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Nouvelle hausse du chômage en 2014 (OCDE)

Nouvelle hausse du chômage en 2014 (OCDE)

Dans son rapport annuel « Perspectives de l’emploi » publié mardi, l’Organisation de coopération et de développement économiques prévoit un taux de chômage en hausse continue qui atteindrait 11,2% (11,6% en incluant les Dom) au 4e trimestre 2014.  Si ces projections se concrétisent, le record enregistré à deux reprises en 1994 et 1997 (10,8% en métropole et 11,3% en incluant les Dom) serait dépassé dès le deuxième semestre 2013.  L’OCDE indique que le « chômage durablement élevé et persistant » et que « le marché du travail français peine à se redresser ».  A l’avant-veille d’une réunion des ministres du Travail du G20 à Moscou, l’OCDE appelle ainsi Paris à « s’attaquer à certains défis structurels qui continuent de persister sur le marché du travail ».   »Si le taux de chômage en France est légèrement plus faible que dans la zone euro (12,2% en moyenne, tirée à la hausse par la Grèce et l’Espagne, ndlr), il reste élevé en comparaison » des 34 pays de l’OCDE (8% en moyenne), et notamment de son voisin allemand, selon l’organisme. Outre-Rhin, le chômage devrait en effet passer en deçà des 5% fin 2014, selon ses projections.   »La part des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation, a augmenté de 2,8 points entre 2007 et 2012″, relève également l’organisation internationale, qui appelle à investir dans une stratégie améliorant les taux d’emploi à la fois des jeunes et des seniors, les deux catégories d’âge les plus frappées.   »Les emplois d’avenir et les contrats de génération, dispositifs ciblés sur les jeunes et les seniors, sont une première avancée en ce sens », estime l’organisme international, qui appelle toutefois à « des réformes plus structurelles permettant d’améliorer durablement les taux d’emploi à tous les âges ».  L’OCDE évoque aussi la loi sur la sécurisation de l’emploi, votée au printemps, qui vise à offrir plus de flexibilité aux entreprises (modulation du temps de travail et des salaires en cas de difficultés conjoncturelles, réforme des procédures de licenciement…) et tout en sécurisant les salariés (renchérissement du coût de certains contrats courts, droits rechargeables à l’assurance chômage…).  Selon elle, cette réforme « va dans la bonne direction en créant des nouveaux outils de flexibilité qui devraient permettre une plus grande création d’emplois dans le moyen terme ».   »Cependant, beaucoup reste à faire pour réellement réduire le dualisme du marché du travail en France » entre contrats courts et contrats longs, dit-elle. « En 2011, 78% des recrutements et 71% des cessations d’emploi correspondaient au début ou à la fin d’un CDD », est-il souligné.  Estimant que la « reprise » économique est en cours, François Hollande a réaffirmé dimanche son « engagement » d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année, remis en cause par nombre d’économistes, mais aussi par les prévisions de l’Insee et du Fonds monétaire international.   »Je me bats » pour l’emploi, a affirmé le chef de l’Etat lors son interview du 14 juillet, alors que le nombre de demandeurs d’emploi sans activité est de 3,26 millions, un record historique. « La politique, ce n’est pas de la magie, c’est une volonté, c’est une stratégie, c’est une cohérence », a-t-il poursuivi énumérant les dispositifs mis en place en faveur de l’emploi.  Il y aura « 100.000 emplois d’avenir d’ici la fin de l’année, et 70.000 contrats de génération au début de l’année prochaine », a promis François Hollande, évoquant aussi le plan d’urgence de formation de chômeurs destiné à pourvoir, d’ici la fin de l’année, « 35.000 emplois » qui ne trouvent pas preneurs.  A défaut de voir le taux de chômage mesuré par l’Insee refluer au quatrième trimestre, le gouvernement guette un reflux des inscriptions à Pôle emploi, le deuxième indicateur qui mesure le chômage. Celui-ci, beaucoup plus volatil, a déjà marqué une pause inattendue en mai.

 

Salaires fonctionnaires : pas augmentation en 2014

Salaires fonctionnaires : pas augmentation en 2014

 

La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a confirmé mardi matin que le gel du point d’indice des fonctionnaires serait reconduit en 2014. « A l’heure où je vous parle, c’est effectivement la position que nous avons prise », a-t-elle dit sur France Info. « Pour l’instant, dans la préparation du budget 2014, nous n’avons pas pris le choix de dégeler le point d’indice (ndlr, qui n’a pas été augmenté depuis 2010) ». « C’est vrai que les fonctionnaires sont à la fois déçus et inquiets sauf que, en même temps, ils comprennent que l’ensemble des négociations que nous avons ouvertes (…) leur permettent peut-être aussi d’avoir un certain nombre de progrès », notamment sur les plus basses rémunérations, a ajouté la ministre. Marylise Lebranchu avait évoqué la prolongation du gel du point d’indice lors d’un récent déplacement en Auvergne. Celle-ci était implicite dans la loi de programmation budgétaire pluriannuelle votée fin 2012 et actualisée en avril dans le cadre du programme de stabilité envoyé à la Commission européenne qui prévoit un effort budgétaire de 20 milliards d’euros en 2014, dont 14 milliards sur les seules dépenses de l’Etat. Une hausse de 1% du point d’indice de la fonction publique augmenterait la masse salariale de l’Etat de quelque 800 millions d’euros. Six syndicats de la fonction publique (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC et CGC) ont brandi début juin la menace d’une grève à la rentrée pour réclamer une revalorisation du point d’indice qu’ils jugent nécessaire et défendre le régime de retraite des fonctionnaires.

 

Allemagne : équilibre budgétaire en 2014

Allemagne :  équilibre budgétaire en 2014

Le déficit structurel de l’Etat fédéral, c’est-à-dire toiletté d’un certain nombre d’éléments exceptionnels, va tomber à zéro, après 8,8 milliards d’euros prévus cette année. C’est ce déficit structurel qui fait foi pour le calcul du plafond d’endettement, la « règle d’or » budgétaire allemande qui a fait école en Europe.  Avec ce budget « historique », l’Allemagne « conserve son rôle central de garante de la stabilité en zone euro », s’est félicité le ministre de l’Economie Philipp Rösler lors d’une conférence de presse. « Beaucoup (en Europe) nous envient », a-t-il ajouté.  Si le gouvernement allemand s’attribue la paternité de l’évolution positive de son budget, ce sont principalement la bonne santé de l’économie et du marché du travail qui contribuent à remplir les caisses de l’Etat. Il n’en reste pas moins que le volume total du budget 2014 est, à 297 milliards, légèrement inférieur à celui de cette année (302 milliards d’euros).  Prenant en compte les éléments exceptionnels, et notamment les aides de l’Allemagne à ses partenaires européens malmenés par la crise de la dette, le déficit budgétaire va tomber l’an prochain à 6,4 milliards d’euros, son niveau le plus bas depuis 40 ans selon le ministère des Finances. Il est prévu à 17,1 milliards d’euros cette année.  C’est principalement à cause de la contribution de l’Allemagne au mécanisme d’aide européen MES que le pays sera l’an prochain légèrement dans le rouge, a expliqué le ministre des Finances Wolfgang Schäuble. En 2014, Berlin versera 4,3 milliards au MES.  A l’horizon 2015, les services de M. Schäuble tablent sur des comptes fédéraux à l’équilibre, et en 2016 sur un excédent de 5 milliards.  Le déficit public, celui pris en compte par le Pacte européen de stabilité, comprend quant à lui le déficit de l’Etat, celui des Etats régionaux, des communes et des caisses de sécurité sociale. En 2012, l’Allemagne a dégagé à ce niveau un excédent de 0,1%, selon un chiffre provisoire publié mi-janvier.

 

Moscovici : « pas de nouveaux impôts en 2013 » mais en 2014

Moscovici : «  pas de nouveaux impôts en 2013 » mais en 2014

 

Moscovici redit qu’il n’y aura pas d’impôts nouveau en 2013 mais comme il veut atteindre les 3% de déficit en 2014, il y en aura forcément en 2014 ; A noter qu’il craint pour le climat politique «  le ressenti d’austérité », expression généralement utilisée pour la météo quand le temps est jugé plus mauvais encore qu’il n’est. Selon les dernières prévisions de la Commission européenne, la France devrait voir son déficit public déraper en 2013 à 3,7% du PIB au lieu des 3% prévus.   »Les règles doivent exister, mais il faut en faire un usage qui ne casse pas les ressorts de la croissance », a expliqué le ministre français. « C’est la raison pour laquelle nous ne voulons pas ajouter l’austérité à la récession ». Un ajustement supplémentaire « serait une très mauvaise chose pour l’économie française », a-t-il insisté. « Nous serons amenés à demander un prolongement du délai du retour à 3% », a-t-il dit.  En revanche, « en 2014, nous nous engageons à être sous les 3% et pour cela il faudra des réformes structurelles », a ajouté le ministre. Il n’a pas donné d’objectif chiffré plus précis, expliquant qu’ »aucun chiffre n’a été évoqué » avec le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.  Interrogé récemment, ce dernier n’a pas exclu de repousser à 2014 l’objectif d’un déficit à 3% pour la France. Lundi soir, il a rappelé que « le pacte de stabilité et de croissance n’est pas stupide » et peut être assoupli lorsque des pays font face à des difficultés économiques exceptionnelles.  M. Moscovici a salué cette position, soulignant qu’il ne s’agissait « pas d’indulgence ». « Je ne la demande pas », a-t-il dit, car « ce serait une mauvaise chose » et cela reviendrait à « appeler au laxisme ». Mais les règles européennes doivent comporter une dose de « flexibilité », ou plutôt une « interprétation intelligente », a-t-il fait valoir.   »S’il n’y a qu’un ressenti d’austérité, on peut produire des votes extrêmes préjudiciables à la stabilité européenne », a-t-il ajouté.

 

Immobilier reprise en 2014 ? Pas sûr !

Immobilier reprise en 2014 ? Pas sur !

Les professionnels de l’immobilier (comme les prévisionnistes pour l’économie générale) utilisent la méthode Coué. Puisque la reprise n’a pas eu lieu en 2013, elle aura lieu en 2014. Pourquoi 2014 ? En faia c’est peu vraisemblable car le marché est littéralement bloqué ; il faudrait pour cela que les prix baissent (ce qui commence) afin de resolvabiliser les acheteurs dont les revenus doivent atteindre 4500 euros par mois (en moyenne). pour remplir les critères bancaires.  A l’occasion de la sortie de l’étude annuelle du Crédit Foncier sur l’évolution du marché immobilier résidentiel, Bruno Deletré, son directeur général, livre ses analyses au Figaro..

Club Immo : Quels enseignements tirez-vous de votre étude sur le marché résidentiel ?

Bruno Deletré : Si l’on dresse le bilan 2012, nous constatons tout d’abord que nous sommes dans un environnement qui devrait être très favorable puisque les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, autour de 3,23 % en moyenne, fin 2012. Toutefois, le marché est en fort recul. La production de  prêts immobiliers  a représenté un volume de 115 milliards d’euros l’an dernier, c’est-à-dire une chute de 30% par rapport à 2011. Le nombre de transactions immobilières dans l’ancien a été de 650.000, soit une baisse annuelle de 20%. Quant à la construction de logements neufs, avec 345.000 logements, nous sommes là aussi en recul de l’ordre de 20%.  En ce qui concerne l’évolution des prix, dans les zones tendues comme Paris intra-muros ou la Côte d’Azur, les prix ne progressent plus. Nous sommes à un point d’inflexion.  En revanche, dans les zones moins tendues, hors métropole, nous avons déjà assisté à des baisses importantes entre 5 et 10%.

 

Club Immo. Quelles sont les perspectives pour 2013 ?

Bruno Deletré: Elles ne sont pas extrêmement florissantes. La conjoncture économique difficile,  l’augmentation du chômage, le niveau élevé des prix sont autant de facteurs très négatifs pour l’activité immobilière. Nous prévoyons autour de 575.000 transactions cette année dans l’ancien, 325.000 constructions neuves et un plus de 100 milliards de volume de prêts immobiliers. Le marché immobilier va ainsi rester,  en retrait, atteindre un point bas, pour probablement repartir ensuite en 2014 et dans les années suivantes. En ce qui concerne l’évolution des prix, le cœur de Paris, la Côte d’ Azur, le Genevois, mais aussi au sein des quartiers les mieux placés des grandes métropoles, la baisse des prix devrait se situer en 0 et 5%.  Sur la région Ile-de- France et les autres grandes métropoles, nous anticipons un repli de l’ordre de 5% et hors métropole jusqu’à moins 10%. Cette perspective de baisse de prix apporte une respiration au marché après des hausses continues durant de nombreuses années.

 

Club Immo. Qu’est-ce qui permettrait justement de relancer le marché ?

Bruno Deletré: C’est la question que se posent tous les professionnels puisque les enjeux sont importants en termes de croissance économique et donc d’emploi. Nous n’avons pas d’emprise sur les facteurs macro-économiques dont dépend l’évolution du marché immobilier.  Cela dit, je pense qu’il est important de rétablir une forme de confiance. Ce que l’on voit, c’est qu’au-delà des vicissitudes de la conjoncture, il y a de la part des intervenants sur le marché, qu’il s’agisse  des acheteurs ou des vendeurs, une crainte devant l’avenir et je crois que les professionnels peuvent contribuer à rétablir cette confiance. A ce titre, le Crédit Foncier, est très  présent sur le secteur de l’accession sociale à la propriété, en s’appuyant sur les leviers de financement déjà existants. Nous avons d’ailleurs augmenté notre part de marché de distributeur de crédits immobiliers, passant de 5 à 6% en 2012 (la part de marché dans le prêt à l’accession sociale, est passée de 37 % à 43 %.).

 

Club Immo : Comment accompagner davantage cette accession sociale à la propriété ?

Bruno Deletré : Il y a tout d’abord des dispositifs publics. Certes, il y en a moins puisque le déficit budgétaire doit être réduit et c’est une priorité pour notre économie. Dans ce contexte, il faut réserver les fonds dont dispose l’Etat à  ceux qui en ont le plus besoin. C’est ce qui a été avec le Prêt à taux zéro + 2013, en rétablissant des plafonds de ressources plus exigeants ou en redéfinissant les différés de remboursement. Quant à la priorité sur le neuf, elle est logique, par rapport au dispositif dans l’ancien qui a coûté assez cher et a été interrompu. Si les pouvoirs publics disposaient de  plus de moyens, il serait pertinent d’instaurer  un PTZ sous conditions de travaux.

 

Cahuzac : pas d’impôts nouveaux en 2014 ?

Cahuzac : pas d’impôts nouveaux en 2014 ?

 

 

La communication de Cahuzac change. Il a d’abord affirmé qu’avec les prévisions économiques de l’UE, il fallait trouver 6 milliards en plus (sous entendu des impôts en plus) ; Seulement dans le PS la grogne monte et Cahuzac est contraint de faire machine arrière. Ce qui n’’empêche pas Moscovici d’affirmer que les 3% de déficit ce n’est pas pour 2013 mais 2014, c’est promis ! Tout cela démontre un grand flottement sur les objectifs macro économiques. Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui a annoncé lundi qu’il faudrait trouver 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires en 2014, a indiqué mercredi que le gouvernement n’en était pas au point d’envisager des hausses d’impôts pour l’an prochain.   »On savait dès le vote à l’Assemblée et au Sénat (de la loi de Finances pour 2013) qu’en 2014 des recettes perçues en 2013 ne seraient plus perçues », a expliqué M. Cahuzac sur RTL. Mais « nous aurons en 2014 a priori le même montant de recettes à demander à nos concitoyens ».  Néanmoins le gouvernement « n’en est pas à demander, à solliciter ou à envisager une augmentation d’impôts en 2014, mais on n’en est pas non plus (…) à envisager une baisse des impôts », a-t-il poursuivi.  Il a assuré que les six milliards de recettes supplémentaires nécessaires seraient trouvées « avec un montant d’impôt qui reste identique ».  M. Cahuzac a affirmé que « les efforts porteront d’abord sur les économies », précisant qu’il compte proposer au président de la République François Hollande et au Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans la « loi de finances initiale pour 2014, un projet de budget qui mettra en évidence une baisse en valeur absolue des dépenses publiques ».  Selon les prévisions du gouvernement, les prélèvements obligatoires représenteront 46,3% du produit intérieur brut (PIB) cette année et doivent rester au même niveau l’an prochain. L’exécutif, après avoir lourdement augmenté les impôts en 2012 et 2013, a promis la « stabilité fiscale » à compter de 2014.

Fret : libéralisation du cabotage routier en 2014 ou la fin du ferroviaire

Fret : libéralisation du cabotage routier en 2014 ou la fin du ferroviaire

 

 

Jusque là, le cabotage demeurait encadré mais la commission européenne entend le libéraliser entièrement à  partir de 2014. De quoi s’agit-il ? De l’opération qui consiste à effectuer pour un transporteur routier un trafic intérieur dans l’un des pays de l’union consécutivement à un transport international. La libéralisation totale du cabotage signifierait donc l’obsolescence de toute réglementation nationale spécifique au transport. L’autorisation du cabotage a été progressivement étendue aux nouveaux entrants afin théoriquement de tenir compte de l’harmonisation des règles. Ainsi en mai 2009, le cabotage a été autorisé aux pays de l’Europe centrale et orientale. Depuis le premier janvier 2012, le cabotage est ouvert à la Bulgarie et à la Roumanie ; à partir de 2014, la commission européenne veut libéraliser totalement le cabotage, c’est-à-dire ne plus le soumettre à des restrictions donc en fait confondre le marchés nationaux et le marché européen. Si l’ouverture s’est faite progressivement, c’était précisément pour permettre l’harmonisation des règles de concurrence (sociales, fiscales, de sécurité etc.) ; dans les faits, cette harmonisation n’a pu être réalisée et il  demeure de nombreuses inégalités entre les pays, ce qui permet notamment à certains pavillons  d’offrir des prix de 40 ou 50% inférieurs à ceux des pays de l’ouest ,  sans parler des fraudes  fiscales notamment à la TVA°.  Le désencadrement du cabotage s’effectuera dans le cadre de la révision de la réglementation européenne 1072/2009 relative à l’accès au marché. Il faut observer que cette orientation est surtout soutenue par la très libéral Siim kallas * qui s’est déjà illustré pour libéraliser le fer dans ce que doit être le très prochain 4 ème paquet ferroviaire.

 

Un objectif des prix plus bas

 

Théoriquement, l’enjeu de cette libéralisation est d’améliorer encore la compétitivité du transport routier ; donc  de faire encore diminuer les prix du fait de la concurrence et d’un meilleur taux de remplissage des camions. En fait, les prix du transport routier sont déjà dérisoires au regard de la valeur ajoutée des marchandises transportées. Mais  pour la commission européenne, les transports n’ont jamais été une priorité ; certes,  dans les livres blancs on affirme la nécessité de l’intermodalité – ou comodalité-, c’est à dire sur la nécessité de rationaliser l’utilisation du système des transports mais ensuite la régulation s’effectue mode par mode sans tenir compte des conséquences sur les autres techniques. Une grande part du déclin du ferroviaire en Europe provient précisément de ces coûts routiers trop bas que le fer ne peut concurrencer’. Cependant, on ne peut exonérer le ferroviaire de ses  propres responsabilités, de ses lourdeurs notamment en matière commercial ou de gestion.  Pour autant, le transport par rail est inexorablement condamné à la marginalité en raison  des ces prix trop  bas. Des prix bas qui nuisent aussi aux transporteurs routiers dont le taux de marge est extrêmement faible et qui provoque un turnover important d’entreprises. Les défaillances y sont très nombreuses surtout dans un pays comme la France où la fiscalité générale et les couts sociaux sont déjà très défavorables. Témoin, l’évolution du pavillon international qui dans les années 80  était à peu près équilibré (50% du trafic international était assuré par le pavillon français et 50% par les pavillons étrangers. Aujourd’hui le pavillon français a presque disparu de l’international (moins de 10%°de part de marché). En outre et surtout, le cabotage vient concurrencer les pavillons sur leur territoire d’origine. Certes certains  considèrent  que le cabotage est encore marginal par rapport au volume de transport national. Première observation, on ne dispose pas d’outil fiable pour le mesurer et nombre de transport sont  effectuées de manière illégale. On voit même actuellement des camions ukrainiens ou Biélorusses effectuer des opérations en trafic national alors qu’ils n’appartiennent même pas à l’union européenne !

 

La régression du pavillon français  en trafic intérieur

 

 

La libéralisation totale du cabotage, c’est la régression assurée pour le pavillon français en trafic intérieur et pour le fer la disparition progressive. En clair,  on s’oriente vers le tout routier au détriment des autres modes de transport terrestres et en particulier du fer. Une contradiction totale avec les livres blancs européens et les discours prônant le recours à des modes alternatifs plus respectueux de l’environnement.  Les organisations patronales et de salariés sont opposés à cette libéralisation. Pour la première fois l’IRU (union internationale de la route regroupant les grandes organisations patronales du transport routier) et l’ETF (association des salariés du transport européen) ont publié un communiqué commun. Une déclaration historique qui notamment considère que les conditions économiques, sociales et techniques ne sont pas réunies pour l’ouverture totale du marché européen. En vérité,  Siim kallas veut précipiter les choses en raison du calendrier. Normalement, une étude d’impact devait être faite pour analyser les conséquences de la libéralisation du cabotage. Mais  on a demandé que l’étude soit bouclée (et bâclée)  en avril 2013 afin de décider rapidement de la libéralisation. A noter que pour anticiper cette évaluation des conséquences du cabotage ; le commissaire kallas avait chargé un comité de 8 experts (dont Michel Savy pour la France) de lui donner un premier éclairage sur la question. Un rapport a été remis le 19 juin au commissaire. Ce  groupe d’experts (pas spécialement tous  très compétents en matière de transport routier) a tenté de ménager la chèvre et le chou en proposant des formules alambiquées plus ou moins applicables. Dans un premier temps, il s’agirait de remplacer la règle des trois opérations consécutives à un transport international dans un délai de 7 jours par une libéralisation illimitée des flux dans un délai de 4 jours ; Au-delà de 4 jours, les experts ont suggéré d’appliquer la directive «  détachement des salariés » avec un plafond de 50 jours par an et par conducteur de véhicule à la norme euro 5 ( et 30 jours pour les conducteurs de véhicules sous la normes euro 5) ; Un  dispositif complexe, incontrôlable et inapplicable comme la directive actuelle «  détachement de salariés.  Michel Savy résume bien la problématique «  pas de libéralisation brutale du cabotage car on mettrait en concurrence des entreprises qui versent des salaires de 300 euros et d’autres qui rémunèrent à hauteur de 1800 euros », reste cependant au delà du constat à réguler réellement ; mais Il y a urgence pour le commissaire kallas compte tenu du calendrier. Le mandat de la commission européenne prend en effet fin en 2014, Siim kallas ne sera sans doute pas reconduit à son poste, il veut donc mettre en pratique sa philosophie de concurrence notamment en matière de fiscalité ; faute harmoniser, on régule par le marché les distorsions de concurrence.  On a vu que les organisations patronales et de salariés pour une fois unies s’opposaient à cette volonté de désencadrement du cabotage ; les grands pays de transit y sont aussi opposés notamment la France, le pays le plus caboté d’Europe. Le ministre des transports a clairement indiqué que la France s’opposerait aux vue de la commission européenne en l’absence d’avancées sur l’harmonisation sociale.

 

 Des conséquences mortelles pour le transport ferroviaire

 

La  libéralisation brutale du cabotage sans réelle harmonisation notamment fiscale et sociale, c’est l’orientation vers le tout routier ; le cabotage a pour effet d’abaisser encore les prix et le rail structurellement ne peut lutter avec ce niveau de prix. Ce choix du tout routier est évidemment en contradiction totale avec les orientations des livres blancs transport et les préoccupations environnementales ; encore une fois, les responsabilités du déclin du fer en fret sont largement partagées entre des pouvoirs publics incohérents en matière de politique de transport et certaines sociétés ferroviaires trop peu performantes en matière commerciale et de gestion. Il est clair qu’avec un environnement réglementaire qui laisse au seul marché le soin de réguler sans harmonisation préalable, les modes alternatifs à la route notamment le fer seront  les grands perdants. Ce qui est en jeu, c’est tout simplement l’existence même du fer dans le fret. Un seul exemple dans les anciens pays de l’Est le fer assurait près de 80% de parts de marché dans les années 70, aujourd’hui on est tombé en moyenne à moins de 20 % du fait de l’ouverture  brutale du marché du fret.

 

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Compétitivité France : en 2013, on taxe, en 2014, on détaxe

Compétitivité France : en 2013, on taxe, en 2014, on détaxe

 

Commentaire plutôt élogieux de la presse à propos du plan compétitivité. Pas grave, un jour un commentaire, un autre jour le contraire. Résumons, pour faire plaisir à Bruxelles et aux agences de notations, en 2013, on taxe et en 2014 on détaxe ; En réalité, le plan d’allégement fiscal ne compensera même pas les hausses décidées en 2012-2013. Bonjour la compétitivité et surtout la cohérence fiscale. C’est le slalom de la gouvernance. D’ailleurs Bruxelles vient d’annoncer  que les objectifs français en 2013 étaient bidon (PIB, déficit, chômage). Un constat, la gouvernance est paumée ; Un jour la TVA est injuste, le lendemain elle est incontournable. Un jour (pendant la campagne), le pacte budgétaire est inacceptable et doit être renégocié, un autre jour (après élection), il est adopté (en douce) sans en changer un mot. Ah si, un petit pacte de croissance qui était déjà prévu et complètement insuffisant. On ne sait guère où on va ; ah si, dans le mur. C’est pas mieux pour Bruxelles. L’Espagne s’enfonce (PIB -6% en 2013) alors encore davantage de purge. Pas de croissance en 2013 en Europe ? réaction violente de la BCE : on ne bouge pas. La solution existe mais on va l’employer quand il sera trop tard, pas glorieux mais nécessaire. Laisser tomber les objectifs budgétaires pour l’instant, les décaler dans le temps. Un seul objectif la croissance et l’empli. Bref un assouplissement monétaire, en clair la planche à billets. Avec des conséquences cependant :  la baisse de l’euro et l’inflation. Une manière sans doute injuste de faire payer la dette par le consommateur mais qui peut sauver l’emploi et la croissance. Ce que feront (et font déjà) les américains et ce qu’on fera… deux ans après !

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