Archive pour le Tag 'Entrepreneur'

Auto entrepreneur : entrepreneur ou journalier ?

Auto entrepreneur : entrepreneur ou journalier ?

Des salariés devenant Auto entrepreneurs, le rêve de certains qui veulent supprimer le salariat et ses contraintes économiques et sociales (voir un autre article sur le sujet sur le site). L’intermédiation numérique justifierait ce changement de statut. Revenons d’abord sur la définition que donne Wikipedia à la définition de journalier :  « Les termes de  brassier » et  manouvrier » (terme qui a perduré avec « manœuvre ») ont un sens proche et désignent également des ouvriers agricoles pauvres ; les deux mots indiquent une personne qui loue sa force physique, ses bras ou ses mains, et qui donc ne possède pas de train de culture (charrue et animaux de trait, bœufs, cheval ou mulet). Les journaliers et manouvriers existaient aussi dans les villes, pratiquant une multitude de petits métiers et louant là leurs bras à la journée. Celui qui s’en sortait le mieux était celui qui réussissait à se faire embaucher régulièrement, même si les salaires étaient minimes. ». En France le nombre d’autos entrepreneur ne cesse de progresser en raison notamment de la situation du chômage. Mais pour quel revenu ? Une enquête de 2011 effectuées par l’INSEE donne des éléments de réponse : «C’est une enquête INSEE qui révèle le revenu moyen d’un auto-entrepreneur en 2011. Alors même que le régime connaît un franc succès dans tous les secteurs d’activité ou il est éligible, les autoentrepreneurs semblent, globalement, avoir du mal à se générer un revenu décent. Explications. 5430 euros par an : c’est le revenu moyen d’un auto-entrepreneur en 2011, année où ils étaient 416.000. Difficile d’en vivre, c’est certainement pour cette raison qu’un tiers d’entre eux préfèrent conserver un emploi en parallèle. A noter qu’un auto-entrepreneur sur quatre a empoché moins de 900 euros par an en 2011 ». Il s’agit bien entendu d’une moyenne qui cache beaucoup de disparités. Même si on actualise ce chiffre cela correspond à un salaire d’environ  500 € par mois. On objectera que beaucoup ne travaillent pas à plein temps mais même ceux qui font les mêmes horaires qu’un salarié voire davantage ont des difficultés à dégager un revenu satisfaisant. Un monde d’autoentrepreneurs peut a priori faire rêver car il supprime le lien de subordination vis-à-vis du patron mais du coup on lui substitue une autre subordination celle du client mais en réalité celle d’une nouvelle intermédiation type Uber. L’outil numérique n’est qu’un prétexte pour réduire la rémunération aussi pour supprimer les couvertures sociales (santé, retraite, chômage). En même temps qu’on transfère les charges sociales, on  transfère aussi souvent les charges de capital. Un phénomène bien connu dans le transport routier quand certaines entreprises avaient transformé leurs salariés en sous-traitants devant y compris investir dans l’achat d’un camion et hypothéquer leur maison. Ce monde de nouveaux  journaliers est évidemment une vision ultra libérale. Certes il faut sans doute encourager la création d’entreprise y compris celles d’auto entrepreneurs sous réserve toutefois de réguler les conditions de concurrence afin d’une part que les intéressés puissent dégager des revenus immédiats convenables mais aussi afin de ne pas hypothéquer les équilibres de la protection sociale (même si cette dernière mérite d’être réformée sérieusement).

Auto entrepreneur : le plafond d’activité multiplié par trois

Auto entrepreneur : le plafond d’activité multiplié par trois

 

 

Le gouvernement envisage très sérieusement d’augmenter le plafond d’activité et de le multiplier par trois pour les autos entrepreneurs. Il s’agirait donc d’une extension du régime fiscal spécifique sauf pour la TVA (soumise aux anciens plafonds). Du fait de surtout de la situation économique et notamment du chômage le nombre d’autos entrepreneurs augmente. Le chiffre d’affaires moyen également mais ce n’est pas le Pérou puisque en moyenne le chiffre annuel est de l’ordre de 3000 €. Par ailleurs environ 40 % des  autos entrepreneurs ne sont pas actifs. Le nombre de personnes disposant d’un statut d’auto entrepreneur continue cependant  à augmenter. Un total de 982.000 travailleurs disposant de ce statut était recensé fin 2014 en France, soit 78.000 de plus qu’un an plus tôt, selon les données de l’Acoss, l’agence centrale des organismes de Sécurité sociale. La hausse de 8,6% est comparable à celle observée depuis deux ans après la forte hausse liée à la montée en charge du dispositif, rappelle l’organisme. En 2013 notamment, 911.000 auto-entrepreneurs étaient dénombrés, soit 11, 3% de plus que l’année précédente. Tous ne sont pas économiquement actifs. Un peu plus de 58% l’étaient (soit 574.000 auto entrepreneurs) en 2014. Cette proportion est quasi stable sur un an. Ils ont déclaré un chiffre global pour le quatrième trimestre de 1,9 milliard d’euros, en hausse de 6,7% sur un an, soit une moyenne de 3.290 euros (-1,7%) par tête. En 2015 le nombre d’autoentrepreneurs serait proche de 1 million. Tous les secteurs d’activité ont enregistré une progression du nombre d’auto-entrepreneurs « économiquement actifs » sur un an. Les hausses les plus fortes sont enregistrées dans les transports (+25%), la santé (+20%), les activités sportives (+17%) et le nettoyage (+17%). Ces quatre secteurs ne représentent toutefois que 9% du chiffre d’affaires global. Un chiffre d’affaire qui va pouvoir au moins théoriquement être multipliée par trois. Fixé à 32.900 euros par an pour une prestation de services et à 82.900 pour une activité commerciale, le plafond passerait donc à 98.700 et 248.700 euros pour les « microentreprises », la nouvelle appellation officielle des auto-entrepreneurs.

Entrepreneur, c’est plus dur que salarié, une évidence !

Entrepreneur,  c’est plus dur que salarié, une évidence !

 

Une évidence mais pourtant un tabou en France. Il est pourtant clair qu’un entrepreneur- surtout dans les petites boîtes-  d’une part travaille beaucoup plus qu’un salarié d’autre part les risques financiers ne sont pas comparables puisqu’un entrepreneur risque de tout perdre financièrement. Sans parler de l’impossibilité souvent pour les créateurs de petites entreprises de se verser un salaire décent pendant les premières années. Tandis qu’on s’est résolu en France à adopter la philosophie des 35 heures, nombre de patrons doive effectuer 70 heures par semaine. Évidence toutefois contestée par les syndicats et les frondeurs. En tête de la fronde médiatique, Christian Paul, représentant de la gauche du PS, fonctionnaire, énarque qui n’entretient comme la plupart de ses collègues qu’un rapport très approximatif avec l’économie. Emmanuel Macron a donc soulevé l’indignation des syndicats qui ont dégoupillé après avoir entendu une déclaration du ministre de l’économie affirmant mercredi 20 janvier sur l’antenne de BFM TV que « la vie d’un entrepreneur est souvent bien plus dure que celle d’un salarié ». Depuis, plusieurs personnalités de son camp, comme le frondeur Christian Paul, s’écharpent sur la phrase assumée du pensionnaire de Bercy qui comporte une part de vraie, même si d’autres indicateurs tendent également à prouver le contraire.  Un patron peut en effet tout perdre, c’est vrai, s’il ne s’est pas protégé. En cas de faillite, les entrepreneurs individuels peuvent se voir saisir leur résidence principale ou leur voiture familiale et leur conjoint doit très souvent se porter caution. Ensuite, Emmanuel Macron dit qu’un entrepreneur a moins de garanties qu’un salarié. Là aussi, c’est vrai. Même s’il cotise pour le chômage et qu’il travaille en moyenne 10 heures de plus qu’un employé, Pôle Emploi ne lui versera généralement rien. S’il ne peut pas se dégager un revenu, un patron ne validera pas ses trimestres de retraite et ne prendra pas de vacances. En revanche, s’il tombe malade, même avec un arrêt la sécurité sociale de l’indemnisera pas.





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