Merkel et ses gros sabots au Portugal, en Grèce et en Espagne
Merkel n’est certainement pas sans qualité mais elle manque pour le moins de tact pour ne pas parler de respect en donnant des leçons de gestion à l’Europe toute entière. Avant même d’arriver au Portugal, la chancelière a donné le ton de sa visite, encourageant les dirigeants portugais à poursuivre sur la voie de la rigueur. Le gouvernement fait preuve de beaucoup de courage en prenant ces mesures », a déclaré ainsi Mme Merkel dans un entretien à la télévision portugaise RTP, diffusé dimanche soir. »C’est un processus long et dur, et je sais qu’il exige beaucoup de sacrifices », a-t-elle encore reconnu, tout en affirmant qu’il n’y avait à ce stade « pas de raison pour une renégociation » du programme de redressement portugais, comme certains le défendent dans le pays, ni d’un deuxième plan d’aide, comme s’y attendent nombre d’analystes. Après sa rencontre avec le président, la chancelière, qui s’est récemment rendue en Espagne puis en Grèce, deux autres pays durement frappés par la crise de la dette, devait s’entretenir avec le Premier ministre Pedro Passos Coelho. »La raison pour laquelle le Portugal a aujourd’hui besoin d’augmenter les impôts et de couper dans les dépenses publiques ne découle d’aucune exigence de Mme Merkel, mais de politiques erronées qui ont accumulé trop de déficits et trop de dette », a déclaré M. Passos Coelho bien obligé de faire un clin à Merkel et de reporter la responsabilité de la crise sur ses prédécesseurs.