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Epargne: Le retour du « rendement pépère »

Epargne: Le retour du « rendement pépère »

La hausse des taux ne fait pas que des malheureux. Aujourd’hui, celui qu’on appelle l’actif sans risque vous promet de vous verser près de 3% chaque année pour une durée de 10 ans. L’épargnant pépère ne peut pas rester insensible à l’argument. D’autant qu’il s’agit peut être d’une occasion unique. Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la Tribune

Nous vivons peut – être un moment qui ne se représentera plus pendant de longues années. Des taux d’intérêt de long terme français au-delà de 3%. Cela faisait tellement longtemps, presque 10 ans, une éternité en finance. Pour l’épargnant, l’occasion est peut être unique. Pour deux raisons majeures.

D’abord, il doit bien réaliser que ces niveaux de taux là sont déjà miraculeux. Ensuite, il doit reconnaitre qu’un avenir économique peu réjouissant pourrait ramener les taux plus bas durablement. Autrement dit, les niveaux de taux actuels définiraient une forme de maximum des possibles en termes de revenu certain, un pic, on n’osera pas dire un hapax. Le train ne repassera peut être pas deux fois, c’est maintenant ou jamais. L’épargnant pépère ne peut pas rester insensible à l’argument. Il envisage très sérieusement de sauter dans le wagon à 3%, afin d’allouer une part non négligeable de son portefeuille d’actifs à l’actif sans risque longue durée.

Il faut toutefois reconnaitre que cette lecture s’oppose à celle en vigueur chez un certain pan des économistes aujourd’hui. Ceux là anticipent un changement de régime des taux d’intérêt dont la hausse ne ferait que commencer. Cette hausse rampante des taux serait entretenue par une inflation tendanciellement plus élevée, plus proche de 3% que de 2% par exemple. Pour cause de coûts liés à la transition énergétique, de retour à un certain protectionnisme, et en raison d’un vieillissement de la population (l’idée qu’on termine son œuvre ici – bas en ayant épuisé son bas de laine). Cette lecture suppose donc que la hausse des taux en cours n’est pas un épiphénomène, ni une parenthèse, mais le début d’une autre histoire. L’instant du Kairos plutôt que du Aiôn. Ce n’est pas la thèse que défend cette tribune.

Les taux d’intérêt ont connu une hausse spectaculaire depuis près de 2 ans, mais en réalité bien modeste, et presque décevante au vu de ce qu’elle aurait pu être. Un constat partagé par l’économiste de marché et l’économiste tout court.

L’économiste de marché relèvera que cette hausse des taux a été bien moindre que celle de l’inflation ou du coût de l’argent des Banques centrales. Une résilience qui peut tout à fait se justifier si l’on imagine que l’investisseur anticipe un retour à terme de l’inflation au niveau qu’elle n’aurait jamais dû quitter, et s’il anticipe alors un retour des taux directeurs en cohérence avec ce niveau plus sage de l’inflation. Mais le constat est plus troublant encore. Car non seulement les taux de long terme ont moins monté que l’inflation et les taux directeurs, mais ils sont à des niveaux inférieurs. Ainsi, celui qu’on appelle le taux réel (taux-inflation) reste négatif à près de -2%, et celle qu’on appelle la courbe des taux (taux de long terme – taux de court terme) reste inversée. Finalement, on dira que la remontée des taux de long terme observée depuis 2 ans traduit davantage une forme de mimétisme ou sympathie envers les tensions contemporaines sur l’inflation et les taux directeurs, qu’un réel changement de régime.

L’économiste tout court (académique) relèvera d’abord que ce n’est pas le taux qui compte, mais le taux réel, c’est-à-dire le taux moins l’inflation. Lui seul est capable de nous dire ce qu’il en est du caractère accommodant ou restrictif des conditions financières par rapport au rythme de croissance de l’économie. Lui seul est capable de nous dire ce qu’il en est des exigences des agents économiques en termes d’aversion pour le risque ou de préférence pour le présent. C’est d’ailleurs l’actif sans risque par excellence (obligation indexée sur l’inflation) d’après les grands penseurs contemporain de l’allocation stratégique (Campbell et Viceira, Cochrane). Aujourd’hui, les taux réels resteraient à des niveaux bien trop faibles pour être justifiés par les modèles standards de la finance, à moins de supposer une préférence pour le présent très faible, ou une aversion pour un avenir incertain très forte. Une énigme déjà révélée par Philippe Weil durant les années 90. Une énigme qui a pris des proportions bien plus grandes depuis les années 2000-2020, suscitant des querelles académiques entre économistes engagés (voir les travaux de Christian Gollier pour un résumé exhaustif).

En conclusion, la remontée des taux est peut – être spectaculaire. Manifestement, elle suffit à retourner le marché de l’immobilier et différer les dépenses d’investissement des entreprises. Mais, ces taux sont encore bien loin des niveaux qu’ils pourraient ou devraient avoir : 4% ? 5% ?. A moins que l’on envisage déjà que l’avenir économique soit plus favorable à une baisse des taux ? C’est le deuxième argument.

L’avenir est incertain, plus que jamais dira t’on. L’horizon des possibles propose un spectre particulièrement riche, mais hélas peu réjouissant. En effet, les incertitudes sont nombreuses, mais d’une nature à vous tirer vers le bas plutôt qu’à vous faire espérer. Des foyers de tensions géopolitiques qui se multiplient dans le monde. La mise en demeure des politiques économiques de réagir face au réchauffement climatique. Mais ce sont pourtant deux autres facteurs qui devraient peser sur le niveau des taux pour les années à venir. Le vieillissement inexorable de la population, et la faiblesse mystérieuse de la productivité du travail.

Ces deux facteurs résument le potentiel de croissance de nos économies. Indirectement, ce sont donc aussi eux qui conditionnent un taux d’intérêt réel d’équilibre, susceptible d’optimiser l’utilisation des ressources pour le bien être de leurs utilisateurs (nous). Pour couper court, une croissance élevée justifie un taux élevé, une croissance faible justifie un taux faible. Et si l’on fait les calculs, alors la conclusion est sans équivoque : une grande partie de la baisse des taux réels de ces 40 dernières années s’explique principalement par la baisse de la croissance potentielle. La hausse des taux récente ? Rien à voir avec la croissance potentielle. Il s’agit d’un phénomène essentiellement monétaire, lié à l’inflation galopante post covid puis la fin des politiques monétaires non – conventionnelles. Demain ? Ces deux effets là n’opèreraient plus. Les taux réels seraient alors de nouveau aspirés vers le bas, par la baisse tendancielle de la croissance potentielle.

Car la croissance potentielle devrait encore baisser, selon toute vraisemblance. Le vieillissement de la population n’est pas en soi un facteur dégradant de la croissance potentielle du PIB. Mais il en est un symptôme. La population des inactifs devient de plus en plus importante relativement à la populations des actifs. Dit crument, cela signifierait que le nombre convives ne change pas, mais que la taille du gâteau diminue. On en est pas là, je crois. Ce vieillissement est une certitude, car la pyramide des âges est fainéante, très difficile de la faire bouger. Les tendances démographiques sont des tendances lourdes, inertes. Le Japon et l’Allemagne sont à plaindre. La Chine n’est pas en reste.

Et puis il y a l’autre facteur baissier, la productivité du travail. Si elle croît toujours, son rythme de croissance est lui de moins en moins fort, partout dans le monde. Cela signifie que l’on travaille toujours de plus en plus efficacement, mais que nos gains en efficacité sont de moins en moins forts. Le nombre d’heures nécessaires pour produire un automobile diminue d’année après année, mais il diminue de moins en moins vite. Pourquoi pas. Sauf que cela semble en parfaite contradiction avec le ressenti. Les nouvelles technologies, le couple machine learning – big data, l’intelligence artificielle, autant de facteurs susceptibles de doper le progrès technique. Et pourtant nulle trace dans les statistiques. Certains diront qu’il faut attendre un peu, d’autres que l’on mesure mal. Mais pour l’instant, on fait avec ce que l’on a, et ce que l’on a nous dit que la productivité du travail décélère, partout, tendanciellement, pour une raison que l’on explique pas vraiment.

Conjuguez maintenant la plus faible croissance de la population active à la plus faible croissance de la productivité du travail, et vous obtenez une plus faible croissance du PIB potentiel pour les années à venir. Suffisant pour justifier un taux d’intérêt réel plus bas. Il existe un certain nombres d’études produisant des scénarios à horizon plus ou moins long, et proposant des chiffres de croissance et de taux prévus. De la science fiction. Ce qui semble plus important de retenir, c’est que les deux principaux moteurs des taux réels devraient rester grippés pour une durée indéterminée.

Et l’inflation ? Si elle reste élevée et se stabilise à 3% comme le pensent certains, on a du mal à imaginer que les taux réels baissent, puisqu’ils sont notamment censés couvrir contre le risque inflationniste. Mais d’une part, ce n’est pas le scénario qui est défendu dans cette tribune : l’inflation devrait retourner sagement vers 2%, puisque les facteurs qui l’on fait s’envoler disparaissent, et ceux plus structurels invoqués par un certain pan des économistes relèvent pour l’instant du mythe. D’autre part, même si l’inflation restait finalement élevée, cela n’empêcherait pas pour autant les taux réels de baisser. En effet, la finance de marché n’en est pas plus à une anomalie près.

En conclusion, il faut reconnaitre que la hausse des taux que nous avons vécue est spectaculaire, dramatique pour certains. Mais il semblerait bien que d’une part ces niveaux de taux là soient bien décevants au de ce qu’ils auraient pu / du être, et que d’autre part les taux devraient de toute façon revenir vers des niveaux plus bas au vu des tendances économiques à venir. Deux arguments inclinant à penser que les taux à ces niveaux sont une exception et non pas la règle à venir. Pour l’épargnant pépère, il y a de quoi se frotter les yeux. Il devrait se montrer particulièrement sensible à l’opportunité d’allouer une partie non négligeable de son portefeuille d’actifs à cet actif sans risque, à ces niveaux là.

Epargne : le manque de culture économique et financière des Français

Epargne : le manque de culture économique et financière des Français

Une étude conforte ce que l’on savait déjà : alors que l’offre de produits financiers ne cesse d’exploser, la grande majorité des épargnants ne savent pas ce que veut dire un taux d’intérêt réel ou ne connaissent qu’approximativement le rendement d’un produit aussi simple que le Livret A. Fin 2021, la Banque de France avait mené une enquête auprès des Français sur leurs connaissances purement financières et qui soulignait un score déjà inférieur à celui des Allemands. 70% des Français jugeaient alors leurs connaissances moyennes ou faibles. Globalement, les Français sont des élèves « moyens », estimait alors la Banque de France, avec toutefois de fortes lacunes sur des sujets comme l’inflation ou les taux d’intérêt.

Le manque de culture économique et financière de nos concitoyens a de fâcheuses conséquences, déplore aini la Banque de France. Un certain nombre de Français maîtrisent mal l’économie, ce qui peut conduire certains à « passer à côté d’opportunités » ou à prendre des risques exagérés, a notamment souligné Mark Béguery, à la tête de la direction « éducation financière » fraîchement créée au sein de la Banque de France, dans un entretien accordé à un journaliste de l’Agence France Presse.


La Banque de France vient de se doter récemment d’une « direction de l’éducation financière ». Quel est son rôle exact?

Mark Béguery : La direction de l’éducation financière à la Banque de France a été créée au mois de décembre. La Banque de France est depuis deux ans l’opérateur national de la stratégie d’éducation économique, budgétaire et financière. Ce sont les pouvoirs publics qui lui ont confié ce rôle dans le cadre d’une stratégie nationale qui vise à ce que les Français, de façon générale, améliorent leurs compétences pratiques en matière économique, budgétaire et financière. La Banque de France est chargée de la mise en œuvre de cette stratégie, c’est-à-dire à la fois de la promouvoir et d’essayer de coordonner l’action des différents acteurs en la matière. Jusqu’à présent, la Banque de France exerçait déjà ce rôle d’opérateur, mais au sein d’une direction qui s’occupait uniquement des particuliers, et depuis l’été dernier il a été demandé d’étendre cette stratégie au bénéfice des petits entrepreneurs. Comme cela a commencé à toucher plusieurs publics, il a été décidé de créer une direction qui couvre à la fois les actions vis-à-vis du grand public et vis-à-vis des TPE (les très petites entreprises NDLR). On a décidé de passer à la vitesse supérieure en créant cette direction.


Quelle évaluation faites-vous du degré de connaissance financière du public en France
?

En ce qui concerne le grand public, il y a déjà eu un certain nombre d’enquêtes qui ont été réalisées par le passé. Nous en avons fait une récemment qui indique que plus de 70% des Français estiment avoir des connaissances faibles ou moyennes en matière financière. C’est leur perception propre, qui est toutefois corroborée par des questions simples qui ont été posées et qui montrent qu’une majorité de personnes ne maîtrisent pas les effets de l’inflation sur un placement ou une problématique de taux d’intérêt relativement simple. (…) Côté entrepreneurs, les porteurs de projets et les dirigeants de TPE ont de la même façon souvent un déficit de connaissances en matière économique et financière, à titre privé, mais également au titre de leur activité d’entrepreneur, ce qui conduit à divers problèmes. Ce sont des problèmes de compréhension vis-à-vis de leurs interlocuteurs financiers, que ce soit l’expert comptable, le banquier ou un autre interlocuteur. Cela peut également se traduire par des décisions de gestion qui peuvent être inappropriées. C’est par exemple ne pas comprendre les conséquences de sa croissance sur sa trésorerie ou parfois un manque de réflexe quand on est dirigeant de TPE en matière d’assurance. Ce sont des sujets qui parfois sont mal connus et peuvent conduire à des difficultés pour l’entrepreneur.

Quels problèmes pratiques posent ces mauvaises connaissances sur les questions financières ?

Toutes les personnes ont, dans leur vie, à gérer des situations où elles ont à ouvrir un compte, faire des paiements, gérer de l’épargne ou souscrire un crédit. Le fait de ne pas avoir les bons réflexes lorsqu’on est sollicité pour un placement ou un crédit, quand on commence à avoir des difficultés financières, ou ne pas savoir comment réagir par rapport à une demande d’assurance, peut conduire les personnes soit à passer à côté d’opportunités, soit à prendre des décisions inappropriées. Quand on va vers les jeunes, on constate que des connaissances très basiques ne sont souvent pas acquises. Il ne s’agit pas du tout de rendre les gens experts, ni de leur inculquer des notions tout à fait théoriques. C’est vraiment apprendre à mieux traiter des choses qu’on rencontre dans la vie pratique.

Ces questions, qui renvoient à un sujet tabou en France, celui de l’argent, ne sont pas neutres quand il s’agit de placer son épargne. Et c’est d’ailleurs tout l’intérêt de cette étude qui a essayé de mesurer l’impact financier sur un ménage de connaissances plus faibles en matière financière, et ce sur la base de portefeuilles types (cash, actions, obligations). En France, ce manque de culture (ou d’intérêt), qui incite naturellement à laisser son argent dormir sur un compte courant ou un livret, coûterait environ 2.390 euros par an à une personne ayant un faible niveau par rapport à une personne dotée d’un niveau moyen. Soit sur dix ans, une différence de près de 40.000 euros ! « Il est encourageant est de voir qu’il suffit de peu de choses pour passer d’un niveau faible à un niveau moyen, et que ce simple passage entraîne de meilleures décisions d’investissement », souligne Marion Dewagenaere, directrice d’Allianz Patrimoine.

Epargne livrets A : record en juillet

Epargne livrets A : record en juillet


Signe de l’attentisme des ménages qui peuvent épargner, le livret A et le livret de développement durable progressent encore en dépit du blocage à 3 % du taux de rémunération( Quand l’inflation officielle est autour de 5 %).

Le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont poursuivi au mois de juillet leur dynamique record de cette année. Le solde entre les dépôts et les retraits (collecte nette) s’est élevée à +3,13 milliards d’euros, un record pour un mois de juillet, pour atteindre un encours total de 547,4 milliards d’euros, du jamais vu là aussi. C’est cette fois-ci le LDDS qui a tiré la collecte nette vers le haut, en enregistrant un mois de juillet record (+0,97 milliard d’euros).

La bonne tenue du Livret A (+2,16 milliards d’euros) permet au montant cumulé d’atteindre un record à la fois sur le mois de juillet mais aussi au total depuis janvier. Les Livrets A et LDDS ont enflé de 37,67 milliards d’euros (+7,4%) depuis le début d’année, du jamais vu. À ce rythme de collecte, ils pourraient dépasser l’année record de 2012, dopée à l’époque par le relèvement des plafonds.

cependant le gel du taux reste loin d’être neutre pour les détenteurs de livrets, surtout en période de forte inflation : il pourrait représenter un manque à gagner d’environ 3 milliards d’euros sur la période d’août 2023 à janvier 2024, auxquels s’ajoutent près de 800 millions d’euros amputés entre février à juillet 2023, avec le précédent arrondi du taux à la baisse, de 3,3% à 3%.

Epargne en forte hausse, pourquoi ?

Epargne en forte hausse, pourquoi ?


Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français * épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

* ceux qui le peuvent de manière significative soit autour de 30% de la population

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Epargne en forte hausse, pourquoi ?

Epargne en forte hausse, pourquoi ?

Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent ( ceux qui le peuvent, C’est-à-dire environ 50 % des Français) « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

L’épargne réglementée des ménages (Livrets A, LDDS, LEP, PEL, etc) représente une part importante de l’épargne financière et des ressources bancaires. A la fin du 4ème trimestre 2022, elle atteint 874 milliards d’euros, dont 510 milliards pour le Livret A et le LDDS et 283 milliards pour le PEL.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Finances-Epargne: la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Finances-Epargne- : la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

L’épargne réglementée des ménages (Livrets A, LDDS, LEP, PEL, etc) représente une part importante de l’épargne financière et des ressources bancaires. A la fin du 4ème trimestre 2022, elle atteint 874 milliards d’euros, dont 510 milliards pour le Livret A et le LDDS et 283 milliards pour le PEL.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Epargne-Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Epargne-Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?


Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Epargne-Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?

Epargne-Livret A : la collecte en forte hausse, pourquoi ?


Nouvelle collecte record pour le Livret A (qui atteint autour de 400 milliards) au premier semestre de cette année. Les Français épargnent « parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat », analyse un économiste.

« Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui » que le Livret A, estime samedi 22 juillet sur franceinfo Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne. Le Livret A a enregistré une collecte record au premier semestre 2023, avec un surplus de 25,84 milliards d’euros déposé dessus par rapport aux retraits effectués par les épargnants. L’économiste explique que si les épargnants veulent dépasser le taux de 3 %, « il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés ». Mais Philippe Crevel rappelle que « les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques ».

: Comment expliquer la collecte record du Livret A au premier semestre 2023 ?

Philippe Crevel : Depuis que le Livret A a été banalisé, c’est-à-dire distribué par tous les réseaux bancaires en 2009, jamais il n’avait collecté autant sur les six premiers mois de l’année. Les Français privilégient l’épargne sur la consommation. Depuis le début de l’année, à peu près 18 % du revenu des ménages est épargné et c’est le Livret A qui en bénéficie en premier parce que son taux de rémunération a été augmenté à trois reprises entre le 1er février 2022 et le 1er février 2023, avec un taux de 3 %. C’est inférieur au niveau de l’inflation, mais par rapport aux autres placements, c’est un placement attractif. Les ménages sortent l’argent des comptes courants qui s’était accumulé pendant la crise sanitaire pour le mettre sur ce placement, largement diffusé.

Pourquoi les Français épargnent-ils en ce moment ?

Parce qu’ils ont peur de l’avenir. Il y a de l’anxiété sur la situation économique, sur le pouvoir d’achat. [Les Français se demandent] si demain [ils pourront] faire face à des dépenses qui pourraient coûter plus cher en raison de l’inflation, alors par précaution, ils épargnent.

Le Livret A est-il, selon vous, un bon choix de placement ?

Pour de l’argent de court terme, il n’y a pas mieux aujourd’hui. 3 %, c’est un taux relativement élevé. Il y a simplement le livret d’épargne populaire qui offre un rendement supérieur, avec 6,1 % actuellement et à partir du 1er août, 6 %. Mais ce livret est réservé aux personnes qui globalement ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu. Alors si on veut dépasser ce 3 %, il faut prendre des risques et aller sur des valeurs qui vont fluctuer en fonction des marchés. On sait que les Français sont un peu réticents à prendre ce genre de risques.

À l’échelle globale, avoir trop d’épargne, est-ce bon pour l’économie ?

On oppose toujours épargne et consommation. Depuis le début de l’année, la consommation est un petit peu en panne, donc ça pénalise la croissance. Mais il ne faut pas non plus dire que l’épargne ne sert à rien. L’épargne mise sur le Livret A finance le logement social et les collectivités locales ; et le Livret développement durable et solidaire, le petit cousin du Livret A, finance les PME et un petit peu la transition énergétique, donc ce n’est pas forcément négatif. Nous avons besoin d’épargne pour le financement de l’économie des entreprises. Cette épargne doit être mobilisée, orientée vers cet objectif de la transition énergétique.

Le gouvernement a prévu [dans le projet de loi sur l'industrie verte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet] un nouveau produit à destination des jeunes, le plan d’épargne avenir climat. Celui-ci vise à inciter les parents et grands-parents à mettre de l’argent pour financer la transition énergétique à travers ce Livret qui ressemblera au Livret A. Il faut que l’argent aujourd’hui collecté sur les différents produits d’épargne serve à décarbonner l’économie.

Épargne–Livret A : vers un taux de 4 % ?

Épargne–Livret A : vers un taux de 4 %

Le taux de ce produit d’épargne, aujourd’hui à 3%, pourrait être à nouveau revalorisé en août prochain. On parle d’un taux de 4 %. Notons que sur un an l’inflation est proche de 6 %

Bruno Le Maire n’exclut pas un nouveau relèvement de taux du Livret A, actuellement à 3%. C’est, en effet, ce qu’a expliqué le ministre de l’Économie, ce mercredi, au micro de France Info.
Depuis le 1er février, le taux du Livret A a été porté à 3%, un niveau sans précédent en France depuis 2009, contre 2% auparavant. Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages les plus modestes, est, lui, passé de 4,6 à 6,1%. Un choix qui avait bien été suggéré par le gouverneur de la Banque de France. Cette proposition était néanmoins en légère baisse par rapport à ce qui était attendu. La BPCE avait, en effet, estimé, sur la base des chiffres de décembre, que le taux du Livret A pourrait être porté à 3,3 %. En effet, sans arrondi, la formule de calcul aurait fait ressortir le taux à ce seuil.

De son côté, François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France, a rappelé qu’il ferait sa proposition « en juillet », selon la situation « à ce moment-là ». « Toute spéculation sur une future décision de la Banque de France est prématurée et infondée aujourd’hui », a-t-il réagi. D’autant que compte tenu de l’inflation actuelle, à l’été prochain, le taux pourrait passer à 4%, voire 4,3%, selon Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.

Pour le Livret A, la collecte a réalisé un bond de 28% sur un an. Au total, sur le trimestre, la collecte cumulée des deux livrets a dépassé les 25 milliards d’euros, dont près de 20 milliards sur le seul Livret A. Un record « sans précédent », selon le Cercle de l’Épargne. Les encours s’élèvent, eux, à 535 milliards d’euros sur les deux livrets.

(Avec AFP)

Epargne: Signes d’inquiétude avec le record du livret A

Epargne: Signes d’inquiétude avec le record du livret A

Une collecte de record de 20 milliards et un encours de 535 milliards les livrets d’épargne démontrent à l’évidence l’attentisme des épargnants et leur inquiétude pour l’avenir. Pourtant il ne s’agit que des 30% environ des Français qui peuvent épargner. Pour les autres la situation est bien pire puisque parmi les défavorisés désormais on réduit les repas voire on en supprime certains ( voir à cet égard la baisse de consommation dans les supermarchés).

Sur le trimestre, la collecte cumulée des deux livrets dépasse les 25 milliards d’euros, dont près de 20 milliards sur le seul Livret A. Un record « sans précédent », selon le Cercle de l’Épargne. Du côté des encours, les chiffres sont également étourdissants : 535 milliards d’euros sur les deux livrets.Une augmentation de près de 30 %

En outre, la forte collecte du Livret A s’inscrit dans un mouvement de fond initié depuis le début du relèvement du taux l’été dernier, mais qui s’est accéléré depuis février. En effet, le taux à 3% est considéré par les experts comme un seuil psychologique qui amène les ménages à commencer à réfléchir à l’allocation de leur épargne. Pour l’instant, ce sont les dépôts bancaires qui sont arbitrés en faveur des livrets.

L’encours moyen du Livret A est actuellement de 5.500 euros. Et chacun attend désormais la décision de Bercy sur le prochain relèvement du taux, prévu au 1er août, sur préconisation de la Banque de France. Selon l’Union sociale pour l’habitat (USH), le taux pourrait grimper à 4% en cas d’application stricte de la formule d’actualisation (en fonction de l’inflation et des taux de marchés). Rien n’oblige cependant Bercy à appliquer cette formule.

Epargne-Livret A : Contradiction entre pouvoir d’achat en baisse et collecte en hausse record

Epargne-Livret A : Contradiction entre pouvoir d’achat en baisse et collecte en hausse record


Il y a évidemment une contradiction fondamentale entre la hausse de la collecte du livret A qui atteint des records et l’autre record qui affecte le pouvoir d’achat. En fait, il ne s’agit pas dans les deux cas des mêmes populations. Certes tous les Français ou presque subissent une diminution de leurs revenus du fait de l’inflation mais seulement environ la moitié peuvent épargner. La hausse de la collecte s’explique par ce climat d’incertitude tant en France qu’au plan international avec notamment la crise de l’énergie et les risques géostratégiques. L’autre contradiction, c’est que du fait de l’inflation, la rémunération du livret A est négative

La collecte nette du livret A a atteint, en janvier, 9,27 milliards d’euros. Un niveau jamais vu depuis 2009 pour un premier mois de l’année, soit près de quinze ans. À l’époque, l’ouverture de la distribution du livret A à toutes les banques avait conduit à un afflux de 18,31 milliards d’euros sur ce produit. À titre de comparaison, les collectes de 2021 et 2022, sur le même mois, atteignaient plutôt 6,3 milliards d’euros.

Même constat pour le livret de développement durable et solidaire, qui a également fait carton plein et récolté, en janvier, 1,95 milliard d’euros, toujours selon la Caisse des dépôts. Là encore, ces dépôts – du jamais vu depuis plus de dix ans – dépassent les niveaux observés ces dernières années, y compris durant l’épidémie de Covid-19, lorsque la consommation était pourtant restreinte.

Au total, l’encours de ces deux produits atteignait, fin janvier, 520,9 milliards d’euros. Un niveau, là encore, record. «Ce sont des chiffres impressionnants, commente Cyrille Chartier Kastler, fondateur du site spécialisé Good Value for Money. À titre de comparaison, les bons mois, l’assurance-vie collecte deux à trois milliards d’euros.

«Le rebond de janvier 2023 se distingue par sa force. Les ménages ont décidé, sans nul doute, de profiter à plein du relèvement de la rémunération à 3 % en réduisant leurs liquidités non rémunérées sur leurs comptes courants», analyse le directeur du Cercle de l’épargne, Philippe Crevel, dans un communiqué. Pour l’expert, «la crainte d’une détérioration à venir de la situation économique explique cette attitude» prudente, de la part de ménages qui préfèrent épargner plutôt que de consommer. Une tendance qui devrait se poursuivre en février et mars, estime-t-il.

Selon l’Insee, le taux d’épargne devrait par ailleurs rester, en 2023, supérieur à son niveau pré-Covid. Prudents, les Français semblent privilégier l’épargne, malgré son taux qui reste inférieur à l’inflation. «La protection n’est pas totale, le rendement réel du Livret A étant négatif d’au moins trois points. Il faut remonter aux années 80 pour constater un rendement réel négatif aussi important», nuance Philippe Crevel.

Épargne : tassement en octobre

Épargne : tassement en octobre

La collecte du Livret A est largement négative en octobre avec -1,1 milliard d’euros pour l’ensemble des réseaux. Son petit frère, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) reste en revanche dans le vert (+ 290 millions d’euros).
Octobre est traditionnellement un mauvais mois pour le livret A. C’est une période de dépense, pas d’économie. Les Français ont dépensé de l’argent pour la rentrée scolaire. Ils doivent s’acquitter de leur taxe foncière, pour certains un résidu de taxe d’habitation et ont parfois un rattrapage d’impôt sur le revenu à régler.

L’inflation galopante pousse cependant les ménages à épargner plus. Ils mettent de l’argent de côté pour faire face à leurs dépenses futures. En outre, le relèvement du taux du livret A à 2%, un niveau de rémunération que l’on n’avait plus vu depuis 2005, a redonné beaucoup plus d’attrait à ce produit.

Le livret A fait désormais mieux que le fonds en euros. Les mois de juillet, d’août et de septembre ont atteint des records. Sur les dix premiers mois de l’année, elle s’élève en cumulé (Livret A + LDDS) à +29,78 milliards d’euros. C’est largement plus qu’en 2021 (20,64 milliards) mais moins un peu mois qu’en 2020 où les restrictions liées à la pandémie avaient conduit à une année record pour la collecte (31,73 milliards d’euros).
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Épargne : la rémunération du livret à passe de 0,5 % à 1 %, c’est trop !

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Comme il fallait s’y attendre la rémunération du livret A sera insignifiante puisque elle passera de 0,5 % à 1 %. C’est trop, d’après la Banque de France qui aurait conseillé de passer de 0,5 % à 0,8 %. ! Dans le même temps sur un an l’inflation officielle aura progressé, elle, de 2,8 %  en niveau) ; conclusion la perte de pouvoir d’achat se rapproche de 2 %. En tout cas le chiffre officiel de l’INSEE dont l’indice de mesure des prix à la consommation est largement obsolète du fait du changement de structure des dépenses des ménages. Les dépenses ajustables pèsent de moins en moins dans le budget des ménages alors qu’augmentent les dépenses contraintes. De toute manière on a un peu de mal à comprendre comment l’inflation pourrait n’être que de 2,8 % en France qui importe à peu près tout en tout cas une grande partie des biens de consommation alors que c’est inflation est de 5 % en Allemagne.

La hausse annoncée ne couvrira donc pas totalement l’inflation , d’autant que celle-ci a fortement accéléré en fin d’année. Mais le grand gagnant de ces changements de taux est sans nul doute le livret d’épargne populaire (LEP), qui rapportera 2,2% dès le 1er février, car sa formule est plus étroitement liée à l’inflation. Près de 7 millions de Français détiennent un LEP, accessible sous conditions de revenus. 15 millions de Français seraient éligibles.

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En France en particulier, on compte sur la mobilisation de l’épargne pour assurer la relance de l’activité en 2022. En effet depuis la crise sanitaire, le bas de laine des Français qui peuvent épargner à encore grossi. Cette mobilisation d’une partie de l’épargne serait de nature à assurer la dynamique économique l’année prochaine. Cependant rien n’est sûr compte tenu d’une part de l’évolution de la pandémie du faîte du variant delta mais des inquiétudes encore plus importantes concernant les contaminations imputables au variant omicron.

Le  taux d’épargne risque de se maintenir un très haut niveau sans doute au-dessus de 16 % du revenu. Le surplus d’épargne ne cesse d’augmenter même s’il a eu tendance à se tasser au cours du troisième trimestre. « Entre décembre 2019 et septembre 2021, les encours du Livret A ont augmenté de 51,5 milliards d’euros en France métropolitaine, soit une croissance de 18,6 % », pointe la Banque de France. Cette surépargne née de la crise du Covid s’ajoute aux 124 milliards de l’épargne financière habituelle. A fin septembre, le bas de laine total des Français atteignait ainsi 293 milliards d’euros, en hausse de plus de 100 milliards par rapport à fin 2020, selon les calculs de la Banque de France.

 L’INSEE prévoit que le taux d’épargne redescendra à 16 % du revenu brut à la fin du premier semestre 2022, soit 1 point de plus que son niveau traditionnel. Même si l’exécutif a promis de relever la rémunération du taux du Livret A , le placement préféré de Français.

Tout va dépendre de la confiance des ménages et de leur envie de dépenser au cours des prochains mois. Bon nombre d’économistes jugeaient jusqu’ici que la France avait une réserve de croissance supplémentaire liée à la surépargne accumulée. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) avait calculé que la croissance française pourrait dépasser 6 % en 2022 si un cinquième du surplus était dépensé . « Avec l’apparition du nouveau variant Omicron, ce scénario est un peu moins probable aujourd’hui » reconnaît Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE.

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Les Français ne semblent guère rassurés à propos de l’avenir économique du pays et de la crise sanitaire. Pour preuve, il continuent  d’épargner davantage que précédemment; Y compris sur le livret A qui ne rapporte rien et sur les comptes courants évidemment sans intérêt. Témoin de la prudence des Français, on a aussi constaté un tassement de l’activité commerciale en juillet . Selon la dernière étude de la Banque de France sur l’épargne et le patrimoine financier des ménages, au premier trimestre 2021, les Français ont mis de côté 5,1 milliards d’euros de plus que le trimestre précédent. La consommation avait alors été freinée par des mesures de couvre-feu puis de confinement.

En cumul à cette date, sur quatre trimestres glissants, les flux de placements des ménages «restent aux niveaux exceptionnels observés depuis un an», note la Banque de France. Ils s’établissent à 203 milliards d’euros.

Les ménages apprécient toujours autant les placements sans risque. Au premier trimestre, ils ont placé 27 milliards d’euros sur les dépôts à vue et sur les livrets d’épargne réglementée après 26 milliards les trois mois précédents. «Les premières données (encore partielles) pour le deuxième trimestre 2021 reflètent une nouvelle progression des placements en numéraire et sous forme de dépôts à vue», prévient l’institution.

Au total, sur les 5756 milliards d’euros de placements financiers accumulés à fin mars, 12,6 % de cette épargne est laissée sur des dépôts à vue non rémunérés. Un choix très pénalisant financièrement puisque l’inflation vient peu à peu en rogner la valeur. Si on ajoute les dépôts à vue et les livrets bancaires, c’est près d’un tiers de l’épargne française qui se trouve fléchée sur des placements, certes protégés, mais au rendement inférieur à l’inflation. À fin 2020, en raison des restrictions sur la consommation et du maintien des revenus, l’épargne supplémentaire s’élevait à 115 milliards d’euros. La Banque de France table sur un pic de cette épargne Covid à fin 2021. Elle atteindrait alors 180 milliards d’euros.

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