Hydrochloroquine : objet de polémique entre Muselier et Véran
Curieusement, la polémique continue entre les autorités sanitaires parisiennes et la région PACA qui défend l’Hydrochloroquine. Le pire c’est que l’agence sanitaire française qui vienne interdire l’Hydrochloroquine et favorise l’utilisation du Remdesivir du laboratoire américain Gilead ( qui rémunère par ailleurs de nombreux experts français). Or cette molécule est considérée par l’organisation mondiale de la santé comme inopérante voire dangereuse.
Il est clair qu’il s’agit un nouveau règlement de comptes entre le centralisme médical parisien, des mandarins contre le professeur Raoul qui n’a cessé de dénoncer les dysfonctionnements de la politique sanitaire. Du coup le président de la région Méditerranée proteste avec vigueur. « Cette décision est révoltante à plus d’un titre. À partir de lundi, les équipes de cet institut (‘IHU de Marseille) exceptionnel ne pourront plus soigner les patients selon le protocole appliqué depuis mars 2020. Est-ce à dire que vous choisissez de priver des médecins de faire leur devoir, de soigner leurs patients ?», interroge Muselier, en rappelant au ministre que les médecins de l’IHU «ont prêté le serment d’Hippocrate comme les autres» et «ont fait plus de 10 ans d’études comme les autres».
L’élu régional n’oublie pas de mentionner que les professionnels de l’IHU sont placés sous la responsabilité d’un chercheur reconnu: «Ils ont été formés dans l’un des meilleurs centres hospitaliers universitaires d’Europe sous la houlette d’un des plus grands micro-biologistes du monde, le Professeur Didier Raoult», insiste-t-il, en rappelant au médecin Olivier Véran certains passages du serment d’Hippocrate tels que : « Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments… ». «Incontestablement, accuse encore Muselier, les dirigeants de l’ANSM l’ont oublié et il est aujourd’hui de votre devoir de leur rappeler».
Dans sa missive, le président de la collectivité régionale marseillaise souligne également l’histoire de l’IHU et quelques éléments chiffrés des actions locales de cette structure contre le Covid 19. « Depuis le début de la crise, 8990 patients ont été suivi à l’IHU, dont 5.807 ont été traités avec le protocole Hydroxychloroquine/Azythromicine, pour 30 patients décédés. 155.000 personnes ont été testées depuis le début de la crise, ce qui fait de Marseille l’un des plus grands sites de dépistage d’Europe, pour la première vague », poursuit Muselier dans sa lettre, avant de formuler une «question grave»: «Allez-vous laisser cette agence décider des soins prodigués dès lundi par des praticiens hospitaliers, des professeurs de médecine dépendant de la Faculté de médecine de Marseille, nommés par le Ministère, et ceci en totale contradiction avec les principes fondamentaux de la médecine ?» Le président de la région a confirmé au Figaro son intention de mener ce combat «jusqu’au bout» et n’a pas écarté l’hypothèse d’une réaction énergique au sein même de l’IHU, dès lundi si les choses devaient rester en l’état.