Archive pour le Tag 'emplois'

Social–50 000 emplois créés au premier trimestre

Social–50 000 emplois créés au premier  trimestre

 L’Institut de statistiques a enregistré une hausse des créations d’emplois de 0,2% entre janvier et mars, avec 50.500 emplois créés. Dans sa note de conjoncture de la mi-mars, les conjoncturistes tablaient sur une hausse de seulement 0,1% et 20.000 emplois créés. « On est surpris une fois de plus par la vigueur du marché du travail », explique à La Tribune, Mathieu Plane, économiste à l’OFCE.

« L’économie française continue de créer autant d’emplois que d’activité. Ce qui veut aussi dire qu’il n’y a pas de gains de productivité », poursuit l’économiste. Cette révision à la hausse « ne va pas nous amener à revoir fondamentalement notre prévision du chômage autour de 8% en fin d’année, puis une stabilisation. Cela va juste retarder la hausse prévue du chômage. La remontée va être décalée ».

 

En dépit de cette bonne surprise sur l’emploi, beaucoup d’incertitudes planent sur les perspectives du chômage. Au cours de l’année 2023, le taux de chômage au sens du bureau international du travail (BIT) est remonté, pour passer de 7,2% à 7,5% en fin d’année. Et il s’est stabilisé depuis à ce niveau. Cette remontée s’explique par un essoufflement de la croissance, de plus faibles créations d’emplois et une population active dynamique. D’autres facteurs pourraient peser sur l’emploi. La fermeture du robinet des aides mises en place depuis le Covid et les moindres aides à l’apprentissage ont poussé les entreprises à réduire la voilure sur les embauches.

Il faut rappeler que pendant plusieurs trimestres, au cours des années 2021 et 2022, la croissance de l’emploi a été nettement supérieure à celle de l’activité. Beaucoup d’entreprises faisaient de la rétention de main-d’oeuvre en attendant que l’économie reparte. Mais cette perspective s’est assombrie avec l’inflation et le durcissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne. Plusieurs instituts de prévisions à La Banque de France et l’OFCE parient également sur une hausse du chômage. En effet, l’entrée en vigueur de la réforme des retraites depuis le premier septembre dernier devrait faire bondir la population active, estimée à 500.000 actifs en plus par l’Insee d’ici 2027. Cette hausse attendue pourrait jouer en défaveur du chef de l’Etat si la dynamique des créations d’emplois reste inférieure à celle de la croissance. « La croissance modeste, la politique budgétaire restrictive, et les carnets de commande orientés à la baisse » pourraient faire grimper le chômage, complète Mathieu Plane.

Cette amélioration de l’emploi repose en grande partie sur une baisse spectaculaire de la productivité. En effet, la productivité horaire est encore loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant crise sanitaire. Dans une récente étude, la Banque de France parle même d’un « décrochage » depuis 2019. Les débats entre économistes sont encore vifs sur les facteurs qui peuvent expliquer ces pertes de productivité.

A la Banque de France, les experts évoquent des facteurs dont les effets sont amenés à perdurer dans le temps comme les embauches massives d’apprentis ou encore les changements de composition de main-d’oeuvre. Face aux difficultés de recrutement, les entreprises ont eu tendance à recruter la main-d’oeuvre moins qualifiée. Ce qui pourrait avoir des conséquences sur la productivité des emplois à moyen terme.  D’autres facteurs temporaires comme la rétention de main-d’oeuvre peuvent expliquer cette moindre productivité. Plus inquiétant encore, l’industrie où se trouvent les emplois « les plus productifs » est également frappée par ces moindres gains de productivité.

Faux emplois: Fillon définitivement coupable

Faux emplois:  Fillon définitivement  coupable

La Cour de cassation a en effet validé mercredi l’essentiel de l’arrêt de la cour d’appel de Paris qui avait condamné, le 9 mai 2022, l’ancien premier ministre pour des emplois fictifs à l’Assemblée nationale.

À l’issue des deux premiers procès, en 2020 puis en 2022, François Fillon avait été condamné à quatre ans d’emprisonnement dont un an ferme, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Penelope Fillon avait été sanctionnée de deux ans de prison avec sursis ainsi que 375 000 euros d’amende (et deux ans d’inéligibilité) et Marc Joulaud, ancien député suppléant de François Fillon, de trois ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité. Les prévenus ont en outre été condamnés à verser 800 000 euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale.

La  Cour de cassation a confirmé la décision de la cour d’appel « en ce qu’elle reconnaît la culpabilité de François Fillon, de son épouse et de son suppléant, notamment pour détournement de fonds publics et complicité ». 

 

États-Unis : emplois toujours en hausse

États-Unis : emplois toujours en hausse

Preuve que la croissance est toujours dynamique aux États-Unis, l’emploi continue de progresser. L’envers de la médaille c’est que l’inflation se maintient et que cela pourrait justifier de la part de la banque fédérale américaine de décaler dans le temps la baisse des taux d’intérêt.
La hausse a atteint 180 000 emplois. On attendait 150.000 créations, selon le consensus publié par briefing.com. Les données pour le mois de février ont, par ailleurs, été revues en hausse, à 155.000 emplois créés, contre 140.000 annoncés initialement.

La hausse concerne la quasi-totalité des secteurs, à la notable exception des services aux entreprises, ainsi que l’ensemble des régions des États-Unis. Au-delà des créations d’emplois, le mois de mars a été marqué par la poursuite du ralentissement des hausses de salaires dans le secteur privé. Ils ont progressé de 5,1% sur un an, pour les personnes ayant conservé leur emploi, soit au même niveau que le mois précédent.

 

Les chiffres de l’emploi privé sont un indicateur de la santé du marché global de l’emploi. Ces données officielles pour mars seront publiés ce vendredi. Les marchés prévoient un ralentissement des créations d’emplois par rapport à février, selon le consensus de briefing.com, avec un taux de chômage qui pourrait se replier légèrement, de 3,9% à 3,8%.

 

Emplois fictifs des partis : des procès politiques ?

Emplois fictifs des partis : des procès politiques ?

Les procès dits « politiques » sont ceux où la justice est instrumentalisée, par certains gouvernements, mais aussi des accusés qui politisent certains procès en les médiatisant.

Par Pierre Allorant, Université d’Orléans; Noëlline Castagnez, Université d’Orléans et Walter Badier, Université d’Orléans dans la « Tribune »

Pour preuve du caractère très politique de ces affaires d’emplois fictifs, celui des permanents syndicaux de grandes entreprises nationales qui par centaines œuvrent pour autre chose que la défense des intérêts de la société qui les emploie. Des permanents d’ailleurs indispensables pour prendre en compte les intérêts des salariés du privé. Des permanents qui agissent dans le cadre confédéral ( pour l’organisation globale) et non pour leur entreprise ( ou alors partiellement).

Le jugement de l’affaire des assistants des eurodéputés du MoDem a été mis en délibéré au 5 février 2024.
Le jugement de l’affaire des assistants des eurodéputés du MoDem a été mis en délibéré au 5 février 2024. (Crédits : POOL)
Ce 5 février est attendu le jugement du procès des assistants parlementaires européens de l’Union pour la démocratie française (UDF) et du MoDem, dirigé par François Bayrou. Certains de ces assistants sont suspectés d’avoir œuvré davantage pour le parti que pour leurs eurodéputés. Cette affaire fait écho à d’autres au sein de la classe politique française.

Le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI), sont également soupçonnés d’emplois fictifs. Une enquête sur les conditions d’emploi d’assistants d’eurodéputés de LFI est en cours. Quant au RN, deux juges d’instruction financiers ont ordonné le 8 décembre 2023 le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Marine et Jean-Marie Le Pen, du parti et de 25 autres de ses membres pour détournement de fonds publics. Alors que les procès contre des responsables ou des partis politiques sont nombreux, les médias et les protagonistes eux-mêmes ne les qualifient pas systématiquement de « procès politiques ». Que recouvre alors cette notion dans le champ scientifique ?

Une double stratégie de politisation
Les procès dits « politiques » sont ceux où la justice est instrumentalisée soit par l’instruction puis le ministère public, soit par les accusés, voire par une combinaison stratégique de ces deux volontés. Comme l’a montré la politiste Vanessa Codaccioni, les procès politiques sont le produit d’une double stratégie de politisation, du pouvoir et de l’opposition. Le premier mobilise des incriminations qui peuvent justifier le recours à des juridictions d’exception (comme la Cour de sûreté de l’État durant la guerre d’Algérie) mobilisées contre les « ennemis de l’intérieur », offrant à l’accusation des outils extraordinaires tels les gardes à vue prolongées (dans la lutte antiterroriste) et de procédures militaires. Magistrats aux ordres du garde des Sceaux, débats contradictoires tronqués et condamnations pour l’exemple en sont les marques dans les régimes autoritaires et même parfois en régime démocratique.

Sur la longue durée, historiens et juristes ont plutôt interrogé cette première forme de politisation de la justice. Toutefois, si le procès politique appartient à l’arsenal répressif d’un régime, l’opposition peut retourner à son profit la procédure, si ce n’est au tribunal, du moins dans l’opinion en médiatisant l’événement. L’affaire politico-judiciaire devient alors un espace alternatif pour faire de la politique en dehors du cadre institutionnel. Ainsi en 1863, le procès des Treize fédère les défenseurs des « libertés nécessaires » contre le Second Empire. Les procès politiques peuvent donc devenir une véritable opportunité qui permet à une opposition de retourner le stigmate, de catalyser ses forces et de se structurer sur le long terme.

Dans l’affaire des emplois fictifs, les attitudes des partis varient non seulement selon leur rapport aux institutions, mais aussi en fonction de leur stratégie.

Au pouvoir ou dans l’opposition : des stratégies à géométrie variable
François Bayrou, leader de l’un des partis alliés de la coalition au pouvoir depuis 2017, a incarné la posture du défenseur de l’État de droit face aux atteintes et dérives de la présidence de Nicolas Sarkozy. Aussi, ne peut-il emprunter la posture outragée de la victime d’un procès politique pour dénoncer un quelconque acharnement d’une justice qui lui serait idéologiquement hostile. Garde des Sceaux démissionnaire en raison d’une enquête préliminaire qui mènera à sa mise en examen dans l’affaire des emplois fictifs du MoDem au Parlement européen, il a choisi de répondre aux éléments du dossier point par point, davantage en législateur expérimenté qu’en dirigeant d’une formation politique.

Jean-Luc Mélenchon

Tout à l’inverse, Jean-Luc Mélenchon a théorisé pour la Vᵉ République une justice à charge contre les opposants politiques, en s’appuyant sur des précédents historiques et des exemples étrangers. Assimilant la France aux systèmes illibéraux, voire dictatoriaux, le leader de La France insoumise dénonce, derrière une médiatisation à charge par les organes proches du pouvoir, une tentative de le discréditer et de le faire taire. La vigueur de ses réactions est renforcée par une perquisition qui éclaire l’interpénétration de sa vie privée et du financement de sa communication politique. La personnalisation grandiloquente – « la République, c’est moi ! » – vise à renouer avec les grandes heures des combats pour les libertés parlementaires – du Léon Gambetta sous le Second Empire à Léon Blum au procès de Riom -, en rappelant que la tradition républicaine française réserve la souveraineté populaire au Parlement.

Quelques jours avant la condamnation du leader de LFI par le tribunal correctionnel de Bobigny pour « actes d’intimidation envers l’autorité judiciaire, rébellion et provocation », l’ancien candidat à la présidentielle et ses soutiens avaient dénoncé un procès politique. Dans une tribune intitulée « Le temps des procès politiques doit cesser », publiée le 15 septembre dans le Journal du Dimanche, plus de 200 personnalités, parmi lesquelles Jean-Luc Mélenchon lui-même, le brésilien Lula, l’équatorien Rafael Correa ou encore l’espagnol Pablo Iglesias, mettaient en garde contre le recours croissant à la « tactique du lawfare », c’est-à-dire « une instrumentalisation de la justice pour éliminer des concurrents politiques ».

Quelques jours plus tard, le leader des insoumis faisait paraître Et ainsi de suite… Un procès politique en France, dans lequel il dénonçait une justice politique aux ordres de l’exécutif avec la complicité des médias :

« Le lawfare est une guerre judiciaire, médiatique et psychologique. La leçon des expériences montre qu’on ne peut rien négocier, rien stopper. Il ne faut jamais renoncer à mener cette bataille comme une bataille politique, un rapport de force. Jusqu’à ce que la réputation de l’adversaire devienne aussi discutée que celle de l’accusé sans preuve » [p. 179].

Quant à l’extrême droite, longtemps habituée à dénoncer, elle aussi, l’hostilité de la justice à son égard, le passage du Front au Rassemblement national vient percuter cette instrumentalisation des procédures judiciaires.

Jordan Bardella & Marine Le Pen

Si Jean-Marie Le Pen ne pouvait que se satisfaire de ses condamnations à répétition, qui venaient renforcer sa marginalité face à « l’establishment » et sa posture de tribun de la plèbe contre les élites coalisées, la normalisation et la dédiabolisation du Rassemblement de Marine Le Pen rendent complexe la posture victimaire. L’institutionnalisation du RN à l’Assemblée nationale depuis 2022 (vice-présidences et respect des codes parlementaires) apparaîtrait incohérente avec la dénonciation véhémente d’une justice politique et incompatible avec l’aspiration à devenir un parti de gouvernement apte à être admis au sein d’une coalition.

Le RN apparaît en conséquence à la croisée des chemins à l’occasion de cette affaire judiciaire : s’il renoue avec son héritage de mouvement hostile aux institutions politiques et judiciaires, il risque de mettre à bas une décennie d’efforts pour s’intégrer au système. À cette aune, le prochain procès sur les emplois fictifs constituera un test important sur la pérennité de la stratégie de notabilisation et de respectabilité du RN.

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Par Pierre Allorant, Professeur d’Histoire du droit et des institutions, Université d’Orléans ; Noëlline Castagnez, Professeur d’Histoire politique contemporaine, Université d’Orléans et Walter Badier, Maître de conférences en histoire contemporaine, Université d’Orléans

Emplois fictifs : des procès politiques ?

Emplois fictifs : des procès politiques ?

Les procès dits « politiques » sont ceux où la justice est instrumentalisée, par certains gouvernements, mais aussi des accusés qui politisent certains procès en les médiatisant.

Par Pierre Allorant, Université d’Orléans; Noëlline Castagnez, Université d’Orléans et Walter Badier, Université d’Orléans dans la « Tribune »

Pour preuve du caractère très politique de ces affaires d’emplois fictifs, celui des permanents syndicaux de grandes entreprises nationales qui par centaines œuvrent pour autre chose que la défense des intérêts de la société qui les emploie. Des permanents d’ailleurs indispensables pour prendre en compte les intérêts des salariés du privé. Des permanents qui agissent dans le cadre confédéral ( pour l’organisation globale) et non pour leur entreprise ( ou alors partiellement).

Le jugement de l’affaire des assistants des eurodéputés du MoDem a été mis en délibéré au 5 février 2024.
Le jugement de l’affaire des assistants des eurodéputés du MoDem a été mis en délibéré au 5 février 2024. (Crédits : POOL)
Ce 5 février est attendu le jugement du procès des assistants parlementaires européens de l’Union pour la démocratie française (UDF) et du MoDem, dirigé par François Bayrou. Certains de ces assistants sont suspectés d’avoir œuvré davantage pour le parti que pour leurs eurodéputés. Cette affaire fait écho à d’autres au sein de la classe politique française.

Le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI), sont également soupçonnés d’emplois fictifs. Une enquête sur les conditions d’emploi d’assistants d’eurodéputés de LFI est en cours. Quant au RN, deux juges d’instruction financiers ont ordonné le 8 décembre 2023 le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Marine et Jean-Marie Le Pen, du parti et de 25 autres de ses membres pour détournement de fonds publics. Alors que les procès contre des responsables ou des partis politiques sont nombreux, les médias et les protagonistes eux-mêmes ne les qualifient pas systématiquement de « procès politiques ». Que recouvre alors cette notion dans le champ scientifique ?

Une double stratégie de politisation
Les procès dits « politiques » sont ceux où la justice est instrumentalisée soit par l’instruction puis le ministère public, soit par les accusés, voire par une combinaison stratégique de ces deux volontés. Comme l’a montré la politiste Vanessa Codaccioni, les procès politiques sont le produit d’une double stratégie de politisation, du pouvoir et de l’opposition. Le premier mobilise des incriminations qui peuvent justifier le recours à des juridictions d’exception (comme la Cour de sûreté de l’État durant la guerre d’Algérie) mobilisées contre les « ennemis de l’intérieur », offrant à l’accusation des outils extraordinaires tels les gardes à vue prolongées (dans la lutte antiterroriste) et de procédures militaires. Magistrats aux ordres du garde des Sceaux, débats contradictoires tronqués et condamnations pour l’exemple en sont les marques dans les régimes autoritaires et même parfois en régime démocratique.

Sur la longue durée, historiens et juristes ont plutôt interrogé cette première forme de politisation de la justice. Toutefois, si le procès politique appartient à l’arsenal répressif d’un régime, l’opposition peut retourner à son profit la procédure, si ce n’est au tribunal, du moins dans l’opinion en médiatisant l’événement. L’affaire politico-judiciaire devient alors un espace alternatif pour faire de la politique en dehors du cadre institutionnel. Ainsi en 1863, le procès des Treize fédère les défenseurs des « libertés nécessaires » contre le Second Empire. Les procès politiques peuvent donc devenir une véritable opportunité qui permet à une opposition de retourner le stigmate, de catalyser ses forces et de se structurer sur le long terme.

Dans l’affaire des emplois fictifs, les attitudes des partis varient non seulement selon leur rapport aux institutions, mais aussi en fonction de leur stratégie.

Au pouvoir ou dans l’opposition : des stratégies à géométrie variable
François Bayrou, leader de l’un des partis alliés de la coalition au pouvoir depuis 2017, a incarné la posture du défenseur de l’État de droit face aux atteintes et dérives de la présidence de Nicolas Sarkozy. Aussi, ne peut-il emprunter la posture outragée de la victime d’un procès politique pour dénoncer un quelconque acharnement d’une justice qui lui serait idéologiquement hostile. Garde des Sceaux démissionnaire en raison d’une enquête préliminaire qui mènera à sa mise en examen dans l’affaire des emplois fictifs du MoDem au Parlement européen, il a choisi de répondre aux éléments du dossier point par point, davantage en législateur expérimenté qu’en dirigeant d’une formation politique.

Jean-Luc Mélenchon

Tout à l’inverse, Jean-Luc Mélenchon a théorisé pour la Vᵉ République une justice à charge contre les opposants politiques, en s’appuyant sur des précédents historiques et des exemples étrangers. Assimilant la France aux systèmes illibéraux, voire dictatoriaux, le leader de La France insoumise dénonce, derrière une médiatisation à charge par les organes proches du pouvoir, une tentative de le discréditer et de le faire taire. La vigueur de ses réactions est renforcée par une perquisition qui éclaire l’interpénétration de sa vie privée et du financement de sa communication politique. La personnalisation grandiloquente – « la République, c’est moi ! » – vise à renouer avec les grandes heures des combats pour les libertés parlementaires – du Léon Gambetta sous le Second Empire à Léon Blum au procès de Riom -, en rappelant que la tradition républicaine française réserve la souveraineté populaire au Parlement.

Quelques jours avant la condamnation du leader de LFI par le tribunal correctionnel de Bobigny pour « actes d’intimidation envers l’autorité judiciaire, rébellion et provocation », l’ancien candidat à la présidentielle et ses soutiens avaient dénoncé un procès politique. Dans une tribune intitulée « Le temps des procès politiques doit cesser », publiée le 15 septembre dans le Journal du Dimanche, plus de 200 personnalités, parmi lesquelles Jean-Luc Mélenchon lui-même, le brésilien Lula, l’équatorien Rafael Correa ou encore l’espagnol Pablo Iglesias, mettaient en garde contre le recours croissant à la « tactique du lawfare », c’est-à-dire « une instrumentalisation de la justice pour éliminer des concurrents politiques ».

Quelques jours plus tard, le leader des insoumis faisait paraître Et ainsi de suite… Un procès politique en France, dans lequel il dénonçait une justice politique aux ordres de l’exécutif avec la complicité des médias :

« Le lawfare est une guerre judiciaire, médiatique et psychologique. La leçon des expériences montre qu’on ne peut rien négocier, rien stopper. Il ne faut jamais renoncer à mener cette bataille comme une bataille politique, un rapport de force. Jusqu’à ce que la réputation de l’adversaire devienne aussi discutée que celle de l’accusé sans preuve » [p. 179].

Quant à l’extrême droite, longtemps habituée à dénoncer, elle aussi, l’hostilité de la justice à son égard, le passage du Front au Rassemblement national vient percuter cette instrumentalisation des procédures judiciaires.

Jordan Bardella & Marine Le Pen

Si Jean-Marie Le Pen ne pouvait que se satisfaire de ses condamnations à répétition, qui venaient renforcer sa marginalité face à « l’establishment » et sa posture de tribun de la plèbe contre les élites coalisées, la normalisation et la dédiabolisation du Rassemblement de Marine Le Pen rendent complexe la posture victimaire. L’institutionnalisation du RN à l’Assemblée nationale depuis 2022 (vice-présidences et respect des codes parlementaires) apparaîtrait incohérente avec la dénonciation véhémente d’une justice politique et incompatible avec l’aspiration à devenir un parti de gouvernement apte à être admis au sein d’une coalition.

Le RN apparaît en conséquence à la croisée des chemins à l’occasion de cette affaire judiciaire : s’il renoue avec son héritage de mouvement hostile aux institutions politiques et judiciaires, il risque de mettre à bas une décennie d’efforts pour s’intégrer au système. À cette aune, le prochain procès sur les emplois fictifs constituera un test important sur la pérennité de la stratégie de notabilisation et de respectabilité du RN.

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Par Pierre Allorant, Professeur d’Histoire du droit et des institutions, Université d’Orléans ; Noëlline Castagnez, Professeur d’Histoire politique contemporaine, Université d’Orléans et Walter Badier, Maître de conférences en histoire contemporaine, Université d’Orléans

Société générale: Suppression de 500 emplois ?

Société générale: Suppression de 500 emplois ?

Selon l’agence Bloomberg, la Société Générale qui emploie 56 000 personnes actuellement pourrait être amenée à supprimer 500 postes. L’objectif serait d’améliorer la rentabilité de la banque.

La banque table, en effet, sur 1,7 milliard d’euros d’économies à horizon 2026.

Ces suppressions de postes, si elles étaient confirmées, s’ajouteraient au projet, déjà en cours, de fusion des réseaux de banque de détail Société générale et Crédit du Nord, qui devrait conduire à la suppression de 3 700 postes et 650 agences en France. Soit des économies de l’ordre de 450 millions d’euros à partir de 2025. Un projet qui vise «une plus grande efficacité du réseau de détail», avec «une base de coûts réduite», selon le groupe bancaire.

Intelligence artificielle : Des conséquences pour 40 % des emplois (FMI) ?

Intelligence artificielle : Des conséquences pour 40 % des emplois (FMI) ?

Pour satisfaire à la mode sans doute, la directrice générale du fonds monétaire international a lâché ce chiffre de 40 % des emplois qui seront « concernés » par l’intelligence artificielle. Un chiffre lancé un peu par hasard. D’abord il faut s’entendre par le terme ‘concerné’. En effet d’une manière ou d’une autre, c’est plutôt 80 % des emplois qui seront touchés par l’évolution technologique et l’intelligence artificielle qui recouvre tellement d’applications. A priori on pourrait en effet penser que les emplois les moins qualifiés seront remplacés par des machines dites intelligentes. En réalité, c’est déjà le cas compris dans le secteur industriel. Mais d’autres emplois seront aussi impliqués dans le secteur industriel comme dans les services ou par parenthèse la complexité des procédures tue la compétitivité. En dépit de la numérisation l’économie brasse toujours autant de papier !

De toute manière la pénétration de l’intelligence artificielle est inéluctable, elle est déjà là comme assistante cognitive de l’humain dans nombre de métiers plus ou moins automatisés. « Dans le monde, 40% des emplois seront touchés » par le développement de l’intelligence artificielle, estime Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). « Et plus vous occupez un emploi qualifié, plus ce sera le cas. Ainsi pour les économies avancées, et certains pays émergents, 60% des emplois seront concernés ».

Elle a précisé que les impacts évoqués ne sont pas forcément négatifs, car cela peut aussi se traduire par « une hausse de vos revenus ».

Les données sont issues d’un rapport publié par le FMI avant les réunions du Forum économique mondial de Davos, qui débutent lundi dans la station alpine suisse.

Selon le rapport, l’IA pourrait accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulier sur les classes moyennes, alors que les salariés disposant d’ores et déjà de hauts revenus pourraient voir leur salaire « augmenter plus qu’à proportion » du gain de productivité que l’IA leur permettrait d’assurer.

« Il est certain qu’il y aura un impact mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors, que faire de ceux qui seront touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés? », s’est interrogé Kristalina Georgieva.

Selon le rapport, Singapour, les Etats-Unis et le Canada sont les pays qui se sont le mieux préparés jusqu’ici à l’intégration de l’IA mais, comme le souligne la directrice générale du Fonds, « nous devons nous concentrer sur les pays à moindre revenus ».

« Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l’IA. La vraie question sera de mettre de côté les craintes liées à l’IA pour se concentrer sur comment en tirer le meilleur avantage pour tous », a insisté la patronne du FMI. D’autant que dans un contexte de ralentissement du rythme de la croissance mondiale, « nous avons terriblement besoin » d’éléments capables de relancer la productivité. « L’IA peut faire peur mais cela peut être également une immense opportunité pour tous », a conclu Kristalina Georgieva.

IA: Des conséquences pour 40 % les emplois

IA: Des conséquences pour 40 % les emplois (FMI)

Pour satisfaire à la mode sans doute, la directrice générale du fonds monétaire international a lâché ce chiffre de 40 % des emplois qui seront « concerné »s par l’intelligence artificielle. Un chiffre lancé un peu par hasard. D’abord il faut s’entendre par le terme ‘concerné’. En effet d’une manière ou d’une autre, c’est plutôt 80 % des emplois qui seront touchés par l’évolution technologique et l’intelligence artificielle qui recouvre tellement d’applications. A priori on pourrait en effet penser que les emplois les moins qualifiés seront remplacés par des machines dites intelligentes. En réalité, c’est déjà le cas compris dans le secteur industriel. Mais d’autres emplois seront aussi impliqués dans le secteur industriel comme dans les services ou par parenthèse la complexité des procédures tue la compétitivité. En dépit de la numérisation l’économie brasse toujours autant de papier !

De toute manière la pénétration de l’intelligence artificielle est inéluctable, elle est déjà là comme assistante cognitive de l’humain dans nombre de métiers plus ou moins automatisés. « Dans le monde, 40% des emplois seront touchés » par le développement de l’intelligence artificielle, estime Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). « Et plus vous occupez un emploi qualifié, plus ce sera le cas. Ainsi pour les économies avancées, et certains pays émergents, 60% des emplois seront concernés ».

Elle a précisé que les impacts évoqués ne sont pas forcément négatifs, car cela peut aussi se traduire par « une hausse de vos revenus ».

Les données sont issues d’un rapport publié par le FMI avant les réunions du Forum économique mondial de Davos, qui débutent lundi dans la station alpine suisse.

Selon le rapport, l’IA pourrait accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulier sur les classes moyennes, alors que les salariés disposant d’ores et déjà de hauts revenus pourraient voir leur salaire « augmenter plus qu’à proportion » du gain de productivité que l’IA leur permettrait d’assurer.

« Il est certain qu’il y aura un impact mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors, que faire de ceux qui seront touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés? », s’est interrogé Kristalina Georgieva.

Selon le rapport, Singapour, les Etats-Unis et le Canada sont les pays qui se sont le mieux préparés jusqu’ici à l’intégration de l’IA mais, comme le souligne la directrice générale du Fonds, « nous devons nous concentrer sur les pays à moindre revenus ».

« Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l’IA. La vraie question sera de mettre de côté les craintes liées à l’IA pour se concentrer sur comment en tirer le meilleur avantage pour tous », a insisté la patronne du FMI. D’autant que dans un contexte de ralentissement du rythme de la croissance mondiale, « nous avons terriblement besoin » d’éléments capables de relancer la productivité. « L’IA peut faire peur mais cela peut être également une immense opportunité pour tous », a conclu Kristalina Georgieva.

IA: Des conséquences pour 40 % les emplois (FMI)

IA: Des conséquences pour 40 % les emplois (FMI)

« Dans le monde, 40% des emplois seront touchés » par le développement de l’intelligence artificielle, estime Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). « Et plus vous occupez un emploi qualifié, plus ce sera le cas. Ainsi pour les économies avancées, et certains pays émergents, 60% des emplois seront concernés », .

« Dans le monde, 40% des emplois seront touchés. Et plus vous occupez un emploi qualifié, plus ce sera le cas. Ainsi pour les économies avancées, et certains pays émergents, 60% des emplois seront concernés », a déclaré Kristalina Georgieva.

Elle a précisé que les impacts évoqués ne sont pas forcément négatifs, car cela peut aussi se traduire par « une hausse de vos revenus ».

Les données sont issues d’un rapport publié par le FMI avant les réunions du Forum économique mondial de Davos, qui débutent lundi dans la station alpine suisse.

Selon le rapport, l’IA pourrait accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulier sur les classes moyennes, alors que les salariés disposant d’ores et déjà de hauts revenus pourraient voir leur salaire « augmenter plus qu’à proportion » du gain de productivité que l’IA leur permettrait d’assurer.

« Il est certain qu’il y aura un impact mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors, que faire de ceux qui seront touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés? », s’est interrogé Kristalina Georgieva.

Selon le rapport, Singapour, les Etats-Unis et le Canada sont les pays qui se sont le mieux préparés jusqu’ici à l’intégration de l’IA mais, comme le souligne la directrice générale du Fonds, « nous devons nous concentrer sur les pays à moindre revenus ».

« Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l’IA. La vraie question sera de mettre de côté les craintes liées à l’IA pour se concentrer sur comment en tirer le meilleur avantage pour tous », a insisté la patronne du FMI. D’autant que dans un contexte de ralentissement du rythme de la croissance mondiale, « nous avons terriblement besoin » d’éléments capables de relancer la productivité. « L’IA peut faire peur mais cela peut être également une immense opportunité pour tous », a conclu Kristalina Georgieva.

Transition écologique : des emplois « verts » surtout en Chine

Transition écologique : des emplois « verts » surtout en Chine


La fameuse perspective emplois verts devant se substituer à la plus grande partie des emplois plus classiques se révèlent une sorte d’utopie. Certes des emplois verts c’est-à-dire moins producteur de carbone se développent mais pas en France, en Chine ! Prenons par exemple secteur automobile ou grâce à l’électricité massive et compétitive produite par du charbon la Chine a pu s’assurer de la maîtrise technologique des automobiles pour en inonder d’abord son marché ensuite celui du monde. Ainsi au moins la moitié des composants des voitures dites européennes proviennent de Chine quand les voitures ne sont pas entièrement construites là-bas ou dans un pays en développement. Même chose pour les énergies dites renouvelables. En fait il s’agit surtout des énergies intermittentes comme le solaire ou les éoliennes. Là encore davantage, la plupart des technologies et produits finis viennent de Chine. Pire, pour les installer et les entretenir, il faut faire appel à du personnel étranger car la France a perdu toute compétence dans ce domaine et les cursus de formation ont disparu ou n’ont jamais existé. Forcément en France on préfère former des étudiants à bac+3 avec une licence en sociologie que des techniciens en soudure ou en électricité.

En matière d’énergies renouvelables, la question de l’emploi était sur toutes les lèvres lors du Forum Energaïa qui s’est tenu les 14 et 15 décembre à Montpellier. Les filières sont déjà en tension sur certains métiers. L’appareil de formation est-il à la hauteur ? Les métiers sont-ils visibles ? L’intérêt des jeunes est-il suffisamment capté ?

Écologie: des emplois « verts » surtout en Chine

Écologie: des emplois « verts » surtout en Chine


La fameuse perspective emplois verts devant se substituer à la plus grande partie des emplois plus classiques se révèlent une sorte d’utopie. Certes des emplois verts c’est-à-dire moins producteur de carbone se développent mais pas en France, en Chine ! Prenons par exemple secteur automobile ou grâce à l’électricité massive et compétitive produite par du charbon la Chine a pu s’assurer de la maîtrise technologique des automobiles pour en inonder d’abord son marché ensuite celui du monde. Ainsi au moins la moitié des composants des voitures dites européennes proviennent de Chine quand les voitures ne sont pas entièrement construites là-bas ou dans un pays en développement. Même chose pour les énergies dites renouvelables. En fait il s’agit surtout des énergies intermittentes comme le solaire ou les éoliennes. Là encore davantage, la plupart des technologies et produits finis viennent de Chine. Pire, pour les installer et les entretenir, il faut faire appel à du personnel étranger car la France a perdu toute compétence dans ce domaine et les cursus de formation ont disparu ou n’ont jamais existé. Forcément en France on préfère former des étudiants à bac+3 avec une licence en sociologie que des techniciens en soudure ou en n’électricité.

En matière d’énergies renouvelables, la question de l’emploi était sur toutes les lèvres lors du Forum Energaïa qui s’est tenu les 14 et 15 décembre à Montpellier. Les filières sont déjà en tension sur certains métiers. L’appareil de formation est-il à la hauteur ? Les métiers sont-ils visibles ? L’intérêt des jeunes est-il suffisamment capté ?

Economie- Des emplois « verts » : surtout en Chine

Economie- Des emplois « verts » : surtout en Chine


La fameuse perspective emplois verts devant se substituer à la plus grande partie des emplois plus classiques se révèlent une sorte d’utopie. Certes des emplois verts c’est-à-dire moins producteur de carbone se développent mais pas en France, en Chine ! Prenons par exemple secteur automobile ou grâce à l’électricité massive et compétitive produite par du charbon la Chine a pu s’assurer de la maîtrise technologique des automobiles pour en inonder d’abord son marché ensuite celui du monde. Ainsi au moins la moitié des composants des voitures dites européennes proviennent de Chine quand les voitures ne sont pas entièrement construites là-bas ou dans un pays en développement. Même chose pour les énergies dites renouvelables. En fait il s’agit surtout des énergies intermittentes comme le solaire ou les éoliennes. Là encore davantage, la plupart des technologies et produits finis viennent de Chine. Pire, pour les installer et les entretenir, il faut faire appel à du personnel étranger car la France a perdu toute compétence dans ce domaine et les cursus de formation ont disparu ou n’ont jamais existé. Forcément en France on préfère former des étudiants à bac+3 avec une licence en sociologie que des techniciens en soudure ou en n’électricité.

En matière d’énergies renouvelables, la question de l’emploi était sur toutes les lèvres lors du Forum Energaïa qui s’est tenu les 14 et 15 décembre à Montpellier. Les filières sont déjà en tension sur certains métiers. L’appareil de formation est-il à la hauteur ? Les métiers sont-ils visibles ? L’intérêt des jeunes est-il suffisamment capté ?

D’après des évaluations très approximatives de l’ADEME 500 000 emplois seraient à couvrir d’ici 2030 dans les nouvelles technologies évoquées. mais les entreprises du secteur peinent déjà à recruter, et se retrouvent en compétition entre elles mais aussi avec d’autres filières sur les métiers en tension. L’attractivité des métiers et l’adaptation de l’appareil de formation représentent désormais d’importants enjeux pour la filière.

D’autant que la pénurie se fait déjà ressentir sur certains métiers. Une observation que fait notamment le recruteur Jean-Philippe Burtin : « Dans les énergies renouvelables, comme dans tous les secteurs, on est en tension car de nombreux projets se développent et parce que ce sont de nouveaux métiers. Trois profils sont particulièrement pénuriques : les profils liés au foncier – prospecteur, négociateur, développeur de business, c’est-à-dire celui qui va chercher du terrain pour implanter des projets -, les chefs de projet de développement photovoltaïque, une denrée rare, et les agents d’exploitation-maintenance ».

Des emplois verts : surtout en Chine

Des emplois verts : surtout en Chine


La fameuse perspective emplois verts devant se substituer à la plus grande partie des emplois plus classiques se révèlent une sorte d’utopie. Certes des emplois verts c’est-à-dire moins producteur de carbone se développent mais pas en France, en Chine ! Prenons par exemple secteur automobile ou grâce à l’électricité massive et compétitive produite par du charbon la Chine a pu s’assurer de la maîtrise technologique des automobiles pour en inonder d’abord son marché ensuite celui du monde. Ainsi au moins la moitié des composants des voitures dites européennes proviennent de Chine quand les voitures ne sont pas entièrement construites là-bas ou dans un pays en développement. Même chose pour les énergies dites renouvelables. En fait il s’agit surtout des énergies intermittentes comme le solaire ou les éoliennes. Là encore davantage, la plupart des technologies et produits finis viennent de Chine. Pire, pour les installer et les entretenir, il faut faire appel à du personnel étranger car la France a perdu toute compétence dans ce domaine et les cursus de formation ont disparu ou n’ont jamais existé. Forcément en France on préfère former des étudiants à bac+3 avec une licence en sociologie que des techniciens en soudure ou en n’électricité.

En matière d’énergies renouvelables, la question de l’emploi était sur toutes les lèvres lors du Forum Energaïa qui s’est tenu les 14 et 15 décembre à Montpellier. Les filières sont déjà en tension sur certains métiers. L’appareil de formation est-il à la hauteur ? Les métiers sont-ils visibles ? L’intérêt des jeunes est-il suffisamment capté ?

D’après des évaluations très approximatives de l’ADEME 500 000 emplois seraient à couvrir d’ici 2030 dans les nouvelles technologies évoquées. mais les entreprises du secteur peinent déjà à recruter, et se retrouvent en compétition entre elles mais aussi avec d’autres filières sur les métiers en tension. L’attractivité des métiers et l’adaptation de l’appareil de formation représentent désormais d’importants enjeux pour la filière.

D’autant que la pénurie se fait déjà ressentir sur certains métiers. Une observation que fait notamment le recruteur Jean-Philippe Burtin : « Dans les énergies renouvelables, comme dans tous les secteurs, on est en tension car de nombreux projets se développent et parce que ce sont de nouveaux métiers. Trois profils sont particulièrement pénuriques : les profils liés au foncier – prospecteur, négociateur, développeur de business, c’est-à-dire celui qui va chercher du terrain pour implanter des projets -, les chefs de projet de développement photovoltaïque, une denrée rare, et les agents d’exploitation-maintenance ».

« Ré-industrialisation » : dans Usine Valdunes :380 emplois ferroviaires menacés!

« Ré-industrialisation » : dans Usine Valdunes :380 emplois ferroviaires menacés!


Conséquence de la désindustrialisation en France tout autant que des approximations concernant le développement du ferroviaire, le sous-traitant Valdunes dont le principal actionnaire chinois , le groupe industriel MA Steel , risque de ses activités menaçant ainsi 380 emplois.

Le ministre a promis de «tout faire pour que les sites et les entreprises trouvent un repreneur» et «qu’aucun des salariés ne restent sur le carreau». «Aujourd’hui, le travail se fait ici. On a rencontré la direction et l’actionnaire ce matin, on va rencontrer les organisations syndicales», explique Roland Lescure, soulignant que le processus pourrait «prendre des jours, des semaines, voire des mois».

Il assure qu’aujourd’hui «l’idée est de retrouver un repreneur stratégique, quelqu’un qui connaît le métier et pas forcément quelqu’un qui a besoin ou envie de faire une opération financière de court terme». Et de conclure : «Et ça, ça prend du temps».

Usine Valdunes :380 emplois ferroviaires menacés

Usine Valdunes :380 emplois ferroviaires menacés


Conséquence de la désindustrialisation en France tout autant que des approximations concernant le développement du ferroviaire, le sous-traitant Valdunes dont le principal actionnaire chinois , le groupe industriel MA Steel , risque de ses activités menaçant ainsi 380 emplois.

Le ministre a promis de «tout faire pour que les sites et les entreprises trouvent un repreneur» et «qu’aucun des salariés ne restent sur le carreau». «Aujourd’hui, le travail se fait ici. On a rencontré la direction et l’actionnaire ce matin, on va rencontrer les organisations syndicales», explique Roland Lescure, soulignant que le processus pourrait «prendre des jours, des semaines, voire des mois».

Il assure qu’aujourd’hui «l’idée est de retrouver un repreneur stratégique, quelqu’un qui connaît le métier et pas forcément quelqu’un qui a besoin ou envie de faire une opération financière de court terme». Et de conclure : «Et ça, ça prend du temps».

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