Aéroport de Toulouse : le groupe chinois empoche 200 millions et vide les caisses
Une merveille de privatisation de l’aéroport de Toulouse avec la venue de chinois – disparus pendant un temps ! –qui en cinq ans auront réalisé une plus-value de 200 millions en cinq ans après avoir investi seulement 300 millions. Cela après avoir vidé les caisses des réserves financières. Le problème c’est qu’on s’apprête à faire la même opération avec l’aéroport de Paris et sans doute d’autres bijoux de famille de l’État. Témoin la vente de la FDJ dont on a transféré la rente extraordinaire au privé ( comme les autoroutes). L’aéroport de Toulouse change donc (en partie) de mains. Le 30 décembre 2019, le groupe français Eiffage a conclu l’achat pour presque 500 millions d’euros de près de la moitié de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, auprès du chinois Casil… qui réalise ainsi une plus-value de près de 200 millions. « Eiffage a finalisé ce jour l’acquisition de 49,99% du capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) », dit dans un communiqué le numéro 3 français du BTP derrière Bouygues et Vinci. Cette opération, approuvée début décembre par l’Autorité de la concurrence, représente donc une plus-value de près de 200 millions d’euros pour Casil qui avait acheté pour 308 millions cette part lors de la privatisation de l’aéroport en 2015. Le groupe chinois avait annoncé l’an dernier qu’il allait s’en désengager après la décision de l’Etat de conserver une part minoritaire sur laquelle le chinois détenait une option. Le reste du capital est contrôlé par des collectivités locales.
La décision de Casil avait relancé des polémiques politiques autour du choix de privatiser l’aéroport, d’autant que l’actuel gouvernement a engagé le processus de privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), exploitant de Roissy et Orly. En ce qui concerne Toulouse, les responsables des collectivités locales ont longtemps accusé Casil de chercher uniquement à maximiser ses dividendes au détriment des réserves financières de l’aéroport.