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Avenir énergétique de la France: Encore une consultation bidon

Avenir énergétique de la France: Encore une consultation bidon 

À nouveau va être organisée une consultation sur l’avenir énergétique de la France. De toute façon,  les orientations ont déjà été décidées et c’est tant mieux car cette  pseudo démocratie ne fait que retarder la mise en œuvre d’une politique énergétique assurant l’indépendance du pays. On connaît déjà les résultats par ailleurs annoncé par le gouvernement. La politique reposera surtout sur le nucléaire avec le parc actuel qui est modernisé et dont la durée de vie sera allongée et avec des énergies renouvelables pour satisfaire l’Europe et les écolos.De toute manière le sujet est particulièrement complexe. Les Français qui déjà ont des difficultés à comprendre la problématique économique et financière ont encore plus de difficultés avec la question énergétique qui prend des allures de caricature quand on oppose les nouvelles énergies à l’énergie nucléaire.

Après avoir été déjà consultés dans le cadre d’une concertation nationale sur le futur mix énergétique de la France, lancée fin 2022 par le gouvernement, puis à l’occasion d’un débat sur le nouveau programme nucléaire, initié par la Commission nationale du débat public (CNDP) quelques semaines plus tard, les Français qui le souhaitent vont, de nouveau, être sollicités par les pouvoirs publics pour donner leur avis sur l’avenir énergétique du pays.

Vendredi dernier, Matignon a, en effet, annoncé le lancement d’une « grande consultation » sur la stratégie énergie et climat de la France, sous l’égide de la CNDP. Une institution qui ne sert pas grand chose et qui fait double emploi avec toutes les autres.

 

 

Logement et performance énergétique: l’évaluation remise en cause

Logement et performance énergétique: l’évaluation remise en cause

Le Conseil d’analyse économique (CAE) souligne l’écart considérable entre les diagnostics officiels et les données réelles des logements et remet donc en cause les conditions de l’évaluation des DPE.

Ces DPE, obligatoires depuis depuis le 1er janvier 2023 évaluent de façon très théorique la performance énergétique. les logements étiquetés G+ sont interdits à la location, suivis en 2025, 2028 et 2034 de l’ensemble des logements G, F et E, synonymes de passoires thermiques, ces logements qui laissent passer le froid en hiver et le chaud en été. A l’inverse, en haut du classement, les classes A, B, C, qui se retrouvent surtout dans le parc immobilier neuf, et même D, se retrouvent dans les habitats sains. Cet étiquetage est indispensable ne serait-ce que pour mener à bien des travaux de rénovation.

D’après un large panel, l’étude l’écart de consommation d’énergie au mètre carré entre un habitat mal classé et un bien classé est six fois moins fort que celui prédit par le DPE. En théorie, les logements étiquetés A et B n’excèdent pas une consommation moyenne de 83 kilowattheures par mètre carré et par an, tandis que les G consomment 560% de plus avec 548 kWh/m²/an. Sur le terrain, l’écart n’est « que » de + 85% et ce quelle que soit la surface.

En clair le conseil d’analyse économique remet sérieusement en cause la pertinence de la mesure de performance énergétique qui dépend surtout en réalité du comportement des ménages.

Logement : Le calcul de la performance énergétique remis en cause

Logement : Le calcul de la performance énergétique remis en cause

Le Conseil d’analyse économique (CAE) souligne l’écart considérable entre les diagnostics officiels et les données réelles des logements et remet donc en cause les conditions de l’évaluation des DPE.

Ces DPE, obligatoires depuis depuis le 1er janvier 2023 évaluent de façon très théorique la performance énergétique. les logements étiquetés G+ sont interdits à la location, suivis en 2025, 2028 et 2034 de l’ensemble des logements G, F et E, synonymes de passoires thermiques, ces logements qui laissent passer le froid en hiver et le chaud en été. A l’inverse, en haut du classement, les classes A, B, C, qui se retrouvent surtout dans le parc immobilier neuf, et même D, se retrouvent dans les habitats sains. Cet étiquetage est indispensable ne serait-ce que pour mener à bien des travaux de rénovation.

D’après un large panel, l’étude l’écart de consommation d’énergie au mètre carré entre un habitat mal classé et un bien classé est six fois moins fort que celui prédit par le DPE. En théorie, les logements étiquetés A et B n’excèdent pas une consommation moyenne de 83 kilowattheures par mètre carré et par an, tandis que les G consomment 560% de plus avec 548 kWh/m²/an. Sur le terrain, l’écart n’est « que » de + 85% et ce quelle que soit la surface.

En clair le conseil d’analyse économique remet sérieusement en cause la pertinence de la mesure de performance énergétique qui dépend surtout en réalité du comportement des ménages.

Logement et performance énergétique: l’évaluation remise en cause

Logement et performance énergétique: l’évaluation remise en cause

Le Conseil d’analyse économique (CAE) souligne l’écart considérable entre les diagnostics officiels et les données réelles des logements et remet donc en cause les conditions de l’évaluation des DPE.

Ces DPE, obligatoires depuis depuis le 1er janvier 2023 évaluent de façon très théorique la performance énergétique. les logements étiquetés G+ sont interdits à la location, suivis en 2025, 2028 et 2034 de l’ensemble des logements G, F et E, synonymes de passoires thermiques, ces logements qui laissent passer le froid en hiver et le chaud en été. A l’inverse, en haut du classement, les classes A, B, C, qui se retrouvent surtout dans le parc immobilier neuf, et même D, se retrouvent dans les habitats sains. Cet étiquetage est indispensable ne serait-ce que pour mener à bien des travaux de rénovation.

D’après un large panel, l’étude l’écart de consommation d’énergie au mètre carré entre un habitat mal classé et un bien classé est six fois moins fort que celui prédit par le DPE. En théorie, les logements étiquetés A et B n’excèdent pas une consommation moyenne de 83 kilowattheures par mètre carré et par an, tandis que les G consomment 560% de plus avec 548 kWh/m²/an. Sur le terrain, l’écart n’est « que » de + 85% et ce quelle que soit la surface.

En clair le conseil d’analyse économique remet sérieusement en cause la pertinence de la mesure de performance énergétique qui dépend surtout en réalité du comportement des ménages.

Logement : Le calcul de la performance énergétique remis en cause

Logement :Le calcul de la performance énergétique remis en cause

Le Conseil d’analyse économique (CAE) souligne l’écart considérable entre les diagnostics officiels et les données réelles des logements et remet donc en cause les conditions de l’évaluation des DPE.

Ces DPE, obligatoires depuis depuis le 1er janvier 2023 évaluent de façon très théorique la performance énergétique. les logements étiquetés G+ sont interdits à la location, suivis en 2025, 2028 et 2034 de l’ensemble des logements G, F et E, synonymes de passoires thermiques, ces logements qui laissent passer le froid en hiver et le chaud en été. A l’inverse, en haut du classement, les classes A, B, C, qui se retrouvent surtout dans le parc immobilier neuf, et même D, se retrouvent dans les habitats sains. Cet étiquetage est indispensable ne serait-ce que pour mener à bien des travaux de rénovation.

D’après un large panel, l’étude l’écart de consommation d’énergie au mètre carré entre un habitat mal classé et un bien classé est six fois moins fort que celui prédit par le DPE. En théorie, les logements étiquetés A et B n’excèdent pas une consommation moyenne de 83 kilowattheures par mètre carré et par an, tandis que les G consomment 560% de plus avec 548 kWh/m²/an. Sur le terrain, l’écart n’est « que » de + 85% et ce quelle que soit la surface.

En clair le conseil d’analyse économique remet sérieusement en cause la pertinence de la mesure de performance énergétique qui dépend surtout en réalité du comportement des ménages.

Transition énergétique : la ministre confirme le nombre de 14 nouvelles centrales EPR

Transition énergétique : la ministre confirme le nombre de 14 nouvelles centrales EPR

14 nouvelles centrales nucléaires Et peut-être davantage seront actés dans le projet de loi relatif à la souveraineté énergétique qu’Agnès Pannier-Runacher présentera d’ici quelques semaines en Conseil des ministres.

La rédaction du texte «reste neutre technologiquement», a assuré la ministre, selon qui, pour faire passer en France de plus de 60% à 40% en 2035 la part des énergies fossiles dans le mix énergétique, «il s’agit d’engager, après 2026, des constructions supplémentaires représentant 13 gigawatts». Une puissance qui correspond «à la puissance de huit EPR, sans graver dans le marbre telle ou telle technologie», a affirmé la ministre.
Le texte, toutefois, «rompt avec la précédente loi de programmation, qui réduisait à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique d’ici à 2025», a indiqué la ministre qui n’a pas fermé la porte au fait d’aller encore plus loin, qualifiant de «bon objet de discussion avec les parlementaires» un objectif au-delà de ces 14 EPR.

Parmi les autres mesures portées par ce projet de loi, la ministre mentionne deux volets consacrés à la «régulation des prix» et à la «protection des consommateurs», qui prévoient notamment l’obligation pour les fournisseurs de «transmettre un échéancier mensuel et une estimation annuelle à chaque changement de contrat», ainsi que des sanctions plus rapides pour «les fournisseurs voyous». Par ailleurs, la ministre a indiqué que la question des infrastructures de recyclage des combustibles nucléaires serait au menu du prochain Conseil de politique nucléaire (CPN), prévu en janvier, n’excluant pas de «construire de nouvelles capacités».

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Energie-Le renouvelable cache-sexe de la politique énergétique

Energie-Le renouvelable cache-sexe de la politique énergétique

Compte tenu des grandes divergences qui caractérisent les pays en matière de recours aux énergies fossiles, il était peu vraisemblable que la réunion mondiale Cop 28 sur le climat décide une date pour la fin notamment du pétrole. Plus vraisemblablement, on s’est mis d’accord sur le cache-sexe de la politique énergétique pour théoriquement en tripler la puissance d’ici une dizaine d’années.

Le problème évidemment c’est que parallèlement le pétrole et les énergies fossiles en général conservent leur place dans la politique énergétique et continue de bénéficier de très gros investissements alors que les énergies renouvelables courent après leur rentabilité et leur financement.

Sans parler des questions relatives à leur fiabilité et à leur intermittence. Le président critiqué de la COP28, espère en faire un succès diplomatique grâce à l’obtention d’un accord sur le triplement des capacités mondiales des énergies renouvelables d’ici à 2030. Mais la vérité c’est que l’objectif n’est pas du tout certain d’être atteint tant que le pétrole constituera la source principale de l’énergie mondiale et que se développeront les investissements relatifs aux énergies fossiles.

Le triplement des capacités des énergies renouvelables correspond notamment aux recommandations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui estime que cela permettrait d’éviter l’émission de 7 milliards de tonnes de CO2 d’ici à 2030.

Concrètement, « cela signifie que la planète doit installer environ 7.000 gigawatts (GW) de nouvelles capacités en sept ans », pointe le think tank britannique Ember, afin de passer de 3.600 GW de capacités à fin 2022 à 11.000 GW en 2030. Cela nécessite d’atteindre un rythme d’au moins 1.500 GW de capacités additionnelles annuelles à l’horizon 2030, contre 500 GW de nouvelles capacités installées en 2023, estime le think tank dans une note, soit un taux de croissance annuel de 17%.

Surtout, un accord sur les énergies renouvelables pourrait détourner l’attention d’un enjeu crucial pour endiguer le réchauffement climatique à 1,5°C : mettre fin aux nouveaux investissements dans les énergies fossiles, alors que 80% du mix énergétique mondial repose encore sur le charbon, le gaz et le pétrole. Un pourcentage qui n’a faibli que d’un seul point depuis 20 ans, malgré les investissements colossaux dans les champs solaires et éoliens. Et pour cause : les subventions aux énergies fossiles restent faramineuses. « En 2022, les fossiles ont bénéficié de 1.000 milliards de dollars de subventions, 85% de plus qu’en 2021 », déplore Rana Adib.

« On parle du triplement des capacités, mais pas de la place des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique. Or, nous avons des pays comme la Chine, qui augmentent à la fois ses capacités en énergies renouvelables de manière unique au monde, avec une augmentation de 230 GW en 2023, mais qui continue aussi à délivrer des autorisations pour construire des centrales thermiques au charbon, avec 152 GW autorisés depuis 2022 », constate un expert.

le français TotalEnergies, et son patron Patrick Pouyanné ont ainsi largement soutenu l’objectif de triplement des énergies renouvelables d’ici à 2030, en invoquant « l’urgence (…) de construire un système décarboné ». Mais selon lui, l’arrêt des investissements dans les fossiles ne doit intervenir que bien plus tard.

Le renouvelable cache-sexe de la politique énergétique

Le renouvelable cache-sexe de la politique énergétique

Compte tenu des grandes divergences qui caractérisent les pays en matière de recours aux énergies fossiles, il était peu vraisemblable que la réunion mondiale Cop 28sur le climat décide une date pour la fin notamment du pétrole. Plus vraisemblablement, on va se rabattre sur le cache-sexe de la politique énergétique pour théoriquement en tripler la puissance d’ici une dizaine d’années.

Le problème évidemment c’est que parallèlement le pétrole et les énergies fossiles en général conservent leur place dans la politique énergétique et continue de bénéficier de très gros investissements alors que les énergies renouvelables courent après leur rentabilité et leur financement.

Sans parler des questions relatives à leur fiabilité et à leur intermittence. Le président critiqué de la COP28, espère en faire un succès diplomatique grâce à l’obtention d’un accord sur le triplement des capacités mondiales des énergies renouvelables d’ici à 2030. Mais la vérité c’est que l’objectif n’est pas du tout certain d’être atteint tant que le pétrole constituera la source principale de l’énergie mondiale et que se développeront les investissements relatifs aux énergies fossiles.

Le triplement des capacités des énergies renouvelables correspond notamment aux recommandations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui estime que cela permettrait d’éviter l’émission de 7 milliards de tonnes de CO2 d’ici à 2030.

Concrètement, « cela signifie que la planète doit installer environ 7.000 gigawatts (GW) de nouvelles capacités en sept ans », pointe le think tank britannique Ember, afin de passer de 3.600 GW de capacités à fin 2022 à 11.000 GW en 2030. Cela nécessite d’atteindre un rythme d’au moins 1.500 GW de capacités additionnelles annuelles à l’horizon 2030, contre 500 GW de nouvelles capacités installées en 2023, estime le think tank dans une note, soit un taux de croissance annuel de 17%.

Surtout, un accord sur les énergies renouvelables pourrait détourner l’attention d’un enjeu crucial pour endiguer le réchauffement climatique à 1,5°C : mettre fin aux nouveaux investissements dans les énergies fossiles, alors que 80% du mix énergétique mondial repose encore sur le charbon, le gaz et le pétrole. Un pourcentage qui n’a faibli que d’un seul point depuis 20 ans, malgré les investissements colossaux dans les champs solaires et éoliens. Et pour cause : les subventions aux énergies fossiles restent faramineuses. « En 2022, les fossiles ont bénéficié de 1.000 milliards de dollars de subventions, 85% de plus qu’en 2021 », déplore Rana Adib.

« On parle du triplement des capacités, mais pas de la place des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique. Or, nous avons des pays comme la Chine, qui augmentent à la fois ses capacités en énergies renouvelables de manière unique au monde, avec une augmentation de 230 GW en 2023, mais qui continue aussi à délivrer des autorisations pour construire des centrales thermiques au charbon, avec 152 GW autorisés depuis 2022 », constate un expert.

le français TotalEnergies, et son patron Patrick Pouyanné ont ainsi largement soutenu l’objectif de triplement des énergies renouvelables d’ici à 2030, en invoquant « l’urgence (…) de construire un système décarboné ». Mais selon lui, l’arrêt des investissements dans les fossiles ne doit intervenir que bien plus tard.

À quand une fiscalité sur la transition énergétique

À quand une fiscalité sur la transition énergétique

Il ne faut pas rêver; pour l’instant, tout le monde chante l(hymne à la transition énergétique en espérant notamment la fin des énergies fossiles. Reste que cette transition va priver l’Etat de nombre de recettes fiscales notamment sur le carburant et qu’il faudra bien s’attendre à un moment ou un autre à une fiscalité spécifique sur l’électricité.

la Direction générale du Trésor estime que la transition énergétique fera perdre 13 milliards d’euros aux recettes de l’Etat d’ici à 2030, car la sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur les carburants.Et 30 milliards d’ici 2050§

La sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur les carburants : à fiscalité inchangée, elles pourraient s’éroder « de 13 milliards d’euros à horizon 2030 et 30 milliards d’euros à horizon 2050 », estime le Trésor dans ce rapport intermédiaire de l’étude sur « les enjeux économiques de la transition vers la neutralité carbone » qu’il publiera en 2024.

Ces chiffres s’inscrivent dans le scénario d’un réchauffement mondial limité à 1,5°, pour lequel la France et l’Union européenne ont pris des engagements de réduction de leurs émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à 1990, et de neutralité carbone en 2050.

Le rapport observe que les pays scandinaves, dont l’électrification du parc automobile a commencé plus tôt, font déjà face à ce phénomène d’érosion des recettes, et que « plusieurs pays européens réagissent en mobilisant davantage d’autres sources de recettes au sein du secteur routier » comme les péages urbains ou la réduction des subventions aux véhicules électriques à mesure que leur prix d’achat baisse.
s électriques et aux efforts de sobriété.

Cop 28: Le renouvelable cache-sexe de la politique énergétique

Cop 28: Le renouvelable cache-sexe de la politique énergétique

Compte tenu des grandes divergences qui caractérisent les pays en matière de recours aux énergies fossiles, il est peu vraisemblable que la nouvelle réunion mondiale sur le climat décide une date pour la fin notamment du pétrole. Plus vraisemblablement, on va se rabattre sur le cache-sexe de la politique énergétique pour théoriquement en tripler la puissance d’ici une dizaine d’années.

Le problème évidemment c’est que parallèlement le pétrole et les énergies fossiles en général conservent leur place dans la politique énergétique et continue de bénéficier de très gros investissements alors que les énergies renouvelables courent après leur rentabilité et leur financement.

Sans parler des questions relatives à leur fiabilité et à leur intermittence. Le président critiqué de la COP28, espère en faire un succès diplomatique grâce à l’obtention d’un accord sur le triplement des capacités mondiales des énergies renouvelables d’ici à 2030. Mais la vérité c’est que l’objectif n’est pas du tout certain d’être atteint tant que le pétrole constituera la source principale de l’énergie mondiale et que se développeront les investissements relatifs aux énergies fossiles.

Le triplement des capacités des énergies renouvelables correspond notamment aux recommandations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui estime que cela permettrait d’éviter l’émission de 7 milliards de tonnes de CO2 d’ici à 2030.

Concrètement, « cela signifie que la planète doit installer environ 7.000 gigawatts (GW) de nouvelles capacités en sept ans », pointe le think tank britannique Ember, afin de passer de 3.600 GW de capacités à fin 2022 à 11.000 GW en 2030. Cela nécessite d’atteindre un rythme d’au moins 1.500 GW de capacités additionnelles annuelles à l’horizon 2030, contre 500 GW de nouvelles capacités installées en 2023, estime le think tank dans une note, soit un taux de croissance annuel de 17%.

Surtout, un accord sur les énergies renouvelables pourrait détourner l’attention d’un enjeu crucial pour endiguer le réchauffement climatique à 1,5°C : mettre fin aux nouveaux investissements dans les énergies fossiles, alors que 80% du mix énergétique mondial repose encore sur le charbon, le gaz et le pétrole. Un pourcentage qui n’a faibli que d’un seul point depuis 20 ans, malgré les investissements colossaux dans les champs solaires et éoliens. Et pour cause : les subventions aux énergies fossiles restent faramineuses. « En 2022, les fossiles ont bénéficié de 1.000 milliards de dollars de subventions, 85% de plus qu’en 2021 », déplore Rana Adib.

« On parle du triplement des capacités, mais pas de la place des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique. Or, nous avons des pays comme la Chine, qui augmentent à la fois ses capacités en énergies renouvelables de manière unique au monde, avec une augmentation de 230 GW en 2023, mais qui continue aussi à délivrer des autorisations pour construire des centrales thermiques au charbon, avec 152 GW autorisés depuis 2022 », constate un expert.

le français TotalEnergies, et son patron Patrick Pouyanné ont ainsi largement soutenu l’objectif de triplement des énergies renouvelables d’ici à 2030, en invoquant « l’urgence (…) de construire un système décarboné ». Mais selon lui, l’arrêt des investissements dans les fossiles ne doit intervenir que bien plus tard.

Où vont les milliards de la transition énergétique ?

Où vont les milliards de la transition énergétique ?

Sale temps pour tous ceux qui pensaient avec un enthousiasme naïf que les sommes pharamineuses déversées par nos Etats pour faciliter la transition carbone seraient toutes utilisées à bon escient. Par Michel Santi, économiste (*) dans La Tribune

Ce qu’il est possible désormais de qualifier de scandales verts se succèdent depuis un certain temps : reflet – ou la conséquence – de gouvernements se livrant une véritable course à qui dépensera le plus afin d’atteindre au plus vite le stade du zéro émission.

Voilà l’équipe Biden qui prévoit de déverser entre 700 et 1.000 milliards sur la transition énergétique, l’Union européenne qui alloue 270 milliards sur son « Green New Deal », pour commencer… Interrogé tout récemment à l’occasion d’une conférence au Maroc, l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mike Carney, annonce un chiffre de 130.000 milliards de dollars qui devront impérativement être consacrés ces prochaines années par les nations de ce monde en faveur de la transition énergétique !

Ces sommes absolument étourdissantes destinées à tenir des objectifs respectables et ambitieux sont toutefois distribuées avec empressement. Il est aisé de prédire qu’elles ne finiront cependant pas systématiquement dans de bonnes mains. C’est comme si ce qui comptait n’était pas tant le but à atteindre que le souhait des pouvoirs publics et de certains grands donateurs privés de démontrer qu’ils ne reculent devant aucune dépense. Les controverses émergent donc, les scandales aussi, parfois même les escroqueries. Quoi de plus prévisible en réalité dès lors que des océans de liquidités sont déversés sans discernement dans un contexte où fort peu de pays – pour ne pas dire aucun – n’a encore mis en place un dispositif pour contrôler de manière stricte l’usage qu’en font in fine les bénéficiaires ?

Cette fièvre qui atteint un nombre croissant d’entreprises et d’investisseurs préoccupés de ne pas rater les opportunités fastueuses de ce nouvel eldorado est favorisée par une régulation déficiente, car ces projets verts ne sont pas soumis aux mêmes règles de surveillance que les placements traditionnels. C’est ainsi que, suspecté de trafic d’influence dans un scandale impliquant des mines de lithium constituant un matériau crucial pour les voitures électriques, le Premier ministre portugais, António Costa, dut démissionner il y a quelques jours après avoir subi une perquisition des enquêteurs. Que le fondateur de Nikola qui fabriquait des camions électriques fut condamné pour fraude, alors même que sa société valait un temps plus que Ford. Ou que South Pole, société suisse active dans la compensation d’émissions carbone, est impliquée dans une sombre histoire ayant rapport avec le Zimbabwe.

Une portion importante de ces centaines de milliards dédiés par nos États en faveur de cette révolution verte fera donc immanquablement défaut, soit soustraite de manière illégale, soit tout simplement dilapidée par manque de rigueur de ses bénéficiaires.

Il semblerait que nos autorités se bornent à employer de vieilles recettes face à un marché nouveau exigeant une régulation qui lui soit adaptée. Il devient indécent, aujourd’hui, de pérorer sur les milliards consacrés à l’objectif zéro Carbone dans le seul but démagogique de démontrer aux citoyens le sérieux de la lutte des exécutifs pour atteindre ce but. En une époque où les déficits souvent béants des États combinés à des taux d’intérêt élevés nous annoncent, sinon une nouvelle tempête, au minimum un retour forcé à la sobriété, force est de constater que les montants vertigineux canalisés vers la transition énergétique sont souvent très mal dépensés.

______

(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales. Il est fondateur et directeur général d’Art Trading & Finance.
Il vient de publier « Fauteuil 37 » préfacé par Edgar Morin. Il est également l’auteur d’un nouvel ouvrage : « Le testament d’un économiste désabusé ».
Sa page Facebook et son fil Twitter.

Financer la transition énergétique avec la redistribution des richesses

Financer la transition énergétique avec la redistribution des richesses

Pour Patrick Artus, économiste : « Pour financer la transition énergétique, les entreprises vont devoir réduire la rémunération de leurs actionnaires ». Les objectifs environnementaux de la France ne pourront être financés que par un transfert des revenus des plus riches vers l’Etat, vers l’épargne et vers les entreprises qui investissent dans la transition écologique, affirme l’économiste dans Le Monde.

La transition énergétique, la gestion de l’eau, le maintien de la biodiversité nécessitent des équipements de production d’énergies renouvelables, la rénovation thermique des bâtiments et des logements, la décarbonation de l’industrie et des transports, une gestion plus économe de la consommation d’eau, des aménagements et des dispositifs permettant de protéger ou de préserver un nombre suffisant d’espèces vivantes, végétales et animales.

On connaît à peu près le montant des besoins d’investissements supplémentaires liés à ce triple objectif. En ce qui concerne la transition énergétique, les estimations de Selma Mahfouz et Jean Pisani-Ferry conduisent à faire l’hypothèse d’un besoin d’investissement net supplémentaire de 2,5 points de PIB par an (2 500 milliards de dollars, soit 2 350 milliards d’euros, par an à l’échelle mondiale). Selon les études disponibles, les investissements relatifs à l’eau se chiffrent à 350 milliards de dollars par an (soit 0,35 % du PIB mondial).

L’accord mondial sur la biodiversité (accord de Kunming-Montréal, 2022) prévoyait 200 milliards de dollars par an de financements nationaux et internationaux, mais, selon l’Institut Paulson, il faudrait passer à 800 milliards de dollars d’investissements annuels (au lieu des 140 milliards actuels). Enfin, il faut ajouter à ces sommes les dépenses publiques liées à la préservation du pouvoir d’achat des ménages les plus modestes qui seront fortement affectés par la hausse du prix de l’énergie et de l’eau.

Si on consacre 0,5 % du PIB à ce soutien, les dépenses d’investissement liées à la transition écologique devraient représenter environ quatre points de PIB par an durant au moins vingt ans, partagées entre investissements public et privé, des entreprises comme des ménages.

Transition énergétique: Retardée par manque de moyens

Transition énergétique: Retardée par manque de moyens (Jean-Laurent Bonnafé, BNP Paribas)

Jean-Laurent Bonnafé, 62 ans, directeur général de BNP Paribas, regrette que faute de financement suffisant , la transition énergétique prenne du retard en Europe. Dans la Tribune
(extrait)

Une interview intéressante du patron de la BNP mais qui reste assez floue sur l’ampleur et la nature des moyens financiers NDLR

Où en êtes-vous dans la transition énergétique ?

Nous accélérons fortement, en mobilisant tous nos moyens pour accompagner des projets permettant de substituer les énergies bas carbone aux énergies fossiles. Le groupe est ainsi devenu le numéro un mondial des green bonds, les émissions obligataires vertes, alors qu’il n’est plus que 26e mondial pour les émissions obligataires du secteur pétrolier et gazier. En 2022, 60 % de notre portefeuille de crédits à la production d’énergie finançaient déjà la production d’énergies bas carbone. Nous visons 80 % d’ici à 2030. Mais nous devrions y parvenir plus tôt, dans le courant de l’année 2026, en réduisant entre autres nos financements à l’exploration-production pétrolière de 80 %. Nous déployons cette stratégie de transition dans tous les secteurs, en sélectionnant des projets et des entreprises dont les trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre diminuent dans la durée.

Et pour les particuliers ?

Les objectifs sont identiques, tant pour les ménages que pour les TPE. Nous finançons l’achat de voitures électriques et hybrides, tout comme la rénovation des logements. Nous souhaitons pouvoir offrir de la mobilité par différents moyens, avec un ensemble de services destinés à évoluer dans le temps, en fonction des progrès technologiques. Là encore, la transition coûte cher. Une étude récente démontre que financer l’achat d’un véhicule électrique et la rénovation énergétique d’un logement représente quatre ans de capacité d’épargne pour un foyer moyen. Des accompagnements publics restent donc essentiels. Il s’agit d’un sujet collectif : la rénovation énergétique demeure hors de portée pour un certain nombre de ménages.

En 2022, 60 % de nos crédits à la production d’énergie finançaient la production d’énergies bas carbone. Nous visons 80 % d’ici à 2030.

Face à la puissance du plan américain, l’Europe a-t-elle mis en place un cadre adapté au financement de la transition énergétique ?

Les États-Unis sont un marché intégré, doté d’une politique fiscale unique et efficace, à la différence de l’Union européenne. Un tel plan ne peut se concevoir de ce côté-ci de l’Atlantique. En matière de financement de la transition énergétique, la réponse européenne reste à construire, pour l’essentiel. Il faudra en particulier s’appuyer sur les initiatives des différents pays, sans en entraver la bonne marche du fait d’un cadre européen parfois trop rigide.

Regrettez-vous l’absence d’un marché européen des capitaux ?

Bien sûr. Dans ce domaine, l’Europe est au point mort. Rien n’avance depuis vingt ans. On a peur de voir grand, alors que nous nous mesurons à des géants. Le risque est réel que des investissements se réalisent ailleurs, là où ces marchés sont plus puissants. Les marchés de capitaux sont un levier essentiel pour accompagner et financer la transition énergétique dans son ensemble, comme l’économie plus généralement.

Transition énergétique: hymne aux énergies renouvelables !

Transition énergétique: hymne aux énergies renouvelables !

Sous couvert d’énergie propre certains responsables européens militent en fait uniquement pour le développement des éoliennes et du solaire. Deux types d’énergie bien sûr utiles mais qui ont surtout l’inconvénient d’être intermittente et donc d’être suppléés par des centrales classiques y compris nucléaires. Notons par ailleurs que le concept d’énergie propre est discutable car toutes énergie nécessite dans sa phase de construction voire de fonctionnement des externalités négatives. M. Nicolas Schmit Commissaire européen à l’emploi et Mme Kadri Simson, commissaire à l’énergie, soutiennent cependant les seuls éoliennes et solaires.

Notons que cet hymne aux énergies inoubliables et peut-être aussi destinées à racheter l’image de la commissaire à l’énergie; Kadri Simson ayant été ministre au sein d’un gouvernement jugé peu soucieux des problématiques environnementales. Alors chargée de la politique énergétique, elle mise principalement sur le pétrole de schiste et le charbon. Si cette stratégie permet à l’Estonie d’atteindre l’indépendance énergétique, elle fait du pays le deuxième émetteur de dioxyde de carbone par habitant dans l’Union européenne. Le réseau international Les Amis de la Terre a ainsi jugé son discours au Parlement européen « incroyablement faible de la part de la candidate qui est censée conduire la transition énergétique en Europe pour éviter la crise climatique »

La Tribune

L’année dernière, au coude-à-coude avec la Chine et devant les États-Unis, l’UE s’est hissée en tête du classement international en matière de déploiement des énergies renouvelables. Les énergies éolienne et solaire ont généré 22% de l’électricité à l’échelle de l’UE, dépassant pour la première fois le gaz naturel.

Cette position de premier plan dans le domaine des énergies renouvelables ne trouve toutefois pas son pendant dans la production de technologies énergétiques à zéro émission nette. La question de savoir comment doter l’UE d’une base industrielle solide dans ce secteur en pleine croissance et assurer son autonomie stratégique sans créer de nouvelles dépendances est une priorité absolue.

Dans ce débat, un facteur est souvent négligé, à savoir l’importance du capital humain. Le rapport de 2023 sur la compétitivité des énergies propres, qui vient d’être publié par la Commission européenne, nous le rappelle avec force.

L’UE devra créer 3,5 millions de nouveaux emplois de qualité dans le secteur des énergies renouvelables si elle veut atteindre ses objectifs. Cela signifie qu’il lui faudra plus que doubler sa main-d’œuvre actuelle !

Le secteur des énergies renouvelables au sein de l’UE a occupé 1,5 million de personnes en 2021. Le taux de croissance ainsi enregistré, 12% par rapport à 2020, est supérieur à celui enregistré par l’économie globale. Le taux de vacance d’emploi dans le domaine de la production d’énergie propre a cependant doublé entre 2019 et 2023, entraînant dans son sillage une importante pénurie de compétences.

L’énergie et l’industrie manufacturière comptent parmi les secteurs où les besoins en formation sont les plus importants en matière de compétences techniques et spécifiques. Une mise à niveau professionnelle s’avère en effet nécessaire pour plus de la moitié de leurs travailleurs. Il faut agir pour inverser cette tendance.

L’année européenne des compétences a été lancée par l’UE en mai 2023. Cette initiative vise, pendant une année, à favoriser l’instauration d’une culture de la formation continue et à stimuler la mise en œuvre de politiques relatives aux compétences dans l’ensemble de l’UE.

Dans le cadre du pacte européen pour les compétences, l’UE a mis en place plusieurs partenariats public-privé destinés à promouvoir la reconversion et le perfectionnement professionnels de sa main-d’œuvre, en particulier dans les domaines du numérique, de l’écologie et de la technique. Ces partenariats réunissent des employeurs, des organisations syndicales, des services publics de l’emploi, des autorités régionales et d’autres acteurs pour déterminer les compétences recherchées dans différents secteurs de l’économie et prendre des engagements en faveur de la formation. À ce jour, 1.500 organisations ont adhéré au pacte pour les compétences, qui compte 18 partenariats à grande échelle. Jusqu’à présent, ses membres ont investi près de 160 millions d’euros dans des activités de formation, dont 2 millions de personnes ont déjà pu bénéficier.

Les financements de l’UE jouent un rôle central dans la révolution des compétences en Europe. Globalement, les fonds de l’UE permettent d’investir environ 65 milliards d’euros dans des programmes axés sur le développement des compétences. Les plans nationaux intégrés en matière d’énergie et de climat constituent en outre pour les États membres un outil précieux pour la planification stratégique des compétences liées à l’énergie.

Plus tôt cette année, la Commission européenne a présenté le plan industriel du pacte vert et le règlement pour une industrie «zéro net». Tous deux visent à stimuler la compétitivité de l’UE en accélérant l’octroi de permis, en facilitant l’accès au financement et en améliorant le développement des compétences au sein de l’Union. Une académie des compétences, créée en 2022 par l’alliance européenne pour les batteries, coordonne déjà les mesures de reconversion professionnelle à l’échelon européen et propose des formations de qualité dans l’ensemble des États membres pour combler les besoins de ce secteur en pleine expansion, demandeur d’environ 800.000 travailleurs qualifiés. Grâce au règlement pour une industrie «zéro net», d’autres secteurs du «zéro net» vont suivre le mouvement.

Les mesures de reconversion et de perfectionnement professionnels devraient tendre à attirer davantage de main-d’œuvre féminine dans les secteurs concernés. En effet, le secteur énergétique de l’UE fait face à un écart persistant entre les hommes et les femmes en matière d’emploi : en 2022, la gent féminine ne représentait que 26,6% de la main-d’œuvre dans la production et la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné. Par conséquent, il y a lieu d’adapter les investissements dans les compétences des travailleurs pour accroître la part des femmes dans ces nouveaux emplois des technologies propres, en commençant notamment par organiser des campagnes en milieu scolaire afin d’inciter davantage de jeunes filles à s’orienter vers les matières STIM.

La transition vers une énergie propre représente une occasion sans précédent de créer des emplois de qualité. Si nous voulons que nos travailleurs en récoltent les fruits, nous devons investir massivement dans le capital humain. Le moment est venu pour les États membres de l’UE de penser à demain et de mettre en place des politiques du marché du travail actives et durables, pour qu’au cours des années à venir, l’Europe puisse compter sur les scientifiques, ingénieurs, techniciens et l’ensemble des travailleurs qualifiés dont elle a besoin pour construire un avenir énergétique propre.

Notons que la même argumentation pourrait être développée en faveur du nucléaire ! NDLR

Politique énergétique et- Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Politique énergétique et- Gaz russe : l’hypocrisie générale de l’Europe

Le journal les Échos rapportent comment Marion Van Renterghem décrypte le plan de Vladimir Poutine pour isoler l’Ukraine et renforcer l’addiction de l’Europe au gaz naturel russe. Elle pose la question de l’incohérence géopolitique, et même du cynisme, des dirigeants européens « sous influence ».

Sans le sabotage anonyme du plus grand pipeline sous-marin du monde, au large de l’île danoise de Bornholm, ce 26 septembre 2022, Vladimir Poutine pourrait encore savourer la satisfaction de tenir l’Europe en laisse grâce à un gazoduc de 10 milliards d’euros, financé pour moitié par cinq groupes européens (Engie, Shell, OMV, Uniper et Wintershall), au côté du géant russe Gazprom.

Ardemment voulu par le Kremlin et… l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, le gazoduc Nord Stream 2 (inauguré en 2021), qui contourne soigneusement la Pologne et l’Ukraine, s’est soudainement transformé en symbole de la faiblesse et de la coupable incohérence de l’Union européenne.

Avec la guerre en Ukraine, c’est même devenu le stigmate d’ « une des plus gigantesques erreurs stratégiques du XXIe siècle ». Marion Van Renterghem (prix Albert Londres) ne mâche pas ses mots dans ce thriller géopolitique captivant qui est plus qu’une allégorie. Dans un style vif et sans détour, elle retourne avec ardeur le couteau dans la plaie….

Le chef du Kremlin a réussi à berner ou à endormir une grande partie de la classe politique européenne, à travers une armada d’agents d’influence, d’ « idiots utiles ou d’alliés malgré eux », en puisant largement dans la « lâcheté de beaucoup et la naïveté de tous »… dont certains politiques français comme Fillon ou Sarkhosy .

D’autant que la biographe d’Angela Merkel n’épargne personne : ni l’ancienne chancelière elle-même, ni le chancelier Gerhard Schröder, l’un des principaux artisans du vaste réseau de complicités de Poutine, ni l’ancien patron du SPD et puissant ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Gabriel, l’un des rares à faire son autocritique.

Au bout du compte, le gazoduc Nord Stream (avec ses deux jumeaux inaugurés à dix ans d’intervalle) apparaît surtout comme l’ultime stigmate de la faiblesse coupable des Européens confrontés au cynisme absolu du régime poutinien. Face à l’obstination de Merkel qui a fait du nouveau gazoduc jumeau de Nord Stream 1 un « impératif catégorique », ni l’opposition des Polonais, ni celle des Baltes, des Slovaques ou des Tchèques ne pèseront du moindre poids.

Surtout, Angela Merkel se refuse à voir que le deuxième gazoduc sous la Baltique fait voler en éclats la sécurité stratégique de l’Ukraine.

Notons que c’est la même hypocrisie de l’union européenne vis-à-vis du conflit du Haut-Karabakh. C’est aussi pour des questions de ressources que l’union européenne, France y compris, a lâché l’Arménie pour l’Azerbaïdjan ! L’accord avec l’Azerbaïdjan est censé doubler les importations de gaz naturel de l’UE pour atteindre au moins 20 milliards de mètres cubes par an d’ici 2027

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