Etats-Unis : déficit commercial aggravé en juillet
Le déficit commercial de la première économie mondiale s’est aggravé davantage que prévu en juillet sur un mois, notamment vis-à-vis de l’Union européenne et de la Chine, selon des chiffres publiés mercredi. Le billet vert reprenait ainsi son souffle mercredi après avoir été soutenu la veille par l’annonce d’une nouvelle accélération en août de l’activité des industries manufacturières aux États-Unis, l’indice ISM manufacturier progressant alors que les analystes tablaient sur une baisse. Par ailleurs, les dépenses de construction dans le pays ont progressé légèrement plus que prévu en juillet (+0,6%), tirées par le secteur de la construction privée, pour atteindre leur plus haut niveau depuis juin 2009, selon des chiffres publiés mardi par le département du Commerce. Ces indicateurs avaient renforcé la probabilité de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) commencer sous peu à diminuer son programme de soutien à l’économie américaine, notaient des analystes. L’institution injecte actuellement 85 milliards de dollars dans le système financier américain sous la forme notamment de rachats d’actifs afin de soutenir la reprise de la première économie mondiale. Ces opérations ont également pour effet de diluer la valeur du billet vert, alors que la perspective d’une réduction de ses mesures rend le dollar plus attractif pour les cambistes. Mais les marchés financiers restaient tout de même focalisés cette semaine sur le rapport mensuel officiel sur l’emploi et le chômage américains. Celui-ci est très attendu car il sera le dernier indicateur d’importance pour la Fed avant la réunion de son prochain comité de politique monétaire les 17 et 18 septembre. La Banque centrale américaine fait de la baisse du taux de chômage un élément clef pour un resserrement éventuel de sa politique monétaire. Par ailleurs, les craintes persistantes d’une intervention militaire américaine en Syrie continuaient de pousser les investisseurs à privilégier les actifs qu’ils jugent les plus sûrs, comme le billet vert et l’or. Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a annoncé mardi qu’il soutiendrait le projet de résolution de Barack Obama visant à lancer des frappes militaires contre la Syrie.