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Les médecins étrangers sans-grade font entendre leur voix

Les médecins étrangers sans-grade font entendre leur voix

 

 La situation des médecins diplômés hors de l’Union européenne, que l’Elysée a promis de « régulariser », reste « précaire » et « intolérable », ont dénoncé mardi 14 mai quelques dizaines de praticiens lors d’un rassemblement devant le ministère de la Santé. Une délégation (CGT, Jeunes médecins, Collectif Padhue et association Ipadecc) a été reçue au ministère à midi par la directrice générale de l’Offre de soins (DGOS). Une seconde réunion était prévue à 16 heures avec des syndicats hospitaliers.

Après avoir échoué aux EVC (épreuves de vérification des connaissances), un concours très sélectif organisé fin 2023, quelque 2 650 praticiens, en activité depuis des années dans les hôpitaux français, sont aujourd’hui dans les limbes statutaires, sans travail ou réembauchés sous un statut dégradé, ont rappelé les manifestants. En janvier, le président Emmanuel Macron a promis de les « régulariser ». Mais selon ces organisations, la solution imaginée par l’Etat, qui doit être officialisée prochainement par décret, va « renouveler cette précarité » et « dégrader » les conditions d’exercice.
Ce décret va selon eux créer un nouveau statut de « praticien associé contractuel temporaire », dit PACT, donné à titre provisoire pour un an, renouvelable une fois, dans l’attente de repasser les EVC. « Ce sera une petite bouffée d’oxygène pour ceux qui ont perdu leur poste », mais « ce n’est pas acceptable, car ça reste précaire et un statut dégradé, rémunéré 20% de moins que les praticiens associés [qui ont obtenu l'EVC], pour faire le même boulot ! », a déploré Paul Robel (CGT).

 

Politique: « entendre le silence des urnes « 

Politique: « entendre le silence des urnes »

Il ne suffit plus de culpabiliser les abstentionnistes ou de moraliser les électeurs à l’aide de bons sentiments civiques, mais bien de revoir en profondeur nos règles du jeu démocratique, estime dans une tribune au « Monde », Dorian Dreuil, politiste qui énumère quelques pistes.

Par Dorian Dreuil(expert associé à la Fondation Jean-Jaurès )

 

Minuit, à l’heure de la démocratie. Le véritable enseignement de l’élection présidentielle 2022 et d’un second tour de tous les records est que la démocratie de l’abstention est à son apogée depuis 1969. Ce scrutin présidentiel de 2022 prolonge la recomposition du paysage politique amorcée en 2017. La tectonique des plaques électorales continue de bouger pour ne former, non pas trois blocs comme on a souvent eu tendance à le dire, mais quatre avec le bloc abstentionniste composé des 28 % du corps électoral, en rupture avec les urnes.

Au second tour, la participation électorale est en chute libre et l’abstention pour l’élection-phare de notre vie politique s’installe si bien que le phénomène finit par ne plus étonner personne. Là réside le danger démocratique car l’enjeu, cette fois-ci, est de ne pas s’y habituer. Nous aurions tort, à nouveau, de ne pas entendre le silence des urnes, il ne dit qu’une chose : le quinquennat qui vient doit être celui du progrès démocratique.

 

Il ne suffit plus de culpabiliser celles et ceux qui se détournent des urnes ou de moraliser les électeurs à l’aide de bons sentiments civiques, mais bien de revoir en profondeur nos règles du jeu démocratique. Les cinq prochaines années doivent sonner le tocsin d’une réconciliation avec la démocratie au regard de deux ruptures majeures. La première, celle du changement de regard vis-à-vis du vote en lui-même et du déroulement des scrutins. La seconde est le changement de rapport au temps démocratique de la Ve République, il ne suffit plus de se donner rendez-vous tous les cinq ans pour choisir entre tout ou rien.

La mesure magique tant recherchée n’existe pas, tant le mal est profond, il faut appuyer sur tous les boutons de l’ensemble du parcours du votant, de l’organisation du scrutin présidentiel à son déroulement ou encore aux modalités de vote. Le système d’inscription sur les listes électorales est aujourd’hui d’un autre temps.

Le manque de communication sur les dates limites pour s’inscrire sur les listes, l’absence d’automatisation du changement des informations électorales en cas de déménagement conduit plusieurs millions de citoyens à mal s’inscrire dans un bureau de vote loin de chez eux. Ce qui n’est pas sans effet sur l’abstention, notamment chez les plus jeunes, dans une société qui encourage toujours plus à la mobilité.

La durée du scrutin aussi, qui laisse à penser que la sacralité d’un rendez-vous électoral tient entre 8 heures et 20 heures d’un dimanche de printemps. Près de chez nous, on vote plus souvent durant deux jours et parfois plus, car le temps du vote doit être celui d’une fête et au cœur des discussions entre amis, en famille. Enfin, les modalités sont à questionner. Si la tentation du vote en ligne est forte, elle soulève interrogations et inquiétudes.




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