Archive pour le Tag 'encouragée'

Banlieues : la chienlit encouragée par un débat manichéen

Banlieues : la chienlit encouragée par un débat manichéen
Le résultat de la plupart des débats contradictoires et partisans sur la banlieue non seulement va renforcer les clivages mais enfoncer encore un peu plus ces territoires perdus. Pour les uns, il faut à tout prix donner raison à la police ; pour les autres au contraire, dénoncer les répressions policières quotidiennes. Des partis pris très manichéens qui ne feront qu’enfoncer un peu plus les banlieues dans la déshérence économique, sociale et sociétale. Pour caricaturer, d’un côté les bobos gauchistes qui remettent en cause le principe d’ordre, de l’autre les xénophobes qui tapent sur les immigrés. Avec en toile de fond une instrumentalisation politique d’événements dont les facteurs explicatifs sont nombreux et très anciens. Bien entendu, on ne saurait tolérer les bavures policières qui mettent en cause les libertés individuelles et prennent parfois la forme de violences inexcusables. Ces bavures méritent d’être sévèrement sanctionnées. Pour autant, il faut souvent un grand courage au service de l’ordre pour pénétrer dans certaines zones de non-droit transformées en comptoirs de la drogue et trafics en tout genre. Des zones socialement sinistrées dont le taux de chômage atteint parfois 70 % chez les jeunes. Des générations perdues faute de qualification professionnelle et faute même de formation initiale. Les responsabilités sont multiples, les gouvernements successifs avec leur fumeux plans banlieue, les collectivités locales complices tacites du développement de zones de non-droit, les parents bien sûr, aussi le laxisme et l’inefficacité du système éducatif. Les événements d’Aulnay-sous-Bois, comme d’autres précédemment ont donné un coup de projecteur sur une problématique des banlieues dont la page sera vite tournée. La plupart de ceux qui s’expriment sur cette question : politiques, sociologues, élus locaux et autres vedettes du showbiz ne mettent pas les pieds dans ces territoires, dans ces cités, dans ces HLM où des bandes de désœuvrés imposent leurs lois. Ils n’y résident pas, n’envoient pas leurs enfants dans les écoles proches et ne fréquentent pas quotidiennement ces populations. Les principales victimes sont les habitants eux-mêmes de ces zones, c’est-à-dire 80 à 90 % de résidents qui courbent l’échine en traversant le hall de leur HLM pour ne pas attirer l’attention des petits caïds qui régulent la vie sociétale de ces quartiers. Encore une fois, les responsabilités sont multiples et on ne réglera pas cette question d’un coup de baguette magique ou avec des choix simplistes se limitant soit à imposer l’ordre par la force, soit accepter (voire encourager) le désordre. Le symbole des voitures brûlées pour caractériser ce désordre est assez significatif de la méconnaissance de la vie réelle dans ces zones. Des voitures qui sont brûlées à l’occasion des manifestations qui se déroulent actuellement dans certaines banlieues. Mais on oublie qu’en temps « normal », chaque nuit ou presque, des voitures sont brûlées sans parler évidemment des autres exactions souvent autrement plus importantes. Certains élus locaux ont même pris le parti d’acheter la complicité des journalistes locaux pour éviter d’en parler. Le manichéisme de certains analystes nourrit surtout une grande méconnaissance de la réalité des banlieues et loin d’éclaircir la question, on obscurcit encore davantage une problématique aux multiples dimensions : économique, sociale, sociétale et culturelle. Bref la caricature et la chienlit.

 

Sécurité routière : la politique du chiffre encouragée

Sécurité routière : la politique du chiffre encouragée

D’après l’hebdomadaire Auto-plus, un nombre de points est accordé à chaque unité en fonction du nombre de PV distribués au cours des douze derniers mois. « Le cumul des points sert à déterminer les deux unités et les deux compagnies les plus efficaces en vue de leur accorder une prime annuelle », dont le montant est « équitablement partagé entre les agents du service (600 euros chacun) ». Dans un communiqué publié vendredi, la direction générale de la police nationale (DGPN) a démenti « toute politique du chiffre » expliquant qu’il s’agit d’ »une évaluation de leur performance dans ce qui est le cœur de leur métier : la sécurité des usagers de la route ».  L’Union nationale des syndicats autonomes de police dénonce une « prime au bâtonnage » aux effets pervers. Les agents ayant tendance à choisir les effractions qu’ils verbalisent en fonction du nombre de points qu’elles peuvent rapporter. « C’est toujours la politique du chiffre qui prime, avec les méfaits que ça engendre : la répression est privilégiée sur la prévention », réagit Philippe Capon, secrétaire général du syndicat. Selon l’hebdomadaire, les primes sont d’autant plus choquantes, « que les automobilistes ne sont pas traités de la même manière partout en France. » Ainsi, entre le 1er juin 2014 et le 31 mai 2015, ce sont les CRS, des unités d’Île-de-France Nord et Île-de-France Ouest qui arrivent en tête du classement. Pour les motards, les unités de Pau et de Reims remportent la prime annuelle. Le journal, qui publie en complément du classement une carte de l’Hexagone, évoque « un risque d’être verbalisé allant du simple au double » en fonction du lieu.( JDD-AFP)




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