Primaire de la gauche : ce qu’il faut retenir, l’ennui
Le moins que l’on puisse dire c’est que ce premier débat des primaires de la gauche n’a pas été très enthousiasmant. Les candidats eux-mêmes n’ont pas paru habités par un grand dynamisme. Certains sont même apparus un peu éteints, absents ou résignés comme Montebourg, Peillon ou Sylvia Pinel. Un peu comme si les carottes étaient déjà cuites mais qu’il convenait quand même de se soumettre à ce rituel démocratique que constitue désormais en France l’exercice des primaires. Chacun est venu vendre son programme malheureusement des propos 1000 fois entendus notamment quand il s’agit de relancer l’économie et la croissance. Entendu notamment depuis 2012. Avec aussi de nombreuses contradictions entre les candidats dont certains sont en fait plus proche de Mélenchon, d’autres de Macron et dont certains pourraient même gouverner avec la droite. Certes on imputera à la forme de ce débat des primaires cet ennui. La succession d’interventions sur le même sujet par les sept candidats étend particulièrement indigeste. À la fois trop long et trop court. Trop court parce qu’il est pratiquement impossible d’approfondir une réflexion ou des réflexions à une minute ou une minute et demie. Trop long quand on additionne le temps de tous les intervenants. Du coup, les candidats ont surtout pris la précaution de ne pas trop s’égratigner suivant en cela l’exemple du premier débat de la primaire de la droite. Un débat donc assez sérieux sur la forme mais particulièrement soporifique même sur le bilan de François Hollande qui ne souffre pourtant pas de discussion ; normal puisque la plupart ont participé au gouvernement même si certains s’en sont désolidarisés le moment venu. Du coup l’évaluation du bilan de François Hollande a été plus que mesuré puisque les plus critiques ont parlé d »’inachevé » et de « peut mieux faire ». Pour conclure un débat qui a mis en évidence les fossés idéologiques qui séparent les candidats, aussi le manque d’envergure sur le fond et l’absence de charisme de la plupart.