Archive pour le Tag 'épargne'

Livrets: Epargne en baisse

Livrets: Epargne en baisse

 

 

 Selon   la Caisse des Dépôts, sur les Livret A et LDDS (Livret de développement durable et solidaire), les dépôts n’ont atteint que 1,99 milliard d’euros en août, bien en deçà des performances des années précédentes. En cause sans doute aussi la perspective de hausse de nombreux services et fournitures à la rentrée ( Dépenses contraintes).

Dans le détail, les dépôts du Livret A ont atteint 1,5 milliard d’euros et 490 millions d’euros pour les LDDS en août.

L’encours total du Livret A s’élevait au 31 août à 428,5 milliards d’euros, celui du LDDS à 155,6 milliards d’euros, ce qui reste toutefois un record pour ces deux placements préférés des Français. Les encours ont gonflé respectivement de 13,21 milliards (Livret A) et de 6,1 milliards d’euros (LDDS) depuis le début de l’année.

 

Epargne-L’ ‘investissement en private equity ouvert dès 500 euros chez Bpifrance

Epargne-L’ ‘investissement en private equity ouvert dès 500 euros chez Bpifrance

    La banque publique d’investissement Bpifrance lance un nouveau fonds pour les particuliers voulant investir dans des entreprises non cotées, le private equity, avec un ticket d’entrée inhabituellement bas de 500 euros. Le private equity consiste à investir dans le capital de sociétés non cotées à différents stades de leur développement. Il s’oppose au public equity qui désigne l’investissement dans des sociétés cotées en Bourse.

    BE3 est la quatrième initiative de la banque depuis 2020 pour « démocratiser » ce marché, auquel, outre les investisseurs professionnels, ne pouvaient accéder « qu’une population extrêmement limitée », capable d’ »investir d’un coup sur un seul fonds des tickets de 100.000 à 150.000 euros », a observé le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq, jeudi devant la presse.

    La banque a déjà lancé Bpifrance Entreprises 1 (BE1), où la mise minimum était de 5.000 euros, puis BE2 (3.000 euros) et BE Avenir 1 (1.000 euros).
    BE3 est un fonds de fonds destiné aux résidents fiscaux français, d’une taille-cible de 120 millions d’euros, concernant environ 1.200 entreprises, dont le client reçoit la liste en souscrivant.
    Le rendement annuel net visé est de 10%. Il comprend un risque de perte, y compris totale, relève Bpifrance, mais le grand nombre d’entreprises présentes abaisse le risque de pertes importantes.

    Bpifrance souhaite faire de cette nouvelle opération « un levier de notoriété pour tout cet écosystème du capital-investissement », afin d’inciter les Français à investir dans les PME non cotées.

    Déjà, neuf assureurs référencent au moins un fonds de la gamme dans les contrats d’assurance-vie, de manière explicite, et il est possible de souscrire au nouveau fonds directement sur une plateforme numérique simplifiée de Bpifrance.

    Environ 12 millions de personnes ont déjà été touchées par les médias au sujet de cette gamme depuis 2020, et il est possible aussi de s’informer sur le site Epargner autrement.

     

     

    Le CETU (Compte épargne temps universel) adopté

     Le CETU (Compte épargne temps universel) adopté

    Le compte épargne temps universel (Cetu), a fait l’objet d’un accord mardi entre plusieurs syndicats et une organisation patronale, il «vise à donner à chaque salarié plus de liberté dans la gestion de ses temps de vie». Selon le projet, le salarié peut épargner ses jours de congés non pris au-delà de quatre semaines par an, c’est-à-dire au minimum une semaine. A cela peuvent s’ajouter des congés supplémentaires prévus par accord de branche ou d’entreprise. Les jours de RTT, les heures supplémentaires et les primes peuvent également servir à alimenter le Cetu.

    L’employeur verse à la Caisse des dépôts et consignations la somme correspondant aux congés, RTT ou primes stockés par le salarié. Au cours du temps, cette somme d’argent est réévaluée chaque année en fonction du salaire horaire de base des ouvriers et employés (SHBOE).Le CETU pourra être utilisé:

     

    • Sans condition d’ancienneté pour aider un proche, parent ou enfant, en situation de fragilité ou pour prolonger un congé lié à l’arrivée d’un enfant.
    • Au bout d’un an d’ancienneté, le salarié peut utiliser son Cetu pour un engagement associatif ou citoyen ou pour acquérir une qualification dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle à son initiative.
    • À partir de trois ans d’ancienneté, le salarié peut utiliser son Cetu pour tout motif personnel.

    Outre des congés, le salarié peut utiliser son Cetu pour réduire son temps de travail en fin de carrière dans la limite d’un mi-temps.

    Le salarié qui veut mobiliser son Cetu devra prévenir son employeur au moins un mois à l’avance pour une absence inférieure à cinq semaines, trois mois à l’avance pour une absence comprise entre 5 semaines et six mois, et six mois à l’avance au-delà.

     

    Épargne : le livret A au service de l’industrie de la défense ?

    Épargne : le livret A au service de l’industrie de la défense ?

     Le Sénat a adopté début mars en première lecture (244 voix pour et 34 contre) cette proposition de loi, déposée par Pascal Allizard (Les Républicains) et plusieurs autres sénateurs. Ce texte vise à renforcer les entreprises françaises de défense, en particulier les petites et moyennes entreprises, fragilisées par des difficultés de financement en raison d’un soutien public limité, d’un accès parfois restreint aux financements bancaires et d’un désintérêt des fonds d’investissement. Juridiquement et politiquement, l’adoption de cette loi poserait problème. Juridiquement parce qu’il n’est pas certain du tout que les produits du livret A puissent  être affectés en partie au secteur de la défense. Politiquement, parce que beaucoup vont considérer que le livret A est surtout destiné au financement du logement. 
    Le Sénat a voté pour attribuer une partie de l’épargne du Livret A à l’industrie de la défense, touchée par des difficultés de financement renforcées par le contexte ukrainien. « L’outil militaire et industriel doit être en mesure de faire face à toute menace sur la paix et la stabilité. Ce n’est pas vraiment le cas aujourd’hui », s’est alarmé le sénateur Les Républicains Pascal Allizard, auteur de cette proposition de loi adoptée à 244 voix contre 34.Le texte propose d’affecter une partie des encours du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) au financement des entreprises de l’industrie de défense française. Un dispositif similaire avait déjà été adopté au Parlement ces derniers mois, mais le Conseil constitutionnel l’avait censuré par deux fois, le jugeant sans rapport avec les textes auxquels il avait été ajouté.La droite sénatoriale espère le voir enfin aboutir grâce à ce texte, même s’il faudra pour cela que l’Assemblée nationale s’en saisisse.

    Le sénateur socialiste Rachid Temal a lui défendu une autre vision : celle de la création d’un produit tout spécialement conçu pour financer le secteur – le « Livret d’épargne défense souveraineté » –, synonyme selon lui de plus de « clarté et transparence », mais le Sénat l’a rejeté.

    Près de 60 % des fonds du Livret A et du LDSS sont en effet dédiés au logement social, mais le reste – l’épargne non centralisée précisément visée par le texte – est consacré aux PME, à la transition énergétique ou encore à l’économie sociale et solidaire. Plusieurs parlementaires favorables ont eux insisté sur « l’urgence » imposée par le contexte ukrainien. « C’est une solution efficace à court terme pour accélérer le passage à une véritable économie de guerre », a plaidé Vanina Paoli-Gagin (groupe Les Indépendants, de centre droit).

     

    • L’épargne réglementée des ménages (Livrets A, LDDS, LEP, PEL, etc) représente une part importante de l’épargne financière et des ressources bancaires et atteint 926,1 milliards (soit 15% du patrimoine financier des Français).Une épargne sous utilisée pour le développement du pays d’autant que le logement est en berne et est loin de mobiliser les ressources disponibles

    Epargne-Livret A : Hausse de collecte

    Epargne-Livret A : Hausse de collecte

    L’encours des Livrets A et des Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) a progressé de 3,40 milliards d’euros en février. Le signe sans doute des inquiétudes des épargnants concernant l’avenir. Une situation qui pèse sur le volume de la consommation et la croissance.

    . Dans le détail, les dépôts sur les Livrets A ont dépassé les retraits de 2,36 milliards d’euros le mois dernier, et de 1,04 milliard d’euros pour les LDDS. La somme de ces deux montants dits de «collecte nette» est près de deux fois inférieure au mois de février 2023 (8,17 milliards d’euros), mais constitue néanmoins la quatrième performance pour un deuxième mois de l’année depuis la généralisation de la distribution dans toutes les banques il y a 15 ans.

    Elle est de plus supérieure à la collecte nette du mois de janvier (3,25 milliards d’euros), pourtant très propice à l’épargne, une première depuis 2009. L’encours total des Livrets A et LDDS atteint fin février un niveau record de 571,5 milliards d’euros. L’attrait de ces deux produits, au capital garanti et disponible à tout moment, s’essouffle quelque peu, mais reste toujours fort depuis la fixation de son taux à 3% net jusqu’en janvier 2025.

    Épargne : tassement du Livret A

    Épargne : tassement du Livret A

    Traditionnellement l’épargne a tendance à se tasser lors des mois de rentrée du faite de la multiplication des charges (impôts, chauffage, rentrée des classes etc.). C’était le cas en septembre et c’est encore le cas en octobre. C’est aussi la preuve que contrairement aux affirmations du ministre de l’économie non seulement les prix ne diminuent pas mais ils continuent d’augmenter.

    Le Livret A a subi une décollecte en octobre de 3,7 milliards d’euros, ce qui porte la collecte entre le début de l’année et fin octobre à un total de 27 milliards d’euros, soit un montant équivalent à la collecte de 2022.

    Déjà, en septembre, la collecte a singulièrement freiné pour atteindre « un modeste » 450 millions d’euros (contre plus de 2 milliards en juillet et août).

    Avec le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), la décollecte atteint 4,4 milliards en octobre, mais la collecte cumulée depuis janvier des deux livrets frôle les 37 milliards d’euros, dépassant ainsi le pic de 2020 (35 milliards), sans dépasser toutefois le record de 2012 (49,1 milliards). Les encours s’élèvent à 546,7 milliards d’euros.

    En revanche, le Livret d’épargne populaire, sorte de livret d’épargne pour les pauvres avec un plafond à 10 000 € avec un taux de 6% (a vu sa collecte bondir à 4,8 milliards d’euros sur le mois d’octobre, soit 15,9 milliards depuis le début de l’année.

    Le livret connaît un Certains succès, mais avec une collecte cumulée de 11 milliards d’euros , Il reste anecdotique par rapport aux autres livrets.

    Selon la Direction générale des Finances publiques, quelque 18,6 millions de Français sont éligibles au LEP (sur des critères de revenus et non de patrimoine), ce qui se traduit par un taux de détention de 54 % de la population éligible. D’où les marges de progression encore possibles mais À condition que les Français concernés dispose des moyens nécessaires, ce qui n’est pas le cas actuellement avec le niveau des prix qui ampute le pouvoir d’achat.

    Épargne des Français :à mettre au service de la « guerre climatique » estime Jean Viard

    Épargne des Français :à mettre au service de la « guerre climatique » estime Jean Viard

    P Plus de 551 milliards d’euros épargnés par les Français, d’après la Caisse des Dépôts. Jusqu’à maintenant, cet argent sert à soutenir la création et le développement de PME des projets dans la transition énergétique, ou dans l’économie sociale et solidaire, ou encore dans le logement social. Ce sera toujours le cas, mais une autre partie de cette épargne va désormais servir à financer l’industrie de la défense française. Le décryptage du sociologue Jean Viard.

    Ça veut dire que, de fait, presque tous les Français vont participer à ce financement de l’industrie de la défense ?

    Jean Viard : Absolument. Alors bien sûr, c’est une évolution, c’est un peu surprenant comme information, mais en même temps, c’est logique, parce qu’il y a beaucoup d’épargne. Il y a, d’une part, l’épargne du Covid, on n’a pas pu consommer – c’est la moitié supérieure de la société qui a mis de l’argent de côté. Et puis en ce moment, avec l’inflation, il y a une épargne un peu différente, c’est une épargne de peur. En plus, avec ce qui se passe au Moyen-Orient, et en Ukraine, et il y a plein de gens qui se disent : on ne sait pas comment ça va évoluer, donc je serre les boulons. ce sont ces deux types d’épargne qui font que le taux d’épargne monte.

    Après, c’est vrai que l’année dernière, je crois qu’on est monté à 2000 milliards sur la planète entière, pour les investissements militaires. On avait espéré, après la fin de la guerre froide, qu’on allait désinvestir dans le militaire, et on se rend compte que ce n’est pas le cas : les sociétés se réarment, ce qui est une mauvaise nouvelle, pour moi c’est une tragédie bien sûr.

    Et la guerre en Ukraine montre bien que les nouvelles guerres seront des guerres beaucoup plus technologiques, appuyées sur l’IA, sur le numérique, et qu’au fond, on a liquidé nos vieux obus en Ukraine, et maintenant on voit bien que la demande des Ukrainiens, ce sont des techniques beaucoup plus modernes, beaucoup plus innovantes. Donc il y a un énorme champ d’innovations.

    Le système, qu’on appelle militaro-industriel, autour de lui, il y a plein de PME, plein de sous-traitants, plein de compétences et d’ingénieurs. Ça fait partie de la relance de la révolution industrielle, qui est une nouvelle révolution industrielle, une révolution industrielle bâtie notamment énormément sur le vivant, bâtie sur l’IA, qui est une des réponses au réchauffement climatique.

    Thomas Gassilloud, député Renaissance et président de la commission Défense à l’Assemblée nationale, trouve la mesure justifiée dans le cadre de la montée en puissance de l’économie de guerre. Ça concerne donc aussi la France ?

    Oui absolument, et l’économie de guerre, ça concerne tout le monde. L’Europe s’était déséquipée depuis la fin de la guerre froide, l’Allemagne s’était énormément déséquipée. Les Allemands viennent de mettre des sommes considérables, et ce qui est terrible, c’est que le véritable ennemi en ce moment, c’est le réchauffement climatique.

    La question, c’est comment on protège les gens ? Alors bien sûr, il faut des fusils, des canons, mais il faut surtout gagner la bataille climatique, quelle est la production de CO2, avoir un nouveau respect des écosystèmes. C’est clair que l’idéal aurait été qu’on diminue la fabrication de canons, et qu’on augmente effectivement les moyens de la guerre climatique.

    L’idée du gouvernement, c’est aussi d’augmenter en même temps les dépenses pour la transition écologique dans le prochain budget, 7 milliards d’euros pour le logement, le transport, l’énergie ou encore la biodiversité. Une planification pluriannuelle aussi. Mais ça pose cette question à long terme : où trouver les milliards pour enjamber le mur d’investissements ?

    On est entré dans ce que j’appelle la troisième guerre mondiale, effectivement, l’humanité se rassemble pour un combat contre une nature qu’elle a déréglée. Une bonne partie sera financée par le privé, par chacun d’entre nous, qui changeons une fenêtre, isolons une pièce, modifiant petit à petit nos voitures… Et puis il y a effectivement besoin d’argent public. Pour arriver à augmenter encore, il va falloir serrer les boulons quelque part. Les Allemands viennent de décider de travailler plus, pour augmenter le financement.

    Soit il faut travailler plus, soit il faut dépenser moins, soit il faut baisser la solidarité. Il faut savoir ne pas faire des investissements inutiles, des autoroutes, des choses qui ne sont pas vraiment indispensables. Donc, ça va être le grand débat des prochaines années, c’est comment on réorganise au fond l’espace public, les financements publics, alors qu’on sait aussi qu’on a besoin d’enfants dans les écoles, on a besoin de policiers.

    C’est le grand débat de société : comment on réorganise la machine publique pour gagner la guerre climatique. Je suis sûr qu’on va la gagner, mais il faut qu’on accélère.

    Economie-Épargne et réindustrialisation : pour un livret A industrie durable

    Economie-Épargne et réindustrialisation : pour un livret A industrie durable

    Trois députés – Thomas Gassilloud (Renaissance), Christophe Plassard (Horizon) et Jean-Louis Thiériot (Les Républicains) – ont à nouveau déposé un amendement qui propose d’assigner « l’épargne des Livrets A et de développement durable et solidaire aux entreprises, notamment petites et moyennes sur les technologies de défense. Mais le problème se pose pour l’ensemble de l’industrie

    Pour des questions constitutionnelles plus ou moins artificielles, la proposition déjà déposée précédemment avait été rejetée par le gouvernement car considérée comme irrecevable vis-à-vis de la constitution.

    Le problème du financement de l’industrie dépasse celui du seul secteur de la défense. Par ailleurs se pose la question de l’utilisation effective des livrets d’épargne réglementée. Or sur cette question,, c’est le grand flou. Théoriquement l’essentiel des livrets d’épargne devrait être laissé vers le logement. Dans la pratique, c’est loin d’être le cas compte tenu de l’opacité sur ce sujet des banques qui collectent une grande partie des ressources

    Par ailleurs, les travaux du rapporteur spécial des programmes 144 et 146 pour ce projet de loi de finances ont démontré que, depuis 2008, les banques contournent l’obligation qui est la leur de rendre public annuellement un rapport présentant l’emploi des ressources collectées au titre de ces deux livrets et non centralisées, en faisant figurer dans ce rapport l’ensemble de leurs fonds investis, et pas seulement les ressources collectées dans les livrets réglementés.

    L’amendement propose donc « de préciser, clairement, que cette obligation faite aux établissements bancaires ne concerne que ces ressources collectées au titre des livrets, et pas les autres ».

    Il serait temps et même urgent de créer un livret d’épargne a dessiné à l’industrie durable dans le cadre de la réindustrialisation du pays.

    Épargne et réindustrialisation : pour un livret A industrie durable

    Épargne et réindustrialisation : pour un livret A industrie durable

    Trois députés – Thomas Gassilloud (Renaissance), Christophe Plassard (Horizon) et Jean-Louis Thiériot (Les Républicains) – ont à nouveau déposé un amendement qui propose d’assigner « l’épargne des Livrets A et de développement durable et solidaire aux entreprises, notamment petites et moyennes sur les technologies de défense. Mais le problème se pose pour l’ensemble de l’industrie

    Pour des questions constitutionnelles plus ou moins artificielles, la proposition déjà déposée précédemment avait été rejetée par le gouvernement car considérée comme irrecevable vis-à-vis de la constitution.

    Le problème du financement de l’industrie dépasse celui du seul secteur de la défense. Par ailleurs se pose la question de l’utilisation effective des livrets d’épargne réglementée. Or sur cette question,, c’est le grand flou. Théoriquement l’essentiel des livrets d’épargne devrait être laissé vers le logement. Dans la pratique, c’est loin d’être le cas compte tenu de l’opacité sur ce sujet des banques qui collectent une grande partie des ressources

    Par ailleurs, les travaux du rapporteur spécial des programmes 144 et 146 pour ce projet de loi de finances ont démontré que, depuis 2008, les banques contournent l’obligation qui est la leur de rendre public annuellement un rapport présentant l’emploi des ressources collectées au titre de ces deux livrets et non centralisées, en faisant figurer dans ce rapport l’ensemble de leurs fonds investis, et pas seulement les ressources collectées dans les livrets réglementés.

    L’amendement propose donc « de préciser, clairement, que cette obligation faite aux établissements bancaires ne concerne que ces ressources collectées au titre des livrets, et pas les autres ».

    Il serait temps et même urgent de créer un livret d’épargne a dessiné à l’industrie durable dans le cadre de la réindustrialisation du pays.

    Épargne et relance : pour un livret A industrie durable

    Épargne et relance : pour un livret A industrie durable

    Trois députés – Thomas Gassilloud (Renaissance), Christophe Plassard (Horizon) et Jean-Louis Thiériot (Les Républicains) – ont à nouveau déposé un amendement qui propose d’assigner « l’épargne des Livrets A et de développement durable et solidaire aux entreprises, notamment petites et moyennes sur les technologies de défense. Mais le problème se pose pour l’ensemble de l’industrie

    Pour des questions constitutionnelles plus ou moins artificielles, la proposition déjà déposée précédemment avait été rejetée par le gouvernement car considérée comme irrecevable vis-à-vis de la constitution.

    Le problème du financement de l’industrie dépasse celui du seul secteur de la défense. Par ailleurs se pose la question de l’utilisation effective des livrets d’épargne réglementée. Or sur cette question,, c’est le grand flou. Théoriquement l’essentiel des livrets d’épargne devrait être laissé vers le logement. Dans la pratique, c’est loin d’être le cas compte tenu de l’opacité sur ce sujet des banques qui collectent une grande partie des ressources

    Par ailleurs, les travaux du rapporteur spécial des programmes 144 et 146 pour ce projet de loi de finances ont démontré que, depuis 2008, les banques contournent l’obligation qui est la leur de rendre public annuellement un rapport présentant l’emploi des ressources collectées au titre de ces deux livrets et non centralisées, en faisant figurer dans ce rapport l’ensemble de leurs fonds investis, et pas seulement les ressources collectées dans les livrets réglementés.

    L’amendement propose donc « de préciser, clairement, que cette obligation faite aux établissements bancaires ne concerne que ces ressources collectées au titre des livrets, et pas les autres ».

    Il serait temps et même urgent de créer un livret d’épargne a dessiné à l’industrie durable dans le cadre de la réindustrialisation du pays.

    Epargne salariale : en hausse

    Epargne salariale : en hausse


    L’épargne collective salariale progresse de manière importante. Elle ne concerne cependant qu’environ 3 millions de salariés sur un total de l’ordre de 27 millions. Son extension serait socialement juste et économiquement intéressante en permettant de fidéliser une main-d’œuvre qualifiée de plus en plus difficile à trouver. Au total, ce sont plus de 14 milliards d’euros qui ont été versés sur les plans d’épargne d’entreprise (PEE) et les plans d’épargne retraite collectifs (PERCO et PER collectif) au cours des six premiers mois de l’année. Des versements – provenant majoritairement des dispositifs d’intéressement (5,4 milliards) et de participation (4,8 milliards) – en forte hausse, puisqu’ils sont supérieurs de plus de 9% à ceux enregistrés au premier semestre 2022. La collecte nette ressort ainsi à près de 5,2 milliards d’euros au premier semestre.

    Le dispositif d’épargne salariale ou d’épargne retraite est en augmentation, en particulier dans les TPE/PME». Elles sont aujourd’hui 386.800 entreprises (+5,2% sur un an) à en disposer aujourd’hui – dont 215.500 (+9% sur un an) s’agissant uniquement des dispositifs d’épargne retraite d’entreprise. Créé par la loi Pacte en 2019, le PER collectif continue sa progression dans les entreprises, avec désormais 3 millions d’épargnants qui en bénéficient via leur entreprise, pour un encours de 21,5 milliards d’euros.

    Si la dynamique des plans d’épargne salariale est positive, le gouvernement veut aller plus loin et développer encore davantage ces dispositifs. Il a présenté en mai dernier un projet de loi sur «le partage de la valeur» en entreprise, visant notamment à étendre ces dispositifs (plan d’épargne salariale ou dispositif de participation ou d’intéressement ou prime de partage de la valeur) aux entreprises de 11 à 49 salariés dès lors qu’elles sont profitables.

    Epargne: Le retour du « rendement pépère »

    Epargne: Le retour du « rendement pépère »

    La hausse des taux ne fait pas que des malheureux. Aujourd’hui, celui qu’on appelle l’actif sans risque vous promet de vous verser près de 3% chaque année pour une durée de 10 ans. L’épargnant pépère ne peut pas rester insensible à l’argument. D’autant qu’il s’agit peut être d’une occasion unique. Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la Tribune

    Nous vivons peut – être un moment qui ne se représentera plus pendant de longues années. Des taux d’intérêt de long terme français au-delà de 3%. Cela faisait tellement longtemps, presque 10 ans, une éternité en finance. Pour l’épargnant, l’occasion est peut être unique. Pour deux raisons majeures.

    D’abord, il doit bien réaliser que ces niveaux de taux là sont déjà miraculeux. Ensuite, il doit reconnaitre qu’un avenir économique peu réjouissant pourrait ramener les taux plus bas durablement. Autrement dit, les niveaux de taux actuels définiraient une forme de maximum des possibles en termes de revenu certain, un pic, on n’osera pas dire un hapax. Le train ne repassera peut être pas deux fois, c’est maintenant ou jamais. L’épargnant pépère ne peut pas rester insensible à l’argument. Il envisage très sérieusement de sauter dans le wagon à 3%, afin d’allouer une part non négligeable de son portefeuille d’actifs à l’actif sans risque longue durée.

    Il faut toutefois reconnaitre que cette lecture s’oppose à celle en vigueur chez un certain pan des économistes aujourd’hui. Ceux là anticipent un changement de régime des taux d’intérêt dont la hausse ne ferait que commencer. Cette hausse rampante des taux serait entretenue par une inflation tendanciellement plus élevée, plus proche de 3% que de 2% par exemple. Pour cause de coûts liés à la transition énergétique, de retour à un certain protectionnisme, et en raison d’un vieillissement de la population (l’idée qu’on termine son œuvre ici – bas en ayant épuisé son bas de laine). Cette lecture suppose donc que la hausse des taux en cours n’est pas un épiphénomène, ni une parenthèse, mais le début d’une autre histoire. L’instant du Kairos plutôt que du Aiôn. Ce n’est pas la thèse que défend cette tribune.

    Les taux d’intérêt ont connu une hausse spectaculaire depuis près de 2 ans, mais en réalité bien modeste, et presque décevante au vu de ce qu’elle aurait pu être. Un constat partagé par l’économiste de marché et l’économiste tout court.

    L’économiste de marché relèvera que cette hausse des taux a été bien moindre que celle de l’inflation ou du coût de l’argent des Banques centrales. Une résilience qui peut tout à fait se justifier si l’on imagine que l’investisseur anticipe un retour à terme de l’inflation au niveau qu’elle n’aurait jamais dû quitter, et s’il anticipe alors un retour des taux directeurs en cohérence avec ce niveau plus sage de l’inflation. Mais le constat est plus troublant encore. Car non seulement les taux de long terme ont moins monté que l’inflation et les taux directeurs, mais ils sont à des niveaux inférieurs. Ainsi, celui qu’on appelle le taux réel (taux-inflation) reste négatif à près de -2%, et celle qu’on appelle la courbe des taux (taux de long terme – taux de court terme) reste inversée. Finalement, on dira que la remontée des taux de long terme observée depuis 2 ans traduit davantage une forme de mimétisme ou sympathie envers les tensions contemporaines sur l’inflation et les taux directeurs, qu’un réel changement de régime.

    L’économiste tout court (académique) relèvera d’abord que ce n’est pas le taux qui compte, mais le taux réel, c’est-à-dire le taux moins l’inflation. Lui seul est capable de nous dire ce qu’il en est du caractère accommodant ou restrictif des conditions financières par rapport au rythme de croissance de l’économie. Lui seul est capable de nous dire ce qu’il en est des exigences des agents économiques en termes d’aversion pour le risque ou de préférence pour le présent. C’est d’ailleurs l’actif sans risque par excellence (obligation indexée sur l’inflation) d’après les grands penseurs contemporain de l’allocation stratégique (Campbell et Viceira, Cochrane). Aujourd’hui, les taux réels resteraient à des niveaux bien trop faibles pour être justifiés par les modèles standards de la finance, à moins de supposer une préférence pour le présent très faible, ou une aversion pour un avenir incertain très forte. Une énigme déjà révélée par Philippe Weil durant les années 90. Une énigme qui a pris des proportions bien plus grandes depuis les années 2000-2020, suscitant des querelles académiques entre économistes engagés (voir les travaux de Christian Gollier pour un résumé exhaustif).

    En conclusion, la remontée des taux est peut – être spectaculaire. Manifestement, elle suffit à retourner le marché de l’immobilier et différer les dépenses d’investissement des entreprises. Mais, ces taux sont encore bien loin des niveaux qu’ils pourraient ou devraient avoir : 4% ? 5% ?. A moins que l’on envisage déjà que l’avenir économique soit plus favorable à une baisse des taux ? C’est le deuxième argument.

    L’avenir est incertain, plus que jamais dira t’on. L’horizon des possibles propose un spectre particulièrement riche, mais hélas peu réjouissant. En effet, les incertitudes sont nombreuses, mais d’une nature à vous tirer vers le bas plutôt qu’à vous faire espérer. Des foyers de tensions géopolitiques qui se multiplient dans le monde. La mise en demeure des politiques économiques de réagir face au réchauffement climatique. Mais ce sont pourtant deux autres facteurs qui devraient peser sur le niveau des taux pour les années à venir. Le vieillissement inexorable de la population, et la faiblesse mystérieuse de la productivité du travail.

    Ces deux facteurs résument le potentiel de croissance de nos économies. Indirectement, ce sont donc aussi eux qui conditionnent un taux d’intérêt réel d’équilibre, susceptible d’optimiser l’utilisation des ressources pour le bien être de leurs utilisateurs (nous). Pour couper court, une croissance élevée justifie un taux élevé, une croissance faible justifie un taux faible. Et si l’on fait les calculs, alors la conclusion est sans équivoque : une grande partie de la baisse des taux réels de ces 40 dernières années s’explique principalement par la baisse de la croissance potentielle. La hausse des taux récente ? Rien à voir avec la croissance potentielle. Il s’agit d’un phénomène essentiellement monétaire, lié à l’inflation galopante post covid puis la fin des politiques monétaires non – conventionnelles. Demain ? Ces deux effets là n’opèreraient plus. Les taux réels seraient alors de nouveau aspirés vers le bas, par la baisse tendancielle de la croissance potentielle.

    Car la croissance potentielle devrait encore baisser, selon toute vraisemblance. Le vieillissement de la population n’est pas en soi un facteur dégradant de la croissance potentielle du PIB. Mais il en est un symptôme. La population des inactifs devient de plus en plus importante relativement à la populations des actifs. Dit crument, cela signifierait que le nombre convives ne change pas, mais que la taille du gâteau diminue. On en est pas là, je crois. Ce vieillissement est une certitude, car la pyramide des âges est fainéante, très difficile de la faire bouger. Les tendances démographiques sont des tendances lourdes, inertes. Le Japon et l’Allemagne sont à plaindre. La Chine n’est pas en reste.

    Et puis il y a l’autre facteur baissier, la productivité du travail. Si elle croît toujours, son rythme de croissance est lui de moins en moins fort, partout dans le monde. Cela signifie que l’on travaille toujours de plus en plus efficacement, mais que nos gains en efficacité sont de moins en moins forts. Le nombre d’heures nécessaires pour produire un automobile diminue d’année après année, mais il diminue de moins en moins vite. Pourquoi pas. Sauf que cela semble en parfaite contradiction avec le ressenti. Les nouvelles technologies, le couple machine learning – big data, l’intelligence artificielle, autant de facteurs susceptibles de doper le progrès technique. Et pourtant nulle trace dans les statistiques. Certains diront qu’il faut attendre un peu, d’autres que l’on mesure mal. Mais pour l’instant, on fait avec ce que l’on a, et ce que l’on a nous dit que la productivité du travail décélère, partout, tendanciellement, pour une raison que l’on explique pas vraiment.

    Conjuguez maintenant la plus faible croissance de la population active à la plus faible croissance de la productivité du travail, et vous obtenez une plus faible croissance du PIB potentiel pour les années à venir. Suffisant pour justifier un taux d’intérêt réel plus bas. Il existe un certain nombres d’études produisant des scénarios à horizon plus ou moins long, et proposant des chiffres de croissance et de taux prévus. De la science fiction. Ce qui semble plus important de retenir, c’est que les deux principaux moteurs des taux réels devraient rester grippés pour une durée indéterminée.

    Et l’inflation ? Si elle reste élevée et se stabilise à 3% comme le pensent certains, on a du mal à imaginer que les taux réels baissent, puisqu’ils sont notamment censés couvrir contre le risque inflationniste. Mais d’une part, ce n’est pas le scénario qui est défendu dans cette tribune : l’inflation devrait retourner sagement vers 2%, puisque les facteurs qui l’on fait s’envoler disparaissent, et ceux plus structurels invoqués par un certain pan des économistes relèvent pour l’instant du mythe. D’autre part, même si l’inflation restait finalement élevée, cela n’empêcherait pas pour autant les taux réels de baisser. En effet, la finance de marché n’en est pas plus à une anomalie près.

    En conclusion, il faut reconnaitre que la hausse des taux que nous avons vécue est spectaculaire, dramatique pour certains. Mais il semblerait bien que d’une part ces niveaux de taux là soient bien décevants au de ce qu’ils auraient pu / du être, et que d’autre part les taux devraient de toute façon revenir vers des niveaux plus bas au vu des tendances économiques à venir. Deux arguments inclinant à penser que les taux à ces niveaux sont une exception et non pas la règle à venir. Pour l’épargnant pépère, il y a de quoi se frotter les yeux. Il devrait se montrer particulièrement sensible à l’opportunité d’allouer une partie non négligeable de son portefeuille d’actifs à cet actif sans risque, à ces niveaux là.

    Epargne : le manque de culture économique et financière des Français

    Epargne : le manque de culture économique et financière des Français

    Une étude conforte ce que l’on savait déjà : alors que l’offre de produits financiers ne cesse d’exploser, la grande majorité des épargnants ne savent pas ce que veut dire un taux d’intérêt réel ou ne connaissent qu’approximativement le rendement d’un produit aussi simple que le Livret A. Fin 2021, la Banque de France avait mené une enquête auprès des Français sur leurs connaissances purement financières et qui soulignait un score déjà inférieur à celui des Allemands. 70% des Français jugeaient alors leurs connaissances moyennes ou faibles. Globalement, les Français sont des élèves « moyens », estimait alors la Banque de France, avec toutefois de fortes lacunes sur des sujets comme l’inflation ou les taux d’intérêt.

    Le manque de culture économique et financière de nos concitoyens a de fâcheuses conséquences, déplore aini la Banque de France. Un certain nombre de Français maîtrisent mal l’économie, ce qui peut conduire certains à « passer à côté d’opportunités » ou à prendre des risques exagérés, a notamment souligné Mark Béguery, à la tête de la direction « éducation financière » fraîchement créée au sein de la Banque de France, dans un entretien accordé à un journaliste de l’Agence France Presse.


    La Banque de France vient de se doter récemment d’une « direction de l’éducation financière ». Quel est son rôle exact?

    Mark Béguery : La direction de l’éducation financière à la Banque de France a été créée au mois de décembre. La Banque de France est depuis deux ans l’opérateur national de la stratégie d’éducation économique, budgétaire et financière. Ce sont les pouvoirs publics qui lui ont confié ce rôle dans le cadre d’une stratégie nationale qui vise à ce que les Français, de façon générale, améliorent leurs compétences pratiques en matière économique, budgétaire et financière. La Banque de France est chargée de la mise en œuvre de cette stratégie, c’est-à-dire à la fois de la promouvoir et d’essayer de coordonner l’action des différents acteurs en la matière. Jusqu’à présent, la Banque de France exerçait déjà ce rôle d’opérateur, mais au sein d’une direction qui s’occupait uniquement des particuliers, et depuis l’été dernier il a été demandé d’étendre cette stratégie au bénéfice des petits entrepreneurs. Comme cela a commencé à toucher plusieurs publics, il a été décidé de créer une direction qui couvre à la fois les actions vis-à-vis du grand public et vis-à-vis des TPE (les très petites entreprises NDLR). On a décidé de passer à la vitesse supérieure en créant cette direction.


    Quelle évaluation faites-vous du degré de connaissance financière du public en France
    ?

    En ce qui concerne le grand public, il y a déjà eu un certain nombre d’enquêtes qui ont été réalisées par le passé. Nous en avons fait une récemment qui indique que plus de 70% des Français estiment avoir des connaissances faibles ou moyennes en matière financière. C’est leur perception propre, qui est toutefois corroborée par des questions simples qui ont été posées et qui montrent qu’une majorité de personnes ne maîtrisent pas les effets de l’inflation sur un placement ou une problématique de taux d’intérêt relativement simple. (…) Côté entrepreneurs, les porteurs de projets et les dirigeants de TPE ont de la même façon souvent un déficit de connaissances en matière économique et financière, à titre privé, mais également au titre de leur activité d’entrepreneur, ce qui conduit à divers problèmes. Ce sont des problèmes de compréhension vis-à-vis de leurs interlocuteurs financiers, que ce soit l’expert comptable, le banquier ou un autre interlocuteur. Cela peut également se traduire par des décisions de gestion qui peuvent être inappropriées. C’est par exemple ne pas comprendre les conséquences de sa croissance sur sa trésorerie ou parfois un manque de réflexe quand on est dirigeant de TPE en matière d’assurance. Ce sont des sujets qui parfois sont mal connus et peuvent conduire à des difficultés pour l’entrepreneur.

    Quels problèmes pratiques posent ces mauvaises connaissances sur les questions financières ?

    Toutes les personnes ont, dans leur vie, à gérer des situations où elles ont à ouvrir un compte, faire des paiements, gérer de l’épargne ou souscrire un crédit. Le fait de ne pas avoir les bons réflexes lorsqu’on est sollicité pour un placement ou un crédit, quand on commence à avoir des difficultés financières, ou ne pas savoir comment réagir par rapport à une demande d’assurance, peut conduire les personnes soit à passer à côté d’opportunités, soit à prendre des décisions inappropriées. Quand on va vers les jeunes, on constate que des connaissances très basiques ne sont souvent pas acquises. Il ne s’agit pas du tout de rendre les gens experts, ni de leur inculquer des notions tout à fait théoriques. C’est vraiment apprendre à mieux traiter des choses qu’on rencontre dans la vie pratique.

    Ces questions, qui renvoient à un sujet tabou en France, celui de l’argent, ne sont pas neutres quand il s’agit de placer son épargne. Et c’est d’ailleurs tout l’intérêt de cette étude qui a essayé de mesurer l’impact financier sur un ménage de connaissances plus faibles en matière financière, et ce sur la base de portefeuilles types (cash, actions, obligations). En France, ce manque de culture (ou d’intérêt), qui incite naturellement à laisser son argent dormir sur un compte courant ou un livret, coûterait environ 2.390 euros par an à une personne ayant un faible niveau par rapport à une personne dotée d’un niveau moyen. Soit sur dix ans, une différence de près de 40.000 euros ! « Il est encourageant est de voir qu’il suffit de peu de choses pour passer d’un niveau faible à un niveau moyen, et que ce simple passage entraîne de meilleures décisions d’investissement », souligne Marion Dewagenaere, directrice d’Allianz Patrimoine.

    Epargne livrets A : record en juillet

    Epargne livrets A : record en juillet


    Signe de l’attentisme des ménages qui peuvent épargner, le livret A et le livret de développement durable progressent encore en dépit du blocage à 3 % du taux de rémunération( Quand l’inflation officielle est autour de 5 %).

    Le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont poursuivi au mois de juillet leur dynamique record de cette année. Le solde entre les dépôts et les retraits (collecte nette) s’est élevée à +3,13 milliards d’euros, un record pour un mois de juillet, pour atteindre un encours total de 547,4 milliards d’euros, du jamais vu là aussi. C’est cette fois-ci le LDDS qui a tiré la collecte nette vers le haut, en enregistrant un mois de juillet record (+0,97 milliard d’euros).

    La bonne tenue du Livret A (+2,16 milliards d’euros) permet au montant cumulé d’atteindre un record à la fois sur le mois de juillet mais aussi au total depuis janvier. Les Livrets A et LDDS ont enflé de 37,67 milliards d’euros (+7,4%) depuis le début d’année, du jamais vu. À ce rythme de collecte, ils pourraient dépasser l’année record de 2012, dopée à l’époque par le relèvement des plafonds.

    cependant le gel du taux reste loin d’être neutre pour les détenteurs de livrets, surtout en période de forte inflation : il pourrait représenter un manque à gagner d’environ 3 milliards d’euros sur la période d’août 2023 à janvier 2024, auxquels s’ajoutent près de 800 millions d’euros amputés entre février à juillet 2023, avec le précédent arrondi du taux à la baisse, de 3,3% à 3%.

    Epargne en forte hausse, pourquoi ?

    Epargne en forte hausse, pourquoi ?


    Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français * épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

    * ceux qui le peuvent de manière significative soit autour de 30% de la population

    « Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

    : Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

    Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

    Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

    Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

    Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

    Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

    À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

    On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

    Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

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