Archive pour le Tag 'enfants'

Incendie criminelle à Nice : 7 morts dont des enfants

Incendie criminelle à Nice : 7 morts dont des enfants

D’après les autorités, il semble bien que le terrible incendie qui a fait 7 morts à Nice ait  des origines criminelles peut-être même liées à du trafic de drogue mais pas forcément lié aux victimes..

 

L es victimes, il s’agit de trois adultes, un adolescent et trois enfants âgés de «5, 7 et 10 ans», indique  le préfet.

Selon les premiers éléments de l’enquête, trois départs de feu sont «intervenus aux 1er, 2ème et 3ème étages, cette pluralité de mises à feu ayant contribué à la propagation très rapide des flammes», précise le procureur Damien Martinelli. La piste «criminelle» est donc privilégiée et l’enquête a été ouverte pour des faits de «destruction volontaire par incendie en bande organisée et ayant entraîné la mort et d’association de malfaiteurs en vue de la commission de faits de destruction volontaire par incendie en bande organisée».

Entre 2h12 et 2h17, un véhicule de couleur sombre est aperçu sur les caméras de vidéosurveillance de la ville à proximité de l’immeuble. Il est de nouveau revu sur les lieux à 2h24. À son bord se trouvaient trois jeunes hommes aux visages dissimulés qui sont parvenus à «rapidement à casser la porte d’entrée de l’immeuble et à y pénétrer. Ils en ressortaient très peu de temps après et prenaient la fuite», abonde le magistrat.

 

Encore deux enfants blessés au couteau par un marginal

Encore deux enfants blessés au couteau par un marginal

 

Nouvelle attaque au couteau en France. Deux fillettes de 6  et 11 ans ont été légèrement blessées jeudi lors d’une attaque au couteau menée à proximité de leur école à Souffelweyersheim (Bas-Rhin). L’assaillant a été placé en garde à vue après qu’il se soit rebellé lors de son interpellation, indique le parquet de Strasbourg.

Selon la gendarmerie, la fillette de 11 ans a été blessée au couteau devant l’école, l’autre a été poignardée dans un square à proximité, dans ce village en banlieue de Strasbourg. Présentant des «blessures superficielles», elles ont été hospitalisées en urgence pédiatrique. Les deux victimes sont sorties de l’hôpital en début de soirée, précise le parquet.

Ce dernier, né le 17 avril 1994 à Strasbourg, a été interpellé peu après 14h15 dans le square, selon la gendarmerie. Il n’est «pas connu des services», et ses motivations «ne semblent pas en lien avec une radicalisation». Une enquête judiciaire a été ouverte pour «tentatives d’homicides volontaires sur mineures de 15 ans et rébellion».

«Il souffre de problèmes psychiatriques, avec déjà trois séjours effectués dans des structures adaptées, et était suivi», selon une source policière. «Il est en rupture de traitement depuis novembre 2023 et avait tenté de se suicider en 2022. Il avait disparu hier soir dans un état suicidaire».

Enfants : inégalités de langage et familles

Enfants : inégalités de langage et familles

Selon les livres qu’on leur lit et la manière dont on pratique l’humour en famille, les enfants apprennent plus ou moins bien à jouer avec les mots. Décryptage de ces inégalités de langage précoces. Le vocabulaire des jeunes enfants varie en fonction des caractéristiques économiques et culturelles de leurs familles. Dans la mesure où le langage est une ressource socialement valorisée par les institutions, à commencer par l’école et les administrations publiques, ces variations sociales dans la maitrise du langage constituent des inégalités. Comment expliquer leur reproduction ?

 

par 

Maîtresse de conférences en sociologie, Université Clermont Auvergne (UCA)

Une enquête sociologique collective sous la direction de Bernard Lahire, menée auprès d’enfants âgés de 5-6 ans issus de différents milieux sociaux et publiée dans l’ouvrage Enfances de classe. De l’inégalité parmi les enfants apporte des éléments de réponse.

L’acquisition du langage est un objet d’étude classique de la psychologie et de la linguistique, ces disciplines ayant contribué notamment à mettre en évidence des normes de développement dans ce domaine. Dans une perspective sociologique, elle est envisagée comme un processus se déroulant au cours de la prime enfance, essentiellement dans le contexte familial, mais les normes que l’on considère sont de nature culturelle.
L’objet de la recherche était d’étudier la socialisation des enfants (c’est-à-dire l’ensemble des processus par lesquels ils acquièrent des façons de faire, de penser et d’être qui sont situées socialement) afin de rendre compte de la construction précoce des inégalités dans différents domaines : le logement, la scolarité, le corps, les loisirs, etc.

Concernant le langage, l’étude des inégalités dans la petite enfance suppose non seulement d’évaluer la « qualité » linguistique des discours selon des critères comme la richesse du vocabulaire ou le degré de correction grammaticale et syntaxique mais aussi d’envisager le rapport au langage, c’est-à-dire la manière d’utiliser le langage.

Or deux rapports au langage inégalement légitimes s’opposent. Le premier consiste à traiter le langage en lui-même, comme un objet autonome qui peut être manipulé indépendamment du contexte d’énonciation. Ce rapport au langage qualifié de réflexif est fortement valorisé dans l’ensemble des institutions de la société et tout particulièrement dans le cadre scolaire. Le deuxième rapport au langage, qualifié de pragmatique, revient à utiliser le langage de manière pratique, pour faire des choses, dans des contextes spécifiques.

L’enquête montre qu’à travers tout un ensemble de pratiques familiales quotidiennes les enfants apprennent progressivement à considérer le langage plutôt d’une manière ou de l’autre, selon les groupes sociaux auxquels ils appartiennent. Cela les prépare inégalement à la vie sociale et plus particulièrement aux situations scolaires.

Parmi l’ensemble des pratiques étudiées dans l’enquête, penchons-nous plus particulièrement sur les choix de livres lus aux enfants d’une part et les usages de l’humour d’autre part.

Le fait de raconter des histoires aux enfants dès leur plus jeune âge est une pratique aujourd’hui très répandue dans la société française ; elle concerne aussi une large majorité des enfants enquêtés. Cependant, les critères mobilisés par les parents pour choisir les livres à lire à leurs enfants varient considérablement en fonction de leurs ressources économiques, et encore plus de leurs niveaux de diplôme, et traduisent des rapports au langage socialement différenciés.

Du côté des parents les moins diplômés et dans les classes populaires, les livres sont souvent envisagés comme des supports à partir desquels les enfants peuvent apprendre des choses. Il peut s’agir de l’apprentissage du lire-écrire mais aussi d’apprentissages pratiques, renvoyant à des manières de se comporter dans la vie quotidienne (par exemple, la propreté).

Le rapport au langage transmis aux enfants à travers les pratiques de lecture est donc pragmatique dans la mesure où les histoires sont envisagées prioritairement dans leur dimension fonctionnelle et instrumentale. De même, dans certaines familles socialement proches, la lecture est aussi envisagée comme un moyen d’« apaiser » les enfants.

Parmi les parents plus diplômés, les critères sont différents et suivent deux logiques distinctes.

Pour ceux qui détiennent les diplômes les plus élevés et sont plus proches de la culture écrite, le langage utilisé et la qualité littéraire sont des critères centraux de choix. D’autres parents, également très diplômés mais plus proches des professions artistiques, valorisent quant à eux les images et le graphisme pour leur dimension esthétique.

D’autres parents encore, diplômés de filières scientifiques et techniques et plus dotés en capital économique, apprécient les histoires permettant de « répondre à des questions » ou faire des découvertes, notamment dans le domaine des sciences. Pour eux, l’écrit est alors envisagé comme une médiation vers des savoirs, notamment scolaires.

Dans l’ensemble de ces familles, la lecture d’histoires est une pratique régulière par laquelle les enfants sont initiés, de plusieurs manières, à adopter une posture réflexive envers les ouvrages qui leur sont proposés.

Les formes d’humour pratiquées dans le cadre familial sont également des éléments contribuant à façonner chez les enfants des rapports au langage d’inégale valeur sociale. Dans l’ensemble des familles enquêtées, les farces et le comique de situation sont des pratiques répandues et appréciées par les enfants.

Dans tous les milieux sociaux, les plus jeunes aiment se cacher ou cacher des objets, faire peur à leurs parents, etc. Ce type d’humour prédomine dans les classes populaires : le comique gestuel et les imitations sont fréquents, tout comme les devinettes consistant à faire deviner un objet caché, par exemple. Ce type d’interactions suscite des échanges verbaux mais pas de jeu abstrait et ne prend sens que dans le contexte précis de la situation d’énonciation.

Se cacher, faire des grimaces ou faire peur sont des formes d’humour que les enfants apprécient tout particulièrement.
Ces types d’humour existent également dans les classes moyennes et supérieures mais ce qui distingue ce dernier type de famille des autres, c’est principalement la diversité, l’intensité et la complexité des jeux de mots, histoires drôles, charades et devinettes que les enfants entendent et pratiquent parfois eux-mêmes. Dans les familles où les parents sont les plus diplômés, et souvent proches du monde éducatif, on observe un cumul de ces différentes formes d’humour qui sont, par ailleurs, articulées avec des supports écrits.

Dans ces mêmes familles, et à la différence des autres, sont utilisés de manière récurrente des procédés ironiques, le second degré et des propos parfois invraisemblables, qui attirent l’attention des enfants sur les propriétés et les pouvoirs du langage. Dans les familles où les parents sont les moins diplômés, ce type de jeux de langage est moins fréquent et les enfants sont souvent jugés trop jeunes pour les comprendre.

Outre le type d’humour pratiqué et son articulation avec le langage, un élément supplémentaire contribue à forger des rapports au langage socialement différenciés. Une minorité de parents et grands-parents de l’enquête, parmi les plus diplômés, expliquent et discutent les jeux de mots ou les procédés comme l’ironie, fournissant ainsi aux enfants un retour pédagogique et les initiant explicitement à une posture réflexive à l’égard du langage.

Ces pratiques permettent de transmettre aux enfants, de manière relativement informelle et quotidienne, des éléments de vocabulaire, la connaissance des registres de langage, ainsi qu’un souci d’explicitation constitutif d’un rapport réflexif au langage.

Les enfants de notre enquête grandissent donc dans des contextes qui les familiarisent plutôt à un rapport réflexif au langage, proche de celui présent à l’école, ou au contraire les en éloignent en privilégiant un rapport pragmatique. Le cumul et la répétition de pratiques quotidiennes, comme la lecture de livres ou l’humour, construisent ainsi les inégalités face au langage.

École : ministres et enfants de ministre choisissent le privé

École : ministres et enfants de ministre choisissent le privé


À peine nommée la nouvelle ministre de l’éducation nationale est prise elle aussi la main dans le sac des contradictions concernant l’éducation de ses enfants. Comme la plupart des ministres aujourd’hui et hier, elle a en effet convenu qu’elle avait choisi des établissements catholiques privés en raison des défaillances de l’enseignement public. Une manière aussi de critiquer ce qui a été fait par le gouvernement depuis 2017.

Cette information ne constitue pas un scoop on sait d’abord que les ministres eux-mêmes ont souvent évité l’enseignement public ( c’est le cas pour le Premier ministre en particulier mais aussi pour Darmanin, Pour Le Maire ou pour Macron lui-même) considérant les graves défaillances du système d’enseignement public. Des défaillances d’ailleurs confirmées par la dégringolade de la France dans les classements internationaux.

École : les enfants des ministres dans le privé

École : les enfants des ministres dans le privé

À peine nommée la nouvelle ministre de l’éducation nationale est prise elle aussi la main dans le sac des contradictions concernant l’éducation de ses enfants. Comme la plupart des ministres aujourd’hui et hier, elle a en effet convenu qu’elle avait choisi des établissements catholiques privés en raison des défaillances de l’enseignement public. Une manière aussi de critiquer ce qui a été fait par le gouvernement depuis 2017.

Cette information ne constitue pas un scoop on sait d’abord que les ministres eux-mêmes ont souvent évité l’enseignement public ( c’est le cas pour le Premier ministre en particulier) considérant les graves défaillances du système d’enseignement public. Des défaillances d’ailleurs confirmées par la dégringolade de la France dans les classements internationaux.

Société-Les enfants reflets de l’incivisme des adultes

Société-Les enfants reflets de l’incivisme des adultes


A l’heure du « réarmement civique » voulu par le président Emmanuel Macron, Thibaut Poirot, professeur d’histoire-géographie en lycée, pointe, dans une tribune au « Monde », les limites de l’action de l’école dans une société où « le civisme est maltraité partout, des plateaux de télévision aux bancs de l’Assemblée nationale ».

Quand le président de la République a lu Ferdinand Buisson pour inspirer son « réarmement civique », a-t-il parcouru les pages consacrées à l’instruction morale et civique dans le Nouveau dictionnaire de pédagogie dudit pédagogue ? Ferdinand Buisson y compile les instructions réglementaires de cet enseignement, au moment où s’invente l’école laïque : un enseignement qui prend racine dans les croyances et la morale des familles, voire – impensable pour notre temps – s’appuie sur le travail du curé. Un enseignement qui est celui de son siècle (le XIXe siècle, rappelons-le), révolutionnaire et en même temps très prudent.

Ce qu’on pourrait retenir de la lecture de ces circulaires, dans un style un peu plus vivant que les nôtres d’aujourd’hui, c’est l’appel à un enseignement fondé sur l’exemple et l’exemplarité. « Il ne suffît pas de donner à l’élève des notions correctes et de le munir de sages maximes. » Ou encore : « Un cours de morale régulier, mais froid, banal et sec, n’enseigne pas la morale, parce qu’il ne la fait pas aimer » (circulaires de 1882 et 1887). Deux choses manquent en effet à l’équation dans un « réarmement civique » qui agite la matrice du passé : la force de nos exemples et l’idée d’une morale universelle défendue par toute la société.

Avec ces éléments manquants, les professeurs – le plus souvent d’histoire-géographie – doivent donc répondre à ce hiatus entre le discours des principes et l’exemple même. Faites un cours sur la démocratie ? « Oui, mais le 49-3 ! » Faites un cours sur la représentation ? « Oui, mais tel député a fait ça. » Faites un cours sur la citoyenneté et l’environnement ? « Oui mais on continue à polluer. » Faites un cours sur l’indépendance de la justice ? « Oui mais untel a dit que les juges, etc. » Faites un cours sur l’information ? « Telle chaîne, ils ont monté ça. »

Que cela soit dans des établissements favorisés ou défavorisés, ces discours d’adolescents peuvent aller d’une méfiance exacerbée à l’égard de l’Etat à l’endossement de discours radicaux contre l’Etat de droit. Nos élèves écoutent, entendent, lisent aussi tout ce qui circule. Le civisme est maltraité partout, des plateaux de télévision aux bancs de l’Assemblée nationale, parce que les adultes ont oublié qu’ils agissaient sous le regard des mineurs. C’est aussi simple que cela.

Société-Les enfants reflets de l’incivisme des adultes

Société-Les enfants reflets de l’incivisme des adultes


A l’heure du « réarmement civique » voulu par le président Emmanuel Macron, Thibaut Poirot, professeur d’histoire-géographie en lycée, pointe, dans une tribune au « Monde », les limites de l’action de l’école dans une société où « le civisme est maltraité partout, des plateaux de télévision aux bancs de l’Assemblée nationale ».

Quand le président de la République a lu Ferdinand Buisson pour inspirer son « réarmement civique », a-t-il parcouru les pages consacrées à l’instruction morale et civique dans le Nouveau dictionnaire de pédagogie dudit pédagogue ? Ferdinand Buisson y compile les instructions réglementaires de cet enseignement, au moment où s’invente l’école laïque : un enseignement qui prend racine dans les croyances et la morale des familles, voire – impensable pour notre temps – s’appuie sur le travail du curé. Un enseignement qui est celui de son siècle (le XIXe siècle, rappelons-le), révolutionnaire et en même temps très prudent.

Ce qu’on pourrait retenir de la lecture de ces circulaires, dans un style un peu plus vivant que les nôtres d’aujourd’hui, c’est l’appel à un enseignement fondé sur l’exemple et l’exemplarité. « Il ne suffît pas de donner à l’élève des notions correctes et de le munir de sages maximes. » Ou encore : « Un cours de morale régulier, mais froid, banal et sec, n’enseigne pas la morale, parce qu’il ne la fait pas aimer » (circulaires de 1882 et 1887). Deux choses manquent en effet à l’équation dans un « réarmement civique » qui agite la matrice du passé : la force de nos exemples et l’idée d’une morale universelle défendue par toute la société.

Avec ces éléments manquants, les professeurs – le plus souvent d’histoire-géographie – doivent donc répondre à ce hiatus entre le discours des principes et l’exemple même. Faites un cours sur la démocratie ? « Oui, mais le 49-3 ! » Faites un cours sur la représentation ? « Oui, mais tel député a fait ça. » Faites un cours sur la citoyenneté et l’environnement ? « Oui mais on continue à polluer. » Faites un cours sur l’indépendance de la justice ? « Oui mais untel a dit que les juges, etc. » Faites un cours sur l’information ? « Telle chaîne, ils ont monté ça. »

Que cela soit dans des établissements favorisés ou défavorisés, ces discours d’adolescents peuvent aller d’une méfiance exacerbée à l’égard de l’Etat à l’endossement de discours radicaux contre l’Etat de droit. Nos élèves écoutent, entendent, lisent aussi tout ce qui circule. Le civisme est maltraité partout, des plateaux de télévision aux bancs de l’Assemblée nationale, parce que les adultes ont oublié qu’ils agissaient sous le regard des mineurs. C’est aussi simple que cela.

Les enfants reflets de l’incivisme des adultes

Les enfants reflets de l’incivisme des adultes


A l’heure du « réarmement civique » voulu par le président Emmanuel Macron, Thibaut Poirot, professeur d’histoire-géographie en lycée, pointe, dans une tribune au « Monde », les limites de l’action de l’école dans une société où « le civisme est maltraité partout, des plateaux de télévision aux bancs de l’Assemblée nationale ».

Quand le président de la République a lu Ferdinand Buisson pour inspirer son « réarmement civique », a-t-il parcouru les pages consacrées à l’instruction morale et civique dans le Nouveau dictionnaire de pédagogie dudit pédagogue ? Ferdinand Buisson y compile les instructions réglementaires de cet enseignement, au moment où s’invente l’école laïque : un enseignement qui prend racine dans les croyances et la morale des familles, voire – impensable pour notre temps – s’appuie sur le travail du curé. Un enseignement qui est celui de son siècle (le XIXe siècle, rappelons-le), révolutionnaire et en même temps très prudent.

Ce qu’on pourrait retenir de la lecture de ces circulaires, dans un style un peu plus vivant que les nôtres d’aujourd’hui, c’est l’appel à un enseignement fondé sur l’exemple et l’exemplarité. « Il ne suffît pas de donner à l’élève des notions correctes et de le munir de sages maximes. » Ou encore : « Un cours de morale régulier, mais froid, banal et sec, n’enseigne pas la morale, parce qu’il ne la fait pas aimer » (circulaires de 1882 et 1887). Deux choses manquent en effet à l’équation dans un « réarmement civique » qui agite la matrice du passé : la force de nos exemples et l’idée d’une morale universelle défendue par toute la société.

Avec ces éléments manquants, les professeurs – le plus souvent d’histoire-géographie – doivent donc répondre à ce hiatus entre le discours des principes et l’exemple même. Faites un cours sur la démocratie ? « Oui, mais le 49-3 ! » Faites un cours sur la représentation ? « Oui, mais tel député a fait ça. » Faites un cours sur la citoyenneté et l’environnement ? « Oui mais on continue à polluer. » Faites un cours sur l’indépendance de la justice ? « Oui mais untel a dit que les juges, etc. » Faites un cours sur l’information ? « Telle chaîne, ils ont monté ça. »

Que cela soit dans des établissements favorisés ou défavorisés, ces discours d’adolescents peuvent aller d’une méfiance exacerbée à l’égard de l’Etat à l’endossement de discours radicaux contre l’Etat de droit. Nos élèves écoutent, entendent, lisent aussi tout ce qui circule. Le civisme est maltraité partout, des plateaux de télévision aux bancs de l’Assemblée nationale, parce que les adultes ont oublié qu’ils agissaient sous le regard des mineurs. C’est aussi simple que cela.

Enfants footballeurs: Ces parents qui deviennent fous

Enfants footballeurs: Ces parents qui deviennent fous

Depuis plusieurs jours, le monde du football amateur est secoué comme à l’école par une accumulation de comportements violents envers des éducateurs, de la part de parents. Yacine Hamened, ancien éducateur dans des clubs amateurs, et auteur du livre Les hors-jeu du football français (éditions Talent Sport), revient sur ce phénomène préoccupant et pointe plusieurs responsables sur Franceinfo.

sport : Plusieurs actes de violences envers des éducateurs, allant jusqu’à des menaces avec un couteau, ont récemment été rapportés. Est-ce un phénomène nouveau ?

Yacine Hamened : Le phénomène n’est pas nouveau. Mais j’ai l’impression que la concentration sur une courte période de tous ces événements violents est nouvelle. Ça prend des proportions en termes d’actes violents avec armes ou coups, qui deviennent extrêmement préoccupantes. Avant, ce type d’actes se déroulaient plus largement dans les gros clubs. Maintenant c’est partout, même dans des clubs plus familiaux.

On parle beaucoup du « projet Mbappé », qui consiste à faire de son enfant la prochaine pépite du football français. Est-il un catalyseur de ces violences ?

Évidemment que ce fameux « projet Mbappé » est un accélérateur de ces violences parce qu’on entend parler de chiffres faramineux sur les salaires. Mais je pense que ce n’est qu’une des raisons qui expliquent tout ça.

On stigmatise les parents – à raison – parce que personne ne mérite d’être menacé avec un couteau. Mais ils ne sont pas les seuls responsables. S’ils se comportent comme ça, c’est qu’à un moment donné, on leur a permis de le faire.

A qui faites-vous référence ?

Les éducateurs sont aussi dans cette recherche du futur Kylian Mbappé. Ils ont l’objectif d’être le conseiller de ce nouveau joueur. Il faut savoir qu’ils sont payés plus ou moins 200 euros par mois. Tant qu’ils ne gagneront pas leur vie, il y aura ce rapport avec les enfants et les parents de faiseur de roi ou d’agent.

Mais vous avez aussi les clubs et la fédération qui sont coupables de ce laxisme. Quand les parents se comportent mal, les clubs ne prennent pas forcément de sanctions. Pourquoi ? Un, ils perdent le joueur. Deux, ils perdent la licence. Trois, parfois c’est un enfant de la ville. Et quatre, de toute façon on sait qu’il retrouvera un club.

Aujourd’hui, pour attirer un bon joueur, les éducateurs et les clubs promettent beaucoup de choses : ça peut aller de la gratuité de la licence, aux équipements mais aussi – et c’est même surtout ça – des contacts avec des clubs pros. On promet qu’on va les envoyer faire des essais, qu’on a des entrées dans des clubs de formation…

Ne faut-il pas revoir le système sur le fond ? Comment ?

Un enfant de 11 ans peut changer deux ou trois fois de club dans l’année, c’est la responsabilité de la Fédération française de football (FFF). Quand un enfant signe en U9 ou U11 dans un club en septembre, il n’y a aucune raison – excepté pour des raisons familiales ou scolaires – qu’il aille dans un autre club en octobre ou novembre parce qu’il ne joue pas et qu’il fasse la même chose en janvier.

La FFF doit bloquer tout ça. C’est un peu artificiel au départ, mais je pense qu’on va créer un contexte qui permet d’avoir un peu plus de recul, retrouver du dialogue entre les parents et les éducateurs.

« Les clubs doivent aussi créer de la solidarité. Ils doivent refuser de prendre un joueur dont les parents ont été violents avec les éducateurs et qui quitte un club pour aller dans un autre. »

Je ne suis pas sûr que tout le monde ait envie de ces changements. Parce que le football français forme des joueurs, les exporte, est double champion du monde (1998, 2018)…

Pourquoi punir les enfants alors qu’ils sont les premières victimes du comportement de leurs parents ?

Malheureusement on ne peut pas interdire à un parent de venir sur un stade, c’est un lieu public. Il faudrait porter plainte, attendre un jugement, avoir des gens qui puissent contrôler les entrées, c’est trop compliqué. Le seul moyen de pression sur les parents c’est ça : s’il y a agression au mois de novembre, votre enfant ne jouera plus, et ce jusqu’en juin. Ça permettrait peut-être de ne pas aller aussi loin et de dialoguer plutôt que de tomber dans la violence.

Ce n’est pas la solution idéale, mais il faut prendre ses responsabilités. On ne peut pas laisser des parents menacer ou agresser des éducateurs. Et en plus, on donne le mauvais exemple à l’enfant. Au lieu de le laisser travailler et de lui dire : « Il faut que tu bosses plus », on lui montre que dès que c’est dur, la violence résout tout.

Des clubs ont pris la décision de suspendre les matchs ou de faire jouer les enfants à huis clos… Ce sont des solutions efficaces ?

C’est un début de solution parce que ça va ramener un peu de calme. Mais c’est une solution sur le court terme. On parlait de sanction envers les enfants, mais là on sanctionne aussi des parents qui se comportent bien. Tant qu’il n’y aura pas de drame, on a l’impression qu’on ne prend pas conscience de la situation. C’est à force de ne pas prendre de décision, et d’en prendre une quand il y a un drame, qu’elle est injuste. Si demain, un éducateur décède après des violences, de fortes décisions seront prises et ce seront de mauvaises décisions.

Le statut d’éducateur, celui qui apprend le sport mais qui a aussi une fonction éducative, est-il toujours aussi respecté ?

C’est une figure qui n’est plus aussi forte. Aujourd’hui, vous avez tellement d’émissions de football, de discussion autour du football, que beaucoup de parents pensent maîtriser tous les éléments. Et donc ils ont un avis sur l’éducateur. On peut facilement faire le parallèle avec les enseignants. Des professeurs sont agressés, on leur explique comment ils doivent noter les élèves… Tout est remis en cause : le statut du professeur, de l’éducateur… L’éducateur n’a plus cette figure de « grand frère » aussi. C’est désormais un rapport uniquement de métier et de performance, il n’y a plus d’échanges.

Otage du Hamas : des enfants maltraités

Otage du Hamas : des enfants maltraités

Contrairement aux images frelatées rendues publiques par le Hamas la détention de certains otages à atteint des sommets dans l’horreur. Ainsi le jeune Franco israélien Eitan Yahalomi de 12 ans a reçu des coups et surtout a été contraint de visionner le film du Hamas rendant compte de la tuerie du 7 octobre on voit des Israéliens jeunes, malade ou encore vieux massacrés en direct.

À la barbarie physique s’ajoute maintenant la barbarie psychologique.

«Je voulais espérer qu’Eitan soit bien traité. Apparemment non. Ce sont des monstres»
«Eitan a passé (vécu) des horreurs là-bas», a témoigné la tante sur BFMTV. «Arrivé à Gaza, des civils l’ont tapé», «il a été frappé à l’entrée de Gaza» alors que «c’est un enfant de 12 ans»,, sur la base d’échanges avec la maman de son neveu. «Le Hamas l’a obligé à regarder» des exactions commises et filmées le 7 octobre par ses combattants, a-t-elle affirmé. «Chaque fois qu’un enfant pleurait, ils le menaçaient avec une arme pour qu’il se taise», a poursuivi Mme Cohen.

Les Franco-israéliens, Erez et Sahar Kalderon, 12 et 16 ans, et Eitan Yahalomi, 12 ans, sont arrivés lundi soir en Israël dans le cadre de l’accord de trêve avec le mouvement islamiste palestinien.

Ils faisaient partie des quelque 240 personnes capturées en Israël lors des attaques du 7 octobre, dont 50 ont jusqu’ici été libérées. Quelque 150 Palestiniens écroués dans des prisons israéliennes ont de leur côté été libérés dans le cadre d’un accord de trêve entre Israël et le Hamas.

Intelligence artificielle et éducation des enfants ?

Intelligence artificielle et éducation des enfants ?

Alors que les enfants étudient l’histoire, apprennent à compter et à écrire, l’intelligence artificielle est également un canal privilégié pour accéder à ces compétences. Face à son potentiel et aux métiers qu’elle menace, l’IA sonne-t-elle le glas de ces enseignements ? s’interroge Thomas Kerjean; Thomas Kerjean est secrétaire général de la French Tech Aix-Marseille et Vice-Président d’Hexatrust, dans Les Echos.

« Les IA sont amenées à remplacer des pans entiers de compétences humaines, déjà mises à mal par des capacités cognitives réduites chez les enfants utilisant avec excès les outils numériques. »
« Les IA sont amenées à remplacer des pans entiers de compétences humaines, déjà mises à mal par des capacités cognitives réduites chez les enfants utilisant avec excès les outils numériques. »

Les innovations basées sur l’IA que sont GPT-4, Codex, Dall-E, LLaMA ou encore LaMDA ont déferlé dans notre quotidien il y a un peu moins d’un an. Qu’il s’agisse de compréhension textuelle, de traduction ou encore de génération d’histoires ou de codes, ces nouveaux assistants virtuels remettent en perspective certains métiers et certains apprentissages.

Se nourrissant continuellement grâce aux interactions qu’elles entretiennent avec les Hommes, elles deviennent sans cesse plus performantes pour attirer l’attention. Quand ce n’est pas pour façonner l’opinion. À partir de nos informations personnelles disponibles en ligne, les IA sont capables de personnaliser le contenu que nous consommons afin de retenir notre attention le plus longtemps possible.

Ces outils digitaux, bien que particulièrement utiles, pourraient-ils diminuer nos capacités intellectuelles et interpersonnelles ? 96 % des enfants de 3 à 15 ans possèdent ou utilisent au moins un équipement numérique. Ils les pratiquent près de 1 h 20 par jour en semaine et plus de 2 heures par jour le week-end. Cette surconnectivité , amplifiée par les algorithmes puissants d’applications comme TikTok et Instagram, est en partie responsable de l’érosion de notre temps de concentration qui n’était déjà que de 8 secondes en 2013. Au regard d’un tel chiffre, nos efforts en matière d’éducation ne sont-ils pas vains ?

Les IA sont amenées à remplacer des pans entiers de compétences humaines, déjà mises à mal par des capacités cognitives réduites chez les enfants utilisant avec excès les outils numériques. Leurs capacités d’attention, de mémoire, et leurs compétences d’apprentissage, en pleine mutation, résisteront-elles à cette nouvelle offensive technologique ?

Si l’évolution de ces technologies se fait à un rythme sans précédent, il est évident que leur adoption ne se fera pas du jour au lendemain, d’autant qu’elle devra être régulée. Il est néanmoins important d’intégrer dès aujourd’hui des programmes éducatifs visant à développer la pensée critique et les capacités à discerner les informations générées par les IA.

Une étude menée en 2022 par les universités d’Oxford, de Brown et de la Royal Society indiquait que 78 % des interrogés ne sauraient distinguer une vidéo authentique d’un deepfake (fausse vidéo générée par de l’IA). Il convient d’éduquer rapidement les enfants sur les bonnes pratiques en ligne et sur leur capacité à prendre du recul et à remettre en question les informations qu’ils peuvent consulter sur la toile.

Une enquête de l’Unesco datant de mai dernier, menée auprès d’établissements scolaires et universités, révélait que moins de 10 % d’entre eux avaient mis en place un système d’encadrement à l’égard de l’IA générative. Pourtant, une éducation sur la pleine compréhension de son usage, son impact ou encore les risques qui y sont liés est nécessaire, dans un monde où elle est amenée à prendre une place croissante dans nos vies.

L’inflation responsable de l’augmentation des enfants dormant dans la rue

L’inflation responsable de l’augmentation des enfants dans la rue

D’une façon générale, la crise favorise l’accroissement du nombre de sans-abri. En France.Parmi 4,1 millions de personnes mal logées, 300 000 d’entre elles, toutes classes d’âges confondues, n’ont pas de domicile fixe, selon les estimations de la fondation. « Si l’on s’intéresse à toutes les personnes sans domicile au sens de l’Insee, c’est-à-dire à la rue ou en hébergement, leur nombre dépasse les 300 000, deux fois plus qu’en 2012 et trois fois plus qu’en 2001, nous répond Manuel Domergue, directeur des études au sein de la Fondation Abbé Pierre. Concernant plus particulièrement les enfants et selon le dernier baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité qui évoque une hausse de 42% en un peu plus d’un mois. Un chiffre largement sous-estimé, selon les associations.

« Été comme hiver, la rue n’est pas un lieu pour les enfants », rappellent l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) dans leur dernier baromètre « Enfants à la rue », publié le 17 octobre dernier. Face à ces chiffres inquiétants, les associations alertent sur la hausse considérable du nombre d’enfants qui dorment à la rue en France et réclament « une hausse du nombre de places d’hébergement » d’urgence.

Bien qu’elles saluent le maintien de 203.000 places en 2024, elles estiment qu’au moins 10.000 places supplémentaires seraient nécessaires pour accueillir dignement les familles de plus en plus touchées par la précarité et l’inflation.

Dans la nuit du 2 au 3 août 2023, les associations soulignent que pas moins de 2.822 enfants ont passé la nuit dans la rue à l’échelle nationale, faute d’avoir trouvé une solution d’hébergement après un appel au 115. Parmi eux, 686 étaient âgés de moins de trois ans. Un chiffre en hausse de 20% par rapport à la même période l’année dernière.

Cette hausse du nombre d’enfants à la rue s’élève même à 42% par rapport au précédent baromètre réalisé dans la nuit du 21 au 22 août dernier, qui faisait état de 1990 enfants à la rue – dont 480 âgés de moins de trois ans.

En effet, ce baromètre publié pour la 5e année consécutive ne prend pas en compte les mineurs non accompagnés ni les familles vivant en squat ou dans des bidonvilles.

L’état psychologique des enfants se dégrade

L’état psychologique des enfants se dégrade

Pour la psychologue et essayiste Rebecca Shankland , L’état de bien-être des enfants se dégrade sous l’effet des différents stress. (Interview de France Info)

Votre conférence porte sur le bonheur des enfants. Enjeux climatiques, guerres, on a le sentiment que les enfants et les adolescents d’aujourd’hui sont plus stressés qu’avant. Partagez-vous ce ressenti ?

Tout à fait, c’est ce qu’on a observé à travers une grande enquête qui a été menée sur la France qui s’appelle Enabee, qui montre que l’état de bien-être des jeunes aujourd’hui se dégrade avec des niveaux élevés d’éco anxiété et des symptômes de stress, d’anxiété, de dépression qui apparaissent beaucoup plus tôt qu’avant. Donc c’est la raison pour laquelle on s’intéresse aux facteurs qui vont permettre de développer une meilleure santé mentale.

Vous développez avec d’autres ce qu’on appelle la psychologie positive et l’éducation positive, ce qui devrait permettre de régler ce problème d’anxiété, de quoi s’agit-il ?

La psychologie positive est un champ de recherche qui étudie les déterminants du bien-être, ce qui permet aux personnes d’aller mieux et de développer un certain nombre de facteurs protecteurs qui font que lorsqu’on rencontre des difficultés au cours de la vie, on ne va pas sombrer dans la dépression, mais on est capable de rebondir, de surmonter les obstacles. Ce qu’on appelle l’éducation positive, ce sont ces recherches, mais appliquée à l’éducation. On va étudier en fait des interventions qui vont avoir des effets à la fois sur le bien-être et l’épanouissement de l’enfant, mais aussi sur la qualité des apprentissages. Donc on est vraiment toujours sur ces deux versants pour favoriser le meilleur développement de l’enfant.

Sans être pédopsychiatre, vous avez entendu ces enfants. Que vous ont-ils dit ? Qu’est ce qui pourrait les rendre plus heureux ?

C’est une question très intéressante et difficile aussi. Ce qui permet vraiment aux enfants d’être épanouis, de se développer, d’être plus heureux, c’est la qualité de la relation qu’ils vont avoir avec leurs parents et c’est la raison pour laquelle aujourd’hui, on s’intéresse vraiment à comment accompagner au mieux les parents pour éviter l’épuisement parental, de même que le burn out des professionnels de l’éducation. Parce que c’est cette disponibilité mentale qu’ils vont pouvoir offrir aux enfants qui va favoriser une relation de confiance et donc un meilleur développement.

En Corse, le taux de natalité est à peu près celui de l’Italie ou de l’Espagne : 1,2. Ce chiffre conduit à s’interroger sur la question de l’enfant roi. L’écoute et la compréhension que vous prônez pourraient-elles devenir un danger ?

Il y a plusieurs fausses représentations autour du terme éducation positive. On pense que l’éducation positive, ce serait une éducation où l’enfant serait toujours joyeux, toujours content. Et donc il faudrait éviter à tout prix de le frustrer, il faudrait balayer tout devant lui pour qu’il n’y ait pas d’obstacle, alors qu’en réalité, ce qu’on appelle éducation positive, c’est une éducation qui va à la fois permettre l’épanouissement, donc ça nécessite un certain nombre de compétences pour faire face aux réalités, surmonter les obstacles, et à la fois contribuer aux meilleurs apprentissages.

Donc c’est une éducation qui est exigeante, qui nécessite un cadre, des limites, des objectifs qui vont être adaptés à l’âge. On travaille beaucoup là-dessus dans le champ de l’éducation : aider les parents et les professionnels à identifier ce qui est possible en fonction de l’état de l’enfant, en fonction de son âge, donc vraiment des demandes ajustées. Mais il y a des demandes, des exigences, et c’est ça qui va contribuer aussi à son meilleur développement.

Une autre fausse représentation, c’est de croire qu’il devrait être toujours heureux alors que, en réalité, quand on traverse des moments difficiles, quand on fait face à des épreuves, on travaille aussi beaucoup sur comment aider l’enfant à accueillir ses émotions difficiles, à traverser ces épreuves et développer des compétences qui vont l’aider tout au long de la vie, qu’on appelle les compétences psychosociales. Donc la capacité à réguler les émotions, la capacité à développer des relations constructives, mais qui implique des moments où on va moins bien. Et plus on va développer cette capacité à accueillir ces moments difficiles et ses émotions difficiles, plus ça prédit une meilleure santé mentale. On doit être très attentif à cette tendance qu’on pourrait observer où on va trop protéger l’enfant et essayer d’éviter tout problème, alors qu’en réalité on doit plutôt l’aider à traverser ces difficultés.

Que pourraient faire les gouvernements d’Europe pour aider la santé mentale des enfants, des adolescents, et pourquoi pas celle des parents, des professeurs ?

Au niveau de l’Éducation nationale, il y a eu beaucoup d’avancées dans ce champ et notamment suite à la crise du COVID-19 où il y a eu une prise de conscience du caractère essentiel de s’occuper à la fois du bien-être des élèves pour qu’ils puissent mieux apprendre, mais aussi du bien-être des professionnels pour qu’ils puissent offrir ce cadre favorable aux apprentissages de l’enfant.

Il y a un certain nombre de formations qui sont proposées au niveau national, au niveau de chaque académie pour décliner le développement de ces compétences psychosociales avec un référentiel qui est accessible sur le site de Santé Publique France pour orienter les professionnels et les parents dans ce champ.

Au niveau européen, il y a eu un appel au gouvernement pour soutenir les parents. Cela ne veut pas dire qu’on leur donne des recettes pour leur dire comment faire, mais plutôt qu’on va se préoccuper de cette condition de parents ou de professionnels de l’éducation qui est extrêmement exigeante et qui nécessite beaucoup de ressources, de disponibilité mentale. Si on est en état d’épuisement, si on est sous pression en permanence, on peut moins bien assurer ces fonctions-là. Donc on a besoin de lieux de répit, de soutien des professionnels pour pouvoir respirer. Aujourd’hui, on est dans une société où les parents sont beaucoup plus isolés. 50% des parents se disent seuls face à cette tâche éducative. Donc il y a besoin de beaucoup plus de réseaux de soutien pour pouvoir permettre aux parents d’assurer ces missions.

Guerre en Ukraine: 16 000 enfants enlevés par Poutine

Guerre en Ukraine: 16 000 enfants enlevés par Poutine


Poutine accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Ukraine notamment l’enlèvement de 16 000 enfants arrachés à leurs familles et à leur pays et qui sont en cours d’être russifiés pour combler le vide démographique russe.

L’hebdomadaire britannique rappelle que le pays a perdu, en trois ans, deux millions de personnes de plus que ne le prévoyaient les démographes, à cause de la pandémie de coronavirus, de la guerre en Ukraine et de l’exode d’une partie de la population.

« L’espérance de vie des Russes âgés de 15 ans a diminué de cinq ans et atteint désormais le même niveau qu’en Haïti. Le nombre de Russes nés en avril 2022 ne dépassait pas celui de ceux nés lors de l’occupation nazie. En outre, alors que de nombreux hommes en âge de combattre sont morts ou exilés, les femmes sont dix millions de plus que les hommes », énumérait The Economist.

Entre 1994 et 2021, la population russe est passée de 149 millions à 143 millions d’habitants. De 2020 à 2023, entre 1,2 et 1,6 million de Russes sont décédés des suites de la pandémie de Covid-19.

Selon les Nations unies, si la Russie poursuit cette tendance démographique, sa population tombera à 120 millions de personnes d’ici à 2050. D’après les prévisions les plus pessimistes de l’ONU, il pourrait ne rester que 83,7 millions d’habitants à la fin du siècle.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a accusé mercredi la Russie de commettre des «crimes contre l’humanité au quotidien» dans sa guerre en Ukraine. «La Russie commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en Ukraine presque au quotidien», a-t-il affirmé devant le Conseil de sécurité de l’ONU, peu après l’intervention du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky présent à l’ONU a dénoncé «l’agression criminelle» de la Russie en Ukraine, et fustigé son droit de veto en s’adressant pour la première fois en personne mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU.

Parmi les crimes reprocher à Poutine il y a notamment ces odieux enlèvements concernant environ 16 000 enfants littéralement arrachés à leur pays et à leurs familles et qui sont en cours de « russification » à la mode Poutine.

Un véritable scandale humanitaire trop peu abordé dans le cadre du conflit avec l’Ukraine.

Ukraine: 16 000 enfants enlevés par Poutine

Ukraine: 16 000 enfants enlevés par Poutine


Poutine accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Ukraine notamment l’enlèvement de 16 000 enfants arrachés à leurs familles et à leur pays et qui sont en cours d’être russifiés pour combler le vide démographique russe.

L’hebdomadaire britannique rappelle que le pays a perdu, en trois ans, deux millions de personnes de plus que ne le prévoyaient les démographes, à cause de la pandémie de coronavirus, de la guerre en Ukraine et de l’exode d’une partie de la population.

« L’espérance de vie des Russes âgés de 15 ans a diminué de cinq ans et atteint désormais le même niveau qu’en Haïti. Le nombre de Russes nés en avril 2022 ne dépassait pas celui de ceux nés lors de l’occupation nazie. En outre, alors que de nombreux hommes en âge de combattre sont morts ou exilés, les femmes sont dix millions de plus que les hommes », énumérait The Economist.

Entre 1994 et 2021, la population russe est passée de 149 millions à 143 millions d’habitants. De 2020 à 2023, entre 1,2 et 1,6 million de Russes sont décédés des suites de la pandémie de Covid-19.

Selon les Nations unies, si la Russie poursuit cette tendance démographique, sa population tombera à 120 millions de personnes d’ici à 2050. D’après les prévisions les plus pessimistes de l’ONU, il pourrait ne rester que 83,7 millions d’habitants à la fin du siècle.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a accusé mercredi la Russie de commettre des «crimes contre l’humanité au quotidien» dans sa guerre en Ukraine. «La Russie commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en Ukraine presque au quotidien», a-t-il affirmé devant le Conseil de sécurité de l’ONU, peu après l’intervention du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky présent à l’ONU a dénoncé «l’agression criminelle» de la Russie en Ukraine, et fustigé son droit de veto en s’adressant pour la première fois en personne mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU.

Parmi les crimes reprocher à Poutine il y a notamment ces odieux enlèvements concernant environ 16 000 enfants littéralement arrachés à leur pays et à leurs familles et qui sont en cours de « russification » à la mode Poutine.

Un véritable scandale humanitaire trop peu abordé dans le cadre du conflit avec l’Ukraine.

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