François Hollande : encore un nouvel emprunt
Hollande a donc annoncé une « troisième levée de fonds » pour poursuivre les investissements dans le pays ( dans le cadre du grand emprunt). Au fait pourquoi un telle annonce, pourquoi un grand emprunt dont la troisième tranche annoncée par Hollande pourraiat atteindre de 30 à 30 milliards ? En fait la France emprunte déjà tous les jours. Bon an, mal an 70 milliards pour boucher les trous du budget et environ 100 milliers pour rembourser la dette ( autour de 2000 milliard et 100% du PIB). Certes il faut soutenir les investissements mais pourquoi encore un nouvel instrument qui n’est qu’une enveloppe vide pour s’endetter davantage. En fait un trou pour boucher d’autres trous. De ce point de vue cette idée initiale d’un emprunt supplémentaire de Juppé et de Rocard ( qu’on a connu plus en forme) n’est pas celle du siècle. Il faut continuer de « favoriser l’investissement dans notre pays », a plaidé François Hollande. Aussi, le Président a annoncé jeudi « une troisième levée » de fonds pour le « grand emprunt, pour que nous puissions avoir cette capacité de poursuivre, au-delà de 2017, ce que nous avons déjà engagé depuis plusieurs années ». « Nous n’avons pas encore fixé l’enveloppe – faut-il que nous ayons déjà consommé toutes celles qui ont été d’ores et déjà dégagées – mais nous ferons avec M. Schweitzer (Louis Schweitzer, le Commissaire général à l’investissement, NDLR) l’évaluation », a-t-il précisé lors d’une visite d’entreprise en Isère. « Nous avons fait déjà deux levées de grands emprunts qui ont permis de créer le PIA, le programme d’investissements d’avenir », a également rappelé le chef de l’Etat. Louis Schweitzer avait plaidé le 9 mars pour lancer un troisième « Programme d’investissements d’avenir » (PIA), en vantant les résultats des deux précédents, dotés au total de 47 milliards d’euros. « A l’horizon de 2017, il n’y aura plus de ressources suffisantes donc nous lèverons une fois encore (…) de nouveaux fonds pour apporter aux entreprises françaises qui sont dans l’innovation, l’exportation et la transition énergétique, les moyens de pouvoir assurer leur développement et donc de créer de l’emploi », a poursuivi François Hollande. Le principe du PIA, financé notamment par un grand emprunt, avait été lancé en 2010 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, puis repris par la gauche en 2013. Son idée est de promouvoir « l’excellence » en France, que ce soit en finançant des projets de recherche ou en apportant du capital à des start-up. Une commission présidée par les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard avait identifié six axes stratégiques majeurs : enseignement supérieur et formation, recherche, modernisation industrielle, développement durable, économie numérique, santé et biotechnologies.