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Manouchian au Panthéon : une grande émotion

Manouchian au Panthéon : une grande émotion

 

 

 

Une grande émotion partagée par la plupart des Français lors de l’entrée des Manouchian au Panthéon. Une cérémonie d’une grande dignité faire honneur à ses héros étrangers morts pour la France. Une émotion évidemment aussi partagée par le chanteur Chatterton qui a interprété   »L’Affiche Rouge » écrite par Louis Aragon et mise en musique par Léo Ferré,  lors de l’hommage à Missak Manouchian et son épouse, Mélinée Manouchian.Une vidéo de cette cérémonie mériterait évidemment d’être diffusée dans toutes les écoles de France.

Interview sur Franceinfo:

 Vous avez ému tout l’auditoire avec cette reprise. Est-ce que vous aviez vous aussi le sentiment de vivre un moment d’Histoire ?

Arthur Teboul : Sur le moment on n’y pense pas forcément, mais lorsqu’on s’avance et qu’on a en face de nous les cercueils de Missak et Mélinée [Manouchian], on sent qu’il se passe quelque chose de particulier. Depuis hier, l’émotion ne retombe pas de notre côté. Quand on est artiste, musicien, on sait que ce sont des moments rares qui arrivent peut-être une fois dans une vie. Lorsqu’on devient passeur d’une émotion qui vit en nous depuis longtemps, lorsqu’on s’efface derrière les mots du poète, derrière la mélodie, pour devenir le message, c’est ça qui nous bouleverse.

On imagine votre fierté, mais y avait-il aussi de l’angoisse à l’idée de chanter cette chanson, à ce moment-là, et à cet endroit-là ?

C’était assez paradoxal : l’enjeu était plus grand que d’habitude mais la confiance qu’on a en cette chanson, qu’on interprète souvent en concert, nous donnait l’impression d’être dans une bulle. On avait probablement moins le trac que d’habitude parce qu’on savait que cette chanson nous porterait, mais on a essayé de ne pas se laisser submerger par la grandeur de l’instant.

Vous avez eu le temps d’observer ce qu’il y avait autour de vous ?

Oui, c’est ce qui a rendu ce moment encore plus intense, les mots résonnaient de façon décuplée. Je voyais en face de moi les deux cercueils, de Missak et Mélinée recouverts par des drapeaux français que le vent faisait onduler. Sur ma gauche j’apercevais les portraits de leurs compagnons de la FTP-MOI [Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée], les visages « noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants », comme dit dans la chanson. Quand je chante ces mots, face à ces héros, tout prend une ampleur nouvelle. Et puis j’ajoute cette petite anecdote plus intime : avec les gars du groupe, on est trois sur cinq à s’être rencontrés dans un lycée proche du Panthéon, on allait souvent dans les cafés à côté. Alors se retrouver en haut de ces marches sans l’avoir imaginé… parfois la vie nous pousse à vivre des moments magiques comme celui-là.

Philosophie-« Le sacré , une émotion universelle »

Philosophie-« Le sacré , une émotion universelle » (Frédéric Lenoir, philosophe et essayiste)

Fin connaisseur des religions et de leur histoire, philosophe du bonheur et du développement personnel, Frédéric Lenoir explique la permanence des rites et le grand écart actuel entre l’identité, la foi et la spiritualité. ( dans la Tribune)

Le pape a accepté la bénédiction de couples homosexuels à condition que celle-ci se déroule en dehors d’une cérémonie. Les religions finissent-elles toujours par s’adapter à la société ?

FRÉDÉRIC LENOIR – Les croyances religieuses reposent sur des théologies multi-séculaires. Elles peuvent difficilement se remettre en question. Depuis deux mille ans, l’Église n’a pas changé de doctrine sur le mariage. Elle le conçoit comme l’union entre un homme et une femme, dont la finalité est la procréation. Cependant, la volonté du pape François, depuis le début de son pontificat, est d’accueillir un maximum de croyants. Il dit que l’Église ne doit pas être une douane qui refoulerait ceux qui ne sont pas dans sa norme. Avoir un geste de miséricorde à l’égard des couples de même sexe va dans ce sens, sans remettre en question la doctrine. Nous verrons peut-être, un jour, l’ordination de prêtres mariés, mais, sur l’avortement ou le mariage homosexuel, cela me semble intangible.

La fréquentation habituelle des églises est faible, mais il y a un attachement dans la population à certains symboles, comme la crèche en cette période de l’année. Comment expliquer cet écart ?

Il faut distinguer la pratique religieuse et la dimension culturelle des religions, qui est un vecteur identitaire pour toutes les civilisations, comme le rappelle Régis Debray. Même si l’on n’est pas croyant, on peut se reconnaître dans une identité culturelle et respecter le lien social qu’elle induit. C’est le cas dans toutes les religions. Il y a dans le monde musulman des non-croyants qui font le ramadan parce que c’est la vie de la société. On ne peut pas se mettre en marge.

On constate en même temps une montée du fait religieux. Pourquoi ?

La globalisation du monde, le brassage des cultures ont entraîné des replis identitaires et des conflits. Face aux autres, on veut s’affirmer ou se protéger. On voit en France des gens qui revendiquent leur appartenance à un pays chrétien alors qu’ils ne croient pas en Dieu, et qui refusent ce qui vient d’ailleurs. Une religieuse avec un voile ne leur pose pas de problème. Mais une musulmane avec un voile islamique, si.

Il y a pire, on commet toujours en 2023 des massacres et des attentats au nom de la religion…

À l’extrême, il y a du fanatisme qui engendre la violence. Mais il ne faut pas confondre trois choses, la dimension identitaire qui est politique, le sacré et la spiritualité.

Que voulez-vous dire ?

Le plus universel, c’est le sentiment du sacré. Einstein le définit très bien lorsqu’il parle de son émotion profonde devant le mystère de la vie et la beauté du monde. Face à un nouveau-né, la mort ou l’harmonie de la voûte céleste, on est bouleversé par un mystère qui nous dépasse. C’est une émotion universelle qui existe depuis la préhistoire. On en voit des traces dans les rites funéraires d’il y a cent cinquante mille ans. Et c’est cette expérience intime qui génère tous les courants spirituels et religieux du monde. Dans mon dernier livre 1, je raconte comment le sacré n’a cessé de se métamorphoser au cours de l’histoire en fonction des bouleversements des modes de vie de l’être humain : le passage au néolithique, l’invention de l’écriture, la modernité, etc.

Les terroristes islamistes sont parfois des gens très religieux, mais pas du tout spirituels

Quel est le lien entre cette expérience, qui est belle dans vos mots, et la croyance religieuse ?

La religion est la gestion collective du sacré. Elle se décline en croyances partagées et en rituels. Aujourd’hui, on voit une séparation entre le sacré, le spirituel et le religieux, qui étaient jusqu’ici regroupés. Il est possible de vivre chacune de ces expériences séparément. André Comte-Sponville, un philosophe matérialiste athée, prône ainsi une spiritualité laïque. La spiritualité, c’est la dimension individuelle du sacré, une quête intérieure. On s’interroge sur le sens de la vie, on cherche à être meilleur. À l’inverse, les terroristes islamistes sont parfois des gens très religieux, mais pas du tout spirituels : ils ne gardent que la dimension identitaire et politique de la religion.

Cette quête de spiritualité ressemble parfois à la recherche d’un bien-être immédiat. Cela a-t-il du sens ?

La spiritualité, telle qu’elle a été initiée par les grands courants de sagesse d’Orient et d’Occident, lie toujours la transformation de soi à l’engagement dans le monde. C’est le gage d’une spiritualité authentique. Or on trouve en effet de nos jours, notamment dans la mouvance du développement personnel, certaines personnes qui se regardent le nombril en pratiquant toutes sortes d’exercices spirituels sans rien faire pour améliorer la société. Ce « narcissisme spirituel » a déjà été dénoncé par le premier lama tibétain qui a voyagé en Occident, Chögyam Trungpa, qui a écrit dans les années 1970 sur le matérialisme spirituel : nous sommes des consommateurs de tout, y compris de pratiques spirituelles !

Vous ne pensez pas qu’on se réfugie dans l’irrationnel parce que la société aurait un peu perdu le sens de la science, de la raison, du progrès ?

C’est vrai pour le développement actuel d’une certaine pensée magique ou superstitieuse, mais ne confondons pas spiritualité et irrationalité ! Après la révolution quantique, la science elle-même est devenue plus modeste et reconnaît que le réel ne peut pas être appréhendé, dans toute sa complexité, avec notre seule raison logique. C’est pourquoi les principaux fondateurs de la physique quantique, comme Niels Bohr, Erwin Schrödinger ou Werner Heisenberg, ont engagé un dialogue fécond avec la spiritualité orientale pour tenter d’expliquer les conséquences philosophiques de leurs découvertes, celles-ci trouvant « une application, un renforcement et un raffinement de l’antique sagesse », selon le mot de Robert Oppenheimer. Ils ont ainsi tourné le dos au scientisme du XIXe siècle et ouvert un dialogue passionnant entre science et spiritualité, qui a une approche plus intuitive du réel.

Vous avez beaucoup travaillé sur le bonheur. Comment rester optimiste avec une actualité mondiale aussi dramatique ?

D’abord, il faut arrêter de regarder des images anxiogènes toute la journée, qui donnent le sentiment que tout va mal. Le monde ne va pas plus mal qu’autrefois, sauf que, de nos jours, nous voyons instantanément le spectacle de tout ce qui va mal dans le monde. Je préfère vivre aujourd’hui que pendant la Première ou la Seconde Guerre mondiale. Et puis surtout : ne restons pas passifs. Le meilleur moyen de supporter les malheurs du monde, c’est de s’engager, de faire ce qu’on peut à son petit niveau pour faire reculer la souffrance, l’ignorance ou l’injustice.

Noël, c’est demain. Nous voulons tous que ce soit un jour heureux. Il semble que cette pression produise parfois l’effet inverse, non ?

Tout à fait ! L’injonction au bonheur rend malheureux. C’est la raison pour laquelle les fêtes de fin d’année sont redoutées par beaucoup de monde ! On sait pourtant que l’une des conditions essentielles du bonheur, c’est l’amour, ce sont les liens familiaux et amicaux. Et Noël, c’est l’occasion de resserrer ces liens. Mais il ne s’agit pas de se mettre trop de pression, et si c’est trop pesant, il faut pouvoir s’en émanciper.

Quel vœu formez-vous pour 2024 ?

Que les gens soient de plus en plus conscients. Être lucide, cela permet d’agir de manière plus juste et de s’engager. Avec l’une de mes associations, Seve 2, nous faisons philosopher les enfants dans les écoles pour qu’ils apprennent le discernement et le respect des autres. Nos ateliers vont bientôt être testés par Gabriel Attal dans de nombreuses classes pour voir leur impact sur le développement de l’empathie. On en a vraiment besoin !

L’Odyssée du sacré (Albin Michel, 2023).

Marchés financiers : émotion et rationalité

Comment les émotions influencent les marchés financiers en cas d’événement extrême

Par Camille Cornand, Université Lumière Lyon 2 et Brice Corgnet, EM Lyon (*)

 

Bien qu’ils ne soient pas fréquents, les événements extrêmes peuvent entraîner des pertes financières considérables, comme l’a encore récemment montré l’effondrement des marchés financiers à la suite de l’émergence de la pandémie en mars 2020.

Comment les investisseurs réagissent-ils face à des événements aussi dramatiques ? Pour répondre à cette question, nous avons mis au point une expérience qui nous a permis de mieux comprendre la réaction des investisseurs aux événements négatifs extrêmes.

Nous montrons notamment que le marché exacerbe la prise de risque en période de pertes extrêmes, ce qui peut s’expliquer par le fait que le marché amplifie la colère des investisseurs qui font face à de grosses pertes.

Prise de risque et émotions

Dans une expérience sur les événements extrêmes visant à étudier les décisions d’investissement individuelles, les investisseurs tendaient à diminuer leurs enchères après avoir observé des événements extrêmes sans subir de pertes, car cela augmentait leur estimation d’observer à nouveau un tel événement.

En revanche, les investisseurs qui subissaient des pertes extrêmes augmentaient leurs enchères, ce qui s’explique par l’accroissement de la prise de risque dans le domaine des pertes. En effet, selon la théorie des perspectives (prospect theory), les investisseurs qui subissent des pertes extrêmes recherchent le risque parce qu’ils entrent soudainement dans le domaine des pertes.

En outre, les réactions aux événements extrêmes sont liées à des réactions émotionnelles négatives spécifiques, telles que la colère et la peur. Le rôle des émotions dans l’étude des événements extrêmes est crucial car, par définition, leur occurrence est rare, ce qui entraîne la surprise et une forte réaction émotionnelle.

Le risque extrême constitue une caractéristique essentielle des marchés financiers qui a été mobilisée, par exemple, pour expliquer la demande d’un fort retour sur investissement par les actionnaires par rapport aux rendements des obligations.

Dans notre étude expérimentale récente, nous avons étudié les événements extrêmes sur un marché, où les décisions des investisseurs sont interdépendantes. Nous avons ainsi cherché à évaluer si les réactions des investisseurs aux événements extrêmes et aux fortes pertes sont atténuées ou amplifiées dans un contexte de marché par rapport à une situation de prise de décision individuelle.

213 participants à cette expérience ont ainsi eu pour tâche de placer 300 enchères successives pour acquérir un actif financier qui offrait une petite récompense positive (soit 10, 20, 30, 40 ou 50 centimes) dans plus de 99 % des cas et une large perte relative (1000 centimes) autrement. La perte était à la fois très improbable (0,67 %) et suffisamment importante pour réduire à néant les gains accumulés par les participants et leur faire faire faillite.

Les participants ont été affectés à trois traitements différents : (i) décision individuelle pure (sans interaction avec les autres participants), (ii) décision individuelle avec information période après période sur les choix de prix des autres participants, et (iii) décision au sein d’un marché (incluant également la même information qu’en (ii)).

Par rapport à la prise de décision individuelle, le marché est caractérisé par un contexte social dans lequel les investisseurs observent les informations sur les enchères des autres et se font concurrence. En comparant les traitements de décision individuelle (i) et d’information (ii), nous pouvons isoler la dimension information. En comparant les traitements (ii) et marché (iii), nous pouvons isoler la dimension concurrence du marché.

Contagion émotionnelle

Les traitements ayant été conçus pour être aussi similaires que possible, l’étude montre que les enchères ne diffèrent pas significativement entre les traitements en temps normal. En revanche dans, le cas où des événements extrêmes se produisent, nos résultats confirment les études antérieures : les investisseurs qui observent mais ne subissent pas un événement extrême prennent moins de risque, tandis que les investisseurs qui subissent un événement extrême prennent davantage de risque.

Les émotions jouent un rôle essentiel pour expliquer les réactions des investisseurs aux événements extrêmes. Ces émotions sont affectées par l’interdépendance des décisions des investisseurs, qui est inhérente au traitement marché.

 

Nous avons trouvé que la dimension informationnelle du marché n’a pas exacerbé les émotions et donc les réactions des investisseurs aux événements extrêmes. En revanche, nous montrons que la concurrence exacerbe la colère des investisseurs qui subissent des pertes extrêmes.

En effet, nous avons constaté que les pertes extrêmes déclenchent une réaction de colère plus forte dans le traitement marché que dans les autres traitements. Comme la colère accroît la prise de risque, nous observons une augmentation plus prononcée des enchères après des pertes extrêmes dans le traitement marché que dans les deux autres traitements.

Ce résultat est conforme à la théorie de l’évaluation des émotions (appraisal theory of emotions), selon laquelle une émotion tend vers la colère si une autre personne peut être en partie tenue responsable du résultat négatif auquel un individu fait face. Dans un marché, où, contrairement aux choix d’investissement individuels, les décisions sont interdépendantes, il est aisé d’attribuer ses pertes au comportement des autres investisseurs.

Bien que les marchés n’aient pas encouragé la prise de risque en temps normal, ils ont exacerbé la prise de risque lorsque les investisseurs ont subi des pertes importantes. Nos résultats sont donc conformes à l’idée selon laquelle les marchés favorisent la contagion émotionnelle en période de crise. La contagion émotionnelle est sans doute encore plus forte lorsque l’on considère un contexte social plus riche, caractérisé par exemple par l’utilisation de plates-formes de chat dans lesquelles les participants partagent leurs opinions et sentiments sur le marché.

Le phénomène de contagion émotionnelle sur les marchés pourrait alors justifier l’utilisation de « circuit breakers » (disjoncteurs) permettant aux investisseurs d’évacuer leur colère lorsque les valeurs du marché chutent brutalement.

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(*) Par Camille Cornand, Directrice de recherche en économie, CNRS, chercheuse au sein du GATE, Université Lumière Lyon 2 et Brice Corgnet, Professor, EM Lyon.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Vœux Macron : sans émotion et de nature professorale d’après l’opposition

Vœux  Macron : sans émotion et de nature professorale d’après l’opposition

De manière aussi rituelle que les vœux eux-mêmes, la prestation du chef de l’État a été vivement saluée par son camp, inversement très critiquée par l’opposition. Un des plus dithyrambiques et sans doute aussi les plus contesté au gouvernement, à savoir Bruno Lemaire qui s’emballe :

“Je crois que la France porte en elle un projet inédit : ne plus subir, retrouver la maîtrise de notre vie” : intervention lucide et courageuse d’@EmmanuelMacron pour #2019. Maintenant, retroussons nous les manches pour rebâtir ensemble la #France. Tous les leaders de l’opposition ont condamné le fond comme la forme.

La porte-parole des Républicains, Laurence Sailliet, a regretté une intervention «sans émotion, sans conviction et si loin de la réalité des Français». «Un clip de campagne plus que la parole d’un homme d’État», a-t-elle déploré.  « Le président de la République a récité un texte sans émotion, sans conviction et si loin de la réalité des Français. Un clip de campagne plus que la parole d’un homme d’Etat. Le mot déconnexion est faible ce soir pour cette parole qui se devait d’être présidentielle. »

À gauche, le porte-parole du PS Boris Vallaud a ironisé: «Débattons tous ensemble de la ligne que j’ai décidée tout seul de ne pas changer». «Un président moralisateur qui va poursuivre ses réformes sans tenir compte des colères, des attentes de ceux qui aspirent tout simplement à vivre mieux», a critiqué le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. Enfin, Nicolas Dupont-Aignan, a semblé atterré «E.Macron sera donc pire en 2019. Il n’a rien appris, rien compris à ce que les Français vivent et ont exprimé! Plus exalté que jamais, il accélère, klaxonne et fonce dans le mur!».

 

Terrorisme : « Trop de faits dans l’urgence et l’émotion »(Macron)

 

 

Macron n’a sans doute porteur de considérer que les débats relatifs à la lutte contre le terrorisme ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. En effet attentat après attentat,  le et  l’opposition d’ailleurs sortent de leur  chapeau quelque mesure supplémentaire essentiellement à usage médiatique pour tenter de montrer leur détermination. Manque évidemment une analyse approfondie des facteurs explicatifs de ce terrorisme dont la France est une des principales victimes. Les facteurs explicatifs sont complexes. Il faudrait notamment prendre en compte la posture particulière de la France dans l’environnement géo politique pour combattre l’Etat islamique. De ce point de vue,  depuis des années la France s’est précipitée sur le théâtre des opérations au Moyen-Orient sans obtenir au préalable le soutien réel et actif de l’Europe.  Hollande comme Sarkozy ont investi le théâtre des opérations militaires extérieures pour tenter de masquer leurs insuffisances en matière de politique économique interne. À la différence de l’Allemagne ou d’autres pays européens qui sont toujours restés en retrait de la guerre contre Daech. Second facteur explicatif le phénomène de radicalisation dans certains quartiers abandonnés par l’État. Plus généralement le laxisme à l’égard des obligations qu’implique le respect des valeurs républicaines. Aussi l’insuffisance du renseignement.  Bref, le citoyen considéré davantage comme un consommateur de l’État républicain et de la démocratie que comme un acteur. En visite à Onet-le-Château (Aveyron) où il s’est rendu au Musée Soulages en compagnie de son épouse, Emmanuel Macron est revenu sur les polémiques qui ont agité la classe politique après les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray. « Évidemment, la tolérance zéro est un devoir. Évidemment, notre détermination doit être absolue. Mais le défi qui est le nôtre est beaucoup plus large, c’est un défi moral, civilisationnel », a affirmé le ministre, en marge d’une visite de l’entreprise Bosch. Il a estimé avoir assisté « ces dernières semaines » à « des débats pour réinventer des solutions » ou « des débats faits dans l’urgence et l’émotion pour redécouvrir les sujets sur la sécurité ou les sujets sur la religion ». « Ce dont notre pays a besoin, c’est de sens, c’est de détermination, c’est de long terme, c’est d’avoir ce goût de l’avenir. C’est un vaste programme. Mais nous allons nous y atteler tous ensemble », a-t-il ajouté. Interrogé sur le financement des mosquées, Emmanuel Macron a indiqué qu’il s’exprimerait « plus tard ». « Dans la période compliquée que nous vivons, il est important de ne pas confondre tous les sujets », a-t-il cependant déclaré. « Si on veut bien dire que le problème que nous avons à régler avec le djihadisme est fondamental (…) il y a d’autres problèmes qui sont connus depuis quinze ans, dont la laïcité, celui de la place des religions monothéistes dont l’islam de France. Les musulmans de France sont une communauté en train de s’organiser. Je pense qu’il ne faut pas traiter ces débats dans la précipitation et l’émotion de l’événement », a-t-il martelé.

Déchéance de nationalité : après l’émotion, la lâcheté !

Déchéance de nationalité : après l’émotion, la lâcheté !

 

Oubliés les 130 morts  des  attentats de novembre, François Hollande a dû renoncer  au principe de déchéance de la nationalité qui devait être inscrit dans la constitution faute d’accord entre les deux assemblées. C’est le triste résultat d’une part de manœuvres politiciennes d’autre part d’une politique de l’émotion qui consiste à annoncer des mesures fondamentales après un tragique événement puis à y renoncer par la suite. Les parlementaires réunis à Versailles étaient pourtant particulièrement enthousiastes après les attentats pour voter ce principe. Finalement à gauche on s’est embourbé dans les subtilités de nationalité, à droite on a refusé de faire le cadeau de l’unité nationale à Hollande. Personne n’est vraiment grandi dans cette affaire même s’il faut observer qu’à l’Assemblée nationale on avait réussi à trouver un compromis acceptable par la droite et la gauche. Le Sénat par contre a trahi l’engagement qu’il avait pris en votant un texte contradictoire avec celui de l’Assemblée nationale enterrant de fait la proposition de modification constitutionnelle.. Hollande apparaît comme un président sans pouvoir condamné soit au renoncement, soit à la synthèse molle ; nombre de responsables politiques qui approuvaient au départ la mesure ont retourné leur veste et la critique maintenant considérant qu’elle n’est pas la réponse au terrorisme. Une attitude particulièrement hypocrite car chacun sait depuis le départ qu’il il faut une stratégie globale pour lutter contre le terrorisme. À ce compte chaque mesure prise isolément pourrait de la même manière être contestée. 

Déchéance de nationalité : après l’émotion, la lâcheté !

Déchéance de nationalité : après l’émotion, la lâcheté !

 

Oubliés les 130 morts  des  attentats de novembre, François Hollande a dû renoncer  au principe de déchéance de la nationalité qui devait être inscrit dans la constitution faute d’accord entre les deux assemblées. C’est le triste résultat d’une part de manœuvres politiciennes d’autre part d’une politique de l’émotion qui consiste à annoncer des mesures fondamentales après un tragique événement puis à y renoncer par la suite. Les parlementaires réunis à Versailles étaient pourtant particulièrement enthousiastes après les attentats pour voter ce principe. Finalement à gauche on s’est embourbé dans les subtilités de nationalité, à droite on a refusé de faire le cadeau de l’unité nationale à Hollande. Personne n’est vraiment grandi dans cette affaire même s’il faut observer qu’à l’Assemblée nationale on avait réussi à trouver un compromis acceptable par la droite et la gauche. Le Sénat par contre a trahi l’engagement qu’il avait pris en votant un texte contradictoire avec celui de l’Assemblée nationale enterrant de fait la proposition de modification constitutionnelle.. Hollande apparaît comme un président sans pouvoir condamné soit au renoncement, soit à la synthèse molle ; nombre de responsables politiques qui approuvaient au départ la mesure ont retourné leur veste et la critique maintenant considérant qu’elle n’est pas la réponse au terrorisme. Une attitude particulièrement hypocrite car chacun sait depuis le départ qu’il il faut une stratégie globale pour lutter contre le terrorisme. À ce compte chaque mesure prise isolément pourrait de la même manière être contestée. 

Déchéance de nationalité : après l’émotion, la lâcheté !

Déchéance de nationalité : après l’émotion, la lâcheté !

 

Oubliés les 130 morts  des  attentats de novembre, Il est vraisemblable que François Hollande va renoncer  au principe de déchéance de la nationalité qui devait être inscrit dans la constitution faute d’accord entre les deux assemblées. C’est le triste résultat d’une part de manœuvres politiciennes d’autre part d’une politique de l’émotion qui consiste à annoncer des mesures fondamentales après un tragique événement puis à y renoncer par la suite. Les parlementaires réunis à Versailles étaient pourtant particulièrement enthousiastes après les attentats pour voter ce principe. Finalement à gauche on s’est embourbé dans les subtilités de nationalité, à droite on a refusé de faire le cadeau de l’unité nationale à Hollande. Personne n’est vraiment grandi dans cette affaire même s’il faut observer qu’à l’Assemblée nationale on avait réussi à trouver un compromis acceptable par la droite et la gauche. Le Sénat par contre a trahi l’engagement qu’il avait pris en votant un texte contradictoire avec celui de l’Assemblée nationale enterrant de fait la proposition de modification constitutionnelle. Personne ne sera vraiment grandi dans cette affaire. Hollande apparaît comme un président sans pouvoir condamné soit au renoncement, soit à la synthèse molle ; nombre de responsables politiques qui approuvaient au départ la mesure ont retourné leur veste et la critique maintenant considérant qu’elle n’est pas la réponse au terrorisme. Une attitude particulièrement hypocrite car chacun sait depuis le départ qu’il il faut une stratégie globale pour lutter contre le terrorisme. À ce compte chaque mesure prise isolément pourrait de la même manière être contestée. Pourtant il s’agissait d’un symbole fort celui qui contraint chaque citoyen français à adhérer nécessairement aux valeurs républicaines ou alors  à partir. Du coup on risque de présenter au congrès un ersatz  de modification constitutionnelle sans intérêt mais largement soutenu par une classe politique sans courage et sans cohérence. François Hollande devrait dire mercredi s’il renonce à inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité pour les personnes coupables de terrorisme pour en finir avec un débat empoisonné, comme les demandes le président du Sénat. Le chef de l’Etat recevra les présidents des deux chambres à l’Elysée mercredi matin, comme il l’avait fait la semaine dernière, pour évoquer la réforme constitutionnelle qui pollue le débat politique français depuis plus de quatre mois. Gérard Larcher lui demande de se décider « rapidement ». « Il me paraît important que vous preniez rapidement une décision quant à la poursuite de cette procédure de révision », écrit le président du Sénat dans une lettre à François Hollande dont Reuters a pris connaissance. L’élu Les Républicains voit deux options possibles : soit « suspendre le processus de révision de la Constitution en prenant acte des divisions qu’il suscite aujourd’hui ». Soit renvoyer le texte « en deuxième lecture à l’Assemblée nationale », au risque de relancer une longue procédure à l’issue incertaine avec l’enterrement de la proposition autrement de la procédure. 




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