Archive pour le Tag 'en Grèce ;'

Merkel et ses gros sabots au Portugal, en Grèce et en Espagne

Merkel et ses gros sabots au Portugal, en Grèce et en Espagne

Merkel n’est certainement pas sans qualité mais elle manque pour le moins de tact pour ne pas parler de respect en donnant des leçons de gestion à l’Europe toute entière. Avant même d’arriver au Portugal, la chancelière a donné le ton de sa visite, encourageant les dirigeants portugais à poursuivre sur la voie de la rigueur.  Le gouvernement fait preuve de beaucoup de courage en prenant ces mesures », a déclaré ainsi Mme Merkel dans un entretien à la télévision portugaise RTP, diffusé dimanche soir.   »C’est un processus long et dur, et je sais qu’il exige beaucoup de sacrifices », a-t-elle encore reconnu, tout en affirmant qu’il n’y avait à ce stade « pas de raison pour une renégociation » du programme de redressement portugais, comme certains le défendent dans le pays, ni d’un deuxième plan d’aide, comme s’y attendent nombre d’analystes.  Après sa rencontre avec le président, la chancelière, qui s’est récemment rendue en Espagne puis en Grèce, deux autres pays durement frappés par la crise de la dette, devait s’entretenir avec le Premier ministre Pedro Passos Coelho.   »La raison pour laquelle le Portugal a aujourd’hui besoin d’augmenter les impôts et de couper dans les dépenses publiques ne découle d’aucune exigence de Mme Merkel, mais de politiques erronées qui ont accumulé trop de déficits et trop de dette », a déclaré M. Passos Coelho bien obligé de faire un clin à Merkel et de reporter la responsabilité de la crise sur ses prédécesseurs.

 

Grève générale en Grèce ; une tragédie contemporaine

Grève générale en Grèce ; une tragédie contemporaine  

Les services publics et les transports sont fortement perturbés, avec des trains et des ferries supprimés, ainsi que des vols annulés, les deux principaux syndicats GSEE et Adedy souhaitant envoyer le message qu’une troisième année consécutive de coupes budgétaires massives ne pourra pas être supportée par les Grecs, alors que le pays plonge dans la récession-dépression.  A Athènes, le métro était en grève jusqu’à 06H00 GMT, les taxis devant l’être toute la journée.  Des manifestations sont prévues à Athènes à partir de 08H00 GMT, ainsi qu’à Salonique (nord). Une association de commerçants a également appelé ses membres à fermer boutique.  De son côté, le gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras continue de discuter avec la « troïka » (comprenant Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) sur les derniers détails du programme d’ajustement économique, passant par de nouvelles coupes budgétaires, à mettre en place en échange d’un prêt de 31,5 milliards d’euros.  Mercredi soir, l’exécutif européen a indiqué que les représentants de la troïka avaient quitté la Grèce à l’issue de discussions « fructueuses ». Les autorités grecques et la troïka « se sont mises d’accord sur les principales mesures nécessaires pour (…) ouvrir la voie à une finalisation de l’examen », indiquait la Commission dans son communiqué.  Lors du sommet européen jeudi et vendredi, la Grèce ne devait toutefois pas être évoquée, le rapport de la troïka préalable au déblocage des 31,5 milliards d’euros n’étant pas prêt.  Le Premier ministre conservateur Antonis Samaras espère néanmoins recevoir du sommet un signal de soutien européen pour faire accepter à son opinion le nouveau train de rigueur, dont le vote au parlement, à une date toujours indéterminée, risque de porter à son comble la tension sociale.  M. Samaras, qui participait à la réunion des dirigeants européens conservateurs à Bucarest mercredi soir a estimé que dans la société grecque, où le taux de chômage atteint désormais 25%, « les gens ne sont pas des pièces détachées ». « Nous devons maintenir la cohésion » a-t-il dit en promettant que son pays irait de l’avant avec les réformes requises par les partenaires européens et les bailleurs de fonds afin de ne plus être « le maillon le plus faible de l’Union européenne ».   »D’une tragédie contemporaine, la Grèce deviendra une histoire de succès. Du symbole d’un système qui a échoué, elle deviendra l’exemple d’un retour spectaculaire », a déclaré M. Samaras, soulignant que c’était de son devoir de changer les choses.  La Grèce, qui traverse sa cinquième année de récession consécutive, a demandé deux ans supplémentaires à ses partenaires pour mener à bien les réformes et réduire ses déficits, tandis qu’un débat idéologique pro ou anti austérité fait rage entre les économistes du monde entier sur la nature des remèdes à apporter au malade Grèce et au malade zone euro.

 

 




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