Archive pour le Tag 'Esclavage'

Esclavage: la dimension économique

L’efficacité économique est souvent définie en opposition à la justice sociale par les économistes contemporains : on est juste ou alors on est efficace. Mais efficaces dans quel sens ? Pour qui ? Et quelle vision de la justice adopte-t-on pour soutenir cette affirmation ? Le cas de l’abolition de l’esclavage est un exemple qui illustre toute la richesse et la difficulté de ce débat. Nous nous pencherons ici sur deux arguments en particulier, l’un de Pierre Samuel Dupont de Nemours, l’autre du marquis de Condorcet, tous deux favorables à l’abolition de l’esclavage. Si l’un comme l’autre blâment l’immoralité de l’esclavage et l’injustice qui en découle, ils soulignent aussi son inefficacité économique.

 

par 

Maître de conférence HDR en histoire de la pensée économique à l’Université Paris 8, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) dans The Conversation

 

Dans ses Observations importantes sur l’esclavage des Nègres, publiées en 1771 dans le journal Éphémérides du citoyen, Du Pont de Nemours (1739-1817) – philosophe, journaliste, économiste, homme politique, diplomate, et entrepreneur français – compare la rentabilité de l’esclave à celle du travailleur salarié. Il considère le travail de l’esclave comme bien plus cher, et pour plusieurs raisons.

Si Du Pont de Nemours souligne l’investissement à long terme et à perte dans l’achat d’esclaves, c’est surtout sur le comportement et la motivation individuelle qu’il insiste. Selon lui, l’esclave abîme les instruments de travail, ne fait preuve d’aucun zèle, use de tous les moyens pour éviter de travailler, souvent se révolte contre son maître, ce qui demande à investir dans des soldats, des contrôleurs-bourreaux ainsi qu’à craindre constamment pour sa vie et sa sûreté :

« L’esclave est paresseux, parce que la paresse est son unique jouissance […] l’esclave est inepte parce qu’il n’a aucun intérêt de perfectionner son intelligence. L’esclave est mal intentionné, car il est dans un véritable état de guerre toujours subsistante avec son maître. »

Paresse, fainéantise et laxisme sont des arguments souvent évoqués par les esclavagistes, prouvant à leur sens l’infériorité morale des esclaves : Du Pont de Nemours retourne l’argument qui dépeint les esclaves comme paresseux, ineptes et ayant de mauvaises intentions « par nature ». Pour lui, ces comportements découlent au contraire de l’institution de l’esclavage plutôt que de la nature des esclaves. Faute de motivation pour bien faire, ces derniers agissent rationnellement lorsqu’ils minimisent leurs efforts, abîment les instruments, ou de manière générale ne s’appliquent pas à la tâche, faisant ainsi preuve d’intelligence. C’est parce qu’ils sont rationnels que – dans la condition ou ils se trouvent – ils se comportent de la sorte : la motivation est un moteur essentiel qui fait défaut chez les esclaves.

Du Pont de Nemours souligne d’ailleurs que cela se traduit par des récoltes bâclées et des pertes financières conséquentes. De surcroît, l’insécurité, financière comme personnelle, n’est pas à prendre à la légère : chaque fugitif représente un soldat posté à la porte, et cela entraîne inévitablement des dépenses supplémentaires. L’esclave peut aussi devenir un danger physique pour son patron, et crée un sentiment d’insécurité.

Insécurité, besoin de protection, tensions sociales : si ces mots nous sont familiers, c’est bien parce que c’est dans ces termes et par des arguments tout à fait analogues que nous menons bien des débats sur l’immigration et la pauvreté de nos jours.

Des discours sur telle ou telle autre ethnie, groupe social, classe de populations qui seraient feignants, ineptes, incapables d’un comportement rationnel ou socialement pertinent, abondent dans nos débats comme dans ceux de l’époque.

L’inefficacité des esclaves ne découle pas de leur nature, mais bien de leur condition : en effet, ces mêmes esclaves « inefficaces » sur le champ du patron gèrent des terres plus que rentables lorsqu’ils cultivent pour leur propre besogne.

Du Pont de Nemours met les bouchées doubles pour nous expliquer pourquoi le travail salarié est bien plus rentable que l’esclavage. En clair, quand on est payé pour travailler, on a tout intérêt à se donner à fond pour garder son boulot et toucher un maximum d’argent. Cette motivation personnelle, absente chez les esclaves, augmente la productivité et la qualité du travail.

Du Pont de Nemours suggère alors que les propriétaires, dans leur intérêt personnel, ne devraient plus acheter d’esclaves car cela coûte trop cher. La société serait gagnante dans ce changement social, et l’esclavage n’est qu’un mauvais choix social dont on peut et on doit se débarrasser.

Jean-Antoine Caritat de Condorcet (1743-1794), célèbre pour ses écrits philosophiques et son action politique, notamment contre l’esclavage et pour l’égalité des sexes, n’est pourtant pas du même avis. L’esclavage est certes défavorable aux esclaves, et Condorcet estime qu’il l’est aussi à la société, mais les propriétaires d’esclaves, y trouvent bel et bien leur gain.

Condorcet conteste notamment le calcul du coût de la main-d’œuvre esclave de Du Pont de Nemours et montre que les propriétaires dégagent des rentes énormes du travail servile, notamment à cause du monopole que l’état français leur octroie sur la vente du sucre. À tort : des travailleurs salariés, plus productifs, engendreraient à la fois une plus grande concurrence, en faisant baisser les prix, tout en produisant des plus grandes quantités. L’intérêt social est donc en opposition à celui des propriétaires, qu’il s’agira donc de remettre à leur place. L’intérêt collectif et l’intérêt individuel, malgré l’indéniable libéralisme de Condorcet, semblent ici se contredire.

Finalement, un dernier problème se pose : comment transiter d’un système à l’autre et que se passera-t-il après l’abolition de l’esclavage ? C’est une question cruciale qui divise les penseurs de l’époque. Du Pont de Nemours imagine rapatrier les esclaves dans leur pays d’origine, où ils pourraient cultiver et vendre sucre, coton et indigo, dont ils sont devenus entre-temps des cultivateurs experts.

D’autres, comme Jean Charles Léonard Simonde de Sismondi (1773-1842), historien, essayiste politique et économiste suisse, proposent plutôt l’adoption d’un système de métayage, où les esclaves libérés travailleraient en partenariat avec leurs anciens maîtres. Le contrat de métayage implique un objectif commun entre travailleur et propriétaire : Sismondi espérait ainsi échapper au destin des ouvriers européens et aux tensions sociales qui caractérisaient l’Europe de la révolution industrielle. Si l’idée fonctionne en théorie, sa faisabilité sociale, notamment la convivence entre anciens esclaves et anciens patrons, paraît questionnable.

Enfin, la question des compensations se pose inévitablement. Faut-il dédommager les maîtres qui n’ont fait qu’obéir à la loi en vigueur à l’époque ? Le cas échéant, survivraient-ils économiquement, ou une telle perte engendrerait une crise économique destructrice ? Cette discussion n’est pas sans rappeler les « too big to fail » qui a récemment caractérisé les débats sur l’aide étatique aux banques durant la crise de 2008.

Un parallèle nous semble enfin possible entre ce débat et celui concernant la crise climatique que nous vivons. En effet, le pillage des ressources et l’usage massif de combustibles fossiles profitent surtout aux sociétés occidentales, alors que les conséquences du changement climatique affectent davantage d’autres parties – pauvres – de la planète. On pourrait alors argumenter que si nous dressons une analogie, nous serions face au cas discuté par Condorcet : l’intérêt planétaire tout comme celui des plus démunis iraient dans le même sens. Seuls les occidentaux tiraient profit de la situation, et seule une intervention en force peut redresser la situation. Hélas, tout comme dans le cas de Condorcet, le pouvoir politique exercé par la minorité tirant profit de l’injustice dépasse celui de la majorité lésée.

Mais une autre analogie est possible : à long terme, le changement climatique aura des conséquences sur le monde entier, y compris les occidentaux. Leur comportement actuel, de pillage des ressources et usage massif de combustibles s’avèrera opposé à leur intérêt véritable à long terme, de manière analogue à ce que Du Pont de Nemours dit des propriétaires d’esclaves. La question de l’intérêt collectif et individuel est donc particulièrement difficile à trancher, et réfléchir à leur sens et au rapport entre efficacité et justice sociale nous semble, hier comme aujourd’hui, primordial.


Cet article a été réalisé grâce au travail d’un groupe d’étudiants de l’Institut d’Études Politiques de Fontainebleau et tout particulièrement de B. Madani, A. Fonté, R. Vial, J. Lopez, L. Favet, M. Guichard, C. Huet et A. Faye. Pour en savoir plus, « Calcul et morale. Coûts de l’esclavage et valeur de l’émancipation (XVIIIe-XIXe siècle).

Société-Esclavage: l’odieuse traite négrière

Société-Esclavage: l’odieuse traite négrière

 

 

A partir d’un document exceptionnel, deux historiennes dévoilent la réalité économique de ce que fut la traite des esclaves sur les côtes africaines, rapporte Antoine Reverchon, journaliste au « Monde ».

 

Les travaux des historiens sur l’esclavage et la traite ont largement participé à la prise de conscience publique de la terrible tragédie qu’ont représentée la déportation et l’exploitation de millions d’êtres humains arrachés au continent africain. Mais si de nombreux travaux documentent ou modélisent le rôle économique majeur de ce commerce dans l’essor de l’économie européenne au XVIIIe siècle, très peu, faute de sources, en décrivent le fonctionnement, les acteurs, la durée et les lieux, à l’échelle micro-économique.

C’est tout l’intérêt de l’exploitation par les historiennes Anne Ruderman et Amanda Gregg, professeures respectivement à la London School of Economics et au Middlebury College (Vermont), d’un document rarissime : les livres de comptes tenus par le capitaine de La Bonne-Société, navire négrier de La Rochelle, pendant toute la durée de sa « campagne » de six mois, en 1783 et 1784. Ajoutés au plus classique livre de bord, à la correspondance avec les armateurs et aux archives des ports de départ et d’arrivée, ces livres offrent une vision atrocement « quotidienne » de ce qu’était le commerce des esclaves. Ils recensent, en effet, pour chacun des 425 esclaves achetés, ses caractéristiques, son prix d’achat (en valeur monétaire, mais surtout en quantité et type de marchandises – étoffes, armes, alcool, perles, miroirs, outils de métal, amenés d’Europe), la date d’achat et l’identité du vendeur. Car, comme le disait Anne Ruderman lors de la présentation de son papier à l’Ecole d’économie de Paris, le 15 juin, il s’agit d’« un commerce interculturel euro-africain ».

 

Parti de La Rochelle en juillet 1783, arrivé au royaume de Loango (l’actuel Angola) en novembre, le navire La Bonne-Société circule durant six mois entre une dizaine de comptoirs proches de l’embouchure du fleuve Congo, avant de partir avec 416 esclaves pour la Martinique – 12 ont été tués pendant une révolte à bord –, qu’il atteint en juillet 1784. Aucun esclave n’est capturé directement par l’équipage, qui ne séjourne jamais à terre, sauf dans la journée pour se rendre au comptoir où se déroulent les transactions : des chaloupes font la navette entre le navire ancré dans la baie et le comptoir, chargées de marchandises dans un sens et d’esclaves dans l’autre. Le capitaine fait affaire avec 119 vendeurs différents, dont près de 90 % sont africains, 40 % des notables locaux, 30 % « en partenariat » (le vendeur s’associant alors avec un autre vendeur maniant mieux la langue ou la négociation avec les Européens). Mais 50 % de ces vendeurs ne vendent qu’un seul esclave, un quart en vendent deux, 15 % trois. La transaction la plus importante concerne 30 esclaves. D’où la durée de la campagne.

Esclavage: l’odieux commerce de la traite négrière

Esclavage: l’odieux commerce de la traite négrière

 

 

A partir d’un document exceptionnel, deux historiennes dévoilent la réalité économique de ce que fut la traite des esclaves sur les côtes africaines, rapporte Antoine Reverchon, journaliste au « Monde ».

 

Les travaux des historiens sur l’esclavage et la traite ont largement participé à la prise de conscience publique de la terrible tragédie qu’ont représentée la déportation et l’exploitation de millions d’êtres humains arrachés au continent africain. Mais si de nombreux travaux documentent ou modélisent le rôle économique majeur de ce commerce dans l’essor de l’économie européenne au XVIIIe siècle, très peu, faute de sources, en décrivent le fonctionnement, les acteurs, la durée et les lieux, à l’échelle micro-économique.

C’est tout l’intérêt de l’exploitation par les historiennes Anne Ruderman et Amanda Gregg, professeures respectivement à la London School of Economics et au Middlebury College (Vermont), d’un document rarissime : les livres de comptes tenus par le capitaine de La Bonne-Société, navire négrier de La Rochelle, pendant toute la durée de sa « campagne » de six mois, en 1783 et 1784. Ajoutés au plus classique livre de bord, à la correspondance avec les armateurs et aux archives des ports de départ et d’arrivée, ces livres offrent une vision atrocement « quotidienne » de ce qu’était le commerce des esclaves. Ils recensent, en effet, pour chacun des 425 esclaves achetés, ses caractéristiques, son prix d’achat (en valeur monétaire, mais surtout en quantité et type de marchandises – étoffes, armes, alcool, perles, miroirs, outils de métal, amenés d’Europe), la date d’achat et l’identité du vendeur. Car, comme le disait Anne Ruderman lors de la présentation de son papier à l’Ecole d’économie de Paris, le 15 juin, il s’agit d’« un commerce interculturel euro-africain ».

 

Parti de La Rochelle en juillet 1783, arrivé au royaume de Loango (l’actuel Angola) en novembre, le navire La Bonne-Société circule durant six mois entre une dizaine de comptoirs proches de l’embouchure du fleuve Congo, avant de partir avec 416 esclaves pour la Martinique – 12 ont été tués pendant une révolte à bord –, qu’il atteint en juillet 1784. Aucun esclave n’est capturé directement par l’équipage, qui ne séjourne jamais à terre, sauf dans la journée pour se rendre au comptoir où se déroulent les transactions : des chaloupes font la navette entre le navire ancré dans la baie et le comptoir, chargées de marchandises dans un sens et d’esclaves dans l’autre. Le capitaine fait affaire avec 119 vendeurs différents, dont près de 90 % sont africains, 40 % des notables locaux, 30 % « en partenariat » (le vendeur s’associant alors avec un autre vendeur maniant mieux la langue ou la négociation avec les Européens). Mais 50 % de ces vendeurs ne vendent qu’un seul esclave, un quart en vendent deux, 15 % trois. La transaction la plus importante concerne 30 esclaves. D’où la durée de la campagne.

Afghanistan : retour des femmes en esclavage

Afghanistan : retour des femmes en esclavage

Quand ils sont au pouvoir, les talibans privent les femmes de nombreux droits élémentaires. Parmi leurs exactions, l’une des pires est la pratique des mariages forcés, une forme d’esclavage sexuel. Par Vrinda Narain, McGill University

Après le retrait des forces américaines et otaniennes d’Afghanistan en juillet, les talibans ont rapidement pris le contrôle du pays. Le président a fui et le gouvernement est tombé.

Enhardis par leur succès, par le manque de résistance des forces afghanes et par la faible réaction internationale, les talibans se montrent de plus en plus violents. Pour les femmes afghanes, leur retour au pouvoir constitue une réalité terrifiante.

Début juillet, les dirigeants talibans qui venaient de prendre le contrôle des provinces de Badakhshan et de Takhar ont ordonné aux chefs religieux locaux de leur fournir une liste de filles de plus de 15 ans et de veuves de moins de 45 ans à « marier » avec des combattants talibans. On ne sait pas encore si les chefs religieux ont obtempéré.

Si ces mariages forcés ont lieu, les femmes et les jeunes filles seront emmenées au Waziristan (Pakistan) pour être rééduquées et converties à un « islam authentique ».

Cet ordre a effrayé les femmes et leurs familles vivant dans ces régions et les a forcées à fuir et à rejoindre les rangs des personnes déplacées à l’intérieur du pays. L’Afghanistan est en proie à un véritable désastre humanitaire : rien qu’au cours des trois derniers mois, 900 000 personnes ont été déplacées.

Cette directive des talibans, de mauvais augure pour la suite des événements, rappelle ce qu’a été leur régime quand ils ont exercé le pouvoir en Afghanistan entre 1996 et 2001. Les femmes ont alors été privées de bon nombre des droits humains les plus élémentaires. Il leur a été interdit d’exercer un emploi et d’avoir accès à l’éducation. Elles ont été systématiquement contraintes de porter la burqa et il leur était impossible de sortir de chez elles sans être accompagnées d’un « tuteur » masculin, ou mahram.

Les talibans prétendent avoir évolué sur la question des droits des femmes ; mais leurs récentes actions, qui semblent attester de leur détermination à livrer des milliers de femmes à l’esclavage sexuel, montrent que ce n’est absolument pas le cas.

En outre, les talibans ont déjà annoncé leur intention de mettre fin à l’éducation des filles après l’âge de 12 ans, d’interdire aux femmes de travailler et de rétablir la loi exigeant que les femmes soient accompagnées d’un tuteur pour la moindre sortie hors de leur domicile.

Les progrès obtenus par les femmes afghanes au cours des vingt dernières années, notamment en matière d’éducation, d’emploi et de participation politique, sont gravement menacés.

La pratique consistant à offrir des « épouses » relève d’une stratégie visant à inciter les hommes à rejoindre les rangs des talibans. Il s’agit d’esclavage sexuel, et non de mariage. Or contraindre les femmes à l’esclavage sexuel sous le couvert du mariage constitue à la fois un crime de guerre et un crime contre l’humanité. L’article 27 de la Convention de Genève stipule :

« Les femmes seront spécialement protégées contre toute atteinte à leur honneur, et notamment contre le viol, la contrainte à la prostitution et tout attentat à leur pudeur. »

En 2008, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la [résolution 1820](https://undocs.org/fr/S/RES/1820(2008) qui fait observer que « le viol et d’autres formes de violence sexuelle peuvent constituer un crime de guerre, un crime contre l’humanité ou un élément constitutif du crime de génocide ». Elle reconnaît la violence sexuelle comme une tactique de guerre visant à humilier, dominer et instiller la peur chez les civils.

L’ONU doit agir avec détermination pour empêcher de nouvelles atrocités contre les femmes en Afghanistan.

Je propose à la communauté internationale quatre actions politiques visant à instaurer une paix durable. Elles sont guidées par la résolution 1820 qui souligne l’importance de l’implication des femmes en tant que participantes égales au processus de paix et qui condamne toutes les formes de violence sexiste contre les civils dans les conflits armés :

Appeler à un cessez-le-feu immédiat pour garantir que le processus de paix puisse se poursuivre de bonne foi.

  • Veiller à ce que les droits des femmes – inscrits dans la Constitution afghane, la législation nationale et le droit international – soient respectés.
  • Insister pour que les négociations futures se déroulent avec une participation significative des femmes afghanes. Lors des négociations entre le gouvernement Ghani et les talibans, il n’y avait que quatre femmes dans l’équipe du gouvernement afghan et aucune dans celle des talibans.
  • La levée des sanctions contre les talibans doit être conditionnée à leur engagement à respecter les droits des femmes. L’Union européenne et les États-Unis, qui sont actuellement les principaux bailleurs de fonds de l’Afghanistan, doivent conditionner leur aide au respect des droits des femmes et à leur accès à l’éducation et à l’emploi.

Les femmes d’Afghanistan et de toute la région se féliciteraient des efforts que déploieraient les Nations unies et la communauté internationale pour faire en sorte que les personnes ayant survécu à des violences sexuelles bénéficient d’une protection égale au regard de la loi et d’un accès égal à la justice.

La lutte contre l’impunité des auteurs de violences sexuelles s’inscrit pleinement dans une approche globale visant à rechercher une paix durable, la justice et la réconciliation nationale en Afghanistan.

______

(*) Par Vrinda Narain, Associate Professor, Faculty of Law, Centre for Human Rights and Legal Pluralism; Max Bell School of Public Policy, McGill University.

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

Le jour de commémoration de l’esclavage en jour férié

Le jour de commémoration de  l’esclavage en jour férié

Si la colonisation demeurera sans doute l’un des pires actes commis à l’égard de pays pouvant légitimement justifier de leur indépendance par compte l’esclavage constitue sans doute l’acte le plus inhumain, celui qui a transformé l’homme en bête servile . Le patron de Twitter Jack Dorsey a annoncé mardi que le 19 juin, la fête américaine qui commémore l’abolition de l’esclavage, serait désormais un jour férié aux Etats-Unis pour ses deux sociétés, Twitter et Square, «pour toujours». Ce sera «une journée de célébration, d’éducation et de connexion», a-t-il précisé dans un tweet.

Son annonce intervient alors que les Etats-Unis sont secoués par une vague de manifestations contre le racisme et les violences policières, après la mort de George Floyd, un Américain noir asphyxié par un policier blanc il y a deux semaines.

Le 19 juin 1865, le général Gordon Granger a lu la proclamation de l’Émancipation à des esclaves afro-américains au Texas, dernier Etat confédéré à avoir libéré les esclaves après la fin de la Guerre de Sécession. Le «Juneteenth» (contraction de juin et 19 en anglais) est déjà férié au Texas et est commémoré un peu partout dans le pays. «Les pays et régions du monde ont leurs propres dates pour fêter l’émancipation et nous allons travailler à en faire des jours fériés d’entreprise partout où nous sommes présents», a ajouté Jack Dorsey.

De nombreuses entreprises ont indiqué leur soutien aux manifestants, certaines allant jusqu’à faire des dons à des associations ou à reporter des événements marketing par solidarité. Beauty Bakery, une marque de maquillage fondée par l’Afro-Américaine Cashmere Nicole, a annoncé sur Instagram qu’elle «ne reconnaîtrait plus» le 4 juillet, la fête nationale américaine, qui célèbre la Déclaration d’indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Elle fêtera le Juneteenth à la place. «Il est important que nous fassions tout ce qui est notre pouvoir pour démanteler les systèmes mis en place qui ignorent la valeur de la vie», a expliqué la marque. «Nous reconnaîtrons la journée où nous sommes TOUS devenus libres.»

Gilets jaunes, un double esclavage : le travail et la consommation

Gilets jaunes, un double esclavage : le travail et la consommation

« Il faut appeler les choses par leur nom. C’est un esclavage. » Invité sur le plateau de l’émission « C politique » sur France 5, dimanche 25 novembre, le philosophe et essayiste Abdennour Bidar a livré son analyse pour expliquer la colère des « gilets jaunes ». L’auteur de Libérons-nous ! Des chaînes du travail et de la consommation (éditions Les Liens qui libèrent) pointe un double phénomène : « L’esclavage du travail et de la consommation. » Selon lui, dans notre système capitaliste, « nous sommes la petite souris dans sa roue. Nous tournons, nous tournons, nous tournons. Travailler plus pour gagner plus pour dépenser plus pour consommer plus et ça continue. » Un système qui marche, si à la fin du mois les finances sont dans le vert. Sauf que lorsque ce n’est pas le cas,  »c’est une catastrophe. On se rend compte que l’on a plus rien sur notre compte, parce que l’on a tout dépensé, même quand on gagne suffisamment bien sa vie. D’où le sentiment de déclassement des classes moyennes. » Il faut recommencer à travailler, recommencer à consommer, avec une injonction à la surconsommation qui est absolument permanente. Et si les « gilets jaunes » sont en colère, c’est justement parce que le « peuple français a oublié d’être bête », explique Abdennour Bidar. « Il est lucide et conscient de quelque chose qui est en train de devenir un vrai scandale. »

JPMorgan : de l’esclavage au mécénat en France !

JPMorgan : de l’esclavage au mécénat en France

 

Sans doute se donner bonne conscience les multinationales adhèrent à la mode du mécénat. C’est ainsi que JPMorgan Chase & Co, première banque américaine ne termes d’actifs, a dit dimanche avoir sélectionné certains quartiers défavorisés situés autour de Paris pour y développer un programme de mécénat. Première observation, ce n’est pas aux multinationales de gérer les inégalités et la misère sociale. Deuxième observation l’expérience de moralité et de générosité de JP Morgan est plus que douteuse. Exemple, la Banque a reconnu seulement en janvier 2005 sa participation à l’esclavage aux États-Unis (aboli en 1865). En effet, les deux banques ancestrales qui ont, bien plus tard, fusionné pour devenir JPMorgan Chase, avaient accepté des milliers d’esclaves comme garanties pour des prêts.  JP Morgan a aussi soutiré plusieurs milliards de $ US à la banque Lehman Brothers en faillite, précipitant son dépôt de bilan.  La banque a été accusée de complicité dans l’escroquerie de Bernard Madoff en février 2011 . JPMorgan  a par ailleurs largement participé à la crise des subprimes en 2008. En novembre 2013, un accord à l’amiable est conclu entre JP Morgan Chase et le département américain de la justice: la banque payera le montant record de 13 milliards de dollars, dont 2 milliards d’amende, et 4 milliards serviront à indemniser des particuliers. Pour la banque, 30 millions de dollars (26 millions d’euros) sur cinq ans à des programmes de développement de compétences professionnelles et des petites entreprises en Seine-Saint-Denis  constituent uen goutte d’eau pour se racheter à bon compte un brevet de bonne conduite sociale.

Une fondation pour la mémoire de l’esclavage

Une fondation pour la mémoire de l’esclavage

 

Création cette année de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, chargée notamment de missions d’éducation et de culture et de porter l’engagement de la France pour l’abolition de l’esclavage partout dans le monde. Elle sera présidée par l’ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, qui porte le projet depuis des mois, et sera logée à l’Hôtel de la Marine, où l’abolition de l’esclavage fut décrétée le 27 avril 1848. “La Fondation aidera également à replacer l’esclavage dans le temps long de l’histoire de la France, du premier empire colonial français à nos jours”, écrit le président français dans un texte publié à l’occasion du 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. “Car il est impossible de parler de la France d’aujourd’hui sans parler de son passé colonial, sans dire en particulier le rapport singulier qu’elle entretient avec le continent africain, cette relation complexe et profonde qui est devenue une part inaliénable de nos identités respectives”, ajoute-t-il. Emmanuel Macron précise qu’il soutient le projet d’ériger un mémorial national pour rendre hommage aux victimes de l’esclavage, dans le Jardin des Tuileries, à Paris. La présidence de la fondation reviendra à l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, ex-maire de Nantes, qui fut l’une des villes centrales de la traite négrière entre le XVIIe et le XIXe siècle. «La fondation sera logée à l’Hôtel de la Marine où l’abolition de l’esclavage fut décrétée le 27 avril 1848. Elle sera dotée de moyens humains et financiers mais aussi scientifiques pour mener des missions d’éducation, de culture, de soutien à la recherche et aux projets locaux», a promis Emmanuel Macron.

Retour de l’esclavage chez Amazon : des bracelets électroniques pour les salariés et bientôt des boulets au pied ?

Retour de l’esclavage chez Amazon : des bracelets électroniques pour les salariés et bientôt des boulets  au pied ?

En mars 2016, Amazon a déposé deux brevets sur des bracelets électroniques, révèle le site spécialisé GeekWire (en anglais).  Ce système de « traçage (…) des mouvements des mains d’un employé (…) pourrait être utilisé pour surveiller la réalisation de tâches assignées » comme l’inventaire et la préparation des commandes, expliquent les documents officiels relatifs à ce brevet. L’appareil est « prévu pour être porté (…) près de la main et pour émettre des vibrations ». Concrètement, si un employé place ses mains au mauvais endroit ou ne touche pas le bon objet au moment de la collecte dans les entrepôts, le bracelet pourra se mettre à vibrer par ultrason. Un moyen de guider, mais aussi de surveiller, tous les mouvements des salariés logistiques de l’entreprise. « Ce bracelet n’est pas étonnant, c’est une continuité de la discipline de fer qui règne chez Amazon, estime aussi Jean-Baptiste Malet, journaliste et auteur d’En Amazonie, infiltré dans le « meilleur des mondes » (Ed. Fayard), à franceinfo. Ca a déjà cours dans les entrepôts, avec les scanners. Les employés sont tracés et ne font que obéir à des normes définies aux Etats-Unis. » Chacun sait que les conditions de travail sont déjà particulièrement difficiles chez Amazon, véritable machine à cash pour exploité les producteurs et les salariés.  Dans les allées des entrepôts d’Amazon, tout est déjà minuté, codifié, scruté, grâce aux scanners utilisés à chaque étape du traitement des colis. « Avec ça, ils savent exactement où vous vous trouvez et se servent de ces informations pour calculer votre temps d’arrêt », accusait alors Alain Jeault, employé sur le site de Sevrey (Saône-et-Loire) et délégué CGT. Dans ce contexte, ces bracelets inquiètent, mais ne semblent pas surprendre les salariés du groupe. D’anciens et actuels employés d’Amazon ont ainsi déclaré au New York Times (en anglais) que « l’entreprise utilisait déjà une technologie de suivi similaire dans ses entrepôts », et qu’ils ne « seraient pas surpris si elle mettait ces brevets en pratique », relève Slate. Les syndicats italiens ont aussi fait part de leur inquiétude. « Est-ce qu’il y aura aussi le boulet au pied ? », s’est interrogée la secrétaire générale de la Confédération générale italienne du travail, Susanna Camusso, dans 24 Ore« Des plateformes numériques sont en train de créer une nouvelle forme d’exploitation », a renchéri Carmelo Barbagallo, secrétaire général de l’Union italienne du travail. En France, cette annonce n’a pas (encore) provoqué de réactions politiques. Désormais, près d’un tiers des enfants possèdent leur tablette. On peut donc parler d’addiction.  »En France comme en Angleterre, des hôpitaux proposent des consultations pour leur apprendre à se désintoxiquer », poursuit la journaliste. « Car le plus grave, c’est l’impact sur les enfants. C’est prouvé : la surconsommation d’écran entrave leur développement. Selon l’étude,  les enfants qui passent deux heures par jour devant la télévision à l’école primaire ont deux fois plus de risques de sortir du système scolaire sans diplôme. »

Esclavage Libye: des sanctions enfin ?

Esclavage Libye: des sanctions enfin ?

 

Un crime contre l’humanité et uen honte, c’est ainsi que  Macron encore qualifie le trafic d’esclaves vendus 400 euros en Libye. “C‘est un crime contre l‘humanité aujourd‘hui sous nos yeux. Il faut le nommer, non pas pour accuser l‘autre, mais pour agir avec force, avec vigueur”, a-t-il déclaré lors d‘un discours devant des étudiants à l‘université Ki-Zerbo. “Je proposerai demain à Abidjan une initiative euro-africaine pour mettre un terme à cette stratégie par tous ceux qui veulent notre destruction : les terroristes, les trafiquants d‘armes et d’êtres humains. Une stratégie qui doit les frapper de la corne de l‘Afrique de l‘Est jusqu‘aux portes de l‘Europe”, a-t-il dit. “Je proposerai également que l‘Afrique et l‘Europe viennent en aide aux populations en danger en Libye”, a-t-il ajouté. En fait c’est le Retour de l’esclavage dans certains pays arabes. Le 14 novembre, une journaliste de CNN International délivrait un reportage-choc : de nuit, douze hommes sont vendus aux enchères. Prix par personne : 400/450 euros. Comme jadis, lors de la période du commerce esclavagiste, la « valeur » de l’esclave est fixée en fonction de sa forme physique, ses dents, son poids… Un terrible flash-back. Les flux de migrants qui tentent de rejoindre l’Europe passent, majoritairement, par la Libye, terre de tous les possibles, de tous les commerces. Alimentation, médicaments, armes, drogues, femmes, enfants, hommes : tout y est disponible. Il suffit de disposer de devises ou de dinars libyens. Ce qui se dit dans les milieux autorisés depuis plusieurs années est désormais sur la place publique grâce au travail de CNN. À Tunis, à plusieurs reprises, Raoudha Laâbidi, la présidente d’honneur du syndicat des magistrats tunisiens, a alerté sur un phénomène qui prend de l’ampleur au sein de la démocratie tunisienne : « Ces jeunes filles étrangères recrutées en tant que domestiques dans des familles tunisiennes, qui subissent des exactions incroyables ! On leur confisque leurs papiers d’identité, leurs cheveux sont coupés à ras sous prétexte de transmission de maladies. » Une méthode qui est pratiquée dans de plusieurs pays du Golfe. Et Mme Laâbidi de pointer ce qui semble le comble du chic pour certains : « Dans les hypermarchés, on croise souvent des femmes tunisiennes suivies de deux femmes de ménage de couleur. Une attitude considérée comme prestigieuse par ces femmes qui bafouent le droit au respect de la dignité humaine due à chaque personne ! »

Esclavage moderne :la Russie aussi

Esclavage moderne : le Qatar mais la Russie aussi

Le rapport sur l’esclavage moderne sort chaque année, depuis 15 ans. Il classe les pays en fonction de leur implication dans la lutte contre l’esclavage moderne et les mesures qu’ils mettent en place . Dans la fin du classement se trouvent des pays déjà épinglés l’année dernière comme l’Iran, le Venezuela, l’Algérie, la Syrie, la Libye, le Yémen, la Corée du Nord et le Zimbabwe. La plupart des pays occidentaux, ceux d’Europe, les Etats-Unis et l’Australie, mais aussi Israël, Taïwan, la Corée du Sud, le Chili ou l’Arménie, restent en première catégorie, loués pour leur lutte contre la traite des êtres humains et le « respect total des normes internationales ». En seconde catégorie viennent les pays qui font des efforts pour lutter contre l’esclavage. Parmi eux, le Paraguay, la Colombie, le Bangladesh ou encore le Japon. Pourtant, le Paraguay a été épinglé pour son esclavage d’enfants. Selon La Nación, quelque 50 000 enfants entre 5 et 17 ans seraient ainsi des esclaves domestiques. Pareil pour le Bangladesh, où l’exploitation sexuelle des mineures est souvent dénoncée. La Russie figure dans la catégorie des pays ne faisant aucun effort, depuis au moins 2013. Cela avait déjà provoqué la fureur de Moscou à l’époque. La Chine, elle, a quitté cette catégorie en 2014, pour passer sur la liste des pays à surveiller. Là aussi, des cas de travail forcé ou d’enfants sont souvent dénoncés par la presse. Elle retrouve le Qatar,  mis en cause dans des cas d’esclavages pour la construction de stade pour le Mondial de Foot en 2022.  De même pour la Malaisie, clouée au pilori l’an passé en catégorie rouge et qui cette année monte d’un rang.  D’après l’Organisation internationale du travail (OIT), la traite des êtres humains représente 150 milliards de dollars de bénéfices par an, dont 90 milliards pour l’industrie du sexe.

 

Esclavage sexuel dans l’Etat Islamique

Esclavage sexuel dans l’Etat Islamique

Tueries, trafic  mais auusi esclavage sexuel caractérise la philosophie qui permet de souder les combattants de l’Etat Islamique. Ps vraiment de révolutionnaires mais plutôt un amalgame de fous, d’assassins, de marginaux et de voyous. Des jeunes femmes yézidies rescapées des fondamentalistes de l’organisation Etat islamique racontent t leur esclavage. Elles sont encore des centaines détenues en Irak et en Syrie. Les djihadistes les ont kidnappées il y a maintenant plus de trois mois lors d’une attaque dans la région du Sinjar. Plusieurs dizaines se sont échappées. . Les témoignages de dix de ces jeunes femmes rencontrées par France info entre septembre et novembre convergent sur l’âge des victimes, la façon dont elles sont triées, reparties et utilisées par les combattants fondamentalistes.  Les mères et les jeunes femmes sont conduites en bus à Mossoul. Parfois de nuit. Plusieurs jeunes femmes parlent de la prison de Badouch comme centre de tri. D’autres disent avoir été confinées dans de grands bâtiments dans lesquels elles estiment qu’il y avait plusieurs milliers de femmes. Les femmes âgées et les femmes mariées partent d’après tous ces témoignages  vers la ville de Tel Afar, au nord de Mossoul. Les plus jeunes, âgées de 10 à 30 ans,  sont conduites en groupes dans différents lieux pour la répartition. Elles sont le cœur de ce système d’exploitation.  Elles étaient utilisées comme objets sexuels.  Dans l’échelle de la souffrance,  les femmes yazidis grimpent un échelon à chaque étape de leur histoire.  Elles sont aujourd’hui plus de 140 à s’être évadée d’après un membre du Centre contre le génocide créé à Dohuk pour essayer de documenter cette situation. Mais dans ces évasions les femmes sont en fait souvent l’objet d’un sous marché. Certains arabes sunnites les aident à sortir de cet enfer, avec parfois un prix. Plus de 4000 dollars pour Tammer.   « Ma sœur s’est  échappée. Elle s’est réfugiée dans une famille. La famille m’a appelé et elle m’a demandé de l’argent pour la libérer. J’ai dû emprunter 4.000 dollars. Mais j’ai une autre sœur à Mossoul. Là ils ont demandé 5.000 dollars. » La société yazidie est à la fois traditionnaliste, compartimentée et hermétique. L’exploitation de ces femmes est un traumatisme profond pour une communauté qui fait de la virginité le fondement du mariage. Les Yazidis apparaissent démunis pour prendre correctement en charge les rescapées. Elles sont souvent abandonnées à elles-mêmes après avoir été les victimes de ce que Human Rights Watch a qualifié dans un récent rapport de crime contre l’humanité. L’ONU estime à 2.500 le nombre de personnes kidnappées par l’organisation Etat islamique. Les responsables yazidis évoquent presque le double. 

 




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