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Société-Ephad Korian: un maximum de 5 euros en repas mais 100 euros de pension par jour

Société-Ephad Korian: un maximum de  5 euros  en repas mais 100 euros de pension par jour

On comprend aisément que certains EHPAD à but très lucratif soient l’objet de critiques. Ainsi l’un des responsables syndicaux du groupe Korian signale qu » en général les établissements consacrent  seulement cinq euros par jour pour les trois repas tandis que la pension est d’un minimum de 100 € par journée ( au minimum ) . De quoi évidemment réaliser de substantielles bénéfices. Sans parler des autres rationnements concernant les soins et de manière générale les services aux personnes âgées. Plusieurs familles ont donc déposé des plaintes

 

Les trente plaintes déposées contre X émanent de 18 familles de résidents d’établissements gérés par le groupe Korian, pour des faits de « mise en danger de la vie d’autrui », de « non assistance à personne en danger » et d’ »homicide involontaire ». Elles ont été déposées à Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles, a détaillé Sarah Saldmann à l’AFP.

L’avocate était déjà à l’origine de près de 80 plaintes déposées en avril à Nanterre contre le groupe Orpea pour des faits similaires, dans la foulée du scandale déclenché par le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet. La plupart de ces procédures, hormis celles concernant des cliniques de la filiale Clinea, sont déjà « parties en enquête », a précisé l’avocate.

 

Ce n’est pas la première fois que les pratiques du groupe Korian sont contestées. En avril, l’avocat Fabien Arakelian affirmait déjà à franceinfo que le groupe était aussi concerné par des plaintes de familles concernant des cas de maltraitance, tout comme Orpea et DomusVi, le troisième groupe français d’Ehpad.

Ephad Korian: un maximum de 5 euros en repas mais 100 euros de pension par jour

Ephad Korian: un maximum de  5 euros  en repas mais 100 euros de pension par jour

On comprend aisément que certains EHPAD à but très lucratif soient l’objet de critiques. Ainsi l’un des responsables syndicaux du groupe Korian signale qu » en général les établissements consacrent  seulement cinq euros par jour pour les trois repas tandis que la pension est d’un minimum de 100 € par journée ( au minimum ) . De quoi évidemment réaliser de substantielles bénéfices. Sans parler des autres rationnements concernant les soins et de manière générale les services aux personnes âgées. Plusieurs familles ont donc déposé des plaintes

 

Les trente plaintes déposées contre X émanent de 18 familles de résidents d’établissements gérés par le groupe Korian, pour des faits de « mise en danger de la vie d’autrui », de « non assistance à personne en danger » et d’ »homicide involontaire ». Elles ont été déposées à Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles, a détaillé Sarah Saldmann à l’AFP.

L’avocate était déjà à l’origine de près de 80 plaintes déposées en avril à Nanterre contre le groupe Orpea pour des faits similaires, dans la foulée du scandale déclenché par le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet. La plupart de ces procédures, hormis celles concernant des cliniques de la filiale Clinea, sont déjà « parties en enquête », a précisé l’avocate.

 

Ce n’est pas la première fois que les pratiques du groupe Korian sont contestées. En avril, l’avocat Fabien Arakelian affirmait déjà à franceinfo que le groupe était aussi concerné par des plaintes de familles concernant des cas de maltraitance, tout comme Orpea et DomusVi, le troisième groupe français d’Ehpad.

Ephad Korian: Cinq euros en repas mais 100 euros de pension par jour

On comprend aisément que certains EHPAD à but très lucratif soient l’objet de critiques. Ainsi l’un des responsables syndicaux du groupe Korian signale qu » en général les établissements consacrent  seulement cinq euros par jour pour les trois repas tandis que la pension est d’un minimum de 100 € par journée ( au minimum ) . De quoi évidemment réaliser de substantielles bénéfices. Sans parler des autres rationnements concernant les soins et de manière générale les services aux personnes âgées. Plusieurs familles ont donc déposé des plaintes

 

Les trente plaintes déposées contre X émanent de 18 familles de résidents d’établissements gérés par le groupe Korian, pour des faits de « mise en danger de la vie d’autrui », de « non assistance à personne en danger » et d’ »homicide involontaire ». Elles ont été déposées à Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles, a détaillé Sarah Saldmann à l’AFP.

L’avocate était déjà à l’origine de près de 80 plaintes déposées en avril à Nanterre contre le groupe Orpea pour des faits similaires, dans la foulée du scandale déclenché par le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet. La plupart de ces procédures, hormis celles concernant des cliniques de la filiale Clinea, sont déjà « parties en enquête », a précisé l’avocate.

 

Ce n’est pas la première fois que les pratiques du groupe Korian sont contestées. En avril, l’avocat Fabien Arakelian affirmait déjà à franceinfo que le groupe était aussi concerné par des plaintes de familles concernant des cas de maltraitance, tout comme Orpea et DomusVi, le troisième groupe français d’Ehpad. 

Société-Quelles alternatives aux EPHAD

Société-Quelles alternatives aux EPHAD

De nombreuses personnes âgées sont réticentes, voire inquiètes, à l’idée de devoir intégrer un Ehpad en cas de perte d’autonomie. Quelles sont les alternatives à ces institutions gériatriques ? Par Véronique Lefebvre des Noettes, Collège des Bernardins

 

À l’heure actuelle, en France, plus de 700 000 personnes âgées très dépendantes sont accueillies en Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Compte tenu du vieillissement de la population, le nombre de résidents de ces structures va croître dans les années à venir : en 2030, 35 % des Français auront plus de 65 ans, ce qui aura pour conséquence une augmentation du taux de vieillissement avec dépendances. Les projections actuelles prévoient un manque de 100 000 places en Ehpad pour accueillir les personnes âgées concernées.

À ce problème structurel s’ajoute le fait que la grande majorité des personnes sondées affirment préférer rester à leur domicile plutôt que d’entrer en Ehpad (83 % selon une enquête CSA de 2016), 85 % d’après l’IFOP en 2019, 90 % selon Opinion Way en 2012). Nul doute que la publication, en janvier 2022, du livre « Les Fossoyeurs », qui a projeté une lumière crue sur « dysfonctionnements significatifs [...] au détriment de la prise en charge des résidents » du groupe Orpea, numéro un mondial du secteur des Ehpad, n’a pas arrangé les choses.

Cette parole citoyenne forte ne peut être ignorée, et il faut donc proposer d’autres modèles d’accueil et d’hébergement pour les personnes très âgées dont les dépendances ne permettent plus le maintien à leur domicile.

Heureusement, l’entrée en institution gériatrique n’est pas la seule solution d’hébergement possible. Il existe aujourd’hui diverses alternatives dont la disponibilité, les tarifs, les avantages et les inconvénients varient. Les connaître permet d’anticiper au mieux, pour soi-même ou ses proches, ce moment de bascule entre domicile et institutionnalisation. Petit tour d’horizon des solutions existantes, accompagné d’une estimation de leurs coûts et de leurs limites.

Rester chez soi

Il s’agit de la solution la plus plébiscitée. Pour pouvoir la mettre en œuvre, il existe déjà un maillage de services à la personne en ambulatoire :

Toutefois, malgré les aides (allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou aide personnalisée au logement (APL)), cette solution peut s’avérer très onéreuse. Selon les dépendances à prendre en charge, il faut compter en moyenne 2 200 euros par mois (contre 2 500 euros par mois en moyenne en Ehpad), et le reste à charge (protections, frais de voiturage en accueil de jours, etc.) est en moyenne de 1200 euros par mois.

Qui plus est, le domicile privé devient rapidement un domicile public, médicalisé et impersonnel, et le plus souvent inadapté. Enfin, c’est un choix qui peut devenir épuisant pour les proches aidants.

Par ailleurs, cette solution ne remédie pas à l’isolement et à la solitude des personnes âgées, comme l’a démontré en 2021 le rapport des Petits Frères des Pauvres.

Les résidences autonomies (ou anciens foyers logements)

Ces structures proposent des logements seniors, à mi-chemin entre le domicile et l’Ehpad. Elles sont constituées de chambres ou d’appartements non médicalisés proposés en location. L’accès aux équipements et services proposés est facultatif.

Les résidences autonomie sont conçues pour accueillir dans un logement des personnes âgées autonomes qui ne peuvent plus – ou n’ont plus – l’envie de vivre chez elles, à cause d’une baisse de revenus, de difficultés d’accès aux commerces ou d’un sentiment d’isolement. Les personnes doivent être âgées d’au moins 60 ans et être valides et autonomes (GIR 5 ou 6 – groupe iso-ressources, qui correspond au niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée)

Autre alternative pour les personnes encore autonomes : les hébergements mixtes résidence senior – Ehpad. En principe, les résidences seniors s’adressent à des publics autonomes, mais certaines enseignes de résidences senior ont conçu des sites mixtes proposant à la fois un Ehpad et une résidence services senior permettant une institutionnalisation plus progressive. Les personnes âgées peuvent passer d’un environnement à l’autre, selon leur niveau de dépendance et leurs besoins ce qui évite le traumatisme très souvent associé à une entrée en institution.

Les habitants de la résidence seniors et les résidents de l’Ehpad partagent la plupart des espaces communs. Ils prennent certains repas ensemble. Seules les chambres sont dans des ailes séparées. La principale limite est financière, car ces résidences ne sont pas éligibles à l’aide sociale. Quand la perte d’autonomie s’installe, il existe d’autres solutions anticipatives.

L’habitat partagé

Cette solution est élaborée sur la même « base » que l’habitat participatif. Un groupe d’adultes âgés ou handicapés cohabitent dans un logement qui comprend des espaces privatifs (chambre, appartement, salle de bains) et des espaces collectifs (salle de séjour, salle à manger, jardin, cour, terrasse, salle de jeux, etc.). Ils sont généralement organisés en colocations. L’habitat partagé accompagné appartient à l’organisme qui l’exploite. Ce dernier sous-loue un espace privatif et l’accès aux espaces commun à des locataires dépendants.

Ce mode d’habitat s’adresse à des personnes handicapées ou dépendantes. Chaque habitat partagé accompagné est créé pour accueillir un certain type de résidents. La maison du Thil, à Beauvais, accueille par exemple les malades d’Alzheimer.

Le problème est que cette alternative à l’Ehpad comporte à l’heure actuelle très peu de structures (elles représentent moins de 5 000 logements). De plus, il est actuellement impossible de mutualiser l’APA pour améliorer le service des auxiliaires de vie.

C’est pour remédier à cette faible représentation que des entrepreneurs développant l’habitat partagé et accompagné ont lancé le collectif 150 000 en 2030, qui ambitionne d’inciter les pouvoirs publics à faciliter la création de 150 000 logements d’ici à 2030.

Les petites unités de vie

Ces structures sont aussi très intéressantes, car à taille humaine. Apparues au début des années 80, elles s’adressaient aux personnes qui ne pouvaient plus, ou ne souhaitaient plus, rester seules à leur domicile. On en dénombre aujourd’hui environ un millier en France.

Le terme « Petite Unité de Vie » (PUV) regroupe toutes les petites structures d’hébergement alternatives à l’Ehpad ou à la maison de retraite. Ainsi, les Maisons d’accueil et de résidence pour l’autonomie (MARPA) et les Centres d’activités naturelles tirées d’occupations utiles (CANTOU) sont considérés comme des PUV.

Les PUV comptent généralement moins de 25 places. Chaque résident dispose d’un logement privatif comprenant une petite cuisine et une salle de bain. Un personnel présent 24 heures sur 24 assure la sécurité des résidents, qui est généralement renforcée par un système de téléalarme. Les locaux sont parfaitement adaptés aux personnes à mobilité réduite ; la circulation des fauteuils roulants y est facilitée.

Les objectifs des PUV sont de maintenir et de renforcer l’autonomie des personnes âgées en les faisant participer à la vie en communauté. Les espaces communs permettent de tisser du lien social, important au maintien de l’autonomie. Une maîtresse de maison donne de la cohésion à ce projet de vie.

Les soins sont réalisés à la demande, avec l’intervention de professionnels médicaux externes comme des infirmières, des kinésithérapeutes ou encore des ergothérapeutes, ou le médecin traitant du résident.

Les colocations intergénérationnelles

En encourageant le partage d’un toit entre un étudiant et un senior, la loi Elan de 2018 a ouvert la voie à une alternative supplémentaire à l’Ehpad. L’idée était de répondre à la crise du logement chez les jeunes et de rompre l’isolement des plus âgés.

Les cohabitations intergénérationnelles consistent à héberger différentes générations sous un même toit. Généralement une ou des personnes âgées accueillent gratuitement (ou pour un loyer modéré) une autre personne, qu’elle soit étudiante, salariée (ou autre), en contrepartie de divers services rendus. Il s’agit par exemple d’offrir une présence ou une écoute, d’aider aux repas, au jardinage ou aux petits travaux.

Dernière solution alternative à l’Ehpad : vivre en famille, même si cela n’est pas sa propre famille.

L’accueillant familial

Cette personne (seule ou couple) accueille à son domicile une personne âgée ou un adulte handicapé. Elle est rémunérée pour cette prestation, et doit avoir reçu un agrément délivré par les services du département. Ces derniers organisent le contrôle de l’accueillant et le suivi de la personne accueillie.

L’accueil familial peut être temporaire ou séquentiel, à temps partiel ou complet, voire permanent. Ce système s’adresse aux personnes âgées et aux adultes handicapés qui souhaitent vivre en famille, même s’ils ne vivent pas avec leur propre famille. Les parties formalisent leur relation dans un contrat de gré à gré (contrat dont les stipulations sont librement négociées entre les parties).

La rémunération minimale du service est fixée par un barème départemental. Elle dépend du niveau de perte d’autonomie du senior hébergé (en fonction de son GIR). En moyenne, l’hébergement en accueillant familial revient à 1800 euros charges comprises chaque mois. Pour les bénéficiaires de l’APA, de l’AAH (Allocation aux adultes handicapés) ou de l’APL, ce coût peut être réduit à 1000 euros.

Il s’agit d’une bonne solution surtout en milieu rural, mais qui ne conviendra pas à tout le monde, car vivre en famille comporte aussi des contraintes. Enfin, il n’existe pas d’annuaire national, ni même départemental, des accueillants familiaux. Chaque territoire a sa propre organisation, et la recherche peut s’avérer complexe.

Si une immense majorité de personnes âgées, même avec dépendances, souhaitent rester le plus longtemps possible à domicile, ce n’est pas toujours possible. Or, anticiper ce moment de bascule qui va du domicile à l’institutionnalisation ne peut se faire que si on est dûment informé, renseigné et encore en mesure d’exprimer et de faire des choix pour soi-même.

En conclusion, des alternatives à l’Ehpad existent pour les personnes âgées, même avec dépendances, qui souhaitent rester le plus longtemps possible à domicile ou intégrer des structures de taille plus modeste. Elles peuvent constituer des solutions pour respecter les droits fondamentaux de consentement, de liberté d’aller et venir et choix de vie de chacun. Elles sont encore peu nombreuses et inégalement réparties sur le territoire français, mais les connaître est important. Cela peut aider à se projeter sans appréhension vers une autre vie, aussi belle en humanité, même si la grande dépendance se fait jour.

_______

Par Véronique Lefebvre des Noettes, Psychiatre du sujet âgé, chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire d’étude du politique Hannah Arendt (Université Paris-Est Créteil), co-directeur du département de recherche Éthique biomédicale du Collège des Bernardins, Collège des Bernardins.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Quelles alternatives aux EPHAD

 Quelles alternatives aux EPHAD

De nombreuses personnes âgées sont réticentes, voire inquiètes, à l’idée de devoir intégrer un Ehpad en cas de perte d’autonomie. Quelles sont les alternatives à ces institutions gériatriques ? Par Véronique Lefebvre des Noettes, Collège des Bernardins

 

À l’heure actuelle, en France, plus de 700 000 personnes âgées très dépendantes sont accueillies en Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Compte tenu du vieillissement de la population, le nombre de résidents de ces structures va croître dans les années à venir : en 2030, 35 % des Français auront plus de 65 ans, ce qui aura pour conséquence une augmentation du taux de vieillissement avec dépendances. Les projections actuelles prévoient un manque de 100 000 places en Ehpad pour accueillir les personnes âgées concernées.

À ce problème structurel s’ajoute le fait que la grande majorité des personnes sondées affirment préférer rester à leur domicile plutôt que d’entrer en Ehpad (83 % selon une enquête CSA de 2016), 85 % d’après l’IFOP en 2019, 90 % selon Opinion Way en 2012). Nul doute que la publication, en janvier 2022, du livre « Les Fossoyeurs », qui a projeté une lumière crue sur « dysfonctionnements significatifs [...] au détriment de la prise en charge des résidents » du groupe Orpea, numéro un mondial du secteur des Ehpad, n’a pas arrangé les choses.

Cette parole citoyenne forte ne peut être ignorée, et il faut donc proposer d’autres modèles d’accueil et d’hébergement pour les personnes très âgées dont les dépendances ne permettent plus le maintien à leur domicile.

Heureusement, l’entrée en institution gériatrique n’est pas la seule solution d’hébergement possible. Il existe aujourd’hui diverses alternatives dont la disponibilité, les tarifs, les avantages et les inconvénients varient. Les connaître permet d’anticiper au mieux, pour soi-même ou ses proches, ce moment de bascule entre domicile et institutionnalisation. Petit tour d’horizon des solutions existantes, accompagné d’une estimation de leurs coûts et de leurs limites.

Rester chez soi

Il s’agit de la solution la plus plébiscitée. Pour pouvoir la mettre en œuvre, il existe déjà un maillage de services à la personne en ambulatoire :

Toutefois, malgré les aides (allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou aide personnalisée au logement (APL)), cette solution peut s’avérer très onéreuse. Selon les dépendances à prendre en charge, il faut compter en moyenne 2 200 euros par mois (contre 2 500 euros par mois en moyenne en Ehpad), et le reste à charge (protections, frais de voiturage en accueil de jours, etc.) est en moyenne de 1200 euros par mois.

Qui plus est, le domicile privé devient rapidement un domicile public, médicalisé et impersonnel, et le plus souvent inadapté. Enfin, c’est un choix qui peut devenir épuisant pour les proches aidants.

Par ailleurs, cette solution ne remédie pas à l’isolement et à la solitude des personnes âgées, comme l’a démontré en 2021 le rapport des Petits Frères des Pauvres.

Les résidences autonomies (ou anciens foyers logements)

Ces structures proposent des logements seniors, à mi-chemin entre le domicile et l’Ehpad. Elles sont constituées de chambres ou d’appartements non médicalisés proposés en location. L’accès aux équipements et services proposés est facultatif.

Les résidences autonomie sont conçues pour accueillir dans un logement des personnes âgées autonomes qui ne peuvent plus – ou n’ont plus – l’envie de vivre chez elles, à cause d’une baisse de revenus, de difficultés d’accès aux commerces ou d’un sentiment d’isolement. Les personnes doivent être âgées d’au moins 60 ans et être valides et autonomes (GIR 5 ou 6 – groupe iso-ressources, qui correspond au niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée)

Autre alternative pour les personnes encore autonomes : les hébergements mixtes résidence senior – Ehpad. En principe, les résidences seniors s’adressent à des publics autonomes, mais certaines enseignes de résidences senior ont conçu des sites mixtes proposant à la fois un Ehpad et une résidence services senior permettant une institutionnalisation plus progressive. Les personnes âgées peuvent passer d’un environnement à l’autre, selon leur niveau de dépendance et leurs besoins ce qui évite le traumatisme très souvent associé à une entrée en institution.

Les habitants de la résidence seniors et les résidents de l’Ehpad partagent la plupart des espaces communs. Ils prennent certains repas ensemble. Seules les chambres sont dans des ailes séparées. La principale limite est financière, car ces résidences ne sont pas éligibles à l’aide sociale. Quand la perte d’autonomie s’installe, il existe d’autres solutions anticipatives.

L’habitat partagé

Cette solution est élaborée sur la même « base » que l’habitat participatif. Un groupe d’adultes âgés ou handicapés cohabitent dans un logement qui comprend des espaces privatifs (chambre, appartement, salle de bains) et des espaces collectifs (salle de séjour, salle à manger, jardin, cour, terrasse, salle de jeux, etc.). Ils sont généralement organisés en colocations. L’habitat partagé accompagné appartient à l’organisme qui l’exploite. Ce dernier sous-loue un espace privatif et l’accès aux espaces commun à des locataires dépendants.

Ce mode d’habitat s’adresse à des personnes handicapées ou dépendantes. Chaque habitat partagé accompagné est créé pour accueillir un certain type de résidents. La maison du Thil, à Beauvais, accueille par exemple les malades d’Alzheimer.

Le problème est que cette alternative à l’Ehpad comporte à l’heure actuelle très peu de structures (elles représentent moins de 5 000 logements). De plus, il est actuellement impossible de mutualiser l’APA pour améliorer le service des auxiliaires de vie.

C’est pour remédier à cette faible représentation que des entrepreneurs développant l’habitat partagé et accompagné ont lancé le collectif 150 000 en 2030, qui ambitionne d’inciter les pouvoirs publics à faciliter la création de 150 000 logements d’ici à 2030.

Les petites unités de vie

Ces structures sont aussi très intéressantes, car à taille humaine. Apparues au début des années 80, elles s’adressaient aux personnes qui ne pouvaient plus, ou ne souhaitaient plus, rester seules à leur domicile. On en dénombre aujourd’hui environ un millier en France.

Le terme « Petite Unité de Vie » (PUV) regroupe toutes les petites structures d’hébergement alternatives à l’Ehpad ou à la maison de retraite. Ainsi, les Maisons d’accueil et de résidence pour l’autonomie (MARPA) et les Centres d’activités naturelles tirées d’occupations utiles (CANTOU) sont considérés comme des PUV.

Les PUV comptent généralement moins de 25 places. Chaque résident dispose d’un logement privatif comprenant une petite cuisine et une salle de bain. Un personnel présent 24 heures sur 24 assure la sécurité des résidents, qui est généralement renforcée par un système de téléalarme. Les locaux sont parfaitement adaptés aux personnes à mobilité réduite ; la circulation des fauteuils roulants y est facilitée.

Les objectifs des PUV sont de maintenir et de renforcer l’autonomie des personnes âgées en les faisant participer à la vie en communauté. Les espaces communs permettent de tisser du lien social, important au maintien de l’autonomie. Une maîtresse de maison donne de la cohésion à ce projet de vie.

Les soins sont réalisés à la demande, avec l’intervention de professionnels médicaux externes comme des infirmières, des kinésithérapeutes ou encore des ergothérapeutes, ou le médecin traitant du résident.

Les colocations intergénérationnelles

En encourageant le partage d’un toit entre un étudiant et un senior, la loi Elan de 2018 a ouvert la voie à une alternative supplémentaire à l’Ehpad. L’idée était de répondre à la crise du logement chez les jeunes et de rompre l’isolement des plus âgés.

Les cohabitations intergénérationnelles consistent à héberger différentes générations sous un même toit. Généralement une ou des personnes âgées accueillent gratuitement (ou pour un loyer modéré) une autre personne, qu’elle soit étudiante, salariée (ou autre), en contrepartie de divers services rendus. Il s’agit par exemple d’offrir une présence ou une écoute, d’aider aux repas, au jardinage ou aux petits travaux.

Dernière solution alternative à l’Ehpad : vivre en famille, même si cela n’est pas sa propre famille.

L’accueillant familial

Cette personne (seule ou couple) accueille à son domicile une personne âgée ou un adulte handicapé. Elle est rémunérée pour cette prestation, et doit avoir reçu un agrément délivré par les services du département. Ces derniers organisent le contrôle de l’accueillant et le suivi de la personne accueillie.

L’accueil familial peut être temporaire ou séquentiel, à temps partiel ou complet, voire permanent. Ce système s’adresse aux personnes âgées et aux adultes handicapés qui souhaitent vivre en famille, même s’ils ne vivent pas avec leur propre famille. Les parties formalisent leur relation dans un contrat de gré à gré (contrat dont les stipulations sont librement négociées entre les parties).

La rémunération minimale du service est fixée par un barème départemental. Elle dépend du niveau de perte d’autonomie du senior hébergé (en fonction de son GIR). En moyenne, l’hébergement en accueillant familial revient à 1800 euros charges comprises chaque mois. Pour les bénéficiaires de l’APA, de l’AAH (Allocation aux adultes handicapés) ou de l’APL, ce coût peut être réduit à 1000 euros.

Il s’agit d’une bonne solution surtout en milieu rural, mais qui ne conviendra pas à tout le monde, car vivre en famille comporte aussi des contraintes. Enfin, il n’existe pas d’annuaire national, ni même départemental, des accueillants familiaux. Chaque territoire a sa propre organisation, et la recherche peut s’avérer complexe.

Si une immense majorité de personnes âgées, même avec dépendances, souhaitent rester le plus longtemps possible à domicile, ce n’est pas toujours possible. Or, anticiper ce moment de bascule qui va du domicile à l’institutionnalisation ne peut se faire que si on est dûment informé, renseigné et encore en mesure d’exprimer et de faire des choix pour soi-même.

En conclusion, des alternatives à l’Ehpad existent pour les personnes âgées, même avec dépendances, qui souhaitent rester le plus longtemps possible à domicile ou intégrer des structures de taille plus modeste. Elles peuvent constituer des solutions pour respecter les droits fondamentaux de consentement, de liberté d’aller et venir et choix de vie de chacun. Elles sont encore peu nombreuses et inégalement réparties sur le territoire français, mais les connaître est important. Cela peut aider à se projeter sans appréhension vers une autre vie, aussi belle en humanité, même si la grande dépendance se fait jour.

_______

Par Véronique Lefebvre des Noettes, Psychiatre du sujet âgé, chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire d’étude du politique Hannah Arendt (Université Paris-Est Créteil), co-directeur du département de recherche Éthique biomédicale du Collège des Bernardins, Collège des Bernardins.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Coronavirus : le scandale des Ephad (Monique Pelletier)

Coronavirus : le scandale des Ephad (Monique Pelletier)

L’ancienne ministre Monique Pelletier rappelle, dans une tribune au « Monde », l’urgence de traiter de manière digne et humaine les personnes âgées privées d’autonomie.

Tribune.

 

 Il aura fallu que des centaines de « vieux » en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) meurent en quelques jours du Covid-19 pour que l’opinion s’intéresse enfin à eux. On a d’abord « oublié » de publier le nombre quotidien de leurs décès, réservant cette publication aux seuls morts à l’hôpital, et cela pendant plus d’une semaine. On apprendra finalement que plus de 3 000 d’entre eux sont déjà morts en Ehpad.

Les conditions de vie de ces résidents face au virus sont incompréhensibles et, pour tout dire, inhumaines. Chacun d’entre eux a été cloîtré dans sa chambre depuis plus de six semaines sans pouvoir en sortir, donc sans contact avec les autres résidents et sans recevoir aucune visite des siens. Les soignants, dont on sait qu’ils ne disposent chaque jour que de très peu de temps pour chacun, sont malheureux de ne pouvoir les accompagner. Lorsque la situation des malades s’aggrave et que, hélas, leur décès est prévisible, leur transfert à l’hôpital n’est pas possible, et aucun membre de la famille n’est autorisé à les entourer dans cette triste période. La douleur des familles soumises à cette absence est immense.

Ces faits révèlent à quel point le sort des « vieux » en Ehpad est dramatique. Bien entendu, sur les milliers d’établissements en France, il en est où la vie est douce pour les résidents, mais ces exceptions sont trop rares. Aux Ehpad « à bout de souffle », devrait se substituer plus ou moins vite, plus ou moins facilement, une nouvelle façon de s’occuper des personnes âgées privées d’autonomie, qui seront en France plus de 4 millions en 2050 !

Ce sont notamment les Ehpad à domicile, dont les expérimentations en cours s’avèrent fort intéressantes et répondent aux vœux des personnes concernées. Ils se développeront très probablement. Ceux-ci seront rattachés à un Ehpad central, d’où, en général et pour le moment, s’organise l’Ehpad à domicile. C’est là que sont recrutés les aides-soignantes et aides-soignants adressés aux personnes dépendantes qui ont en ont fait la demande ainsi que les médecins, kinésithérapeutes, auxiliaires de vie, aides ménagères.

Les « aidants », qui jusqu’à présent prodiguaient tous les soins, seront dès lors disponibles pour dispenser l’affection dont les personnes en fin de vie ont tellement besoin. Cette organisation se déroule dans une ou deux communes au maximum et à la campagne dans des rayons de 10 km. Ces expériences sont encore rares puisqu’il y en aurait seulement une vingtaine en France. Les responsables estiment à cinq ans le temps nécessaire pour analyser le dispositif.

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Conseil constitutionnel : l’‘EPHAD de luxe des anciens politiques ?

Conseil constitutionnel : l’‘EPHAD de luxe des anciens politiques ?

 

Le conseil constitutionnel est considéré comme la plus haute institution française puisqu’elle peut se prononcer sur la validité des lois et autres élections nationales. On considère que c’est l’assemblée des sages. Curieuse sagesse en vérité car le conseil constitutionnel est composé exclusivement d’anciens politiques forcément marqués par leur idéologie, leur parcours et qui ne peuvent du jour au lendemain acquérir la posture de sage q’ exige cette institution  « indépendante » du pouvoir. Le conseil est en effet composé de neuf membres désignés par le président de la république, par le président de l’Assemblée nationale et par le président du Sénat. Ces trois derniers responsables n’étant pas particulièrement neutres pour cette désignation. S’y ajoute la présence des anciens présidents de la république. Bref, c’est en fait une institution d’anciens politiques, une sorte d’EPHAD  de luxe pour de vieux responsables. Une curieuse conception de l’indépendance. Il ne manque pourtant pas en France de juristes compétents complètement apolitiques qui pourraient composer un conseil constitutionnel réellement à l’abri des les influences politiques.  Aucune condition de compétence juridique des membres du Conseil constitutionnel n’existe. La France est ainsi l’exception en Europe, puisqu’il faut être, au minimum, juriste, pour être juge constitutionnel. Dans divers pays européens, par exemple, les qualités exigées sont :

  • Autriche : être juge, fonctionnaire ou professeur d’université ;
  • Allemagne : être magistrat fédéral suprême (pour six d’entre eux au moins), remplir les conditions pour être juge allemand ;
  • Italie : être magistrat, professeur de droit ou avocat ;
  • Espagne : être magistrat, professeur ou avocat ;
  • Portugal : être juge (pour six d’entre eux au moins) ou juriste ;
  • Belgique : avoir été pendant 5 ans soit haut magistrat, soit parlementaire.

 

Notons également que les membres du conseil constitutionnel sont grassement rémunérés de 17 000 € bruts par mois alors que la plupart cumule déjà plusieurs retraites. Or le conseil constitutionnel est loin d’être une institution qui mobilise à plein temps. Par ailleurs, le travail essentiel est effectué par des rapporteurs. Pour parler clair, les membres du conseil constitutionnel s’y rendent une fois ou deux par mois pour une rémunération démentielle à laquelle s’ajoute d’ailleurs le remboursement de frais.

 

Lienemann lance un mouvement, « Après »… l’EPHAD ?

Lienemann lance un mouvement, « Après »… l’EPHAD ?

La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, (avec Emmanuel Maurel) lance un nouveau parti mouvement provisoirement baptisé “Après”, elle déjà une alliance avec La France insoumise pour les élections européennes de mai 2019. En clair elle espère  un poste de député européen. Voilà près de 45 ans que Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste vit dans la politique. A près de 70 ans, elle veut maintenant lancer un nouveau parti avec quelques autres frondeurs. Un parti révolutionnaire évidemment, un vrai parti socialiste, le parti du front populaire. On croit rêver forcément et il y avait matière à rire  si la chose n’était pas aussi sérieuse. L’intéressée a en effet opéré de curieux slaloms politiques en soutenant les uns puis les autres, en passant notamment de Rocard aux frondeurs mais en s’assurant un avenir personnel avec cette élection au Sénat et peut-être l’opportunité maintenant d’être à nouveau réélu mais sur la liste de Mélenchon. Un bel exemple de l’oligarchie, de l’incompétence et de la sénilité aussi. Certes quelques vieux politiques conservent leur vitalité intellectuelle mais Marie-Noëlle Lienemann a perdu depuis longtemps sa capacité à exprimer une phrase un peu construite et se perd régulièrement dans des raisonnements accessoires qui obscurcissent complètement le thème qu’elle veut traiter. Un comportement typique des gauchistes verbeux et qui ne s’arrange pas avec l’âge. Pour masquer le vieillissement intellectuel, on sollicite la radicalité comme substitut au raisonnement. Elle n’est pas la seule dans ce registre, Cohn-Bendit lui-même, sans doute épaissi par les repas mondains,  a bien du mal à soutenir les motifs  de son soutien à Macron. Lui à l’inverse est passé au gauchisme à l’ultra droite avec cependant quelques bons sentiments encore en souvenir de son passé révolutionnaire. Certes les vieux politiques peuvent encore parfois des rôles importants et on ne saurait les éliminer au nom du jeunisme. Encore faudrait-il que les intéressés continuent de réfléchir de manière un peu approfondie sur l’évolution de la société au lieu simplement de rabâcher qui le vieux catéchisme gauchiste, qui le vieux catéchisme ultra libéral. Bref au lieu de radoter.  »Après » … c’est l’Ehpad !

 

Ephad -Dépendance : un micro plan

Ephad -Dépendance : un micro plan

 

Un micro  plan là où il faudrait une vraie mise à plat, des décisions urgentes et d’autres plus structurelles concernant notamment  le financement. . Par exemple pour les effectifs, cela se traduira par 0.2 poste en plus par établissement alors qu’en moyenne on compte 60 salariés par établissement pour 100 résidents. Des résidents de plus en plus âgés et de plus en plus dépendants.   Les mesures immédiates sont cosmétiques et celles concernant l’avenir hypothétiques. Comment par exemple financer les Ephads dont le cout moyen de pension est de 2200 euros quand les retraites moyennes sont de 1200 euros ? Au rang des mesures « immédiates », la ministre  dévoilé des actions pour « améliorer la qualité des soins et des accompagnements en établissement » .Pour résumer, on surtout décidé du principe d’une infirmière de nuit et encore mutualisée entre plusieurs établissements. • Pour désengorger les services d’urgences – et éviter le traumatisme d’une hospitalisation chez des personnes fragiles – le développement de l’hospitalisation à domicile y compris en Ehpad est évoqué, ainsi que la création de 1.000 places en Ehpad  facturées au même prix qu’à l’hôpital, pour raccourcir les séjours et préparer le retour à domicile.  Pour limiter des déplacements en consultation, la télémédecine devra être généralisée d’ici 2022, une mesure chiffrée à 40 millions d’euros sur cinq ans. La ministre prévoit en outre un plan d’investissement de 100 millions d’euros pour la rénovation des infrastructures et du matériel. Pour les personnels, des actions de prévention pour améliorer la qualité de vie au travail seront multipliées. Bref, vraiment des petits pas.




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