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Enseignants : 3200 postes non pourvus au concours

Enseignants : 3200 postes non pourvus au concours

Sur 27 589 postes ouverts aux concours enseignants du public et du privé en 2024, 3 185 n’ont pas été pourvus, d’après les chiffres du ministère de l’Education nationale. En cause surtout évidemment l’indigence des niveaux de rémunération. 

C’est un chiffre qui confirme une crise persistante de recrutement des enseignants et qui suscite des inquiétudes pour la rentrée. Près de 3 200 postes n’ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants du public et du privé, selon des chiffres publiés lundi 8 juillet par le ministère de l’Education nationale. Sur 27 589 postes ouverts en 2024 (23 696 dans le public et 3 893 dans le privé sous contrat), 3 185 n’ont pas été pourvus.

Français : Faiblesse également criante des enseignants

Français : Faiblesse également criante des enseignants

Si le classement international Pisa a révélé le niveau assez lamentable des élèves de l’Hexagone tant en mathématiques qu’en français, un des facteurs explicatifs provient aussi de l’extrême faiblesse des enseignants eux-mêmes. En cause, l’affaiblissement de la formation et des diplômes ainsi que des conditions sociales indigentes.

Partout en France, les jurys d’académie pointent des faiblesses criantes des futurs professeurs des écoles en maîtrise de la langue française.

Des étudiants de niveau bac+5 qui ne connaissent pas le mot «chancelant», qui confondent déterminants et pronoms et dont les références littéraires sont pauvres, supplantées par les séries et dessins animés.

Alors que les inscriptions aux concours enseignants 2023 sont closes , les rapports de jury des épreuves 2022 viennent cruellement éclairer le niveau des futurs professeurs des écoles.

Publiés par les académies avant que ne débute la future session, pour aiguiller les candidats, ils pointent, partout en France, d’importantes lacunes en maîtrise de la langue française. «Les qualités rédactionnelles demeurent essentielles pour ce concours visant à recruter de futurs experts qui ont en charge l’apprentissage de la langue aux plus jeunes de nos élèves, rappelle le rapport de jury de l’académie d’Aix-Marseille.

Deux frères d’un élève viennent corriger les enseignants

Deux frères d’un élève viennent corriger les enseignants

Deux frères d’un élève sont venus corriger des enseignants qui avaient dénoncé les violences de la famille vis-à-vis de l’adolescence scolarisée. Encore un fait divers conviendront certains médias ; en réalité, un nouveau fait de société qui fait émerger des valeurs et des comportements en retard de 1000 ans sur les sociétés développées.

Dans les médias en prend bien soin de ne pas indiquer les prénoms et les origines de ceux qui ont commis des violences et qui sont coupables de menaces de mort. Pas étonnant, sans doute toujours la même origine sociologique dont les références sont dans des principes religieux extrémistes et archaïques et qui d’une certaine manière refuse donc la société française et ses valeurs républicaines.

La proviseure du collège Jules-Flandrin de Corenc, son adjointe et un agent d’entretien «ont été légèrement blessés (et) particulièrement choqués» par l’intrusion des deux frères dans l’établissement mardi soir.

Deux frères seront présentés à des juges jeudi, deux jours après avoir agressé des personnels d’un collège en Isère au sujet du devenir de leur sœur qui s’était plainte de violences familiales, a annoncé mercredi le parquet de Grenoble.

L’un, majeur, doit être «jugé à 13H30 en comparution immédiate» a indiqué mercredi soir le procureur de Grenoble Éric Vaillant, dans le cadre d’une enquête pour «violences volontaires en réunion». L’autre, mineur, doit être «déféré devant le juge des enfants» Les deux ont été entendus en lien avec les soupçons de violences sur l’adolescente.

Mardi, la collégienne «s’est confiée sur les violences dont elle se dit victime de la part de membres de sa famille, un signalement a été immédiatement fait au parquet qui a pris une décision de placement provisoire en foyer» pour la protéger et a ouvert une enquête, a expliqué le procureur. Deux de ses frères, nés en 2004 et 2005, sont allés «en fin d’après-midi demander des explications au collège et ont commis des violences et menaces de mort», selon la même source.

La directrice, son adjointe et un agent d’entretien «ont été légèrement blessés mais particulièrement choqués» par leur intrusion dans l’établissement mardi soir. «On est passé à côté d’un drame: il n’y a pas eu de victime malgré le déchaînement de violence qui a eu lieu hier soir. Il n’y a pas de blessé mais beaucoup de personnes choquées», a déclaré à l’AFP Samuel Vitel, directeur de cabinet de la rectrice de l’académie de Grenoble.

Société- comment protéger les enseignants ?

Société- comment protéger les enseignants ?

Trois ans après la mort de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie tué à la sortie de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), l’assassinat ce vendredi 13 octobre 2023 de Dominique Bernard, professeur de français de la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras ouvre à nouveau la question des protections à assurer dans les établissements scolaires, en particulier pour les professeurs qui peuvent subir des agressions venant de l’extérieur mais doivent aussi faire face à des mises en cause inadmissibles en interne, en particulier pour ce qui concerne les enseignements en EPS, SVT ou histoire.

Claude Lelièvre
Enseignant-chercheur en histoire de l’éducation, professeur honoraire à Paris-Descartes, Université Paris Cité dans The Conversation

Peut-on vraiment « sanctuariser » les établissements et les enseignements ? Un certain nombre d’annonces qui ont été faites dans le passé apparaissent difficilement applicables ou laissent dans l’ombre certains aspects du problème pourtant bien réels.

Pour sécuriser l’entrée des établissements scolaires, on songe immédiatement aux annonces concernant la mise en place de portiques, évoquée depuis une quinzaine d’années. En mai 2009, en visite au collège de Fenouillet en Haute-Garonne où une enseignante avait été poignardée par un élève de cinquième après son refus de lui retirer une punition, le ministre de l’Éducation Xavier Darcos avait ainsi déclaré envisager l’installation de dispositifs de détection de métaux devant certains établissements.

Un mois plus tôt, à la suite de l’intrusion d’une bande armée dans un lycée professionnel de Gagny en Seine-Saint-Denis se soldant par une dizaine de blessés, Xavier Darcos s’était déjà prononcé pour l’implantation de caméras de surveillance dans les collèges et lycées. Cependant, ces nouveaux dispositifs sont à la charge des départements et des régions, et peu d’entre eux s’engagent alors dans cette voie.

À la suite des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, lors de la campagne des élections régionales, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, futurs présidents des régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, avaient demandé l’installation de portiques de sécurité à l’entrée de tous les lycées. Le plus engagé dans cette voie était Laurent Wauquiez qui avait annoncé que sa région doterait ses 320 lycées de portiques tels qu’on peut en trouver dans les aéroports, afin de contrer le « terrorisme, l’intrusion d’armes à feu et le trafic de drogues ».

Le nouveau président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes avait décidé d’expérimenter cette mesure dans quinze établissements pilotes. Mais six mois après l’annonce, la région a dû faire marche arrière et a opté pour de simples tourniquets avec badge. Les conseils d’administration des établissements concernés ne se sont en effet pas prononcés pour les portiques mais plutôt pour des remises aux normes des clôtures, des réparations des grillages ou des caméras de surveillance. En mars 2017, alors que la fusillade dans un lycée de Grasse relance le débat, sur France Inter, Philippe Tournier, le secrétaire général du SNPDEN, syndicat majoritaire des chefs d’établissement rappelle les écueils logistiques à ce type de dispositifs :

« Le calcul a été fait par nos collègues, notamment dans la région Auvergne-Rhône-Alpes où le projet a existé. Pour un lycée d’un millier d’élèves, il fallait qu’ils arrivent une heure en avance pour passer les contrôles de sécurité alors qu’on lutte déjà pour que les élèves arrivent à l’heure normale. Ce n’est techniquement pas sérieux. »

Mais Philippe Tournier revendique non moins nettement que les établissements scolaires soient dotés d’agents de sécurité : « cela existe dans les hôpitaux, dans les centres commerciaux, dans les mairies et même au ministère de l’Éducation nationale mais toujours pas dans les établissements scolaires. Nous ne demandons pas des gardes armés devant les établissements. Ce n’est absolument pas notre demande. Mais on dit que la sécurité est un métier ». Des équipes mobiles de sécurité sont alors chargées de lutter contre la violence scolaire mais elles ne représentent que 500 personnes pour 60 000 établissements. Le ministre de l’Éducation nationale. En octobre 2023, Gabiel Attal vient d’annoncer « le déploiement de 1 000 personnels de sécurité » dans les établissements scolaires.

Les menaces qui pèsent sur les enseignants ne sont pas seulement extérieures, les mises en cause peuvent tout à fait venir de l’intérieur des établissements scolaires. Et, de ce point de vue, on doit prendre en compte le constat déjà alarmant dressé il y a une vingtaine d’années par l’inspecteur général Jean-Pierre Obin.

En juin 2004, ce rapport de l’Inspection générale de l’Éducation nationale, rédigé donc par Jean-Pierre Obin à l’issue d’inspections menées dans une soixantaine d’établissements scolaires dits « sensibles », est remis au ministre de l’Éducation nationale François Fillon. Son intitulé : Les signes et manifestations d’appartenances religieuses dans les établissements scolaires. La question du port du voile y est présentée dans ce rapport comme « l’arbre qui cache la forêt » des détériorations de la vie scolaire et des contestations de certains enseignements, notamment en éducation physique et sportive, en sciences de la vie et de la Terre et en histoire. À l’évidence, ce qui est le plus alarmant était laissé dans l’ombre alors qu’on se focalise généralement sur des « signes extérieurs » tels que le port du voile.

Le rapport n’est pas rendu public par le ministère. Et pour cause : le ministre de l’Éducation nationale François Fillon ne rompt pas avec la tentation de mettre en avant ce qui est le plus visible. Il revendique ostensiblement d’avoir été moteur dans l’interdiction du port du voile par les élèves dans les établissements scolaires tout en se prononçant pour l’extension de cette interdiction à l’université. Près d’un an plus tard, en mars 2005, peu après sa publication sur le site de la Ligue de l’enseignement, le rapport est discrètement placé sur le site du ministère, sans qu’aucune autre initiative ne soit prise par le ministre François Fillon.

Les contestations des enseignements pointées par le rapport « Obin » n’ont pas cessé depuis, tant s’en faut. C’est ce qui explique sans doute qu’une proposition de loi« visant à instaurer un délit d’entrave à la liberté d’enseigner dans le cadre des programmes édictés par l’Éducation nationale et à protéger les enseignants et personnels éducatifs » a été déposée fin octobre 2020. Elle tient en un article unique : insérer après le deuxième alinéa de l’article 131-1 du code pénal, un nouvel alinéa disant que

« Le fait de tenter d’entraver ou d’entraver par des pressions, menaces, insultes ou intimidations, l’exercice de la liberté d’enseigner selon les objectifs pédagogiques de l’Éducation nationale, déterminés par le Conseil supérieur des programmes, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. »

Cette proposition a été faite par le sénateur de l’Oise, Olivier Paccaud, professeur agrégé d’histoire-géographie, en compagnie d’une cinquantaine de sénateurs appartenant pour la plupart au groupe Les Républicains. Elle n’a pas abouti.

Elle avait pourtant eu un précédent il y a déjà plus d’un siècle. Fin janvier 1914, la Chambre des députés avait en effet voté u ne série de dispositions afin d’« assurer la défense de l’école laïque ». Il était acté que quiconque exerçant sur les parents une pression matérielle ou morale, les aurait déterminés à retirer leur enfant de l’école ou à empêcher celui-ci de participer aux exercices réglementaires de l’école, sera puni d’un emprisonnement de six jours à un mois et d’une amende de seize francs à deux cents francs or. Enfin, quiconque aurait entravé ou tenté d’entraver le fonctionnement régulier d’une école publique sera frappé des mêmes peines, lesquelles seront sensiblement aggravées s’il y a eu violence, injures ou menaces.

Il avait fallu cinq ans pour que la loi de 1914 soit votée. De 1910 à 1913, de nombreux projets de « défense laïque » s’étaient succédé mais n’étaient pas allés jusqu’au bout. La IIIe République avait elle aussi connu des tergiversations avant le passage à l’acte…

Il ne saurait pourtant être question d’occulter que certaines mises en cause effectives de certains enseignements ne sauraient être tolérées, même si cela arrive moins souvent que certains le pensent. Mais cela existe, et ce qui est intolérable ne doit pas être toléré. Cela appelle la possibilité de mesures coercitives effectives, afin notamment que ceux qui font front se sentent effectivement soutenus lorsque la limite est dépassée. Cela appelle une « défense laïque » renouvelée des enseignements et des enseignants.

Le déclassement social des enseignants

Le déclassement social des enseignants


Peut-on encore rêver de devenir enseignant en 2023 ? Alors que les pénuries de candidats dans le second degré sont un refrain de la rentrée depuis plusieurs années, le primaire, sauf en région parisienne, semble moins touché. Les masters de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) remplissent leurs filières et, au-delà de jeunes ayant toujours rêvé de devenir professeur des écoles, accueillent aussi des professionnels en reconversion. Parfois même deviennent enseignants, après avoir occupé un autre emploi, des personnes ayant connu des emplois bien plus rémunérateurs, comme le montrent les travaux de la recherche sur les carrières atypiques. Devenir enseignant peut revenir dans certains cas à accepter un déclassement social.

par Frédérique Giraud
Maîtresse de conférences en sociologie, Université Paris Cité dans The Conversation

Arrêtons-nous sur les choix de ces enseignants qui arrivent tardivement dans le métier. Quelles sont les conditions qui les permettent ? Comment ces enseignants reconvertis qui occupaient des postes à responsabilité vivent-ils leur nouvelle condition professionnelle ? À travers ces questions, il s’agit également d’éclairer certaines modalités de l’engagement dans l’Éducation nationale.

Le sentiment de « passer à côté » de sa vie

Prenons le cas de Romain, qui illustre bien la situation de ces très bons élèves dont l’orientation n’a pas été vraiment réfléchie : « On me disait que je pourrais faire une prépa, puis une école. […] L’idée, c’était qu’ingénieur, c’était mieux que prof. Et, de fait, c’était mieux payé ». Arrivé à un poste de directeur commercial dans une entreprise de produits pétrochimiques, il perçoit un « salaire fantastique ». « Mais je me disais : “À part le salaire, est-ce que j’ai toujours envie de rester là ?”, raconte-t-il ».

Même discours du côté de Ludovic, devenu enseignant après 15 ans comme directeur dans une entreprise pharmaceutique :

« Je réussissais bien à l’école, j’avais un profil plutôt scientifique, j’ai fait des classes prépas, puis une école d’ingénieur. C’était quelque chose d’assez logique, je me suis jamais posé le temps de ce que vraiment j’avais envie de faire. »

L’un comme l’autre a été rattrapé par le sentiment de « passer à côté de leur vie », comme nous le dira Ludovic et c’est après avoir fait leurs preuves dans un premier métier que l’enseignement est apparu comme une reconversion possible. Tentés par cette voie pendant leurs études, ils ne s’étaient pas autorisés à y aller, trouvant ce métier trop peu valorisé et rémunéré.

Homme d’affaires face à une bifurcation

C’est après avoir fait leurs preuves dans un premier métier que certains professionnels envisagent de bifurquer vers le professorat.

Aujourd’hui enseignante en CM2 dans une école en REP, après 18 ans comme contrôleuse technique dans le bâtiment, où elle dirigeait une équipe de cinq hommes, Christelle reconnaît que l’enseignement « était déjà une option » quand elle était jeune, mais que ses parents et profs lui avaient dit de « ne pas s’arrêter à ça ».

Ainsi, chez tous nos enquêtés, le métier d’enseignant n’apparait pas comme une voie d’orientation suffisamment légitime en sortant du lycée, parce qu’ils sont très bons élèves, soit qu’ils se sentent ainsi investis familialement de la charge de réaliser des études universitaires lorsqu’ils sont le ou la seule de la fratrie à faire des études supérieures, soit qu’ils s’inscrivent dans une fratrie où faire des études est la norme.

Mais, au moment de faire les comptes de leur engagement dans leur premier métier, la condition enseignante est réévaluée au regard des contraintes ressenties jusqu’alors. Myriam évoque la volonté de rompre avec « la course éperdue au chiffre d’affaires » : « j’ai bossé en tant qu’ingénieure pendant 20 ans et puis au bout d’un moment, l’aspect humain de ma personnalité est venu me rappeler que c’était sympa de faire des calculs et des choses techniques mais que j’avais besoin de trouver une relation à l’autre, d’échanger des choses ».

Chez nos enquêtés, l’une des conditions de possibilité à l’engagement dans une carrière enseignante est le fait d’avoir préalablement réussi professionnellement dans une première carrière, d’avoir en quelque sorte déjà fait leurs preuves. Bénédicte l’affirme assez explicitement :

« Quelque part, je suis contente d’avoir pu avoir dire qu’un jour, j’ai gagné mieux ma vie que mon compagnon. C’est quelque chose qui était important pour moi, et je pense que si j’avais pas vécu ça, j’aurais pas pu faire ce choix de devenir enseignante, ça m’aurait manqué en tant que femme, de prouver que je vaux mieux qu’un homme, enfin en tant que valeur monétaire salariale ! »

Fabrice, ingénieur biomédical dans une grosse entreprise avant sa reconversion, assume :

« Grosso modo, j’avais plus rien à prouver dans mon domaine et je voulais un boulot qui me permette de concilier la vie professionnelle et vie familiale – c’est ça la vraie raison. »

Si cette reconversion est le résultat d’une quête de sens et de valeurs, ce métier offre aussi un certain nombre de caractéristiques soutenant la reconversion. La perte de salaire peut être justifiée pour soi, mais aussi revendiquée pour les autres au nom de valeurs décroissantes à l’instar de Romain, qui revendique « des convictions par rapport à l’écologie, l’environnement et même la décroissance. A quoi ça sert d’avoir une voiture à 50 000 euros si j’ai une voiture à 3 000 euros qui fait parfaitement l’affaire ? », remarque-t-il.

Devenir enseignant revient certes à diviser son salaire par deux ou trois mais ne conduit pas à perdre son niveau d’études. Comme l’explique Romain, « ce qui a facilité cette reconversion, je pense, c’est aussi qu’il faut bac +5 pour être professeur d’école ». Même s’il gagne moins qu’en tant qu’ingénieur, son bac +5 reste reconnu ». Notons que les récentes déclarations du président Macron voulant des concours enseignants recrutant à bac+3 vont à rebours des motivations affichées ici.

Tirelire et livre de comptes pour gérer le budget familial

Devenir enseignant revient pour certains professionnels en reconversion à diviser leur salaire par deux ou trois.
Pour autant, les récits de nos enquêtés montrent que leur reconversion ne va pas de soi pour leur entourage. « C’était inimaginable, c’était une folie » : c’est en ces termes que Romain décrit la réception par ses collègues de l’annonce de sa reconversion. Cette « folie » a trait notamment à la pente volontairement descendante de sa carrière, « alors même que du côté des patrons, tous les voyants étaient verts » puisqu’ils voulaient lui proposer de prendre en charge un nouveau secteur géographique en plus de ceux déjà gérés.

Justifier sa reconversion auprès de son entourage

Pour réhabiliter leur choix de ce métier, ces enseignants doivent démontrer qu’ils n’y viennent pas pour de mauvaises raisons. Il leur faut justifier un choix qui apparait comme improbable et, en conséquence, relativement incompris voire perçu avec méfiance. Comme l’explique Christelle : « j’ai divisé mon salaire par trois à peu près. Il y a une forme d’incompréhension : pourquoi est-ce qu’elle est venue ? Qu’est-ce qu’elle vient chercher dans l’éducation ? Pour qui elle se prend ? » Nombreux sont nos enquêtés à avoir rapporté de telles remises en question.

Une première parade consiste à romancer sa vocation pour l’enseignement. La faire remonter à l’enfance, mettre en scène les expériences de formation accumulées pendant ses études, voire même au sein de son premier métier. Manière de justifier qu’on vient à l’enseignement avec un peu d’expérience et surtout une solide appétence.

Nos enquêtés n’hésitent pas également à valoriser toutes leurs autres expériences professionnelles comme des outils au service de leur pédagogie. Sabine a « dû remettre les pendules à l’heure » de sa propre mère qui avait « un peu de mal à digérer car elle m’avait payé des études à Paris, et je fais complètement autre chose… je lui ai dit que ce que j’avais appris n’était pas perdu, que je l’utilisais tous les jours et ne serais pas la même enseignante si je n’avais pas fait ce que j’ai fait comme études ! »

Nos enquêtés font de leur entrée tardive dans le métier une plus-value qui les distingue des autres enseignants. En promouvant leurs expériences tirées de l’entreprise en classe, nos enquêtés interrogent la définition du métier. Bénédicte a dit à ses filles de ne pas devenir professeurs des écoles à 22 ans » : « Vous devez aller voir ailleurs d’abord, ce n’est pas bon de ne jamais sortir de l’école ».

La valorisation des enseignants ayant eu d’autres expériences apparait comme un moyen de valoriser leur parcours de reconversion pour en faire un facteur de légitimité. Le fait d’être parent est aussi utilisé comme un faire-valoir. Ils aspirent ainsi à la reconnaissance qu’ils ne sont pas « partis de rien », comme le note Coralie : « Le fait d’avoir des expériences humaines différentes, c’est aussi une richesse par rapport aux relations avec des parents parfois » qui peut être revendiquée auprès des enfants.

Social-Enseignants : des salaires de misère

Social-Enseignants : des salaires de misère


Emmanuel Macron a annoncé jeudi 20 avril une hausse du salaires des enseignants, « entre 100 et 230 euros net en plus par mois », dès septembre prochain, Une réponse très partielle au salaire de misère de la profession.

Durant la première année de titularisation, les professeurs des écoles et les titulaires d’un Capes touchent 1 700 euros net par mois. Ce salaire monte à 1 900 euros avec les primes. Ensuite, il évolue pendant leur carrière, selon leur ancienneté et selon leur poste. En moyenne, un enseignant touche 2 600 euros net par mois, soit moins que la moyenne des pays de l’OCDE. Surtout, les rémunérations n’ont pas suivi le coût de la vie : le pouvoir d’achat des profs a chuté depuis 40 ans.

D’après les derniers chiffres de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, publiés en octobre dernier, on voit que les enseignants déclarent travailler entre 40 et 43 heures par semaine, soit davantage que la moyenne des travailleurs français, qui est de moins de 37 heures par semaine, selon le service statistiques du ministère du Travail.

Concrètement, les enseignants donnent entre 17 à 20 heures de cours par semaine au collège et au lycée, 25 heures au primaire. Mais cette durée déclarée ne représente que le travail visible. Au secondaire, pour chaque heure de cours donnée, il faut ajouter une heure de préparation et de correction des copies.

Rémunérations des Enseignants : des salaires de misère

Rémunérations des Enseignants : des salaires de misère


Emmanuel Macron a annoncé jeudi 20 avril une hausse du salaires des enseignants, « entre 100 et 230 euros net en plus par mois », dès septembre prochain, Une réponse très partielle au salaire de misère de la profession.

Durant la première année de titularisation, les professeurs des écoles et les titulaires d’un Capes touchent 1 700 euros net par mois. Ce salaire monte à 1 900 euros avec les primes. Ensuite, il évolue pendant leur carrière, selon leur ancienneté et selon leur poste. En moyenne, un enseignant touche 2 600 euros net par mois, soit moins que la moyenne des pays de l’OCDE. Surtout, les rémunérations n’ont pas suivi le coût de la vie : le pouvoir d’achat des profs a chuté depuis 40 ans.

D’après les derniers chiffres de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, publiés en octobre dernier, on voit que les enseignants déclarent travailler entre 40 et 43 heures par semaine, soit davantage que la moyenne des travailleurs français, qui est de moins de 37 heures par semaine, selon le service statistiques du ministère du Travail.

Concrètement, les enseignants donnent entre 17 à 20 heures de cours par semaine au collège et au lycée, 25 heures au primaire. Mais cette durée déclarée ne représente que le travail visible. Au secondaire, pour chaque heure de cours donnée, il faut ajouter une heure de préparation et de correction des copies.

Enseignants : des salaires de misère

Enseignants : des salaires de misère


Emmanuel Macron a annoncé jeudi 20 avril une hausse du salaires des enseignants, « entre 100 et 230 euros net en plus par mois », dès septembre prochain, Une réponse très partielle au salaire de misère de la profession.

Durant la première année de titularisation, les professeurs des écoles et les titulaires d’un Capes touchent 1 700 euros net par mois. Ce salaire monte à 1 900 euros avec les primes. Ensuite, il évolue pendant leur carrière, selon leur ancienneté et selon leur poste. En moyenne, un enseignant touche 2 600 euros net par mois, soit moins que la moyenne des pays de l’OCDE. Surtout, les rémunérations n’ont pas suivi le coût de la vie : le pouvoir d’achat des profs a chuté depuis 40 ans.

D’après les derniers chiffres de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, publiés en octobre dernier, on voit que les enseignants déclarent travailler entre 40 et 43 heures par semaine, soit davantage que la moyenne des travailleurs français, qui est de moins de 37 heures par semaine, selon le service statistiques du ministère du Travail.

Concrètement, les enseignants donnent entre 17 à 20 heures de cours par semaine au collège et au lycée, 25 heures au primaire. Mais cette durée déclarée ne représente que le travail visible. Au secondaire, pour chaque heure de cours donnée, il faut ajouter une heure de préparation et de correction des copies.

Enseignants : Macron promet 100 euros

Enseignants : Macron promet 100 euros

Non seulement le président de république remplace depuis longtemps la Première ministre mais il fait aussi fonction de ministre de l’éducation pour régler les problèmes sociaux et ceci sans concertation. Ainsi hier lors de sa visite en province il a lui-même annoncé une augmentation de 100 € minimum qui pourraient passer à 200 € voire davantage avec des engagements volontaires supplémentaires des enseignants. Comme en Alsace où il a rencontré des manifestants aussi véhéments que bruyants équipés de leur casserole, le chef de l’Etat n’a pu ignorer le mécontentement à Ganges, ville des Cévennes au nord-est de l’Hérault. Des œufs et des pommes de terre ont notamment été lancés par des opposants à la réforme des retraites.

Le chef de l’Etat a annoncé une hausse de salaires « entre 100 et 230 euros net en plus par mois » pour tous, lors d’un déplacement dans un collège de l’Hérault consacré à l’école.

Pour Sophie Vénétitay,SNUipp-FSU , ce n’est pas suffisant : « Emmanuel Macron ne tient pas les promesses qu’il avait faites pendant la campagne électorale ». Elle rappelle qu’il « avait promis 10% d’augmentation pour tous les enseignants sans contrepartie ». Or, « là il annonce des chiffres de 100 à 230 euros par mois, ce qui correspond à 1,9 milliard d’euros ». D’après ses calculs, « pour augmenter tous les professeurs de 10% sans nouvelle mission, il fallait mettre 3,6 milliards sur la table ». Pour la secrétaire générale, ces annonces sont « très loin des promesses » et ne rattrapent pas « le décrochage salarial » : « Ça ne prend pas la mesure de la grave crise de recrutement que nous connaissons ».

« Aujourd’hui, un professeur travaille 43h par semaine. On ne voit pas où on va pouvoir faire rentrer ces nouvelles tâches. Ce n’est pas ça qu’on attend ». Concernant les remplacements et la volonté d’Emmanuel Macron que les professeurs absents sur des courtes durées soient plus facilement et systématiquement remplacés, « ça suppose des moyens humains, ce qu’encore une fois Emmanuel Macron ne met pas sur la table ».

Sophie Vénétitay rappelle enfin que « dans les années 80, un professeur débutant gagnait 2,2 fois le smic » mais qu’aujourd’hui « il gagne 1,2 fois le smic. Pour revenir à ce niveau du début des années 80, il aurait fallu augmenter le salaire de 1 000 euros par mois. On en est loin », conclut-elle.

Société-Enseignants : une baisse de niveau logique

Société-Enseignants : une baisse de niveau logique

Les jurys d’académie constate avec tristesse la baisse de niveau des candidats. On ne devrait guère être surpris pourtant car cette baisse de niveau est consubstantielle à la délivrance de diplômes dévalorisés.

Tout commence évidemment à l’école primaire, se poursuit en secondaire avec le collège unique, continue avecun Bac dans le taux de réussite atteint plus de 91 %.( Pour mémoire dans les années 55-60 le taux de réussite tournait autour de 5 %). Beaucoup de ces diplômés se retrouvent dans l’enseignement supérieur où on distribue trop souvent les récompenses comme des poignées de mains jusqu’au bac plus 5.

Il suffit par exemple de voir le thème très ésotérique des thèses soutenues qui sont davantage une vérification de l’adhésion aux thèses gauchistes à la mode qu’à une évaluation des connaissances.Un seul exemple, celui de Sandrine Rousseau promue docteur en économie; elle a en effet un doctorat en sciences économiques avec les félicitations du jury, pour une thèse intitulée « Économie et environnement, une analyse régulationniste (!)de la rente environnementale », qui aborde les rapports sociaux à l’environnement et leur impact sur les processus d’accumulation. Bref il s’agit davantage de solliciter la sensibilité aux problématiques de gauche que de prouver des connaissances.

Malheureusement ces diplômes dévalorisés ne peuvent déboucher sur des emplois dans le privé. Et beaucoup se rabattent dans l’éducation nationale.

Partout en France, les jurys d’académie pointent donc des faiblesses criantes des futurs professeurs des écoles en maîtrise de la langue française.
Des étudiants de niveau bac+5 qui ne connaissent pas le mot «chancelant», qui confondent déterminants et pronoms et dont les références littéraires sont pauvres, supplantées par les séries et dessins animés.

Alors que les inscriptions aux concours enseignants 2023 viennent de se clôturer – avec une prolongation de 15 jours pour tenter de grossir les rangs des candidats -, les rapports de jury des épreuves 2022 viennent cruellement éclairer le niveau des futurs professeurs des écoles.

Publiés par les académies avant que ne débute la future session, pour aiguiller les candidats, ils pointent, partout en France, d’importantes lacunes en maîtrise de la langue française. «Les qualités rédactionnelles demeurent essentielles pour ce concours visant à recruter de futurs experts qui ont en charge l’apprentissage de la langue aux plus jeunes de nos élèves, rappelle le rapport de jury de l’académie d’Aix-Marseille.

Enseignants : une baisse de niveau logique

Enseignants : une baisse de niveau logique

Les jurys d’académie constate avec tristesse la baisse de niveau des candidats. On ne devrait guère être surpris pourtant car cette baisse de niveau est consubstantielle à la délivrance de diplômes dévalorisés.

Tout commence évidemment à l’école primaire, se poursuit en secondaire avec le collège unique, continue un Bac dans le taux de réussite atteint plus de 91 %.( Pour mémoire dans les années 55-60 le taux de réussite tournait autour de 5 %). Beaucoup de ces diplômés se retrouvent dans l’enseignement supérieur où on distribue trop souvent les récompenses comme des poignées de mains jusqu’au bac plus 5.

Il suffit par exemple de voir le thème très ésotérique des thèses soutenues qui sont davantage une vérification de l’adhésion aux thèses gauchistes à la mode qu’à une évaluation des connaissances.Un seul exemple, celui de Sandrine Rousseau promue docteur en économie; elle a en effet un doctorat en sciences économiques avec les félicitations du jury, pour une thèse intitulée « Économie et environnement, une analyse régulationniste de la rente environnementale », qui aborde les rapports sociaux à l’environnement et leur impact sur les processus d’accumulation. Bref il s’agit davantage de solliciter la sensibilité aux problématiques de gauche que de prouver des connaissances.

Malheureusement ces diplômes dévalorisés ne peuvent déboucher sur des emplois dans le privé. Et beaucoup se rabattent dans l’éducation nationale.

Partout en France, les jurys d’académie pointent donc des faiblesses criantes des futurs professeurs des écoles en maîtrise de la langue française.
Des étudiants de niveau bac+5 qui ne connaissent pas le mot «chancelant», qui confondent déterminants et pronoms et dont les références littéraires sont pauvres, supplantées par les séries et dessins animés.

Alors que les inscriptions aux concours enseignants 2023 viennent de se clôturer – avec une prolongation de 15 jours pour tenter de grossir les rangs des candidats -, les rapports de jury des épreuves 2022 viennent cruellement éclairer le niveau des futurs professeurs des écoles.

Publiés par les académies avant que ne débute la future session, pour aiguiller les candidats, ils pointent, partout en France, d’importantes lacunes en maîtrise de la langue française. «Les qualités rédactionnelles demeurent essentielles pour ce concours visant à recruter de futurs experts qui ont en charge l’apprentissage de la langue aux plus jeunes de nos élèves, rappelle le rapport de jury de l’académie d’Aix-Marseille.

Salaires des enseignants : Un processus de prolétarisation

Salaires des enseignants : Un processus de prolétarisation

Professeurs des écoles, certifiés ou agrégés subissent un décrochage salarial d’une telle ampleur depuis les années 1980 que les tentatives, ces dernières années, des gouvernements successifs pour revaloriser cette profession en perte d’attractivité restent insuffisantes. ( Le Monde)

 

Sur la tendance longue, le salaire d’un enseignant au départ pourrait n’atteindre que le SMIC. Au début des années 1980, un enseignant débutant gagnait l’équivalent de 2,3 fois le smic, aujourd’hui, il touche environ 1,2 fois le salaire minimum. Cette comparaison éloquente, portée par l’économiste Lucas Chancel, a frappé les esprits ces derniers mois tant elle illustre la chute du salaire des enseignants en quarante ans. Avec la pénurie de professeurs qui s’installe – plus de 4 000 postes de titulaires n’ont pas été pourvus en 2022 –, l’opinion publique a soudain pris conscience du phénomène. « Les salaires ne sont plus à la hauteur des travaux et des efforts demandés », a affirmé le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, mardi 30 août, sur RTL. Il a promis de passer les salaires des enseignants au-dessus de 2 000 euros net par mois à partir de la rentrée 2023.

Le salaire moyen des enseignants du public se situe à 2 596 euros net par mois, primes et indemnités comprises (en 2020, dernières statistiques publiées). Cette moyenne cache de fortes disparités entre les catégories d’enseignants (professeurs des écoles, certifiés, agrégés), leur statut (titulaires ou contractuels) et leur ancienneté. Un enseignant professeur des écoles ou titulaire du Capes, soit les trois quarts de la profession, perçoit 1 480 euros net par mois, hors prime, lors de son année de stage, et 1 680 euros quand il devient titulaire. Il gravit ensuite les échelons de la grille indiciaire au fur et à mesure de son ancienneté.

 

Comment en est-on arrivé là ? La fin de l’indexation du point d’indice sur l’inflation en 1983 a grevé sur le long terme le salaire des enseignants et le gel de ce point d’indice ces dix dernières années – jusqu’en juillet 2022 – a amplifié le phénomène. L’inflation, même comprise entre 0 % et 2 % par an, et l’augmentation des cotisations sociales ont grignoté les avancées obtenues, selon l’analyse de Bernard Schwengler, auteur de Salaires des enseignants. La chute (L’Harmattan, 2021).

Le salaire des enseignants français a subi un triple décrochage en quelques décennies. Un décrochage par rapport aux autres fonctionnaires d’Etat, tout d’abord, pour qui la baisse de la valeur du point d’indice a été davantage compensée par une hausse de leurs primes. Ces dernières représentent entre 10 % et 15 % de la rémunération globale des professeurs, alors qu’elles peuvent atteindre jusqu’à la moitié du montant d’une fiche de paie des cadres de la fonction publique. Un rapport sénatorial le remarquait en juin : « Le salaire net des enseignants se rapproche de celui des brigadiers et gardiens de la paix » dont les niveaux de qualification sont moins élevés.

Manif enseignants : «pas empêchée»

Manif enseignants : «pas empêchée»

 

Le gouvernement a sans doute prit conscience de l’erreur stratégique de la préfecture de Paris qui voulait interdire ce jeudi la manifestation des enseignants à la demande de certains syndicats.

 

Il est clair que ce refus aurait sans doute constitué une incitation à renforcer encore la mobilisation

 

La manifestation des enseignants prévue jeudi 20 janvier à Paris pour protester contre la gestion de la crise sanitaire dans l’éducation «ne sera pas empêchée» par le préfet de police de Paris, malgré le dépôt hors délai de la déclaration par les syndicats, a appris l’AFP mercredi 19 janvier de sources policières.

 

Les syndicats d’enseignants ont demandé mercredi, dans un courrier commun adressé au Premier ministre Jean Castex d’intervenir auprès du préfet de police. Ils ont fait valoir que «dans l’usage, la préfecture accepte très fréquemment les dépôts hors délai». Le fait de ne pas délivrer un récépissé ne signifie pas interdiction d’une manifestation par la préfecture de police, a expliqué à l’AFP une source policière. Les interdictions concernent les manifestations présentant des dangers, a-t-on ajouté de même source.

Conclusion il y a donc des manifestations avec ou sans  récépissés !

Des obstacles structurels au recrutement des enseignants

Des obstacles structurels au recrutement des enseignants

Les enseignants en grève ont manifesté jeudi 13 janvier un peu partout en France contre la « pagaille » des protocoles sanitaires liés à l’épidémie de Covid-19. Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT (syndicat général de l’éducation nationale CFDT), a salué jeudi 13 janvier sur franceinfo « des propositions importantes » après la réunion entre les syndicats enseignants et le gouvernement, mais émet des réserves quant aux recrutements promis par le ministre de l’Éducation nationale.

Jean-Michel Blanquer a annoncé, à l’issue de cette réunion qui a duré près de quatre heures, la livraison de cinq millions de masques FFP2 « notamment aux professeurs en maternelle », le recrutement de 3 300 contractuels pour remplacer les enseignants absents, ainsi que des postes supplémentaires d’assistants d’éducation et personnel administratif. Les évaluations prévues pour les CP dès la semaine prochaine sont reportées « à un délai qui reste à définir avec les syndicats ». Une mesure similaire est étudiée pour les épreuves spécialisées du baccalauréat prévues en mars.

Le climat de confiance est-il restauré avec le ministre de l’Éducation nationale ?

Catherine Nave-Bekhti : Le Premier ministre a en tout cas apporté des réponses à certaines de nos revendications, certaines ont été complétées par le ministre de l’Éducation nationale. La confiance, de notre côté, on l’appelle de nos vœux. On veillera à ce que les annonces se traduisent bien dans l’ensemble des territoires. Nous regrettons qu’il ait fallu passer par la grève pour obtenir des réponses à des propositions que nous faisons depuis de nombreux mois.

Quelles sont les avancées les plus importantes pour vous ?

Il y a des propositions importantes sur l’équipement du personnel en termes de masques, avec les chirurgicaux qui commencent à être disponibles la semaine prochaine, d’abord en Île-de-France. Et puis, la mise à disposition de FFP2 pour les personnels qui le souhaitent et en particulier ceux qui exercent en maternelle avec des enfants ne portant pas le masque. L’annonce aussi du report des évaluations de CP et le fait qu’elles ne démarreront pas dès lundi prochain est importante et qui correspond à une demande. Ensuite, il y a beaucoup d’éléments qui sont de l’ordre de l’amélioration du social. Donc, on espère que ça va se traduire dans les faits. On y prendra toute notre part.

L’annonce de réunions bi-mensuelles entre le ministère et les organisations syndicales, c’est une bonne chose ?

Si c’est suivi d’effets, c’est intéressant. On aura enfin un rythme de réunions régulier que nous demandions depuis longtemps. On aura aussi la participation à ces réunions de représentants du ministère de la Santé, voire de la Haute Autorité de santé, c’était une demande faite par les organisations syndicales.

Quels sont les points qui restent en suspens ?

L’impact de l’épidémie implique d’aménager les examens. On n’est pas pour un report [des épreuves de spécialité du bac prévues en mars jusqu'en juin], car on n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague de covid, et ça renforcerait la pression évaluative sur les élèves. »Il y a des solutions alternatives, un report de quelques semaines seulement ou évaluer autrement les acquis des élèves. »

Les recrutements [de personnel annoncés], on espère qu’on arrivera à les faire. On sait déjà qu’il y a des difficultés à recruter des enseignants en contractuel, c’est peu attractif avec la rémunération proposée. Il y a des académies où on n’arrive pas à remplacer les enseignants même hors Covid.

Covid: des masques chirurgicaux seront fournis aux enseignants à partir de la mi-janvier …..2022 ?

Covid: des masques chirurgicaux seront fournis aux enseignants à partir de la mi-janvier …..2022 ?

 

Les enseignants peuvent être rassurés. Après avoir largement bénéficié de masse en simple tissu plus ou moins protecteur, ils pourront recevoir des masques ordinaires 10 masques chirurgicaux à partir de la mi-janvier. On espère évidemment qu’il s’agit de l’année 2022. Il y a maintenant presque deux ans que la pandémie a débutés et visiblement les pouvoirs publics ont un peu de mal à mettre en cohérence leurs politiques concrètes d’hygiène avec leur déclaration.

 

En outre il faut espérer que la pandémie se prolonge si l’on veut qu’un jour les mêmes enseignants bénéficient des masques F aspects de dont l’attribution était l’étude.

Compte tenu des délais on ne perd pas toute espérance de les fournir en 2023. Les fabricants espèrent évidemment que la pandémie pourra durer jusque-là !

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