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Covid-19 : la logique actionnariale emporté chez Sanofi

Covid-19 : la logique actionnariale emporté chez Sanofi

Chez les fabricants de médicaments, la logique actionnariale l’a emporté sur la logique de santé publique, estime la chercheuse Nathalie Coutinet dans un entretien au « Monde ».

Entretien. Nathalie Coutinet est maîtresse de conférences en économie au Centre d’économie de l’université Paris-Nord, spécialiste de l’économie de la santé, de la protection sociale et de l’industrie du médicament.

Le groupe Sanofi, leader de l’industrie pharmaceutique française, est aujourd’hui critiqué pour son retard dans la course au vaccin contre le Covid-19. Est-ce un échec de la recherche et développement (R&D) et de l’industrie « à la française » ?

Je ne crois pas qu’on puisse véritablement parler d’échec. Sanofi a fait le choix d’utiliser les technologies classiques de développement d’un vaccin – comme celui contre la grippe – plutôt que l’ARN messager. Le délai classique dans ce domaine est de cinq à dix ans (un vaccin en deux ans serait déjà exceptionnel).

La surprise scientifique est venue de la performance de l’ARN messager, pourtant étudié et mis au point depuis longtemps. Sanofi est d’ailleurs partenaire, depuis 2018, d’une biotech américaine, Translate Bio, experte de l’ARN messager, tout comme Pfizer l’est de BioNTech. Ce qu’on ne sait pas, c’est pourquoi Sanofi n’a pas activé ce partenariat dans sa quête d’un vaccin.


Le fait que l’américain Pfizer ait découvert un vaccin avant le français Sanofi n’est pas une surprise : depuis vingt ans, la R&D du médicament migre vers les Etats-Unis. Les dépenses annuelles de R&D des firmes pharmaceutiques américaines ont augmenté de 7,4 % entre 2003 et 2007, puis de 8,9 % entre 2013 et 2017, alors qu’elles ont augmenté pour les firmes européennes de 5,8 % et de 3 % respectivement sur les mêmes périodes.

La Biomedical Advanced Research and Development Authority américaine a mis, en toute transparence, 10 milliards de dollars (8,3 milliards d’euros) sur la table pour inciter les industriels à trouver un vaccin anti-Covid-19 – dont 2,7 milliards de dollars pour Sanofi GSK. L’Union européenne et la France sont bien en dessous, mais on ne sait pas vraiment de combien, faute de transparence sur le sujet…

Pourquoi la R&D s’est-elle déplacée vers les Etats-Unis ?

Parce que le modèle économique de l’industrie pharmaceutique s’est transformé, passant d’un objectif de santé publique – mettre au point des médicaments soignant le plus grand nombre possible de maladies et de gens – à un objectif financier – servir le plus gros dividende possible à ses actionnaires.


A l’origine, Sanofi est le résultat d’un montage industriel des années 1990, construit par l’Etat et les grands actionnaires de l’époque (L’Oréal et Total) selon la logique du « champion national ». Auparavant, la pharmacie était une activité des grands groupes chimiques – en France, mais aussi ailleurs en Europe.

Présidentielle: François Fillon «emporte son camp vers l’abîme» (Dominique de Villepin)

Présidentielle:  François Fillon «emporte son camp vers l’abîme» (Dominique de Villepin)

« Le candidat ne peut aujourd’hui ni se faire entendre sur ses propositions, ni rassembler autour de son nom. Poursuivre dans cette voie sans issue, c’est prendre l’État, notre foi dans la démocratie et ses compagnons de route, en otages », dénonce Dominique de Villepin dans une tribune au Figaro. « Aujourd’hui, le candidat de la droite modérée, ma famille politique de toujours, emporte son camp dans une course vers l’abîme », se désole-t-il. Et l’ancien Premier ministre d’éreinter son successeur à Matignon : « Attaquer les juges -quels que soient les défauts de la justice dans notre pays, c’est nécessairement fragiliser l’État de droit. » Dominique de Villepin fustige le discours de François Fillon contre la justice. « En appeler à la rue contre la magistrature, c’est aussi dangereux qu’irresponsable », dénonce-t-il aussi. « C’est, en un mot, jouer avec les institutions. Crier à la guerre civile, c’est prendre le risque de la faire advenir. Accéder à la présidence dans ces conditions, ce serait mettre son intérêt personnel avant l’avenir de la France », s’emporte de Villepin. « Or, au gré des révélations médiatiques et des jeux partisans, nous prenons le risque soit de l’aventure, l’élection de Marine Le Pen à la magistrature suprême, soit d’une présidence diminuée, privée de majorité forte et de crédit. Assez d’indignités ! » tonne Dominique de Villepin. François Fillon, qui s’accroche à sa candidature à l’élection présidentielle en dépit d’une probable mise en examen le 15 mars, doit faire face depuis mercredi à nombre de défections, en particulier de proches d’Alain Juppé, de Bruno Le Maire, mais aussi de Nicolas Sarkozy.

 




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