Archive pour le Tag 'erreur'

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Élisabeth Borne à Matignon: une erreur de casting

Élisabeth Borne à Matignon: une erreur de casting

 

Plusieurs médias évoquaient ces derniers jours  l’éventualité de la nomination d’Élisabeth Borne  à Matignon. C’est fait, ce sera elle après le déjà transparent Castex. Une vraie surprise car l’intéressée ne s’est jamais caractérisée par un grand charisme, ni par un grand modernisme. Elle est plutôt l’incarnation de la technocrate aux ordres  qui se contente de répéter fidèlement les propos du patron président.Par ailleurs, une experte de la langue de bois-Exactement d’ailleurs ce que recherchait Macron, un Premier ministre totalement a sa botte qui ne puisse pas lui faire la moindre ombre comme ce fut le cas y compris avec Édouard Philippe. Il choisit  une technocrate sans envergure qui n’a jamais montré la moindre originalité , le moindre dynamisme, le moindre réel engagement social concret. Elle a obtenu son brevet de socialisme dans le feutré des cabinets ministériel. Bref un très  pale copie de Macron.

Ainsi Macron pourra continuer d’intervenir seul et sans intermédiaire, ni d’un parti, ni d’un gouvernement, ni d’un premier ministre. Partout où Élisabeth Borne est passée dans les cabinets ou au transport, au ministère du travail, elle ne laissera pas un grand souvenir d’innovation et de démocratie participative. Elle se dit de gauche mais on se demande de quelle gauche, sans doute de cette ancienne gauche bobo du PS précisément un parti enterré par les  technocrates et autres bobos qui s’étaient appropriés le parti et ont fini par le tuer du fait de leur ignorance, voire parfois leur mépris des réalités sociales et sociétales .

Avec une Première ministre  de gauche comme celle,-là la France n’a guère à craindre des révolutions et même du changement. Sa seule qualité est sa fidélité et son énorme capacité à répéter les mots du président. Aux yeux de Macron des qualités essentielles. Une telle première ministre ne résistera pas longtemps en face d’une conjoncture politique qui va se durcir sitôt que chacun aura oublié- surtout au gouvernement- les promesses électorales et qu’il faudra affronter les difficultés sociales qui se préparent en particulier du fait de l’inflation qui ronge le pouvoir d’achat sans parler des autres problèmes nombreux non résolus, comme la compétitivité, la réindustrialisation, la réforme de l’Etat ou encore la dérives des comptes.

Un président énarque qui choisit encore une   techno qui n’a jamais été élue; Une haute fonctionnaire ; Une responsable sans réelle conviction politique.  Comme transgression on fait mieux !Et pour première preuve lors de la transmission de pouvoir à Matignon une intervention d’un vide absolu conforme à la posture habituelle de l’intéressée. De toute évidence, il y a vraiment erreur de casting.

Relancer la production agricole : une erreur ?

Relancer la production agricole : une erreur ?

 

Un collectif de scientifiques, membres d’institutions, spécialistes de sécurité alimentaire mondiale et de marchés internationaux explique, dans une tribune au « Monde », que la mise en culture des surfaces européennes dédiées à la biodiversité, qui serait désastreuse sur le plan écologique, n’aurait qu’un rôle très marginal pour pallier la réduction de l’offre mondiale.

Des arguments écologiques pertinents mais des  explications sociales un peu douteuses quand on connaît le rapport des populations à la quête quotidienne de nourriture provenant en particulier des céréales dont le prix a doublé. NDLR

Tribune.

La guerre en Ukraine entraîne une hausse des prix du blé, du maïs et des huiles végétales qui menace certains pays fortement importateurs, dans l’est et le sud de la Méditerranée et en Afrique subsaharienne.

En France et en Europe, la profession agricole et de nombreux responsables politiques allèguent une responsabilité nourricière envers ces pays qui exigerait de relancer la production agricole. Le monde aurait changé et les préoccupations environnementales et sanitaires devraient être mises entre parenthèses au nom de la sécurité alimentaire mondiale.

Ce mot d’ordre de produire plus pour nourrir le monde était déjà réapparu en 2008 puis en 2011 à la suite d’une flambée des prix des céréales. Pourtant, pas plus qu’alors, la planète ne manque aujourd’hui de nourriture. D’après les Nations unies, elle en produit environ un tiers de plus que ses besoins nutritionnels.

L’excédent est encore plus élevé si l’on ajoute que près de la moitié de la production céréalière est utilisée en alimentation animale, et dans une moindre mesure pour produire des agrocarburants – cela alors que les pays les plus riches surconsomment des produits animaux bien au-delà des besoins nutritionnels, au détriment de la santé et de l’environnement.

Pourtant, la faim dans le monde augmente depuis cinq ans, changement de tendance historique après des décennies d’une trop lente diminution. La planète n’a jamais produit autant par personne, mais 700 à 800 millions de personnes sont trop pauvres pour accéder à des moyens de se nourrir ou ont dû fuir des crises climatiques ou politiques.

Le mot d’ordre, aujourd’hui, est qu’il faudrait augmenter la production agricole européenne parce que le monde a changé depuis que la guerre est aux portes de l’Europe. Mais le monde avait déjà changé avant cette guerre. Cette production, telle qu’elle est pratiquée, exacerbe différentes menaces : la biodiversité s’effondre, le changement climatique s’accélère, les pollutions (engrais, pesticides, plastique) s’aggravent, la nutrition et la santé se dégradent.

Ces menaces, un temps contestées pour protéger les intérêts de ceux qui y contribuent, sont désormais largement prouvées et connues. En mettant au jour la dépendance de l’Europe aux énergies fossiles importées, la guerre confirme l’absurdité de vouloir relancer l’agriculture industrielle. Car celle-ci est totalement dépendante du pétrole et du gaz naturel pour fabriquer ses intrants (pesticides, engrais, carburants) dont elle ne peut pas se passer, et du soja importé pour l’alimentation animale. Les inquiétudes générées par la flambée du prix de l’engrais azoté sont là pour nous le rappeler.

Accord commercial UE Vietnam: la nouvelle erreur européenne

Accord commercial UE Vietnam: la nouvelle erreur européenne

Julien Bouissou revient, dans sa chronique au Monde , sur l’accord de libre-échange, signé en 2020 entre l’UE et le Vietnam, mis à rude épreuve par les violations des droits de l’homme et des droits sociaux par la dictature communiste.

 

Chronique.

 

 « La politique commerciale peut être une force au service du bien. » C’est en ces termes que Phil Hogan, alors commissaire européen au commerce, salue avec un brin de grandiloquence, en juillet 2020, l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Vietnam. Cet accord dit de « nouvelle génération », le premier conclu entre un pays d’Asie du Sud-Est et le Vieux Continent, fait la fierté de Bruxelles pour sa clause consacrée au développement durable. Les deux parties s’engagent en effet à « respecter, promouvoir et mettre en œuvre de manière effective les principes relatifs aux droits fondamentaux du travail », ce qui passe entre autres par la ratification des principales conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Les négociateurs européens ont même réussi à faire signer à la dictature communiste vietnamienne un texte qui affirme son « attachement à la charte des Nations unies signée à San Francisco le 26 juin 1945 et tenant compte des principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ». « Je suis convaincu que cet accord accélérera le rythme des réformes au Vietnam, promettait déjà en janvier 2020 Geert Bourgeois, président de la commission du commerce international au Parlement européen. La ratification renforcera davantage les progrès en matière de normes du travail et environnementales ainsi qu’en termes de droits de l’homme. »

Quelques mois plus tard, c’est tout le contraire qui s’est produit. Fin octobre, cinq journalistes citoyens vietnamiens ont été envoyés en prison pour « abus de droits démocratiques ». Ils publiaient des enquêtes sur la corruption ou les acquisitions forcées de terresMi-décembrela célèbre journaliste et blogueuse vietnamienne Pham Doan Trang a été condamnée à neuf ans d’emprisonnement pour ses écrits « préjudiciables » à la stabilité sociale.

Les droits des travailleurs ne sont pas mieux respectés. Pendant le confinement, les ouvriers ont dû rester jour et nuit dans leurs usines et leurs salaires ont été amputés des heures supplémentaires, à tel point que les travailleurs migrants, traumatisés par ces conditions de travail, ont préféré revenir dans leurs régions natales. Quant à la lutte contre le changement climatique, si chère à Bruxelles, les scientifiques américains du réseau Climate Action Tracker (CAT) ont rangé le Vietnam dans la catégorie des pires pays en matière d’engagements climatiques.

L’UE fait-elle preuve de la même naïveté avec le Vietnam qu’avec la Chine il y a vingt ans, lorsqu’elle croyait que Pékin allait se convertir à la démocratie et à l’économie de marché en adhérant à l’Organisation mondiale du commerce ? Les deux pays sont des dictatures communistes, que le libre-échange et l’ouverture à l’économie mondiale ne semblent pas mener sur la voie de la démocratie.

Avenir secteur Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

Avenir secteur Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

 

 

Au motif que les petites voiture ne dégagent  pas suffisamment de profits, nombres de grandes marques ont décidé de s’orienter vers la voiture électrique hyper connectée mais aussi avec un hyper tarif d’achat. En gros presque le double par rapport à un véhicule thermique. Or il existe encore de nombreuses incertitudes sur la fiabilité de la voiture électrique, sans parler de l’illusion de la voiture autonome. Toyota par exemple mise beaucoup sur la voiture hybride en attendant sans doute l’utilisation de l’hydrogène. De toute manière ,on voit mal comment les usagers des classes moyennes pourraient dépenser 30 000 à 40 000 € pour une automobile quand aujourd’hui ils ne peuvent y consacrer que 15 000 à 20 000 €. Renault a fait à nouveau le pari de la voiture électrique à bas prix  et pourrait bien ramasser la mise comme précédemment avec Daccia..

D’une manière générale le concept de l’automobile demeure une ineptie économique et énergétique. Faut-il rappeler que le nombre moyen de passagers par automobile et de 1,2 soit autour de 100 kg. Et pour cela on construit des véhicules de près d’une tonne pouvant aller de 150 à 200 km/h et consommant en moyenne 6 l aux 100 pour les véhicules thermiques. Et pour les véhicules électriques il faudra compter un point mort de batterie de 300 à 400 kg.

L’industrie automobile entend continuer dans cette erreur stratégique pour maintenir ses profits considérant que la rentabilité de véhicules adaptés réellement à la mobilité, c’est-à-dire plus petits, moins puissants ne dégagent pas une rentabilité suffisante.

Résultat pour l’instant les automobilistes doutent de la pertinence des stratégies des constructeurs et délaissent les véhicules neufs pour les véhicules d’occasion. Ainsi les véhicules neufs auront vu leur immatriculation diminuer de 30 % au cours de l’année 2021 tandis que le marché de l’occasion aura lui progressé de 10 %. On va sans doute alors s’apercevoir que les véhicules anciens peuvent durer de 25 à 50 % de temps supplémentaire par rapport aux critères habituellement retenus.

Avenir Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

Avenir Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

 

 

Au motif que les petites voiture ne dégagent  pas suffisamment de profits, nombres de grandes marques ont décidé de s’orienter vers la voiture électrique hyper connectée mais aussi avec un hyper tarif d’achat. En gros presque le double par rapport à un véhicule thermique. Or il existe encore de nombreuses incertitudes sur la fiabilité de la voiture électrique, sans parler de l’illusion de la voiture autonome. Toyota par exemple mise beaucoup sur la voiture hybride en attendant sans doute l’utilisation de l’hydrogène. De toute manière ,on voit mal comment les usagers des classes moyennes pourraient dépenser 30 000 à 40 000 € pour une automobile quand aujourd’hui ils ne peuvent y consacrer que 15 000 à 20 000 €. Renault a fait à nouveau le pari de la voiture électrique à bas prix  et pourrait bien ramasser la mise comme précédemment avec Daccia..

D’une manière générale le concept de l’automobile demeure une ineptie économique et énergétique. Faut-il rappeler que le nombre moyen de passagers par automobile et de 1,2 soit autour de 100 kg. Et pour cela on construit des véhicules de près d’une tonne pouvant aller de 150 à 200 km/h et consommant en moyenne 6 l aux 100 pour les véhicules thermiques. Et pour les véhicules électriques il faudra compter un point mort de batterie de 300 à 400 kg.

L’industrie automobile entend continuer dans cette erreur stratégique pour maintenir ses profits considérant que la rentabilité de véhicules adaptés réellement à la mobilité, c’est-à-dire plus petits, moins puissants ne dégagent pas une rentabilité suffisante.

Résultat pour l’instant les automobilistes doutent de la pertinence des stratégies des constructeurs et délaissent les véhicules neufs pour les véhicules d’occasion. Ainsi les véhicules neufs auront vu leur immatriculation diminuer de 30 % au cours de l’année 2021 tandis que le marché de l’occasion aura lui progressé de 10 %. On va sans doute alors s’apercevoir que les véhicules anciens peuvent durer de 25 à 50 % de temps supplémentaire par rapport aux critères habituellement retenus.

La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

 

 

Au motif que les petites voiture ne dégage pas suffisamment de profits, nombres de grandes marques ont décidé de s’orienter vers la voiture électrique hyper connectée mais aussi avec un hyper tarif d’achat. En gros presque le double par rapport à un véhicule thermique. Or il existe encore de nombreuses incertitudes sur la fiabilité de la voiture électrique, sans parler de l’illusion de la voiture autonome. Toyota par exemple mise beaucoup sur la voiture hybride en attendant sans doute l’utilisation de l’hydrogène. De toute manière on voit mal comment les usagers des classes moyennes pourraient dépenser 30 000 à 40 000 € pour une automobile quand aujourd’hui ils ne peuvent y consacrer que 15 000 à 20 000 €. Renault a fait à nouveau le pari de la voiture électrique a beaucoup et pourrait bien ramasser la mise comme précédemment avec Daccia..

Suspension d’AstraZeneca: une erreur politique et sanitaire

Suspension d’AstraZeneca: une erreur politique et sanitaire

 

Ne pas vacciner, c’est exposer la population vulnérable à un risque de Covid-19 grave qui est encore plus générateur de thromboses. Il apparaît bien plus fréquent d’avoir une thrombose sans vaccin que sous vaccin, dont il faut espérer que la suspension sera vite levée soulignent, dans une tribune au « Monde », les professeurs Albert-Claude Benhamou, Ismaël Elalamy et Grigorios Gerotziafas.

Tribune.

 

Un caillot, ça tue énormément ! La thrombose est la première cause de mortalité dans les pays occidentaux. En France, les maladies cardiovasculaires sont responsables de quatre cents décès par jour. L’incidence de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est de 1,8 pour 1 000. La grossesse peut accroître ce risque à 4 pour 1 000, mais on n’interdit pas pour autant de tomber enceinte…

Il apparaît bien plus fréquent d’avoir une thrombose sans vaccin que sous vaccin. L’incidence rapportée à ce jour en Europe, de 30 cas pour 5 millions de sujets ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca, est pratiquement de un pour 100 000 ! Plusieurs cas ont été aussi rapportés avec le vaccin de Pfizer-BioNTech.

Les populations actuellement vaccinées sont par définition considérées comme populations à risque de Covid-19 grave et donc présentent des comorbidités. En prenant le parti qu’il y ait une relation de cause à effet, que la réaction inflammatoire classique chez ces sujets vaccinés ait été à l’origine d’une hypercoagulabilité facilitant la survenue d’une thrombose, alors on peut imaginer qu’en l’absence de vaccin, s’ils avaient contracté la Covid-19, les conséquences auraient été bien plus dramatiques.

En effet, l’orage inflammatoire dans ce cas serait alors majeur avec une forme sévère et une incidence thrombotique de l’ordre de 30 % à 50 % et une mortalité de 20 % à 40 %.

La vaccination évite les formes graves dans plus de 85 % des cas et aucun décès n’est rapporté dans les essais. En fait, le risque thrombotique est inhérent au profil du patient avec ses comorbidités cardiovasculaires, ses facteurs génétiques majorant la capacité de coagulation (comme le facteur V Leiden) et des facteurs environnementaux (notamment l’immobilisation). Le risque thrombotique est inhérent à notre mode de vie, à notre profil clinique et à notre environnement.

Vacciner c’est protéger, donc ne pas vacciner c’est exposer les patients à un risque de Covid-19 grave encore plus incendiaire et à des conséquences plus dramatiques. Il faut voir juste et agir juste : vacciner, surveiller et accompagner pour protéger ! Comment ? Il convient d’abord de rappeler l’importance d’une hydratation et d’une mobilisation régulières et recommander la prise de paracétamol en cas de fébricule [légère augmentation de la température] ou de syndrome pseudo-grippal.

De plus, chez les rares patients à risque thrombotique particulièrement élevé et en cas de signes généraux ou inflammatoires plus importants, une prévention anticoagulante transitoire pourrait être proposée, comme il est d’usage de la prescrire en cas de voyage prolongé en avion ou en cas de d’alitement dans un contexte subaigu. Inflammation et coagulation sont en fait un pléonasme.

Brexit : « une erreur », estime un ancien député conservateur britannique

Brexit : « une erreur », estime un ancien député conservateur britannique

 

 

Sur France Info, un ancien député conservateur britannique, Dominic Grieve, considère toujours que brexit  était une erreur

 

« Nous restons dans une situation difficile parce que le Brexit, c’était une erreur« , a réagi jeudi 24 décembre sur franceinfo Dominic Grieve, ancien député conservateur britannique, après l’accord commercial conclu entre l’Union européenne et le Royaume-Uni au sujet du Brexit. « Nous allons découvrir l’année prochaine que, même avec cet accord, il y aura des obstacles pour le libre-échange« , assure Dominic Grieve. Selon lui, les Britanniques n’ont pas « repris le contrôle de leur destin« .

 

Comment réagissez-vous à la conclusion de l’accord de Brexit ?

Dominic Grieve : Je suis soulagé qu’il y ait un accord parce que si nous n’avions pas eu d’accord, la situation sans accord le 1er janvier aurait été très difficile. Quant aux avantages de cet accord, du point de vue de l’intérêt national britannique, c’est assez douteux. Que cela réussisse, cela dépend de ce que nous allons perdre en quittant l’Union européenne, et il faut que ce que nous allons conserver par cet accord soit balancé en faisant des accords extérieurs que nous voulons et faire grandir notre économie. Et de ce point de vue-là, rien n’a changé. Nous restons dans une situation difficile parce que le Brexit, c’était une erreur. Ce que nous allons découvrir l’année prochaine, c’est que, même avec cet accord, il y aura des obstacles pour le libre-échange des produits.

 

« Nous avons repris le contrôle de notre destin« , dit Boris Johnson ce soir. Cela veut dire finalement qu’il a réussi son pari ?

Mais nous n’avons pas repris le contrôle de notre destin. D’abord, nous avions le contrôle de notre destin quand nous étions au sein de l’Union européenne. Deuxièmement, l’accord qu’il a signé, il est tout à fait évident que ça continue dans un sens à partager notre souveraineté, parce que tout accord commercial le fait. Voilà mon incompréhension de sa position. Du point de vue philosophique, je suis patriote britannique. Je crois à la souveraineté de mon pays, mais je ne la voyais pas entamée de cette façon par notre participation à l’Union. Donc, c’est un point de vue très différent de celui du premier ministre.

C’est surtout la tristesse qui l’emporte pour vous de voir ce point final à ce Brexit ?

Oui, mais ce n’est pas un point final parce qu’il est tout à fait évident que la proximité de nos partenaires européens sera la plaque dominante de notre future prospérité. Nous allons passer cinq à dix ans à refaire des liens avec l’Union européenne. Nous ne serons pas nécessairement un membre. Mais je suis absolument certain que dans les deux-trois ans à venir, il sera évident qu’il va falloir raccrocher des liens que nous avons forgés pour la première fois aujourd’hui, en abandonnant un accord de participation à l’Union qui était bon pour nous.

Climat : « une erreur de réduire l’activité économique « 

Climat : « une erreur de réduire l’activité économique « 

L’économiste, Hélène Rey,  préconise, dans sa chronique du Monde, de neutraliser l’effet de la taxe carbone sur la politique monétaire de lutte contre la hausse des prix et de transformer l’économie au lieu de la réduire.

Emboîtant le pas de la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de réexaminer en profondeur sa stratégie de politique monétaire. Les pays européens s’étant engagés à atteindre une économie neutre en carbone d’ici à 2050, la BCE doit désormais réfléchir à la manière dont son cadre de politique monétaire peut contribuer à cette transition.

Bien que le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne fasse du maintien de la stabilité des prix l’objectif principal du Système européen des banques centrales (SEBC), le texte énonce également que « sans préjudice de [cet] objectif… le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans l’Union, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de l’Union, tels que définis à l’article 3 du traité sur l’Union européenne ». Selon cet article, l’Union « œuvre pour (…) une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement ».

Le changement climatique ne pourra être combattu en réduisant purement et simplement l’activité économique : une refonte des systèmes de production existants sera absolument nécessaire. La seule manière d’atteindre l’objectif zéro émissions d’ici à 2050 consiste à transformer nos modes de production, de transport et de consommation.

Chocs d’offre

L’un des moyens les plus efficaces pour y parvenir – voire le seul – consiste à augmenter le prix du carbone tout en accélérant la cadence de l’innovation technologique. Cette approche entraînerait toutefois inévitablement d’importants chocs d’offre. Le coût des intrants, en particulier des énergies, deviendrait plus volatile à mesure de l’augmentation du prix du carbone et du remplacement progressif des combustibles fossiles par les énergies renouvelables. De même, les transports et l’agriculture seraient également soumis à d’importants changements, potentiellement perturbateurs dans les prix relatifs.

Quel que soit le cadre monétaire dont conviendront les banques centrales, ce cadre devra pouvoir s’adapter aux changements structurels majeurs ainsi qu’aux effets sur les prix relatifs engendrés par la décarbonation. Dans le cadre actuel, la BCE cible l’inflation de la zone euro à travers l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Or cet indice inclut les prix de l’énergie, ce qui le rend inadapté au défi de la décarbonation. L’inflation des prix du carbone étant décidée par les dirigeants politiques de l’UE, la BCE ne saurait tenter de pousser d’autres prix à la baisse dans l’IPCH alors même que le prix de l’énergie augmente, ce qui créerait des distorsions encore plus importantes.

Coronavirus : » le ciblage des jeunes est une erreur  » (Catherine Hill )

Coronavirus : » le ciblage des jeunes est une erreur  » (Catherine Hill )

L’épidémiologiste Catherine Hill sur Europe 1 affirme que la politique de dépistage aujourd’hui déployée sur le territoire est inefficace et met en cause les chiffres données par les autorités sanitaires, qui ne sont, selon elle, que « la partie immergée de l’iceberg ».

 

Vers une deuxième vague de l’épidémie en France ? 3.015 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés en France dans les dernières 24 heures, selon des chiffres de Santé Publique France mis en ligne dimanche soir. Invité de la matinale d’Europe 1, l’épidémiologiste Catherine Hill s’est dite « plutôt inquiète », car selon elle, ces chiffres ne sont que « la partie immergée de l’iceberg ».  »Ce sont les cas qu’on nous donne et qu’on a testé, mais il y a des cas qu’on n’a pas testé et qui échappent aux radars », justifie la médecin. « Peut-être qu’il faut multiplier par dix le nombre de cas connus pour avoir la vraie présence du virus dans la population », explique Catherine Hill, se basant sur une étude de chercheurs de la Sorbonne et de l’Inserm. « On n’a jamais contrôlé l’épidémie », conclut-elle au micro d’Europe 1

 

 

Soldes : une double erreur

Soldes : une double erreur

Chronique de Rémi Le Druillenec, co-fondateur d’Héroïne, agence de design spécialisée dans l’expérience client qui pense que les soldes s sont une erreur pour le commerce de détail (retail) et pour la vision environnementale.

 

Traditionnel temps fort de la consommation en France, les soldes estivales prennent cette année une toute autre résonance. Décalées au 15 juillet 2020, à la demande des petits commerçants logiquement soucieux de retrouver une trésorerie en amont, elles sont censées motiver une relance économique des secteurs les plus fortement impactés par la crise COVID (automobile et prêt-à-porter en tête). Pour autant, il paraît légitime de s’interroger aujourd’hui sur leur réelle pertinence, tant au regard de l’expérience client désastreuse (et a fortiori cette année, potentiellement dangereuse) qu’elles impliquent, que de la nécessaire révolution que le retail doit engager pour s’inscrire dans ce fameux « monde de demain » réclamé, à raison, par les consommateurs.

Faire vivre une expérience client mémorable est devenu l’une des préoccupations majeures des marques. Toute l’année, les enseignes s’engagent donc, pour optimiser leur relation client, améliorer la satisfaction des consommateurs, proposer des services innovants qui les distinguent des autres enseignes… Malheureusement, tous ces efforts sont réduits à néant d’un jour à l’autre. En effet, dès lors que la date des soldes a sonné, le retail est immédiatement ramené à une fonction purement transactionnelle, où les attentions de marques et les échanges avec le client sont appauvris, voire complètement supprimés. Allées encombrées, files d’attente aux cabines et aux caisses, bacs désordonnés, collections peu ou mal mises en valeur, signalétiques floues (j’ose à peine mentionner les codes couleurs propres à chaque enseigne pour indiquer le pourcentage de remise !)… Tout ceci provoque nécessairement une expérience confuse, voire même frustrante, dès lors que le consommateur ne trouve pas immédiatement sa taille, ou bien encore réalise que son produit coup de cœur n’est pas soldé. La dimension relationnelle, pourtant au cœur de l’expérience client, disparaît alors.

Garantir une expérience client agréable durant les soldes est traditionnellement un défi majeur. Ajoutez cette année les contraintes sanitaires de distanciation sociale, de parcours à sens unique, de port du masque, les angoisses naturelles des consommateurs comme du personnel de vente… Et le problème devient évidemment insoluble.

Une promesse contraire aux engagements du monde d’après

 

Ce fameux « monde d’après », encensé et raillé à la fois, et qui n’est autre finalement que la recherche d’un impact plus positif sur la société et ses parties prenantes, semble néanmoins buter sur le concept des soldes. Production de masse entraînant le nécessaire déstockage, encouragement à la surconsommation, incitation au rassemblement, abaissement des prix et donc de la valeur des produits, rupture de l’expérience client… Le premier des engagements responsables pour le monde du retail ne serait-il pas de tirer définitivement un trait sur ces pratiques hors d’âge qui nuisent tout autant à l’image des marques, à la relation client, à l’expérience en boutique, et à la planète ?

Il est vrai qu’en sacrifiant la qualité sur l’autel de la quantité, le concept de soldes a détérioré en profondeur la relation des consommateurs à leurs enseignes préférées. En laissant entendre, insidieusement, que ce tarif soldé était in fine le juste prix, les marques ont en effet sans le vouloir provoqué une grave crise de confiance. Par ailleurs, en abaissant, parfois drastiquement, la valeur monétaire de leurs produits, de nombreuses marques ont pris le risque d’une dévalorisation de leur image. Pire encore, pour certains secteurs, comme celui de la mode, les soldes font désormais partie intégrante du business model, et tout modèle alternatif semble impossible. Pour autant, certaines marques de mode ont émergé en réaction à la pression destructrice des soldes, preuve qu’un autre modèle est bien envisageable. En s’engageant pour une mode de qualité, éthique et plus durable, certaines enseignes ont refusé le concept même des soldes au profit d’une mode et de prix plus justes, et semblent correspondre au modèle du monde de demain. Ces marques l’ont bien compris, la transparence est clé pour regagner la confiance des clients.

Je gage que , au prisme d’une meilleure gestion des stocks (production on-demand), d’une définition plus juste des prix (impliquant une rémunération équitable de l’ensemble de la chaîne de production/distribution), d’une plus grande pédagogie faite aux clients (la transparence entraînant bien souvent la confiance), et d’une redéfinition de l’expérience à proposer en point de vente (de sorte à (re)donner toute sa valeur à la relation physique dans le retail).

 

Coronavirus, l’absence de masque : une « grande erreur » (George Gao, scientifique chinois )

Coronavirus, l’absence de masque  : une « grande erreur »  (George Gao, scientifique chinois )

George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, a répondu aux questions du journaliste Jon Cohen, qui le sollicitait depuis deux mois. Dans cet entretien publié par la revue américaine « Science », il revient notamment sur la gestion de la crise par la Chine.

Quels enseignements peuvent tirer les autres pays de la gestion du Covid-19 par la Chine ?

La distanciation sociale est la stratégie fondamentale dans le contrôle de toutes les maladies infectieuses, et plus encore des infections respiratoires. D’abord, nous avons déployé des « stratégies non pharmacologiques », dans la mesure où nous ne disposons d’aucun inhibiteur ou médicament spécifique, ni de vaccin. Deuxièmement, il faut faire en sorte d’isoler tous les malades. Troisièmement, placer en quarantaine les cas contacts : nous avons consacré beaucoup de temps à leur identification et à leur isolement. Quatrièmement, interdire tous les rassemblements. Et cinquièmement, restreindre les déplacements, d’où l’instauration de la quarantaine, ou « cordon sanitaire », comme on dit en français.

Le confinement a débuté en Chine le 23 janvier à Wuhan puis fut étendu à des villes voisines de la province du Hubei. D’autres provinces chinoises ont mis en place des mesures moins strictes. Comment la coordination de ces dispositifs s’est-elle faite, et quel rôle ont joué les « contrôleurs » de quartier chargés de surveiller leur application localement ?

Il faut avant tout que les mesures soient comprises et fassent consensus. Pour cela, il faut une forte volonté politique, aussi bien à l’échelon local que national. Il faut que contrôleurs et coordinateurs impliquent étroitement la population. Les contrôleurs doivent connaître l’identité des cas contacts, mais aussi des cas présumés. Les contrôleurs de proximité doivent être très vigilants, leur rôle est essentiel.

Quelles sont les erreurs commises actuellement par d’autres pays ?

La grande erreur aux Etats-Unis et en Europe est, à mon avis, que la population ne porte pas de masque. Ce virus se transmet par les gouttelettes respiratoires, de personne à personne. Les gouttelettes jouent un rôle très important, d’où la nécessité du masque – le simple fait de parler peut transmettre le virus. De nombreux individus atteints sont asymptomatiques, ou ne présentent pas encore de symptômes : avec un masque, on peut empêcher les gouttelettes porteuses du virus de s’échapper et d’infecter les autres.

Il existe d’autres mesures de lutte contre l’épidémie. La Chine fait ainsi un usage intensif des thermomètres à l’entrée des commerces, des immeubles et dans les stations des transports en commun.

En effet. Partout où vous allez en Chine, il y a des thermomètres. La prise de température généralisée permet de ne pas laisser entrer quiconque présente de la fièvre. Car la stabilité de ce virus dans l’environnement est une question-clé, qui reste à ce jour sans réponse. S’agissant d’un virus à enveloppe, on est tenté de penser qu’il est fragile et particulièrement sensible à la température ou à l’humidité des surfaces. Cependant, des résultats obtenus aux Etats-Unis et des études chinoises laissent penser qu’il serait très difficile à détruire sur certaines surfaces. Il pourrait être capable de survivre dans de nombreux environnements. Sur ce point, nous attendons des réponses scientifiques.

A Wuhan, des personnes testées positives mais peu atteintes par la maladie ont été placées en quarantaine dans des infrastructures ad hoc, avec interdiction de recevoir la visite de leurs proches. Est-ce une démarche dont devraient s’inspirer les autres pays ?

Les personnes infectées doivent être isolées. Le Covid-19 ne peut être enrayé qu’à condition de faire disparaître les sources d’infection. C’est pour cela que nous avons construit des hôpitaux de campagne et aménagé des stades en hôpitaux.

De nombreuses questions demeurent autour de l’émergence de la maladie en Chine. Des chercheurs chinois font état d’un premier cas apparu le 1er décembre 2019. Que dites-vous de l’enquête du « South China Morning Post » [quotidien hongkongais] qui estime, sur la base d’un rapport interne de l’Etat chinois, que des cas s’étaient déclarés en novembre déjà, avec un premier cas le 17 novembre ?

Il n’existe aucune preuve solide de l’existence de foyers épidémiques dès le mois de novembre. Nous poursuivons nos recherches pour mieux comprendre les origines de la maladie.

Les autorités sanitaires de Wuhan ont établi un lien entre de nombreux cas et le marché de fruits de mer de Huanan, qu’elles ont fait fermer le 1er janvier. Leur hypothèse était qu’un virus s’était propagé chez l’homme à partir d’un animal ayant été vendu, et peut-être découpé aussi, sur ce marché. Dans votre article paru dans la « NEJM » cependant, où vous faites notamment un historique de la maladie, vous affirmez que quatre des cinq premiers patients infectés n’avaient aucun lien avec le marché de Huanan. Considérez-vous ce marché comme le berceau probable de la maladie, ou bien comme une fausse piste, une chambre d’amplification plutôt que le foyer premier ?

C’est une excellente question. Vous travaillez comme un véritable détective. D’emblée, tout le monde a pensé que ce marché était à l’origine de la maladie. Aujourd’hui, je ne sais pas si c’est là que le virus est apparu, ou seulement un endroit où il a trouvé à se propager. Deux hypothèses subsistent, c’est à la science de trancher.

La Chine a été critiquée également pour avoir tardé à partager le génome du virus. C’est le « Wall Street Journal » qui, le 8 janvier, a rendu publique l’existence d’un nouveau coronavirus ; l’information n’est pas venue des équipes de chercheurs de l’Etat chinois. Pourquoi ?

Le Wall Street Journal avait vu juste. L’OMS avait été informée du séquençage, et je crois que quelques heures seulement se sont écoulées entre la parution de l’article et l’annonce officielle. Pas plus d’une journée en tout cas.

Pourtant, on peut voir dans une base de données de génomes viraux en accès libre que le premier séquençage proposé par des scientifiques chinois date du 5 janvier. Trois jours se sont donc écoulés pendant lesquels vous saviez forcément qu’il s’agissait d’un nouveau coronavirus. Cela ne changera plus le cours de l’épidémie aujourd’hui, mais il faut reconnaître que quelque chose est arrivé avec l’annonce du séquençage.

Je ne le crois pas. Nous nous sommes empressés de partager l’information avec la communauté scientifique, mais c’est un sujet de santé publique, et nous devions donc attendre l’annonce des pouvoirs publics. Personne ne veut provoquer une panique, n’est-ce pas ? Et personne, nulle part dans le monde, n’aurait pu prédire que ce virus allait entraîner une pandémie. C’est la première pandémie de l’histoire qui ne soit pas causée par un virus influenza [virus de la grippe].

Il a fallu attendre le 20 janvier pour que des équipes chinoises déclarent officiellement avoir des preuves d’une transmission interhumaine. Pourquoi, selon vous, les épidémiologistes en Chine ont-ils eu tant de mal à voir ce qu’il se passait ?

Nous n’avions pas encore de données épidémiologiques détaillées. Et nous étions confrontés depuis le début à un virus violent et sournois. C’est la même chose en Italie et dans le reste de l’Europe, et aux Etats-Unis. « C’est juste un virus », voilà ce que les scientifiques, comme tous les autres, se sont dit au début.

La propagation est aujourd’hui extrêmement ralentie en Chine, où les nouveaux cas seraient pour l’essentiel importés. Vous confirmez ?

Tout à fait. Pour l’heure, nous n’avons plus de transmission locale, mais notre problème vient désormais des cas importés. Un très grand nombre de personnes infectées arrivent désormais en Chine.

Que se passera-t-il quand la vie normale reprendra son cours en Chine ? Pensez-vous qu’une part suffisante de la population a été infectée, de telle sorte qu’une immunité collective éloigne le virus ?

L’immunité collective n’est pas encore atteinte, c’est une certitude. Mais nous attendons des résultats plus probants des recherches d’anticorps, qui nous diront exactement combien de personnes ont été infectées.

Quelle stratégie, alors ? Gagner du temps en attendant que des traitements efficaces soient mis au point ?

Exactement, et nos scientifiques planchent à la fois sur un vaccin et sur des médicaments.

Pour de nombreux chercheurs, le remdesivir serait le plus prometteur des médicaments actuellement à l’étude. Quand pensez-vous avoir des résultats d’essais cliniques pour la Chine ?

Des équipes chinoises ont-elles mis en place des modèles animaux suffisamment solides pour l’étude de la pathogenèse et les tests de médicaments et de vaccins ?

Pour l’heure, nous utilisons à la fois des singes et des souris transgéniques possédant des récepteurs de l’ACE2, qui sont les points d’entrée du virus chez l’homme. La souris est un modèle très largement utilisé en Chine dans l’évaluation des traitements médicamenteux et des candidats vaccins, et je crois que deux études chez le singe devraient paraître prochainement. Je peux vous dire en tout cas que notre modèle simien est au point.

Que pensez-vous du nom de « China virus », ou « Chinese virus » [virus chinois, de Chine], employé par le président américain Donald Trump pour désigner le nouveau coronavirus ?

Parler de virus chinois est vraiment une mauvaise idée. Ce virus vient de la planète Terre. Il n’est pas l’ennemi d’un individu ou d’un pays en particulier : c’est notre ennemi à tous.

 (Article traduit de l’anglais par Julie Marcot)

Jon Cohen est journaliste au magazine Science. Spécialisé dans la biomédecine, il est reconnu pour sa couverture des épidémies (VIH/sida, SRAS, Ebola). Il a également fait de nombreux reportages sur la génétique, la recherche sur les primates, l’évolution, le bioterrorisme, le financement de la recherche, l’éthique, la biologie reproductive, les batailles de crédit et les médias eux-mêmes. Ses articles ont été récompensés notamment par l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis et la Société américaine de microbiologie.

La référence exacte de cet article initialement paru dans la revue américaine Science est : « Not wearing masks to protect against coronavirus is a ‘big mistake’, top Chinese scientist says », Jon Cohen, 27 mars 2020, Science (doi : 10.1126/science.abb9368), https://www.sciencemag.org/news/2020/03/not-wearing-masks-protect-against-coronavirus-big-mistake-top-chinese-scientist-says

Le Premier ministre commet une nouvelle erreur stratégique en écartant le dépistage généralisé

Le Premier ministre commet une nouvelle erreur stratégique en écartant le dépistage généralisé

 

Le Premier ministre commet une nouvelle erreur dramatique en écartant le dépistage systématique. Un dépistage pourtant recommandé par l’organisation mondiale de la santé et qui a fait la preuve de son efficacité dans plusieurs pays asiatiques qui ont réussi à contenir la propagation du virus. Le Premier ministre s’appuie sur des considérations de stratégie médicale complètement fausses. La vérité est beaucoup plus simple et terrible en même temps : la France ne dispose pas du nombre de tests nécessaires. “Nous avons élaboré une doctrine de test qui a consisté dans la phase 1 à tester beaucoup et cette logique de test a permis de circonscrire assez efficacement les premières apparitions du virus, ce qui nous a donné du temps”, a déclaré le chef du gouvernement lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Évidemment avec une telle stratégie on encourage pas les laboratoires et l’industrie pharmaceutique à produire massivement les tests qui pourraient être nécessaires et qui avec le confinement sont les deux seuls moyens efficaces contre la pandémie.

“Aujourd’hui la doctrine de test, c’est que nous testons les personnes qui présentent des symptômes, les personnels soignants qui présentent des symptômes, les premières personnes qui présenteraient des symptômes dans un établissement Ehpad”, a-t-il rappelé. Le premier ministre confond les contingences découlant de tristes réalités de l’imprévision est une stratégie médicale pertinente

“Il ne servirait à rien aujourd’hui de tester massivement tout le monde, préventivement ou en fonction des symptômes”, a-t-il souligné, car une généralisation des tests pèserait sur les “capacités d’analyse et nous n’aurions pas les réponses suffisamment rapides là où c’est absolument nécessaire”.

De la même manière pour répondre aux critiques sur le manque généralisé de stocks de masques , le Premier ministre emploie une dialectique d’évitement en reportant la responsabilité sur le trafic de masques. Certes les vols sont intervenus, des trafics aussi mais ils sont très marginaux par rapport à la totalité des besoins actuellement non couverts. Le pire, c’est que la France n’a pas conservé ses stocks  que les fabricants français ont surtout vendu les masques  à l’étranger. Tout cela au nom d’économies de bouts de chandelle de la part de l’État. Selon le dernier bilan établi mercredi soir, 9.134 cas d’infection au coronavirus et 264 décès ont été recensés en France. Plus de 3.600 personnes ont été hospitalisées, 931 cas graves sont en réanimation et 50% de ces cas graves concernent des personnes de moins de 60 ans.

Absence du mot confinement : une erreur sémantique ou stratégique du président de la république

Absence du mot confinement : une erreur sémantique ou stratégique du président de la république

 

 

Il semble bien que le président de la république soit coutumier des évitements sémantiques. Ainsi lors de son allocution récente,  la totalité de son discours visait à restreindre la mobilité pour imposer la suppression de la plupart des déplacements, le chef de l’État a cependant  évité le mot résumant tout à savoir:  le confinement. Un mot d’ailleurs immédiatement utilisé par le ministre de l’intérieur. Pourquoi cet évitement curieux ? Un peu le même à-propos de la laïcité quand  macro a utilisé beaucoup d’expression mais surtout n’a pas prononcé le mot de communautarisme.

 

Il y a toujours chez le chef de l’État cette espèce d’ambiguïté dans la manière de qualifier les phénomènes et sa politique. Cela témoigne évidemment de la fébrilité du président de la république qui s’interroge désormais sérieusement sur ses chances en 2022. Il a notamment constaté la catastrophe électorale subie par son camp lors des municipales maintenues de manière irresponsable par ailleurs par son Premier ministre. Parallèlement, le président de la république n’hésite pas à utiliser le mot comme guerre contre la pandémie, un mot pas tout à fait adapté surtout quand les moyens pris ne sont pas ceux du de guerre.

 

Si effectivement le pays devait être considéré comme en situation de guerre, il y a longtemps qu’on aurait sans doute réquisitionné nombre d’usines pour fabriquer des appareils respiratoires, des masques, des médicaments y compris des médicaments de base comme le paracétamol aujourd’hui fabriqué à 80 % par les Chinois. Et qui va maintenant être contingenté.

 

Les responsables politiques de l’opposition critiquent tous le manque de clarté de la nouvelle intervention d’Emmanuel Macron, lundi 16 mars, sur les mesures visant à freiner la propagation du coronavirus. Les experts en com’ de crise interrogés par franceinfo pointent eux aussi le flou du discours du président de la République. « La priorité consistait à ce que les messages de mise en confinement du pays soient parfaitement compris et entendus sur les aspects très pratiques », explique Jean-Christophe Alquier, président d’Alquier communication. Et visiblement, c’est raté : « Le technocrate a pointé son visage sous le masque du chef de guerre, on l’a senti revenir sur des sujets qui sont secondaires sur un plan émotionnel mais aussi sur un plan rationnel ». Principal problème de l’allocution du chef de l’Etat : ne pas avoir prononcer le mot de « confinement » devant les 35,3 millions de téléspectacteurs qui ont regardé son intervention.

49-3: une erreur grave pour 70 % de l’opinion

49-3: une erreur grave pour 70 % de l’opinion

D’après le sondage Odoxa-Dentsu Consulting Le recours du premier ministre au 49-3, une erreur politique coûteuse pour le parti présidentiel lors des élections municipales et intercommunales.

Dans les mêmes proportions, l’opinion désapprouve en large majorité (70%) l’utilisation de cette arme constitutionnelle, samedi, afin de couper court aux débats sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Face à l’obstruction des Insoumis et des communistes, Édouard Philippe a engagé la responsabilité de son gouvernement. Les motions de censure des oppositions ont été rejetées, les ministres n’ont pas été renversés, le texte a été adopté et transmis au Sénat.

La procédure, certes engagée pour la 89e fois sous la Ve République, mais expéditive, «alourdit le passif de l’exécutif aux yeux de la plupart des Français», selon la directrice générale d’Odoxa, Céline Bracq. «Ils comprennent mal les tenants et les aboutissants de cette réforme. Leur manque de confiance à l’égard de l’exécutif les rend extrêmement méfiants.»

 

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