Archive pour le Tag 'Emmanuel Macron'

Emmanuel Macron: « Le port du voile, ce n’est pas mon affaire  » !

Emmanuel Macron: « Le port du voile, ce  n’est pas mon affaire  » !

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Alors que Macron a ressorti bien maladroitement le dossier brûlant de l’immigration, c’est d’un revers de main qu’il  a éjecté la problématique du port du voile en distinguant la nature des espaces publics dans laquelle il peut être porté. Une manière très elliptique de traiter une question très controversée. Certes problème n’est pas simple car il faudrait distinguer la nature du voile du symbole qu’ il peut représenter comme forme de radicalisme religieux et de communautarisme. « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Le port du voile dans les services publics, à l’école, quand on éduque nos enfants, c’est mon affaire », a différencié ce jeudi Emmanuel Macron, interrogé sur la polémique qui agite jusqu’au sein du gouvernement.

« Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité. Quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire ». « Après, ce qui se passe dans l’espace public, c’est pas l’affaire de l’Etat ou du président de la République », a-t-il tranché sur la chaîne Réunion la 1ère, après les propos du ministre de l’Education et ceux de Marine Le Pen qui a demandé d’interdire le voile dans « tout l’espace public ».

 

Macron, lui,   »sanctuarise » le vote musulman en sa faveur en balayant la question après avoir imprudemment et maladroitement soulevé la question de l’immigration. Pour mieux masquer la question fondamentale du communautarisme.

Il y a évidemment des arrière-pensées politiques derrière ce débat relativement bâclé de l’immigration. . Première observation, le thème est très mal choisi, pour preuve il n’aboutit qu’à une mini proposition du Premier ministre- qui porte sur 250 000 personnes environ quand les seuls visas touristiques représentent  environ 3.5 millions de personnes (pas tous évidement des immigrés) et qu’il faut ajouter les autres filières. Or cette proposition de quota concernera l’immigration légale quand la vraie question est celle de l’immigration illégale autrement plus importante (400 000 ?). Par ailleurs et surtout, la question centrale n’est pas celle de l’immigration mais celle de l’intégration qui vise une population d’origine étrangère beaucoup plus large dont trop ne parviennent pas à s’intégrer. Mais cette question bien traitée dans le rapport Borloo notamment à travers les banlieues a été balayée d’un revers de main par Macron qui a même humilié en public son auteur. La menace vient surtout du refus d’une partie de la population d’origine étrangère d’accepter les règles et les valeurs républicaines. Tout cela sur fond de communautarisme, de radicalisme, de pauvreté, de dérive religieuse et de trafic de drogue. Un thème donc très mal posé et traité uniquement en prévision des prochaines échéances électorales. En outre, une question pleine d’hypocrisie car la mise à l’index des étrangers permet de faire l’impasse sur le problème de l’intégration d’une partie de la population aujourd’hui devenue française. Dernière observation, les quotas même sur-le-champ réduit de l’immigration légale ne répondent pas à l’enjeu :

En 2018, 256.000 entrées régulières (90.000 par la voie de l’immigration familiale, 83.000 étudiants, 33.000 pour des motifs économiques).

“La question d’un pilotage par objectifs de l’admission au séjour n’est pas ‘taboue’. Je n’ai pas peur de réfléchir à l’idée de ‘quotas’”, a souligné Edouard Philippe, évoquant la possibilité de “fixer chaque année des objectifs d’attraction de compétences rares et de talents». On est loin de l’enjeu ! Et ne parlons pas de l’impasse sur l’aide au développement, le levier le plus fondamental pour maintenir les populations sur place.

 

Emmanuel Macron est une illusion (« les Arvernes », des gaulois anonymes !)

Emmanuel Macron est une illusion (« les Arvernes », des gaulois anonymes !)

 

Les Arvernes sont un groupe de hauts fonctionnaires, de professeurs, d’essayistes et d’entrepreneurs qui  ont vocation à intervenir régulièrement, désormais, dans le débat public. Cette fois,  ils assassinent la candidature de Macron considérant qu’elle est une  illusion. Ils reprochent surtout à Macron son manque de courage. Ce courage se réduirait  à ses mots. On se demande bien de quel  courage font preuve ces néo gaulois des « Arvernes » en s’abritant derrière l’anonymat. Ce type de positionnement derrière un masque ne grandit ni la démocratie,  ni mes les auteurs dont on ne sait même pas combien ils sont, qui ils sont, quelles sont leurs compétences, leur légitimité. Certes dans leurs argumentaires certains éléments ne sont pas complètement faux mais beaucoup constituent des accusations assez primaires de procureurs cagoulés. Considérer Macron comme un homme du passé (des années 90) paraît singulièrement  caricatural surtout de la part de personnalités dont le propos est sans doute celui de vieilles barbes frileuses. La lecture de cette tribune permet de se faire une idée de la stratégie de com.   Tout sauf Macron qui se prépare.  Tribune :

 

« Emmanuel Macron jouit d’une réputation flatteuse de réformateur moderne, capable de sortir des sentiers battus du « système » pour conduire une véritable « révolution » et retrouver le chemin de la croissance. Candidat à la couleur politique non identifiée, il serait le seul à concilier liberté économique, justice sociale et espoir de lendemains meilleurs. Ancien inspecteur des finances, ancien secrétaire de la Commission Attali, ancien banquier d’affaires, il aurait toutes les compétences requises pour conduire les réformes dont notre pays a tant besoin. Ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, ancien ministre de l’économie, il aurait gagné l’expérience nécessaire pour faire aboutir ces réformes là où tant de gouvernements ont échoué. Bref, pour une bonne partie de l’opinion et pour le monde de l’entreprise, Emmanuel Macron serait proche du candidat idéal pour 2017. Malheureusement, revenir aux faits impose un constat inverse : la candidature d’Emmanuel Macron est une illusion. Emmanuel Macron est une illusion car louer sa compétence, c’est faire l’impasse sur son passif. Se présenter comme un candidat hors-système est une imposture. C’est lui qui a préparé le candidat Hollande et contribué au diagnostic erroné fait par ce dernier sur l’état est les besoins de l’économie française. Principal collaborateur du Président de la République sur les dossiers économiques entre 2012 et 2014, il a été au cœur des grands choix du quinquennat Hollande, notamment le CICE. Cette mesure au coût considérable (20 milliards d’euros par an) est aujourd’hui unanimement condamnée par les experts. Mal ciblées, les baisses de charges consenties ont profité massivement à des secteurs non exposés à la concurrence internationale qui n’avaient nul besoin du soutien de l’Etat contrairement à l’industrie exportatrice. Cette mesure restera comme un des plus grands gâchis d’argent public des années récentes.  Ses autres réformes n’ont eu aucune portée, sinon de libéraliser le transport d’autocar au détriment de la SNCF, c’est à dire faire le choix de baisser les prix des services pour les plus pauvres, plutôt qu’augmenter leurs revenus. Selon l’évaluation technique publiée par la Commission européenne début 2016, l’impact macro-économique de la loi Macron est négligeable : +0,1% de PIB à l’horizon 2020 et +0,06% pour l’emploi. Le bilan d’Emmanuel Macron, c’est un grand gâchis d’argent public et beaucoup de communication. Emmanuel Macron est une illusion, car ses idées économiques n’ont rien de neuf. Il porte la pensée dominante de ses années de jeunesse. Son logiciel intellectuel est celui de Dominique Strauss-Kahn, dans les années 1990, quand il était de bon ton de dire que la France devait accepter pleinement la mondialisation, les politiques sociales de la gauche sociale-démocrate étant en mesure d’en limiter les effets négatifs par la redistribution. On connait quel a été le bilan de cette génération de gauche « moderne ». Derrière Tony Blair, Bill Clinton et Gerhardt Schröder, elle a abandonné les classes populaires et rallié le camp des vainqueurs de la libéralisation des échanges, y compris dans des postes très lucratifs du secteur privé. Après le vote sur le Brexit et la victoire de Donal Trump, est-ce donc vraiment d’un président « social-libéral » dont la France a besoin ? Emmanuel Macron, c’est l’optimisme des années 1990 dans un monde devenu bien plus dur. C’est la foi dans une mondialisation heureuse, dans une croissance par l’innovation et l’éducation, permettant de laisser aux pays émergents l’essentiel des activités manufacturières. Mais nous n’en sommes plus là. Face à la concurrence des grands pays émergents et aux effets des nouvelles technologies, cette vision est une illusion. Non, le libre-échange généralisé n’est pas toujours une stratégie payante face à des Etats interventionnistes : une économie innovante suppose une politique industrielle forte. Non, l’emploi indépendant et les technologies de l’information ne sont pas forcément porteurs d’une société plus juste. Tout au contraire, ils sont porteurs d’inégalités accrues. Non, recréer de la cohésion sociale ne se résume à réformer la formation professionnelle. Emmanuel Macron est une illusion car son courage réformateur n’a jamais rien été d’autre que des mots. En 2015, alors ministre contestataire, il avait osé franchir les lignes rouges de la gauche en proposant de supprimer les 35 heures et de remettre en cause le statut de la fonction publique. Candidat à la présidentielle, il se garde bien de revenir sur ces propositions radicales et pourtant nécessaires. Où donc est passé le grand réformateur courageux ?  Les mesures encore très floues que le candidat commence à formuler n’ont rien de révolutionnaire. Réduire la dépense publique pour réduire les charges sur les entreprises, soutenir l’innovation, réformer la formation professionnelle, assouplir le temps de travail au niveau des accords d’entreprises. Il n’y a là rien d’original, sinon la poursuite de la politique de Manuel Valls, qui lui, a le mérite d’une certaine cohérence. La question est plutôt de savoir quelle sera l’ampleur des ajustements à conduire après 2017 et le candidat Emmanuel Macron se garde bien de donner des ordres de grandeur, de peur d’affronter l’opinion.  Pour refaire de la France une économie puissante dans le monde qui vient, nul besoin des certitudes passées d’une génération qui a échoué. Nul besoin d’un programme vague, teinté de jeunisme et d’optimisme naïf. Nul besoin d’une ambition qui esquive un discours de vérité sur les efforts à consentir. Pour réformer il faut de l’endurance, de l’expérience et des convictions chevillées au corps. Toutes choses dont Emmanuel Macron est dépourvu. »




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