La France : un pays d’épuisés ?
À en croire les doléances des uns et des autres, la France est un pays d’épuisés. Un épuisement physique, psychologique, démocratique ? En tout cas pas étonnant si le pays occupe la place de numéro un parmi les plus pessimistes au monde loin devant même certains pays en développement. Chez les fonctionnaires, on est évidemment épuisé et on réclame un peu partout et des effectifs supplémentaires, à l’hôpital, chez les militaires, chez les policiers, chez les enseignants même chez les fonctionnaires des impôts. Même chose chez les salariés y compris chez les cadres ; presque tous refusent le retour aux 35 heures et la perspective des 37 ou 39 heures ; mais cette régression à assimilée une forme d’esclavage. Du coup certains proposent même une diminution à 32heures ! Certes dans certaines catégories de services très actifs voire dangereux l’insuffisance d’effectifs est évidente mais l’amalgame des doléances constitue une généralisation qui cache le manque de productivité de beaucoup d’autres. Un sujet évidemment tabou ou presque surtout en cette période électorale où il faut rassurer et même flatter chaque catégorie. Pourtant comparés aux autres salariés, les Français ne travaillent pas assez. Les coups de production ou les coûts des services publics sont excessifs et génèrent une fiscalité qui plombe la compétitivité et les grands équilibres. Comment concurrencer des pays qui ont envie de travail donc de richesse ? En effet seul le travail crée de la richesse, de la croissance donc de l’emploi. La répartition de la misère est une aberration économique et sociale et a produit 8 millions de chômeurs. Du coup tous les équilibres explosent ceux du budget de l’État, des collectivités locales, de l’ASSEDIC, des retraites de la maladie etc. Comment équilibrer les comptes avec un tel manque de productivité un tel coût. Évidemment pas un discours à tenir pour un candidat à l’élection. Mais quand la valeur travail est à ce point dévalorisée, il ne faut pas s’attendre à un redressement économique avant longtemps. De ce point de vue les politiques sont responsables mais les électeurs aussi
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