Archive pour le Tag 'erreurs'

RN : des erreurs de casting ou une impréparation totale

RN : des erreurs de casting ou une impréparation totale

Bardella confond sans doute cinéma et politique en reconnaissant des « erreurs de casting ». Certes il admet que cinq candidats vont avoir à rendre des comptes au plan national pour leurs propos radicaux. Mais c’est l’arbre qui cache la forêt car dans la majorité des cas le parti de droite peine  à présenter des candidats crédibles ; la plupart sont  largement inconnus voir même  n’ont jamais mis les pieds dans leur circonscription.

Des candidats d’opposition mais sûrement pas des candidats en situation de participer à la gestion du pays. Des candidats pour incarner localement la colère contre Macron et plus généralement contre les institutions mais pas des candidats en capacité de comprendre la problématique générale du pays. Pour preuve le programme surtout centré sur la sécurité et l’immigration. Une bonne thématique mais des propositions irréalisables par manque de compétence politique et technique.

Devant les images du candidat RN Laurent Gnaedig, qui a estimé que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, «n’étaient pas une remarque antisémite», Jordan Bardella a réagi de façon virulente. «ça ne me fait pas plaisir de voir ces images et ils font perdre beaucoup de temps à la cause que nous défendons.» Le président du RN a promis «qu’ils ne siégeront pas avec nous.»

Il justifie la présence de ces cinq candidats problématiques, convoqués devant la commission des conflits du RN, par la « rapidité de cette campagne », qui peut, «entraîner des erreurs de casting et le choix de personnes qui tiennent des propos dégueulasses.» Mais ça n’est pas «ma ligne et je les vire.» Mais il ne pourra pas virer tous les incompétents qui constituent la majorité de ces candidats.

 

Logement :toujours les mêmes erreurs (François de Rugy)

Logement :toujours les mêmes erreurs (François de Rugy)

L’ancien ministre François de Rugy critique l’inaction de l’exécutif devant la crise du logement. Il propose la création d’un statut attractif pour les investisseurs individuels.

Le débat politico-médiatique est prompt à s’enflammer sur le prix du paquet de farine ou celui de l’essence. Sur le logement, on vit depuis un an une crise d’une rare violence dans une quasi-indifférence. La hausse des taux d’emprunt empêche beaucoup de salariés d’acheter un logement, neuf ou ancien. Dans une réaction en chaîne, cela impacte le marché de la location, où très peu de logements se libèrent. Cela a même des conséquences sur les hébergements d’urgence, qui sont saturés ! Tout le secteur se grippe.

Comme le nombre de logements en construction et le nombre de permis de construire – nos futurs logements neufs – sont en chute libre, la situation ne peut que s’aggraver dans les mois et les années qui viennent. Sans oublier que, dans le même temps, la population française augmente : la pression sera exponentielle ! Pour avoir été adjoint au maire d’une grande ville, puis député et ministre pendant plus de vingt ans, j’ai vu d’autres crises. Je constate malheureusement que le gouvernement prend le risque de répéter aujourd’hui les mêmes erreurs, entraînant les mêmes dégâts.

À commencer par la passivité. Certains responsables politiques attendent peut-être qu’une forte baisse des prix compense la hausse des taux et relance « mécaniquement » le marché immobilier. L’expérience a pourtant montré que cela ne se produisait pas. Par ailleurs, comme chaque fois que Bercy cherche à faire des économies, il propose d’en faire sur les dépenses en faveur du logement : c’est ainsi que l’on a resserré les critères du prêt à taux zéro ou que l’on supprime tout avantage fiscal pour l’investissement locatif. Il suffit d’un peu de mémoire pour savoir que cela a pour effet d’aggraver la crise en rendant encore plus difficile l’achat d’une maison ou d’un appartement pour les Français.

Il est temps de prendre la pleine mesure du problème du logement en France : en moyenne, sur les dix dernières années – des années fastes ! -, on a construit 340 000 logements par an, quand il en faudrait 500 000 pour répondre aux besoins des Français. Premier constat : investir pour louer est la plupart du temps moins rentable et plus complexe que placer son argent dans un livret d’épargne, une assurance-vie ou la Bourse. Surtaxer les résidences secondaires ou les logements loués en Airbnb ne créera pas de logements supplémentaires disponibles à la location pour les résidents permanents. Ce qu’il faut, c’est rendre la location longue durée plus motivante. C’est pourquoi la création d’un statut attractif pour l’investisseur immobilier individuel ou d’un nouveau dispositif fiscal incitatif est indispensable.

Un autre levier est de supprimer la taxe cachée qui pèse sur les acheteurs d’appartements neufs : en effet, c’est peu connu mais, en obligeant les promoteurs à vendre aux organismes HLM en dessous du coût de construction 25 à 35 % des logements qu’ils construisent, cela revient à faire peser un surcoût important sur les acheteurs privés.

On pourrait donner un droit aux Français de construire 25 % de plus que ce que prévoient aujourd’hui les plans locaux d’urbanisme

Le nœud du problème se situe surtout dans l’accès au foncier et la capacité à construire. Comme le dit l’adage, ce qui est rare est cher. Or les terrains disponibles pour construire sont de plus en rares. Et on y construit moins que ce que les documents d’urbanisme prévoient. Or, pour loger, il faut construire. Où construire ? Comment construire ? À quel rythme ? Sur tous ces sujets, depuis les lois de décentralisation, ce sont les élus locaux qui décident. Et malheureusement, ils sont élus et réélus en autorisant de moins en moins de constructions. Il est fini, le temps des maires bâtisseurs.

Personne n’accepterait qu’on enlève aux maires le pouvoir de délivrer des permis. Il serait en revanche légitime que le Parlement se saisisse du problème et ouvre par la loi de nouvelles capacités à construire, comme cela avait été voté sous Nicolas Sarkozy et rapidement abrogé sous François Hollande. On pourrait donner un droit aux Français de construire 25 % de plus que ce que prévoient aujourd’hui les plans locaux d’urbanisme, avec effet immédiat. Cela ne coûterait rien à l’État et aux collectivités locales. Au contraire, cela créerait des ressources fiscales immédiates et durables. Et ce serait une réponse concrète au « zéro artificialisation nette ».

Au lieu de céder certains de ses terrains gratuitement aux communes, l’État devrait aussi reprendre la main sur ce foncier en accélérant la construction de logements au maximum de ce qu’indiquent les règles d’urbanisme local et en appliquant ce bonus de 25 %. Le logement est un enjeu social, économique et écologique ; libérons-le de ses carcans !

La Russie victime de ses erreurs

La Russie victime de ses erreurs

La trajectoire du chef du groupe paramilitaire russe, déclaré mort après le crash de son avion, dévoile les failles d’un régime qui, bien qu’intéressé par sa propre survie, est souvent à l’origine des calamités qu’il affronte, analyse le spécialiste de la pensée stratégique russe Dimitri Minic, dans une tribune au « Monde ».

Durant les deux mois qui ont séparé son coup de force avorté, en juin, de sa mort dans un crash d’avion, le 23 août, Evgueni Prigojine a semblé profiter d’une inhabituelle mansuétude de la part de Vladimir Poutine. Il était probablement tentant et rassurant pour le Kremlin de voir le phénomène Prigojine comme une anomalie, dont l’élimination physique brutale et démonstrative servirait simplement de réparation pour la « trahison » commise et d’exemple pour l’avenir. Pourtant, le parcours de M. Prigojine est le produit d’au moins quatre tendances systémiques au cœur des entrailles de la politique russe, qui affectent profondément la Russie et sur lesquelles le Kremlin a peu de prise.

La première est l’échec stratégique russe en Ukraine. La relative liberté de ton de certains médias et personnalités des milieux patriotiques russes, dont M. Prigojine est devenu une figure très appréciée, a été accordée car le Kremlin, sous la pression des revers militaires de septembre 2022, s’y est senti contraint. La mobilisation partielle, la nomination le mois suivant du général Sergueï Sourovikine à la tête de l’« opération militaire spéciale » et l’éviction du général Alexandre Lapine du district militaire central [l’une des principales régions militaires russes] ont eu le double avantage de stabiliser le front et de rasséréner les milieux patriotiques.

Mais ces concessions n’ont été qu’éphémères, en dépit des bonnes performances de Sergueï Sourovikine : Poutine a repris la main en janvier 2023, en le remplaçant par le chef de l’état-major général, Valeri Guerassimov, et en nommant Alexandre Lapine à la tête des forces terrestres. L’émergence « politique » de Prigojine et son coup de force (ou tentative de putsch ?) avorté ont été l’acmé et la conclusion temporaire de cette séquence déstabilisante. D’autres revers militaires pourraient la rouvrir.

Ensuite, Evgueni Prigojine et le Groupe Wagner incarnent le fonctionnement du régime poutinien. Ils reflètent la structure même du régime personnel du président russe, dont la consolidation est rapidement entrée en contradiction avec le processus de renforcement de l’Etat au début des années 2000. Vladimir Poutine, par manque de confiance envers l’Etat et le secteur privé, a contribué à créer une zone grise où de nombreuses structures parallèles, ni étatiques ni privées, ont pullulé.

Les écolos d’EELV payent leurs erreurs dans les métropoles conquises

Les écolos d’EELV payent leurs erreurs dans les métropoles conquises

 

Après les fantaisies, les prises de position tordues et les anachronismes des maires  écolos d’Europe écologie les Verts, le candidat Jadot paye la facture. Il se retrouve en troisième ou quatrième position lors du premier tour des présidentielles;  un avertissement évidemment pour les prochaines municipales.

Chez ces écolos la déception était immense. Et ce n’est pas l’appel à voter Macron va renforcer la crédibilité du mouvement?

Après une campagne atone, le député européen à la présidentielle, a appelé dimanche ses électeurs à voter pour Emmanuel Macron au second tour le 24 avril. Après cette débâcle, Yannick Jadot a lancé un appel aux dons après l’annonce des résultats de dimanche soir. Il n’a pas réussi à passer la barre fatidique des 5% pour se faire rembourser les frais de campagne.

Alors que les scientifiques du rapport du GIEC ont récemment tiré la sonnette d’alarme, le duel de l’entre-deux-tours entre Macron et Le Pen sonne comme un aveu d’échec pour Europe-Ecologie Les Verts. « Yannick Jadot a perdu le match de l’écologie politique versus Jean-Luc Mélenchon », explique à La Tribune, Erwan Lestrohan, directeur conseil chez Odoxa. D’un point de vue sociologique, « la structure de l’électorat chez Europe-Ecologie Les Verts est assez proche de celle de Jean-Luc Mélenchon. Le discours de l’écologie a été bien porté par ce parti chez les jeunes et les étudiants [...] Il existe des vases communicants entre les deux électorats. Jean-Luc Mélenchon récupère 25% des voix d’EELV. Chez les sympathisants des Verts, seuls 50% ont voté pour Yannick Jadot, » poursuit Erwan Lestrohan.

 

Les écolos d’EELV payent leurs erreurs dans les métropoles conquises

Plan de relance : les trois erreurs fondamentales

Plan de relance : les trois erreurs fondamentales

L’économiste Gabriel Colletis détaille, dans une tribune au « Monde », les trois erreurs fondamentales du plan de relance français, malgré ses intentions louables en matière de renaissance industrielle.

Tribune. 

 

Deux plans, France relance, en septembre 2020, et France 2030, en octobre 2021, au risque d’une certaine illisibilité, ont été annoncés et des dizaines de milliards d’euros engagés pour soutenir la réindustrialisation et préparer le monde de demain.

S’il ne fait aucun doute que nombre de mesures annoncées vont dans le bon sens, ces deux plans sont-ils de nature à permettre la renaissance nécessaire de l’industrie française et, en même temps, à répondre à la priorité absolue que constitue la transition écologique ? Trois erreurs ou illusions pourraient obérer le changement de monde que les mesures adoptées sont supposées engendrer.

La première erreur des plans présentés, qui peut aussi être considérée comme une illusion, est celle du « tout-technologie » : faire de la France la première puissance européenne de la tech, un objectif très difficile vu la très forte contraction de la part de l’industrie française depuis plus de vingt ans. Une très grande part des mesures annoncées mettent en leur centre les innovations dites de rupture. L’industrie du futur devrait être incarnée par les nouvelles technologies, le numérique, l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, les biotechnologies, l’hydrogène vert, les énergies renouvelables.

Ces nouvelles technologies devront être visibles sous la forme d’objets industriels concrets, comme l’avion décarboné, les véhicules électriques, les batteries, les mini-centrales nucléaires mais aussi dans la santé et l’agriculture de demain, qui doivent s’appuyer sur les technologies industrielles les plus avancées.

Or, si les nouvelles technologies comptent, la « fée technologie », elle, n’existe pas, ou si elle existe, sa baguette magique doit être attentive à deux risques : les effets rebonds et un couplage insuffisant avec les compétences de ceux qui, par leur travail, donnent un sens aux nouvelles technologies.

La myopie des marchés

Les effets rebonds sont ceux qui dérivent directement de l’augmentation de l’efficacité des nouvelles technologies. Les innovations produites dégagent des économies permettant de consommer plus de produits ou de services. Loin de réduire la consommation, ces innovations génèrent une augmentation ou une diversification des usages, allant à l’encontre d’un développement durable basé sur une réduction ou une moindre hausse des volumes consommés.

Les nouvelles technologies, à l’instar de l’informatique hier, ne se traduiront dans les statistiques de la productivité, de la croissance et du commerce extérieur que si ceux qui travaillent s’en emparent pleinement. Cela devra prendre la forme, à l’avenir, d’un très important effort de formation et de requalification si l’on ne veut pas que des centaines de milliers de Français, voire des millions, se sentent légitimement exclus des emplois de demain, sans accès à des conditions d’une vie décente.

JO : la belle médaille en or pour le judo français qui compense certaines erreurs d’arbitrage

JO : la belle médaille en or pour le judo français qui compense certaines erreurs d’arbitrage

 

Enfin une médaille en heure très significative, celle de l’épreuve mixte de judo contre l’équipe du Japon. De quoi conforter un peu des compétiteurs français qui n’ont pas toujours été très avantagés par les arbitrages au pays du judo. L’équipe de France  réalisé un exploit monumental en décrochant l’or en finale de l’épreuve mixte des JO de Tokyo après avoir dominé le Japon sur ses terres, samedi. C’est la première fois que l’épreuve mixte par équipes figurait au programme des Jeux olympiques. Les combattants du Soleil Levant alignaient pourtant plusieurs combattants sacrés champions olympiques cette semaine et faisaient figure d’immenses favoris à domicile.

Retraites : la Cour des comptes relève des « erreurs » de calcul

Retraites : la Cour des comptes relève des « erreurs » de calcul

La Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV), tout comme les autres branches du régime, est la cible de plusieurs critiques de la Cour des Comptes, dont l’une concerne un thème particulièrement sensible : les « erreurs » ayant une « portée financière » sur les pensions « nouvellement attribuée[s] ou révisée[s] ».

De telles anomalies, au détriment ou en faveur des personnes touchées, ne sont pas nouvelles, mais la situation a empiré : en 2020, elles concernaient un dossier sur six (16,4 %) contre « un sur neuf », il y a cinq ans, d’après les calculs de la Cour fondés sur un échantillon de près de 9 400 cas. Les trois quarts de ces dysfonctionnements pénalisent l’assuré. A la CNAV, on indique que le manque-à-gagner « médian » était de 123 euros par an en 2020, ce qui signifie que la moitié des individus lésés ont subi un préjudice égal ou supérieur à cette somme tandis que, pour l’autre moitié des assurés affectés, le montant non perçu est égal ou inférieur à 123 euros. Cette valeur médiane était plus importante en 2019, souligne-t-on à la CNAV : 139 euros.

Sur le climat, Macron avoue des erreurs

Sur le climat, Macron avoue des erreurs

 

 

 

Mea culpa de Macron à propos de sa politique climatique trop brutale et qui faisait trop l’impasse sur la nécessité d’une transition intégrant la justice sociale. Un acte de contrition notamment destiné un peu tardivement aux gilets jaunes.

Cette confession intervient parce que le président se trouve un peu coincé en ce moment entre d’une part des exigences écologiques parfois radicales de la part de certains et une demande de prise en compte des réalités économiques et sociales. Il est clair que cette reconnaissance de culpabilité de Macron aurait été utile pour éclairer une loi climat dont le contenu est à la fois floue, ambiguë voire contradictoire.

« Si vous allez à la Maison Blanche ou au palais de l’Elysée pour dire : maintenant, il va falloir vous adapter et payer plus cher, je peux vous assurer que vous accroîtrez les inégalités sociales. J’ai moi-même fait une erreur de ce genre, en 2018, lorsque nous avons sous-estimé les effets de ce type de mesures sur la classe moyenne », a-t-il souligné.

 

« Il faut accepter d’investir de l’argent public dans ces transitions pendant plusieurs années » et « changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs afin de financer les investissements verts et de pénaliser ceux qui ne suivent pas ce mouvement », a embrayé le chef de l’Etat. « Cependant, pour que cette révolution ait lieu, nous devons aider les classes moyennes et les foyers modestes à nous suivre. Je peux vous dire en toute humilité que j’en suis d’autant plus convaincu que j’ai moi-même fait des erreurs auparavant », a-t-il insisté.

 

Crise sanitaire : les erreurs de communication du gouvernement

Crise sanitaire : les erreurs de communication du gouvernement

 

Le vice-président du groupe Havas, Stéphane Fouks dans son livre pandémie médiatique donne une véritable leçon de communication au gouvernement à propos de la crise sanitaire ( interview dans Marianne)

Dans votre livre Pandémie médiatique*, vous donnez aux politiques, et d’abord à la Macronie, une leçon de communication de crise. Pourquoi?
Je m’adresse à tout le monde! J’ai écrit ce livre parce que je suis inquiet : alors que la pandémie continue de frapper, une crise démocratique gagne la France. Nous sommes menacés par trois échecs, qui forment ce que j’appellerais le triangle du fiasco français. Le premier, c’est l’incompréhension, par nos dirigeants, du monde médiatique dans lequel nous vivons : un monde accéléré, où l’image l’emporte sur l’écrit, l’émotion sur la raison. A l’heure des réseaux sociaux, aucune élite n’a le privilège de l’information ; qu’elle soit fausse ou vraie, elle est partagée par tous. Aujourd’hui, tout le monde est épidémiologiste, comme tout le monde est sélectionneur de l’équipe de France de foot!

Emmanuel Macron et les « Macron boys » sont pourtant arrivés à l’Elysée avec des mentalités de start-upeurs…
Le monde politique dans son ensemble continue de fonctionner à l’ancienne, avec le logiciel mitterrando-gaulliste d’une époque où la télévision était en noir et blanc, où il y avait trois radios et trois journaux, où la communication pouvait être verticale, martiale et virile et où, quand on avait fait Europe 1- Le Monde – TF1, on avait parlé à tous les Français. Il faut sortir des vieilles règles de com dépassées. Les entreprises, elles, ont su évoluer - beaucoup l’ont montré dès les débuts de la pandémie – pour mieux répondre aux aspirations des salariés et des consommateurs. Les dirigeants politiques gagneraient à s’en inspirer.

Vous parliez d’un triangle ; quid du deuxième sommet?
Le mode d’organisation de la France est inadapté au monde d’aujourd’hui. Ce pays de particularismes locaux s’est construit autour de la verticalité d’une administration toute-puissante. La France des préfets a sa légitimité, mais elle montre ses limites dans la crise actuelle : une même mesure pour tous partout, ça ne fonctionne pas. On l’avait pourtant vu avec la limitation de vitesse à 80 km/h : la décision n’est devenue acceptable qu’une fois décentralisée. La crise du Covid a révélé que l’arbitraire technocratique menait à des décisions absurdes et à des injonctions contradictoires! C’est le deuxième échec.

 

Quel est le troisième?
C’est l’infantilisation. Elle conduit nos dirigeants à sous-estimer les Français, leur maturité, leur civisme. On voit, par les données Google, que la France est le deuxième pays au monde pour le respect du confinement, loin devant l’Allemagne. Pourtant, l’infantilisation se poursuit avec les mesures récentes, comme la décision de fermer tous les restaurants et tous les bars. Pourquoi pas seulement ceux qui ne respectent pas les règles? On envoie alors un mauvais signal, qui décourage l’esprit de responsabilité.

Le mensonge n’est-il pas également une forme d’infantilisation ?
C’est une autre forme de ce mépris du peuple qu’entretiennent les élites françaises! En France, par une sorte de complaisance médiatique, on considère comme normal que le mensonge fasse partie de la boîte à outils politiques. Edouard Philippe a été le premier, et pour l’instant le seul, à oser dire « je ne sais pas » quand il ne savait pas. Ce qui est incroyable, c’est qu’on ait trouvé ça incroyable! Imaginez : un dirigeant qui fait confiance aux Français… En 2003, avec Bernard Sananès, nous avons écrit La Société de défiance généralisée, où nous analysions la méfiance de l’opinion envers les élites. On voit aujourd’hui, avec la crise du Covid, qu’elle est le miroir de la défiance des élites envers le peuple. Cette absence de confiance réciproque alimente une crise démocratique dont les conséquences peuvent être dévastatrices.

 

Si l’on vous suit, la crise sanitaire n’est qu’un accélérateur, pas un déclencheur?
La crise sanitaire révèle de façon aiguë une crise structurelle de notre pays. Mais elle marque aussi un tournant. Du point de vue médiatique, cette pandémie a une portée anthropologique : jamais un événement n’avait autant capté l’attention des médias. Pendant deux mois, 80% des contenus d’information, dans l’audiovisuel et sur Internet, n’ont été consacrés qu’à ce sujet. Le 11 septembre 2001 avait connu la même intensité médiatique, mais durant trois jours! Aujourd’hui encore, la pandémie représente 60% des contenus. La comparaison avec la grippe de Hongkong à la fin des années 1960 est édifiante : même nombre de morts en France (30.000), même nombre de morts dans le monde (1 million), et pourtant, on ne s’en souvient quasiment pas. J’y vois une raison : la grippe de Hongkong est la dernière pandémie de l’ère Gutenberg, la nôtre est la première de l’ère numérique.

 

Ce que vous soulignez aussi, c’est la déconnexion entre la qualité des politiques sanitaires et le jugement porté par l’opinion.
D’un point de vue sanitaire, le bilan, provisoire, du gouvernement semble plutôt honorable. Pourtant, la France est, avec les Etats-Unis, le pays où l’opinion juge le plus sévèrement la gestion de la crise par ses dirigeants. A l’inverse, en Suède, alors que le gouvernement a fait des choix contestables, 71% des Suédois lui font encore confiance. Cela prouve que la communication est essentielle pour maintenir le lien démocratique.

Avez-vous envoyé votre livre à Emmanuel Macron et Olivier Véran?
Bien sûr! Je suis aussi allé présenter mes analyses à l’Elysée, devant la mission chargée de l’évaluation de la crise, et j’ai évidemment rencontré Olivier Véran.

Si vous deviez résumer d’une formule ce que vous leur avez dit?
Il n’est jamais trop tard pour changer!

* « Pandémie médiatique – Com de crise/Crise de com », Plon, 182 pages, 17 euros.

Laurent Berger, CFDT: le gouvernement commet toujours les mêmes erreurs de ne pas faire confiance aux acteurs économiques

Laurent Berger, CFDT: le gouvernement commet toujours les mêmes erreurs de ne pas faire confiance aux acteurs économiques

 

A l’unisson du président du Medef, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, en appelle à « un esprit de concorde » pour limiter l’impact économique de l’épidémie et protéger la santé des salariés exposés à un risque de contamination sur leur lieu de travail. « On rentre dans une période où l’on ne sait pas de quoi demain sera fait, confie Laurent Berger ( une interview au JDD.)

 

Dans une déclaration commune au JDD samedi, Geoffroy Roux de Bézieux, qui préside l’organisation patronale, et Laurent Berger scellent un peu plus leur union de circonstance. « Dans la période cruciale que le pays traverse, nous pensons que l’activité économique doit se poursuivre dans le respect absolu de la sécurité des collaborateurs », estiment-ils ensemble.

 

Peut-on imaginer une sorte d’union sacrée entre patronat et syndicat au nom de la sauvegarde de l’emploi?
Dès le départ, j’avais dit que traverser cette crise nécessiterait responsabilité et solidarité. Ne cherchons pas des coupables, mais faisons face, ensemble, à différents enjeux. D’abord, sanitaires pour que la transmission du virus soit limitée en respectant les mesures barrières. Ensuite, sociaux en mettant en place des dispositifs de soutien à l’emploi afin d’éviter des suppressions de postes massives. Et en protégeant ceux qui sont obligés de travailler car c’est essentiel pour la population. Oui, nous pouvons entre organisations syndicales et patronales avoir un discours qui converge, et c’est tant mieux. Nous sommes tous des citoyens, soucieux que l’économie ne se casse pas la figure et préoccupés par la situation sanitaire de tous les travailleurs.

Nous nous sommes parlé jeudi, nous avons envoyé un message unitaire : il faut préserver la santé et la sécurité des salariés, dans le dialogue social. Les huit organisations sont dans un esprit extrêmement constructif car nous savons tous que la survie de l’emploi est importante. Bien sûr, il y a des points de divergences. Mais le combat sanitaire, social, économique à mener impose qu’on se parle, qu’on réunisse les comités sociaux et économiques, qu’on regarde les conditions d’exercice des métiers. Ne pas se déchirer n’enlève pas l’exigence mutuelle.

Les ordonnances qui assouplissent le code du travail ne risquent-elle pas de casser cette unité?
On rentre dans une période où l’on ne sait pas de quoi demain sera fait. Les inquiétudes sont fortes et il faut se laisser un maximum de latitude pour sauvegarder l’emploi. Et cela passe par le dialogue social. Je comprends que c’est aussi ce que pense le Medef. Et là, le gouvernement dit que par décision unilatérale, l’employeur pourra revoir les horaires de travail, l’attribution des congés payés, de jours de repos… Si on voulait être contre-productif face à cet esprit de concorde, c’est exactement ce qu’il fallait faire! Le gouvernement ne nous fait pas confiance. Je ne comprends pas cette obstination à décider à la place des acteurs. C’est une profonde erreur. Nous avons déposé des propositions d’aménagements en conditionnant ces assouplissements à la signature d’un accord d’entreprise. Faisons confiance à l’intelligence collective!

 
Nous redoutons bien sur que cette crise sanitaire entraîne une crise économique profonde et longue. A terme, il faudra redéfinir nos priorités, les moyens à attribuer au service public, mieux reconnaître des métiers qui apparaissent aujourd’hui essentiels. La vie d’une caissière ou d’une personne qui traite les déchets n’est pas moins importante que celle d’un ingénieur qui fait du télétravail.

J’entends ces tensions qui montent entre les télétravailleurs et les autres. Mais c’est le travail de tous ceux qui assurent la continuité de services primordiaux qui doit être mieux considéré. Demain, j’espère que plus personne n’oubliera de dire « bonjour, merci » à celle qui sera restée en poste au supermarché. Cette crise remettra peut-être au goût du jour la solidarité et le dialogue social à tous les étages. En attendant, il faut serrer les rangs en ayant une discipline individuelle sur le confinement.

Les mesures prises par le gouvernement vous paraissent-elles adaptées à cette crise inédite?
L’Etat a pris en compte les salariés des particuliers employeurs en leur donnant accès au chômage partiel, il a repoussé les expulsions locatives, maintenu les allocations des chômeurs en fin de droit, activé les actions de formation… Il ne serait pas de bon ton de dire qu’ils n’ont rien fait. Mais la vraie préoccupation, c’est l’acheminement des matériels de protection auprès des soignants et de tous ceux qui travaillent tant dans l’alimentation, les transports que pour les travailleurs sociaux qui interviennent dans les centres d’hébergement, auprès des enfants en difficultés… Moi aussi, je me mets à la fenêtre tous les soirs pour applaudir les personnels médicaux et tous les autres. Les appels à la solidarité sont essentiels et les actions doivent suivre.

«Ne répétons pas les erreurs américaines» (Philippe Herzog)

«Ne répétons pas les erreurs américaines» (Philippe Herzog)

dans une interview aux Échos Pour Philippe Herzog, président-fondateur de Confrontations Europe, invite à ne pas répéter les erreurs qui ont produit permis Donald tremblent d’accéder à la présidence des États-Unis.

 

L’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis est-elle un avertissement pour l’Europe ?

C’est une nouvelle sonnette d’alarme pour l’Union européenne car la situation politique des Etats-Unis est comparable à celle de l’Europe. Les populations des Etats-Unis et d’Europe font preuve d’aversion envers l’immigration. Nous observons la même défiance envers les institutions : l’autorité des dirigeants est mise à mal, l’ordre politique est menacé et il y a comme un sentiment que l’espace public se détériore. Enfin, des deux côtés de l’Atlantique, les couches moyennes ont le sentiment de se paupériser.

 

L’Europe va-t-elle devoir réviser la relation qu’elle entretient avec les Etats-Unis ?

 

L’Amérique de Trump, s’il persiste dans ce qu’il a dit au long de sa campagne, ne devrait plus jouer le même rôle que par le passé sur la scène internationale. Une Amérique qui s’isole va obliger l’Europe à se comporter de manière autonome vis-à-vis des Etats-Unis. C’est fini l’époque de l’hyperpuissance. Rappelons que l’Europe s’est alignée sur les Etats-Unis jusqu’à ce jour en matière de sécurité collective. Il est urgent de s’interroger sur ce que veut être l’Europe dans le monde du XXIème siècle.

 

Le temps est-il venu pour l’Europe de parler d’une seule voix ?

Il est impératif que les Vingt-Sept parviennent à définir leurs propres choix de manière collective. Ils vont devoir affirmer leur position dans les institutions internationales, comme le G20 et le FMI, alors qu’aujourd’hui, l’Europe est dispersée et désunie. Elle devra aussi s’interroger sur elle-même : que faire du marché intérieur, que faire de la zone euro ? Bref, réfléchir, enfin, à sa refondation, et ne pas lâcher la perspective d’Union politique.

 

Craignez-vous un effet Trump sur la présidentielle de 2017, en France ?

Si l’on croit que Marine Le Pen ne pourra pas être élue de toute façon, on ne fera pas ce qu’il faut pour la vaincre. Hillary Clinton et les médias ont passé beaucoup de temps à dénoncer le comportement et les invectives de Donald Trump. Mais comme ils ont semblé défendre un système politique qui est profondément en crise, ils ont favorisé son élection. Ne répétons pas, en Europe, et en particulier en France, les erreurs américaines. Au lieu de crier au populisme, il est temps de régénérer l’offre politique. Les candidats à la présidentielle française doivent avant tout recréer l’espoir avec une perspective de changement profond du système éducatif, avec des projets de création d’emplois fondés sur une réindustrialisation et sur une réhabilitation des biens publics. Ceci exige une réforme de l’Etat, qui a été trop longtemps différée. Proposer des perspectives et redonner de l’espoir, c’est la meilleure arme contre le vote extrême.

Irak: les Etats-Unis essayent de réparer les erreurs du passé

 

Irak:  les Etats-Unis essayent de réparer les erreurs du passé

 

Si la situation en Irak est auusi dramatique, elle le doit surtout aux Etats –unis pour avoir éliminé le  dictateur, certes pas tout à faiat démocrate et même sanguinaire,  mais qui avait au moins le mérite d’assurer un minimum de stabilité au pays. Même chose d’ailleurs en Lybie ou en Syrie. Il est clair que ces pays arabes ne sont pas prêts pour la démocratie ; une fois les vannes ouvertes de la liberté,  c’est la lutte armée des clans qui remplace la dictature. Du coup, les armes se trouvent disséminées partout et les jihadistes trouvent là une opportunité extraordinaire pour déstabiliser toute la région Les Etats -Unis ont du travail pour réparer leur tragique erreur stratégique. D’abord en bombardant les forces djihadistes, en les repoussant puis en évitant de favoriser la prise de pouvoir  par des irresponsables , des chefs de clans ou des terroristes. . Les Etats-Unis ont donc  lancé ce samedi de nouvelles frappes dans le nord de l’Irak après que Barack Obama a promis leur poursuite pour aider les civils menacés par l’avancée djihadistes, tandis que Londres et Paris, après Washington, devaient effectuer des largages d’aide humanitaire ce dimanche. Le président américain, qui n’a avancé aucun calendrier sur la durée de ces frappes aériennes, a également appelé de nouveau à la formation d’un gouvernement d’union pour faire face aux insurgés sunnites. Ce vendredi, les Etats-Unis ont mené leurs premières frappes près de trois ans après leur départ du pays, pour enrayer l’avancée des djihadistes de l’Etat islamique (EI) qui menacent le Kurdistan et des milliers de civils. Quatre nouvelles frappes ont été lancées ce samedi par l’armée américaine, détruisant plusieurs véhicules de transport de troupes, a annoncé le Central Command, qui couvre le Moyen-Orient. Les insurgés sunnites menés par l’EI étaient jusqu’à présent restés à distance du Kurdistan, dans le nord du pays, mais ce pacte tacite de non-agression a volé en éclats fin juillet et les combattants kurdes ont enregistré une série de revers. La progression des djihadistes a jeté sur les routes des dizaines de milliers de personnes, en particulier des chrétiens et de nombreux membres de la minorité kurdophone des Yazidis. Après les premiers bombardements américains, le temps est venu de contre-attaquer, a estimé ce vendredi Fouad Hussein, un haut responsable kurde. « Les peshmergas (combattants kurdes) vont d’abord se regrouper, puis se redéployer dans les zones dont ils étaient partis, et enfin aider les réfugiés à rentrer chez eux ». Les combattants de l’EI ne se trouvent désormais qu’à une quarantaine de km d’Erbil, capitale du Kurdistan irakien, mais n’ont pas franchi les frontières de la région autonome. Selon le commandant de l’armée, Babaker Zebari, « les officiers de l’armée irakienne, les peshmergas et des experts américains travaillent ensemble pour déterminer les cibles ». Les Etats-Unis entendent mener des frappes « très ciblées » et excluent d’envoyer des troupes au sol, mais leurs frappes pourraient « affaiblir des positions de l’EI et rendre plus facile une contre-offensive », estime John Drake, du groupe AKE. « Je ne vais pas donner de calendrier précis » sur la durée des frappes, a prévenu Obama ce samedi. « Nous n’allons pas régler le problème en quelques semaines. Je pense que cela va prendre un certain temps ». Outre la situation militaire, le président américain a insisté sur la nécessité d’aboutir à un gouvernement « dans lequel le peuple irakien et l’armée irakienne (aient) confiance ». « Pour partie, ce que nous faisons en ce moment est de leur préserver un espace pour mener à bien ce travail nécessaire », a-t-il expliqué, alors que les institutions politiques irakiennes sont quasiment paralysées par de profondes divisions et que les Kurdes veulent mener un référendum d’indépendance. « Le calendrier le plus important à mes yeux est celui qui permettra au gouvernement irakien d’être finalisé, car sans gouvernement irakien, il est très difficile pour les Irakiens de lutter contre l’EI », a insisté Obama, qui a déclaré avoir reçu le soutien du Royaume-Uni et de la France après s’être entretenu ce samedi avec leurs dirigeants par téléphone. Londres a annoncé un largage « imminent » d’aide humanitaire aux populations déplacées, et Paris a évoqué des livraisons « dans les prochaines heures » d’équipements de premiers secours. De leur côté, les Etats-Unis ont largué ce dimanche matin (heure locale) de nouvelles cargaisons de vivres — l’équivalent de 52.000 repas — et des conteneurs d’eau après avoir déjà mené une opération similaire ce jeudi et vendredi soir à destination des « milliers de citoyens » menacés par les jihadistes sur le Mont Sinjar, entre Mossoul et la frontière syrienne, a annoncé le Pentagone. La prise par l’EI il y a une semaine de Sinjar, bastion des Yazidis, une minorité non-musulmane, a poussé à la fuite jusqu’à 200.000 civils selon l’ONU. Nombre d’entre eux sont piégés dans les arides montagnes environnantes, menacés autant par la faim et la soif que par les jihadistes. « Nous pourrons empêcher l’Etat islamique d’aller dans les montagnes et de massacrer les gens qui se sont réfugiés là-bas », a assuré Obama. Une députée yazidie, Vian Dakhil, devenue le visage de sa communauté après avoir lancé un appel poignant ce mardi pendant une session parlementaire, a assuré qu’il ne restait plus qu’ »un ou deux jours pour aider ces personnes. Après, ils vont commencer à mourir en masse ». Les informations sur le sort des civils n’ayant pas pu fuir sont très parcellaires et impossibles à vérifier, mais plusieurs sources ont évoqué la disparition de centaines d’hommes, ainsi que l’enlèvement de plus de 500 femmes et jeunes filles yazidies, retenues dans une prison de Mossoul d’où plusieurs disparaissent chaque jour. Outre les Yazidis, près de 100.000 chrétiens ont été chassés des plaines de la province de Ninive, à l’ouest de Mossoul, par les jihadistes. Ce jeudi, en quelques heures à peine, la ville de Qaraqosh, plus grande localité chrétienne d’Irak s’est vidée de tous ses habitants, selon le patriarche chaldéen Louis Sako.

 

La BNP paye cash dans ses résultats ses erreurs aux Etats-Unis

La BNP paye cash dans ses résultats ses erreurs aux Etats-Unis

L’amende payée aux Etats–Unis se retrouve dans les résultats de la BNP, pas vraiment une bonne nouvelle pour les clients, le personnel et les actionnaires (qui devront payer la note d’une manière ou d’une autre).   BNP Paribas a fait état jeudi de résultats trimestriels grevés par une lourde perte liée au règlement de son contentieux aux Etats-Unis mais soutenus par la reprise de ses activités de banque de financement et d’investissement. La première banque de la zone euro a accepté le 30 juin de s’acquitter d’une amende record de 8,97 milliards de dollars et de plaider coupable de deux chefs d’accusation dans le cadre d’un accord avec les autorités américaines, qui lui reprochent d’avoir contourné pendant plusieurs années des règles d’embargo s’appliquant aux transactions en dollar, notamment au Soudan et en Iran.  Le montant de cette amende est le plus élevé qu’ait jamais eu à acquitter une banque européenne dans ce type d’affaire. La banque française devra également suspendre pendant un an, à partir du 1er janvier 2015, des opérations de compensation en dollar, principalement liées à des financements sur les marchés du pétrole et du gaz.  Pour la période avril-juin, BNP Paribas affiche une perte nette part du groupe de 4,32 milliards d’euros.  Les comptes intègrent une charge exceptionnelle de 5,95 milliards d’euros, dont 5,75 milliards liés aux pénalités que BNP a accepté de payer et 200 millions de coûts associés à un plan destiné à remédier aux défaillances constatées déjà annoncé le 30 juin.  Hors éléments exceptionnels, le résultat net ressort en hausse de 23,2% sur un an à 1,92 milliard d’euros. Six analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un résultat net de 1,53 milliard. Le produit net bancaire du groupe baisse toutefois de 2,3%, à 9,57 milliards d’euros et reflète l’atonie de la conjoncture en Europe

 

 

Kerviel : la victime idéale pour masquer les erreurs de gestion des patrons de banques

Kerviel : la victime idéale pour masquer les erreurs de gestion des patrons de banques

 

Kerviel devrait donc aller en prion ce samedi et pour trois ans. Au motif qu’il a fait perdre 5 milliards à la Société générale. Question cependant combien ont fait gagner les traders à ces banques depuis des années (et jusqu’au krach,). Combien en font-ils encore gagner aujourd’hui puisque la spéculation repend de plus belle et que la France a renoncé à faire une vraie loi séparant activités de dépôts et activités spéculatives. Kerviel a fauté c’est évident mais dans le cadre d’un système qui existait et qui existe toujours. En fait il s’agissait de trouver le coupable idéal de la crise financière en France. U n petit trader, en vérité pas très futé et psychologiquement pas très d’aplomb. Cela pour éviter d’avoir à faire le procès de s patrons de banques qui ont failli mais sont parti eux avec de retraites chapeaux, des indemnités et des retraites plus que confortables. Kerviel a un défaut majeur, il n’est ni énarque, ni polytechnicien la mafia qui truste les postes politiques ou économiques en France et qui cul et chemise avec la justice n’est jamais inquiétée. Généreuse cette justice dans sa splendide (et ridicule) indépendance a gracié kerviel en ne lui réclamant pas les 5 milliards auxquels il avait été condamné. Une condamnation financière qui touchait à la mascarade. D’après cette justice auusi désuète que partisane la Société Générale aurait aussi des responsabilités, tu parles ! bien entendu kerviel n’est pas un prolo, un exploité mais c’es quand même une victime et la justice demeure une justice de classe pour protéger la mafia qui dirige le pays.

Hollande : Fiscalité et déficit : nouvelles erreurs d’addition

Hollande : Fiscalité et déficit : nouvelles erreurs d’addition

 

Comme chaque jour ou presque Hollande annonce de nouvelles mesures et de nouvelles échéances , il n’est pas évident de tenir à jour les additions ; Résumons, Hollande  a promis de faire 50 milliards d’économie entre 2015 et  2017 dans le but de réduire les déficits notamment 3% du PIB en 2015 au lieu de 4.1% en 2013 ; notons que la commison de Bruxelles, elle prévoit 3.8% en 2015 pour la France. Il ya donc déjà une petite erreur de  8 milliards. Ce n’est donc pas 50 milliards d’économies qu’il faut réaliser mais au moins 58. Plus les allégements des cotisations familiales aux entreprises ( 30 milliards moins les 20 milliards du CICE) donc 10 milliards, soit un sous total de 68 milliards pour les économies auxquelles il faut ajouter le petit cadeau fiscale qui est annoncé pour les ménages autour de 5 milliards, soit un total d’économies de 73 milliards et pas de 50 comme l’annonce Hollande.  En fait Hollande va jouer sur les déficits et la fiscalité car il ne pourra réaliser les économies nécessaires. Finalement un allégement assez symbolique des charges des entreprises et surtout des impôts des ménages et un nouveau décalage  dans le temps des déficits publics. Finalemenet une synthèse à la mode Hollandaise qui ne satisfera ni Bruxelles, ni les entreprises, ni les ménages.

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