Archive pour le Tag 'entreprise'

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Aider vraiment les jeunes entreprise (Issad Rebrad)

Aider vraiment les jeunes entreprise (Issad Rebrad)

 

 

Le repreneur de Brandt pousse en quelque sorte un cri d’alarme en demandant d’aider réellement les jeunes entreprises ; Des entreprises qui fiscalement matraquées avant même d’avoir un  réaliser une euro de chiffre d’affaires. Ce que propose Issad Rebrad, c’est pendant 3 ou 5 ns de ne percevoir aucun impôt sur ces entreprises et de les récupérer plus tard quand l’entreprise aura stabilisé son activité et sa gestion.  Alors que François Hollande a réuni 25 patrons étrangers pour les convaincre d’investir en France, le repreneur de Brandt Issad Rebrad demande au gouvernement de mettre en place une « co-localisation ». François Hollande va vanter les mérites de la France auprès de 25 patrons de grandes entreprises étrangères, ce dimanche 19 octobre à l’Élysée. Il sera accompagné de Manuel Valls et d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie qui mettront en avant l’attractivité du pays.  Parmi les patrons présents, Issad Rebrab patron de Cevital qui a notamment racheté Brandt, sera présent. Il estime que la France dispose « d’opportunités d’investissements, notamment dans la co-localisation. C’est le fait d’avoir des sociétés en France que l’on peut développer et de déplacer d’autres activités dans d’autres pays ». Il en profite d’ailleurs pour rappeler que ce système avait été appliqué en Allemagne il y a une quinzaine d’années. Concrètement, Issad Rebrab explique que « 1.200 emplois ont été conservés à Brandt. Nous allons aussi créer en Algérie 7.500 emplois pour des activités qui ne sont pas rentables en France et qu’elle délocalise en Chine ». Pour ce patron étranger, « les entreprises sont beaucoup taxées. Il faudrait valoriser les sociétés en difficulté pour les rendre intéressantes pour les banques qui vont alors investir. La plus-value engendrée doit être défiscalisée puisque l’entreprise, en elle-même, n’a pas de trésorerie ».  Ainsi, Issad Rebrab compte proposer à François Hollande que « les entreprises qui naissent ou en difficulté doivent être aidées par l’État. L’idéal est que pendant les 3 ou 5 premières années, aucun impôt ne soit perçue car les actionnaires réinvestissent tout leur dividende dans l’entreprise. Il est évident que l’État peut percevoir des impôts lorsqu’ils toucheront des dividendes ».

 

Mory Ducros: les licenciements annulés et nouvelle mise en difficulté de l’entreprise ?

Mory Ducros: les licenciements annulés et nouvelle  mise en difficulté de l’entreprise ?

Le plan social de Mory est annulé ce qui laisse présager des indemnités plus importantes pour les licenciés. Ceci étant reste à savoir si ce surcoût u plan de licenciement ne va pas fragiliser le repreneur (Arcole) et derrière l’entreprise reprise. Le marché de ma messagerie est toujours auusi tendu (les prix trop bas et la demande trop faible). Sans parler de la concurrence officielle des grands opérateurs ou de la concurrence sauvage  (via le cabotage). Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a, selon l’AFP qui cite les avocats des salariés et des administrateurs judiciaires, annulé, ce vendredi 11 juillet, le plan social du groupe de messagerie Mory Ducros, plan qui prévoit le licenciement d’environ 2.800 employés. L’annulation de l’homologation entraîne l’ouverture de procédures auprès du conseil des prudhommes permettant le versement de dommages et intérêts aux salariés licenciés. « Nous allons réclamer deux ans de salaire pour chaque salarié, la facture va être lourde », a affirmé à Reuters Jérôme Vérité, responsable CGT. Il s’agit de l’un des plans sociaux les plus importants depuis celui de Moulinex au début des années 2000. Cette décision du tribunal ne suspend pas la mise en œuvre du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).  Le 6 février dernier, le tribunal de commerce de Pontoise avait validé la reprise de Mory Ducros par Arcole Industries, après que le groupe a été placé en redressement judiciaire en novembre 2013. Cette offre prévoyait de reprendre 2.210 salariés sur les 5.000 que compte l’entreprise. Le gouvernement alors promis d’accompagner  les salariés qui ne pourront être repris par Arcole Industries. En 2012, l’entreprise avait perdu 80 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 760 millions d’euros.

Députés: formation en entreprise, une révolution !

 

Députés: formation en entreprise, une révolution !

 

Il est clair que la plupart des députés mettraient en faillite une épicerie en moins de 3 mois ; pour cette raison les patrons leur proposent désormais une formation en entreprise. On peut passer son temps à voter des lois relatives à l’économie sans avoir aucune expérience en entreprise. C’est le cas de 90% des députés français, qui vont toutefois pouvoir se rattraper en faisant un stage par l’intermédiaire de l’association patronale Entreprise et Progrès, regroupant 120 entrepreneurs et patrons d’entreprises de toutes tailles et tous secteurs. Dès cet été et pour les années à venir, dans le cadre du programme « Moi parlementaire, une semaine dans les pas d’un PDG », l’association propose des stages d’une semaine prolongeables à tous les députés pendant la pause parlementaire estivale. »Notre constat est que les députés français connaissent peu l’entreprise et nous pensons que, s’ils la connaissaient mieux, ils seraient plus en confiance pour légiférer », a expliqué à l’AFP Denis Terrien, président d’Entreprise et Progrès. Le stage sera toutefois plus chargé que celui effectué par les élèves de troisième (ou seconde, selon les établissements), avec « une réunion d’investissement, une réunion avec des partenaires sociaux et une réunion d’embauche » au programme, détaille Denis Terrien. Quelques députés de tous bords ont été approchés en avant-première pour tester l’idée et se sont montrés « emballés », affirme-t-il. Une étude intitulée « Les députés et l’entreprise », reprise par Le Monde (lien abonnés), révélait en décembre que peu de députés ont le sentiment d’être utiles dans le travail législatif.

Alstom : il ne faut pas barder l’entreprise aux américains (Loïk le-Floch Prigent),

Alstom : il ne faut pas barder l’entreprise aux américains  (Loïk le-Floch Prigent),

Loïk le-Floch Prigent, ancien président de Rhône-Poulenc, Elf, Gaz de France et de la SNCF pousse un cri de colère et d’alerte sur la gestion du dossier Alstom. Celui qui a été « dégommé » d’ELF parce qu’il n’appartenait pas à la mafia des polytechniciens et des énarques,  préconise un audit de la situation économique, financière, commerciale et sociale de l’entreprise et souhaite mobiliser les grands industriels et les pouvoirs publics français pour préserver l’indépendance énergétique et l’intérêt supérieur de la France.

Tribune (Altlantico)

Comment, en pleine campagne électorale européenne vient-on démontrer l’impossibilité d’une entente franco-allemande ! On ne pouvait trouver pire moment pour qu’un industriel français découvre ainsi « l’Amérique salvatrice ». Et, face à ce paradoxe, comment expliquer l’attitude des différents protagonistes du « dossier Alstom  » ? A commencer par les chefs d’entreprises. Pourquoi les « capitaines d’industries à la française » ne s’expriment-ils pas sur le cas Alstom ? Par manque d’intérêt ? Par peur ? Dans tous les cas, leur silence est assourdissant ! Pourquoi laissent-ils la place à tout ce que compte la France de commentateurs qui s’y donnent à cœur joie -  avec leur haute compétence autoproclamée – pour expliquer au peuple français ébahi que l’avenir d’un fleuron industriel de 93 000 salariés doit passer en un week-end au prédateur américain ou bien à l’ogre allemand ! Dans « Tintin au pays de l’or noir », les Dupont et Dupond sont perdus dans le désert et tournent en rond. Soudain, les deux personnages découvrent la trace de leurs propres pneus et se croient sauvés. Pire ! A mesure qu’ils tournent, ils découvrent toujours davantage de traces de pneus. De la même façon, les commentateurs du dossier Alstom découvrent depuis quelques jours l’écho de leurs propres propos et, faute de démentis, se prennent à penser qu’ils sont sauvés. Autre attitude pour le moins étrange, celle du PDG d’Alstom Patrick Kron. La gestion despotique est parfaitement acceptable pour autant qu’elle n’est pas synonyme d’absence d’écoute et de décisions non expliquées. Une entreprise industrielle, ce sont des hommes et des femmes compétents et motivés, cadres, ouvriers et employés, au service d’une stratégie. Cette stratégie permet de vendre les produits adaptés aux marchés, des points de vue technique, industriel et économique : la meilleure qualité au meilleur prix, en conservant les marges permettant d’investir sur l’avenir. Par conséquent, le rôle du chef d’entreprise est d’une part de faire adhérer au diagnostic de la situation de l’entreprise et d’autre part de faire comprendre sa vision de l’avenir.  En prenant ces principes qui sont ceux de toutes les entreprises qui ont réussi, on peut dire que ce qui est arrivé ces derniers jours à Alstom est une horreur ! En ce qui concerne le diagnostic émis par le PDG – et qui est le détonateur de son action – il y a la pression sur le marché européen de l’énergie, « plusieurs grands électriciens européens ont ainsi déprécié des milliards d’euros d’actifs …équipements que nous avons livrés », la montée en puissance des concurrents asiatiques et enfin l’accompagnement financier demandé par les clients, une « stratégie autonome est devenue risquée et dangereuse » ! Et voilà ! La messe est dite. Patrick Kron explique qu’il a rencontré  le président de General Electric le 23 avril et qu’ils ont ensemble « trouvé une solution à des sujets fondamentaux » en vendant  plus de 70% de d’Alstom à GE. Pourtant, dans le même temps Patrick Kron reconnait « qu’il n’y a pas le feu à la maison Alstom » et que son avenir à court terme n’est pas menacé.

 

Alstom : entreprise en difficulté fiancière mais pas le patron

Alstom : une entreprise financièrement mal gérée mais pas pour le patron

 

Dans une interview accordée au Monde d’aujourd’hui Patrick Kron avoue son incapacité à accomplir la mission de redressement qui lui a été confiée  mission arguant du fait que : « J’en suis convaincu, la voie d’une stratégie autonome, qui est celle que j’ai menée ces dix dernières années, est devenue risquée et dangereuse ». Sur le pan financier Alstom est en mauvaise santé mais ce n’est pas le cas pour son patron, ancien fonctionnaire qui n’a jamais risqué un ou de sa poche. .  Au printemps 2007, la plus-value potentielle accumulée par les patrons du CAC 40 dépassait le milliard d’euros ! Patrick Kron avait accumulé 14 millions de plus-values en 2008. Après avoir encaissé son pactole de 2009, il lui resterait toujours 10,5 millions d’euros potentiels à empocher avec les actions qu’il n’a pas encore vendues. Ces revenus s’ajoutent bien sûr à son salaire de dirigeant et à ses primes.   Patrick Kron alors qu’il licenciait s’est augmenté de 33% en 2006 portant son salaire annuel à plus de 2,2 millions d’euros augmentation moins médiatisée certes que les 4 millions d’euros de parachute doré que son prédécesseur Pierre Bilger s’était accordé en laissant, en 2003, une entreprise exsangue. Sous la pression, l’ancien Patron d’Alstom y avait finalement renoncé.   Si le Patrick Kron PDG d’Alstom gagne autant, c’est que ce polytechnicien se vante d’avoir soit disant accompli des «miracles».  En 2006, Alstom vient tout juste d’éviter la faillite grâce à un plan de sauvetage de l’Etat et à des milliers de suppressions d’emplois. L’Etat signe au groupe industriel un chèque d’un demi – milliard d’euros en rachat d’actions et en prêts. Quatre ans plus tard, grâce aux contribuables, Alstom est sauvé et ses performances boursières sont au top. Revers de la médaille à l’automne 2009, l’entreprise emploie moins de 15 000 personnes en France contre 27 000 cinq ans plus tôt ! Elle va continuer de réduire ses « coûts », en supprimant notamment 2000 emplois.  Le « miracle » de Patrick Kron, c’est d’avoir su multiplier chômeurs, subventions et contrats d’Etat autrement dit d’avoir réduit à la misère des milliers d’employés et d’avoir volé les contribuables français pour en faire profiter les actionnaires d’Alstom dont il fait partie.  Patrick Kron a grandi dans le cocon de la haute fonction publique dans les méandres du ministère de l’Industrie puis de Pechiney, alors nationalisé. Bref, il sait administrer – mal si on compte les pertes d’emplois -mais n’a rien créé. Ses revenus reflètent-ils ses soit disant incomparables compétences de gestionnaire alliant performances économiques, bonnes pratiques sociales et politiques environnementales ?  Lors de cette conférence Patrick Kron a refusé d’être plus précis quant aux pays concernés mais indiqué que ces mesures seraient appliquées « essentiellement en Europe ». Patrick Kron a souligné qu’Alstom venait d’annoncer une révision à la hausse de ses coûts de restructuration, dans une fourchette de 150 à 200 millions d’euros par an, contre 100 à 150 millions jusqu’à présent.  Patrick Kron était déjà en contact avec GE les négociations sur le démantèlement d’Alstom ont commencé depuis plusieurs mois. Alors quand Patrick Kron vient affirmer dans une interview au quotidien le Monde que :   « Je vous rappelle qu’il y a une dizaine d’années, l’entreprise était exsangue. Je me suis battu de toutes mes forces pour la sauver. C’était une question de vie ou de mort. Nous avons dû supprimer la moitié des emplois. Je ne voulais plus jamais que le groupe se retrouve dans ce type de situation….  Faut-il faire confiance à ce parvenu millionnaire qui s’est enrichi sur le dos des contribuables français et qui espère bien pouvoir continuer à le faire ?  Car depuis l’annonce faite que le conseil d’administration d’Alstom a accueilli positivement l’offre ferme de 12,35 milliards d’euros faite par GE pour sa branche énergie en Bourse, le titre a repris sa cotation en forte hausse. Pour son retour en Bourse mercredi matin, le titre Alstom a bondi de près de 10 % dans les premiers échanges.  Les actionnaires d’Alstom dont il fait partie – on est jamais mieux servi que par soi-même- peuvent le remercier et ne manqueront pas de le faire quand il s’agira de voter une augmentation de sa rémunération.

Alstom : pourquoi l’entreprise est à vendre, simplement parce qu’elle est mal gérée

Alstom : pourquoi l’entreprise est à vendre, simplement parce qu’elle est mal gérée

 

Selon sa direction, Alstom ne peut plus s’en sortir tout seul. C’est vrai Alstom ne pèse que 20 milliards tandis que que Siemens réalise 75 milliards et GE 150. Alstom est trop petit mais Alstom est aussi mal géré. La faute à l’environnement économique de l a France qui tue son économie et en particulier l’industrie mais aussi la mauvaise gestion d’Alstom alors que pendant très longtemps il y a eu de toute évidence surfacturation des produits destinés à EDF, aux collectivités ou encore à la SNCF. La faute auusi à Bouygues qui veut vendre ses parts dans Alstom parce qu’il s’est aventuré dangereusement dans les télécoms où il perd de l’argent.  Le groupe a donc dû réviser à la baisse ses prévisions à plusieurs reprises. Il a engagé une restructuration au niveau mondial fin-2013 qui prévoit la suppression de 1.300 postes, dont une centaine en France. Le groupe envisageait à ce moment-là de vendre une part minoritaire de son activité transport pour retrouver des marges de manœuvres financières. Alstom a pourtant un carnet de commande bien rempli. Sa division ferroviaire a par exemple obtenu en 2013 le marché du métro en Afrique du Sud, le plus gros contrat de son histoire, et un autre méga-deal en Arabie Saoudite. Mais il faudra des années avant d’en percevoir les retombées financières. En attendant, les comptes de l’entreprise sont dans le rouge: sa dette a atteint 2,3 milliards d’euros à l’issue de l’exercice 2012-2013.  Les actifs d’Alstom font l’objet de deux offres concurrentes, qui visent uniquement les activités énergie et réseau du fleuron français. La première, celle de General Electric, s’élève à environ 10 milliards d’euros. L’industriel français officie dans la production d’énergie thermique et d’énergie renouvelable, dans les réseaux (il s’est spécialisé dans les « smart grid ») et enfin dans le transport ferroviaire. Alstom doit surtout sa renommée à l’invention du TGV et à sa position de leader mondial sur le train à grande vitesse. Ses activités énergie génèrent 70% de son chiffre d’affaires, contre 30% pour le transport. Mais sur les trois premiers trimestres de son exercice décalé 2013-2014, le ferroviaire a représenté plus de 46% des commandes. Le groupe emploie 93.000 salariés dans une centaine de pays. En France, ils sont 18.000, répartis de manière à peu près équivalente entre les transports et l’énergie. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros et enregistré pour près de 24 milliards d’euros de commandes en 2012-13.  Les actifs d’Alstom font l’objet de deux offres concurrentes, qui visent uniquement les activités énergie et réseau du fleuron français. La première, celle de General Electric, s’élève à environ 10 milliards d’euros. La deuxième offre vient du concurrent historique d’Alstom: Siemens. Mais son montant n’a pas encore filtré. Le Français et l’Allemand opèrent dans les mêmes secteurs d’activités. Ainsi, le géant d’outre-Rhin ajouterait dans le deal une partie de sa branche transports, dont sa propre technologie de trains à grande vitesse, l’ICE, qui tomberait alors dans l’escarcelle de ce qu’il restera d’Alstom. Il ajouterait aussi des garanties en termes de pérennité des emplois en France pour trois ans. Plusieurs responsables politiques et syndicaux, comme le président du Modem, François Bayrou, celui du PG Jean-Luc Mélenchon ou encore Jean-Claude Mailly, de Force Ouvrière, ont appelé le gouvernement à nationaliser en partie et provisoirement Alstom. Mais un tel choix serait délicat du fait de l’état des finances publiques. D’autant que le groupe a déjà été sauvé par des fonds publics en 2004.  L’Etat n’est plus actionnaire d’Alstom depuis 2006 et la vente de ses parts à Bouygues. Mais, comme le rappelait Juliette Meadel, la secrétaire du PS à l’industrie, dimanche sur BFM Business, un décret qui protège les secteurs jugés stratégiques par l’État a été adopté fin 2005. Onze domaines sont concernés, parmi lesquels la recherche, la production d’armes, l’industrie de la défense, les technologies de l’information, et la sécurité privée. Selon cette responsable du Parti socialiste, « on est dans ce cas avec Alstom », en particulier en ce qui concerne son activité « nucléaire ». Reste que l’industriel ne s’occupe que d’un maillon de la chaîne. Il n’intervient absolument pas sur l’approvisionnement en combustible, l’activité qui assure véritablement l’indépendance énergétique de la France, note Le Parisien ce lundi 28 avril.  Le gouvernement, Arnaud Montebourg en tête, pense qu’un rapprochement avec l’Allemand permettrait de créer deux géants européens: un « Airbus de l’énergie », et un autre des transports ferroviaires, sur le modèle d’EADS. Pour autant, Paris ne peut pas se mettre GE à dos, vu la très forte présence de l’Américain dans l’Hexagone. Berlin est sûr la même ligne. Le ministère allemand de l’Economie estime, ce lundi, que l’intérêt de Siemens pour les activités énergie d’Alstom constitue « une grande chance et un gros potentiel » en vue de créer deux « champions européens », l’un dans l’énergie, l’autre dans le ferroviaire. Mais Siemens, qui avait déjà tenté un rapprochement avec Alstom en 2004 avant d’être éconduit, n’a ni les faveurs de Patrick Kron, ni celles des syndicats. Les représentants du personnel estiment que du fait de la similarité de structure des deux groupes, les doublons seraient nombreux, et la casse sociale massive.  Le conglomérat de Martin Bouygues est l’actionnaire de référence d’Alstom depuis qu’il a racheté à l’Etat ses 29% du capital en 2006. Or il refuserait systématiquement d’y investir, selon le Journal du Dimanche du 27 avril. Depuis des années au contraire, il traînerait cette participation comme un boulet et chercherait à s’en défaire. Depuis qu’il a échoué à racheter SFR, le groupe serait encore plus pressé de récupérer du cash via la vente de ses parts. Parce que sa filiale télécoms, qui lui rapportait historiquement 400 millions d’euros par an en cash, soit 40% de ses dividendes, est en forte difficulté. Elle a même dû être recapitalisée de 700 millions d’euros en novembre 2012. Bouygues a donc un besoin urgent de trouver de nouvelles sources de liquidité.

« On ne peut forcer une entreprise à embaucher » (Mailly)

« On  ne peut forcer une entreprise à embaucher » (Mailly)

Une journée de manifestation est prévue mardi 18 mars, à l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires. Salariés, chômeurs et retraités sont appelés à y participer. Ces organisations syndicales veulent dénoncer le pacte de responsabilité annoncé par le président Hollande en janvier. Mais pas seulement, indique Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, invité sur BFM Business ce 17 mars. « Cette manifestation avait à l’origine quatre thèmes: les salaires et l’emploi –les deux préoccupations principales des salariés aujourd’hui- l’avenir du service public et celui de la sécurité sociale. Le pacte de responsabilité est venu se greffer là-dessus », explique-t-il. Un « pacte de complaisance » pour Jean-Claude Mailly: « il n’y a rien dedans. Je ne tamponne pas une feuille sur laquelle il n’y a rien ». Les 10 milliards d’allègements de charges supplémentaires par rapport au CICE, « on ne sait toujours pas comment on va les trouver. C’est le grand flou. Ce sera financé comment? Dans le cadre des 50 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques », économies dont les mécanismes ne seront pas détaillés avant le 15 avril. Sur l’emploi, les rémunérations, les contreparties au Pacte de responsabilité, « on en rediscutera, nous a-t-on dit. « . La méthode du gouvernement le dérange par ailleurs. « Quand on veut faire du dialogue social, on fait discuter les partenaires sociaux. On ne dit pas ‘j’ai décidé ça, maintenant débrouillez-vous pour le reste’. Il ne faut pas sortir de polytechnique ou de l’Ena pour savoir que personne ne peut forcer une entreprise à embaucher ou à augmenter les salaires

 

Hollande : « la France pays où il est le plus simple de créer son entreprise ». Il rêve !

Hollande : « la France pays où il est le plus simple de créer son entreprise ». Il rêve !

 

 

Hollande s’est enivré de son nouveau parfum d’entreprise en déclarant aux Etats Unis que la France est la pays où il est le plus simple pour créer une entreprise. En effet une fois créée, c’est le parcours administratif et fiscal du combattant pour la nouvelle société.  La France n’est donc  pas LE pays où il y est le plus simple de créer son entreprise. En Australie, aux Etats-Unis, au Canada ou en Italie, on peut créer son entreprise plus rapidement qu’en France.  La France est bien placée par rapport à la moyenne des pays du G20, d’après une étude du cabinet Ernst & Young sortie en aout 2013. En France, il faut sept jours pour créer une entreprise, alors que la durée moyenne des pays du G20 est de 22 jours. Ensuite, la France est bien placée pour le nombre de procédures administratives à remplir (5 contre 7,6 en moyenne). Enfin, en France, le coût de création d’une société est bien plus faible que la moyenne des pays du G20.  C’est une fois que l’entreprise est créée que ça se gâte. Xavier Kergal, le patron du salon des entrepreneurs, explique qu’il « y a des formulaires de la médecine du travail, les problèmes de la retraite, de la formation, les différentes taxes d’apprentissage. Vous avez une artillerie administrative complexe parce que c’est un cumul d’un demi-siècle de formulaires ».  Xavier Kergal ajoute qu’ »on est encore sur une législation très compliquée, alors que l’acte de création, de manière très paradoxale, est devenu très simple. Même le statut d’auto-entrepreneur, vous le faites sur internet, ça vous prend une heure. C’est au lendemain de la création que le bas blesse ».  Et pour ne rien arranger, il est difficile de faire grossir une entreprise en France. Il y a des effets de seuil. Franck Sebag, associé chez Ernst & Young, constate le fossé entre « le nombre d’entreprises à 49 salariés par rapport au nombre d’entreprises qui sont à plus de 50 salariés. Il y a deux fois plus de sociétés de 49 salariés que d’entreprises qui sont à 52 salariés. Parce que le fait de passer au delà de certains seuils démultiplie la réglementation. Il faut rajouter des tonnes de choses ».  Conclusion, on attend  encore  le choc de simplification administratif et fiscal

Laïcité en entreprise : la gauche recule

Laïcité en entreprise : la gauche recule

L’Assemblée nationale a repoussé jeudi, sans surprise, une proposition de loi UMP autorisant les entreprises à imposer la neutralité religieuse au travail mais le débat a mis en lumière les divergences sur le sujet, notamment au sein de la gauche.  Eric Ciotti, rapporteur UMP du texte, mettait en avant la nécessité de légiférer sur la neutralité religieuse au travail pour combler « un vide juridique » révélé par l’affaire de la crèche Baby Loup.  La Cour de cassation avait en effet jugé illégal, en mars, le licenciement d’une salariée de cette crèche associative de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), au motif qu’elle refusait d’enlever son voile sur son lieu de travail.  Rappelant qu’ »il ne peut y avoir de cohésion nationale sans laïcité », le député UMP des Alpes-Maritimes a préconisé « des solutions adaptées au fur et à mesure que les problèmes se posent ». Comme en 2004, la loi sur le voile à l’école ou 2010, l’interdiction du voile intégral (niqab, burqa) dans l’espace public.  La proposition UMP, très courte, proposait d’inclure dans le Code du travail une disposition rendant « légitimes » des « restrictions visant à réglementer le port de signes et les pratiques manifestant une appartenance religieuse ».  La gauche a repoussé le texte au motif principal qu’il convenait d’attendre le rapport d’étape de l’Observatoire de la laïcité mis en place en avril dernier par François Hollande. Celui-ci l’a d’ailleurs chargé d’élaborer « des propositions » pour encadrer la laïcité dans les structures accueillant des enfants.  Mais des divergences nettes sont apparues au sein de la gauche, comme lors du débat de 2010, certains députés redoutant une nouvelle stigmatisation de l’islam, d’autres défendant le fait de légiférer à nouveau.   »Nous ne refusons ni de débattre ni de légiférer », a lancé Jean Glavany (PS) à la droite qui reprochait à la gauche de se dérober. Jugeant que de toute façon, la proposition de M. Ciotti « ne changerait rien à la jurisprudence de la Cour de cassation », le député des Hautes-Pyrénées a souligné qu’il convenait, sur un sujet tel que la laïcité, de travailler « à la recherche d’un consensus ».  Il a aussi dit « en avoir marre » des lois de circonstance. « Et puis la laïcité, ça ne peut pas être que de l’interdit », a-t-il ajouté, soulignant au passage que « l’interdit visait toujours les mêmes » et que « les prières de rues, tout près d’ici, ne gênaient guère » la droite, dans une allusion aux récentes manifestations contre le mariage homosexuel.  L’écologiste Sergio Coronado a reproché à l’UMP une « stigmatisation de l’islam », demandant que la classe politique « s’intéresse davantage au financement de l’islam et à la formation de ses imams ».  L’ancien ministre socialiste de l’Intérieur, Daniel Vaillant, a jugé que « la loi n’est pas la réponse à tout ». « Une loi de plus serait une loi de trop », a-t-il dit reprochant à l’UMP de « vouloir stigmatiser toujours la même religion ».  Elisabeth Pochon (PS) s’en est elle aussi prise à « une loi qui stigmatise nos compatriotes musulmans ». « Et pourquoi s’en prendre encore aux femmes – voilées – et non pas à la longueur des barbes! »  Michel Sapin, ministre du Travail, a pour sa part prôné « une laïcité de sang-froid ». « La loi peut être un outil mais prenons le temps d’observer les choses », a-t-il dit avant de souligner la nécessité de consulter les partenaires sociaux sur le sujet.  Quant à l’UMP Jacques Myard, il a voté la proposition de son collègue estimant qu’il s’agissait d’une « avancée ». Mais il a soutenu qu’il fallait « aller plus loin », « être plus ferme » en imposant le principe de neutralité au cas où il y aurait « pressions ou menaces » au sein même de l’entreprise. Il a déposé sa propre proposition de loi sur le sujet.

Laurent Spanghero candidat à la reprise de son ancienne entreprise

Laurent Spanghero candidat à la reprise de son ancienne entreprise

Un Spanghero pourrait reprendre Spanghero. Deux projets de reprise de l’entreprise à l’origine du scandale de la viande de cheval ont été déposés vendredi 17 mai, ont annoncé les syndicats de cette société de Castelnaudary (Aude), placée en liquidation judiciaire. L’un d’eux implique Laurent Spanghero, qui a fondé l’entreprise avant de la vendre en 2009 à la coopérative basque Lur Berri. Laurent Spanghero, aîné de la célèbre fratrie de rugbymen, a indiqué à l’AFP qu’il acceptait d’être dans le tour de table constitué autour d’un homme d’affaires montpelliérain, Laurent Gérard. Leur projet sauverait une centaine d’emplois dans les deux activités de l’entreprise: les plats cuisinés et la transformation de la viande. « J’ai toujours dit que je ne laisserais pas tomber cette entreprise tant qu’on peut sauver quelque chose », a dit Laurent Spanghero. Le second dossier est présenté par les salariés et prévoit le maintien d’une soixantaine d’emplois dans un premier temps.  « Ce que nous espérons bien sûr, c’est que ce soit Laurent Spanghero qui reprenne le site », a expliqué à la presse Jean Aparicio, représentant FO. L’idée d’un projet de reprise de la part des salariés n’était pas de concurrencer celui d’un autre candidat, a-t-il dit. Problème: ces offres de reprise parvenues à l’administrateur judiciaire ne couvrent « que partiellement les besoins du site industriel », a indiqué la préfecture de l’Aude vendredi soir dans un communiqué.  « En concertation avec le ministre de l’Agro-alimentaire Guillaume Garot, l’administrateur judiciaire a décidé de prolonger jusqu’au 31 mai » la date limite de dépôt des candidatures à la reprise, a annoncé la préfecture.L’administrateur judiciaire avait initialement fixé cette date limite à ce vendredi.  Spanghero est aux abois depuis qu’elle a été désignée, mi-février, comme un responsable primordial du scandale européen de la viande de cheval. Spanghero est surtout spécialisée dans la transformation de viande et la fabrication de plats préparés. Mais c’est dans le cadre de son activité mineure de négoce de viande qu’elle est accusée d’avoir sciemment revendu du cheval à la place de boeuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés pour de grandes marques ou de grands distributeurs. Les clients de Spanghero se sont massivement détournés, a fortiori après la révélation qu’on avait aussi découvert dans l’entreprise de la viande de mouton britannique prohibée. L’usine perdrait 200.000 euros par semaine. Il n’y a plus de travail que pour 80 personnes selon les représentants syndicaux. Le 19 avril, le propriétaire Lur Berri a décidé de vendre l’entreprise. Le même jour, celle-ci était mise en liquidation judiciaire, avec poursuite d’activité pour trois mois, le temps de trouver un éventuel repreneur. Les salariés savent déjà qu’ils vont au-devant d’un plan social, qui sera divulgué le 28 mai, pour favoriser une reprise.

 

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