Archive pour le Tag 'Elon'

Elon Musk insulte les annonceurs qui fuient Twitter ( réseau X)

Elon Musk insulte les Annonceurs qui fuient Twitter ( réseau X)

Depuis son arrivée sur l’ancien réseau Twitter, Elon le nouveau patron Elon Musk n’a cessé de multiplier des les erreurs stratégiques d’abord en dégradant la qualité du réseau avec le licenciement de près de la moitié du personnel ensuite en abaissant encore le niveau en autorisant les expressions extrémistes à fin de faire du buzz. Exemple son soutien implicite aux antisémites. Et maintenant en insultant les nombreuses sociétés qui fuient un réseau qui porte atteinte à leur image de marque. C’est évidemment des rentrées financières en moins pour l’ancien réseau Twitter déjà en difficulté. Et pour toute stratégie le provocateur propriétaire de Twitter insulte les annonceurs .

«Allez vous faire foutre. Est-ce que c’est clair?» a-t-il lancé mercredi 29 novembre en n direction des annonceurs qui fuient de réseau. Immédiatement après cette phrase, le bouillonnant milliardaire a fait mine de saluer le directeur général de Disney («Salut Bob!») Bob Iger, dont le groupe fait partie des entreprises concernées et qui avait été interviewé plus tôt lors du même événement à New York. «J’espère qu’ils vont arrêter» d’acheter des espaces promotionnels sur le réseau social, a-t-il clamé. «Ne faites pas de publicité», leur a-t-il lancé.

Plusieurs grandes entreprises américaines, notamment Apple, le câblo-opérateur Comcast ou Disney, ont suspendu la diffusion de leurs publicités sur X .

Les revenus tirés des annonceurs avaient déjà fondu de 54% entre septembre 2022 et août 2023.

SpaceX explose, nouvel ennui pour Elon Musk

SpaceX explose, nouvel ennui pour Elon Musk


L’explosion de la fusée du groupe possédé par Hélène masque constitue un ennui qui vient s’ajouter aux autres. Cette explosion remet sans doute en cause la perspective d’utiliser cette fusée par la NASA leur des retours de mission sur la Lune.La fusée géante de 120 mètres de haut s’est arrachée du sol ce samedi dans l’extrême sud du Texas, aux Etats-Unis. Après avoir réussi leur séparation, les deux étages de l’engin ont explosé. Or, ce deuxième vol d’essai de Starship était très scruté par la Nasa, qui compte sur ce vaisseau pour ses missions de retour sur la Lune, dans le cadre de sa mission Artemis 3 programmée en 2025.

Le patron du réseau tweet, appelé aujourd’hui X, par ailleurs est accusé par la présidence américaine de servir la cause antisémite afin de gonfler les consultations et les recettes d’une plate-forme en recul.

Enfin le milliardaire anarchiste proche de Trump n’a pas réussi encore à convaincre concernant les résultats financiers deL’explosion de la fusée du groupe possédé par Hélène masque constitue un ennui qui vient s’ajouter aux autres. Cette explosion remet sans doute en cause la perspective d’utiliser cette fusée par la NASA leur des retours de mission sur la Lune. Son activité de construction de voitures électriques en Chine (bien entendu) .

Pour l’entreprise, l’explosion de prototypes est moins problématique en matière d’image qu’elle le serait pour la Nasa et ses fonds publics, selon les experts. Enchaîner les tests selon un processus d’itération rapide lui permet ainsi d’accélérer le développement de ses engins.

Le développement de Starship, la fusée qui a explosé, ne semble malgré tout pas assez fiable pour coller aux plans de l’agence spatiale américaine, qui a passé contrat avec SpaceX. Une version modifiée de l’engin doit servir d’alunisseur afin de déposer, pour la première fois depuis 1972, des astronautes sur la surface lunaire. Cette mission, nommée Artémis 3, est officiellement prévue en 2025. Une date qui semble de fait de plus en plus irréaliste.

Au-delà de ce nouvel imprévu pour la reconquête de la Lune, des associations s’inquiètent de l’impact environnemental de cette initiative. Plusieurs d’entre elles poursuivent ainsi la FAA en justice, accusée d’avoir mal évalué l’impact environnemental de la nouvelle fusée. « Nous craignons que ce deuxième lancement crée une fois de plus des dommages environnementaux importants », a déclaré à l’AFP Jared Margolis, avocat pour l’ONG Center for Biological Diversity.

Elon Musk et X (tweet) accusés d’antisémitisme

Elon Musk et X (tweet) accusés d’antisémitisme

En mal d’audience sur le réseau X, le nouveau propriétaire, le milliardaire un peu fou Elon Musk, n’hésite pas à jouer sur toutes les provocations pour attirer les gogos. Y compris les antisémites, ce qui génère effectivement un énorme volume de connexions au réseau. Exemple de cette politique marketing abject: le milliardaire a répondu à une publication affirmant que les personnes juives encourageaient la «haine contre les Blancs», en affirmant : «Tu as dit l’exacte vérité».

La Maison-Blanche a accusé vendredi Elon Musk d’avoir fait une «promotion abjecte de la haine antisémite et raciste» .

Pour la Maison-Blanche, la publication ne fait que répéter une théorie du complot populaire parmi les nationalistes blancs, selon laquelle les juifs ont un plan secret pour favoriser l’immigration clandestine dans les pays occidentaux afin d’y saper la majorité blanche.

Cette théorie du complot avait notamment été reprise par l’auteur de l’attentat dans une synagogue de Pittsburgh en 2018, qui avait fait 11 morts. «Il est inacceptable de répéter le mensonge odieux à l’origine de l’acte d’antisémitisme le plus mortel de l’histoire des États-Unis», a déclaré dans un communiqué Andrew Bates, un porte-parole de la Maison-Blanche, en référence à cet attentat.

Après sa première réponse, Elon Musk avait poursuivi en affirmant que l’Anti-Defamation League (ADL), une association de lutte contre l’antisémitisme, «attaque injustement une majorité de l’Occident, malgré le fait que la majorité de l’Occident soutienne les personnes juives et Israël».

L’ADL est l’une des ONG qui dénoncent une hausse notable de la désinformation et des insultes homophobes et racistes sur X, depuis que les règles de modération y ont changé avec l’arrivée d’Elon Musk. Le propriétaire de Tesla ou encore SpaceX s’en était déjà pris à l’ADL début septembre en affirmant que le groupe était «responsable de la plus grande partie de la perte de revenus» de X.

Elon Musk lance Grok, IA générative anti ChatGPT, gavée aux fake news de X (ex Twitter)!

Elon Musk lance Grok, IA générative anti ChatGPT gavée aux fake news de X (ex Twitter)!


Le patron de X (ex-Twitter)a longtemps demandé une sorte de pause à l’égard de l’intelligence artificielle générative pour officiellement en réguler le développement et ses excès. La vérité est différente car le patron de X (ex Twitter) était en retard par rapport à ses concurrents dans ce domaine et souhaitait donc une suspension pour les rattraper. Or aujourd’hui, il lance avec une certaine précipitation son propre modèle d’intelligence artificielle en plus gavé au fake news de X (ex Twitter) !

La régulation est en cours de réflexion aussi bien aux États-Unis qu’en Europe mais pendant ce temps-là, l’intelligence artificielle se développe. Du coup Musk est contraint de lancer avec une certaine précipitation son propre modèle d’IA générative. Le problème, c’est que les données seront surtout issues de X (ex Twitter) où foisonnent les fakes news.

On pourrait avoir des surprises assez extravagantes en interrogeant désormais le modèle d’intelligence artificielle d’Elon Musk.a révélé ce samedi le premier modèle d’intelligence artificielle générative de sa compagnie xAI. Baptisé Grok, ce ChatGPT muskien aura la particularité d’adorer les sarcasmes et d’utiliser les contenus issus du réseau social… alors que ce dernier se distingue depuis le rachat par le milliardaire comme un vivier inépuisable de fake news.

Réforme retraites : ELON MUSK soutient MACRON

Réforme retraites : ELON MUSK soutient MACRON

Le milliardaire américain Elon a cru bon de faire savoir soutenait Macron ( comme il soutenait Trump) . Rien d’étonnant en cela pour le patron très antisocial qui liquide par milliers et sans discussion des salariés de son groupe et surtout qui combat toute forme d’organisation syndicale dans son entreprise.

L’intéressé s’investit de plus en plus dans la politique. Pas sûr que cela soit très fructueux pour l’intérêt même du groupe actuellement très en difficulté et qui a perdu une grande partie de sa valeur.

Sur le plan philosophique, Elon Musk est à la justice sociale ce que McDo est à la gastronomie : une caricature !

Dans un tweet publié vendredi, le patron de Tesla et de Twitter loue donc la réforme des retraites « difficile, mais juste » en France. Elon Musk et Emmanuel Macron se sont vus en décembre aux Etats-Unis.
Le gouvernement n’avait probablement pas compté sur ce soutien. Dans un tweet répondant à une vidéo présentée comme celle d’une manifestation contre la réforme des retraites à Lyon, Elon Musk a estimé vendredi que « Macron fait la chose difficile, mais juste ».

« L’âge de la retraite de 62 ans a été fixé alors que les durées de vie étaient beaucoup plus courtes. Il est impossible pour un petit nombre de travailleurs de faire vivre un nombre massif de retraités », a ajouté le patron de Tesla et de Twitter.

Tesla-Elon Musk, respopnsable de la perte de 70% de la valeur de son groupe

Tesla-Elon Musk, respopnsable de la perte de 70% de la valeur de son groupe

En voulant s’investir de manière totalement irresponsable sur le terrain politique, le patron de Tesla a fait perdre environ 70 % de la valeur de son groupe depuis le début de l’année.
D’abord, il s’est engagé de manière tout à fait inconsidéré dans l’achat de Tweeter pour la somme folle de 44 milliards alors que Twitter n’a jamais réalisé le moindre bénéfice. Musk pensait pouvoir ainsi influencer encore davantage la politique américaine voire mondiale.

Mais ces fondements idéologiques sont particulièrement farfelus et contradictoires. Il se prétend libertarienrien mais n’hésite pas à s’attaquer de front aux libertés dans son entreprise décidant du jour au lendemain de liquider jusqu’à 50 % des effectifs. Ne parlons pas de son rapport aux syndicats et de son soutien à Trump. En réalité Musk est devenu le pire ennemi de son groupe. Et les actionnaires pourraient bien un jour l’éjecter de son trône.

Musk fait ainsi la démonstration une nouvelle fois que le mélange politique et business est particulièrement nocif car on peut être performant pour servir des intérêts personnels mais pas forcément utile à l’intérêt général.

Le constructeur automobile a perdu 69% de sa valeur boursière depuis le début de l’année, et 44% en décembre seulement.
Elon Musk est un habitué des coups d’éclat sur Twitter. Alors que le cours de son entreprise Tesla connaît une forte chute depuis quelques mois, un message posté par le milliardaire ce mardi sur le réseau social a accéléré cette tendance. L’entrepreneur américain a cru bon de répondre à une série de tweets publiée par l’ancien président russe Dmitri Medvedev, prévoyant une liste d’évènements hallucinants pour 2023. Ce dernier anticipait notamment l’émergence d’un quatrième Reich en Europe ou encore une guerre civile aux États-Unis dont Elon Musk lui-même serait le président. À la suite de ces prévisions, le propriétaire de Twitter a répliqué, en qualifiant ces messages d’«épiques». Un écart qui a fait plonger l’action de Tesla de 11,41% à 109,10 dollars mardi.

Elon Musk, responsable de la perte de 70% de la valeur de son groupe

Elon Musk, respopnsable de la perte de 70% de la valeur de son groupe

En voulant s’investir de manière totalement irresponsable sur le terrain politique, le patron de Tesla a fait perdre environ 70 % de la valeur de son groupe depuis le début de l’année.
D’abord, il s’est engagé de manière tout à fait inconsidéré dans l’achat de Tweeter pour la somme folle de 44 milliards alors que Twitter n’a jamais réalisé le moindre bénéfice. Musk pensait pouvoir ainsi influencer encore davantage la politique américaine voire mondiale.

Mais ces fondements idéologiques sont particulièrement farfelus et contradictoires. Il se prétend libertarienrien mais n’hésite pas à s’attaquer de front aux libertés dans son entreprise décidant du jour au lendemain de liquider jusqu’à 50 % des effectifs. Ne parlons pas de son rapport aux syndicats et de son soutien à Trump. En réalité Musk est devenu le pire ennemi de son groupe. Et les actionnaires pourraient bien un jour l’éjecter de son trône.

Musk fait ainsi la démonstration une nouvelle fois que le mélange politique et business est particulièrement nocif car on peut être performant pour servir des intérêts personnels mais pas forcément utile à l’intérêt général.

Le constructeur automobile a perdu 69% de sa valeur boursière depuis le début de l’année, et 44% en décembre seulement.
Elon Musk est un habitué des coups d’éclat sur Twitter. Alors que le cours de son entreprise Tesla connaît une forte chute depuis quelques mois, un message posté par le milliardaire ce mardi sur le réseau social a accéléré cette tendance. L’entrepreneur américain a cru bon de répondre à une série de tweets publiée par l’ancien président russe Dmitri Medvedev, prévoyant une liste d’évènements hallucinants pour 2023. Ce dernier anticipait notamment l’émergence d’un quatrième Reich en Europe ou encore une guerre civile aux États-Unis dont Elon Musk lui-même serait le président. À la suite de ces prévisions, le propriétaire de Twitter a répliqué, en qualifiant ces messages d’«épiques». Un écart qui a fait plonger l’action de Tesla de 11,41% à 109,10 dollars mardi.

Twitter : vers un réseau poubelle avec Elon Musk

Twitter : vers un réseau poubelle avec Elon Musk


Elon Musk, au nom de sa philosophie libertarienne, entend faire sauter toute barrière déontologique sur le réseau Twitter dont il est désormais propriétaire. Une orientation qui n’est pas simplement philosophique mais aussi commerciale car le milliardaire souhaite la multiplication d’expression les plus extrêmes et les plus provocantes justement pour faire de l’audience.

Elon Musk s’appuie sur une philosophie à la fois confuse et douteuse de type anarcho- libertarien au service de ses seuls intérêts . Pour lui, la liberté a des limites, celle de ses intérêts financiers. Par exemple, chez tesla toute contestation syndicale est prohibée. L’indépendance éditoriale qu’il prône ne l’empêche pas d’orienter le réseau Twitter vers un soutien assez inconditionnel des » Républicains » et même de Trump.

Le patron de Tesla à payer bien trop cher le réseau Tweeter. Pour preuve, il s’est débarrassé immédiatement de la moitié du personnel. Propriétaire et patron de la plateforme depuis un mois, il prône une vision absolue de la liberté d’expression. Ainsi par exemple les informations les plus fantaisistes concernant le Covid pourront reprendre sur Twitter.

Elon Musk a entrepris de bouleverser la modération des contenus sur Twitter, du rétablissement en masse de comptes bannis à la fin de la lutte contre la désinformation sur le Covid. «À partir du 23 novembre 2022, Twitter n’applique plus le règlement concernant les informations trompeuses sur le Covid-19», indique un très rare, et très bref, communiqué de l’entreprise de San Francisco, qui n’a été relayé que mardi 29 novembre par la presse américaine.

À son arrivée à la tête de Twitter, et entre deux provocations, le multimilliardaire a tenté de rassurer les ONG et annonceurs qui craignaient une flambée de contenus toxiques (discours de haine, désinformation, etc). Il a répété que le règlement de la plateforme n’avait pas changé et que les comptes bannis ne seraient pas rétablis avant la création d’un conseil de modération des contenus. Peine perdue: de nombreuses marques ont fui, et Elon Musk, s’estimant trahi, est passé à l’action. Il a lancé des sondages sur son profil, reflétant selon lui la «voix du peuple», et fait réinstaller le profil de l’ex-président Donald Trump (suspendu en janvier 2021 pour appel à la violence).

D’après la newsletter spécialisée Platformer, le bouillonnant dirigeant a aussi demandé aux ingénieurs encore employés de rétablir quelque 62.000 comptes qui avaient été bannis pour des infractions répétées.

Bref, on s’oriente progressivement vers un réseau poubelle encore pire que précédemment qui pourrait bien bénéficier à des réseaux qui entendent, eux, modérer les contenus

Le retour de Trump grâce à Elon Musk et à la démocratie populiste

Le retour de Trump grâce à Elon Musk et à la démocratie populiste

Une consultation invraisemblable auprès des utilisateurs de Twitter pour savoir s’il convenait ou non d’accepter le retour de trump sur le réseau. La démocratie populiste a tranché. Une démocratie particulière de type libertarienne sur fond d’intérêts capitalistes.

De toute évidence Elon Musk devient de plus en plus fou en s’investissant sur le terrain politique. Une erreur fondamentale de mélanger les deux activités. D’abord concernant Twitter l’opération pourrait se révéler une véritable catastrophe financière. En effet, le prix payé pour l’acquisition du réseau social est exorbitant : 44 milliards ! Ensuite le réseau Tweeter enregistre comme la plupart des autres grands réseaux une moindre fréquentation du faite de la concurrence; enfin et surtout, les publicitaires qui financent le réseau se retirent les uns après les autres d’un réseau à polémiques qui nuit à leur image de marque.

Elon Musk, nouveau patron de Twitter, a donc réhabilité samedi soir le compte de l’ancien président américain Donald Trump. Adepte des «faits alternatifs», le républicain avait été banni du réseau social après l’assaut du Capitole à Washington en janvier 2021. Ce retour intervient alors que le milliardaire a annoncé sa candidature à la présidentielle américaine de 2024.Une candidature soutenue par Elon Musk.

Twitter avait banni Donald Trump le 8 janvier 2021, deux jours après l’invasion du Capitole par ses partisans, face au « risque de nouvelles incitations à la violence ». Estimant que cette sanction constituait « une décision mauvaise moralement et insensée à l’extrême », Elon Musk avait évoqué dès mai un possible retour de l’ex-président républicain sur la plateforme.

Alors que de nombreuses associations, autorités et annonceurs craignent que les contenus ne soient plus suffisamment modérés sur le réseau social, laissant libre cours à la désinformation, au harcèlement et à d’autres abus, l’homme d’affaires était attendu au tournant sur le sujet. « Vous trahissez notre démocratie », a ainsi réagi, sur Twitter, le président de l’organisation de défense des droits civiques NAACP Derrick Johnson, affirmant que les abonnés d’Elon Musk « ne représentent pas l’Amérique ».

ELON MUSK , soutien de Trump devient-il fou

ELON MUSK , soutien de Trump devient-il fou ?

Indéniablement ELON MUSK est un grand ingénieur mais c’est aussi un grand manipulateur qui a permis à son groupe d’afficher une immense bulle financière qui un jour ou l’autre pourrait bien éclater avec les déclarations et décisions fantasques de l’intéressé.

Il y a d’abord cet achat du réseau tweete pour un prix irresponsable de 44 milliards qui va peser lourd sur la trésorerie du groupe. D’ailleurs immédiatement le libertarien a licencié la moitié du personnel. L’autre moitié est soumise à une pression considérable avec des méthodes d’un autre âge.

Le nouveau propriétaire et patron de la plateforme a envoyé un document à signer par mail à l’ensemble des équipes, dans la nuit du 15 au 16 novembre. Ces derniers sont invités à s’engager totalement dans sa stratégie, ou quitter le navire. “Si vous êtes certain de vouloir faire partie du nouveau Twitter, cliquez sur le lien ci-dessous” précise le mail qui renvoie vers un formulaire. Comme le rapporte le média américain, tout salarié de Twitter n’ayant pas signé avant jeudi 17 novembre à 14 heures (heure de San Francisco) seront licenciés. Ils bénéficieront d’une indemnité équivalente à trois mois de salaire.

Toujours d’après la même source, le message d’Elon Musk demande “une implication extrême”, ainsi que “du travail pendant de longues heures à une haute intensité”. “Seules des performances exceptionnelles seront suffisantes” ajoute le milliardaire.

Depuis sa reprise en main de Twitter, fin octobre, Elon Musk a pris des décisions radicales, tant au niveau des ressources humaines qu’au niveau de l’offre proposée aux utilisateurs. Malgré des mises en garde de ses équipes, le patron Tesla a tenté de générer des nouveaux revenus en permettant à chaque utilisateur de s’offrir un badge bleu de certification pour 8 dollars, sans la moindre vérification d’identité.

Un choix largement critiqué au sein de l’entreprise, qui s’est avéré être un fiasco: des utilisateurs ont utilisé cette certification à bas prix pour créer de faux comptes et diffuser de fausses informations. Avec des conséquences financières lourdes pour Twitter, qui fait face à une fuite sans précédent des annonceurs.

La dernière erreur qui pourrait être fatal au milliardaire c’est d’avoir publiquement pris position pour Trump lors des élections intermédiaires américaines. Ce dernier a en effet enregistré un échec assez marquant de son courant dans une tendance plutôt en hausse des républicains. Pourtant Elon Musk avait promis une plus grande neutralité du réseau social tweet. Un réseau par ailleurs de plus en plus concurrencé et de plus en plus discrédité notamment auprès des annonceurs et des personnages publics.

Elon Musk: la chute ?

Elon Musk: la chute ?

 

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Elon Musk renonce à son pari fou de racheter le réseau -dit social- Twitter pour 44 milliards.Une somme évidemment complètement déraisonnable qui mettrait en péril les autres activités du groupe d’Elon Musk. 
Musk est  un ingénieur très inventif et très dynamique. Par contre son ego surdimensionné et son idéologie libertaro-capitaliste pourrait bien mettre en difficulté l’équilibre de ses sociétés.
Le renoncement à l’achat de Twitter paraît raisonnable car de toute évidence Musk n’avait pas les moyens de se payer cette danseuse, un actif par ailleurs en grande partie virtuel qui d’ici 10 ans sera peut-être remplacé par un autre réseau. En outre, la société Tesla  beaucoup déçu en matière de résultats économiques et les marchés financiers ont bien peu apprécié des performances bien en-dessous des objectifs pour la voiture électrique.

 Ce vendredi, le patron de Tesla et SpaceX, a donc  indiqué qu’il mettait fin à l’accord à cause d’informations « fausses et trompeuses » sur l’entreprise.

Le multimilliardaire joue gros. En mettant fin à son engagement de racheter Twitter, l’homme d’affaires s’expose à des poursuites juridiques conséquentes. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu’à un milliard de dollars dans certaines circonstances. Une occasion que ne va pas laisser passer Twitter. Son président a, en effet, affirmé que l’entreprise allait engager une action en justice pour « faire respecter l’accord » de rachat.

Ce n’est pas encore la chute pour Elon Musk mais les  déconvenue l’une pour Twitter, l’autre pour Tesla ( à la valorisation boursière complètement surestimée) pourrait porter un sérieux coup à la crédibilité des sociétés du fantasque patron.

 

Rachat de Twitter par Elon Musk : la menace libertiarienne capitaliste

Rachat de Twitter par Elon Musk : la menace libertiarienne capitaliste

Au nom d’une liberté qui permet de tout dire et surtout de manipuler l’opinion, l’homme le plus riche qui vaut plus de 300 milliards  Elon Musk  veut se servir du réseau Twitter qu’il vient de racheter pour 44 milliards pour contester les règles de droit dans la société concernant aussi bien l’économie, le social, la démocratie. Une vision très proche de Trump qu’il a soutenu et l’hypocrisie du système « du renard libre dans le poulailler libre » ou l’utilisation de la démagogie et du populisme pour servir en réalité d’immenses intérêt capitalistes.

Un article diffusé par France Info fait le point des enjeux.

L’homme le plus riche de la planète, suivi par 83 millions de personnes, compte bien bousculer le petit oiseau bleu. Par le passé, il a en effet souvent regretté que les modérateurs de Twitter aillent « trop loin » et « interviennent trop », rappelle Le New York Times* . C’est d’ailleurs ce qu’il s’est empressé de redire dans son communiqué* annonçant le rachat : selon lui,  »la liberté d’expression est le fondement d’une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où sont débattues les questions vitales pour l’avenir de l’Humanité ». C’est d’ailleurs pour en être le seul maître à bord qu’il propose de retirer le réseau social des entreprises cotées en Bourse aux Etats-Unis. Une décision qui permettrait à la plateforme d’échapper à tout contrôle externe.

Quelques jours avant la finalisation du rachat, Marianne décrivait justement Elon Musk comme un « absolutiste en matière de liberté d’expression » qui « libérerait le potentiel de Twitter » en laissant les gens  »parler librement dans les limites de la loi ». « Or puisque les discours racistes et antisémites, ou encore la diffusion d’informations privées sont légaux aux Etats-Unis, ce genre de propos pourraient de nouveau être autorisés sur Twitter », fait remarquer l’hebdomadaire.

Dans une interview accordée à La Tribunele chercheur Olivier Ertzscheid, spécialiste des nouvelles technologies à l’Université de Nantes, ne peut que confirmer. « Il faut bien comprendre qu’il existe deux conceptions de la liberté d’expression. La première, plutôt américaine, est radicale : la liberté est au-dessus de tout, ce qui signifie que tout point de vue, quel qu’il soit, peut être exprimé dans l’espace public. Y compris, donc, un point de vue raciste, xénophobe, antisémite ou la diffusion d’une ‘fake news’. La deuxième conception, plutôt européenne et française, est qu’il y a des limites légales à ce qu’on peut dire dans l’espace public. »

Dit autrement, la liberté d’expression façon Elon Musk doit être  »totale », résume l’universitaire. L’utilisateur doit pouvoir écrire ce qu’il veut, sans limites, peu importe si  »l’Histoire récente a démontré que les algorithmes des réseaux sociaux ne sont pas neutres et qu’ils peuvent avoir un impact négatif majeur sur la vie démocratique, partout dans le monde, des Etats-Unis à l’Inde en passant par les Ouïghours en Chine, ou en Europe. »

D’ailleurs, Elon Musk n’a pas attendu de prendre les commandes de Twitter pour y dire tout ce qui lui passe par la tête. Il plaisante, provoque, critique, se moque… Pas plus tard que samedi 23 avril, l’entrepreneur a publié un montage photo grossophobe comparant Bill Gates à un homme enceint. Il était accompagné de la légende suivante : « Au cas où vous auriez besoin de mettre rapidement fin à une érection ».

Trois semaines après le début de la guerre en Ukraine, il proposait de défier le président russe Vladimir Poutine dans un combat « d’homme à homme ». En mars 2020, il avait qualifié de  »débile » la panique que provoquait chez les gens la pandémie de Covid-19.

La liste est encore longue. Et « Elon Musk n’a jamais été banni, ni même suspendu temporairement de Twitter pour l’ensemble de ces propos », rappelle Le HuffPost. Après tout, pourquoi l’aurait-il été ? Selon le patron de Tesla,  »les politiques des plateformes des médias sociaux sont bonnes si les 10% les plus extrêmes de gauche et de droite sont également mécontents », écrivait-il dans un tweet, le 19 avril.

 

En concluant cet accord, « Elon Musk a un projet politique derrière la tête », fait remarquer sur franceinfo Olivier Lascar, le rédacteur en chef du pôle digital de Sciences et Avenir-La Recherche. Avec Twitter, Elon Musk s’achète en réalité « un instrument d’influence », une arme de communication massive qui lui permet d’« avoir l’oreille des politiques et peut-être de trouver les amitiés » nécessaires pour son développement.

A commencer par un certain Donald Trump. L’ancien président américain, banni à vie de Twitter après l’assaut du Capitole à Washington en janvier 2021, pourrait-il y refaire son apparition ? L’intéressé a assuré sur Fox News, lundi, qu’il ne reviendrait pas, malgré l’arrivée d’Elon Musk. Il n’empêche : la prise en main du réseau social par le patron de Tesla et de SpaceX inquiète le monde politique américain. « Cet accord est dangereux pour notre démocratie. Les milliardaires comme Elon Musk jouent selon un ensemble de règles différent de tout le monde, accumulant du pouvoir pour leur propre bénéfice. Nous avons besoin d’un impôt sur la fortune et de règles strictes pour que la ‘big tech’ soit responsable de ses actes », a par exemple dénoncé la sénatrice démocrate Elizabeth Warren.

Réaction similaire du président de l’organisation pour les droits civiques NAACP.  »Monsieur Musk, la liberté d’expression est merveilleuse, le discours de haine inacceptable. La désinformation, la mésinformation et le discours de haine n’ont AUCUNE PLACE sur Twitter, prévient Derrick Johnson dans un communiqué*. Ne permettez pas à [Donald Trump] de revenir sur la plateforme… Protéger notre démocratie est de la plus haute importance, surtout à l’approche des élections de mi-mandat [en novembre]. Monsieur Musk, des vies sont en danger, tout comme la démocratie américaine. »

Dans un autre communiqué*, la codirectrice de l’ONG Free Press ne mâche pas non plus ses mots. « Elon Musk lui-même a utilisé Twitter et d’autres plateformes pour attaquer et réduire au silence d’autres personnes. Il a répandu de la désinformation sur le Covid-19 et les vaccins. Il s’est servi de Twitter pour manipuler les marchés et augmenter sa fortune déjà considérable ».

Quand il entend quelqu’un présenter Elon Musk comme un grand défenseur des libertés, Olivier Lascar raconte cette anecdote. « Dans le passé, Elon Musk a déjà démontré que la liberté d’expression avait ses limites dans sa conception, tient à souligner le journaliste, toujours sur franceinfoChez SpaceX, il n’y a que lui qui a le droit de parler, ou son numéro 2. Un internaute s’était amusé à référencer les vols de son jet privé et à les publier en commentaires des propres tweets d’Elon Musk pour montrer qu’il avait un comportement pas très vertueux en termes de dégagement de gaz à effet de serre. » L’histoire s’était terminée ainsi : le milliardaire avait fini par bloquer l’internaute sur le réseau social.

* Tous les liens suivis d’un astérisque mènent vers des contenus en anglais.

Rachat de Twitter par Elon Musk , le danger démocratique

Rachat de Twitter par Elon Musk  , le danger  démocratique

Le chercheur Olivier Ertzscheid, spécialiste des nouvelles technologies à l’Université de Nantes, décrypte les conséquences de l’achat de Twitter par le milliardaire Elon Musk, qui prône une vision radicale de la liberté d’expression. Fin connaisseur du modèle économique des médias sociaux, l’universitaire explique la différence entre la liberté d’expression et son amplification algorithmique, qui justifie selon lui la modération. Il dénonce également le problème de la gouvernance des réseaux sociaux, qui permet à leurs dirigeants de concentrer un pouvoir démesuré.

 

LA TRIBUNE – Quelles conséquences du rachat  de Twitter par Elon Musk

Olivier ERTZSCHEID - Il faut bien comprendre qu’il existe deux conceptions de la liberté d’expression. La première, plutôt américaine, est radicale : la liberté est au-dessus de tout, ce qui signifie que tout point de vue, quel qu’il soit, peut être exprimé dans l’espace public. Y compris, donc, un point de vue raciste, xénophobe, antisémite ou la diffusion d’une fake news. La deuxième conception, plutôt européenne et française, est qu’il y a des limites légales à ce qu’on peut dire dans l’espace public.

La plupart des patrons des entreprises de la tech américaine, y compris Jack Dorsey [le fondateur et premier CEO de Twitter, qui a quitté la direction fin 2021, Ndlr] pensent que la liberté d’expression doit être totale. C’est pour cela qu’ils combattent l’idée que les réseaux sociaux sont des médias responsables des contenus qu’ils diffusent, et qu’ils se montrent si réticents à les modérer. Mark Zuckerberg [le fondateur et patron de Meta qui comprend Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger, Ndlr], Jack Dorsey, ou encore les dirigeants de Google/YouTube, estiment que leur plateforme est un outil technique avant tout. Pour eux, leur rôle est simplement de mettre en relation les utilisateurs, grâce à des algorithmes qui mettent en avant des contenus liés à leurs centres d’intérêts.

 

La conception radicale de la liberté d’expression, telle que la défend Elon Musk, est-elle toujours tenable étant donné l’impact négatif, prouvé par de multiples études, des réseaux sociaux sur le débat démocratique ?

Non ce n’est plus tenable, car quel que soit le camp que l’on défend, il faut distinguer le « free speech » (la liberté d’expression) du  »free reach » (la libre portée) des réseaux sociaux, c’est-à-dire l’amplification algorithmique des contenus. Le fait qu’un propos raciste ou qu’une fake news puisse, par le simple fait de son existence, atteindre une audience énorme, pose manifestement un problème. Ce constat est largement partagé dans la classe politique. L’enjeu est donc de trouver le juste équilibre, c’est-à-dire garantir à chacun la possibilité de dire ce qu’il veut, sans offrir à chaque parole la même capacité à toucher une grande audience.

L’Histoire récente a démontré que les algorithmes des réseaux sociaux ne sont pas neutres et qu’ils peuvent avoir un impact négatif majeur sur la vie démocratique, partout dans le monde, des Etats-Unis à l’Inde en passant par les Ouïghours en Chine, ou en Europe. Les Facebook Files, révélés l’an dernier par la lanceuse d’alerte Frances Haugen à partir de documents internes à Facebook, ont confirmé l’ampleur du phénomène et surtout, la complicité de Facebook lui-même. On a pu constater lors de l’élection présidentielle américaine de 2016, où les électeurs indécis ont été abreuvés de fake news, ou lors du référendum du Brexit la même année, que les réseaux sociaux peuvent être manipulés. De nombreux travaux scientifiques font également le lien entre la mise en avant des contenus haineux et polémiques, et le modèle économique même des Facebook, Twitter et consorts. Car celui-ci se base sur l’engagement de l’utilisateur : plus les contenus génèrent une émotion, plus l’utilisateur passe de temps sur la plateforme et dissémine des données personnelles que l’entreprise monétise.

Face à ces constats, les plateformes sociales comme Facebook et Twitter subissent la pression des régulateurs depuis quelques années. Des deux côtés de l’Atlantique, les pouvoirs publics les incitent à intervenir sur les contenus, notamment pour réduire le cyberharcèlement et les fake news.

Globalement, ils ne font pas un bon travail, surtout Twitter qui a le pire ratio de modérateurs humains par utilisateur. Mais cette « brèche » dans la conception américaine de la liberté d’expression, a déclenché un mouvement contestataire selon lequel les réseaux sociaux dominants entraveraient la liberté d’expression, et dont Donald Trump et Elon Musk sont des porte-voix.

 

En prenant le contrôle de Twitter, Elon Musk pourrait-il appliquer sa conception radicale de la liberté d’expression sans que rien ne l’en empêche ?

La régulation progresse des deux côtés de l’Atlantique pour imposer des obligations aux plateformes. En Europe, le Digital Services Act (DSA), entièrement dédié à ce sujet, sera bientôt voté au Parlement européen. Des travaux similaires sont menés aux Etats-Unis. Mais pour l’heure, le fonctionnement des réseaux sociaux reste principalement de leur propre responsabilité.

Je pense donc que le principal problème démocratique aujourd’hui est avant tout un problème de gouvernance. Au regard de leur poids politique, de leur puissance économique, et de leur capacité extraordinaire à façonner les opinions de centaines de millions de personnes [Facebook est utilisé par 2,9 milliards de personnes par mois, 330 millions pour Twitter, Ndlr], leurs dirigeants disposent de beaucoup trop de pouvoir.

Dans ce contexte, la personnalité des dirigeants et de leur conseil d’administration est cruciale. Le moindre soubresaut idéologique d’un Mark Zuckerberg, d’un Parag Agrawal [l'actuel CEO de Twitter, Ndlr] ou demain peut-être d’Elon Musk, peut avoir un impact sur la vie de millions de personnes.

A ce titre, le fait qu’Elon Musk soit si près d’obtenir un tel pouvoir peut légitimement inquiéter tant l’homme est connu pour son imprévisibilité. C’est un euphémisme de dire qu’il n’est ni le plus calme, ni le plus stable, ni le plus modéré des patrons de la tech américaine. En obtenant 100% du capital de Twitter et en sortant l’entreprise de la Bourse, il sera libre de la gouverner comme bon lui semble et de choisir qui siège à son Conseil d’administration.

En attendant la régulation, pourrait-il toutefois être limité dans sa volonté de détruire toute forme de modération, par la pression des pouvoirs publics voire par les propres utilisateurs de Twitter ?

Le fait que Facebook et Twitter se soient mis à la modération après avoir été fortement mis en cause pour des dysfonctionnements majeurs, montre que la pression politique peut être efficace.

Il est vrai aussi que les réseaux sociaux ne sont que ce qu’en font leurs utilisateurs. Même si la présence sur les réseaux sociaux est addictive, nous sommes libres de partir ou de rester. Nous évoluons tous dans notre propre bulle algorithmique, en fonction des personnes que nous avons choisi de suivre et des contenus avec lesquels nous interagissons via nos commentaires, nos « likes » et nos retweets. Donc il y a autant de « Twitters » que d’utilisateurs de Twitter, et malgré tous les problèmes de modération, ce réseau social est aujourd’hui prisé par de nombreux activistes, journalistes, universitaires, chercheurs et citoyens lambda qui le considèrent comme une source importante d’accès à l’information.

Elon Musk ne peut donc pas faire n’importe quoi, car il n’aurait pas intérêt à ce que le service perde des utilisateurs. Mais des changements majeurs pourraient tout de même être décidés car Musk est persuadé que la direction actuelle n’exploite pas le plein potentiel de Twitter. Il a déjà déclaré que les changements qu’il souhaite vers une liberté d’expression plus radicale seraient bénéfiques pour recruter de nouveaux utilisateurs et mieux engager les utilisateurs actuels.

Quoi qu’il en soit, ce qui changera de manière certaine si Elon Musk contrôle Twitter, c’est qu’il fera beaucoup moins de concessions dans certains contextes, comme récemment lors de la guerre en Ukraine, ou encore la fermeture du compte de Donald Trump en 2021. Musk estime qu’exclure l’ancien président des Etats-Unis de Twitter est une aberration, malgré le fait que Trump ait utilisé ce réseau social pour contester le résultat de l’élection présidentielle de 2020, ce qui a contribué à l’insurrection du Capitole en janvier 2021.

Pensez-vous qu’Elon Musk a un agenda politique ? L’entrepreneur met en scène sa proximité avec Donald Trump, partage son opinion sur la liberté d’expression, et mène une OPA hostile sur Twitter alors que les Etats-Unis s’apprêtent à entrer en période électorale avec les élections de mi-mandat de fin d’année.

Je n’en sais rien car je ne suis pas dans sa tête, mais il faut se poser la question. Des études de chercheurs ainsi que les Facebook Files ont révélé que l’amplification algorithmique des contenus favorise l’extrême-droite. Pourquoi ? Parce que les contenus les plus extrêmes déclenchent des émotions, donc des réactions -d’autant plus si les émotions sont négatives. Ce sont eux qui bénéficient le plus des mécanismes de la viralité, ce qui contribue à diffuser les idées qu’ils véhiculent.

Aucune plateforme sociale ne peut être pensée indépendamment de son poids politique. Ceci dit, il faut prendre en compte qu’aux Etats-Unis, les grands patrons ont un rapport différent à la politique qu’en France. Il est tout à fait accepté dans les mœurs américaines qu’une entreprise finance massivement les deux camps ou donne plus d’argent à l’un par rapport à l’autre. Ce n’est pas du tout perçu comme un danger pour la démocratie.

Mais nous sommes entrés dans une nouvelle ère depuis 2016. La société américaine est extrêmement fracturée. Donald Trump a changé la donne dans le sens où pour la première fois, les patrons de la tech américaine ont massivement rejeté sa candidature en 2020, à quelques exceptions près comme Peter Thiel [un investisseur phare de la Silicon Valley, Ndlr]. Il y a donc une instrumentalisation du rôle des réseaux sociaux et de leur allégeance politique supposée. Parce qu’ils se plient -même mal et de manière très insuffisante- à des impératifs de régulation des contenus, Facebook et le Twitter de la période Jack Dorsey puis Parag Agrawal, sont perçus par certains comme faisant le jeu des Démocrates, ce qui est une déduction très contestable.

Peut-être y-a-t-il la volonté d’un « rééquilibrage » de la part d’Elon Musk. Gardons toutefois en tête que les réseaux sociaux partisans, créés par et pour un camp, ne décollent pas de leur cercle d’adhésion idéologique, à l’image du réseau social d’extrême-droite Gab ou de celui lancé cette année par Donald Trump. Ces plateformes ont été créées justement pour garantir la liberté d’expression qu’il manquerait à Twitter, mais il est très difficile de percer dans l’univers bouché des réseaux sociaux. C’est peut-être pour cela qu’Elon Musk a jeté son dévolu sur Twitter plutôt que sur l’un de ces acteurs ou sur la création d’un nouveau réseau social.

Quid des conflits d’intérêts ? En plus d’être l’homme le plus riche du monde, Elon Musk est également le patron de deux entreprises, Tesla et SpaceX, qui ont de forts enjeux avec les pouvoirs publics. Récemment, Musk a critiqué le président démocrate Joe Biden, qu’il accuse de ne pas assez soutenir Tesla, et SpaceX est sous contrat avec la Nasa…

Elon Musk est un entrepreneur milliardaire à la tête de deux entreprises plus ou moins stratégiques. S’il devait posséder un média social et la puissance qui va avec, cela représenterait un conflit d’intérêts très clair, mais ce n’est pas illégal. Ce ne serait d’ailleurs pas une première dans le secteur des médias. En France comme aux Etats-Unis, un nombre non-négligeable de médias sont détenus par des milliardaires qui sont aussi des grands patrons [Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, détient le Washington Post ; Bernard Arnault, le patron du géant du luxe LVMH, détient Les Echos et Le Parisien, Ndlr] voire même par des capitaines d’industries stratégiques [la famille Dassault, active dans la défense, détient Le Figaro, Ndlr].

 

Si la concentration des médias entre les mains de milliardaires est un sujet majeur, il est très clair que dans le domaine des réseaux sociaux au moins, on se dirige vers un contrôle plus strict des plateformes via la régulation, même si on n’y est pas encore. Un corpus doctrinaire est en train de se réinventer autour des lois antitrust pour voir de quelles manières on pourrait produire de nouvelles législations adaptées à la réalité de ce qu’est une plateforme technologique aujourd’hui, et des nouveaux défis démocratiques qu’elles posent. Cette évolution va dans le sens inverse de ce que souhaite Elon Musk. Il est certain que ni lui ni Mark Zuckerberg n’en seront des alliés.

Démagogie, fille de la démocratie ! de Philippe Larfargue

Démagogie, fille de la démocratie ! de Philippe Larfargue 

Un stimulant détour par la démocratie athénienne antique nuance le sens d’une notion aujourd’hui négative.

 

 

« Fiers d’être démagogues ! Ce que nous pouvons apprendre de la démocratie athénienne », de Philippe Larfargue, Buchet-Chastel, 358 p., 24,90 €, numérique 15 €.  Analyse du « Monde ».

 Démonmacron ou démonlepen  ?  Comme le « démagocléon » d’Aristophane NDLR 

 

En ces temps de montée des populismes prospèrent les démagogues. Mais loin d’être seulement la maladie sénile d’une démocratie en crise, la démagogie lui serait consubstantielle. « Les Grecs anciens, et notamment les Athéniens, qui ont inventé la démocratie il y a près de deux mille cinq cents ans, ont également inventé la démagogie ; celle-ci est donc aussi vieille que celle-là et demeure depuis les origines son éternel possible », écrit Philippe Lafargue, dans un stimulant essai au titre volontairement provocateur, Fiers d’être démagogues ! Car cet historien, auteur, entre autres, de La Bataille de Pylos. Athènes contre Sparte (Alma, 2015), est convaincu que nous avons beaucoup à apprendre, non seulement de la démocratie athénienne mais aussi de ses maux.

Il n’y a pas de démagogue sans langage. Or ce sont précisément leurs discours flattant les pires instincts de l’auditoire, leurs mensonges et leurs promesses inconsidérées qui leur ont depuis toujours donné mauvaise presse. « Aux yeux des auteurs anciens, le mal tenait principalement au fait que les démagogues savaient aussi bien manipuler un peuple ignorant qu’épouser l’opinion fluctuante d’une masse irraisonnée : si Aristote dénonce les tyrans démagogues, Diogène le cynique y voit plutôt les “valets de la populace” », note Philippe Lafargue, qui explique comment ces jugements ont contribué à nourrir une image négative de la démocratie, image qui a perduré au moins jusqu’au siècle des Lumières.

Le démagogue, mot formé de demos (« peuple ») et d’ago (« conduire »), est celui qui mène le peuple. Demos, comme « peuple », a d’ailleurs un double sens, puisqu’il peut désigner aussi bien l’ensemble des citoyens – le peuple corps civique – que le menu peuple, le plus nombreux – le peuple corps social. Le démagogue est avant tout celui qui représente le peuple pris au second sens. D’où les propos au vitriol des grands auteurs antiques, implacables dans leur dénonciation de ces tribuns qui voulaient élargir la démocratie aux plus modestes. Platon (v. 427-v. 348 av. J.-C.) prônait une République gouvernée par une élite intellectuelle et philosophique, et, à ses yeux, la démocratie en était l’antithèse, notamment à cause de ses démagogues.

De ces derniers, on ne connaît plus aujourd’hui que les noms et les tares, dénoncées par les écrits des philosophes ou par les comédies de l’époque, à commencer par celles d’Aristophane (v. 445- v. 386 av. J.-C.). Celui-ci n’hésitait pas à en dresser un portrait féroce, y compris des plus puissants, tel Cléon, qui joua un rôle-clé à Athènes après la mort de Périclès, entre 427 et 422 av. J.-C. Il le surnommait « démagocléon », le croquant dans sa pièce Les Cavaliers en « Croquetoutcru », monstre à la voix de crécelle, puant, aussi lubrique qu’avide.

Canada: Elon Musk , le milliardaire fou, appuie une manifestation anti vax

Canada: Elon Musk , le milliardaire fou, appuie une manifestation anti vax

 

Elon Musk, brillant industriel et milliardaire fou  ne manque pas une occasion pour montrer que l’argent n’est pas incompatible avec l’anarchie. Son combat contre l’État en général le conduit même à soutenir une indécente manifestation de routiers canadiens qui protestent contre la vaccination obligatoire pour franchir la frontière entre le Canada et les États-Unis. Plusieurs centaines de camionneurs canadiens, qui ont reçu le soutien d’Elon Musk, convergeaient vendredi vers Ottawa, la capitale canadienne, pour participer à une manifestation contre la vaccination obligatoire pour franchir la frontière canado-américaine. Parti entre autres de la Colombie-Britannique (côte pacifique) pour rallier Ottawa (est), le «Convoi de la liberté», tel qu’il a été baptisé par les routiers, n’a cessé de prendre de l’ampleur ces derniers jours.

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