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Dette France : emprunt record en 2024

Dette France : emprunt record en 2024

La France va emprunter de l’art de 300 milliards d’euros en 2024 non seulement pour rembourser la dette mais aussi pour assurer son fonctionnement.

Après une enveloppe colossale de 270 milliards d’euros en 2023, l’Etat prévoit d’emprunter en 2024 la somme vertigineuse de 285 milliards au moins d’euros nette de rachats pour couvrir ses dépenses et ses déficits.

Le problème que c’est que la France n’est plus certaine de l’ampleur des rentrées fiscales avec la tendance baissière de la croissance ; d’où des rentrées fiscales moins importantes Il s’agit d’un bond spectaculaire en seulement un an.

La Banque de France a abaissé ses prévisions de croissance pour la fin de l’année 2023 et l’OCDE a dégradé sa projection de croissance du PIB de 0,8% en 2024 contre 1,2% auparavant. Dans ces conditions, la baisse du ratio de dette sur PIB dans les prochaines années semble relever du parcours du combattant.

L’année prochaine, l’Etat va avoir besoin de trouver 295 milliards d’euros sans les rachats pour financer ses déficits et l’amortissement de ses dettes venant à échéance en 2024.

La maturité moyenne de l’Etat a tendance à s’infléchir. Après avoir atteint un pic au moment de la crise du Covid à 12,4 ans, la maturité des émissions de moyen et long terme (OAT) est revenue à 11 ans, soit un niveau équivalent à celui d’avant crise (11,1 ans) mais encore loin de la maturité de 2013 (8,6 ans).

La remontée des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) a considérablement durci les conditions financières sur les marchés européens. Résultat, la charge de la dette, qui représente les intérêts que la France doit rembourser chaque année pour ses différents emprunts, a fortement augmenté depuis deux ans. Dans la présentation du budget 2024 du ministère de l’Economie et des Finances, la charge de la dette représentait 51,7 milliards d’euros en 2023, mais devrait augmenter de 61 milliards d’ici 2026 et 74 milliards d’euros en 2027.

En moyenne, et toutes durées d’emprunt confondues, la France a emprunté en 2023 à 3,15%, selon les chiffres de l’AFT.

Emprunt record de la France à 285 milliards

Emprunt record de la France à 285 milliards

Un nouveau record d’emprunt pour le budget français du faîte de son déséquilibre. En dépit d’un taux de prélèvement également record la France est condamnée à emprunter pour couvrir ses besoins de financement. Une opération qui n’est pas gratuite car cela entraîne une charge budgétaire de plus de 50 milliards d’euros en 2024 soit presque le premier poste budgétaire.

En fait ton empreinte pour deux motifs le premier comme déjà indiqué pour boucher le trou du budget et le second pour rembourser les emprunts antérieurs. Et en dépit de cela l’endettement ne cesse de gonfler pour atteindre aujourd’hui plus de 3000 milliards

La dette publique française a atteint 3 013,4 milliards d’euros le 31 mars 2023 selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cette dette s’élève ainsi à 112,5% du PIB, près d’un point de pourcentage de plus qu’à la fin 2022

L’Etat devra en outre amortir un montant de dette arrivant à échéance plus élevé en 2024 (160,2 milliards contre 149,6 en 2023). La charge budgétaire de la dette en 2024 est prévue en augmentation à 52,2 milliards d’euros en 2024, a indiqué l’AFT, alors que le gouvernement est confronté à une remontée des taux d’intérêt sur les marchés.

Emprunt Immobilier : augmentation du taux d’endettement ?

Emprunt Immobilier : augmentation du taux d’endettement ?


D’ici la fin de l’année le nombre de crédits ce sera sans doute écroulé de près de 50 %. Du coup, le gouvernement recherche des solutions pour relancer l’accession à la propriété. Face à la montée des taux d’intérêt, il n’y a guère de perspectives favorables. Au contraire la capacité d’endettement ne cesse de diminuer par exemple un candidat ne peut plus emprunter que 150 000 € au lieu de 200 000 du fait des frais liés aux intérêts. La seule solution envisagée serait de « relever le taux d’endettement maximal des ménages » actuellement fixé à 35% des revenus .

Un desserrement des conditions de crédit « permettrait de débloquer de nombreuses situations individuelles et de donner un nouveau souffle bienvenu aux constructions ou aux rénovations de logement », jugent-ils.Le problème c’est qu’on risque d’endetter dangereusement certains candidats à l’accession à la propriété surtout si la tendance baissière des prix se confirme et s’amplifie.

Notons qu’il irait aussi des risques pour les banques qui alors pourraient détenir des actifs pourris

Reste que le ministre de l’Economie avait totalement exclu un relèvement du taux d’endettement maximal en mai dernier: « Ce que je ne veux pas, (c’est) régler la crise du logement en endettant massivement les Français et de manière déraisonnable. Cela créerait de l’instabilité et des risques financiers, c’est une mauvaise option », avait justifié le locataire de Bercy.

Endettement et emprunt record qui représente 10 % de la richesse annuelle du pays

Endettement et emprunt record qui représente 10 % de la richesse annuelle du pays.

Des chiffres effarants avec 270 milliards d’euros d’emprunt sur un an. Il s’agit du montant record que l’Agence France Trésor (AFT), organisme chargé de placer la dette de l’Etat sur les marchés financiers, compte emprunter à moyen et à long termes en 2023. Un endettement environ de 115 % du PIB. Et des charges financières de 50 milliards par an. De quoi mieux comprendre pourquoi certaines agences de notation indiquent des perspectives négatives pour le pays

La situation mensuelle budgétaire de l’Etat de juillet 2022 montrait déjà le niveau record atteint par la charge de la dette de l’Etat : 39,382 milliards d’euros, soit +48,9% par rapport à juillet 2021 (26,457 milliards d’euros). Et ce niveau record dépasse désormais le niveau atteint par le service de la dette de l’Etat en 2021 (38,496 milliards) de près de 1 milliard d’euros (+886 millions d’euros).Il faudra y ajouter une rallonge de 11 milliards. En tout la charge financière pour les emprunts de la France représenteront environ 50 milliards d’euros ,record aussi.

Si le montant est plus élevé de 10 milliards par rapport à 2022 mais aussi 2021, c’est que l’Etat n’a plus la capacité de puiser autant qu’auparavant dans sa trésorerie de précaution constituée en 2020, au début de l’épisode Covid-19. Il doit donc compenser par une hausse de l’emprunt. Pour autant, les besoins de financement sont quasiment les mêmes.

Ces 270 milliards devraient correspondre à 9,8% du PIB français en 2023, comme en 2022, alors que le ratio était de 11,3% en 2020. Une « stabilité » du programme de financement 2023 qu’il a confirmée, ce mercredi. « Dans un environnement avec beaucoup d’incertitudes, le fait d’être une ancre de stabilité à une valeur pour l’émetteur comme pour les marchés », a-t-il justifié dans une conférence de presse.

En moyenne, la France a emprunté à 1,03% en 2022, alors que les taux avaient été négatifs en 2020 (-0,30%) et 2021 (-0,28%). L’emprunt avec l’échéance à 10 ans à taux fixe, qui fait référence, s’est élevé en moyenne à 1,5% cette année. Sur le marché obligataire, où les investisseurs s’échangent les titres de dette, ce taux est de 2,26% mercredi vers 12H30. Au 1er janvier, il tournait encore autour de 0,2% après avoir été longtemps négatif l’année passée.

Depuis juillet, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux à trois reprises dont les deux dernières de 75 points de base. Et un quatrième resserrement de sa politique monétaire est à prévoir en décembre. Il pourrait être moins agressif que les deux précédentes occurrences, selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Il estime en effet qu’à la réunion de la BCE « du 15 décembre, nous devrions terminer la première mi-temps, de normalisation » de la politique monétaire après plusieurs années de taux exceptionnellement bas, proches de zéro voire négatifs depuis 2016. « Nous discuterons autour de Christine Lagarde (ndlr : la présidente de la BCE) et je pense que la bonne mesure serait de relever les taux d’intérêt pour arriver autour de 2%, un taux plus normal au regard des niveaux passés », a-t-il déclaré lors d’une émission sur LCI le 4 décembre. Actuellement, le taux principal s’élève à 1,5%. François Villeroy de Galhau se positionne donc en faveur d’un relèvement des taux de 0,50 point de pourcentage à l’issue de la prochaine réunion de décembre.

Un emprunt pour reconstruire l’Ukraine

Un emprunt pour reconstruire l’Ukraine 

Dans une tribune au « Monde », les deux parlementaires européens , Luis Garicano,Guy Verhofstadt,Députés européens (Renew Europe)

appellent les Occidentaux à mettre en place des mécanismes de prêts et de subventions pour éviter la faillite de l’Etat ukrainien.

 

Lors de notre récente visite dans la capitale ukrainienne, Kiev, nous avons pu observer la situation désespérée dans laquelle se trouve l’économie ukrainienne. Le Fonds monétaire international estime que le pays perdra cette année la moitié de sa production totale de biens et de services. Le montant des dégâts matériels est incalculable et 5 millions d’Ukrainiens ont fui le pays en raison de la guerre. Selon une étude récente, au moins 200 milliards d’euros seront nécessaires à la reconstruction du pays. Il s’agit d’un effort que l’Europe devra mener, et les pays et donateurs seront prêts à contribuer à ce plan Marshall en temps voulu.

Or, les besoins financiers de l’Ukraine sont urgents et immédiats. En raison de l’arrêt de l’activité économique, les recettes de l’Etat ont considérablement diminué, alors que ce dernier continue à payer les prestations sociales, les retraites, ainsi que les salaires des médecins, enseignants et soldats. D’après le principal conseiller économique du président, Oleg Ustenko, le déficit public mensuel actuel est de l’ordre de 8 milliards de dollars (7,6 milliards d’euros). Compte tenu des graves pertes de production prévues, cela représente un déficit d’environ 8 % du PIB chaque mois. Le gouvernement ukrainien a besoin de 50 milliards de dollars pour combler ce déficit. Sans cela, l’hyperinflation sera inévitable, car le pays devra recourir à la planche à billets.

La priorité absolue à court terme est de garantir des niveaux de liquidité suffisants pour l’Ukraine. La meilleure façon d’y parvenir, et la plus rapide à mettre en place, est d’entamer une restructuration négociée de la dette ukrainienne. Derrière ce raisonnement se trouve une logique économique inhérente : donner la priorité au paiement de la dette a un coût d’opportunité énorme. En 2022, l’Etat ukrainien et la Banque centrale devront effectuer des paiements de plus de 7 milliards d’euros pour rembourser la dette, argent qui ne sera donc pas alloué aux prestations sociales ni à l’armée. Les créanciers privés devraient permettre à l’Ukraine de suspendre ses paiements pendant un an et d’augmenter la maturité de ses obligations afin de réduire la pression qu’exerce la dette sur les finances de l’Etat. Cela a été fait auparavant : ce schéma a été utilisé pour restructurer la dette de l’Equateur à la suite de la pandémie. D’autre part, les créanciers multilatéraux et bilatéraux envers lesquels l’Ukraine a pris des engagements importants en 2022 devraient également se solidariser. Il existe de nombreux précédents d’initiatives d’allégement de la dette de ce type, la dernière ayant été réalisée pendant la pandémie de Covid-19. L’augmentation des garanties de prêts est également une idée forte pour que l’Ukraine obtienne le financement dont elle a besoin.

Emprunt: le taux français à 10 ans passe positif

Emprunt: le  taux français à 10 ans passe positif 

 Le rendement des OAT – les obligations d’Etat françaises - à 10 ans est remonté au-dessus de 0 % lundi après midi, pour la deuxième fois de l’année. Il a touché 0,03 %, son plus haut depuis juin 2020, avant de retomber à 0,01 %. Déjà, en février , il avait franchi à la hausse la barre symbolique des 0 %. A l’époque, il s’agissait principalement d’un effet de contagion. Les taux américains avaient bondi sur fond de crainte d’une explosion de l’inflation après l’adoption du méga plan de relance voulu par Joe Biden.

Mais cette fois-ci, les causes semblent plus profondes. Il ne s’agit pas d’une réaction face à l’explosion récente de la dette des Etats , mais plutôt d’un regain d’optimisme sur les perspectives économiques du Vieux Continent. Le mouvement frappe toutes les obligations souveraines européennes, alors que les Treasuries américains sont épargnés . L’accélération des programmes de vaccination en Europe laisse entrevoir un redémarrage plus rapide que prévu de l’activité. Les investisseurs ressentent donc moins le besoin de se porter sur les valeurs refuges que sont les obligations d’Etat.

Emprunt allemand : 180 milliards au lieu de 90

Emprunt allemand : 180 milliards au lieu de 90

 

L ‘Allemagne décide aussi d’amplifier le soutien financier à une économie jusque-là qui résiste mieux que d’autres mais qui risque d’être hypothéquée par les commandes futures de pays destinataires affaiblis.

Contrairement à l’orthodoxie allemande habituelle, on va donc recouvrir très largement à l’emprunt. La commission budgétaire du parlement a validé une prévision d’emprunts de près de 180 milliards d’euros, le deuxième par son montant pour le pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les nouveaux emprunts prévus pour 2021 pourront atteindre 179,82 milliards d’euros, contre 96 milliards prévus dans le projet initial de budget présenté par Olaf Scholz en septembre.

Ce soutien devrait permettre à l’Allemagne de limiter sérieusement la casse puisque la baisse du PIB devrait se limiter autour de 6 % en 2020 pour offriront 11 % en France. On espère en Allemagne une hausse du PIB  d’un peu plus de 4 % en 2021. Parallèlement à ces mesures de soutien financière, l’Allemagne a décidé de renforcer les mesures restrictives de mobilité compte tenu des risques de propagation du virus.

La chancelière allemande et les dirigeants des Länder ont convenu mercredi de prolonger et de renforcer le confinement partiel mis en place. Les bars, les restaurants, les salles de sport et les lieux de divertissement resteront ainsi fermés au moins jusqu’au 20 décembre.

Royaume-Uni : un emprunt de 450 milliards d’euros, record prévoit un emprunt record en 2020/2021

Royaume-Uni : un emprunt de 450 milliards d’euros, record prévoit un emprunt record en 2020/2021

 

Un emprunt record de l’ordre de 450 milliards d’euros par la Grande-Bretagne qui verra sa croissance s’écrouler de plus de 11 % en 2020. Un emprunt record parce qu’il représente près de 20 % du produit intérieur brut. Alors que sur l’exercice précédent les emprunts avaient représenté 2,5 % du PIB. (Le taux d’endettement était à 85 % du PIB). Le risque évidemment c’est de voir émerger des incertitudes sur le pari de redressement du Royaume-Uni. Un redressement forcément affecté bien sûr par la crise sanitaire mais aussi par la rupture avec l’union économique. Un risque peut être aussi calculé qui pourrait conduire à une dévaluation le moment venu qui viendrait redonner de la compétitivité à la production mais qui plomberait dans un premier temps le pouvoir d’achat des Britanniques

Cette année, les emprunts serviront à financer des mesures destinées à atténuer la crise, dont des programmes de réductions d’impôts et de chômage partiel.

L’OBR estime que l’économie ne retrouvera probablement son niveau d’avant-crise qu’à la fin de 2022.

Le ministre, de son côté, a revu à la hausse le coût de la lutte contre l’épidémie, l’estimant désormais à 280 milliards de livres par an contre environ 200 milliards précédemment.

Au cours de cette année et de la suivante, les dépenses de fonctionnement augmenteront en termes réels de 3,8%, le rythme le plus rapide depuis 15 ans, a précisé Rishi Sunak. Il a ajouté que 100 milliards de livres seraient débloqués l’an prochain pour des investissements à plus long terme, soit 27 milliards de livres de plus que l’an dernier.

Pour limiter les dépenses, la hausse des salaires de la fonction publique sera gelée, sauf pour les médecins, infirmiers et autres personnels de santé, a indiqué le ministre. Le budget consacré à l’aide à l’étranger sera également raboté.

L’épidémie de COVID-19 a fait près de 56.000 morts en Grande-Bretagne, pays d’Europe le plus endeuillé par la maladie.

La Grande-Bretagne doit également faire face au risque d’un “no-deal” avec l’Union européenne à moins de six semaines de la fin de la période de transition qui a suivi la sortie du pays du bloc.

Emprunt France : 250 milliards en 2021 comme en 2020

Emprunt France : 250 milliards en 2021 comme en 2020

En gros la France empruntera à nouveau environ 300 milliards en 2021. Une somme qui correspond à peu près au 10 % de déficit du budget par rapport aux PIB.

Grâce à l’action de la banque centrale européenne, les taux sont à peu près nuls. La France emprunte donc sans frais supplémentaires. Reste qu’elle ne rembourse avec les nouveaux emprunts que les intérêts des dettes précédentes. L’Agence France Trésor envisage d’émettre 260 milliards d’euros d’obligations à moyen et long terme, un montant net des rachats et inchangé par rapport à 2020; il faudra cependant y ajouter des emprunts de court terme d’au moins une vingtaine de milliards.

La charge financière de la dette est prévue à 37,1 milliards d’euros l’an prochain, contre 36,2 milliards pour 2020. Une somme assez comparable mais qui évidemment est inquiétante puisqu’elle est en passe de devenir bientôt le premier budget de l’État alors qu’on ne rembourse que les intérêts financiers et que le capital n’est remboursé qu’avec d’autres emprunts.

EDF: un méga emprunt « vert »… qui le plombe en Bourse

EDF:  un méga emprunt « vert »… qui le plombe en Bourse

 

Compte tenu de la situation financière d’EDF il n’est pas étonnant que le lancement de sa très grosse émission d’obligations convertibles en actions ait   pesa sur le cours de l’entreprise. En outre, il s’agissait d’un emprunt d’un montant assez considérable de 2,5 milliards.

Visiblement le caractère vert de l’emprunt n’a pas convaincu les observateurs de la solidité financière de l’entreprise. «  le cours de son action accusait en effet la plus forte baisse du SBF 120, pénalisé (-7,81% à 8,15 euros) par l’effet potentiellement dilutif de cette première émission d’obligations convertibles du groupe.

En outre, la chute de la production d’électricité nucléaire en août 2020, qui s’établit à 22,9 TWh, en baisse de 4,8 TWh par rapport à celle d’août 2019, en lien principalement avec les impacts de la crise du coronavirus, a également contribué à faire reculer le titre, selon des analystes.

Le côté vert de l’emprunt peut aussi faire douter compte tenu du flou de l’affectation.

« Il est trop tôt pour dire à quels projets précis ces fonds seront alloués », a indiqué EDF, interrogé par l’AFP. Mais cette émission obligataire permettra à l’électricien d’atteindre son objectif, fixé en 2015, de doubler sa capacité nette installée de production d’énergies renouvelables pour la porter à 50 gigawatts en 2030.

 

Emprunt Coronabond perpétuel ?

Emprunt Coronabond perpétuel ?

Jean Matouk, Professeur des Universités, Économiste et ancien Président de banque   reprend à son compte l’idée surprenante d’un emprunt perpétuel . Une réflexion qui mérite la lecture mais qui fait un peu vite l’impasse sur les réajustements de parité monétaire et  le réveil de l’inflation qui pourraient bien changer la donne.

 

« L’Europe existe ! Les décisions sur lesquelles les ministres des finances sont parvenus à s’entendre le 7 mai sont loin d’être négligeables : 340 milliards d’euros, dont 240 milliards par le Mécanisme européen de stabilité, à condition qu’il s’agisse de financements relatifs à la santé, et 100 milliards par la Commission à travers le SURE, ou fonds d’aide pour les emplois et les travailleurs. Je ne compte pas, dans ces mesures novatrices, les 200 milliards par la Banque européenne d’investissement, qui, malgré leur ampleur importante, restent quand même dans le champ classique. La novation représente 3% du PIB européen. Le soutien à l’économie, puis sa relance après la pandémie, que tous les Etats envisagent, offre l’occasion d’installer financièrement l’Europe et ses Etats dans le long terme.

Ces emprunts par les Etats vont venir s’ajouter à leurs dettes respectives et, même si la Commission a levé (temporairement ?) la limite autorisée de 60% du PIB pour les dettes publiques, il est bien clair que celles-ci vont bondir hors de cette limite dans les prochains mois. Dans son ensemble, la dette publique de la zone euro en 2019 était à 86,5% de son PIB. C’était relativement peu vis-à-vis de la dette des Etats-Unis, à  120%, qui va probablement augmenter à 140% en 2020, et du Japon à 234%. Mais les dettes de certains pays de la zone euro dépassaient allègrement, dès 2019, les 100% de leur PIB. Admettons que la France augmente sa dette de 150 milliards, soit 6,5% de son PIB, la portant donc à 106/107%, on peut estimer qu’avec des hausses similaires par rapport au PIB, les dettes publiques dans les autres pays de la zone seraient fin 2020, Espagne 107% Belgique 112%, Chypre 115%, Portugal 129%, Italie 145% et Grèce 190%. Au total 95/97% du PIB de l’Union européenne de 13.000 milliards d’euros soit  1.300 à 1.500 milliards à refinancer.

Que les créances viennent du MES, du SURE, ou d’autres sources, il est donc évident que les dirigeants de l’Union et des Etats doivent songer aux modes de réduction de cette dette. Elle est tout à fait soutenable après une « guerre » comme celle menée contre le covid19, comme des dettes plus importantes l’ont été après les deux  guerres mondiales. Mais elles doivent diminuer à terme. Comment ?

Plusieurs voies sont possibles, alternativement ou en combinaison.

Il est évidemment possible de recourir à l’impôt. Compte tenu de la montée des inégalités, un impôt spécial, provisoire, sur les hauts patrimoines  et/ ou sur les hauts revenus est le plus évoqué et politiquement inévitable. Mais un tel impôt n’est concevable, au sein de l’Union européenne, où, au moins de la zone euro, que s’il est décidé conjointement et identique dans les 19 ou 27 pays. Un pas  vers « plus d’Europe » serait aussi souhaitable, sous la forme d’un supplément de taxe sur les transactions financières au-delà de celui actuellement préparé par l’OCDE, pour l’ensemble des pays développés. Mais un tel impôt, pour la France, par exemple, pourrait difficilement fournir plus de 10 ou 20 milliards d’euros. La voie fiscale, politiquement souhaitable, est donc insuffisante.

Au-delà, chaque Etat peut d’abord recourir à une dette publique nationale à très long terme voire perpétuelle. La France a eu plusieurs fois recours à de tels emprunts. Emprunt de la Libération de 164 milliards de francs, Emprunt de la Caisse nationale de l’énergie (CNE) 1946 pour indemniser les actionnaires des sociétés de gaz et électricité, Emprunt Pinay de 1952 indexé sur l’or. L’emprunt CNE 1946 a permis de financer largement la reconstruction des équipements électriques, gaziers et ferrés après la guerre. Il était amortissable en cinquante ans et portait intérêt à 3%, les porteurs des obligations recevant en sus de l’intérêt une sorte de prime de 1% du chiffre d’affaire d’EDF. Comme, par souci d’équilibre social,  le Comité d’entreprise de EDF. L’emprunt étant amortissable par tranches, les derniers porteurs se sont évidemment régalés.  Pour l’Etat  le coût  total fut de 96 milliards de francs (environ 150 millions d’euros) , avec un coût annuel de 4 milliard de francs (600 millions d’euros)  dont le « pouvoir d’achat » fut évidemment rogné à l’os par l’inflation postérieure. Pour la petite histoire, la CNE devant disparaître avec la fin de l’emprunt, il avait été proposé de la transformer en Caisse nationale de l’environnement, destinées à financer notamment les investissements dans les énergies renouvelables et l’isolation de l’habitat. Mais, ce que certains appellent l’« Etat profond », la haute administration, peu perspicace, fit échouer le projet.

L’Etat peut faire de même aujourd’hui, sans avoir, cependant, à horizon proche, l’opportunité d’une inflation correctrice, avec un emprunt à 50 ans, lui aussi amortissable par tranches annuelles, ou perpétuel, aujourd’hui à 2%, avec clause éventuelle de « revoyure », destiné à rembourser tout ou partie des emprunts passés, éventuellement ceux du MES ou du SURE.

Autre idée : pour alléger la dette de chaque Etat, aujourd’hui, réduisant donc son endettement de départ avant les nouvelles dettes, on re-propose ici que les banques des Etats de la zone euro  annulent toutes une part égale de  leurs créances sur les Etats, à proportion égale du bilan pour chaque banque, et d’un montant total  égal en faveur de chaque Etat, avec autorisation exceptionnelle de la BCE donnée aux banques d’amortir ces pertes sur 10 ou 20 ans.

De même la Commission européenne pourrait, ne serait-ce que pour financer ces 100 milliards émettre un emprunt  « Europe », lui aussi à très long terme, voire perpétuel, avec augmentation, à due proportion, du Budget européen. Il intéresserait certainement les épargnants européens  notamment allemands. La Banque centrale européenne pourrait aussi lancer, en lieux et place d’une part de son passif actuel, un emprunt à très long terme.

Cette grave pandémie, offre à l’Europe, où est née, puis s’est relancée – il faut sans cesse le rappeler aux descendants de ces pionniers ! -  la démocratie, d’où sont partis aussi  l’écologie, et le mouvement féministe, renaissent désormais, une nouvelle  économie plus soucieuse de l’humain, une  économie plus soucieuse de la vie que de la performance. Elle offre aussi l’occasion de consolider à très long terme cette nouvelle économie, par un  grand « ménage » financier public.

États-Unis : un emprunt de 3.000 milliards dollars au deuxième trimestre

États-Unis : un emprunt de 3.000 milliards  dollars au deuxième trimestre

Les États-Unis vont emprunter au deuxième trimestre beaucoup plus que sur une seule année Exactement de 2.999 milliards, ce montant est plus de cinq fois supérieur à ce que le Trésor a jamais emprunté sur un seul trimestre, en 2008, et il est aussi supérieur au montant maximal jamais emprunté sur l’ensemble d’une année fiscale, 1.800 milliards en 2009. La somme est énorme et pose des interrogations sur les perturbations que cela pourrait apporter sur les marchés financiers qui pourraient être asséchés et très bousculés par l’ampleur de ses emprunts.

Mélenchon : la relance par l’impôt, l’emprunt et l’inflation

Mélenchon : la relance par l’impôt, l’emprunt et l’inflation

 

 

Bien qu’il s’en défende Mélenchon reprend les vieilles méthodes socialistes qui consistent à augmenter les dépenses sans les recettes équivalentes. Paradoxe,  Mélenchon qui souhaitait  ne pas remboursait la dette (plus de 2000 milliards soit environ 33 000 € par habitant) prévoit de faire un emprunt de 100 milliards. Et bien sûr il promet la croissance, la réduction du chômage l’augmentation des salaires. l’embauche de nombreux fonctionnaires.  Les prélèvements obligatoires (c’est-à-dire le tout d’impôt) dont la France détient déjà le record du monde avec 46 % passerait à 50 %. Le miracle de ce bouclage économique de coin de table c’est  qu’il aboutirait à une réduction du déficit public. On se demande bien comment !  Finalement un programme qui n’est pas trop éloigné de celui du front national. Les divergences par ailleurs assez fondamentales se situent essentiellement sur le terrain sociétal. Mélenchon promet donc ramener le taux de chômage de 10% aujourd’hui à 6% en 2022 et promet une croissance de la richesse nationale supérieure à 2% par an dès l’année prochaine. Des prévisions largement supérieures à celles du gouvernement actuel, de la Commission européenne ou du FMI. Mais l’équipe de Jean-Luc Mélenchon justifie ce sursaut économique par « l’efficacité » de son programme, « l’Avenir en commun ». Très vite après son arrivée à l’Élysée, Jean-Luc Mélenchon débloquerait  100 milliards d’euros d’investissements, financés par l’emprunt. Lors d’une émission entièrement consacrée au chiffrage et de son projet et retransmise en direct sur YouTube et Facebook, le candidat a expliqué qu’il s’agit « d’injecter une masse suffisante qui remette en route l’activité ».  Parallèlement, quelque 173 milliards d’euros supplémentaires seront ajoutés, sur l’ensemble du quinquennat, à la dépense publique actuelle, compensés notamment par la suppression du pacte de responsabilité ou la lutte contre la fraude fiscale. L’équipe d’experts du candidat compte en outre sur une forte progression des recettes (190 milliards d’euros sur cinq ans), liée à la baisse du chômage, mais aussi à un taux d’inflation qui bondirait de proche de zéro aujourd’hui à plus de 4% à la fin du quinquennat.  Ce cadrage prévoit également l’augmentation des salaires de six points en moyenne, avec notamment une augmentation du Smic net de 173 euros par mois, quelque 3,5 millions d’emplois créés, dont 2 millions dans le secteur marchand. Il prévoit également une augmentation du taux de prélèvements obligatoires, passant de 45% du PIB aujourd’hui à 49,2% en 2022, compensé par de meilleurs services publics.  Effet vertueux de cette politique économique, le déficit public (Etat, protection sociale et collectivités territoriales) serait réduit de 3,3% en 2016 à 2,5% du PIB à la fin du quinquennat. Mais en dérogeant à la règle européenne des 3% en 2018, où il se creuserait à 4,8%. Et la part de la dette publique passerait de 95,8% du PIB à l’heure actuelle à 87% en 2022, après également un sursaut à 96,8% en 2018.

Obligation verte : ça reste un emprunt !

Obligation verte : ça reste un emprunt !

 

 

 

On peut évidemment se féliciter que certains emprunts soient de plus en plus orientés en direction des investissements liés à la croissance verte. Pour autant, la France qui son s’enorgueillit  d’avoir lancé les premiers emprunts d’État verts  au monde (mais après la Pologne quand même) devrait sans doute faire preuve de davantage de modestie. En effet un emprunt reste un emprunt et viendra s’ajouter à la dette française faute de ressources suffisantes pour le rembourser. Pourtant le gouvernement considère que le lancement de ces deux emprunts présente un caractère historique et que  les ambitions françaises sont sans commune mesure avec l’obligation assimilable d’Etat (OAT) de 750 millions de dollars et d’une maturité de cinq ans annoncée en décembre par la Pologne. L’Agence France Trésor (passée, selon Michel Sapin, d’une « hésitation suspicieuse » à une hésitation bienveillante » pour finir par un « enthousiasme dans l’action ») ne souhaite pas divulguer d’objectif chiffré.  « Avec cette obligation en euros, nous espérons susciter l’engouement d’autres Etats européens, ou d’autres entreprises, pour plus d’obligations, encore plus vertes et plus responsables », confie ainsi Michel Sapin, qui souligne que cette obligation verte devra permettre à la France de se financer au même coût, voire à un coût moindre, qu’avec des OAT classiques. « Nous pourrions bénéficier d’un effet de marché avantageux, lié aux règles qui suscitent de la demande verte», se prend-il à espérer. Avec cette obligation verte, la France, déjà à l’origine de 20% des émissions mondiales de green bonds, entend contribuer au bon fonctionnement du marché grâce à la grande qualité de crédit et à la liquidité de l’actif. Encore une fois reste qu’il faudra rembourser ce nouveau type d’obligations. De ce point de vue, avec un endettement dépassant  2000 milliards,  la France a certainement atteint et même dépassé ses capacités d’emprunt surtout si la tendance à la remontée des taux ce confirme. On peut aussi se poser la question de la pertinence de l’affectation de ses obligations vers la croissance verte. Peut-être aurait-il été plus utile de contraindre la totalité des emprunts à comporter une part d’orientation de croissance verte ce qui serait économiquement, financièrement et écologiquement plus cohérent. Sinon on risque de faire coexister des investissements au service d’une croissance verte et d’autres qui vont à l’encontre au contraire des préoccupations environnementales.

Immobilier : un apport de 20 000 euros, un emprunt de 200 000 et un revenu de 4 000 euros.

Immobilier : un apport de 20 000 euros, un emprunt de 200 000 et un revenu de 4 000 euros.

 

Même si le marché s’est amélioré en raison surtout des taux il n’en reste pas moins que la question de la solvabilité des candidats à l’acquisition est toujours posée. Surtout pour les primo accédants sans fortune personnelle. En effet en moyenne le prix de l’acquisition est de l’ordre de 220 000 euros avec un apport de l’ordre de 20 000 euros. Il faudra donc un emprunt de 200 000 euros. Sur 20 ans cela représente des mensualités de l’ordre de 1000 euros. En théorie un revenu de 3000 euros suffit pour obtenir cet emprunt (la charge ne peut dépasser 33% du revenu). Mais dans les faits les banques exigent davantage, près de 4000 euros et avec des caractéristiques durables des emplois (en clair par exemple pas de CDD) qui garantissent le remboursement du prêt. Du coup nombre de primo accédants se trouvent écartés de l’emprunt, donc de l’acquisition. 20.729 euros en moyenne en 2016, contre 57.735 euros en 2015 et 70.000 euros en 2014. L’apport personnel moyen des ménages emprunteurs est en chute libre sur les deux dernières années, selon l’emprunteur «publié le 16 novembre 2016 par le courtier en crédit meilleurtaux.com. Le phénomène est en plus insolite l’apport personnel moyen a baissé « pour la première fois depuis 2004 » en 2015, comme le précise Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.com. La transaction moyenne s’établit donc à 220.428 euros au total, soit une baisse de 17.529 euros par rapport à l’année précédente qui reflète une baisse générale des prix du marché immobilier. Cette tendance cache toutefois de fortes disparités entre les régions.

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