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Inflation -Le pouvoir d’achat augmenterait en France !….. d’après l’INSEE

Inflation -Le pouvoir d’achat augmenterait en France !….. d’après l’INSEE

L’INSEE persiste et signe en affirmant que le pouvoir d’achat finalement aura augmenté de 1,2 % en 2023. Une affirmation qui se fonde évidemment sur une mesure complètement obsolète de l’inflation surtout pour les ménages les moins favorisés qui subissent davantage que les autres encore la hausse généralisée des prix.

À partir d’un indice des prix faussés, on peut évidemment affirmer n’importe quoi et dire que les revenus vont augmenter en moyenne de 5 % comme le niveau de l’inflation.

La vérité c’est qu’il y a en moyenne un retard de 10 % du revenu des ménages en particulier en raison de la hausse de plus de 20 % des produits élémentaires depuis deux ans , de la hausse de l’énergie et d’une manière générale des produits et des services.

La sous-estimation de l’inflation est évidemment destinée à éviter de nourrir des revendications de réévaluation du pouvoir d’achat des salariés et des ménages. Surtout les ménages peu favorisés donc 80 % des dépenses sont contraintes ( alimentation, logement, énergie, produits et services essentiels). Témoin de cette perte de pouvoir d’achat: la hausse de la pauvreté en France et la fréquentation accrue des associations humanitaires. Preuve aussi la réduction par les ménages du volume et de la nature de leurs achats notamment alimentaires.

En dépit de tous ces éléments concrets et objectifs l’INSEE persiste:
Alors que la question du pouvoir d’achat reste le premier sujet d’inquiétude des Français, la dernière note de conjoncture de l’Insee publiée ce jeudi devrait leur mettre un peu de baume au coeur. Le pouvoir d’achat devrait progresser nettement au cours des prochains mois. Malgré un début d’année difficile (-0,4 % au premier trimestre), il augmenterait de 1,2 % sur l’ensemble de 2023 selon l’institut de la statistique.

Cette évolution est bien plus favorable que la hausse de 0,5 % envisagée en juin dernier et très proche des prévisions de Bercy (+1,3 %). Mesuré par unité de consommation, le pouvoir d’achat progresserait de 0,7 % après un recul de 0,4 % en 2022.

En parallèle, les revenus du patrimoine (dividendes, intérêts tirés des placements) augmenteraient fortement.

Crise financière: pas de risque en France ???

Crise financière: pas de risque en France ???

par Erich Pichet ,professeur et directeur du Mastère Spécialisé Patrimoine et Immobilier, Kedge Business School (the conversation)

« Contrairement aux cris d’orfraie des Cassandre, il est très peu probable que la faillite de SVB ait un impact sur les déposants français »

Une contribution pour expliquer le krach financier de la banque américaine SVB et qui se veut rassurante sur le système français. Le même discours que le ministre de l’économie…. sauf que le système financier est largement mondialisé NDLR, Que les banques centrales copient leur politique monétaire et que les bourses s’influencent mutuellement. Enfin que le dollar donne le ton partout dans de nombreux domaines financiers. Bref, une notation du type du « nuage de Tchernobyl » qui aurait contaminé toute l’Europe sauf la France !

Vendredi 10 mars, l’organisme fédéral de garantie des dépôts bancaires aux États-Unis, le Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a mis sous tutelle la Silicon Valley Bank (SVB), deux jours à peine après l’annonce par le président de cette banque californienne de lever 2,5 milliards de dollars pour faire face à une crise de liquidités aussi soudaine qu’inattendue.

Fin 2022, la banque semblait pourtant solide avec 209 milliards de dollars d’actifs pour environ 175,4 milliards de dépôts. L’événement n’est pas anecdotique s’agissant de la première sauvegarde d’une banque américaine par la FDIC depuis octobre 2020 et de sa plus grosse opération depuis le sauvetage en 2008 de Washington Mutual, à l’époque la sixième banque américaine.

La prise de contrôle de la banque par le FDIC signifie que les actionnaires ont perdu la totalité de leurs investissements, le cours passant de près de 800 dollars à zéro pour une banque dont la capitalisation boursière culminait à 44 milliards fin 2021.

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Ce lundi 13 mars, la FDIC a réouvert les 17 agences de la banque en Californie et au Massachusetts. La veille, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, avait annoncé, conjointement avec la Réserve fédérale (Fed) et la FDIC, après consultation avec le président américain Joe Biden, que les clients de la banque en faillite pourraient retirer l’intégralité de leurs dépôts (la garantie de la FDIC étant plafonnée à 250 000 dollars).

Peu connue du grand public, Silicon Valley Bank était pourtant la 16e banque américaine par le total de son bilan. Spécialisée dans le financement des start-up et des fonds de capital-investissement du secteur high-tech, son succès reposait sur sa capacité à accompagner la croissance de ces sociétés qui ont levé massivement des capitaux au cours des cinq dernières années.

Ainsi, ses dépôts ont quadruplé, passant de 44 milliards de dollars fin 2017 à 189 milliards fin 2021. Dans le même temps, l’encours de ses prêts passait de 23 à 66 milliards de dollars, permettant ainsi à la banque de placer 128 milliards de dollars dans des actifs sans risque de contrepartie comme des obligations hypothécaires ou des obligations de l’État américain.

Mais l’absence de risque de contrepartie ne signifie pas absence de risque sur les cours. Or, depuis le début 2022, confronté au réveil de l’inflation, la Fed a augmenté violemment ses taux de 0 à 4,5 %. Par contagion, ce relèvement a fait flamber le taux des obligations d’État à maturité de 10 ans de 1,5 % à près de 4 %. Nous avions mesuré dans un ouvrage réédité en 2022 que la sensibilité de ces obligations était d’environ 7 : cela signifie que toute hausse de 1 % des taux entraîne mécaniquement une baisse de leur cours de 7 %.

Confrontés aux remous de la high-tech au cours de l’année 2022, les clients de la banque ont retiré progressivement leurs dépôts la contraignant à vendre ses actifs à perte puisque le portefeuille obligataire de la banque affichait une moins-value latente de 17 milliards de dollars fin 2022 (dont une perte réalisée de 1,8 milliard d’euros sur une vente de 21 milliards). Fin 2022 il lui restait encore un portefeuille d’obligations acheté 91 milliards de dollars, qu’elle avait prévu de conserver jusqu’à leur échéance, mais dont la valeur de marché était tombée à 76 milliards.

La crise s’est noué le mercredi 8 mars, lorsque Silvergate, une banque spécialisée dans les cryptodevises a annoncé sa liquidation amiable. La faillite, fin 2022, de la deuxième plate-forme mondiale d’échange de cryptomonnaies, FTX, laissait déjà présager un risque de contagion de la crise du monde des cryptodevises à celui des banques.

Pour ne rien arranger, le président de la FDIC Martin Gruenberg avait expliqué, le lundi 6 mars, que les pertes latentes des établissements du pays sur les actions et les obligations étaient, fin 2022, de 620 milliards de dollars contre seulement 8 milliards de dollars un an plus tôt. Il précisait toutefois que ce montant restait très inférieur aux capitaux propres de l’ensemble du système bancaire américain (2 200 milliards).

Dans cet environnement anxiogène, le signal de la panique bancaire (« bank run ») a été donné par Peter Thiel, fondateur de Paypal et détenteur du Founders Fund, un véhicule d’investissement, qui a conseillé de retirer sans délai les fonds de la banque. Le vent de panique chez les déposants s’est donc immédiatement traduit par des demandes de retraits massifs jeudi 8 mars et vendredi 9 mars portant sur 42 milliards de dollars de dépôts soit 25 % de l’ensemble des dépôts, contraignant la banque à jeter l’éponge.

Selon le principe bien connu du flight to quality (« fuite vers la qualité », vers les produits les plus sûrs) en période de tension, l’aversion au risque a d’abord bénéficié aux obligations d’État, considérées sans risque. Leurs cours ont immédiatement bondi du fait de la forte demande, entrainant mécaniquement une baisse du rendement des bons du Trésor américains à 10 ans à 3,72 % contre 3,90 % la veille.

Si l’ensemble du secteur bancaire américain a accusé le coup à Wall Street, l’onde de choc a surtout affecté des banques de taille moyenne comme First Republic (-31,19 %), 14e établissement américain dont la clientèle est majoritairement composée de personnes fortunées et d’entreprises dont les dépôts dépassent largement le plafond des 250 000 dollars garantis.

En revanche, les grandes banques ont finalement peu souffert, JPMorgan Chase affichant même en hausse vendredi de 1,35 % car leurs sources de financement sont beaucoup plus diversifiées que la SVB, qui dépendait à 90 % des dépôts.

La rapidité d’intervention de la FDIC, habituée à prendre possession d’un établissement bancaire chancelant le vendredi pour rouvrir ses portes le lundi a montré une fois de plus l’efficacité d’une institution créée en 1933 à la suite de la vague de faillite en chaîne des banques emportées par la crise de 1929. Conformément à sa doctrine, la FDIC a créé une entité ad hoc en charge de gérer les actifs de la banque, les retraits, les prêts en cours, etc.

À ce stade, le scénario le plus probable reste un rachat par une grosse banque, comme ce fut le cas pour Washington Mutual en 2008 reprise pour 1,9 milliard de dollars par JPMorgan Chase. Déjà, ce lundi 13 mars, HSBC a annoncé le rachat de la filiale britannique de SVB pour une livre symbolique.

En l’absence d’acheteur une nationalisation temporaire comme ce fut le cas avec AIG en 2008 est parfaitement envisageable. Cette dernière opération, très décriée à l’époque, s’est finalement révélée favorable aux contribuables en rapportant environ 20 milliards de dollars à l’État américain.

La faillite de l’établissement bancaire emblématique du secteur high-tech n’en pose pas moins la question de l’efficacité de la régulation bancaire aux États-Unis. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, après la réforme de la régulation bancaire qui a suivi la crise de 2008, SVB se situait en dessous des seuils de supervision des deux ratios de liquidité imposés par les accords de Bâle II, à savoir le liquidity coverage ratio et le net stable funding ratio. Le débat va donc inévitablement revenir au Congrès.

Quels risques pour les dépôts en France ?

Même si les cours des valeurs bancaires ont fléchi à Paris, le système bancaire français reste plus stable et mieux régulé que le système américain. En France, c’est le Fonds de garantie des dépôts et des résolutions (FGDR), l’homologue du FDIC américain, qui garantit les dépôts à vue à hauteur de 100 000 euros par compte (sachant que les livrets réglementés comme les livrets A, les livrets d’épargne populaire ou les plans épargne logement sont eux garantis sans limite par l’État) et qui indemnise les déposants dans les 7 jours ouvrables qui suivent un sinistre.

Le FGDR n’est intervenu que quatre fois depuis sa création en 1999 et pour des montants très faibles au regard d’un encours, alimenté annuellement par les contributions des banques, d’environ 6 milliards d’euros aujourd’hui. Ce fonds couvre théoriquement 1 200 milliards d’euros de dépôts à vue. Toutefois, en cas de crise grave, l’histoire récente a montré que c’est l’État qui agirait comme assureur en dernier ressort.

Ce fut notamment le cas pour le Crédit lyonnais en 1991, pour un coût global pour le contribuable de 15 milliards d’euros, ou pour Dexia pour au moins 9,6 milliards d’euros. Les dépôts à vue en France sont donc très bien sécurisés et le système bancaire plus sain et mieux régulé qu’aux États-Unis.

Contrairement aux cris d’orfraie des Cassandre, il est donc très peu probable que la faillite de SVB ait un impact sur les déposants français.

Société-Une reine aimée en Angleterre, un président détesté en France

Société-Une reine aimée en Angleterre, un président détesté en France 

 

Qui pour égaler la reine en France ? Le général de Gaulle, à l’origine de la Vᵉ République, – la plus régalienne des Constitutions françaises –, mais cela ne compense pas le déficit d’incarnation du pouvoir ressenti par une partie des Français, explique l’historien Jean Garrigues dans une tribune au « Monde ».

 

La disparition de la reine Elizabeth II, au terme d’un règne de soixante-dix ans, pose la question cruciale de l’incarnation dans un régime démocratique. Depuis 1952, à travers toutes les vicissitudes personnelles et collectives que « The Queen » a traversées, elle a réussi incontestablement à incarner son pays et son peuple, mieux que n’importe quel chef d’Etat républicain.

Tout au long de son règne, y compris au plus bas de sa popularité, en 1992, l’« annus horribilis », elle a conservé l’adhésion des Britanniques, dont les trois-quarts la vénèrent au moment où elle disparaît. Cette popularité exceptionnelle, en dépit du caractère suranné de l’institution monarchique et des mille et une critiques qu’elle a suscitées, s’explique en partie par la longévité exceptionnelle de son règne (1952-2022), mais pas seulement.

Elle tient à la personnalité même d’Elizabeth, qui a su exercer son rôle de reine avec hauteur mais aussi discrétion, bienveillance et humour, qualités particulièrement prisées des Britanniques. Elle relève aussi d’un récit historique, magistralement scénarisé par l’entourage royal, qui a su mettre en scène les péripéties du règne, les moments de gloire ou d’infortune, sans que l’image de la reine en soit jamais durablement écornée.

Mais, plus fondamentalement, ce qui fait la popularité d’Elizabeth, c’est sa relation intime avec l’histoire de son peuple, depuis ce jour de 1940 où, âgée de 14 ans à peine, elle s’est adressée aux jeunes Anglais à la radio pour les soutenir dans l’épreuve de la guerre, en concluant : « Nous savons, chacun de nous, que tout se terminera bien. » Dès ce moment, les Britanniques ont compris qu’elle serait à leurs côtés à travers vents et marées, guerres et crises, comme une figure maternelle et protectrice, insubmersible incarnation de leur résilience patriotique.

Et tandis que se succédaient les premiers ministres au 10 Downing Street, de Winston Churchill à Liz Truss, elle est restée ainsi, sur les hauteurs de la fonction monarchique, imperméable aux aléas de la vie politique, respectant strictement son devoir de réserve, dénuée du pouvoir de gouverner, mais débarrassée de la charge critique qui accompagne ce pouvoir, figure d’incarnation immaculée, installée dans les sommets de l’histoire.

C’est exactement le contraire de ce qui est arrivé dans une autre démocratie de référence, la nôtre. Lorsque, en 2012, un sondage demanda aux Français qui incarnaient le mieux la France à leurs yeux, ce sont des figures du passé qui leur vinrent à l’esprit, en premier lieu le général de Gaulle, loin devant Napoléon, puis Louis XIV, tandis que Nicolas Sarkozy, le président de la République alors en fonctions, n’apparaissait même pas dans la liste, pas plus que ses prédécesseurs.

La grande démission en France aussi, pourquoi ?

La grande démission en France aussi, pourquoi ?

 

Le phénomène de grande démission qui a débuté aux États-Unis s’étend dans beaucoup de pays développés notamment en France. Comme souvent, plusieurs facteurs explicatifs complexes interagissent de manière systémique.

Force est de constater que si la France compte environ 3 millions de chômeurs, le nombre d’emplois non pourvus est aussi égal à 3 millions. On ne peut évidemment envisager un équilibre mécanique entre ces deux types de données. Des questions de compétence, de formation, de proximité, de rémunération notamment sont en cause.

La grande démission en France s’explique en partie par le faite que certains s’interrogent sur l’intérêt de travailler quand des aides  sociales  permettent de vivre sans travail. Ce qui au passage permet d’économiser sur les frais de transport et de restauration notamment. Cela pose soit la question d’un meilleur ciblage des aides sociales, soit la question à une revalorisation significative des salaires. ( Ou les deux)

Bien entendu, une augmentation significative des salaires soulèverait le problème de la productivité. De ce point de vue ,la productivité globale des actifs en France ( à distinguer de celle des seuls salariés) est notoirement insuffisante au regard de pays concurrents équivalents.

Se pose également de plus en plus fortement la question du sens du travail. C’est-à-dire de l’intérêt personnel du salarié et de l’objet même de la société . Des préoccupations environnementales et sociétales émergent de plus en plus.

Il y a enfin la question de l’insertion sociale dans l’entreprise. Dans beaucoup trop de cas, le salarié est considéré comme un simple moyen de production. Il peut être éventuellement intéressé aux résultats mais la démocratie participative est relativement insignifiante en France comparée par exemple à l’Allemagne.

Cet aspect n’est pratiquement pas abordé dans le monde économique et politique. Coté politique, cette vision sociale démocrate et évidemment contestée par les extrémistes. Mais elle n’est pas prise en compte non plus par les parties de gouvernement dont les propositions se limitent éventuellement à l’intéressement financier.

Plus généralement , le pays -comme d’autres pays développés- connait une perte de la valeur travail. De ce point de vue les responsabilités multiples. Elles incombent à l’école, à la famille, à l’Etat et à la société tout entière. Le manque de lucidité et de courage sur cette question hypothèque gravement la compétitivité du pays et la richesse nationale. Et la conséquence est une dette qui grimpe de manière exponentielle pour financer le manque de travail.

Politique-Quel sens pour les concepts de gauche et de droite en France

Politique-Quel sens pour les concepts de gauche et de  droite en France

 

A la veille d’une nouvelle élection présidentielle, les Français ont-ils toujours des valeurs politiques très clivées ? Par Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France; Bruno Cautrès, Sciences Po et Gilles Ivaldi.

Au cœur de cette campagne présidentielle, complexifiée par l’invasion de l’Ukraine et ses conséquences géopolitiques, de très nombreux articles et commentaires évoquent le brouillage des courants idéologiques au sein des forces politiques françaises. Ils n’en utilisent pas moins des vocables traditionnels tels que centre gauche, centre droit, gauche modérée ou radicale, « droite » des socialistes ou encore la « gauche » des Républicains. Que comprendre dans cette confusion à la fois sémantique mais aussi, parfois, idéologique ?

L’emploi généralisé – et pratique – des vocables de gauche et de droite remonte à un siècle ou deux, comme expliqué dans deux articles pour The Conversation, le premier juste avant l’élection présidentielle de 2017 pour rappeler cette histoire depuis la Révolution française, le second pour montrer que le vocabulaire fonctionnait toujours après l’élection, même si le nouveau président se voulait « ni gauche, ni droite » ou parfois « en même temps » de gauche et de droite.

D’après les enquêtes, les Français pouvaient toujours identifier le positionnement des hommes politiques en utilisant les critères de la gauche et de la droite, et qu’on observait toujours dans l’opinion de forts liens entre les valeurs des citoyens et leur positionnement sur une échelle gauche droite. Par ailleurs, les préférences en termes de politiques publiques sont, elles aussi, fortement marquées par la dimension gauche-droite : les citoyens qui veulent plus de dépenses publiques pour la santé et l’éducation ou qui ne souhaitent pas la réduction du nombre de fonctionnaires sont généralement plus à gauche, et ceux qui veulent plus de dépenses publiques et de moyens pour les politiques de sécurité ou plus de liberté pour les entreprises sont davantage à droite, comme l’ont montré plusieurs vagues l’enquête électorale 2017 du CEVIPOF, notamment les vagues 1 et 12.

Or, dans le même temps, depuis plusieurs décennies, un certain nombre d’observateurs critiquent ce vocabulaire qui, à leurs yeux, ne voudrait plus rien dire. Le sentiment d’une disparition du clivage gauche-droite est renforcé par le fait qu’une partie des électeurs est elle aussi dubitative à l’égard de notions dont elle ne perçoit plus véritablement le sens. Ce paradoxe s’explique assez bien : beaucoup de citoyennes et de citoyens ont l’impression que les gouvernants de droite et de gauche font à peu près les mêmes politiques, alors qu’eux même ont des valeurs assez marquées, soit à droite, soit à gauche.

Qu’en est-il en 2022, à la veille d’une nouvelle élection présidentielle complexifiée par la guerre en Ukraine ? Emmmanuel Macron vient juste d’officialiser sa candidature. Sa lettre aux Français dresse les grandes orientations de sa campagne, sans référence directe à la gauche et à la droite mais en utilisant discrètement des thématiques issues des deux camps, par exemple la lutte contre les inégalités ou l’invitation à la participation citoyenne pour la gauche, travailler plus et continuer la baisse des impôts pour la droite.

Les Français ont-ils toujours des valeurs politiques très clivées ? Quel impact peut avoir le fait que certains candidats, pour attirer davantage d’électeurs, peuvent parfois « brouiller les cartes » en retenant dans leur programme des positions nuancées, les unes renvoyant à des valeurs de droite, les autres à des valeurs de gauche ? L’importance du clivage de valeurs parmi les électeurs peut être analysée grâce aux résultats de deux enquêtes très récentes du Cevipof, le Baromètre de la confiance politique et l’Enquête électorale française.

Tout d’abord, l’enquête électorale mesure le positionnement de chacun sur l’échelle d’orientation politique, qu’on peut comparer aux résultats obtenus en décembre 2016. Dans les deux cas, seule une très faible minorité refuse de se positionner sur l’échelle gauche droite : 7% en 2022 contre 4% cinq ans avant. Les référentiels de la gauche et de la droite continuent donc de faire sens pour la très grande majorité des Françaises et des Français.

Le questionnaire du Baromètre de la Confiance politique récent énonce pour sa part des affirmations politiques renvoyant à des valeurs habituellement clivées entre gauche et droite dans trois domaines privilégiés : l’économie, l’immigration et l’islam, les questions de société. Qu’observe-t-on lorsqu’on considère les réponses de chaque groupe d’identité politique dans chacun de ces domaines ?

Pour l’économie tout d’abord  on voit que certaines affirmations, habituellement considérées comme de gauche – évoquant avec des termes nouveaux des opinions qui rappellent les discours de lutte des classes -, sont largement majoritaires dans l’opinion : pour 73% des répondants, l’économie fonctionne au bénéfice des patrons qui « exploitent » les travailleurs ; pour plus de la moitié (57%) des interviewés, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres pour établir la justice sociale.

Mais on trouve aussi des majorités conséquentes pour soutenir des idées économiques libérales, traditionnellement considérées comme de droite : les chômeurs sont suspectés de ne pas véritablement beaucoup chercher du travail par 61% des enquêtés ; il faudrait également réduire le nombre de fonctionnaires pour la moitié des répondants ; il faudrait aussi donner davantage de libertés aux entreprises (58%). La nécessité de se protéger dans un monde incertain et très concurrentiel est, elle, plus disputée -43% pensent que la France devrait se protéger davantage -, de même que le jugement sur l’appartenance de la France à l’Union européenne, qui est jugée positive par 43% des interviewés.

On peut en conclure qu’un certain nombre de Français, tout en étant très critique sur le fonctionnement d’une économie capitaliste, n’en accepte pas moins certains de ses fondements, manifestant non pas des incohérences mais des positions nuancées. On peut vouloir davantage de redistribution sociale tout en acceptant un système libéral.

Cela dit, pour chaque affirmation, on trouve de très fortes différences d’appréciation selon qu’on s’identifie à la gauche ou à la droite de l’échiquier politique, les opinions publiques montrant une certaine proximité avec les idées des candidats. La nécessité de se protéger avec des mesures de préférence nationale et de protectionnisme économique est au cœur des propositions des candidats d’extrême droite, Marine Le Pen et Éric Zemmour ; le discours de type anticapitaliste fait écho aux positions défendues par la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon ou Fabien Roussel ; le discours assez disqualifiant sur les chômeurs renvoie à certains propos polémiques d’Emmanuel Macron, dont le quinquennat a été marqué par la droitisation et par la mise en œuvre de politiques sociales incitatives de teneur libérale.

Ces tendances en fonction de l’échelle gauche droite ne sont cependant pas toujours linéaires. On voit notamment que la droite radicale a des idées parfois plus sociales que la droite modérée, traduisant l’ancrage populaire de son électorat, en particulier celui de Marine Le Pen, par exemple sur le retour à la retraite à 60 ans.

Les affirmations sur l’immigration et l’islam aboutissent à des conclusions semblables. Près de deux tiers des Français jugent qu’il y a trop d’immigrés en France et ont peur de l’islam qui mettrait en danger les valeurs de la République. Dans le même temps, la moitié de la population juge que les immigrés sont une source d’enrichissement culturel, ce qui montre là encore des nuances dans le discours majoritaire.

Ici, le clivage gauche-droite est particulièrement saillant : pour chaque affirmation, les écarts entre gauche et droite sont très importants, montrant que ces questions polarisent fortement les opinions publiques, probablement plus fortement qu’autrefois.

Enfin, sur les questions concernant les problèmes de société, le sentiment général de ne plus se reconnaître dans les valeurs de la société française est majoritaire dans les cinq groupes de positionnement politique, mais cependant beaucoup plus marqué chez les Français s’identifiant à la droite et à l’extrême droite, adeptes des valeurs traditionnelles. Le recours à la procréation médicalement assistée pour les femmes seules et homosexuelles est, on le voit, largement accepté, mais beaucoup plus à gauche qu’à droite. Les réponses sur le rétablissement de la peine de mort sont très partagées mais fortement dépendantes de l’orientation politique des individus (de 26% dans la gauche radicale à 77% à l’autre extrémité de l’axe politique).

 

Au final, les données montrent que le clivage gauche-droite, s’il s’est affaibli au fil du temps et a perdu de sa signification aux yeux d’un nombre important de citoyens, continue de structurer de manière significative les attitudes et les valeurs des Françaises et des Français, dans le domaine économique comme sur les questions culturelles ou les grands enjeux de société.

Pour autant, les marqueurs de gauche et de droite ont évolué et ne recoupent plus nécessairement aujourd’hui les contours de groupes sociaux homogènes, de classe ou de pratique religieuse. Ces évolutions reflètent les changements qui se sont opérés dans les grandes valeurs des Françaises et des Français depuis le début des années 1980 l’individualisation de ces valeurs.

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Par Pierre Bréchon, Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble ; Bruno Cautrès, Chercheur en sciences politiques, Sciences Po et Gilles Ivaldi, Chercheur en science politique, Sciences Po.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

L’ONU pour des statistiques ethniques en France pour lutter contre le «racisme systémique» !!!

L’ONU pour des statistiques ethniques e n France pour lutter contre le «racisme systémique» !!!

 

 

 

 

curieusement, l’ONU recommande à la France de recourir aux statistiques ethniques pour lutter contre entre  » le racisme systématique ». Une expression par ailleurs très vague en même temps qu’accusatrice. Si on ne peut nier que des formes de racisme existent en France par contre l’expression racisme systématique est complètement outrancière. Pas étonnant de la part l’ONU ou des courants contradictoires ne sont pas mécontents de mettre la France en difficulté. Notons aussi que la commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet, socialiste n’a pas réussi grand chose au Chili sur le plan économique sans parler de réformes sociétales contestées et de scandales financiers la touchant directement.

Paradoxalement la France est toujours opposée jusqu’à leur a utilisé ces statistiques ethniques justement dans un objectif universaliste pour ne pas distinguer les différentes origines des Français. Cette recommandation de l’ONU sent règlement de comptes mais finalement serait effectivement utile même si cette recommandation est également inspirée par le courant woke.

 Un rapport publié le 28 juin indique que les États «devraient recueillir et publier des données complètes ventilées selon la race ou l’origine» et analyser «les effets cumulés des lois, des politiques et des pratiques sur certains groupes raciaux et ethniques en particulier». Le rapport va encore plus loin, considérant que «le fait de reconnaître expressément les personnes d’ascendance africaine dans les statistiques est également un pas vers la reconnaissance de leur identité et de leur héritage, qui va de pair avec leur droit à la dignité».

Pour l’instant en France il est interdit «de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci.» 

Un calcul bénéfice-risque qui prévaut dans le débat, à en croire le démographe à l’Ined Hervé Le Bras. « L’argument le plus développé est le risque de communautarisme. À partir du moment où vous êtes obligés d’appartenir à une catégorie ethnique, vous vous y identifiez de plus en plus, ce qui va à l’encontre de toute idée de citoyenneté française», analyse-t-il. Deuxième problème, selon le démographe, l’ethnicité n’est pas structurante de la société française, sans nier les discriminations existantes. «Dans des pays comme les États-Unis ou l’Afrique du Sud, le recensement ethnique permet d’identifier les descendants de l’esclavagisme. La racine de ces pays est l’esclavage ou l’apartheid», avance-t-il. «Ce qui n’est pas du tout le cas de la France, où les arrivées sont relativement récentes et bien plus mélangées.» Les statistiques ethniques ne s’inscriraient donc pas dans la tradition française, basée sur une citoyenneté indivisible.

 

Inversement certains considèrent que les statistiques ethniques seraient utiles pour mesurer l’implication des origines dans le phénomène des délits et autres criminalités.

Industrie pharmaceutique en France : la faute à un manque d’investissements

Industrie pharmaceutique en France : la faute à un manque d’investissements

L’économiste Frédéric Bizard propose, dans une tribune au « Monde », de rompre avec les stratégies publiques et privées actuelles.

Tribune. Parmi les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, la France, pays inventeur du vaccin, est le seul à ne pas avoir trouvé un vaccin contre le Covid-19. Signe d’un déclin irréversible de la recherche médicale française pour les uns, accident de parcours lié à tout processus de recherche pour les autres, cette situation révèle des dysfonctionnements qui peuvent être corrigés.

Alors que la France dispose déjà d’un budget global public de la recherche plus faible que nos voisins (2 % du PIB contre 3 % en Allemagne), le pays a fait le choix étonnant de diminuer la part de ce budget consacrée au secteur de la santé (– 28 % de 2011 à 2018). C’est une erreur stratégique dans une période de transition technologique entre la chimie, la biologie et la génomique. Un médicament innovant sur deux est aujourd’hui issu des biotechnologies. C’est la qualité de la recherche fondamentale qui conditionne les chances de succès du processus d’innovation.

La création de l’Agence nationale de recherche, en 2005, n’a pas créé l’élan attendu pour dynamiser l’innovation, non pas simplement par manque de moyens, mais à cause d’une articulation mal pensée avec les institutions existantes (Inserm, CNRS). La coopération insuffisante entre universités et entreprises est aussi une faiblesse française. La France figurait en 2017 au 35e rang mondial du classement de la Banque mondiale dans ce domaine.

Les compétences en biotechnologies étant insuffisantes dans les big pharma, la clé du succès se trouve aujourd’hui dans les sociétés de biotech. Or, 72 % des biotechs françaises recherchaient en 2019 des fonds en France, mais le marché du capital-risque y est trop peu développé. Le secteur se caractérise en effet par un besoin en capital initial très élevé, pour une durée longue de développement (plus de dix ans) et un risque d’échec élevé (supérieur à 95 %). Aux Etats-Unis, 82 % du capital des biotechs viennent des fonds nationaux, contre 11 % en France.

Ces failles sont un véritable gâchis tant la France a été pionnière en génomique. De Jacques Monod, découvreur de l’ARN messager, à Emmanuelle Charpentier en passant par Jean Dausset, la France dispose des trois Prix Nobel qui ont charpenté la recherche génomique mondiale. Le talent de nos chercheurs, la ressource la plus rare et la plus longue à construire pour innover, est un facteur essentiel d’espoir pour rebondir.

L’industrie, de son côté, fait face, depuis les années 2000, à une évolution radicale de son modèle d’affaires. Le premier modèle (dit du « blockbuster ») s’est développé depuis les années 1980 par la production massive et standardisée de médicaments innovants à base chimique protégés par des brevets mondiaux. Le second (dit du « custombuster ») se caractérise par l’usage de procédés biologiques et génétiques pour personnaliser le médicament de façon à cibler les patients les plus réactifs. Cette évolution s’est accompagnée d’une très forte hausse des coûts de recherche et développement (R & D), multipliés par trois depuis 2003 (de 800 millions à 2 558 millions de dollars par médicament). Or, la progression des investissements en R & D s’est ralentie en France : le ratio dépenses R & D sur chiffre d’affaires est passé de 12,5 % à 9,8 % entre 2008 et 2017.

 

Salaire moyen net en France : 2125 euros

Salaire moyen net en France : 2125 euros

 

2125 € c’est le salaire net moyen mensuel en France pour un temps plein ;  un salaire qui a augmenté de 42 % de 2009 à 2013. En francs constants il y a donc eu progression. L’augmentation est de   42 %) et  l’inflation a atteint, elle, 34,5 %. En 2013, le revenu perçu par un salarié était de 20.350 euros. On peut évidemment mettre en cause l’évolution réelle de l’inflation car l’inflation ne tient pas compte suffisamment de l’évolution structurelle de la consommation, structure de la consommation qui en outre varie nettement en fonction  des revenus. Il s’agit d’un revenu salarial, tous types de contrats confondus : plein temps, temps partiel ou mi-temps. Si l’on veut des comparaisons plus parlantes, il faut se concentrer sur le salaire net annuel moyen pour un temps plein. Il était en 2013 de 25.500 euros soit 2125 € par mois. En moyenne on note donc une augmentation faible mais réelle du salaire moyen. Salaire moyen à distinguer du salaire médian lequel divise la population en deux et qui au contraire fait apparaître une légère diminution. En cause un accroissement des inégalités, ce qui gagnent plus ont encore gagné davantage, ce qui gagnent moins perdu davantage. Premier point à noter : ce montant montre une augmentation régulière des salaires nets entre 1995 et 2009. Les cadres gagnent en moyenne trois fois plus que les ouvriers : 41.200 euros pour les premiers contre 13.800 euros pour les ouvriers et employés. Si ce montant annuel est inférieur au Smic sur un an, c’est que le poids des CDD est très sensible dans cette catégorie de salariés. Il s’agit comme toujours dans ces comparaisons de moyennes. Elles masquent des disparités parfois importantes entre les activités, les statuts professionnels, les âges et les sexes. L’écart de salaire en être les hommes et les femmes restent toujours aussi fort. On en parle beaucoup. Mais sur le terrain, les choses bougent moins vite que la fermeté des déclarations de nos patrons et de nos responsables le laissent penser. Tous statuts confondus, les femmes gagnent de 19 à 22% de moins que leurs homologues. Ce sont dans les fonctions de cadres que les écarts sont les plus significatifs et dans ceux des employés où les différences de rémunérations moyennes nettes sont les plus faibles (autour de 8%). Sur un indice INSEE toujours discutable, le pouvoir d’achat a augmenté tous les ans de 0,3% entre 2007 et 2014. C’est moins qu’en Allemagne, mais bien mieux qu’en Italie, en Grande-Bretagne ou en Espagne. Chez nous, les salaires n’ont pas chuté et les prestations sociales ont joué un grand rôle d’amortisseurs.

Droit d’asile en France : trop cher pour la cour des comptes

Droit d’asile en France : trop cher pour la cour des comptes

 

En faiat un coût extravagant qui découle surtout de la bureaucratie car les textes et leur conditions d’application sosnt très confus. Du coup faut gérer évidemment le coût des réfugiés acceptés comme tels mais aussi le coût de ceux  dont on refuse le statut de réfugié   et qui demeurent en France. La Cour des comptes remet en question la politique de la France concernant le droit d’asile. Un document confidentiel publié par Le Figaro témoigne d’un « relevé d’observations provisoires », « une sorte de rapport d’étape », alors que débute mercredi l’examen par la commission des lois du Sénat d’un projet de loi réformant le droit d’asile. Selon ce document, « la politique d’asile est devenue la principale source d’arrivée d’immigrants clandestins en France». Le rapport pointe « une hausse de la demande d’asile jusqu’en 2013 pour atteindre 66.251 dossiers déposés« , des « délais de procédure qui s’élèvent à deux ans environ » et « une concentration des demandes sur certains territoires, en particulier l’Île-de-France ». La Cour des comptes a procédé au calcul des « dépenses totales effectuées pour les demandeurs d’asile » et conclut à une hausse de 60% en cinq ans : « pour les demandeurs d’asile, le coût global s’élèverait à 990 millions d’euros environ en 2013, contre 626 millions d’euros en 2009″, soit un coût par demandeur de 13.724 euros. Pour les déboutés, le montant des dépenses « serait équivalent à celui consacré aux demandeurs d’asile », à savoir un milliard d’euros par an et un coût moyen par débouté « allant jusqu’à 5.528 euros ». De ces calculs découle une facture globale de 2 milliards d’euros par an.

Chômage mai 5 millions de chômeurs en France

5 millions de chômeurs en France  

Pas de surprise les statistiques du chômage sont mauvaises ; pas étonnant la croissance est inexistante.  La hausse du chômage s’est donc  encore accélérée en mai et le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B et C a franchi le seuil symbolique de 5 millions en métropole, selon les chiffres diffusés jeudi par le ministère du Travail. Le nombre des demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A (sans aucune activité), a progressé de 24.800, soit 0,7%, en métropole, ce qui porte leur total à un nouveau record de 3.388.900. En ajoutant les catégories B et C (les personnes ayant exercé une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle emploi a augmenté de 34.300, soit 0,7%, pour s’élever à 5.020.200 en métropole et 5.320.000 en incluant les départements d’Outre-mer. Sur un an, la hausse est de 4,1% pour la catégorie A en métropole et de 4,8% pour les catégories A, B et C. « Les chiffres du chômage sont mauvais mais en même temps il n’y a pas de fatalisme », a déclaré le Premier ministre, Manuel Valls, lors d’un déplacement à Paris.

Croissance Zone euro : forte augmentation sauf en France

Croissance Zone euro : forte augmentation sauf en France

 

Croissance partout en zone euro en janvier sauf en France (où cependant la contraction est moins forte) Le secteur manufacturier de la zone euro a enregistré en janvier sa plus forte croissance depuis mai 2011 avec un indice PMI qui a atteint 54,0 contre 52,7 en décembre, selon les résultats définitifs de l’enquête Markit publiés lundi. Dépassant légèrement la première estimation (53,9) annoncée le 23 janvier, l’indice PMI progresse pour le quatrième mois consécutif et s’éloigne encore un peu plus de la barre de 50 qui marque la frontière entre contraction et croissance. « Le renforcement de la croissance manufacturière résulte des fortes expansions de la production, du volume des nouvelles commandes et des nouvelles commandes à l’export, ces trois variables affichant leur plus fort taux d’expansion depuis avril 2011″, précise Markit dans un communiqué. « Le niveau actuel de l’indice de la production est conforme à une croissance trimestrielle d’au moins 1% », ajoute la société d’études. En Allemagne, l’indice PMI manufacturier a atteint 56,5 en janvier, témoignant de la plus forte croissance du secteur depuis mai 2011, selon les résultats définitifs de l’enquête Markit publiés lundi. En version flash, l’indice avait été annoncé à 56,3, contre 54,3 en décembre. « Le secteur manufacturier est passé à la vitesse supérieure au début 2014, commente Oliver Kolodseike, économiste chez Markit. « La forte hausse des entrées de commandes a été soutenue par un raffermissement de la demande à la fois en Allemagne et à l’étranger, notamment en Asie et aux Etats-Unis. » Le sous-indice mesurant les entrées de commandes à l’export a progressé pour le troisième mois consécutif pour atteindre un pic de 33 mois. S’agissant de la France, la contraction de l’activité dans le secteur manufacturier a nettement ralenti en janvier, selon les résultats définitifs de l’enquête PMI publiés lundi par Markit. L’indice global du secteur ressort à 49,3, au plus haut depuis le mois de septembre, et se rapproche de la barre des 50 qui sépare contraction et croissance. En première estimation, il avait été annoncé à 48,8 le 23 janvier, contre 47,0 en décembre. Selon Markit, le volume des nouvelles commandes reçues par les industriels a augmenté avec une croissance de celles en provenance de l’étranger pour la première fois en trois mois. « Bien que la reprise reste évasive, il est à espérer que le nouveau programme de réformes lancé par le président Hollande se traduise par un électrochoc pour le climat des affaires et provoque un retour de la croissance », estime Jack Kennedy, économiste de Markit, cité dans un communiqué. Les enquêtes de Markit sur le climat des affaires dans le secteur manufacturier ont été au cours des derniers mois plus pessimistes que celles de l’Insee ou de la Banque de France. Au Royaume-Uni, la croissance du secteur manufacturier a légèrement décéléré en janvier, tout en restant à des niveaux élevés, et le premier mois de l’année a surtout été marqué par un bond des entrées de commandes à l’export, selon l’enquête mensuelle de Markit. L’indice PMI manufacturier s’est tassé à 56,7 contre 57,2 en décembre, chiffre révisé à la baisse, et alors que les économistes l’attendaient en moyenne à 57,0. Il retombe ainsi à son plus bas niveau depuis trois mois mais reste très au-dessus de sa moyenne historique à 51,3. « Le rythme d’expansion de la production a légèrement ralenti depuis quelques mois mais la croissance reste l’une des plus élevées depuis les débuts de l’enquête il y a 22 ans », a commenté Rob Dobson, économiste chez Markit. Si le marché intérieur est resté le principal pilier de l’économie, les commandes à l’exportation ont atteint leur meilleur niveau depuis février 2011 avec un sous-indice à 57,5. L’emploi, de son côté, a progressé pour le neuvième mois d’affilée mais à un rythme légèrement ralenti. L’industrie représente environ 10% du PIB britannique.

 

Activité manufacturière : hausse en zone euro, baisse en France

Activité manufacturière : hausse en  zone euro, baisse en France

Il se confirme que la France pourrait bien être le futur malade de l’Europe. L’activité manufacturière en zone euro a effet progressé en décembre à son rythme le plus élevé en plus de deux ans et demi, portée par une croissance soutenue en Allemagne et en Italie, tandis que la situation s’est dégradée en France, montrent jeudi les résultats définitifs de l’enquête Markit auprès des directeurs d’achats. L’indice PMI établi par Markit de la zone euro a été confirmé à 52,7 pour le mois dernier, son plus haut niveau depuis mai 2011, après un indice à 51,6 au mois de novembre. La composante de la production a progressé à 54,9, également au plus haut depuis mai 2011. Les commandes nouvelles ont connu leur meilleur rythme de croissance depuis avril 2011 – à 54,1 – et les réductions d’emplois ont été quasi interrompues. Le sentiment est positif dans l’ensemble des pays de la zone euro à l’exception de la France, où l’activité manufacturière s’est contractée à son rythme le plus fort en sept mois avec un indice PMI à 47,0 contre 48,4 en novembre et 47,1 en première estimation. « Le renforcement de la croissance du secteur manufacturier favorise une consolidation de la reprise au sein de la zone euro », commente Chris Williamson, responsable de la recherche économique chez Markit. « Les fabricants faisant état d’une nouvelle hausse du volume global des nouvelles commandes, des ventes à l’export et des arriérés de production, le décor semble posé pour un bon début d’année 2014″, ajoute-t-il. « Le secteur manufacturier devrait en effet pouvoir soutenir une reprise notable, bien que modérée, de l’économie mondiale. » L’économiste salue également une légère progression des prix enregistrée en décembre dans la zone euro, témoignant selon lui d’une amélioration du pouvoir de tarification des entreprises. Le faible rythme d’inflation en zone euro, tout juste à 0,9% en novembre, préoccupe les responsables de la Banque centrale européenne. Les indices manufacturiers suggèrent un essoufflement des tendances à la désinflation, du moins dans les secteurs manufacturiers.

 

Emploi: plus de 50 000 postes détruits en 6 mois en France

Emploi: plus de 20 000 postes  détruits  

 

On voit ma comment on pourrait inverser la courbe du chômage avec la destruction régulière d’emplois marchands qui peuvent seuls peser durablement sur le chômage. Plus de 50  000 emplois ont disparu lors des deux derneirs trimestres connus.  L’économie française a encore détruit 15.600 emplois au troisième trimestre dans le secteur marchand, selon les données définitives publiées mercredi par l’Insee dont la première estimation mi-novembre était légèrement supérieure (-17.000).Au deuxième trimestre, 37.700 emplois avaient été rayés de la carte. Hors intérim, les destructions de postes dans le secteur marchand sont aussi moindre ce trimestre (-20.600 postes) qu’au trimestre précédent (-34.400), note l’Institut de la conjoncture.

 

Hollande chef de guerre en Afrique ou président en France ?

Hollande chef de guerre en Afrique ou président en France ?

 

 

Curieux cette précipitation de Hollande sur tout ce qui bouge en Afrique. Autant il affirme une posture de décideur vis-à-vis des conflits extérieurs autant en France il paraît paralysé par la crise ; de la à penser qu’il tente de se refaire une santé en matière de popularité, il n’y a qu’un pas. Il lui a fallu quelques heures seulement pour décider après le mandat de l’ONU de l’intervention en Centrafrique alors qu’il est incapable depuis des mois d’engager  la moindre réforme de structure en France. Certes la situation dramatique en Centrafrique méritait une intervention mais pas nécessairement avec la seule France aux avant-postes. On aimerait évidemment que Hollande se montre aussi résolu pour relancer croissance et emploi dans un pays complètement plombé par la fiscalité et la bureaucratie.  A peine le Conseil de sécurité avait-il donné son feu vert à une intervention de la France dans son ex-colonie, plongée dans le chaos, que, déjà, il réunissait autour de lui un conseil de défense à l’Elysée. Et dans la foulée, François Hollande a annoncé, martial, dans une brève et solennelle intervention télévisée depuis l’Elysée, le déploiement « dans les prochains jours » de 1.200 soldats français en Centrafrique.  Au plus bas dans les sondages, avec seulement 24% des Français qui lui font confiance, selon un sondage CSA de jeudi, le chef de l’Etat sait pouvoir marquer des points sur la scène internationale et, singulièrement, sur le terrain militaire.  Celui qui s’était révélé en chef de guerre après avoir déclenché une opération militaire française au Mali le 11 janvier avait été accueilli quelques semaines plus tard en « libérateur » lors d’une visite triomphale dans Tombouctou libérée et à Bamako. « Le combat n’est pas fini », reconnaissait le président Hollande. Il ne l’est toujours pas. Un an plus tard, la France est contrainte d’y maintenir des troupes en nombre (2.800 actuellement), tant la situation semble fragile.   »Il peut paraître paradoxal de recevoir une récompense pour la recherche de la paix après avoir porté la responsabilité d’une guerre », avait reconnu le chef de l’Etat français.  Son leitmotiv, sans cesse réaffirmé et qui le sera plus que jamais lors du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité vendredi et samedi : les Africains doivent assumer leur propre sécurité même si la France restera à leurs côtés.  En attendant, Paris reste sur le pied de guerre même si le président Hollande s’était illustré d’emblée, à sa prise de fonction, par une autre décision : le retrait accéléré des troupes d’Afghanistan.  Dès le début de son quinquennat, accusé d’être incapable de trancher sur les questions intérieures, il s’était ainsi montré capable de prendre des décisions difficiles dans le domaine de la défense, où il n’était pas particulièrement attendu.  

 

Croissance : révision en hausse en Allemagne, en baisse en France

Croissance : révision en hausse en Allemagne, en baisse en France

 

Alors que l’Allemagne révise en hausse ses prévisions de croissance (1.7 au lieu de 1.5), la France elle pourrait revoir les siennes à la baisse. Normalement en France le gouvernement a prévu 0.9% mais depuis les résultats de enquête Markit de novembre  (quasi récession en 2013), on se demande bien comment la France pourrait atteindre ses objectifs en 2014. La Bundesbank, elle,  table désormais sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) allemand de 1,7% en 2014 contre 1,5% annoncé en juin. En 2015, la croissance devrait atteindre un rythme de 2%, selon les projections de la « Buba ».  Pour 2013, elle n’attend cependant « pas plus » de 0,5% contre 0,3% auparavant.   »L’économie allemande a repris de l’élan. (…) Mais les forces qui la tirent changent », explique la Bundesbank dans son rapport mensuel.  Comme l’ont déjà montré les chiffres de la croissance au troisième trimestre, l’activité économique domestique prend désormais le pas sur les exportations, auparavant principal moteur de l’Allemagne. « L’économie allemande est en bonne forme: le taux de chômage est bas, l’emploi progresse et la croissance des salaires revient à la normale. Ces facteurs soutiennent la consommation privée et tire la construction immobilière », a commenté le président de la Buba, Jens Weidmann. Sur les années qui viennent, l’emploi devrait d’ailleurs continuer à augmenter, prévoit la Bundesbank.  Le commerce extérieur de l’Allemagne souffre toujours des difficultés économiques de ses voisins, mais la reprise qui commence à pointer dans la zone euro devrait aider à freiner cette tendance.  Bon élève de la zone euro en matière budgétaire, Berlin devrait enregistrer un excédent des finances publiques d’un peu moins de 0,50% du PIB en 2015.  La Bundesbank précise qu’elle n’a pas inclus dans ses prévisions semestrielles le potentiel impact du nouveau programme de gouvernement décidé par les sociaux démocrates et les conservateurs d’Angela Merkel. Ces derniers ont souligné avoir obtenu qu’il n’y ait ni hausse d’impôt ni nouvel endettement sur la prochaine législature.

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