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Transition énergétique: Retardée par manque de moyens

Transition énergétique: Retardée par manque de moyens (Jean-Laurent Bonnafé, BNP Paribas)

Jean-Laurent Bonnafé, 62 ans, directeur général de BNP Paribas, regrette que faute de financement suffisant , la transition énergétique prenne du retard en Europe. Dans la Tribune
(extrait)

Une interview intéressante du patron de la BNP mais qui reste assez floue sur l’ampleur et la nature des moyens financiers NDLR

Où en êtes-vous dans la transition énergétique ?

Nous accélérons fortement, en mobilisant tous nos moyens pour accompagner des projets permettant de substituer les énergies bas carbone aux énergies fossiles. Le groupe est ainsi devenu le numéro un mondial des green bonds, les émissions obligataires vertes, alors qu’il n’est plus que 26e mondial pour les émissions obligataires du secteur pétrolier et gazier. En 2022, 60 % de notre portefeuille de crédits à la production d’énergie finançaient déjà la production d’énergies bas carbone. Nous visons 80 % d’ici à 2030. Mais nous devrions y parvenir plus tôt, dans le courant de l’année 2026, en réduisant entre autres nos financements à l’exploration-production pétrolière de 80 %. Nous déployons cette stratégie de transition dans tous les secteurs, en sélectionnant des projets et des entreprises dont les trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre diminuent dans la durée.

Et pour les particuliers ?

Les objectifs sont identiques, tant pour les ménages que pour les TPE. Nous finançons l’achat de voitures électriques et hybrides, tout comme la rénovation des logements. Nous souhaitons pouvoir offrir de la mobilité par différents moyens, avec un ensemble de services destinés à évoluer dans le temps, en fonction des progrès technologiques. Là encore, la transition coûte cher. Une étude récente démontre que financer l’achat d’un véhicule électrique et la rénovation énergétique d’un logement représente quatre ans de capacité d’épargne pour un foyer moyen. Des accompagnements publics restent donc essentiels. Il s’agit d’un sujet collectif : la rénovation énergétique demeure hors de portée pour un certain nombre de ménages.

En 2022, 60 % de nos crédits à la production d’énergie finançaient la production d’énergies bas carbone. Nous visons 80 % d’ici à 2030.

Face à la puissance du plan américain, l’Europe a-t-elle mis en place un cadre adapté au financement de la transition énergétique ?

Les États-Unis sont un marché intégré, doté d’une politique fiscale unique et efficace, à la différence de l’Union européenne. Un tel plan ne peut se concevoir de ce côté-ci de l’Atlantique. En matière de financement de la transition énergétique, la réponse européenne reste à construire, pour l’essentiel. Il faudra en particulier s’appuyer sur les initiatives des différents pays, sans en entraver la bonne marche du fait d’un cadre européen parfois trop rigide.

Regrettez-vous l’absence d’un marché européen des capitaux ?

Bien sûr. Dans ce domaine, l’Europe est au point mort. Rien n’avance depuis vingt ans. On a peur de voir grand, alors que nous nous mesurons à des géants. Le risque est réel que des investissements se réalisent ailleurs, là où ces marchés sont plus puissants. Les marchés de capitaux sont un levier essentiel pour accompagner et financer la transition énergétique dans son ensemble, comme l’économie plus généralement.

Transition énergétique: hymne aux énergies renouvelables !

Transition énergétique: hymne aux énergies renouvelables !

Sous couvert d’énergie propre certains responsables européens militent en fait uniquement pour le développement des éoliennes et du solaire. Deux types d’énergie bien sûr utiles mais qui ont surtout l’inconvénient d’être intermittente et donc d’être suppléés par des centrales classiques y compris nucléaires. Notons par ailleurs que le concept d’énergie propre est discutable car toutes énergie nécessite dans sa phase de construction voire de fonctionnement des externalités négatives. M. Nicolas Schmit Commissaire européen à l’emploi et Mme Kadri Simson, commissaire à l’énergie, soutiennent cependant les seuls éoliennes et solaires.

Notons que cet hymne aux énergies inoubliables et peut-être aussi destinées à racheter l’image de la commissaire à l’énergie; Kadri Simson ayant été ministre au sein d’un gouvernement jugé peu soucieux des problématiques environnementales. Alors chargée de la politique énergétique, elle mise principalement sur le pétrole de schiste et le charbon. Si cette stratégie permet à l’Estonie d’atteindre l’indépendance énergétique, elle fait du pays le deuxième émetteur de dioxyde de carbone par habitant dans l’Union européenne. Le réseau international Les Amis de la Terre a ainsi jugé son discours au Parlement européen « incroyablement faible de la part de la candidate qui est censée conduire la transition énergétique en Europe pour éviter la crise climatique »

La Tribune

L’année dernière, au coude-à-coude avec la Chine et devant les États-Unis, l’UE s’est hissée en tête du classement international en matière de déploiement des énergies renouvelables. Les énergies éolienne et solaire ont généré 22% de l’électricité à l’échelle de l’UE, dépassant pour la première fois le gaz naturel.

Cette position de premier plan dans le domaine des énergies renouvelables ne trouve toutefois pas son pendant dans la production de technologies énergétiques à zéro émission nette. La question de savoir comment doter l’UE d’une base industrielle solide dans ce secteur en pleine croissance et assurer son autonomie stratégique sans créer de nouvelles dépendances est une priorité absolue.

Dans ce débat, un facteur est souvent négligé, à savoir l’importance du capital humain. Le rapport de 2023 sur la compétitivité des énergies propres, qui vient d’être publié par la Commission européenne, nous le rappelle avec force.

L’UE devra créer 3,5 millions de nouveaux emplois de qualité dans le secteur des énergies renouvelables si elle veut atteindre ses objectifs. Cela signifie qu’il lui faudra plus que doubler sa main-d’œuvre actuelle !

Le secteur des énergies renouvelables au sein de l’UE a occupé 1,5 million de personnes en 2021. Le taux de croissance ainsi enregistré, 12% par rapport à 2020, est supérieur à celui enregistré par l’économie globale. Le taux de vacance d’emploi dans le domaine de la production d’énergie propre a cependant doublé entre 2019 et 2023, entraînant dans son sillage une importante pénurie de compétences.

L’énergie et l’industrie manufacturière comptent parmi les secteurs où les besoins en formation sont les plus importants en matière de compétences techniques et spécifiques. Une mise à niveau professionnelle s’avère en effet nécessaire pour plus de la moitié de leurs travailleurs. Il faut agir pour inverser cette tendance.

L’année européenne des compétences a été lancée par l’UE en mai 2023. Cette initiative vise, pendant une année, à favoriser l’instauration d’une culture de la formation continue et à stimuler la mise en œuvre de politiques relatives aux compétences dans l’ensemble de l’UE.

Dans le cadre du pacte européen pour les compétences, l’UE a mis en place plusieurs partenariats public-privé destinés à promouvoir la reconversion et le perfectionnement professionnels de sa main-d’œuvre, en particulier dans les domaines du numérique, de l’écologie et de la technique. Ces partenariats réunissent des employeurs, des organisations syndicales, des services publics de l’emploi, des autorités régionales et d’autres acteurs pour déterminer les compétences recherchées dans différents secteurs de l’économie et prendre des engagements en faveur de la formation. À ce jour, 1.500 organisations ont adhéré au pacte pour les compétences, qui compte 18 partenariats à grande échelle. Jusqu’à présent, ses membres ont investi près de 160 millions d’euros dans des activités de formation, dont 2 millions de personnes ont déjà pu bénéficier.

Les financements de l’UE jouent un rôle central dans la révolution des compétences en Europe. Globalement, les fonds de l’UE permettent d’investir environ 65 milliards d’euros dans des programmes axés sur le développement des compétences. Les plans nationaux intégrés en matière d’énergie et de climat constituent en outre pour les États membres un outil précieux pour la planification stratégique des compétences liées à l’énergie.

Plus tôt cette année, la Commission européenne a présenté le plan industriel du pacte vert et le règlement pour une industrie «zéro net». Tous deux visent à stimuler la compétitivité de l’UE en accélérant l’octroi de permis, en facilitant l’accès au financement et en améliorant le développement des compétences au sein de l’Union. Une académie des compétences, créée en 2022 par l’alliance européenne pour les batteries, coordonne déjà les mesures de reconversion professionnelle à l’échelon européen et propose des formations de qualité dans l’ensemble des États membres pour combler les besoins de ce secteur en pleine expansion, demandeur d’environ 800.000 travailleurs qualifiés. Grâce au règlement pour une industrie «zéro net», d’autres secteurs du «zéro net» vont suivre le mouvement.

Les mesures de reconversion et de perfectionnement professionnels devraient tendre à attirer davantage de main-d’œuvre féminine dans les secteurs concernés. En effet, le secteur énergétique de l’UE fait face à un écart persistant entre les hommes et les femmes en matière d’emploi : en 2022, la gent féminine ne représentait que 26,6% de la main-d’œuvre dans la production et la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné. Par conséquent, il y a lieu d’adapter les investissements dans les compétences des travailleurs pour accroître la part des femmes dans ces nouveaux emplois des technologies propres, en commençant notamment par organiser des campagnes en milieu scolaire afin d’inciter davantage de jeunes filles à s’orienter vers les matières STIM.

La transition vers une énergie propre représente une occasion sans précédent de créer des emplois de qualité. Si nous voulons que nos travailleurs en récoltent les fruits, nous devons investir massivement dans le capital humain. Le moment est venu pour les États membres de l’UE de penser à demain et de mettre en place des politiques du marché du travail actives et durables, pour qu’au cours des années à venir, l’Europe puisse compter sur les scientifiques, ingénieurs, techniciens et l’ensemble des travailleurs qualifiés dont elle a besoin pour construire un avenir énergétique propre.

Notons que la même argumentation pourrait être développée en faveur du nucléaire ! NDLR

Politique énergétique et- Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Politique énergétique et- Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Le journal les Échos rapportent comment Marion Van Renterghem décrypte le plan de Vladimir Poutine pour isoler l’Ukraine et renforcer l’addiction de l’Europe au gaz naturel russe. Elle pose la question de l’incohérence géopolitique, et même du cynisme, des dirigeants européens « sous influence ».

Sans le sabotage anonyme du plus grand pipeline sous-marin du monde, au large de l’île danoise de Bornholm, ce 26 septembre 2022, Vladimir Poutine pourrait encore savourer la satisfaction de tenir l’Europe en laisse grâce à un gazoduc de 10 milliards d’euros, financé pour moitié par cinq groupes européens (Engie, Shell, OMV, Uniper et Wintershall), au côté du géant russe Gazprom.

Ardemment voulu par le Kremlin et… l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, le gazoduc Nord Stream 2 (inauguré en 2021), qui contourne soigneusement la Pologne et l’Ukraine, s’est soudainement transformé en symbole de la faiblesse et de la coupable incohérence de l’Union européenne.

Avec la guerre en Ukraine, c’est même devenu le stigmate d’ « une des plus gigantesques erreurs stratégiques du XXIe siècle ». Marion Van Renterghem (prix Albert Londres) ne mâche pas ses mots dans ce thriller géopolitique captivant qui est plus qu’une allégorie. Dans un style vif et sans détour, elle retourne avec ardeur le couteau dans la plaie….

Le chef du Kremlin a réussi à berner ou à endormir une grande partie de la classe politique européenne, à travers une armada d’agents d’influence, d’ « idiots utiles ou d’alliés malgré eux », en puisant largement dans la « lâcheté de beaucoup et la naïveté de tous »… dont certains politiques français comme Fillon ou Sarkhosy .

D’autant que la biographe d’Angela Merkel n’épargne personne : ni l’ancienne chancelière elle-même, ni le chancelier Gerhard Schröder, l’un des principaux artisans du vaste réseau de complicités de Poutine, ni l’ancien patron du SPD et puissant ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, l’un des rares à faire son autocritique.

Au bout du compte, le gazoduc Nord Stream (avec ses deux jumeaux inaugurés à dix ans d’intervalle) apparaît surtout comme l’ultime stigmate de la faiblesse coupable des Européens confrontés au cynisme absolu du régime poutinien. Face à l’obstination de Merkel qui a fait du nouveau gazoduc jumeau de Nord Stream 1 un « impératif catégorique », ni l’opposition des Polonais, ni celle des Baltes, des Slovaques ou des Tchèques ne pèseront du moindre poids.

Surtout, Angela Merkel se refuse à voir que le deuxième gazoduc sous la Baltique fait voler en éclats la sécurité stratégique de l’Ukraine.

Notons que c’est la même hypocrisie de l’union européenne vis-à-vis du conflit du Haut-Karabakh. C’est aussi pour des questions de ressources que l’union européenne, France y compris, a lâché l’Arménie pour l’Azerbaïdjan ! L’accord avec l’Azerbaïdjan est censé doubler les importations de gaz naturel de l’UE pour atteindre au moins 20 milliards de mètres cubes par an d’ici 2027

Nucléaire: le garant d’une indépendance énergétique

Nucléaire: le garant d’une indépendance énergétique

Depuis les trente glorieuses, la part industrielle du PIB de la France a été réduite de moitié passant d’un peu plus de 30% en 1960 à 16% en 2021*. Ce chiffre est bien inférieur à la moyenne mondiale (27,6%) mais aussi à celle de l’UE (proche de 23%). Si l’heure est à la réindustrialisation, celle-ci ne pourra intervenir seule, une industrie souveraine reposant en priorité sur une vraie sécurité énergétique. Par Philippe Charlez, Expert en questions énergétique, Institut Sapiens. dans la Tribune

Le projet de « loi pour l’industrie verte » présenté le mercredi 16 mai 2023 en Conseil des Ministres est le principal volet du plan de réindustrialisation souhaité par le Président de la République. Si le projet est louable, l’amalgame réindustrialisation/décarbonation est très critiquable. Même si 80% des jeunes associent industrie et pollution, leur vendre l’industrie comme levier de décarbonation tient au mieux de la naïveté au pire de l’imposture.

Verdir l’industrie impose le remplacement des énergies fossiles, encore très présentes dans l’industrie lourde par des vecteurs électriques : hydrogène en sidérurgie, four à arc électrique en cimenterie et en verrerie. Face à des pays émergents, dont le verdissement de l’économie n’est qu’une lointaine priorité, ce bouleversement renchérira les coûts de production. De plus, d’inévitables normes se superposeront à un outil juridico-administratif déjà très contraignant et dégraderont un peu plus la rentabilité d’entreprises déjà plombées par un excès de charges. Dans ce contexte, la France éprouvera les pires difficultés à massivement ramener au pays des activités délocalisées faute de rentabilité. L’amalgame réindustrialisation/décarbonation est d’autant plus regrettable que l’Hexagone possède déjà l’un des mix énergétiques les plus vertueux du monde.

La décarbonation (au sens large – transports, habitat) reposant en grande partie sur le remplacement d’équipements thermiques par des équipements électriques (pompes à chaleur, éoliennes, panneaux solaires, batteries, voitures électriques, piles à combustible), l’exécutif mise surtout sur le déplacement des activités industrielles traditionnelles vers cette industrie verte dont une partie écrasante (>60%) est aujourd’hui produite dans le sud-est asiatique. La ramener en Europe n’est pas seulement un problème industriel. Il s’agit aussi d’un problème de dépendance minière.

Depuis les années 1950, le fonctionnement de notre société de croissance est intimement lié aux importations de pétrole et de gaz et donc fortement dépendante des pays producteurs. Si la nature a offert gratuitement le soleil et le vent à tous les terriens, il n’en n’est pas de même des métaux critiques indispensables pour construire les équipements verts. Ainsi, la complexité croissante des réseaux électriques liée à la multiplication des ENR a fortement tendu les marchés du cuivre dont plus de la moitié de la production mondiale provient du Chili, du Pérou, de la Chine et de RDC. L’explosion de la demande de batteries a aussi fortement boosté les marchés du Cobalt (64% provient de RDC), du lithium (53% est produit en Australie et 21% au Chili) et du graphite (60% provient de Chine). Quant aux terres rares et autres métaux précieux présents dans les éoliennes, dans les panneaux solaires et les électrolyseurs, 60% de leur production est concentrée en Chine. La croissance verte qui nous donne l’illusion d’une indépendance énergétique retrouvée ne fera que déplacer notre dépendance pétrolière vers une dépendance minière encore plus marquée. L’Europe en général, la France en particulier, sont-elles prêtes à faire face aux foudres écologistes et à rouvrir massivement des mines ? Rien de très concret en ce sens ne figure dans le plan de réindustrialisation pour des projets qui, sans doute, se heurteraient à une puissante contestation.

Bien que la France ne produise plus d’Uranium [les principaux producteurs sont le Kazakhstan (36%), le Canada (17%), l'Australie (11%) et le Niger (8%)], la génération électrique nucléaire possède un important avantage concurrentiel par rapport au gaz : dans le prix du MWh nucléaire, l’uranium compte pour moins de 5% (le coût des installations compte pour 95%) alors que pour le MWh gazier le combustible compte pour 90%. Contrairement au gaz, le MWh nucléaire est donc peu sensible aux aléas économiques et géopolitiques des matières premières et confère à un pays une sécurité énergétique beaucoup plus robuste. D’autant que la France, à travers Orano, dispose d’un contrôle complet sur l’ensemble de la chaîne du combustible. Une expérience recherchée, vectrice d’influence à l’export.

Mais, une donnée physique supplémentaire tranche définitivement de débat : le recyclage du combustible usé. Contrairement à l’enrichissement initial consistant à concentrer la part d’Uranium fissible contenue dans le minerai naturel, le recyclage purifie le combustible usé contenant encore une part très significative de matières valorisables (les réacteurs actuels n’utilisent que 1% du potentiel du combustible). Selon la SFEN, les réserves de combustible nucléaire usé stockés en France auraient la capacité de produire de l’électricité propre pendant près d’un millénaire. Orano fabrique ainsi à partir de combustible usé du Mox (mélange d’oxydes d’Uranium et de Plutonium) qui est utilisé dans les centrales françaises et européennes. Toutefois, depuis la catastrophe de Fukushima et compte tenu des prix faibles de l’Uranium, les électriciens ont souvent préféré s’approvisionner dans les mines plutôt que de recycler du combustible usé. Toutefois, les cours croissants de l’Uranium (il a dépassé les 50 dollars/livre au cours des dernières semaines), la guerre russo-ukrainienne et les limites de stockage devraient faire évoluer les mentalités.

L’autre difficulté du recyclage concerne la technologie. Une partie significative du combustible usé contenant du Plutonium est davantage adaptée à la surgénération de quatrième génération (type Superphénix et Astrid) qu’à la technologie à eau pressurisée (seconde et troisième génération type EPR). Superphénix et Astrid ayant été définitivement abandonnés (sauf nouveau revirement !) par l’exécutif, il y a donc peu d’espoir que ce potentiel gigantesque puisse être valorisé à moyen terme.

Dommage que la politique l’ait une fois encore emporté sur la science et la raison. Le recyclage du combustible usagé dans une nouvelle génération de réacteurs aurait permis de fournir en abondance l’électricité décarbonée mais pilotable dont la France aura besoin au cours des décennies à venir (la consommation devrait doubler d’ici 2050) mais aussi de réduire significativement le problème crucial des déchets en ramenant la plupart des produits de fission à un niveau de radioactivité comparable à celui du minerai d’uranium naturel.

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* Source World Development Indicators | DataBank (worldbank.org)

Sobriété énergétique : il faut des actes forts

Sobriété énergétique : il faut des actes forts

Elisabeth Borne a annoncé une future loi énergie climat à l’automne pour dans un contexte extrêmement tendu : prix de l’énergie en hausse, crise du pouvoir d’achat, dépendance au gaz russe… Aujourd’hui, force est de constater que l’acte II du plan de sobriété du Gouvernement ne suffit pas et les petits gestes individuels non plus… La FEDENE, forte de son expérience terrain, lance un appel pour changer de paradigme et propose des solutions hyper pragmatiques, basées sur la performance et les résultats réels en termes d’économie d’énergie réalisées. Par Pierre de Montlivault, Président de la Fédération des Services Energie Environnement (FEDENE) dans la Tribune


Un papier intéressant mais qui n’évoque pas les difficultés méthodologiques de l’évaluation des performances énergétiques réelles NDLR

Les prix du gaz et de l’électricité n’ont pas attendu la guerre en Ukraine pour atteindre des niveaux records. Ce phénomène est de plus en plus ressenti par les Français qui subissent de plein fouet l’augmentation des prix des énergies importées, et ce depuis plusieurs années. Une tendance particulièrement marquée pour le gaz, 4 fois plus cher en 2023 qu’en 2019 !

Comment préserver à la fois notre pouvoir d’achat et l’avenir de la planète ? La baisse de nos consommations d’énergie est un levier majeur. Le gouvernement l’a bien compris ; en témoigne le lancement d’un plan de sobriété énergétique l’année dernière et dont « la saison 2 » est attendue, avec pour objectif de réduire nos consommations de 10% d’ici 2024. Une réponse d’urgence nécessaire face à la crise sociale, mais insuffisante face à l’ampleur du chantier à mettre en place pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050… qui implique de diviser par 2 nos consommations ! C’est tout l’enjeu de la prochaine Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), la feuille de route énergétique de la France – la PPE de la dernière chance…

Passons d’une logique de moyens à une logique de résultats !

Alors par où commencer ? Représentant près de la moitié de la consommation d’énergie en France, le secteur de la chaleur est un levier prioritaire sur lequel agir. A la FEDENE, nous savons très bien que les appels à la frugalité ne suffiront pas pour engager la transition rapide qui s’impose dans ce secteur-clef. Les moyens financiers alloués par l’Etat pour la rénovation (Certificats d’économies d’énergie, MaPrimeRénov’) sont trop souvent mal utilisés, car manquant largement d’ambition – nos entreprises le constatent tous les jours sur le terrain. Les monogestes des citoyens (changer ses fenêtres ou sa chaudière), s’ils sont bien sûr à encourager, restent trop limités en économies d’énergies réellement atteintes. Le petit geste individuel façon « colibri » ne suffit pas, il faut sortir la lance à incendie !

Changeons de paradigme. Il est temps de déployer une approche globale basée sur la performance, pour passer d’une logique de moyens à une logique de résultats. Privilégions la quantité d’énergie réellement économisée plutôt que la massification des petits gestes.

Des mesures concrètes pour tripler le rythme des économies d’énergie

Les entreprises de la FEDENE, spécialisées dans l’efficacité énergétique, sont prêtes à jouer le jeu et s’engagent chaque jour pour proposer des solutions concrètes. L’une d’entre elle consiste à exiger de l’entreprise chargée de la rénovation énergétique une garantie de performance réelle des économies d’énergie : le Contrat de performance énergétique (CPE). Par ce contrat, l’opérateur s’engage à un niveau et une durée d’économie d’énergie précis, et s’il n’atteint pas son objectif, il en paie littéralement les conséquences. À l’inverse, cela le motive à aller plus loin grâce à un dispositif d’intéressement sur la surperformance. Pour accompagner cette démarche vertueuse, tant le mécanisme des Certificats d’économies d’énergie (CEE) que MaPrimRénov doivent être repensés, pour s’orienter davantage vers des bouquets de solutions appuyés par la garantie.

En plus de contribuer à la baisse de nos consommations d’énergie, ces actions constituent des leviers efficaces de relance économique locale, en substituant des importations fossiles par des investissements de rénovation locaux.

Les 500 entreprises de la FEDENE et leurs 60.000 salariés contribuent chaque jour et de manière très pragmatique à recouvrer notre souveraineté énergétique, tout en favorisant l’accélération de la transition écologique dans nos territoires.

On peut et on doit attendre de cette saison 2 du plan de sobriété et de la future loi quinquennale de l’énergie qu’elles donnent enfin à tous les gestionnaires de bâtiments les moyens d’agir rapidement et efficacement, faisant de cette logique de résultats garantis une réalité.

Transition énergétique de l’Europe : pour des données objectives sur l’énergie

Transition énergétique de l’Europe : pour des données objectives sur l’énergie

Sur le mode de l’Agence européenne pour l’environnement, dix économistes et spécialistes du climat européens plaident, dans une tribune au « Monde », en faveur de la création d’une Agence européenne de l’énergie, publique et indépendante, pour assurer une transition verte, au sein de l’Union européenne.

Combien l’industrie paie-t-elle pour l’électricité ? D’où venait le gaz européen en 2022 ? Combien de centrales électriques l’Europe compte-t-elle ? Quelles sont les lignes de transport les plus encombrées ? A quelle vitesse l’énergie éolienne et solaire est-elle ajoutée au système ?

Il n’est pas facile de trouver une réponse claire à ces questions, d’une part parce que certaines statistiques publiques restent inaccessibles ou difficiles à utiliser, et d’autre part parce que des données plus simples et plus récentes ne sont disponibles que dans le commerce. C’est particulièrement vrai pour les prix de l’énergie et des émissions, mais aussi pour les données relatives à la demande de certains groupes de consommateurs ou à la production régionale.

Pas de problème, pourrait-on penser. Il en a toujours été ainsi et la disponibilité des données publiques s’est même améliorée, ces dernières années. Mais c’est un problème.

La transformation énergétique nécessaire pour parvenir à des émissions nettes nulles d’ici à 2050 sera massive. Les transports, le chauffage et l’industrie doivent être convertis très rapidement à des sources d’énergie sans émissions. L’identification de la bonne combinaison de solutions est controversée. Les consommateurs d’électricité doivent-ils se déplacer là où se trouvent les éoliennes, les éoliennes là où se trouve la consommation, ou l’électricité doit-elle être transportée ? Comment les coûts doivent-ils être répartis entre les différents consommateurs ?

Il ne s’agit pas seulement de questions technico-économiques, mais aussi et surtout de questions politiques. La disponibilité de données fiables et cohérentes représente donc une base fondamentale pour étayer les grands choix politiques en matière d’énergie. Sans données de qualité, la transition énergétique de l’Europe sera plus difficile à réaliser.

Le massacre de la politique énergétique

Le massacre de la politique énergétique

Qu’est-ce que révèle une commission d’enquête du parlement  ?

L’effarant cocktail d’ignorance, de je-m’en-foutisme, de cynisme, de lâcheté, de paresse, de militantisme, de manichéisme, de naïveté, de démagogie qui a décidé de notre politique énergétique. Oui, cela fait beaucoup, mais hélas, on en est là, avec des ingrédients dosés différemment selon les acteurs politiques de l’affaire. Accablant.( papier dans l’Opinion)

Ou alors, une amnésie collective.

Ségolène Royal ne se souvient pas avoir soutenu l’idée qu’il était possible de fermer tous les réacteurs en 40 ans. Nicolas Hulot ne se souvient pas avoir lu un rapport secret défense qui urgeait de construire six réacteurs avant la catastrophe. Dominique Voynet ne se souvient pas comment fonctionnait Superphénix qu’elle a fait fermer. Gros trous de mémoire.
L’impression d’un ahurissant bricolage.

Le plan de fermeture des centrales, par exemple. Ça ne reposait sur rien, aucune raison, si ce n’est un accord électoral conclu par François Hollande avec les Verts en 2012. On fermera 24 réacteurs sur 58. Ça aurait pu être 20 comme 40. Il faut écouter Arnaud Montebourg, qui fut ministre du redressement productif raconter cet accord « de coin de table ». Rien, absolument rien, n’avait été prévu, étudié.

Quid du dogme de la limite de 50 % de nucléaire dans le mix électrique ?

Fantasque. Manuel Valls avoue : « Ce n’était le résultat d’aucune étude d’impact ». 50%, ça faisait joli. Faut pas chercher le moindre argument technique. Nos politiques ont joué au bonneteau un des éléments les plus cruciaux de l’équilibre de notre pays.

Tous les scénarios semblent, comme ça, bâtis sur du sable.

Il faut écouter les ministres de la transition écologique de la période 2019-2022, Elisabeth Borne puis Barbara Pompili, parler du scénario RTE promouvant un mix 100% renouvelable. Elles savaient que c’était du pipeau, mais il fallait rabattre leur caquet aux partisans du nucléaire. C’est ça, la justification, rien de plus. L’intérêt national sacrifié pour un « nananère » de cour de récré.

La fermeture de Fessenheim ?

Pareil. Après nous avoir bien répété que c’était une question de sécurité, Elisabeth Borne avoue aujourd’hui qu’en fait, EDF n’a pas proposé d’autre centrale à fermer. Je traduis : ça aurait pu être n’importe laquelle, il fallait faire un exemple. Après moi le déluge.

Pas un pour rattraper l’autre ?

Ils sont quelques uns, des spécialistes, des ingénieurs, qui ont alerté sur le saccage. Comme Hervé Machenaud, ex-directeur exécutif d’EDF, qui a pointé l’impasse des scénarios à faible part de nucléaire. On leur a ri au nez. Pensez-donc, spécialiste, ça rime avec lobbyiste.

« L’influence politique de l’écologie antinucléaire a investi l’appareil d’Etat à tous les niveaux… C’est un miracle qu’on ait réussi à maintenir un parc nucléaire avec une telle efficacité dans un contexte politique qui se détériore de jour en jour depuis 40 ans. » C’est sa conclusion amère. On est au-delà des mots. Cette commission donne envie de hurler de désespoir.

La politique, ça ne peut pas être que la recherche de places et de sinécures. Cela nécessite parfois de s’abstraire de son propre intérêt, au profit de l’intérêt général. L’histoire jugera que cela n’a pas été le cas sur le nucléaire, et à la lumière de cette Commission d’enquête, ce jugement sera extrêmement cruel.

« Cap sur l’éolien » ou l’escroquerie énergétique

« Cap sur l’éolien » ou l’escroquerie énergétique !

«Et maintenant, cap sur l’éolien …» – une tribune de Vincent Balès qui ne fait pas dans la dentelle comme tout le lobby éolien; un papier en forme d’hymne corporatiste; contresens économique ,technologique , énergétique et qui force EDF a racheté de l’électricité dont elle n’a pas besoin. Dans l’Opinion qui confond tribune et pub. Par Vincent Balès, directeur Europe de Skyborn Renewables.

Tribune

Le projet de loi portant sur l’accélération de la production d’énergies renouvelables vient d’être adopté par le Parlement. Il n’y a plus une minute à perdre pour le mettre en œuvre !

Cette loi marque une étape indispensable pour faire face à une triple crise – climatique, socio-économique et géopolitique – qui ne fait que commencer. En pleine accélération de l’urgence climatique, la France a été obligée de relancer récemment une centrale à charbon en Moselle pour éviter le black-out énergétique. Avec un prix du MWh qui avoisine les 200 euros en moyenne, la situation des commerçants mais aussi des entreprises et des collectivités est de plus en plus difficile.

Si la France avait tenu ses engagements en matière d’énergies renouvelables, l’impact de la crise aurait été limité. Mais nous avons pris un retard considérable par rapport à nos voisins européens, en grande partie à cause de procédures trop complexes et d’un manque de moyens humains pour instruire les dossiers. Il faut aujourd’hui plus de huit ans pour développer un projet éolien en mer, soit deux fois plus de temps que la moyenne européenne.

Consensus. Le texte, voté grâce à un consensus transpartisan historique, va permettre d’accélérer les projets et de donner de la visibilité aux acteurs. En outre, les mesures de simplification comme la reconnaissance de la raison impérative d’intérêt public majeur pour les projets d’énergies renouvelables ou encore la possibilité pour le juge de régulariser une autorisation irrégulière vont également permettre d’accélérer les projets.

Tout est donc en place pour favoriser le développement de l’éolien en mer : une énergie verte, locale et compétitive qui possède tous les atouts pour être un pilier de la stratégie énergétique du pays doté de la deuxième façade maritime européenne. Tout est donc en place pour favoriser le développement de l’éolien en mer : une énergie verte, locale et compétitive qui possède tous les atouts pour être un pilier de la stratégie énergétique du pays doté de la deuxième façade maritime européenne. L’éolien en mer permet non seulement de produire de l’électricité en grande quantité grâce à des vents forts et réguliers, mais il permet aussi la redynamisation industrielle de nos territoires. En effet, à date, un tiers des usines de production de turbines se trouvent en France. La filière, qui embauche plus de 6 000 personnes actuellement, devrait générer jusqu’à 20 000 emplois d’ici 2035.

Méthode. A la forte dynamique collective, le projet de loi ajoute un cap et une méthode. Il faut maintenant transformer l’essai sans perdre une seconde et en retenant les leçons de nos erreurs passées.

Politique énergétique- Macron et Hollande responsable de la catastrophe

Politique énergétique- Macron et Hollande responsable de la catastrophe

Il n’est guère étonnant que Macron s’énerve à propos du scénario catastrophe qui se profile en matière d’électricité et plus généralement concernant l’énergie. En effet, Macron -avec Hollande- est directement responsable de la destruction de la puissance énergétique française des centrales nucléaires. Il faut rappeler l’objectif de Hollande: Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025. Et pour faire bonne figure et satisfaire les écolos bobos: fermer Fessenheim qui pouvait encore produire pendant 20 ou 30 ans.

Macron a repris cette stratégie lors de son premier mandat, il l’a prolongé lors du second. Il n’y a qu’un an environ, qu’ il s’est enfin réveillé à propos de la catastrophe énergétique en annonçant la nécessité d’entretenir tout le parc nucléaire, de construire rapidement six EPR et huit ultérieurement.

La catastrophe de l’éléctricité pourrait se matérialiser par des délestages mais aussi un black out total en fonction de la météo. Tout cela entraînant des conséquences complètement imprévisibles sur l’ensemble des conditions de production et de la vie de la population. En effet aujourd’hui tout est connecté et la privation d’électricité pourrait produire une crise générale avec certaines conséquences irréversibles.

Il faut revenir sur la fermeture de Fessenheim. Une fermeture uniquement faite pour faire plaisir aux écolos bobos et tenter de récupérer leur voix. Peine perdue pour Hollande qui n’a même pas été capable de se représenter. Peine perdue aussi pour Macron qui n’a été élu que grâce à la faiblesse de l’opposition. À l’incompétence, Macron ajoute l’arrogance. Une arrogance encore constatée lorsqu’il accuse les Français de vivre de façon insensée dans une société d’abondance énergétique. Le même type de propos méprisants et injustes que lorsqu’il a invité un chômeur à traverser la rue pour trouver du travail.

Macron et Hollande devrait être traduits devant une commission pour analyser la responsabilité et les condamner pour leur opportunisme et leur incompétence crasse . Non seulement Macron et Hollande ont tué le nucléaire mais ils ont tué en même temps le parti socialiste et ce qui est plus grave l’économie comme en témoigne l’extraordinaire aggravation du déficit des échanges extérieurs, le véritable baromètre de la compétitivité française. Si cela avait été possible, Macron et Hollande auraien t sans doute aussi délocaliser les centrales nucléaires en Chine comme une grande partie de l’industrie française. Environnement- Biodiversité : l’extinction des espèces

Politique énergétique- Macron et Hollande ont tué le nucléaire !

Politique énergétique- Macron et Hollande ont tué le nucléaire !


Il n’est guère étonnant que Macron s’énerve à propos du scénario catastrophe qui se profile en matière d’électricité et plus généralement concernant l’énergie. En effet, Macron -avec Hollande- est directement responsable de la destruction de la puissance énergétique française des centrales nucléaires. Il faut rappeler l’objectif de Hollande: Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025. Et pour faire bonne figure et satisfaire les écolos bobos: fermer Fessenheim qui pouvait encore produire pendant 20 ou 30 ans.

Macron a repris cette stratégie lors de son premier mandat, il l’a prolongé lors du second. Il n’y a qu’un an environ, qu’ il s’est enfin réveillé à propos de la catastrophe énergétique en annonçant la nécessité d’entretenir tout le parc nucléaire, de construire rapidement six EPR et huit ultérieurement.

La catastrophe de l’éléctricité pourrait se matérialiser par des délestages mais aussi un black out total en fonction de la météo. Tout cela entraînant des conséquences complètement imprévisibles sur l’ensemble des conditions de production et de la vie de la population. En effet aujourd’hui tout est connecté et la privation d’électricité pourrait produire une crise générale avec certaines conséquences irréversibles.

Il faut revenir sur la fermeture de Fessenheim. Une fermeture uniquement faite pour faire plaisir aux écolos bobos et tenter de récupérer leur voix. Peine perdue pour Hollande qui n’a même pas été capable de se représenter. Peine perdue aussi pour Macron qui n’a été élu que grâce à la faiblesse de l’opposition. À l’incompétence, Macron ajoute l’arrogance. Une arrogance encore constatée lorsqu’il accuse les Français de vivre de façon insensée dans une société d’abondance énergétique. Le même type de propos méprisants et injustes que lorsqu’il a invité un chômeur à traverser la rue pour trouver du travail.

Macron et Hollande devrait être traduits devant une commission pour analyser la responsabilité et les condamner pour leur opportunisme et leur incompétence crasse . Non seulement Macron et Hollande ont tué le nucléaire mais ils ont tué en même temps le parti socialiste et ce qui est plus grave l’économie comme en témoigne l’extraordinaire aggravation du déficit des échanges extérieurs, le véritable baromètre de la compétitivité française. Si cela avait été possible, Macron et Hollande auraien t sans doute aussi délocaliser les centrales nucléaires en Chine comme une grande partie de l’industrie française.

Réduire la dépendance économique du pays Christophe Lecourtier

Réduire la dépendance économique du pays par Christophe Lecourtier (Business France)

Christophe Lecourtier (Business France)Estime nécessaire de réduire la dépendance économique

La redécouverte du plan en quelque sorte avec France 2030 mais il est probable que les moyens ne seront pas à la hauteur de l’enjeu si l’on compare par exemple la France et l’Allemagne NDLR


Les menaces de récession se précisent partout en Europe. Où se situent l’économie française actuellement et l’attractivité de la France en particulier ?

CHRISTOPHE LECOURTIER – La situation de l’économie française est contrastée mais le tableau est loin d’être complètement noir. Les créations d’emplois restent dynamiques. Le moral des chefs d’entreprise, dans l’industrie, est en voie d’amélioration. La croissance devrait rester positive à la fin de l’année. L’attractivité de la France fait face aux difficultés du contexte international. Au sein de l’Europe, la France est confrontée aux mêmes problématiques que la plupart de ses voisins.

Elle a cependant la chance de disposer de France 2030, qui éclaire le moyen terme. Ce projet fixe des priorités et mobilise des moyens importants. Plus de 50 milliards d’euros sont mobilisés pour favoriser le développement des énergies renouvelables mais aussi des industries de la santé, de l’agroalimentaire…etc. France 2030 vise à réduire notre dépendance aux importations et redonner au tissu industriel français une longueur d’avance.

Quel regard portez-vous sur les perspectives pour l’année prochaine ?
En 2023, le monde entier risque de traverser une zone de turbulences. D’où l’importance de se projeter au-delà. Au regard de nos voisins, la France est la seule à avancer cette vision. L’Allemagne est confrontée à sa dépendance au gaz russe et le Royaume-Uni change très souvent de politique économique. Dans le domaine de l’énergie, la France fait face à une potentielle difficulté en termes de génération d’électricité mais nous disposons de nombreuses centrales nucléaires qui devraient se remettre en fonctionnement dans quelques mois.
La France a également annoncé la construction de nouveaux réacteurs. Cette vision et ces projets vont conforter la volonté des investisseurs étrangers de continuer à choisir la France comme leur destination favorite. Jusqu’en octobre, nous constatons une légère croissance du nombre de projets potentiels d’investissement par rapport à 2021 alors que c’était déjà une année record.

Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, comment aidez-vous les entreprises tricolores à se projeter à l’international ?
Nous aidons les entreprises étrangères à venir prendre part à cette stratégie France 2030. Les trous dans la raquette industrielle de la France ne seront pas tous comblés par des entreprises françaises. Business France compte bien donner envie aux entreprises étrangères de participer à la réindustrialisation et, par ailleurs, nous aidons les entreprises françaises, les PME et les ETI, à exporter en plus grand nombre et davantage en s’appuyant sur la Team France Export.
A cet égard, les équipes de la Team France Export, partout en France, aident nos entreprises à définir leur stratégie et à choisir les marchés étrangers prioritaires pour elles. A l’étranger, nos équipes les accueillent et les accompagnent pour rencontrer les bons partenaires. C’est un outil puissant, qui fonctionne efficacement, car le nombre d’exportateurs a augmenté ces dernières années malgré la pandémie. La France compte sur son territoire 139.000 exportateurs contre 132.000 au début du précédent quinquennat. C’est plus qu’en Italie. Même si la balance commerciale est négative en raison notamment du coût de l’énergie, les exportations connaissent une belle dynamique. Sur le premier semestre 2022, la France a davantage exporté qu’au premier semestre 2019 avant la crise sanitaire.

Vous avez récemment organisé les deuxièmes rencontres de la Team France Invest. Quelles sont les nouvelles priorités de la stratégie d’attractivité à l’international de la France et de ses régions ?
La souveraineté industrielle et la réindustrialisation font partie des priorités. Cela doit passer notamment par France 2030. Il y a également un axe de priorité sur la méthode de travail avec les régions. Car c’est dans ces territoires que les projets atterrissent. Nous avons renforcé le travail en équipe avec les régions, pour offrir aux investisseurs étrangers un « front uni », par le biais des équipes de la Team France Invest.
Ce « meilleur accompagnement » est très concret. Il s’agit d’aider les entreprises à trouver des terrains, de la main-d’œuvre, les bonnes aides pour réussir leur implantation. La Team France Invest entend être le guichet unique pour les investisseurs étrangers.

Lors d’une récente intervention devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, vous avez évoqué le sujet du foncier en France. Comment concilier cette problématique et celui des enjeux de préservation environnementale ?
Le foncier disponible en France n’est pas abondant. On a travaillé à identifier des sites clés en main, c’est-à-dire des lieux ayant toutes les autorisations nécessaires pour limiter l’impact environnemental ou archéologique. 127 territoires ont été identifiés. Les entreprises évoquent aussi certaines difficultés résultant du dispositif de « zéro artificialisation nette » des sols.
Cela implique de mieux utiliser les friches, mais ce n’est pas toujours adapté aux besoins. Il existe aussi des enjeux d’acceptabilité des populations des projets qui peuvent être polluants. Il faut réussir à jongler entre tous ces paramètres et trouver le bon équilibre. Il faut concilier les règles nécessaires, le respect des souhaits des populations et en même temps ne pas s’interdire de poursuivre la réindustrialisation.

La France est devenue en 2019 le premier pays en matière d’accueil d’investissements étrangers en Europe. La guerre en Ukraine risque-t-elle de mettre un coup d’arrêt à cette place de leadership sur le Vieux continent ?
La France a réussi à passer de la troisième place en 2017 à la première place en 2019. Nous avons réussi à conserver cette place en 2020 et 2022, et même creuser l’écart avec l’Allemagne et la Grande Bretagne. Le Royaume-Uni semble entré dans une ère d’instabilité économique et politique. En Allemagne, la question énergétique est très forte dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la dépendance au gaz russe. L’Europe, et l’Allemagne en particulier, ont compris qu’elles ne voulaient plus être prises en otage d’un fournisseur qui prend le gaz comme une arme.
Les pays compétiteurs de la France sont logés à la même enseigne. Actuellement, tous les pays en Europe connaissent des prix très élevés de l’énergie. Tous les pays doivent faire face à l’inflation et la désorganisation des chaînes de production. Je suis convaincu que le pays gagnant sera celui qui sera capable de présenter un projet à l’horizon 2030. C’est un horizon suffisamment loin pour espérer que la guerre en Ukraine soit terminée et que l’inflation soit contrôlée. Mais c’est un horizon suffisamment proche pour un investisseur. Les investisseurs qui viennent en France investissent pour des durées suffisamment longues. Il s’agit de prendre en compte les évolutions annoncées et de bénéficier des avantages traditionnels du site France. Cette période de turbulences peut compliquer les décisions d’investissement mais pas particulièrement en France. Ce n’est pas l’Hexagone qui est dans l’œil du cyclone.

Le renchérissement des matières premières et des prix de l’énergie menace-t-il tous les efforts réalisés en matière de réindustrialisation et de relocalisation ?

Il faut espérer que ce renchérissement ne dure pas trop longtemps. La France doit être suffisamment convaincante sur le projet France 2030 pour que les investisseurs étrangers continuent à s’intéresser à notre territoire, et aient envie de bâtir à notre côté nos industries de demain.

Les investisseurs que nous rencontrons raisonnent sur du moyen terme. Ils sont évidemment sensibles aux sujets conjoncturels mais ce qui les guide dans leur choix d’implantation, ce sont des trajectoires. C’est tout le sens de France 2030 qui dessine cette transition de notre économie à travers des choix clairement énoncés.

Dans les pharmacies françaises, certains médicaments manquent à l’appel. Le phénomène est en train d’empirer, frappant désormais certains antibiotiques et imposant aux autorités sanitaires de prendre des mesures d’urgence. Comment faire pour inciter les industries pharmaceutiques à rapatrier leurs productions en France ?
La santé fait partie des filières prioritaires de France 2030. La pandémie a montré que la France était trop dépendante, notamment de la Chine, mais pas seulement, en matière de médicaments. Depuis 2020, la France a commencé à rapatrier certains éléments des chaînes de production. Aujourd’hui on se bat en permanence pour pouvoir localiser ici de nouveaux produits, tout en recherchant un bon équilibre entre les incitations offertes aux investisseurs et une maîtrise des dépenses en matière de santé.

Même si la France ne peut pas être autosuffisante, la santé est un secteur suffisamment critique pour que des efforts soient faits afin de reconstituer ou développer un tissu industriel dans ce domaine. Il y a un vrai besoin, qui justifient des efforts pour que les industriels français et étrangers développent leurs activités chez nous. Ma conviction qu’il existe un environnement des affaires, et un régimes d’aides, suffisamment attractifs pour que ces industriels restent, viennent et se développent.

Quelle politique énergétique ?

Quelle politique énergétique ?

Le gouvernement vient de lancer une concertation nationale sur le devenir du modèle énergétique de la France à l’horizon 2050 alors que la facture de l’électricité pour nos concitoyens augmente chaque jour obérant significativement leur pouvoir d’achat. Comment y apporter réponse lorsqu’il faut dans le même temps assurer la transition énergétique et le développement des ENR ? Par William Azan, Avocat à la Cour ( dans l’Opinion).

Notons que le pseudo débat sur la politique énergétique lancé par le gouvernement ne recueille en fait aucun écho d’autant plus que les lois « énergies » sont sur le point d’être adoptées par le Parlement NDLR

En substance, nous disposons de fabuleux moyens pour construire un modèle énergétique de qualité à la condition d’utiliser le plein potentiel du mix énergétique actuel et sans gaspiller le bénéfice des contributions publiques au financement du service public de l’énergie que nous payons à chaque échéance de nos factures d’électricité.

Il faut également que nous ayons le courage de dire que le développement des ENR ne peut se faire à couts socialement acceptables qu’en s’appuyant encore sur le parc nucléaire existant que nous devons non seulement entretenir, mais aussi développer.

Longtemps marqué par la stabilité de prix bas ; notre système né de la loi d’avril 1946 favorisait l’usager, mais aussi notre production industrielle française , disposant là d’un atout concurrentiel. Cet avantage considérable a disparu avec la dérégulation du marché de l’énergie et l’alignement des tarifs de l’électricité produite sur celle que gênèrent les centrales fonctionnant au gaz.

D’exportateurs d’électricité, nous sommes devenus importateurs ce qui accroit nos déficits commerciaux et fragilise notre tissu industriel. Notre indépendance est remise en question. La question première à trancher est donc celle de la consistance même de notre outil de production, car il constitue la matrice du système énergétique .

Pouvons-nous sérieusement renoncer au nucléaire en tout ou partie ? Ou devons-nous comme nos partenaires allemands prétendre au 0 carbone et ouvrir à nouveau nos mines de charbon ?
Poser la question c’est y répondre. Le parc nucléaire permet encore à la France d’être en pointe sur le terrain du développement des ENR.

En effet, il est le seul à offrir à bas cout une énergie constante alors que l’éolien ou le solaire ne fournissent qu’une énergie intermittente. Si l’on souhaite développer les filières du renouvelable, il faudra s’appuyer sur le nucléaire dont l’enjeu principal actuel est la modernisation.
Toute refonte de notre système global ne pourra s’envisager également qu’au travers d’un découplage du prix du gaz et de l’électricité dont on sait qu’il est à l’origine de l’inflation de la facture d’électricité pour chacun d’entre nous.

Si l’on souhaite atteindre des objectifs raisonnables sur le terrain du climat tout en conservant notre indépendance énergétique, nous devons nous appuyer sur nos points forts.

En effet, la France dispose d’une aptitude inégalée au niveau mondial au mix énergétique. Nous pouvons utiliser au-delà de l’atome, l’ensemble des filières des énergies renouvelables et pas seulement l’éolien ou le photovoltaïque. La géothermie, l’hydroélectricité, la biomasse, les pompes à chaleur, les réseaux de chaleur urbains constituent des leviers efficaces.
De même, nos infrastructures de transport et de distribution sont robustes, en bon état pour l’essentiel. Les collectivités territoriales peuvent enfin constituer des relais efficaces pour une meilleure maitrise de la demande d’énergie.

En priorité, le gouvernement doit abandonner la solution du bouclier tarifaire pour régler la crise énergétique actuelle.

Dans la panoplie des outils juridiques et politiques dont nous disposons, il y a mieux et plus efficace que ce propose la Commission européenne. Il est tout à fait possible de suspendre les dispositions de la loi NOME de 2010 afin de réguler, non par le haut, mais par le bas les prix de l’électricité et ce en vertu des pouvoirs de police économique dont l’Etat dispose lors de circonstances exceptionnelles. Cette solution est en pratique bien plus efficace pour la protection des consommateurs que celle d’une nationalisation dont nous n’avons pas les moyens tout simplement.
De même, les subventions européennes tout comme les tarifs de rachat particulièrement attractifs fixés par voie réglementaire (grâce à la contribution supportée par les usagers) doivent-ils être réorientés vers des ENR dont le bilan carbone est véritablement positif, ce qui n’est pas le cas pour l’éolien.

En réalité, le pilotage de nos politiques publiques et le développement des ENR doivent être beaucoup plus intégrés afin de s’assurer que l’intérêt général soit pris en compte en toute transparence sur l’ensemble des champs couverts par notre mix énergétique.

La loi SAPIN I permettrait aux collectivités locales de lancer des appels d’offres de puissance électrique selon des cahiers des charges précis. Ce mode de gestion qui permet d’assurer la transparence de la filière, autoriserait, au niveau départemental, le choix les ENR les plus adaptées au plan local et l’éolien ne serait utilisé que là où il est socialement accepté. Ce dispositif permettrait également aux collectivités de percevoir des redevances de la part des délégataires dans des proportions bien plus importantes que celles perçues aujourd’hui.

Au total , la garantie du pouvoir d’achat des usagers passe désormais autant par la maitrise des technologies innovantes que par la mise en œuvre d’outils juridiques plus anciens, mais qui ont fait leurs preuves.

Crise énergétique: Un surcoût de 60 milliards ?

Crise énergétique: Un surcoût de 60 milliards ?

D’après un calcul de la Banque de France, le surcoût de la facture énergétique en 2022 pour la France représente 2,5 points de produit intérieur brut (PIB), soit environ 60 milliards d’euros de plus par rapport à 2021.

Mais ces calculs sont forcément assez approximatifs car on ne possède pas de prêt période de référence ( 2022 mais sans crise énergétique); on se fonde donc sur l’année précédente. En outre, tout ne serait être imputé à la problématique énergétique. Plus en amont de cette crise il y a eu en effet la hausse des matières premières notamment des métaux. Le problème vient aussi du réajustement monétaire après une politique monétaire très accommodante dont une grande partie n’a pas été dirigée vers les économies mais vers la spéculation.L’inflation est un moyen de réajuster la valeur réelle des monnaies Il y a aussi le phénomène de relocalisation de certaines productions qui entraînent des surcoûts structurels sans parler des dimensions environnementales elle aussi en général coûteuses.

« C’est le plus gros choc depuis 1974. A l’époque, la taille du choc était estimé à 2,8 points de PIB », souligne la Banque centrale. A l’époque, la crise pétrolière de 1973 avait mis fin brutalement à la période des « 30 glorieuses », synonyme de forte croissance et de plein emploi. Cette crise avait débouché sur une période de « stagflation », c’est-à-dire une croissance plate et une inflation élevée.

Actuellement la croissance européenne se dirige lentement mais sûrement vers la récession Le dernier indice PMI dévoilé ce vendredi 4 novembre indique que l’activité dans la zone euro s’est repliée à 48,1 en octobre contre 47,3 en septembre. L’activité est en expansion lorsqu’elle dépasse le seuil de 50 et en contraction en deçà de cette limite.
Il s’agit d’un plus bas depuis 23 mois. La conjoncture est particulièrement morose en Allemagne (45,1), en Italie (45,8) ou en Espagne (48). En France, l’activité demeure en territoire positif à 50,2 mais pourrait aussi plonger en récession si la situation continue de se dégrader dans les mois à venir.

Côté inflation, sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, augmenterait de 7,1% en octobre, après une hausse de 6,2 % le mois précédent. Sur un mois, il rebondirait de 1,3%, après -0,5% en septembre d’après les récents chiffres de l’Insee.

En attendant, chez les ménages, la hausse de l’inflation estimée à 6,2% en octobre par l’Insee continue de peser sur leur budget. Compte tenu du poids de l’énergie et de l’alimentaire dans le porte-monnaie des Français, la consommation a commencé à freiner pour de nombreuses familles obligées de se serrer la ceinture pour pouvoir se chauffer et se nourrir.

De ce point de vue, l’évolution de l’indice général des prix traduit peu la répartition du choc entre les ménages, les entreprises et l’Etat. D’après les modèles de la Banque de France, un tiers de ce choc serait encaissé par les ménages et deux tiers par les entreprises sans intervention publique.

Néanmoins, la mise en place des différentes mesures comme le bouclier tarifaire ou la ristourne sur le carburant a permis d’abaisser l’ampleur de ce choc chez les ménages et les entreprises. « Après intervention budgétaire, la sphère publique devient un financeur de ce choc ». Au final, les ménages encaisseraient 10% de ce choc, l’Etat un tiers et les entreprises un peu plus de 50%.
Lire aussiSans le bouclier tarifaire, « les prix de l’énergie doubleraient en 2023 » (Bruno Le Maire)

La dépendance de l’économie hexagonale aux énergies fossiles a pesé sur le pouvoir d’achat des Français. D’après une récente étude du cabinet Cambridge Econometrics, l’envolée des prix du gaz et du pétrole cet été est responsable de 40% de la hausse de l’inflation en France. Entre août 2020 et août 2022, les prix de l’énergie pour les ménages français ont bondi de 37%. Résultat, un ménage français médian aurait perdu 410 euros de pouvoir d’achat par rapport à 2020. Là aussi une évaluation assez approximative !

Compte tenu du renchérissement du coût de l’énergie, la perspective d’une réindustrialisation accélérée de l’Hexagone pourrait être mise à mal par cette crise énergétique particulièrement douloureuse.
En effet, le poids de l’énergie dans les coûts de production en France a tendance à augmenter et cette hausse pourrait s’installer dans la durée. Face à cette envolée, les industriels français pourraient encore délocaliser des sites de production dans des pays à bas coût. En prenant en compte ces répercussions indirectes, le coût de ce choc énergétique pour l’économie tricolore pourrait être encore plus élevé, surtout que les énergies de substitution au fossile se font attendre. Notamment du fait. Des contradictions de la politique énergétique

Sobriété énergétique : le hold-up sémantique de Macron

Sobriété énergétique : le hold-up sémantique de Macron

Clément Viktorovitch revient sur l’objectif de « sobriété énergétique » martelé par l’exécutif depuis la rentrée ( sur Franceinfo) .

C’est l’expression que tous les ministres ont à la bouche depuis la rentrée : sobriété énergétique. Les mots ne sont jamais anodins. Ils portent toujours, en eux, une histoire, des connotations, des présupposés qui influencent notre manière de penser. Et quand un mot nouveau s’impose, ce n’est jamais de manière évidente. Il le fait toujours en éclipsant d’autres concepts qui, souvent, étaient le support de propositions concurrentes. Gagner la bataille des mots, c’est déjà prendre l’ascendant dans la guerre des idées.

En l’occurrence, on aurait pu trouver d’autres mots que « sobriété » : on aurait pu parler « d’efforts » ou de « responsabilité », tout simplement. Ou alors de « modération », de « pondération », de « parcimonie », « d’économies »… Mais non : c’est le mot « sobriété » qui s’est imposé, et il ne vient pas de nulle part.
La sobriété, c’est un idéal qui émerge dans la sphère altermondialiste au début du XXIe siècle. L’idée, c’est qu’on pourrait vivre en prélevant moins de ressources dans l’environnement. Et pas seulement en matière d’énergie : il s’agit aussi d’utiliser moins de plastique, consommer moins de vêtements, artificialiser moins de sols, se déplacer moins loin, etc. Au fond : vivre avec moins, mais en étant plus heureux.

La sobriété pour limiter les demandes en énergie
La sobriété est, par exemple, l’un des leviers mis en avant par les scientifiques du Giec pour répondre à la crise climatique. Et leur définition est directement liée à l’origine du mot : pour eux, la sobriété, c’est un ensemble de pratiques permettant d’éviter des demandes en énergie. C’est-à-dire, concrètement, se passer de certaines choses. Remplacer des lignes d’avion par des lignes de train, abandonner les voitures individuelles en ville, éventuellement faire une croix sur certaines innovations technologiques énergivores : la 5G, le streaming vidéo en ultra HD, les cryptomonnaies, etc.

Est-ce que c’est ce qu’a en tête le gouvernement quand il propose un grand plan de sobriété ? On peut en douter, à écouter le président de la République, début octobre, lors du Salon des entrepreneurs organisé par la BPI : « Cela ne veut pas dire produire moins, je n’ai pas changé d’opinion là-dessus ! Tout ce qu’on peut faire pour produire de la meilleure qualité, encore davantage mais en dépensant moins, c’est cela la bonne sobriété. Il faut accélérer les efforts sur l’énergie. La sobriété, cela veut juste dire gagner en efficacité. »

Il ne s’agit donc pas du tout de réduire les demandes, mais juste d’utiliser moins d’énergie pour satisfaire aux mêmes usages. Pour le Giec, cela porte un nom : l’efficacité énergétique. Et d’ailleurs, Emmanuel Macron le dit lui-même, dans une phrase merveilleuse de confusion : « La sobriété, cela veut juste dire gagner en efficacité ». Eh non : gagner en efficacité, c’est faire de l’efficacité, mais pas du tout de la sobriété !

Le président s’est-il trompé de mot ?
Je ne crois pas : je crois qu’il sait exactement ce qu’il fait. Parce que, dans cette guerre des mots, les concepts ne se contentent pas de perdre ou de gagner. Ils peuvent aussi être capturés, réinvestis, redéfinis. Emmanuel Macron est en train, en ce moment, de réaliser un hold-up sur le mot sobriété : il l’a trouvé chez ses adversaires, l’a vidé de son contenu, en a changé le sens et, au bout du compte, lui a fait perdre toute sa force de subversion. Et d’ailleurs, c’est loin d’être la première fois : revenu universel, planification écologique, révolution… Il a passé son temps à priver ses adversaires de leurs armes rhétoriques.

C’est une stratégie risquée : le sens originel du mot ne disparaît jamais totalement derrière la redéfinition, et il y a toujours le risque qu’il ressurgisse par la suite. La stratégie d’Emmanuel Macron participera-t-elle, in fine, à populariser l’objectif de sobriété défendu par le Giec ? C’est possible. En attendant, le chef de l’Etat a remporté une victoire sur le plan du lexique : ce n’est pas le moindre des atouts politiques.

Plan énergétique du gouvernement: superficiel

Plan énergétique du gouvernement: superficiel

Comme il fallait s’y attendre le plan du gouvernement est aussi anecdotique que superficiel.En effet, la plupart des mesures sont évidemment déjà pratiquées par les ménages et les entreprises? En cause, essentiellement évidemment une politique énergétique complètement incohérente concernant aussi bien l’électricité que le gaz ou d’une certaine manière nous avons organisé notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Même chose d’ailleurs avec les énergies alternatives à peu près toutes fabriquées en Chine !Bref le gouvernement aurait pu recommander aussi le port de col roulé, du passe-montagne et de chaussettes en laine en regardant la télé ou mieux en éteignant afin de relancer une activité ménagère et la conversation dans les ménages !

La Première ministre souhaite «baisser de 10 % notre consommation d’ici 2024», selon Élisabeth Borne. Le Figaro fait le point sur les principales mesures contenues dans le plan, qui a mobilisé neuf ministères et représente «un potentiel de réduction de consommation de l’ordre de 50 TWh».

Le gouvernement reprend son slogan fétiche à savoir d’abord le souhait de voir la température était à 19° dans les bâtiments. Le seul problème c’est que cette température est déjà en moyenne à 19° voir moins. Bref encore une décision prise sans analyse des réalités. Et pour enfoncer le clou le gouvernement recommande aussi de moins chauffer les pièces temporairement non occupées ou la redécouverte du thermostat !

Le gouvernement souhaite aussi à nouveau mettre l’accent sur le télétravail, Une manière habile de transférer les charges de chauffage des sociétés sur les particuliers. Sans parler des frais d’électricité et d’équipement et d’abonnement informatique

On va aussi promouvoir le vélo. ( Le covoiturage sera aussi encouragé, avec un «soutien spécifique» aux opérateurs pour «chaque nouveau client», en échange de moyens incitatifs pour les Français qui souhaiteraient s’y essayer. Pour les déplacements professionnels, les employeurs devront privilégier le train plutôt que la voiture ou l’avion, recourir à la visioconférence et préférer les déplacements «regroupés par zones».

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