Grèce : une nouvelle aide en perspective
La Grèce et ses bailleurs de fonds ont pour l’essentiel aplani leurs divergences concernant le déficit budgétaire potentiel de 2014, ôtant ainsi l’un des principaux obstacles à la reprise des discussions en vue du déblocage d’une nouvelle aide, ont déclaré mardi deux sources proches du dossier. Le dernier examen des progrès accomplis par la Grèce dans le cadre de son renflouement par la « troïka » (Fonds monétaire international, Commission européenne, Banque centrale européenne) bute depuis septembre sur la question des moyens dégagés par Athènes pour combler le déficit budgétaire de cette année, estimé à un milliard d’euros. Ce n’est plus le principal problème grâce à l’annonce d’un excédent budgétaire inattendu en 2013, ont ajouté les deux sources. Une troisième source a toutefois prévenu qu’il était prématuré de dire que la question était complètement résolue dans la mesure toutes les données de 2013 ne sont pas encore disponibles. La Grèce compte publier un excédent primaire, soit hors service de la dette, d’un milliard d’euros sur cette année-là mais la confirmation officielle n’interviendra qu’en avril. Les parties doivent encore s’entendre sur les modalités des tests de résistance bancaires, sur les réformes structurelles et sur les incidences d’une décision de justice revenant sur certaines réductions salariales exigées par la troïka avant le déblocage de 4,9 milliards d’euros de prêts, ont encore dit les sources. « L’image que nous avons c’est que la question du déficit budgétaire de 2014 est pratiquement résolue », a dit un haut fonctionnaire grec aux Finances. Un second haut fonctionnaire a confirmé cela, ajoutant que les discussions portaient à présent sur l’évaluation d’un nouveau déficit budgétaire en 2015.