Emails d’Hillary Clinton : manœuvre du FBI ?
Alors que l’affaire des E. mails d’Hillary Clinton avait été classée, curieusement à quelques jours des élections, le républicain, directeur du FBI, ressort le dossier. Sans doute pas un hasard car il s’agit de freiner la dynamique Clinton qui non seulement lui permettrait de remporter l’élection présidentielle mais également les élections parlementaire sans parler de la majorité à la Cour suprême. D’une certaine manière les conservateurs américains à travers cette initiative du patron du FBI tente de sauver les meubles. De toute manière les conclusions de cette enquête ne sont pas prêtes d’être connues avant des mois Aux États-Unis, la campagne présidentielle s’intensifie donc et devient de plus en plus nauséabonde. . Et les deux candidats se répondent désormais coup pour coup. Sur la défensive pendant plusieurs semaines en raison des révélations sur son comportement sexiste envers les femmes, Donald Trump fait fi de tout bois depuis la révélation par le FBI de nouveaux messages privés attribués à Hillary Clinton. La candidate démocrate, elle, tente par tous les moyens d’éviter la propagation de l’incendie. Dans un premier temps, la campagne Clinton, sonnée par cette décision inattendue du FBI, ne savait trop quoi répondre : accepter en serrant les dents ou bien la dénoncer. Après 24 heures de réflexion, en constatant les déflagrations, la remontée de Trump dans les sondages et les cris de joie de son rival, qui parle de nouveau Watergate, la candidate a décidé que la meilleure défense était l’attaque. Alors va pour le refrain du complot, qu’entonnait Trump jusque-là. En meeting en Floride, elle met en cause le directeur du FBI, un républicain, en lui reprochant implicitement de vouloir interférer avec l’élection. « C’est assez étrange de sortir quelque-chose comme ça juste avant une élection. Ce n’est pas seulement étrange, c’est du jamais vu et profondément troublant. » La ministre de la Justice, une démocrate, avait d’ailleurs tenté de dissuader le directeur du FBI, qui dépend d’elle. Consolation pour le camp Clinton : un sondage sur un panel représentatif des 19 millions d’Américains qui ont déjà voté lui donne 15 points d’avance. Mais c’était avant ce rebondissement spectaculaire.