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.Dette France : Vers un endettement record

Dette France : Vers un endettement record

Du fait de la crise sanitaire et maintenant de la crise énergétique, les autorités de contrôle financier en Europe et en France se montrent particulièrement bienveillantes par rapport à la dérive financière de la France. Pourtant l’endettement constitue une menace sérieuse pour l’avenir du pays. Cet endettement atteint aujourd’hui de l’ordre de 115 % du PIB et génère un coût financier annuel d’environ 50 milliards de par an.

Sur la tendance, on pourrait bien atteindre 150 % du PIB cette tête d’ici quelques années et la charge financière pourrait doubler. En cause, des déficits budgétaires qui ne cessent de s’agrandir (170 milliards pour 2022) et certainement un déficit encore supérieur en 2023 compte tenu des hypothèses économiques trop optimistes. L’endettement présentait 55 % du PIB en 95 et 100 % en 2019. Mais depuis on constate un envol incontrôlable.( Le montant total de l’endettement va dépasser 3000 milliards en 2023).La France suit inexorablement le chemin de l’Italie voire de la Grèce .

La conséquence directe sera le moment venu la dégradation de la note financière de la France par les agences de notation avec une hausse des taux d’intérêt qui viendront assommer un peu plus la dette et l’économie . La version finale du projet de loi de Finances pour 2023 que s’apprête à adopter l’Assemblée prévoit un déficit de l’Etat de 165 milliards contre 158 milliards annoncé en septembre. Un mauvais signal politique, qui s’explique par les mesures prises pour amortir le choc énergétique et par la distribution à certaines catégories sociales. .

En septembre, lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2023 , le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait assuré que la France était désormais « à l’euro près » . Deux mois et demi plus tard, la formule qui voulait frapper les esprits a pris un petit coup de vieux : le budget que s’apprête à adopter l’Assemblée nationale ce jeudi prévoit un déficit de l’Etat supérieur de près de 7 milliards d’euros à ce qui était prévu en septembre, conséquence des moyens toujours plus importants mobilisés pour amortir le choc de la crise énergétique est arrosée ici ou là telle ou telle catégorie sociale.

Le déficit budgétaire s’est creusé, atteignant 164,9 milliards d’euros, quand il était annoncé à 158,4 milliards en septembre dernier.
La dérive est aussi alimentée par les excès des collectivités locales deux fois trop nombreuses dont les comptes sont aussi plombés par les charges sociales de l’armée des fonctionnaires locaux qui ne cessent de grossir. Les dépenses salariales représentent Environ 30 % des dépenses totales en moyenne.

Endettement et emprunt record qui représente 10 % de la richesse annuelle du pays

Endettement et emprunt record qui représente 10 % de la richesse annuelle du pays.

Des chiffres effarants avec 270 milliards d’euros d’emprunt sur un an. Il s’agit du montant record que l’Agence France Trésor (AFT), organisme chargé de placer la dette de l’Etat sur les marchés financiers, compte emprunter à moyen et à long termes en 2023. Un endettement environ de 115 % du PIB. Et des charges financières de 50 milliards par an. De quoi mieux comprendre pourquoi certaines agences de notation indiquent des perspectives négatives pour le pays

La situation mensuelle budgétaire de l’Etat de juillet 2022 montrait déjà le niveau record atteint par la charge de la dette de l’Etat : 39,382 milliards d’euros, soit +48,9% par rapport à juillet 2021 (26,457 milliards d’euros). Et ce niveau record dépasse désormais le niveau atteint par le service de la dette de l’Etat en 2021 (38,496 milliards) de près de 1 milliard d’euros (+886 millions d’euros).Il faudra y ajouter une rallonge de 11 milliards. En tout la charge financière pour les emprunts de la France représenteront environ 50 milliards d’euros ,record aussi.

Si le montant est plus élevé de 10 milliards par rapport à 2022 mais aussi 2021, c’est que l’Etat n’a plus la capacité de puiser autant qu’auparavant dans sa trésorerie de précaution constituée en 2020, au début de l’épisode Covid-19. Il doit donc compenser par une hausse de l’emprunt. Pour autant, les besoins de financement sont quasiment les mêmes.

Ces 270 milliards devraient correspondre à 9,8% du PIB français en 2023, comme en 2022, alors que le ratio était de 11,3% en 2020. Une « stabilité » du programme de financement 2023 qu’il a confirmée, ce mercredi. « Dans un environnement avec beaucoup d’incertitudes, le fait d’être une ancre de stabilité à une valeur pour l’émetteur comme pour les marchés », a-t-il justifié dans une conférence de presse.

En moyenne, la France a emprunté à 1,03% en 2022, alors que les taux avaient été négatifs en 2020 (-0,30%) et 2021 (-0,28%). L’emprunt avec l’échéance à 10 ans à taux fixe, qui fait référence, s’est élevé en moyenne à 1,5% cette année. Sur le marché obligataire, où les investisseurs s’échangent les titres de dette, ce taux est de 2,26% mercredi vers 12H30. Au 1er janvier, il tournait encore autour de 0,2% après avoir été longtemps négatif l’année passée.

Depuis juillet, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux à trois reprises dont les deux dernières de 75 points de base. Et un quatrième resserrement de sa politique monétaire est à prévoir en décembre. Il pourrait être moins agressif que les deux précédentes occurrences, selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Il estime en effet qu’à la réunion de la BCE « du 15 décembre, nous devrions terminer la première mi-temps, de normalisation » de la politique monétaire après plusieurs années de taux exceptionnellement bas, proches de zéro voire négatifs depuis 2016. « Nous discuterons autour de Christine Lagarde (ndlr : la présidente de la BCE) et je pense que la bonne mesure serait de relever les taux d’intérêt pour arriver autour de 2%, un taux plus normal au regard des niveaux passés », a-t-il déclaré lors d’une émission sur LCI le 4 décembre. Actuellement, le taux principal s’élève à 1,5%. François Villeroy de Galhau se positionne donc en faveur d’un relèvement des taux de 0,50 point de pourcentage à l’issue de la prochaine réunion de décembre.

Endettement: l’oubli des présidentielles !

Endettement: l’oubli des présidentielles !

 

Fin 2021, le déficit et la dette publics représentaient 6,5 % et 112,9 % (2 813 milliards d’euros) de la richesse nationale. Or, les candidats ont éludé le sujet de la maîtrise de l’endettement, devenu l’impensé de la campagne présidentielle, observe Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

 

Chronique.  

C’était devenu une tradition, presque un héritage politique. A chaque alternance, sa « commission du bilan ». L’exercice avait commencé en 1981, quand François Mitterrand avait confié l’audit des années Giscard-Barre à un haut fonctionnaire irréprochable : François Bloch-Lainé. Les conclusions de l’ancien directeur du Trésor déçurent ceux qui, à gauche, attendaient une condamnation sans appel du septennat précédent. « Si nous avons été nuancés dans notre bilan, confiait-il alors au Mondece n’est pas par prudence mais par conviction. La réalité est nuancée. »

Suivirent d’autres commissions : en 1993, avec le retour de la droite au pouvoir, et en 1997, après l’arrivée du socialiste Lionel Jospin à Matignon ; puis celle de son successeur chiraco-libéral Jean-Pierre Raffarin, en 2002. La Cour des comptes prit le relais, en 2012 et 2017, au début des quinquennats de François Hollande et d’Emmanuel Macron.

Quel que soit le président élu cette année, et qu’il y ait un bilan ou non, il devra adresser très vite à Bruxelles sa trajectoire financière. En 2017, la Cour avait sans attendre souligné le manque de « sincérité » des prévisions gouvernementales. Le diagnostic était juste, puisque les dépenses de l’Etat (hors Covid-19) ont dépassé de 65 milliards d’euros la prévision initiale, selon les calculs du Sénat.

Fin 2021, le déficit et la dette publics représentaient 6,5 % et 112,9 % (2 813 milliards d’euros) de la richesse nationale ; le service de la dette reste le troisième poste de dépenses de l’Etat (38,4 milliards d’euros), derrière l’éducation et la défense ; le « trou » de la Sécurité sociale a été de 24,6 milliards en 2021, après 38,4 milliards d’euros en 2020, et il faudra au moins dix ans pour remettre ses compteurs à zéro. Et puis, à quoi bon une commission ad hoc ? La Cour des comptes va poursuivre son œuvre de transparence… sans que ses mises en garde soient suivies d’effets.

Depuis trois ans, la France vit en apesanteur financière. Les Français baignent dans un doux irénisme. L’argent est devenu magique. Le débat sur la rigueur – ne parlons pas d’austérité – n’est plus de saison, et les candidats ont éludé le sujet de la maîtrise de la dette, devenu l’impensé de la campagne présidentielle. Marine Le Pen n’en a pas fait une priorité. Le mot ne figure pas dans la « Lettre aux Français » d’Emmanuel Macron. Même Eric Woerth, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, naguère vigie sourcilleuse de la dérive des comptes publics, s’est fait discret depuis son départ du parti Les Républicains (LR) et son ralliement au chef de l’Etat.

 

Endettement mondial : hausse à 100% du PIB

Endettement mondial : 100% du PIB

 

Pour parler simplement le monde a consommé par avance une année de richesse mondiale. Nombres d’experts répondront que cette situation ne constitue pas un problème tant que les taux d’intérêt restent aussi bas. La question fondamentale est de savoir jusqu’à quand ces taux pourront rester aussi bas si l’inflation actuellement poussée par la montée des matières premières de base et l’énergie continue de s’envoler et de contaminer la sphère de la consommation.

En continuant d’inonder les marchés financiers de liquidités les banques centrales ne font rien d’autre que de faire tourner la machine à billets. Une sorte de fausse monnaie en quelque sorte qui connaîtra une dévaluation notamment à travers le phénomène inflationniste en cours.. La dette publique mondiale a bondi de 14% en 2020 par rapport à 2019, pour un montant total de 88.000 milliards de dollars, s’approchant du seuil des 100 % du PIB, indique le rapport annuel de surveillance budgétaire du FMI, publié dans le cadre des assemblées générales d’automne.

Celle des économies développées a atteint 122,7% du PIB. Les niveaux varient de 254,1% pour le Japon, 155,8% en Italie, 133,9% aux États-Unis, 115,1% en France et 69,1% pour l’Allemagne. Les économies émergentes ont aussi enregistré une forte hausse, à 64% contre 54,7% en 2019, avec, là encore, des écarts importants. La dette du Brésil, de loin la plus élevée des grands émergents, frise les 100%, à 98,9%, à l’inverse de la Russie, à 19,3%. L’année 2020 a également connu une envolée des déficits publics, à 10,2% du PIB à l’échelle mondiale, à un niveau comparable pour les pays

Endettement des entreprises

Endettement des entreprises

 

Vincent Reynier préside la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Paris, Paul-Louis Netter le tribunal de commerce de Paris. Ces deux experts sont en première ligne pour prendre le pouls des entreprises. (Interview dans l’Opinion)

Comment se porte le tissu économique francilien à l’heure de la réouverture des terrasses, des commerces ou des lieux de culture ?

Vincent Reynier : Comme l’ensemble des entreprises françaises, les entreprises franciliennes ont bénéficié de la protection publique au travers des prêts garantis par l’Etat (PGE), du report de charges fiscalo-sociales ou du fonds de solidarité. Nous avons beaucoup de demandes d’accompagnement pour l’obtention d’aides mais, très franchement, je ne vois pas de crise arriver. Surtout alors que nous entrons en période de campagne électorale. Je vois mal le gouvernement arrêter brutalement un accompagnement qu’il a lui-même lancé avec succès.

Paul-Louis Netter : Les cassandres annonçaient une bérézina en septembre 2020, puis en janvier, puis à Pâques… Pour l’instant, je ne vois pas grand-chose venir non plus et je ne suis pas certain que ça arrivera. Les procédures collectives – redressements et liquidations judiciaires – ont diminué de 27 % l’année dernière. La tendance est la même depuis le début de l’année (- 13 % entre janvier à avril, par rapport à la même période en 2020). Ces chiffres traduisent l’efficacité des aides mises en place. Je ne pense pas que les pouvoirs publics, après avoir fourni tant d’efforts pour accompagner l’économie, les retirent brutalement lors de la phase délicate de « l’atterrissage ».

La baisse des procédures n’est-elle pas surtout due au fait que les Urssaf ont levé le pied sur les procédures de recouvrement ?

P.-L. N. : Les caisses de retraite, l’Urssaf et l’administration fiscale sont en effet les trois principaux pourvoyeurs de procédures. L’absence d’assignations en 2020 et 2021, sur instruction des pouvoirs publics, est un élément d’explication important de cette baisse.

La dette nette des entreprises a franchi pour la première fois les 1 000 milliards d’euros l’année dernière. Ce mur de la dette est-il inquiétant ?

V. R. : Le remboursement des prêts va se faire très progressivement, néanmoins les aides vont se tarir. Les entreprises qui se portaient mal avant la crise vont connaître des difficultés. D’où la nécessité d’une vision un peu prospective sur ce mur de la dette. Il y a la question des dettes publiques et parapubliques auprès des caisses de retraite, de l’Urssaf ou de l’administration fiscale, mais est aussi en train d’émerger le problème des loyers, notamment dans les grandes villes. Des moratoires ont été accordés, mais on commence à voir des retards conséquents dans les échéances.

P.-L. N. : Nous recevons beaucoup de demandes sur ce point, avec deux types de comportements. D’un côté les propriétaires bailleurs comprennent qu’il faut faire un effort. Cela peut aussi être dans leur intérêt pour ne pas avoir à retrouver de locataire. Beaucoup de vitrines sont vides aujourd’hui à Paris, y compris dans de grandes artères. Et de l’autre, des institutionnels qui réclament leur dû. Il existe une vraie bataille judiciaire en ce moment, certaines entreprises estimant qu’elles n’ont pas à payer, n’ayant pas pu avoir accès à leur local. Il revient aux juges du tribunal judiciaire de se prononcer sur ce point.

«Il ne faut pas hésiter à ouvrir des procédures de conciliation, qui permettent d’avoir quelqu’un qui parle à vos créanciers à votre place. Le tribunal de commerce, ce n’est pas l’échafaud»

Comment les PGE ont-ils été utilisés ?

V. R. : En période de contraction de l’activité, les besoins en fonds de roulement sont réduits. Au final, beaucoup de nos clients n’y ont pas touché et se sont constitué une forme d’épargne de précaution. Pour autant, je ne connais aucune entreprise qui ait remboursé par anticipation quand Bercy a accordé une année supplémentaire pour débuter les remboursements. Quelques-unes ont fait un peu d’investissement productif pour conforter leur activité en vue de la reprise – une reprise à laquelle je crois, personnellement. Si les étoiles s’alignent, beaucoup de défaillances seront évitées.

Comment accompagner au mieux les entreprises dans la période ?

P.-L. N. : Les entreprises arrivent généralement devant le tribunal de commerce quand elles sont à bout de ressources. Or, être à bout de ressources, c’est être à bout de solutions. Si vous êtes incapable de financer quoi que ce soit, on ne pourra rien faire pour vous. Le maître mot en cette période, c’est donc d’anticiper. Que les entreprises viennent nous voir avec des réserves, et nous pourrons trouver des solutions. Je sais que le tribunal fait peur et que, quand on est chef d’entreprise, on est fondamentalement optimiste, on se dit toujours que ça ira mieux demain. Mais il ne faut pas hésiter à ouvrir des procédures de conciliation, qui permettent tout simplement d’avoir quelqu’un qui parle à vos créanciers à votre place. C’est essentiel ! Le tribunal de commerce, ce n’est pas l’échafaud.

V. R. : C’est vrai que les commissaires aux comptes comme les chefs d’entreprise ont la crainte du tribunal. Mais nous travaillons à changer les mentalités, à démystifier ce lieu, même s’il reste un tribunal et pas une amicale. D’une obligation d’alerte, nous devons nous diriger vers la prévention des difficultés. Progressons dans la voie de l’accompagnement et de plus en plus de commissaires aux comptes oseront passer par des procédures à l’amiable. Il ne s’agit pas de nouveau de rendre le commissaire aux comptes obligatoire mais de le rendre incontournable.

L’image du tribunal de commerce s’approche quand même plus de la guillotine que de l’infirmerie…

P.-L. N. : Les chefs d’entreprise ont pourtant tout intérêt à entamer précocement des procédures de conciliation : elles sont plus souples et les taux de succès n’ont rien à voir avec les redressements judiciaires. Plus vous venez tôt, plus vous aurez de chance de résoudre vos difficultés. Le langage de la prévention commence à porter. Il n’est plus réservé aux grandes entreprises, au contraire. Les conciliations ont été multipliées par deux par rapport à 2020. J’y crois beaucoup.

V. R. : C’est malheureusement moins vrai en province où la sauvegarde est quasiment inconnue. C’est dommage ! Dans l’esprit général, c’est réservé aux grandes entreprises. Or ce n’est pas le cas dans les textes. La sauvegarde donne au tribunal des moyens importants pour agir, pour exiger certains reports. Les PGE peuvent d’ailleurs être une solution pour travailler avec les banquiers.

Endettement : les solutions de Mélenchon

Endettement : les solutions de Mélenchon

 

Dans une longue tribune, Mélenchon explique ses solutions pour la dette. On notera toutefois qu’au-delà des arguments politiques, la solution proposée paraît un peu simpliste.

 

« La BCE pourrait transformer ces titres en « dette perpétuelle » ou en dettes à très longs termes ou les suspendre définitivement. » Déclare Mélenchon. Les  hypothèses évoquées par Mélenchon sont très larges autant que vagues et font  l’impasse sur le faite que la crédibilité de la banque pourrait être très affectée. En clair le système financier autour de l’euro pourrait s’écrouler et l’union économique européenne avec.

 

La tribune de Mélenchon

 

Madame Lagarde devrait aller au Louvre. Elle ferait un saut jusqu’à la stèle où est gravée le Code d’Hammurabi. D’accord, ce n’est pas un un texte tendre. « oeil pour oeil dent pour dent » c’est sévère ! Mais le même réalisme cruel s’exprime d’une autre façon à propos des dettes. Le cas traité est celui du débiteur confronté à une inondation ou à une catastrophe. Le souverain de l’an 1750 avant notre ère dit que ce débiteur « ne rendra pas de blé au créancier, trempera dans l’eau sa tablette, et ne donnera pas l’intérêt de cette année ». Tremper dans l’eau votre tablette, madame Lagarde ! Effacez les dettes publiques détenues par la BCE. Car sinon comme le débiteur inondé, le moment sera vite venu ou faute de pouvoir payer, le débiteur vous infligera sa banqueroute totale. Effacez ! Nous en avons besoin aujourd’hui pour sortir de la crise créée par la pandémie et restaurer la capacité d’action de l’État.

 

Destruction du système social ?

Car cette crise a ajouté de la dette à la dette, non pour financer l’avenir mais pour tenter de sauver le présent. En vain. Les dettes publiques atteindront bientôt le niveau qu’elles avaient à la fin de la seconde guerre mondiale. Et les dettes privées ont d’ores et déjà atteint des niveaux inconnus jusque-là dans l’histoire. D’abord sidérés, les amis de l’austérité sans fin se ressaisissent. Pour les uns, il faudra payer, quoi qu’il en coûte, car ne pas payer ses dettes, c’est pécher. Dette est un mot sacré pour eux. Et payer quoi qu’il en coute un acte de foi.

Pour les autres, c’est autre chose. Voilà l’occasion rêvée de continuer leur destruction du système social sous prétexte du manque d’argent. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne ont déjà commencé leur danse du scalp. Ici, les retraites, là les services publics, la grande braderie pourra bientôt recommencer sous prétexte de dette. Tous ces sacrifices seraient complètement inutiles. Même avec 10 milliards par an d’excédent budgétaire on arriverait à rien. Il faudrait 270 ans pour solder la dette ! Compter sur le retour magique de la « croissance » est tout aussi illusoire. Avec 1,5 points de croissance par an entièrement affectés à rembourser, nous viendrons à bout de notre dette en 248 ans. Bref, payer cette dette, c’est obliger plusieurs générations de français à se sacrifier pour un fétiche.

 

« Nous libérer du boulet de la dette »

Nous répétons pourtant depuis plus de dix ans que de telles dettes ne se remboursent pas. Ou alors seulement par la dévaluation, l’hyper-inflation ou la guerre. Qui en veut ? Mais les gouvernements libéraux ont-ils encore une capacité à penser librement les leçons de l’histoire ? Sont-ils capables de s’arracher à leur dogme pour penser la réalité ? Que faire donc ? J’ai présenté à l’assemblée nationale un projet de résolution sur ce thème. En vain. Le 6 mai 2020, nous avons déjà été nombreux – responsables des principaux partis d’opposition d’Europe – à affirmer qu’il fallait nous « libérer du boulet de la dette » [1].

Oui on peut se libérer de ce fardeau ! Pour cela, il existe un moyen simple, radical et puissant : nous servir de la Banque centrale européenne et de son pouvoir absolu sur la monnaie qu’elle édite. Une banque centrale est un créancier particulier, insensible aux pertes, jamais à court d’argent. Depuis plus de trente ans désormais, les monétaristes ont pourtant tout fait pour soustraire ce pouvoir à la délibération collective et démocratique. Et pourtant elle peut tout. Il faut qu’elle agisse avant qu’il soit trop tard !

Car la crise de 2008 et la pandémie ont eu un effet inattendu pour les monétaristes et les néolibéraux : la BCE a dû intervenir sans cesse pour contenir les taux d’intérêts, sauver les banques et permettre aux États d’emprunter à des taux raisonnables. Du coup elle a fini par accumuler près de 25 % de la dette publique des États de la zone euro. Et cela alors même qu’elle n’a pas le droit de fournir directement les États ! C’est le comble : elle a fait des achats massifs de titres de dette publique à des acteurs financiers privés. Quelle usine à gaz coûteuse pour tous ! Ces titres, conservés dans son bilan ne lui servent à rien. Mais les États doivent quand même les rembourser à leur échéance, soit en s’endettant davantage soit en prélevant des impôts.

 

Annulation des dettes publiques

 

Notre solution est simple : annuler ces titres de dettes publiques. Il n’en coûtera pas un euro a qui que ce soit. Personne ne serait spolié par cette solution. Rien ne s’y oppose. Ni en droit, ni dans les faits. Car une annulation n’est pas un financement monétaire et ne tombe pas sous le coup de l’article 123 du Traité de fonctionnement de l’Union qui le proscrit. L’article 32.4 du protocole annexé au traité européen permet même explicitement à la BCE de compenser les pertes des banques centrales nationales – qui porteront l’annulation – en recourant à la création monétaire.

La BCE pourrait transformer ces titres en « dette perpétuelle » ou en dettes à très longs termes ou les suspendre définitivement. La formule importe peu. Ce qui compte c’est l’effort dont tout le monde sera soulagé. Les sommes dégagées par l’annulation permettraient aux États d’investir pour la bifurcation écologique et le progrès humain.

 

Car ils ne le font pas, même lorsqu’ils peuvent emprunter à taux négatifs, comme depuis 2015. Dans les cinq années qui ont précédé la pandémie, la dette publique moyenne des pays de la zone euro a même été réduite de 91 à 84 % du PIB, entraînant dans sa chute l’investissement public qui n’a même pas retrouvé son niveau de 2008 ! Et ce ne sont pas les squelettiques plans de relance établis au niveau européen – moins de 3 % du PIB européen étalés sur plusieurs années – qui changeront la donne.

 

 

Une solution à portée de main

 

Je n’aborde pas ici les autres aspects que pour ma part je juge indispensable au redéploiement d’une finance productive et innovante en Europe. Je n’évoque donc pas la nécessité d’un pôle public financier ni le changement de statut de la banque centrale que je crois indispensable. Ni la politique fiscale qui s’imposerait. Ils sont nécessaires pour sortir durablement les États de la main des marchés financiers. Je m’efforce de montrer qu’une solution raisonnable est à portée de main pour éviter le naufrage humain et social que représente le maintien de la politique actuelle.

Ce circuit pourrait aussi être une solution pour solder les dettes privées insolvables accumulées par de nombreuses petites entreprises pendant la crise. Face à une vision sacrificielle de la monnaie gérée par des idéologues, je crois au contraire à un bien-être collectif maîtrisé. Pour cela il nous faut des investissements utiles pour réaliser la bifurcation écologique et sociale de l’appareil productif et des normes de la consommation. C’est ce dont ont besoin avant tout nos peuples après quatre décennies de politique restrictive. L’annulation indolore des dettes que nous nous devons à nous-mêmes via notre banque centrale ouvrirait un nouveau cycle d’investissement urgent en nous libérant du poids du passé et d’un futur enchainé au remboursement sans fin.

Un endettement public soutenable pendant longtemps ?

 

 

L’économiste, Olivier Blanchard  , qui travaille avec Jean Tirole à un rapport destiné à Emmanuel Macron sur l’économie de l’après-Covid, décrit le nouveau paradigme budgétaire qui bénéficie aux Etats grâce aux faibles taux d’intérêt.  D’une certaine manière l’économie rejoint le discours ambiant de nombre de ses confrères qui ne veulent surtout pas ouvrir la moindre porte à une hypothèse déstabilisatrice du système financier.

Du coup le discours est simple et simpliste tout autant. Pour eux, l’endettement public est soutenable. Par qui et comment, là-dessus il y a peu d’hypothèses car il est clair qu’on peut reporter sur les générations futures le prix des excès financiers d’aujourd’hui. Par exemple, on développe des emprunts sur 50 ans, pourquoi pas aussi sur 100 ans et pourquoi pas enfin la dette perpétuelle soutenue par des ultralibéraux ou le sulfureux financiers Soro. Lesquels oublient de dire évidemment qu’à ce moment-là la souveraineté monétaire serait complètement dans les mains des banquiers et la souveraineté tout court. Le second problème est celui de la durée possible de cet endettement exceptionnel dû en grande partie au Coronavirus.

 Là aussi on reprend le discours ambiant : tant que cela sera nécessaire. Une vérité de Lapalisse car on ne peut pas laisser tomber tout le système socio économique. Reste qu’on ne peut porter à bout de bras un système sans ressources suffisantes pendant des années et des années. Nécessairement un ajustement interviendra via la hausse de certains actifs, l’explosion même de bulles financières et plus généralement via l’inflation qui opérera mécaniquement une hausse des taux d’intérêt et une dévaluation. De ce point de vue les réponses à cette problématique par l’ancien économiste en chef du FMI permettent de rester dubitatif.

Jean Arthuis, le président de la Commission d’experts sur les finances publiques, a mis en avant l’idée que la France vivrait depuis 1974 au-dessus de ses moyens comme point de départ de ses réflexions. Est-ce que cela vous paraît répondre aux enjeux actuels ?

C’est en tout cas un constat juste . Si l’on regarde la situation de l’endettement de la France, il y a une tendance lourde à l’augmentation et en soi cela n’a rien de désirable. Trois raisons conceptuelles peuvent justifier des déficits. D’abord quand l’économie se porte mal et qu’il faut relancer la demande. Deuxième raison, quand un choc imprévu intervient, comme aujourd’hui avec le Covid, ce qui justifie parfaitement les dépenses actuelles . Enfin, troisième possibilité, si l’on fait des investissements destinés à améliorer notre futur, ce qu’on peut relier au débat actuel sur la lutte contre le réchauffement climatique.

Endettement mondial : 277.000 milliards de dollars

Endettement mondial : 277.000 milliards de dollars 

Selon l’Institut international de la finance (IIF), l’endettement mondial devrait atteindre un niveau sans précédent de 277.000 milliards de dollars (233.400 milliards d’euros) à la fin de l’année en raison des montants colossaux empruntés par les Etats et les entreprises pour faire face à la crise du coronavirus, conclut l’Institute of International Finance (IIF) dans une étude publiée mercredi.

L’IFF, qui regroupe plus de 400 banques et institutions financières du monde entier, estime que la dette globale avait déjà augmenté de 15.000 milliards de dollars fin septembre, à 272.000 milliards, une progression imputable pour près de la moitié aux Etats, principalement développés.

La dette globale des pays développés a ainsi bondi à 432% du produit intérieur brut (PIB) à la fin du troisième trimestre contre environ 380% fin 2019. Pour les pays émergents, ce ratio était proche de 250% fin septembre, et de 335% pour la Chine.

« Il y a d’importantes incertitudes sur la manière dont l’économie mondiale pourra se désendetter à l’avenir sans conséquences négatives importantes pour l’activité économique », estime l’IIF.

 

L’institut pourrait ajouter qu’une grande incertitude va peser sur l’avenir du système bancaire. En effet nombre d’établissements qui ont largement prêté à l’économie mais aussi aux états vont se retrouver face à une montagne d’actifs pourris.

 

Endettement : l’Italie veut effacer la dette Covid !

Endettement : l’Italie veut effacer la dette Covid !

 

L’Italie a trouvé la solution financière pour boucher le trou de l’endettement. Il suffit tout simplement de supprimer la dette  Corona virus. Même la France dans la gestion n’est pas exemplaire n’appuie pas évidemment cette proposition fantaisiste de l’Italie. La dette structurelle était déjà très importante mais avec la crise sanitaire elle va encore gonfler pour atteindre environ 160 % du PIB italien soit 2700 milliards.

 

Il est clair que cette dette ne pourra être apurée en quelques années mais de la à faire défaut il y a un pas pourrait affecter la crédibilité de la monnaie européenne. S’il Italie et d’autres devaient s’engager dans cette voie, il est clair que cela provoquerait une chute conséquente et brutale de la monnaie européenne avec ses conséquences en termes d’inflation et de taux d’intérêt. Bref une position irresponsable qui ne risque pas d’être appuyée par d’autres pays même si effectivement il faudra le moment venu convenir des dispositions pour amortir sur une très longue période les énormes liquidités accordées par la banque centrale ( et les banques bien sûres). Le système financier italien est déjà très fragile et cette position politique pourrait signifier l’écroulement complet du système financier italien

Endettement mondial : presque 300 000 milliards de dollars ! sans risque ?

Endettement mondial : presque 300 000 milliards de dollars ! sans risque ?

 

L’endettement mondial doit être en 2020 de l’ordre de 300 000 milliards si l’on tient compte notamment de l’approximation des chiffres chinois particulièrement touchés par le phénomène. L’Institute of International Finance (IIF) constate un chiffre de 277.000 milliards de dollars (233.400 milliards d’euros) à la fin de l’année en raison des montants colossaux empruntés par les Etats et les entreprises pour faire face à la crise du coronavirus .

 

Selon les pays,  cette dette représente trois à quatre fois la richesse annuelle( le PIB). Certains experts irresponsables considèrent pourtant que l’ampleur de cette dette ne constitue pas un danger puisque l’inflation et le taux d’intérêt sont pratiquement nuls. Dès lors cette  de position constitue un encouragement pour faire gonfler encore la dette. Le problème c’est que parallèlement les Etats comme les entreprises seront privées cette année mais aussi au-delà des recettes susceptibles de contribuer au remboursement des dettes venant à échéance.

Conclusion, on va continuer d’emprunter pour faire face aux emprunts. Vulgairement, tout le monde va profiter de la machine à billets. Dans l’histoire économique, tout cela s’est terminé un jour par une grave crise financière caractérisée par l’éclatement de bulles communicatives, par l’inflation et l’envol des taux d’intérêt.

L’IFF, qui regroupe plus de 400 banques et institutions financières du monde entier, estime que la dette globale avait déjà augmenté de 15.000 milliards de dollars fin septembre, à 272.000 milliards, une progression imputable pour près de la moitié aux Etats, principalement développés.

La dette globale des pays développés a ainsi bondi à 432% du produit intérieur brut (PIB) à la fin du troisième trimestre contre environ 380% fin 2019.

Pour les pays émergents, ce ratio était proche de 250% fin septembre, et de 335% pour la Chine.

“Il y a d’importantes incertitudes sur la manière dont l’économie mondiale pourra se désendetter à l’avenir sans conséquences négatives importantes pour l’activité économique”, estime l’IIF.

Aux Etats-Unis, la dette totale (publique et privée) devrait atteindre 80.000 milliards de dollars en fin d’année, soit quelque 9.000 milliards de plus qu’à fin 2019.

Dans la zone euro, la dette a augmenté de 1.500 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de l’année pour atteindre 53.000 milliards fin septembre.

Les plus fortes augmentations du ratio d’endettement du secteur non-financier ont été enregistrées au Liban, en Chine, en Malaisie et en Turquie, précise l’étude.

D’ici la fin de l’an prochain, ajoute l’IIF, quelque 7.000 milliards de dollars d’obligations et d’emprunts syndiqués de pays émergents arriveront à échéance, dont 15% sont libellés en dollars américains, or la baisse des recettes fiscales de ces pays rend le remboursement de ces dettes “beaucoup plus coûteux” malgré la faiblesse globale des taux d’intérêt.

Note endettement de la France maintenue par S&P

Note endettement de la France maintenue par S&P

 

L’agence de notation a également maintenu la perspective de la France à «stable». S&P estime en effet que «les récentes réformes économiques, budgétaires et structurelles mises en place par le gouvernement ont amélioré la capacité de l’économie à résister aux effets négatifs de la pandémie de covid-19», précise-t-elle dans un communiqué. L’agence de notation Fitch avait, elle, abaissé en mai la perspective de la France, tout en gardant sa note AA.

L’agence S&P rejoint à peu près les prévisions du gouvernement qui prévoit une baisse de croissance de leurs 2 % en 2020 et un redressements autour de 8 % en 2021.

Crise : La bulle de l’ endettement mondial à 240% du PIB va-t-elle éclater ?

Crise : La bulle de l’ endettement mondial à 240% du PIB va-t-elle éclater  ?

 

 

La question est de savoir si la progression de la dette mondiale comporte ou non des risques d’éclatement. À défaut si en attendant, l’économie mondiale n’est pas condamnée pour longtemps à la croissance molle.  Selon plusieurs experts , la situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt très bas, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. . Pour atténuer au maximum les effets de la crise financière de 2008, les Banques centrales des plus grandes puissances du monde (la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon), ont fait chuter leur taux directeurs, pour relancer la machine du crédit et soutenir la croissance mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, les taux sont très faibles. Le moteur de cette hausse, quasi continue depuis 1950, est le secteur privé dont la dette a triplé depuis cette date. Il représentait en 2017 près des deux tiers de l’endettement mondial, le reste étant de la dette publique. Cette dernière, qui affichait une baisse constante jusqu’au milieu des années 1970, repart de plus belle depuis, tirée vers le haut par les économies avancées et, plus récemment, par les pays émergents et ceux en développement, constate le FMI. «Que la dette privée augmente fortement ne constitue pas un danger en soi car cette dette apporte un soutien à l’économie et elle est adossée à des collatéraux, ce qui la rend gérable ».Tout dépendra cependant du niveau de croissance qui permet de se désendetter ou au contraire d’accroitre l’endettement.    Or avec le ralentissement de 2020, voire au-delà, les risques d’éclatement de la bulle financière  augmentent.

L’ensemble de la dette mondiale devrait dépasser les 230.000 milliards d’euros cette année. Ce sont les estimations de l’Institute of International Finance (IFF), publiées ce vendredi 15 novembre et reprises par Reuters. Sur les six premiers mois de l’année, la dette mondiale a ainsi augmenté de 6,8 milliards d’euros. Une tendance à la hausse qui n’a montré aucun signe de ralentissement ces derniers mois. Désormais, chacun des 7,7 milliards d’êtres humains vivant sur la planète est endetté à hauteur de 29.400 euros.

 

Cette hausse impressionnante est principalement due aux États-Unis et à la Chine, responsables à eux seuls d’environ 60% de l’augmentation de la dette. Washington devrait ainsi voir sa dette dépasser les 70.000 milliards de dollars (environ 63.000 milliards d’euros) cette année, selon l’IFF. Une autre étude, réalisée par Bank of America Merrill Lynch, estime de son côté que depuis 2008, et la faillite de Lehman Brothers, l’ensemble des États ont emprunté 27.000 milliards d’euros.

Une situation qui vaut également pour les autres acteurs de l’économie mondiale. Depuis la chute de la banque d’affaires, les entreprises ont ainsi emprunté plus de 22.000 milliards d’euros, les ménages plus de 8 milliards et les banques 1,8 milliard. Des montants records qui représentent un véritable risque pour l’économie. Selon l’IFF, la dette mondiale croît ainsi plus vite que l’économie globale. La Libre.be rappelle également que dans les pays industrialisés ce sont les gouvernements qui sont les principaux responsables de l’augmentation de la dette alors qu’il s’agit plutôt des entreprises dans le tiers-monde.

 

L’étude s’appuie entre autres sur les données de la Banque des règlements internationaux et du Fonds monétaire international (FMI). Elle précise que la dette mondiale, hors secteur financier, à 172.000 milliards d’euros, représente désormais plus de 240% du PIB mondial. Par ailleurs, l’IFF souligne que certains pays sont particulièrement vulnérables face à l’inflation constante de la dette. C’est notamment le cas pour la Turquie, le Mexique ou le Chili, qui ont accumulé beaucoup de dettes en devises.

Endettement mondial : 240% du PIB ! le risque de crise se rapproche

Endettement mondial : 240% du PIB ! le risque de crise se rapproche  

La question est de savoir si la progression de la dette mondiale comporte ou non des risques d’éclatement. À défaut, si l’économie mondiale n’est pas condamnée pour longtemps à la croissance molle.  Selon plusieurs experts , la situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt très bas, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. .Pour atténuer au maximum les effets de la crise financière de 2008, les Banques centrales des plus grandes puissances du monde (la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon), ont fait chuter leur taux directeurs, pour relancer la machine du crédit et soutenir la croissance mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, les taux sont très faibles. Le moteur de cette hausse, quasi continue depuis 1950, est le secteur privé dont la dette a triplé depuis cette date. Il représentait en 2017 près des deux tiers de l’endettement mondial, le reste étant de la dette publique. Cette dernière, qui affichait une baisse constante jusqu’au milieu des années 1970, repart de plus belle depuis, tirée vers le haut par les économies avancées et, plus récemment, par les pays émergents et ceux en développement, constate le FMI. «Que la dette privée augmente fortement ne constitue pas un danger en soi car cette dette apporte un soutien à l’économie et elle est adossée à des collatéraux, ce qui la rend gérable ».Tout dépendra cependant du niveau de croissance qui permet de se désendetter ou au contraire d’accroitre l’endettement.    Or avec le ralentissement de 2020, voire au-delà, les risques d’éclatement de la bulle financière  augmentent.

L’ensemble de la dette mondiale devrait dépasser les 230.000 milliards d’euros cette année. Ce sont les estimations de l’Institute of International Finance (IFF), publiées ce vendredi 15 novembre et reprises par Reuters. Sur les six premiers mois de l’année, la dette mondiale a ainsi augmenté de 6,8 milliards d’euros. Une tendance à la hausse qui n’a montré aucun signe de ralentissement ces derniers mois. Désormais, chacun des 7,7 milliards d’êtres humains vivant sur la planète est endetté à hauteur de 29.400 euros.

Cette hausse impressionnante est principalement due aux États-Unis et à la Chine, responsables à eux seuls d’environ 60% de l’augmentation de la dette. Washington devrait ainsi voir sa dette dépasser les 70.000 milliards de dollars (environ 63.000 milliards d’euros) cette année, selon l’IFF. Une autre étude, réalisée par Bank of America Merrill Lynch, estime de son côté que depuis 2008, et la faillite de Lehman Brothers, l’ensemble des États ont emprunté 27.000 milliards d’euros.

Une situation qui vaut également pour les autres acteurs de l’économie mondiale. Depuis la chute de la banque d’affaires, les entreprises ont ainsi emprunté plus de 22.000 milliards d’euros, les ménages plus de 8 milliards et les banques 1,8 milliard. Des montants records qui représentent un véritable risque pour l’économie. Selon l’IFF, la dette mondiale croît ainsi plus vite que l’économie globale. La Libre.be rappelle également que dans les pays industrialisés ce sont les gouvernements qui sont les principaux responsables de l’augmentation de la dette alors qu’il s’agit plutôt des entreprises dans le tiers-monde.

 

Endettement mondial : 240% du PIB ! risque d’explosion

 

Endettement mondial : 240% du PIB !

La question est de savoir si la progression de la dette mondiale comporte ou non des risques d’éclatement. À défaut si l’économie mondiale n’est pas condamnée pour longtemps à la croissance molle.  Selon plusieurs experts , la situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt très bas, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. . Pour atténuer au maximum les effets de la crise financière de 2008, les Banques centrales des plus grandes puissances du monde (la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon), ont fait chuter leur taux directeurs, pour relancer la machine du crédit et soutenir la croissance mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, les taux sont très faibles. Le moteur de cette hausse, quasi continue depuis 1950, est le secteur privé dont la dette a triplé depuis cette date. Il représentait en 2017 près des deux tiers de l’endettement mondial, le reste étant de la dette publique. Cette dernière, qui affichait une baisse constante jusqu’au milieu des années 1970, repart de plus belle depuis, tirée vers le haut par les économies avancées et, plus récemment, par les pays émergents et ceux en développement, constate le FMI. «Que la dette privée augmente fortement ne constitue pas un danger en soi car cette dette apporte un soutien à l’économie et elle est adossée à des collatéraux, ce qui la rend gérable ».Tout dépendra cependant du niveau de croissance qui permet de se désendetter ou au contraire d’accroitre l’endettement.    Or avec le ralentissement de 2020, voire au-delà, les risques d’éclatement de la bulle financière  augmentent.

L’ensemble de la dette mondiale devrait dépasser les 230.000 milliards d’euros cette année. Ce sont les estimations de l’Institute of International Finance (IFF), publiées ce vendredi 15 novembre et reprises par Reuters. Sur les six premiers mois de l’année, la dette mondiale a ainsi augmenté de 6,8 milliards d’euros. Une tendance à la hausse qui n’a montré aucun signe de ralentissement ces derniers mois. Désormais, chacun des 7,7 milliards d’êtres humains vivant sur la planète est endetté à hauteur de 29.400 euros.

Cette hausse impressionnante est principalement due aux États-Unis et à la Chine, responsables à eux seuls d’environ 60% de l’augmentation de la dette. Washington devrait ainsi voir sa dette dépasser les 70.000 milliards de dollars (environ 63.000 milliards d’euros) cette année, selon l’IFF. Une autre étude, réalisée par Bank of America Merrill Lynch, estime de son côté que depuis 2008, et la faillite de Lehman Brothers, l’ensemble des États ont emprunté 27.000 milliards d’euros.

Une situation qui vaut également pour les autres acteurs de l’économie mondiale. Depuis la chute de la banque d’affaires, les entreprises ont ainsi emprunté plus de 22.000 milliards d’euros, les ménages plus de 8 milliards et les banques 1,8 milliard. Des montants records qui représentent un véritable risque pour l’économie. Selon l’IFF, la dette mondiale croît ainsi plus vite que l’économie globale. La Libre.be rappelle également que dans les pays industrialisés ce sont les gouvernements qui sont les principaux responsables de l’augmentation de la dette alors qu’il s’agit plutôt des entreprises dans le tiers-monde.

L’étude s’appuie entre autres sur les données de la Banque des règlements internationaux et du Fonds monétaire international (FMI). Elle précise que la dette mondiale, hors secteur financier, à 172.000 milliards d’euros, représente désormais plus de 240% du PIB mondial. Par ailleurs, l’IFF souligne que certains pays sont particulièrement vulnérables face à l’inflation constante de la dette. C’est notamment le cas pour la Turquie, le Mexique ou le Chili, qui ont accumulé beaucoup de dettes en devises.

Endettement mondial : 225% du PIB

Endettement mondial : 225% du PIB

 

La question est de savoir si la progression de la dette mondiale comporte ou non des risques d’éclatement. À défaut si l’économie mondiale n’est pas condamnée pour longtemps à la croissance molle. Selon le FMI, l’endettement mondial, public et privé, a dépassé en 2017 les 180.000 milliards de dollars, tiré vers le haut par les pays les plus riches. L’institution s’inquiète de cette «faille» héritée de la crise financière de 2008 et qui accentue la menace d’une nouvelle crise financière. Selon plusieurs experts , la situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt très bas, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. Selon le FMI, l’endettement mondial atteint des niveaux jamais observés depuis les années 1950. Selon l’institution, la dette mondiale, à la fois publique et privée, a atteint en 2017 (dernières données disponibles) le record de 184.000 milliards de dollars, soit 225% du PIB mondial.  Avec la remontée de l’inflation vers 2018, les risques d’éclatement de la bulle de l’endettement se sont accrus.  . Pour atténuer au maximum les effets de la crise financière de 2008, les Banques centrales des plus grandes puissances du monde (la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon), ont fait chuter leur taux directeurs, pour relancer la machine du crédit et soutenir la croissance mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, les taux sont très faibles. Le moteur de cette hausse, quasi continue depuis 1950, est le secteur privé dont la dette a triplé depuis cette date. Il représentait en 2017 près des deux tiers de l’endettement mondial, le reste étant de la dette publique. Cette dernière, qui affichait une baisse constante jusqu’au milieu des années 1970, repart de plus belle depuis, tirée vers le haut par les économies avancées et, plus récemment, par les pays émergents et ceux en développement, constate le FMI. «Que la dette privée augmente fortement ne constitue pas un danger en soi car cette dette apporte un soutien à l’économie et elle est adossée à des collatéraux, ce qui la rend gérable ».Tout dépendra cependant du niveau de croissance qui permet de se désendetter ou au contraire d’accroitre l’endettement.    Sur le podium des plus gros emprunteurs mondiaux figurent les États-Unis, avec une dette représentant 256% de leur PIB nominal. La Chine est aussi l’un des plus gros emprunteurs au monde, avec une dette globale de 254% de son PIB, tout comme le Japon qui possède une dette frôlant les 400% de son PIB. L’Europe rassemble aussi des champions de la dette, dont la France (289% de son PIB), le Royaume-Uni (247%) et l’Italie (246%). Le FMI constate que plusieurs gouvernements, au sein des pays les plus riches, ont entamé un processus de réduction de leur dette publique. Dans ces pays, cette dette a connu «une baisse saine» de près de 2,5% du PIB en 2017. «Pour parvenir à une réduction similaire de la dette publique, il faut remonter une décennie en arrière, lorsque la croissance mondiale était de quelques points de pourcentage plus élevée qu’aujourd’hui», remarque l’institution monétaire. Mais pas sûr que cela suffise à inverser durablement la tendance. «Les politiques monétaires accommodantes, qui avaient au départ permis d’éteindre l’incendie de la crise de 2008, ont alimenté des bulles financières sans relancer la machine économique dans la plupart des pays. L’Europe, et en particulier la zone euro, n’a pas réussi à rebondir», constate Marc Touati. Aujourd’hui, la montée du protectionnisme fait peser une menace supplémentaire sur la croissance. «En 2018, on anticipe une dette mondiale à près de 300% du PIB mondial. Certains pays finiront pas faire défaut. C’est inévitable», conclut l’économiste, Marc Touati. .

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