Indemnisation chômage:Encore un coup en douce de Dussopt
Les indemnisations pourront être réduites de 25 à 40 % dans le nouveau projet diffusé en douce et dans le dos des syndicats par le ministre du travail, Dussopt.
Un ministre qui a l’habitude des coups tordus. On se rappelle que sitôt élu sur étiquettes PS, il avait rejoint dans les 24 heures le camp de Macron. Au parti socialiste il avait Salomé entre les différents courants et s’était même affiché avec les plus durs comme Martine Aubry. Avec Macron, il rajoute des tonnes dans l’antisocial. Pour preuve, on le rend largement responsable de la caricature de concertation sur la réforme des retraites.
Cette fois, il profite de la trêve de Noël pour faire un cadeau empoisonné aux syndicats qui vont trouver là un motif supplémentaire de déclencher un vaste mouvement social alimenté par la réforme des retraites, le pouvoir d’achat est maintenant cette nouvelle réforme ASSEDIC.
Le gouvernement a donc profité de la trêve de Noël pour faire un cadeau empoisonné au syndicat concernant la modification de l’indemnisation chômage.Le projet de texte concernant les nouvelles conditions d’indemnisation du chômage- distribué très discrètement pendant la trêve des fêtes- va constituer une sorte de bombe sociale qui va s’ajouter à celle des retraites et du pouvoirs d’achat si après les fêtes. Certes le régime ASSEDIC a besoin d’équilibrage mais rien n’indique qu’une mesure de portée générale sera de nature à inciter des chômeurs à reprendre le travail. Tout dépend notamment de la croissance et du marché du travail concerné, aussi de la zone géographique , de la formation et l’état de santé des intéressés.
Comme toute mesure générale de nature bureaucratique, le projet risque d’être à la fois inefficace et injuste. Seule l’analyse personnalisée de la situation d’un chômeur peut permettre d’adapter les conditions d’application du système d’indemnisation. Or ce ne sont pas les fonctionnaires de pôle emploi -totalement ignorants des réalités du marché du travail_ qui sont en capacité d’effectuer cette évaluation nécessaire et complexe.
Le projet de texte, qui a été transmis ce vendredi aux partenaires sociaux, confirme que la durée d’indemnisation – actuellement d’un jour indemnisé pour un jour travaillé – baissera de 25 % avec un plancher à 6 mois et un plafond à 24 mois dans quelque 5 semaines, les paramètres actuels étant restaurés si le taux de chômage, aujourd’hui de 7,3 %, revient au-dessus de 9 %.
Mais il va plus loin puisqu’il annonce qu’une marche supplémentaire pourrait être descendue si la conjoncture continue de s’améliorer. Si le taux de chômage descend à 6 %, la durée d’indemnisation baissera de 40 % par rapport à la situation actuelle, soit un taux de conversion du nombre de jours cotisés en nombre de jours indemnisés de 0,6 et non plus de 0,75, comme ce qui est prévu au 1er février.