parler de douceur avec des pointes à 25 ou 26°C jeudi, soit huit degrés au-dessus des normales de saison. Le mercure grimpera encore vendredi Et pourrait atteindre presque 30°

Le mercure devrait encore augmenter vendredi sous l’effet de la chaleur espagnole, au point que les températures dans le Sud-Ouest pourraient cette fois être supérieures de 10 à 12°C aux moyennes habituellement enregistrées fin avril. On pourrait s’approcher des 30°C aux pieds des Pyrénées dans l’après-midi.

Les températures que la France connaîtra à partir de ce jeudi sont liées à un épisode météorologique extrême qui touche actuellement la péninsule ibérique. Le mercure a déjà largement dépassé les 30°C mercredi dans le sud de l’Espagne, notamment dans la capitale andalouse, Séville, où un record mensuel à 36,9°C a été enregistré. Les 36,5°C ont été atteints à Cordoue et 35,5°C à Huelva. Ces records de chaleur pour une fin avril pourraient être battus dès ce jeudi.

« Si les prévisions se confirment, ce serait la canicule la plus intense de celles enregistrées en avril depuis qu’il existe des données », c’est-à-dire depuis 1961, prévenait il y a quelques jours le porte-parole de l’AEMET Rubén del Campo dans un article du quotidien El País.

Le record de chaleur européen pour un mois d’avril, déjà détenu par l’Espagne, pourrait lui aussi être battu. Le 9 avril 2011, la commune d’Orihuela, dans la région d’Alicante, au sud-est de l’Espagne, avait enregistré 39°C, mais selon les météorologues espagnols, la barre des 40°C apparaît atteignable cette semaine au vu de l’intensité de l’épisode de chaleur actuel.

Inflation–Espagne: la TVA sur les aliments de première nécessité supprimée

Inflation–Espagne: la TVA sur les aliments de première nécessité supprimée

Pedro Sanchez, le premier ministre espagnol, a annoncé La suppression de la TVA sur les aliments de première nécessité pour faire face à l’inflation.

Plus d’aides pour les aliments et moins de ristournes sur le carburant. Plus de subventions ciblées et moins de cadeaux universels. Voilà en substance le dernier ensemble de mesures, le sixième depuis l’invasion de l’Ukraine, que prend le gouvernement espagnol pour aider familles et entreprises à faire face à l’inflation. Les dispositions adoptées par l’exécutif ont été annoncées ce mardi par le président du gouvernement lui-même, le socialiste Pedro Sanchez, comme il est de coutume à l’issue du dernier Conseil des ministres de l’année. Une manière aussi de se réserver les bonnes nouvelles à la veille d’une année 2023 qui sera rythmée par les élections municipales, régionales et législatives.

Espagne: la TVA sur les aliments de première nécessité supprimée

Espagne: la TVA sur les aliments de première nécessité supprimée

Pedro Sanchez, le premier ministre espagnol, a annoncé La suppression de la TVA sur les aliments de première nécessité pour faire face à l’inflation.

Plus d’aides pour les aliments et moins de ristournes sur le carburant. Plus de subventions ciblées et moins de cadeaux universels. Voilà en substance le dernier ensemble de mesures, le sixième depuis l’invasion de l’Ukraine, que prend le gouvernement espagnol pour aider familles et entreprises à faire face à l’inflation. Les dispositions adoptées par l’exécutif ont été annoncées ce mardi par le président du gouvernement lui-même, le socialiste Pedro Sanchez, comme il est de coutume à l’issue du dernier Conseil des ministres de l’année. Une manière aussi de se réserver les bonnes nouvelles à la veille d’une année 2023 qui sera rythmée par les élections municipales, régionales et législatives.

Électricité : des prix moins chers en Espagne et au Portugal !

Électricité : des prix moins chers en Espagne et au Portugal !

 

 

Contrairement à la France, les pays de la péninsule ibérique maitrisent les prix de l’électricité sur leurs marchés de gros. Une différence qui s’explique par un mécanisme de subvention différent, lié à la source d’énergie utilisée par la centrale qui fournit la production marginale. Par Charles Cuvelliez, Patrick Claessens, Pierre Henneaux, Ecole Polytechnique de Bruxelles, Université de Bruxelles. ( la Tribune)

 

Tribune

Pendant que les prix du MWh explosent sur les marchés de gros dans nos pays, l’Espagne et le Portugal arrivent à maintenir les leurs sous contrôle, avec un ordre de grandeur 3 x inférieur. Comment y sont-ils arrivés ?  Ils ont plaidé pour découpler leur marché de gros du reste de l’Europe auprès de la Commission européenne et l’ont justifié par la faible interconnexion entre la péninsule ibérique et la France. C’est à contre-courant du marché unique et de ses promesses et cela marche. Faut-il donc revenir à des marchés nationaux au plus grand bénéfice de ceux qui ont la chance de ne pas dépendre du gaz (la France) pour leur électricité ?

 

Les prix de gros sont en effet fixés par la centrale marginale, c’est-à-dire la dernière centrale qu’on doit mettre en route pour équilibrer offre et demande d’électricité. C’est la plus chère à faire tourner, celle au gaz, souvent, sauf en France où (si le parc nucléaire n’était pas déficient) elle serait (le plus souvent) nucléaire ou hydroélectrique, à faible coût. C’est à se demander pourquoi ce mécanisme, qui semble être antinomique aux intérêts français, a été mis en place. Ce mécanisme a des vertus :  avec la centrale marginale qui dicte un prix élevé au marché, la production d’électricité à partir de renouvelable, à coût marginal quasi-nul, bénéfice de marges intéressantes. C’est un incitant à investir encore plus dans le renouvelable, de ne plus devoir le subventionner et, avec le temps, d’avoir la centrale marginale de moins en moins souvent sollicitée. Une baisse des prix généralisée s’enclenche. Le mécanisme de la centrale marginale incite aussi à allouer efficacement les ressources : les producteurs ont intérêt à faire tourner les centrales les moins couteuses d’abord pour dégager une marge maximum.

Ce plan était raisonnable avec des prix de gros stables aux environs de quelques dizaines d’euros par MWh observés pendant la dernière décennie. Ce n’est plus vraiment le cas : le modèle entraine désormais une spirale haussière dont les gouvernements espagnols et portugais semblent se sortir. Ils dépendent pourtant du gaz.

Les gouvernements de ces deux pays ont décidé de subventionner le gaz quand il est utilisé pour produire de l’électricité. Ce plan prévoir que les producteurs d’électricité achètent leur gaz à 40 euros le MWh puis, depuis juillet, graduellement plus cher (+5 euros le MWh par mois) pour atteindre 70 euros le MWh fin 2022.

C’est la faible interconnexion entre les réseaux électriques espagnol et français qui permet que ce subside ne profite pas à toute l’Europe puisqu’il fera baisser le prix du gaz et donc le prix de l’électricité produite à partir de ce dernier. Les gouvernements espagnols et portugais ne comptent pas non plus se laisser étrangler par leurs subsides :  les acheteurs sur les marchés de gros doivent restituer une partie de leurs gains et le surplus d’électricité qui ira de l’Espagne à la France, du fait des prix plus intéressants outre-Pyrénées, crée un revenu de congestion que le gestionnaire de réseau devra aussi restituer aux autorités. Ce mécanisme donne l’impression de reprendre dans une poche ce qui a été donné dans l’autre poche. Il permet surtout de limiter le montant de l’aide d’Etat tout en s’efforçant de demeurer efficace. S’il fonctionne, c’est parce que le subside réduit le coût de fonctionnement de la centrale marginale et donc le prix de gros de l’ensemble de la production électrique ibérique.

Ce mécanisme peut-il s’appliquer en France où il ne faudrait même pas appliquer des subsides puisque l’électricité n’y est pas produite avec du gaz. Mais la France n’est pas isolée du reste de l’Europe. Tout mécanisme qui réduirait en France les prix de gros attirerait mécaniquement les pays voisins et au-delà.

Il faudrait tout simplement subventionner – au niveau de l’Europe continentale – le gaz utilisé pour faire tourner la dernière centrale qu’on met en route quelque part pour équilibrer l’offre et la demande.

En subventionnant un peu de gaz, on entraine vers le bas les prix de gros alignés sur la centrale la plus chère qui tourne (au gaz) à un moment donné et qui devient ainsi moins chère. Il ne faut même pas stopper les interconnexions entre la France et le reste de l’Europe pour ce faire : c’est tant mieux car la France ne pourrait sinon plus exporter son électricité (comme elle le fait souvent) ou en importer (comme aujourd’hui) pour pallier les arrêts de ses unités.

Bien sûr, pour que ce mécanisme fonctionne, il faut qu’il y ait bien plus de production à bas coût (renouvelable, nucléaire) que de production basée sur les énergies fossiles pour que le niveau de subside reste faible.

Mais qui dit subside, dit aide d’Etat. La Commission européenne l’a accepté car les prix du gaz impactent fortement les prix de l’électricité qui frappent fortement les économies locales. La mesure est aussi limitée dans le temps. Cette mesure était d’ailleurs prévue dans les lignes directrices de la Commission pour permettre aux Etats d’intervenir sur les marchés de l’énergie. Serait-elle notre issue de secours ?

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(1) Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions — Interventions sur le marché de l’énergie à court terme et améliorations à long terme de l’organisation du marché de l’électricité, 18 mai 2022, COM (2022) 236 final

Télécoms : France, Italie et Espagne veulent faire payer les géants du numérique

Télécoms : France, Italie et Espagne veulent faire payer les géants du numérique

La France, l’Italie et l’Espagne veulent un projet européen de réglementation garantissant que les géants du numérique contribuent au financement des infrastructures de télécommunications.

Plus de la moitié du trafic Internet est aujourd’hui monopolisée par Google, Facebook, Netflix, Apple, Amazon et Microsoft, affirme une étude réalisée pour le compte de l’ETNO. Les opérateurs estiment que cela leur coûte chaque année entre 15 et 28 milliards d’euros par an.

Et selon une autre étude publiée plus tôt, une contribution annuelle de 20 milliards d’euros de la part des géants du numérique pourrait donner un coup de pouce de 72 milliards d’euros à l’économie européenne.

Cette fois-ci, dans un document commun, dont Reuters a pu consulter une copie, Paris, Rome et Madrid soulignent que les six principaux fournisseurs de contenus numériques représentant 55% du trafic sur internet.

« Cela entraîne des coûts spécifiques pour les opérateurs télécoms européens en matière de capacité, dans une période durant laquelle ils investissent déjà massivement dans les parties les plus coûteuses des réseaux 5G et fibre », est-il écrit.

France, Italie et Espagne exhortent l’exécutif européen à proposer un projet de loi « garantissant que tous les acteurs du marché contribuent aux coûts des infrastructures numériques », est-il ajouté dans le document.

Deux représentants du gouvernement italien ont confirmé les détails du document conjoint. Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès des gouvernements français et espagnol.

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