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Transition agricole : comment en finir avec la chimie ?

Transition agricole : comment en finir avec la chimie ?

 

Justine Lipuma, CEO & Cofondatrice de Mycophyto.  start-up basée à Sophia Antipolis commercialise une technique unique au monde. Associés aux tomates ou à la lavande, des champignons microscopiques permettent d’accroître la production tout en protégeant la plante. (chronique la Tribune)

 

« A l’occasion de la remise des prix du concours d’innovation i-Lab, le 4 juillet dernier, Justine Lipuma était sur un petit nuage. Non seulement Mycophyto, la start-up deeptech qu’elle a lancée en 2017 pour commercialiser le résultat de ses recherches était reconnue, mais en plus, le prix lui était remis par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. « Elle a été l’une des enseignantes qui a le plus compté dans le choix de mon parcours universitaire », confie Justine Lipuma. Et surtout, « elle a souligné dans son discours l’importance du retour de la science à la société. C’est exactement ma vision ».

Avec, pour la jeune scientifique, une passion particulière, celle de la vulgarisation. « J’ai toujours aimé rallier des partenaires sur des projets, et pour cela, il faut faire beaucoup de pédagogie », dit-elle. Que ce soit pendant son parcours de thèse, à l’occasion des recherches collectives qu’elle a ensuite menées à l’université de Turin, ou en tant que présidente de l’association des doctorants de l’université Nice-Sophia-Antipolis, et même lorsqu’elle participait, toute jeune, à des fêtes de la science, Justine Lipuma aime parler, en termes simples, de la science, des recherches qui y sont associées et de leurs implications pour le monde. Un exercice qui lui a bien servi lorsqu’il s’est agi de convaincre des investisseurs…

 

Son parcours, d’abord

 

Une fois sa thèse de doctorat en biologie sur les interactions entre les bactéries fixatrices d’azote et les légumineuses fourragères, de type luzerne, soutenue à l’INRA, en 2015, Justine Lipuma cherche, pour son travail post-doctoral, « à trouver de vraies solutions, accessibles à tous », insiste-t-elle.

En sélectionnant la meilleure association possible de plantes et de champignons microscopiques, elle découvre qu’il est possible d’augmenter la surface d’échange des plantes, ce qui maximise la production tout en protégeant les végétaux. Un concept qu’elle a validé sur la tomate, grâce à un programme de pré-maturation à l’Université Côte-d’Azur, dont elle a été lauréate, après son passage à l’université de Turin.

 

Les implications, ensuite

Il s’agit ni plus ni moins « d’en finir avec la chimie et de donner les outils aux producteurs agricoles pour effectuer la transition vers une activité durable. Nos solutions s’appuient sur la biodiversité augmentée », dit-elle. Elles sont actuellement disponibles pour les tomates et les plantes médicinales et odorantes, comme la lavande.

 

Les enjeux, enfin

« La méthode fonctionne bien en zones arides », souligne Justine Lipuma. Alors que le réchauffement climatique menace le pourtour méditerranéen, il s’agit donc, en l’appliquant, de préserver le gagne-pain des producteurs et de dynamiser l’économie territoriale. Se greffent donc sur la transition agricole des enjeux sociaux et sociétaux.

 

La création de la start-up deeptech, maintenant

Une fois le concept d’interaction plante et champignons validé, Justine Lipuma trouve en Christine Poncet, de l’Unité Inra Institut Sophia Agrobiotech, l’associée idéale. Et pour cause, « Christine est spécialiste de recherche appliquée et planchait sur la conception de systèmes agricoles plus durables », dit-elle. Le transfert de la recherche vers une structure, incubée pendant 18 mois à l’incubateur public Paca-Est, et qui commercialisera à terme la technique d’association plantes et champignons, se fait donc naturellement. Par le biais d’une bourse French Tech Emergence, Bpifrance l’épaule également. Et Mycophyto voit le jour en 2017.

Premiers contrats et première levée de fonds

Les premiers contrats sont signés dans la foulée avec des coopératives et des industriels qui utilisent les plantes comme matière première. Grâce à l’intégration de la filière, les méthodes de Mycophyto devraient progressivement se diffuser aux producteurs. Cet automne, pour poursuivre la R&D, Mycophyto a levé 1,4 million d’euros auprès de Créazur (Crédit Agricole), deux family offices, Olbia et Obsidian, ainsi que Région Sud Investissement. La jeune pousse a déjà pu embaucher quatre personnes, dont une responsable R&D, une responsable de production, une assistante technique de serre et un technicien de laboratoire. « Les femmes sont en majorité chez nous ! », rit la dirigeante de Mycophyto. Les recrutements suivants porteront sur des commerciaux. De fait, une deuxième levée de fonds servira à industrialiser la méthode et à la vendre en masse. Rompue à l’exercice qui consiste à expliquer ce qu’elle fait, et surtout, pourquoi, il est évident que Justine Lipuma saura, une fois de plus, embarquer talents et financiers avec elle, afin d’apporter sa contribution à la révolution agricole.

 

La crise du vin en France : économique et culturelle

La crise du vin en France : économique et culturelle

 

La crise du vin est profonde (sauf pour les grandes appellations). En cause, comme pour l’ensemble de l’économie : la compétitivité. Les vins français sont chers en comparaison des produits étrangers (souvent avec des cépages et des méthodes de vinification français !) ; des produits étrangers souvent de grande qualité. Sy ajoute les changements culturels et la substitution d’autres boissons, les sodas mais aussi et la bière (30 litres par an, elle aussi en diminution). Aujourd’hui, 17% de la population consomme régulièrement du vin contre 21% en 2005. Si on remonte encore plus loin, la différence est spectaculaire. En 1965, la consommation était de 160 litres par an et par habitant. En 2010, elle n’était plus que de 57 litres. Il apparaît que l’alcool en général et le vin en particulier est désormais plus volontiers consommé le week-end, dans un cadre festif. L’étude de FranceAgriMer, un établissement dépendant du ministère de l’Agriculture, présentée à l’occasion du salon mondial des équipements viti-vinicoles Vinitech qui se tient jusqu’à jeudi à Bordeaux, indique que le nombre de personnes qui en 2010 buvait tous les jours du vin est en diminution.  Parallèlement le nombre de consommateurs dits « occasionnels » – buvant une à deux fois par semaine ou plus rarement – est passé à 45%, contre 41% en 2005. Le nombre de personnes déclarant ne rien boire étant resté stable, à 38%. Les Français boivent en moyenne 57 litres de vin par an et par habitant de plus de 15 ans, contre 160 litres par an et par habitant en 1965. Une baisse de la consommation que les responsables d’études de FranceAgriMer attribuent à la concomitance de plusieurs facteurs.  Il y a depuis 2008 « la crise » qui pousse le gens « à réduire la consommation de produits chers » et les discours incitant « à plus de vigilance sur les produits dont la consommation excessive est jugée dangereuse », a expliqué lors d’une conférence sur le sujet, Caroline Plot, chef d’unité d’étude cultures et filières spécialisées pour FranceAgriMer. « Il y a aussi une réelle modification des habitudes de consommation : les sodas et jus de fruit ont volontiers remplacé le vin sur les tables françaises au quotidien », analyse-t-elle. Ainsi, en 1980, les boissons sans alcool, sans compter l’eau, n’étaient présentes que pour 5% des repas, tandis qu’il y avait du vin à table une fois sur deux. Trente ans plus tard, en 2010, des boissons non alcoolisées ne sont servies qu’à l’occasion de 15% des repas et le vin seulement une fois sur quatre (24%). « L’alcool en général et le vin en particulier est désormais plus volontiers consommé les week-ends, dans un cadre festif ou convivial« , a également expliqué Philippe Janvier, chargé d’étude chez FranceAgriMer

 

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